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Université Saad Dahleb-Blida Faculté de Médecine Département de Pharmacie
Candida & candidoses Dr L.Rezkallah Laboratoire de Parasitologie-Mycologie
Les Candida:
Introduction
Champignons levuriforme (levures), µ-organismes, eucaryotes Ubiquitaires , cosmopolites Endogènes ou exogènes Commensaux
Genre Candida: ≈200 espèces →Nbre restreint implique en pathologie humaine Candida albicans plus incriminée
Pouvoir pathogène : Facteurs favorisants locaux et/ou généraux →Infections opportunistes Candidoses superficielles (localisées)
Mycoses: Candidoses Candidoses invasives (profondes)
Épidémiologie : Agents pathogènes Classification Selon la reproduction asexuée
Selon la reproduction sexuée
Domaine des : Eucaryotes
Domaine des : Eucaryotes
Règne des: Fungi (Champignons)
Règne des: Fungi (Champignons)
Phylum (Division) des : Deuteromycotina Classe : Blastomycètes
Ordre : Cryptococcales Famille : Cryptococcaceae Genre : Candida Espèces : Plusieurs espèces albicans+++ , glabrata, parapsilosis, ….
Phylum (Division) des: Ascomycotina Classe : Ascomycètes Ordre : Saccharomycétales
Genre : Candida Espèces: albicans+++, parapsilosis,…
Épidémiologie : Agents pathogènes Morphologie et biologie : important polymorphisme génétique, phénotypique, antigénique Levure non pigmentée
Non encapsulée (non capsulée) Formes variées: ronde, ovalaire, allongée
Taille: 4-8µm Paroi globalement bilamellaire renfermant des -glucanes Bourgeonnement multilatéral→ Blastospores
Productrice (C.albicans) ou non (C.glabrata) de filaments (mycéliums) et/ou pseudofilaments (pseudomycéliums) Uréase (-), incapables d’assimiler l’inositol Capables de fermenter les sucres
Culture : Colonies blanches, crémeuses
Épidémiologie : Agents pathogènes Espèce albicans
Espèces non albicans
Levure
Habitat naturel (Biotope)
Candida albicans +++
Commensale muqueuses digestives et génitales Signification pathologique sur la peau
4 espèces les plus fréquentes
Autres
C.glabrata
Écologie proche de celle de C.albicans
C.parapsilosis
Fréquente de peau mais pas du tube digestif.
C.tropicalis
½ extérieur : sol , eau, céréales Chez l’ ♂: colonise peau, muqueuses digestives et urinaires
C.krusei
Alimentaire ½ extérieur, peut se retrouver accidentellement dans le tube digestif suite à son ingestion.
C.dubliniensis
Voisine de C.albicans
C.guilliermondii
Commensale de la peau
C.kefyr
Alimentaire
Épidémiologie: Facteurs favorisants Facteurs intrinsèques (Liés à l’hôte)
Facteurs extrinsèques (Iatrogènes)
Physiologiques: Ages extrêmes et grossesse
Médicaments : ATB, CTC, IS chimiothérapie anticancéreuse, hormones contraceptives
Locaux: transpiration, humidité, macération, contact avec sucres, mauvais état bucco-dentaire Terrain: AEG, diabète, Sida, KC, hémopathie, neutropénie
Héroïnomanie IV Chirurgie (cardiaque, digestive), Transplantation d’organe, Cathéters, valve cardiaque et prothèses (prothèse dentaire)
Physiopathologie Origine de l’infection: Infection est presque toujours d’origine endogène, à partir des levures commensales. Colonisation précède souvent l’infection
Physiopathologie et principaux aspects cliniques: Levures opportunistes: passent de l’état commensal à l’état pathogène S/effet de facteurs favorisants (= facteurs de risque). Aspects cliniques : Nombreux et variés 2 groupes: • Candidoses superficielles et candidoses profondes • ≠rent par: leur localisations, leur gravité, leurs facteurs de risque et les espèces en cause.
