4 Contentieux Fiscal Exposé [PDF]

Le recours administratif gracieux Encadré par : Pr. OUERIAGLI SALIM Mohammed Fait par : ABDELAZIZ ENNASHI RACHIDI JAMI

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Zitiervorschau

Le recours administratif gracieux

Encadré par : Pr. OUERIAGLI SALIM Mohammed

Fait par : ABDELAZIZ ENNASHI RACHIDI JAMIL

Introduction

I. Réclamation contentieuse A. Les conditions de procédure de la réclamation contentieuse B. Le sort de la réclamation contentieuse

II. La réclamation gracieuse A. Les caractéristiques et les causes du recours gracieux B. Les conditions et les types du recours gracieux C. L’instruction de la demande et les formes de décision

Synthèse

Introduction Le contentieux fiscal est défini comme un ensemble de voies de droit 1 permettant de régler les litiges qui peuvent avoir lieu entre le contribuable et l’administration à l’occasion de l’assiette, de la liquidation, ou du recouvrement des impôts. Le recours contentieux est fondé sur l’existence d’un litige de nature à donner lieu à une réclamation2 du contribuable en vue d’obtenir soit la réparation d’une erreur matérielle en relation avec l’assiette3 ou le calcul de l’imposition4soit le bénéfice d’un droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire. Nous pouvons distinguer trois catégories de recours, le recours auprès de l’administration elle-même afin de corriger ses propres erreurs, le cas échéant solliciter sa bienveillance, ensuite il y a un recours auprès des commissions d’arbitrage et puis il y a le recours juridictionnel si le litige persiste après les deux premiers recours. S’agissant d’un recours administratif, il revêt deux aspects différents, une demande contentieuse qui cherche à satisfaire un droit et une demande qui demande la bienveillance de l’administration en vue de bénéficier d’une remise ou d’une modération des pénalités. Le recours gracieux est régi par l’article 122 du code de recouvrement qui dispose « le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui, peut accorder à la demande du contribuable au vu des circonstances invoquées, remise ou modération de la majoration de retard, des frais de recouvrement prévus par la législation en vigueur. Il est aussi régi par l’article 27 dans son alinéa 2 du L.P.F qui dispose que le ministre chargé des finances ou son délégué peut accorder à la demande du contribuable au vu des circonstances invoquées, remise ou modération des majorations, amendes et pénalités prévues. Dans quelle mesure le recours gracieux aboutit à une solution qui arrange l’intérêt des contribuables sans léser l’administration, tandis que le recours contentieux aboutit à un acte juridictionnel ayant la stabilité de la chose jugée ?

I. La réclamation contentieuse Le contribuable contestant tout ou partie de l’impôt à sa charge peut adresser une réclamation contentieuse à l’administration fiscale. 1

Contentieux fiscal dans sa phase juridictionnelle, revue franco maghrébine de droit, n°6, p 275, 1998, presse universitaire de perpignan. 2 Article 235 du code général des impôts 3 Détermination de la base imposable 4 Liquidation

Egalement si le contribuable ne conteste pas la base d’imposition peut adresser une simple réclamation gracieuse. De même il peut se prévaloir d’un droit de dégrèvement ou d’une restitution soit à sa demande ou à l’initiative de l’administration. Ainsi l’article 235 du CGI énonce que le contribuable qui conteste tout ou partie de l’impôt, droits et taxes mise à sa charge doit adresser au directeur général des impôts ou à la personne déléguée par lui à cet effet, sa réclamation : - En cas de paiement spontané de l’impôt, dans les six mois qui suivent l’expiration des délais prescrits. - En cas d’imposition par voie de rôle, état de produits ou ordre de recettes dans les six (6) mois suivant celui de la date de leur mise en recouvrement. La réclamation contentieuse a pour objet également : - La mise en cause d’un impôt émis par l’administration ou à la suite d’une taxation d’office (double imposition, erreur matérielle…) - La restitution d’un droit ayant fait l’objet d’un versement indu. - Le bénéfice d’une exonération, d’une réduction ou tout autre avantage fiscal prévu par la loi

