1 - Intro Droit - PARTIE I [PDF]

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Zitiervorschau

Filière: langues étrangères appliquées

Cours d’introduction à l’étude du Droit Semestre 1 Préparé et animé par: Pr. Mahmoud MAISSINE Professeur chercheur en Droit privé

Année universitaire: 2020-2021

Plan du cours Introduction

Première partie: le droit objectif Chapitre 1: l’objet de la règle du droit Chapitre 2: les branches du droit Chapitre 3: les sources du droit

Chapitre 4: l’organisation judiciaire marocain

Deuxième partie: les droits subjectifs Chapitre 1: Les sources des droits subjectifs

Chapitre 2: les sujets des droits subjectifs Chapitre 3: l’objet des droits subjectifs

Introduction qu’est ce que le droit? Le droit est une notion polysémique qui peut recevoir plusieurs définitions. On distingue principalement entre deux acceptions du droit : le droit objectif et le droit subjectif. Il désigne, en premier lieu, l'ensemble des règles générales applicables aux individus dans un Etat : c'est le droit objectif ; c’est l’ensemble des règles de droit

(c’est-à dire des règles juridiques) qui gouvernent la vie des personnes en société dont l’inobservation est sanctionnée par les pouvoirs publics : c’est le droit positif. 

Le rôle du droit objectif est d'assurer l'ordre social, de régler la vie en société.



L'absence de règles engendrerait, en effet, le désordre et la confusion.



En second sens le droit signifie l’ensemble des prérogatives que possèdent les individus, il s’agit des droits de chacun (droits individuels), ils sont personnels et protégés par le droit positif; ce sont les droits subjectifs tel que: droit de propriété, droit de vote, droit d’auteur…

Confère aux individus Le Droit objectif--------------------- les droits subjectifs

relation entre le droit objectif et les droits subjectifs 

le droit objectif et les droits subjectifs entretiennent des rapports profondément étroits: c’est le droit objectif qui fixe et protège l’ensemble des droits subjectifs de chaque individu , il permet ainsi à toute personne d’invoquer ses droits subjectifs. De même, l’évolution des droits subjectifs est conditionnée par celle du droit objectif lui-même.



Exemple

- Le code électoral - Le DOC - Le droit de travail

- Le droit de vote - Le droit du vendeur au paiement - Le droit au congé de maternité

- Le droit de la famille - Le droit accordé aux parents de voir leurs enfants (cas de divorce)

Les finalités du droit Sécurité des personnes

Sécurité des biens

Finalités poursuivies

Stabilité des situations juridiques

Organisation économique, politique et sociale

Première partie: le droit objectif Chapitre 1: L’objet de la règle de droit 

Le droit objectif est l'ensemble des règles de conduite sociale qui régissent les rapports entre les personnes dans une société et dont le respect est garantit par les pouvoirs publics; (l’Etat)



Il s'articule autour de la notion de règle de droit; I- Qu’est ce qu’une règle de droit?



La règle de droit est une règle de conduite qui régit la vie sociale et les rapports entre les particuliers.



Elle impose, interdit ou permet tel ou tel comportement.



Toutefois, le comportement humain n’est pas déterminé exclusivement par des normes juridiques. Il existe d’autres règles qui régissent les rapports entre les individus, il s’agit principalement de la règle religieuse et la règle morale.

II – la règle de droit et les autres règles de conduite La règle de droit a pour objet d'organiser la société et les relations qui s'établissent entre les personnes qui la composent. Pour atteindre cette finalité sociale, la règle de droit va parfois contredire des règles morales ou religieuses. Le droit donc n’est la seule règle de conduite qui gouverne les rapports entre les individus au sein d’une société Il s'agit principalement de la règle morale et la règle Religieuse

1 -LA REGLE DE DROIT ET LA REGLE MORALE La morale est la poursuite d'un idéal de perfection individuel plus ou moins élevé. Le Droit et la Morale tendent vers des finalités qui s’opposent. 

La règle morale se préoccupe des devoirs de

l'homme à l'égard des autres hommes et lui-même et a pour but le perfectionnement de la personne l'épanouissement de La conscience tandis que le Droit vise avant tout à faire respecter un certain ordre collectif. 