Clinique Candidoses superficielles (Localisées): Candidoses cutanées Candidose unguéale (Onychomycose, onyxis à Candida) Candidoses des muqueuses Candidoses cutanéo-muqueuse chronique
Candidoses profondes (invasives): Candidémie= Fongémie à Candida Candidoses systémiques
Candidoses profondes (Uni ou Multiviscérale) Candidose hépatosplénique (Candidose disséminée chronique)
Candidoses superficielles : Très fréquentes, En majorité bénignes, faciles à diagnostiquer et à traiter. Identification des facteurs de risque est importante pour éviter les récidives
Candidoses cutanées Fréquentes Cliniquement : Intertrigo, candidose anale et folliculite isolée
Intertrigo = atteinte des plis: Petits: interdigitopalmaire (interdigital), interdigitoplantaire (interorteil) Grands plis (inguinaux, s/mammaires, interfessier, axillaire et abdominaux): symétriques Intertrigo a Candida plus rare aux pieds (chaleur, chaussures) Prurigineux →se surinfecter et s’eczématiser facilement. Intertrigo des mains (début au 3ème espace → évocateur) Cliniquement : Erythème suintant, lisse. Sensation de cuisson, parfois douloureux Début au fond du pli puis s’étend. Bords irréguliers, d’aspect « émietté » Fond du pli recouvert d’un enduit blanchâtre.
Facteur de risque: Obésité (favorise l’humidité et macération des plis). Mais peut se voir aussi chez les diabétiques.
Candidose du pli interfessier
Intertrigo inguinal
Intertrigo des petits plis: espaces interdigitaux palmaire (mains) et plantaires (pieds). Prélèvements: des dépôts blanchâtres, grattage des squames en bordure de lésion.
Intertrigo interdigital
Intertrigo interorteil
Candidoses cutanées Candidose anale: Au départ: une anite entrainant un prurit intense au passage des selles. Prurit intense, sensation de brûlure Erythème suintant Infection s’étend ensuite localement vers les plis (intertrigo périanal) Chez le nourrisson et plus jeunes enfants: Dermatite préexistante (dermatite fessière du nourrisson) Extension se fait vers le siège (érythème fessier du nourrisson) aux fesses et aux aires génitales.
Candidose anale Dermatite fessière
Candidose fessière et génitale du nourrisson (Erythème fessier du nourrisson)
Candidoses cutanées Candidose anale: Il faut y penser chez un patient adulte qui présente un prurit anal violent après une prise d’antibiotiques. A noter que cette atteinte à Candida peut aussi révéler un diabète. prélèvements: lésions d’anus et des plis.
Folliculite isolée : Très rare Follicule pileux de la barbe (après application de CTC locaux) et chez la femme traitée pour acné par tétracycline
Candidoses superficielles
Candidose unguéale (Onychomycose ou onyxis à Candida): (onyxis = atteinte de l’ongle)
Trés frequent aux mains, femme plus touchée Sujets amenés à immerger les mains dans l’eau de façon fréquente: ménagères, plongeurs dans les restaurants, coiffeurs…. Contacts prolongés et répétés avec l’eau et produits d’entretient, le port de gants de protection, microtraumatismes et abus de soins de manucure. Autoinoculation à partir d’un foyer digestif ou génital C.albicans plus incriminée Début au bord proximal de de l’ongle par atteinte des tissus périunguéaux: Périonyxis: Pression → Sérosité, pus (puis s’étend vers le bord libre de l’ongle qui devient jaunâtre et se détache de son lit) Atteinte de l’ongle est secondaire: Invasion d’ongle sur bord latéral → Bord libre, décollement de tablette Ongle devient jaunâtre et se détache de son lit. Evolution : Onycholyse totale
Périonyxis: Tuméfaction rouge douloureuse entourant la base de l’ongle Porte d’entrée de l’infection Précède l’onyxis N’existe pas dans les onyxis à dermatophytes
Onyxis des mains
Candidose unguéale (onyxis avec périonyxis) Prélèvements: grattage de l’ongle, prélèvement de périonyxis
Candidoses superficielles Candidoses des muqueuses Candidoses digestives
Candidoses buccales et péribuccales
Candidoses oropharyngées
Candidoses génitales
Perlèche angulaire (Chéilite)
Candidoses oropharyngées Muguet buccal (Forme pseudomembraneuse): F. Plus classique Début par erythème de muqueuse ↓
Lésions blanchâtres, fermes ↓
Confluer (dépôts blanchâtres ) ↓
Mb blanc jaunâtres sur muqueuse inflammatoire, adhérentes Clinique: sécheresse, gout métalique et cuisson de la bouche
Sidéens : Dysphagie, Denutrition Evolution: Toute muqueuse orale touchée (langue, gencive, face interne des joues, le voile du palais ), pharynx et l’œsophage chez l’ID
Candidose buccale, muguet buccal
Candidoses oropharyngées Forme Erythémateuse atrophique
Forme Hyperplasique (pseudotumorale)
Cpc (porteurs de prothèse dentaire)
Plaques bourgeonnantes, hyperkératosique (langue ou muqueuse jugale).