A. Les conditions de procédure de la réclamation contentieuse La réclamation doit être adressé sous peine d’irrecevabilité, au service local des impôts compétents dans les 6 mois suivant celui de : - La date de mise en recouvrement des ordres de recette. - La date de mise en recouvrement des titres établis en cas de taxation d’office. - La date de mise en recouvrement des titres établis en cas de régularisation suite à un contrôle fiscal. Toute réclamation remise en personne à la direction des impôts après l’expiration du délai imparti est irrecevable. Mais en pratique on constate une grande tolérance de la part de l’administration fiscale qui accepte l’instruction de ces réclamations même après l’expiration de ce délai à condition bien entendu, qu’il n’y ait pas de prescription de l’imposition contestée. La réclamation doit être faite par écrit et comporter la signature du contribuable ou la signature de la personne déléguée par lui et dûment habilité à l’engager, elle doit permettre l’identification du réclamant et de l’imposition mise en cause (la nature de l’impôt et le numéro de l’article). Elle doit faire l’état de circonstances de fait et les moyens légaux qui justifient sa demande. L’inobservation des règles de formes nécessaires à l’identification du requérant est de nature à entraîner pour le contribuable le rejet de sa réclamation.

Mais sur le plan pratique l’administration fait preuve de beaucoup de souplesse, elle convoque le réclamant pour éclaircir sa réclamation.

B. Sort de la réclamation contentieuse La réclamation dûment remise ou déposée fait l’objet de l’instruction de la part de l’administration qui examine la forme et le fond de la réclamation ainsi que les faits et les motifs invoqués par le contribuable. Sur le plan de la forme, l’analyse consiste à rechercher si la réclamation est présentée dans le délai prévu par la loi et si elle contient tous les renseignements et les éléments permettant son instruction. Après l’examen de la forme, l’administration procède à l’analyse du fond de la réclamation, elle doit vérifier l’exactitude des faits exposés dans la réclamation et examiner le bien-fondé des motifs de droit invoqués par le réclamant. L’inspecteur d’impôt chargé du dossier se réfère aux bases d’impositions retenues par le service d’assiettes et procède après aux constatations d’après les renseignements tirés des documents détenus et les résultats de l’enquête qu’il a effectuée. Il peut aussi se déplacer sur les lieux. Il convient de signaler qu’il n’existe plus de service du contentieux en tant que service autonome dans l’organigramme de l’administration fiscale. Ce service est réintégré aux différents services de l’administration. Ainsi l’inspecteur chargé du secteur émet l’impôt et en cas de contestation, il est saisi par le contribuable pour statuer sur sa réclamation, il est juge et partie en même temps. Il n’est pas sans intérêt de signaler aussi que chaque service de l’administration fiscale peut recevoir des réclamations. Ainsi on parle du contentieux de l’assiette, contentieux des droits d’enregistrement et de timbre, contentieux de vérification et contentieux de recouvrement. Après l’instruction le service compétent décide soit le rejet de la réclamation ou son acceptation. Dans ce dernier cas, la réclamation peut donner droit au dégrèvement ou à la restitution. Le dégrèvement est la décharge de l’impôt. Il peut être total ou partiel. Le dégrèvement est prononcé d’office lorsqu’une erreur est constatée dans une imposition établie, quelle que soit la matérialisation ou la nature de cette erreur : surtaxe, double emploi, faux emploi… dans ce cas, c’est l’administration qui doit procéder, de sa propre initiative à la réparation ou établissement du dégrèvement, elle doit en informer par simple lettre, le redevable de la mesure, et décharge par titre