Il y a des règles morales non sanctionnées par le droit qui,

par exemple, ne s’intéresse ni aux mauvaises pensées ni même aux mauvaises intentions, tant que celles-ci ne se matérialisent pas dans des conditions troublant l’ordre social.



la nature des sanctions de la règle de droit et de la règle morale n'est pas la même. Alors que le Droit comporte des sanctions concrètes, prévisibles et organisées par les pouvoirs publics, la morale n’est sanctionnée que par le tribunal de la conscience ou la pression sociale

Cependant le Droit et la Morale se rejoignent largement. 

Le Droit, d'essence sociale, est de toute évidence guidé par des valeurs dans le choix de ses impératifs, il n’ya pas donc de séparation entre les deux règles (pour les pays occidentaux il ya une distinction constatée entre le Droit et la morale)

2- REGLE DE DROIT ET REGLE RELIGIEUSE la différence entre les deux, tient essentiellement au but poursuivi: 

tandis que la règle religieuse organise principalement

les rapports de l'homme avec Dieu, la règle de droit se préoccupe plus modestement d’assurer l'ordre social dans ce monde . 

Ainsi, le droit ne réprime pas le péché en tant que tel (ex

le mensonge) du moins tant qu’il ne trouble pas l’ordre social. En outre, la religion prétend régir les pensées au même

titre que les actes alors que le droit ne s’intéresse qu’aux Comportements extérieurs



la règle religieuse peut se confondre avec la règle de droit notamment lorsque l'Etat n'est pas laïc. Ainsi, l'inspiration du droit marocain par les commandements de l'islam



Droit et religion se distinguent aussi par la nature de la

sanction : le croyant (fidèle) rend compte à Dieu et non à l'Etat. En effet, Dieu juge et sanctionne la violation de la règle religieuse alors que le respect du droit relève de la mission des autorités publiques c'est-à-dire l'Etat

III- Les

caractères de la règle de droit

La règle de droit présente plusieurs caractères, elle est:

• elle s'applique, sans distinction, à toutes les personnes (Droit pénal) ou une catégorie spécifique de personnes (le droit commercial s’applique aux commerçants, le droit de travail s’applique aux employeurs et salariés) et non à une Générale personne nommément désignée.

Abstraite

• Elle vise une situation spécifique définie abstraitement. Elle ne vise pas les personnes mais les situations dans lesquelles elles se trouvent.

• La finalité de la règle de droit est d'assurer la sécurité et l'ordre social, elle se doit donc d’être obligatoire et s'imposer. Cette force obligatoire peut être impérative ou supplétive. Obligatoire et • L'inobservation de la règle de droit est sanctionnée par les autorités publiques . La sanction peut être civile, coercitive pénale ou administrative

1- le caractère obligatoire de la règle de droit La règle de droit consiste à faire de véritables commandements. Cependant il existe des degrés dans ce caractère obligatoire. Certaines règles s’imposent de façon plus impérative que d’autres. On distingue la règle impérative de la règle supplétive.

Règle impérative

• Elle s’impose de manière absolue à tous • Elle s'impose aux personnes dans leurs rapports et ne peuvent l’écarter car elle est d'ordre public • C’est le cas de la plupart des règles du droit public et du droit pénal, en droit civil les lois impératives sont plus rares

Règle supplétive

• est une règle de droit mais qui peut être écartée par les personnes en prévoyant une autre règle qui s'appliquera à leurs rapports juridiques. • Pour cela il suffit de manifester une volonté en ce sens. • On trouve ce type de règles généralement en D.O.C

2- le caractère coercitif de la règle de droit 

L'inobservation de la règle de droit expose son auteur à une sanction qui peut être civile, pénale ou administrative.