Lésions multifocales ( palais et dos de la langue). Muqueuse érythémateuse luisante et la langue dépaillée
Adhérentes, difficilement détachables.
Fumeurs Risque de transformation maligne
Perlèche angulaire (Chéilite): Accompagne volontiers les candidoses oropharyngées (souvent associée à une
atteinte buccale interne) Fissuration et inflammation des commissures labiales, souvent bilatérale gênant
l’ouverture de la bouche.
Perlèche et chéilites Prélèvements des lésions buccales et péribuccales: grattage et écouvillonnage
Candidoses digestives Candidose œsophagienne Associée à candidose oropharyngée Facteur de risque: Sida (ID lymphocytaire T VIH):CD4< 150/mm³ →œsophagite à Candida = marqueur d’infection à VIH. Candidose œsophagienne classe patent infecté par le VIH en stade SIDA Autres: cancéreux, leucémiques,.. Cliniques: Dysphagie, douleurs (brûlures) rétrosternale augmentées au passage des aliments, hoquet, anorexie. Candidose buccale souvent associée. Endoscopie (fibroscopie): vésicules blanc-jaunâtre ou moins étendues, pseudomembraneuses (enduit blanchâtre caractéristique avec ou sans ulcérations) Diagnostic mycologique par la biopsie
Prélèvements: Buccal si lésions buccales associées Fibroscopie et biopsie des lésions œsophagiennes Rechercher une immunosuppression sous-jacente.
Candidoses digestives Candidose gastro-intestinale : Intéresse tout le tube digestif (estomac → colon) Rare
Diarrhée aqueuse, douleurs abdominales à la palpation Associée à une anite candidosique Candidoses gastriques
Candidoses intestinales
Secondaires aux candidoses Atteinte du grêle est exceptionnelle buccales ou œsophagienne → réalise un tableau de gastroentérite aigue Accompagnées de brûlures gastriques, vomissements Atteinte colique se manifeste par des douleurs abdominales diffuses spontanées
Candidoses génitales
Candidose vulvovaginale (Vaginite) :
Fréquente , période de l’activité génitale Hormonodépendantes :2epartie de cycle menstruel et pendant 3e trimestre de grossesse ATB et diabète = Facteurs favorisants. C.albicans > C.glabrata Clinique: Prurit vulvaire intense, brûlures vulvaires Leucorrhées blanchâtres abondantes « en lait caille » ou «caillebottées» Dysurie et une dyspareunie Ex gynécologique au spéculum: : Érythème et œdème de la vulve (fissures ou des excoriations). (Muqueuse érythémateuse et œdémateuse recouverte d’1 enduit blanchâtre caractéristique) Diffusion de l’érythème a l’aine et aux plis inter fessier → Etiologie candidosique Evolution: Favorable (90% des cas)/compliquée (10% des cas) Forme récidivante : 1ère manifestation clinique de l’infection à VIH chez une femme séropositive
Candidoses génitales Candidose vulvovaginale (Vaginite): Origine endogène (levures commensales de muqueuse vaginale ou digestive). Ce n’est pas une IST (infection sexuellement transmissible). Chez femme non immunodéprimée, les principaux facteurs favorisants sont : ATB, grossesse, diabète, présence d’un stérilet, toilette locale trop fréquente, port de jeans trop serrés. prélèvement: génital et vaginal des dépôts blanchâtres.