exécutoire, le percepteur chargé du recouvrement de l’impôt en cause du montant de la taxe dégrevée. Le dégrèvement peut être également prononcé suite à la réclamation du redevable, et l’administrations peut établir les dégrèvements dans les mêmes conditions que celui-ci est accordé d’office. Tandis que la restitution est l’acte par lequel le ministre des finances ou la personne déléguée par lui, autorise les services chargés du recouvrement à payer au redevable l’excédent de l’impôt payé à tort. Il convient de signaler que lorsque le montant du dégrèvement ou de restitution dépasse un certain seuil, la décision doit être signé par le chef de subdivision, le chef du service compétant et parfois par le directeur préfectoral ou régional de l’impôt et parfois même par le directeur général de l’impôt, qui a le pouvoir bien entendu, de déléguer ses compétences. L’article 235 du code général des impôts énonce que si le contribuable n’accepte pas la décision rendue par l’administration ou à défaut de réponse de celle-ci dans le délai de trois mois suivant la date de réclamation, la procédure est poursuivie conformément aux dispositions de l’article 243. Cet article stipule que si le contribuable n’accepte pas la décision rendue par l’administration suite à l’instruction de sa réclamation, il peut le tribunal compétent dans le délai de 30 jours suivant la date de notification de la décision précitée. Il faut rappeler que le droit de réclamation constitue un préalable … à tout recours judiciaire, en ce sens qu’aucune demande devant les tribunaux concernant un litige fiscal ne peut intervenir sans un recours préalable auprès de l’administration (jugement du tribunal administratif de Marrakech dossier n° 310/5/2004, 7 février 2005). Il convient de noter que la réclamation n’est pas suspensive de paiement.

II. La réclamation gracieuse A. Les caractéristiques et les causes du recours gracieux Le recours gracieux est régi par l'article 122 du code de recouvrement qui dispose « Le ministre chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet effet ; peut accorder à la demande du contribuable au vu des circonstances invoquées, remise ou modération de la majoration de retard ; des frais de recouvrement prévus aux articles 21 ; 25 ; 90 ; 91 ».

Le domaine du recours gracieux est limité à l'examen des demandes tendant à obtenir la remise ou la modération des majorations et pénalités d'impôt. La cause principale évoqué par le contribuable faisant appel au recours gracieux est la difficulté financière ; la demande gracieuse peut porter sur 5 : - Une partie ou la totalité des majorations et pénalités. - Le report ou le fractionnement des paiements. Tous les impôts peuvent faire l'objet d'un recours gracieux. La demande gracieuse ne peut intervenir qu'après mise en recouvrement de l'impôt ; le recours est fait devant l'administration fiscale sans formalisme contraignant ; la décision est laissée au bon chef du service qui peut soit appuyer la demande soit l'éconduire ; En effet ; une grande flexibilité est laissée à l'administration fiscale pour apprécier l'opportunité d'accorder le gracieux en tenant compte : -

Des circonstances propres à chaque affaire. La nature des infractions relevées. La situation financière du contribuable. Sa moralité fiscale connue grâce à son dossier et historique.

Le contribuable dépose sa requête au bureau d'ordre à l'administration fiscale au nom du directeur. Le Directeur examine la demande du contribuable et les remarques du chef de service ; il peut écouter les arguments de contribuable et signe la décision finale.

B. Les conditions et types du recours gracieux L’objectif de la juridiction gracieuse est assorti de deux conditions requises pour justifier la remise ou la modération d’impôts, ce sont la gêne ou l’indigence qui mettent les redevables dans l’impossibilité de se libérer envers le trésor. Il faut noter que ces deux conditions ne sont pas légales, les textes législatifs marocains sont muets à ce sujet, et qu’il faut s’en remettre aux instructions administratives pour en puiser l’esprit et les modalités pratiques d’exercice. Afin de mettre en œuvre les dispositions légales en la matière, la direction marocaine des impôts distingue dans ses documents pratiques des catégories de demandes basées sur des critères personnels et matériels qui orientent vers le cadre général de la réclamation.