C’est la puissance publique qui est habilitée à faire respecter ces règles de droit. A- les sanctions civiles

On distingue plusieurs sanctions civiles qui peuvent être schématisées en deux grandes catégories: la répartition ou la contrainte

a- les sanctions civiles destinées à assurer la réparation

La nullité - C’est une sanction civile qui frappe tout acte juridique conclu sans respecter les règles relatives à son conclusion -La nullité d’un acte efface tous les effets produits par cet acte

Les dommages-intérêts Toute personne qui viole une règle de droit et cause un dommage à autrui engage sa responsabilité , est tenue de réparer ce dommage en versant à la victime une somme d'argent à titre de dommages intérêts.

b- les sanctions civiles produisant une contrainte

Contrainte directe

C’est une sanction civile exercée sur la personne elle-même, c’est le cas du locataire qui ne paye pas ses loyers et qui peut être expulsé.

Contrainte indirecte La sanction s’exerce à l’encontre des biens de la personne, tel que le créancier qui n’a pas été payé à échéance peut recourir au juge pour demander la saisie et la vente des biens de son débiteur et se faire payer sur le prix de la vente.

B- les sanctions pénales La sanction pénale consiste en des condamnations

corporelles privatives de liberté ou pécuniaires et qui sont prévues par le code . Ces sanctions sont assez variées la gravité de l'infraction, on distingue trois grandes

catégories: les crimes, les délits et les contraventions

les sanctions pénales

Les crimes

Les délits

Ce sont les infractions les plus graves . Les peines qui les sanctionnent varient de la dégradation civique jusqu’à la peine de mort, passant par la réclusion perpétuelle, la réclusion à temps, la résidence forcé.(art 16 c.p)

Ces infractions de gravité moyenne

Les délits correctionnels Ils sont sanctionnés par des peines d’emprisonne ment dont la durée est comprise entre 2 et 5 ans

Les délits de police Ces infractions se situent entre les délits correctionnels et les contravention s et font appel à des peines d’emprisonne ment entre 1mois et 2 ans

Les contraventions

Ce sont les infractions les moins graves qui font appel à des sanctions assez légères : une amende de 30 à 1200 dh ou une courte détention

C- les sanctions administratives Il s'agit de sanctions relevant du droit administratif et prise par l'autorité administrative. Exemples : fermeture d'un établissement pour insalubrité, licenciement d'un fonctionnaire pour faute grave, blâme, avertissement, arrêt de salaire, suspension provisoire, mutation…

Chapitre 2 : les branches du Droit Les disciplinent juridiques se subdivisent en deux grandes catégories: le droit privé et le droit public. Chacune de ces deux grandes branches comprend un droit interne (national) et un droit externe (international)

Il existe également une troisième catégorie dite droit mixte

Le Droit

Droit mixte: droit pénal

Droit privé

Droit privé interne

Droit civil D.Commercial Droit social Droit maritime

Droit privé international

Lorsqu’il existe un élément étranger

Droit public

Droit public interne

Droit constitutionnel Droit administratif Droit fiscal

Droit international public

Applicable aux rapports entre les Etats

1- la distinction entre le droit privé et le droit public a- définitions

Le droit privé

Le droit public

• Le droit privé est celui qui régit les rapports entre particuliers ou avec les collectivités privées, telles que les associations, les sociétés et qui assure prioritairement la sauvegarde des intérêts individuels

• Le droit public est celui qui régit les rapports de droit dans lesquels interviennent l'Etat (ou une autre collectivité publique) et ses agents. Le droit public régit l'organisation de l'Etat et des collectivités publiques ainsi que leurs rapports avec les particuliers

b - critères de la distinction Critère relatif à la finalité de la règle du droit D. p r i v é

D. p u b l i c

Critère relatif aux caractères de la règle du droit

Critère relatif aux sanctions de la règle du droit

Son but est de protéger les intérêts particuliers, privés. Il est au service de l’individu

C’est un droit libéral faisant régner la volonté de l’individu

Un particulier ne peut pas se faire justice à soi-même, il doit saisir le tribunal compétent pour faire reconnaitre l ’existence de son droit par un jugement

Son but consiste à donner satisfaction à l’intérêt général. Il est au service de la société

C’est un droit impératif ou contraignant, un droit qui permet de soumettre l’individu à la volonté de l’Etat

Les voies d’exécution sont exclues chaque fois que l’Etat est mise en cause: un privilège d’exécution d’office

2- les matières du droit privé a- le droit civil (DOC):