Vulvo-vaginite: Leucorrhée et vulvite à Candida
Candidoses génitales
Chez l’homme:
Balanite (balano-posthite): Rare, le début se fait dans le sillon balanopréputial par un érythème qui intéresse le gland et le prépuce Petites vésicules blanc-jaunâtres sur une muqueuse érythémateuse avec enduit blanchâtre dans le sillon balanopréputial Prurit, inflammation, douleurs de la verge Eruption peut s'étendre au pénis, au scrotum et à l'aine chez l'obèse. Forme sévère: Rechercher un diabète Atteinte de l’homme: Recherche une partenaire avec une vaginite à Candida (candidose génitale)
Candidose génitale (balanite)
prélèvement: dépôts blanchâtres
Candidose cutanéo-muqueuse chronique (granulome candidosique): Rare, les jeunes enfants Atteinte à Candida albicans persistante ou récidivante de la peau, des ongles et des muqueuses. Lésions unguéales (aspect crouteux hyperkératosique) Trouble de l’immunité cellulaire
Candidoses profondes Source d’infection (de contamination) Exogène (chirurgie, pose de cathéter)
Endogène (foyer digestif)
Origine de contamination Portes d’entrées Tube digestif bas (C.albicans) et sphère oropharyngée (population fongique, effet de barrière des bactéries commensales, lésion de la muqueuse digestive, perforation d’ulcère)
Peau (voies veineuses centrales, toxicomanes, brûlures, site opératoire,..) (C.parapsilosis)
Génito-urinaire (C.glabrata)
Candidoses profondes Factures favorisants (patients à risque): Altération barrières mécaniques naturelles: Cathéter [KT central (surtout si >14 jours): communication directe entre flore cutanée et l’espace vasculaire] Ulcération des muqueuses, chirurgie digestive, perforation digestive (réservoir digestif important des levures), colonisation digestive haute ou basse par Candida sp et chirurgie thoraciques lourdes. Neutropénie Chimio-TRT (altère capacité de phagocytose, ulcérations au niveau du tube digestif), radiothérapie ( défenses immunitaires locales au niveau des muqueuses) ou corticothérapie, IS, ATB à large spectre Hémodialyse Nutrition parentérale totale Hospitalisation prolongée en réa (USI) ou en unité de greffe de moelle Hémopathies malignes, Diabète, Grands brulés, prématurés, Héroïnomanie intraveineuse
Candidoses profondes Candidoses systémiques (septicémiques) Candidémie
Candidose systémique (disséminée aigue)
Isolement Candida dans 1 hémoculture 4ème septicémie en ½ hospitalier ≈ 10% des infections sanguines nosocomiales
Correspond à 1 situation où 1 levure est identifiée dans (+ieurs) sites non contigus, impliquant 1 dissémination hématogène, bien que les hémocultures soient restées négatives.
C.albicans est isolée dans 50% des cas C.glabrata, C.tropicalis et C.parapsilosis sont couramment isolés et peuvent être plus pathogènes et plus difficiles à traiter que C.albicans.
Candidoses profondes Candidoses profondes Infection grave (mortalité 40%) Pas de symptomatologie spécifique (peu spécifique): Fièvre irrégulière résistante aux ATB à large spectre chez patient présentant des facteurs de risque AEG (torpeur) Présence de lésions cutanées « métastases » (maculo-papules érythémateuses) Douleurs musculaires (myalgies)
Candidoses profondes Candidoses profondes : Clinique Atteinte uni ou multiviscerale: Localisations secondaires à 1 fongémie (dissémination): 1 fongémie, même très transitoire, peut localisations IIaire en qq jours à qq semaines: œil, cœur, os, articulations, foie, rate, rein, poumons (microabcès), neuroméningée,… : Localisations oculaires (choriorétinite, endophtalmie) : Fond d’œil: présence d‘1 choriorétinite: nodules cotonneux, blanc jaunâtre de rétine Et cardiaques (endocardite):échographie cardiaque: Grosses végétations intracardiaques évocatrices d‘1 infection candidosique
Doivent toujours être recherchées après une fongémie Localisations profondes primitives: La (+) fréqute est péritonite candidosique post chirurgicale ou chez les patients S/dialyse péritonéale. Autres localisations sont rares
Septicémie à levures
Prélèvements: Hémocultures Sérologie antigène et anticorps à répéter Recherche des portes d’entrées (sites de colonisation digestifs, urinaire et respiratoires, voies veineuses)
Candidoses profondes
Candidose hépatosplénique (Candidose disséminée chronique) : Forme particulière évoluant sur le mode chronique
Patients ayant une leucémie aigue dont la maladie est en rémission après une Chimio-TRT Données récentes attribuent ce tableau à un syndrome de restitution immunitaire Associe: Fièvre rebelle aux ATB et ATF Hépato et/ou splénomégalie PAL (phosphatases alcalines) augmentées Douleurs abdominales ↓ Echographie, TDM et surtout une IRM: micronodules intraparenchymateux Dg repose essentiellement sur l'imagerie, la biopsie étant peu contributive et les hémocultures souvent négatives.