5

‫ محاولة في التحليل‬:‫ '' طرق تسوية المنازعات الضريبية بالنظام الضريبي المغربي‬:‫رسالة لنيل شهادة الماستر في قانون المنازعات تحت عنوان‬

Ce sont des éléments permettant de distinguer soit la gêne ou l’indigence pour les demandes en remise ou modération d’impôts soit la gravité de la faute commise pour des demandes en remise ou modération de majorations d’impôts ou de pénalités6. Par ailleurs, le recours gracieux n’est soumis à aucune condition de fond ou de délai 7 et toute décision à cet effet, n’est susceptible d’aucun recours judiciaire, car les décisions prises dans ce sens relèvent du pouvoir d’appréciation de l’administration fiscale. D’ailleurs, ce pouvoir d’appréciation de l’administration a été confirmé par la cour de cassation8 qui a débouté un contribuable ayant demandé l’annulation d’une décision administrative, suite à un recours gracieux, concernant la demande de dispense de la totalité des pénalités, amendes et majoration, arguant du fait que l’administration a seule le pouvoir d’appréciation et sa décision ne peut être contestée que dans le cadre des textes législatifs et réglementaires. Si le juge de l’excès de pouvoir accepte d’examiner ce genre d’affaires, il ne peut se prononcer que sur les moyens tirés de l’incompétence du vice de forme, de l’inexactitude matérielle des faits, de l’erreur de droit9, d’ailleurs quand bien même le juge de l’impôt ne peut pas prononcer une remise ou modération, il ne peut que renvoyer le requérant devant l’autorité administrative. Au niveau du recours gracieux, le contribuable ne conteste pas la régularité de l’impôt qu’on lui applique, mais fait appel à la bienveillance de l’administration, il invoque des motifs de gêne financière lui mettant dans l’impossibilité de se libérer de sa dette envers le trésor. Il s’agit d’un recours facultatif que le contribuable peut utiliser s’il estime qu’il a de fortes chances d’obtenir gain de cause10. Le contribuable souhaitant obtenir la bienveillance ou la grâce de l’administration fiscale peut le demander par une requête, ainsi que, ce recours peut être également formulé même par le percepteur (comptable) chargé du recouvrement de l’assiette fiscale. En fait, il existe deux types de recours à caractère gracieux : Le recours gracieux formulé par le contribuable Qu’il soit une personne physique ou morale et dont l’objet est d’obtenir de la bienveillance de l’administration fiscale la remise ou la modération soit d’impositions

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CHERKAOUI MOHAMED, le contentieux fiscal au Maroc, mémoire d’études supérieur de droit, 1982 , p30 Revue tunisienne de fiscalité, n°9,p 18. 8 Revue marocaine des contentieux, Décision n°22, du 16/01/2003, dossier administratif n°1657/4/1/2001, non publié. 9 Rachid LAZRAK, le contrôle et le contentieux de l’impôt au Maroc, p364, édition la porte, 2006. 10 Cf, Michel ROUSSET, ’’droit administratif marocain ‘’page 71. 7

régulièrement établies, mais que les intéressés ne peuvent, pour une raison ou d’une autre, acquitter, soit des majorations ou des amendes relatives aux impositions11. Conformément à l’article 236 du code général des impôts qui stipule dans son deuxième aliéna « il peut accorder à la demande du contribuable, au vu des circonstances invoquées, remise ou modération des majorations, amendes et pénalités prévues par la législation en vigueur ». Le recours gracieux formulé par des percepteurs En fait cette procédure est prévu par l’article 126 et 127 de la loi n°15-97 formant code de recouvrement des créances publiques, lorsque toutes les voies d’exécutions sur les biens et, le cas échéant , sur la personne du redevable ont été épuisées sans aboutir au recouvrement des créances publiques, celles-ci sont proposées en non-valeur à l’initiative du comptable chargé du recouvrement , ce recours formulé par le percepteur vise l’admission en non valeur des créances relatives à des impositions dont l’impossibilité de recouvrement est établie soit pour insolvabilité de ce dernier reconnu par le percepteur comme étant incapable d payer le montant de l’impôt. Les créances irrécouvrables sont proposées en non-valeur au moyen d’états appuyés des justifications requises qui peuvent être constituées sous forme de : -

Procès-verbal de carence Procès-verbal de perquisition Certificat d’absence Certificat d’indigence.