Le droit civil constitue le droit commun. Cela signifie qu'il s'applique, en principe, à tous les rapports de droit privé, sauf si un droit spécial a été édictée pour une matière déterminée. Cette fonction particulière s'explique par le fait que le droit civil est la branche la plus ancienne du droit, c’est la matière fondamentale de tout le droit privé. Le droit civil occupe une place privilégiée : il a une valeur générale et donne les principes généraux. b- le droit commercial:

Le droit commercial contient les règles dont l'application est réservée soit aux commerçants soit aux particuliers qui effectuent des actes de commerce,. Il régit donc aussi bien les sociétés constituées pour la réalisation d’opérations commerciales, que le fonds de commerce du simple commerçant ou encore des actes de commerce, ensemble des actes accomplis par un commerçant dans l’exercice et pour les besoins de son commerce

c- le droit social:

le droit social constitue l’ensemble des règles juridiques ayant pour objectif de garantir l’individu contre tous les risques sociaux, qu’il soient d’origine professionnelle ou non. Il comprend le droit du travail et le droit de la protection sociale. Le droit du travail pose des règles juridiques applicables aux relations individuelles et collectives, et réglementent les rapports entre les employeurs (du secteur privé) et leurs salariés qui sont placés sous leur subordination. 3- les matières du droit public a- Le droit constitutionnel

Il regroupe l'ensemble des règles qui président à l'organisation politique de l'Etat et à son fonctionnement ainsi que celui de l’ensemble des institutions publiques. C’est le droit constitutionnel qui permet de déterminer la nature du régime politique d’un Etat (Monarchie constitutionnelle, présidentiel, régime parlementaire …).

b - Le droit administratif

Il a pour objet principal d'organiser les rapports que les autorités administratives (Etat, régions, collectivités et communes) entretiennent avec les particuliers. Il établit les règles applicables aux rapports entre l’administration et les personnes privées. c- Le droit des finances publiques

Il détermine les modes d’utilisation de l’ensemble des ressources de l’Etat et des collectivités locales (ressources et dépenses de l'Etat et des collectivités publiques). d - Le droit fiscal

C'est l'ensemble des règles qui déterminent le mode de calcul et de recouvrement des différents impôts et taxes que l'Etat peut réclamer aux particuliers et aux entreprises. e- Le droit international public

Il contient les règles applicables dans les rapports des Etats entre eux et définit l'organisation, le fonctionnement, la compétence et les pouvoirs des organisations internationales (Ex. : O.N.U.).

3- les matières du droit mixte

Il existe des règles de droit dites mixtes parce qu'elles réalisent une combinaison de règles relevant, pour les une du droit public, et pour les autres, du droit privé. a- Le droit pénal

Appelé aussi "droit criminel" est un droit mixte. Il a pour principal objet de définir les comportements constitutifs d'infractions, et de fixer les sanctions applicables à leurs auteurs. Il se divise en plusieurs matières dont :

i. Le droit pénal général : il définit les éléments constitutifs des infractions et détermine les sanctions applicables. ii. La procédure pénale : elle est constituée par l’ensemble des règles organisant le déroulement du procès pénal (de la phase policière au jugement). iii. La criminologie : elle permet l’étude du phénomène criminel dans sa réalité sociale et individuelle (étude des causes et des conséquences de la criminalité).

b- Le droit judiciaire privé:

il regroupe le droit processuel: la procédure civile et la procédure pénale et l’organisation et la compétence des différentes juridictions civiles (tribunal de première instance, cour d'appel, cour suprême...).. Ces branches du droit ont pour objet l'organisation et le fonctionnement des organes de justice civile, pénale. Ces règles déterminent la procédure à respecter lors du déroulement du procès. c- Le droit international privé:

Le droit international privé est celui qui régit les rapports des particuliers entre eux lorsqu'il existe un élément étranger. Ex. : un divorce entre un marocain et une algérienne, mariés en Allemagne et domiciliés en France, peuvent-ils divorcer et si oui, selon quelles règles ? ; l'ouverture de la succession d'un anglais, décédé en Maroc qui a un immeuble en France, quel est le sort du bien ?. Une partie du droit international a pour but de déterminer la loi applicable par la méthode dite de "conflits de lois".