Les Candida
Les Candida
• En plus des candidoses superficielles et profondes
• Peuvent être à l’origine de manifestations allergiques à type de migraine, rhino sinusite, asthme mais le tableau le plus fréquent est celui d’eczéma.
Diagnostic des candidoses superficielles Prélèvements : Dans tous les cas: prélèvements réalisés avant TRT- ATF Si plusieurs sites →prélevés séparément, dans des boites stériles séparées
Peau et ongles : (solides)
Muqueuses:
Gratter lésions (vaccinostyle) prélèvement doit être fait à la limite de la zone saine et la zone malade . Ongles: Découper-Gratter zone friable à la limite de zone saine et zone malade Périonyxis : Presser bourrelet érythémateux ↓ Prélever sérosités à l'écouvillon stérile
Frotter (2 écouvillons stériles humidifiés : 1 pour l’ED, l'autre pour la culture) Lésions membraneuses buccales : Détacher les membranes avec une curette. Urines Selles
Diagnostic des candidoses superficielles Examen direct (ED) Peau et ongles (solides): 1 goutte d’éclaircissant + produit pathologique sur lame porte objet, recouvrir d’une lamelle, chauffer légèrement au dessus d’une flamme puis examiner au microscope. Éclaircissant (solution de potasse 10 à 30 %, Noir chlorazole,..)
Muqueuses: Ecouvillons remis en suspension dans l’eau distillée ou sérum physiologique Examen à l’état frais
ED peut être négatif ou montrer des levures rondes ou ovalaires de 4 à 8m de taille , bourgeonnantes ou pas, avec ou sans pseudomycélium et/ou ou vrai mycélium.
Aspect microscopique des levures (formes blastospores)
Levures et filaments (mycélium)
Gram
Examen direct au KOH
Diagnostic des candidoses superficielles
Mise en culture :
Candida → Peu exigeantes sur le plan nutritif Milieux (½) d’isolement utilisé en mycologie : ½ de Sabouraud en tubes additionné d‘ATB: chloramphénicol (inhibition de la pousse des bactéries) ou gentamicine et cycloheximide (Actidione®) (inhibition de la pousse des moisissures et certains champignons pathogènes): SC, SAC ½ sont ensemencés par inondation de la pente pour produits pathologiques liquides et par dépôt en plusieurs points sur la pente de la gélose pour prélèvements solides. Candida poussent en 24 à 48 h à 25-30°C : Colonies glabres, lisses, humides, blanchâtres crémeuses Examen microscopique de culture révèle des levures du genre Candida qu’il faudra identifier: spores fongiques rondes ou ovalaires de 4 à 8m , bourgeonnantes ou pas, avec ou sans pseudomycélium et/ ou vrai mycélium Candida sp: Aspect macroscopique des colonies de levure en culture sur ½ de Sabouraud
Diagnostic des candidoses superficielles Identification d’1 champignon levuriforme (levure) (Genre et espèce) à partir de ½ d’isolement: Commencer par l’identification de Candida albicans (espèce plus fréquente et plus incriminée). Identification est basée sur: Critères morphologiques: Macroscopie et microscopie de colonies Test de blastèse (test de filamentation ou germinations dans sérum): test rapide qui permet l’identification de Candida albicans en 3 à 4 heures. L’espèce albicans a la capacité de pousser un tube germinatif dans du sérum incubé à 37°C pendant 3 à 4 heures Recherche des chlamydospores terminales: Repiquage sur ½ PCB, RAT ou Rice cream: PCB : ½ à base de pulpes de pomme de terre, pulpe de carotte et bile alors que le Rice cream est à base de crème de riz. Sur ces ½ toutes les espèces de Candida donnent des blastospores et un pseudomycélium à l’exception de Candida glabrata qui ne filamente pas. Espèce albicans donne en plus des blastospores et du pseudomycélium, des chlamydospores terminales qui se présentent S/F de grosses spores de 6 à 12m de diamètre à paroi épaisse, double contour : Forme de résistance.