L’absence de réponse de l’autorité compétente dans le délai d’un an à compter de la date de réception des états des créances irrécouvrables vaut admission en non-valeur.

C. L’instruction de la demande et les formes de décision Le recours gracieux devant l’administration est indispensable. Il constitue dans une certaine mesure la voie la plus rapide de règlement du différend opposant le contribuable au pouvoir fiscal. On va traiter dans cette partie la procédure de l’instruction de la demande puis en va mentionner les formes de la décision.

La méthode de l’instruction de la demande

11

Ahmed BABA,in « le contentieux fiscal »,mémoire pour l’obtention du diplôme du master en ‘’ droit des affaires’’,université MOHAMED 5,faculté de droit SOUISSI-RABAT,2007,op,cit

Lorsqu’un contribuable sollicite le recours gracieux, la manière dont l’administration fiscale en le traite diffère en tenant compte : Qu’il s’agissant d’une personne physique ou bien d’une personne morale12. D’abord, concernant la personne physique l’administration fiscale est tenu de prendre en considération lors de l’instruction l’état économique et sociale de contribuable (âge, état familial et financier, leur revenu). Quant, aux personnes morales l’administration fiscale doit également prendre en compte tous documents qui pourront révéler l’état financier de la société. En général les demandes gracieuses sont généralement soutenues par des enquêtes et des attestations administratives justificatives (certificat médical, attestation administratives d’insolvabilité ou tout autre moyen que le contribuable ou l’administration fiscale juge utile de produire)13.

Les formes de la décision La décision de recours gracieuse peut prendre la forme de rejet ou d’acceptation 14: En cas d’acceptation Dans ce cas on ne révélera pas des problèmes en raison du caractère du recours gracieux dont il se distingue par rapport aux autre recours. Chaque fois que l’administration est convaincue elle d’affranchissement de contribuable soit à titre partiel ou total.

rendra

la décision

La décision est rendue soit par le ministre chargé de finance 15, mais il va autrement dans certains cas, à savoir que la décision est prise par le ministre intérieur notamment s’elles s’agissant des taxes locales, à l’exception des taxes d’habitations ou professionnelles ou des taxes sur les services communaux dont se charge le ministre des finances16. En cas de rejet L’administration dispose d’un pouvoir large dans l’appréciation de la demande présentée. La décision de rejet ne peut faire l’objet d’aucun recours.

- 56 ‫كريم احمين"رسالة الماستر " طرق تسوية المنازاعات الضريبيةفي النضام الضريبي بالمغرب ص‬ -Ahmed BABA ‘’le contentieux fiscal’’ ; mémoire pour obtention du master : p 10 14 -63‫ النزاع الضريبي في التشريع المغربي' ص‬-‫عبد القادرالتيعالتي‬15 -‘’code général des impôts’’ Art 236 16 49 ‫احمد قيلش و محمد زنون "المنازاعات الجبائية المحلية " ص‬12 13

Conclusion Nous pouvons conclure que le contentieux a évolué au fil des dernières années17, et caractérisé par l’importance du nombre des recours gracieux qui représente une part importante dans le flux des réclamations adressées à l’administration fiscale, de ce fait, l’institution d’un recours administratif présente un grand intérêt pour le règlement du litige. Il permet d’instaurer un dialogue entre l’administration et le contribuable qui se trouve associé directement, par le biais de la négociation, au réexamen des bases contestées d’une imposition au vue d’aboutir à une solution acceptée par les deux parties. De même ce recours administratif permet au contribuable de gagner en terme de temps et de coûts, et de discuter de son imposition avec des professionnels, ce qui n’est pas toujours le cas du recours juridictionnel, en raison, notamment, de sa lenteur et de la complexité de sa procédure.

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Revue tunisienne de fiscalité, la gestion du contentieux au Maroc, ZOUHAIR IDER, DGI Maroc, n°9,2008.