Une autre partie du droit international privé détermine les droits dont les étrangers peuvent se prévaloir au Maroc et pose les règles applicables en matière de nationalité

Chapitre 3 : les sources du Droit La légitimité du droit tire sa force de la légitimité de l’organe qui en est à l’origine. Cette idée de légitimité est à l’origine de l’expression «source du droit». Les sources du droit sont les actes ou faits juridiques, générateurs des normes juridiques obligatoires, accomplies par les autorités compétentes. Pour le droit marocain, on distingue entre les sources traditionnelles ou historiques et les sources modernes qui comprend des sources directes et des sources indirectes

Sources modernes

Sources directes La loi: Le pouvoir législatif - Projet de loi - Proposition de loi Le règlement: Le pouvoir exécutif - dahir/ décret/ arrêté les traités et les conventions internationales

Sources indirectes La jurisprudence: Jugements prononcés par les diverses juridictions (cour de cassation ou cour suprême)

La doctrine: juges Avocats Professeurs de droit Chercheurs en droit

Sources traditionnelles (historiques)

La religion: Le droit musulman (le coran/ la sunna/ l’Idjmaa et le Qiyas)

Le droit étranger

La coutume

1- les sources traditionnelles du droit marocain

Les sources traditionnelles ou historiques du droit marocain sont représentées par trois éléments importants: ❑

Le droit musulman



Le droit étranger



Le droit coutumier a- Le droit musulman

Dans un pays, comme le Maroc, où la religion n’est pas séparée de l’Etat, les principes traditionnelles du droit musulman sont des sources importantes du droit. Le Maroc qui est un pays « un Etat musulman souverain » comme la constitution l’indique, accorde la prééminence à la religion musulmane dans son référentiel national, surtout en matière de statut personnel, familial et successoral et dans le cadre des immeubles non immatriculés

b - Le droit étranger

Avec le protectorat, on a fait intégrer le droit des pays colonisateurs, surtout la France d’où le droit marocain est inspiré, tel que le DOC du 12 aout 1913. c - Le droit coutumier

Historiquement, les règles coutumières sont apparues avant la loi écrite. Dans l'Ancien droit, la coutume était la source essentielle du droit. La coutume apparaît comme une pratique de la vie juridique qui présente un caractère habituel et qui, de ce fait, tend à se poser en règle de droit. La coutume suppose la réunion d'un élément matériel et d'un élément psychologique ❑

L'élément matériel: c’est la pratique prolongée dans le temps.

L'usage doit être ancien ❑

L'élément psychologique : c’est le caractère obligatoire de cet usage ou la croyance des individus au caractère obligatoire de l’usage

1- les sources modernes du droit marocain Les sources modernes du droit marocain sont constituées par les sources directes et sources indirectes:

Les sources directes

La constitution

La loi

Le règlement

Les traités internationaux

Les sources indirectes

La jurisprudence

La doctrine

a- Les sources directes i- La constitution:

La constitution est le texte fondamental qui fixe l'ossature organisationnelle et fonctionnelle de l'Etat. Elle détermine la forme de l'Etat (Monarchie constitutionnelle), la forme du régime politique (le régime parlementaire, les rapports entre le Roi, le parlement et le gouvernement…) et les droits fondamentaux (droit au travail, liberté d'opinion, droits politiques…). ii- la loi:

la loi est le texte voté par le parlement L'initiative des lois appartient concurremment au gouvernement et aux membres du Parlement (représentants et conseillers). Ainsi, on distingue entre un projet de loi et une proposition de loi selon son initiateur : ∼ Le projet de loi est le texte émanant du gouvernement. ∼ La proposition de loi est le texte émanant d'un ou plusieurs membres du parlement

iii- le règlement:

Le règlement englobe l'ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives. Cette notion regroupe, en réalité, différentes sortes de textes qui se situent, les uns par rapport aux autres, dans un ordre hiérarchique. Les règlements peuvent être sous forme d’un: ➢

Dahir : règle juridique émanant du roi



Décret: règle juridique émanant du chef du gouvernement



Arrêté: règle juridique émanant des ministres chacun dans son département ministériel.

iiii- les traités et les conventions internationales:

Le traité est accord international conclu par écrit entre Etats et régi par le droit international. Le préambule de la constitution 2011 accorde aux conventions internationales dument ratifiées par le Maroc la primauté sur la législation du pays sous certaines conditions tel que le respect de l’identité nationale.

b- Les sources indirectes (interprétatives)

A côté des sources principales, deux autres sources indirectes ou interprétatives du droit sont largement admises: i- La jurisprudence:

Le mot "Jurisprudence" a deux sens: Pris dans un sens large, il désigne "l'ensemble des décisions rendues par les juges ( les jugements et les arrêts prononcés par l’ensemble des juridictions du royaume) " Pris dans un sens étroit, il correspond au phénomène créateur de droit, c'est-à-dire, "l'interprétation d'une règle de droit définie, telle qu'elle est admise par les juges". ii- la doctrine:

La doctrine désigne l’ensemble des travaux de réflexion "opinions" émises par les auteurs (professeurs, magistrats, avocats et autres praticiens du droit) qui traitent des matières juridiques. c'est l'ensemble de travaux juridiques écrits : ouvrages, notes, commentaires …

Chapitre 4: l’organisation judiciaire marocain Une juridiction est un organe crée par la loi qui a pour but de trancher des litiges en droit et dont la décision a une autorité qui s'impose aux parties au litige. L’organisation judiciaire du pays est régie par le dahir portant loi n° 1-74-338 du 15 juillet 1974. Ce texte a subi une dizaine d’amendements dont le dernier est apporté par la loi n° 58.11 du 25 octobre 2011 et Dahir n° 1-11-148 portant promulgation de la loi n° 34-10 du 16 ramadan 1432 (17 août 2011) l’organisation judiciaire désigne l’ensemble des tribunaux et des cours du Royaume Les tribunaux

Les juridictions inférieures : TPI. Ils redent les jugements

Les cours

Les juridictions supérieures: une cour d’appel, la cour de cassation. Ils rendent les arrêts .

Les juridictions

L’organisation judiciaire

Les juridictions

Les juridictions ordinaires

Les juridictions spécialisées

- Les tribunaux de première instance - Les cours d’appel - La cour de cassation

- Les tribunaux de commerce - Les tribunaux administratives - Les cours d’appel de commerce - Les cours d’appel administratives

Les juridictions exceptionnelles: Les juridictions militaires

Le corps judiciaire

Les magistrats: - Les magistrats du siège (assise) - Les magistrats du ministère public (parquet)

Les auxiliaires de la justice: - Les greffiers - Les huissiers de justice

1- Les principes de l’organisation judiciaire

Ce sont des principes d’une importance remarquable et qui garantirent l’équité pour les justiciables, ils concernent la procédure judiciaire a- le principe d’égalité:

Ce principe consiste à rendre la justice la même pour tous les justiciables, qui suivent les mêmes procédures et qui peuvent prétendre librement devant les juridictions compétentes. Cette étiqueté est garantit par l’Etat b- le principe du double degré de juridiction

Ce principe signifie que les plaideurs ont le droit de soumettre leur procès pour un second examen à une juridiction de second degrés (la cour d’appel quand l’affaire est jugé en premier ressort par le tribunal de première instance). Ce principe a pour objet de garantir les droits de la défense en permettant un nouvel examen par une juridiction supérieure Toutefois, ce principe admet des exceptions, notamment dans les cas suivants : - certaines affaires sont jugées en premier et dernier ressort (sans appel) : l’appel n’est pas possible contre les jugements rendus par les TPI dans les affaires dont la valeur ne dépasse pas 5000 dirhams (section de proximité) ; - un tiers peut intervenir directement (pour la première fois) en appel ; - il est possible de formuler des demandes nouvelles en appel

c- le principe de gratuité de la justice

Ce principe signifie que les plaideurs ne paient pas leurs juges. Ces derniers sont des fonctionnaires payés par l'Etat. Ce principe n’est inhérent à la notion de service public. Il existe en effet des services publics dont le coût est pris en charge entièrement ou partiellement par les usagers. Cependant les justiciables paient les taxes judiciaires, les frais de représentation (honoraires d’avocat) et les frais éventuels des autres auxiliaires tels les frais d’experts, des huissiers, etc. Un système d’assistance judiciaire est mis en œuvre pour éviter que les personnes sans ressources ne soient empêchées de faire valoir leurs prétentions devant la justice. d- le principe de la collégialité