Test de blastèse (test de filamentation): 37°C en 3-4h Positif: Candida albicans/ dubliniensis Tubes germinatifs
Chlamydosporulation Blastoconidies (Blastospores) Pseudomycelium (Pseudofilament)
Chlamydospores terminales
Négatif
Diagnostic des candidoses superficielles Identification d’1 champignon levuriforme (levure) (Genre et espèce) à partir de ½ d’isolement: Auxanogramme et zymogramme Identification précise de l’espèce en cause repose sur des tests physiologiques qui permettent de tester la capacité des levures à assimiler (utiliser) différents sucres en aérobiose (auxanogramme) ou en anaérobiose (fermenter : zymogramme) Des galeries miniaturisées et standardisées sont actuellement commercialisées pour l’étude de l’assimilation des hydrates de carbone (Api Candida, Api 20C Aux et ID 32 C, bioMérieux ; Auxacolor, Bio-Rad)….
La galerie «Auxacolor»
Interprétation: Après traduction du profil d’assimilation en un code numérique: Identification de l’espèce est assurée par comparaison à des bases de données
Diagnostic des candidoses superficielles Identification d’1 champignon levuriforme (levure) (Genre et espèce) à partir de ½ d’isolement: Milieux chromogènes (Milieux chromogéniques, Géloses chromogéniques): ½ Contenant des substrats chromogènes qui révèlent des activités enzymatiques propres à certaines espèces Coloration particulière f(espèce).
Coloration particulière f (espèce). Hydrolyse Substrat chromogénique Coloration spécifique Enzyme spécifique
Exemple : N-acétyl-β-Dgalactosaminidase ↓ C.albicans
Diagnostic des candidoses superficielles Identification d’1 champignon levuriforme (levure) (Genre et espèce) à partir de ½ d’isolement: Milieux chromogènes (Milieux chromogéniques, Géloses chromogéniques): Particulièrement indiqués: Dg des candidoses
Plus onéreux que les milieux standards Gain du temps (24 à 48 heures) Facilite la détection des associations de levures Identifier directement C.albicans (Identification du cplexe C. albicans/ C.dubliniensis): : Colonies en bleu (Candida ID®2, bioMérieux) Colonies en vert (CHROMagar® Candida, Becton-Dickinson) Pas ≠ ciation entre colonies de C. dubliniensis et C.albicans (très voisines) → Identification du cplexe C. albicans/ C.dubliniensis Identification présomptive des espèces non albicans Tests complémentaires pour identification précise
ChromagarCandida
Avantage des milieux spéciaux/aux milieux conventionnels (5-6j) Identification est rendu très rapide pour Candida albicans→ 24h-48h Suspicion de C.tropicalis, C.krusei et C.glabrata (résistantes au fluconazole) identification (galeries )→ 48 h à 72 h Détection facile de cultures mixtes
Diagnostic des candidoses superficielles Identification d’1 champignon levuriforme (levure) (Genre et espèce) à partir de ½ d’isolement: Réduction du tétrazolium: certaines levures sont capables de réduire les sels de tétrazolium en formant des dérivés colorés insolubles qui se déposent à l’intérieur des cellules et les colorent. Aspect des colonies apparaît alors soit en violet pour Candida tropicalis, rose pour Candida parapsilosis et blanc pour les levures ne réduisant pas ce sel. Cependant : la différenciation reste assez subjective
C.albicans Blanc crème ( Rx négative)
C.tropicalis Rouge foncé à violet (Rouge violet) (Rx positive)
NB: Dg immunologique indirect (détection des anticorps « Ac ») et/ou direct (détection des antigènes « Ag »): Pas d’intérêt dans Dg des candidoses superficielles
Dg des candidoses superficielles : Résumé Peau et ongles Prélèvements
Examen direct
Muqueuses Prélèvements
Examen direct
Gratter les lésions (avec vaccinostyle) Éclaircissant Frotter (2 écouvillons Etat frais Ongles: +/- d‘1 stériles humidifiés : 1 dans du sérum Découper colorant: pour l’ED, l'autre pour la physiologique Gratter zone friable Solution de culture) Eclaircissant/ Périonyxis : potasse Lésions membraneuses colorant Presser le bourrelet (KOH)10 à 30 buccales : détacher les érythémateux % membranes avec une Prélever les Noir curette. sérosités à chlorazole l'écouvillon
Mise en culture et Identification de la levure Dg immunologique, sérodiagnostic : Pas d’intérêt dans candidoses superficielles
Diagnostic des candidoses profondes, systémiques Diagnostic difficile Orienté
Confirmé
Signes d’orientation:
Confirmation:
Clinique non spécifique (fièvre), terrain Paracliniques : PAL↗, grosses végétations, nodules intraparenchymateux, FO
•Hémoculture positive (