Pour garantir l’objectivité dans les jugements et les arrêts rendus par les différentes juridictions, la décision doit être prise par un collège de magistrats dont le nombre est diffère selon le type de juridictions

e- le principe de l’indépendance de la justice

L’article 107 de la constitution marocaine dispose que l’autorité judicaire est indépendante du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, cela signifie que les juges ne doivent être influencées ni par l’Etat qui les emploie, ni par les parties (les justiciables), ce principe vise la conservation de la confiance publique envers la justice. f- le principe contradictoire de la procédure

Ce principe exige que le justiciable doit avoir été mis en mesure de se défendre et d’être entendu par le juge. Ce principe est renforcé par le principe de la publicité des audiences. La publicité des audiences est une garantie importante à la fois pour le justiciables et pour le juge , pour que déroulement du procès soit transparent et favorable

Les personnes jugées par défaut dispose d’une voie de recours, en l’occurrence l’opposition.

I- Les juridictions Ces juridictions ont, soit une vocation générale, ce sont les juridictions de droit commun dotées d’une compétence générale, soit d’une compétence limitée à des affaires déterminées, ce sont les juridictions de droit commun spécialisées: A- les juridictions ordinaires (compétence générale)

Ce sont des juridictions du droit commun qui sont investies d’une compétence générale. Elles ont vocation à connaitre toutes les affaires, à moins qu’elles n’aient été attribués à une juridiction par la loi. Elles comprennent les tribunaux de première instance, les cours d’appel et la cour de cassation.

i- les tribunaux de première instance TPI

La composition

• Les tribunaux de première instance comprennent : • Un président, des juges et des juges suppléants (magistrats du siège) • Un ministère public composé d'un procureur du Roi et d'un ou plusieurs substituts (magistrats du parquet) • Un greffe; Un secrétariat du parquet (personnel administratif) • Les TPI siègent en principe avec trois magistrats non spécialisés en quiconque matière, avec l’assistance d’un greffier. • En matière pénale, la présence du représentant du ministère public est obligatoire à l’audience. Cette présence est facultative en toute autre matière, sauf dans certain cas prévus par le législateur tel que le code de la famille.

l’organisation

• Un TPI peut être divisé en section suivant la nature des affaires, en « sections des affaires de la famille », en «sections de justice de proximité » et en chambres : civile, commerciale, immobilière, sociale et pénale • Toute chambre peut instruire et juger les affaires soumises au tribunal qu'elle qu'en soit leur nature, à l'exception des affaires relevant des sections de la famille et des sections de la justice de proximité • Les tribunaux de première instance peuvent être classés, selon la nature des affaires qu'ils connaissent, en : • tribunaux civils de première instance, • tribunaux sociaux de première instance • tribunaux pénaux de première instance • 1- Les sections des affaires de la famille Elles connaissent des affaires de statut personnel, des successions, de l'état civil et des affaires d'homologation et des mineurs, de la kafala et tout ce qui a trait à la sauvegarde et la protection de la famille.



• • L’organisa tion

• • • •

• 2- Les sections de la justice de proximité Elles connaissent des actions personnelles et mobilières qui n'excédent pas cinq mille dirhams, à l'exception des litiges relatifs au code de la famille, aux affaires immobilières, sociales et les évictions. Elles siègent par un juge unique assisté d’un greffier, hors la présence du ministère public La procédure devant la section des juridictions de proximité est orale et gratuite et exempte de toutes taxes judiciaires Le juge de proximité procède obligatoirement, avant l’examen de l’action, à une tentative de conciliation les parties ont le droit à un recours en annulation du jugement devant le président du TPI Les décisions du juge de proximité ne portent que sur des amendes allant du 200 DH jusqu'à 1200DH L’autorité administrative locale est chargée de la notification et de l’exécution des jugements des sections des juridictions de proximité

La compétence

les TPI peuvent connaître de toutes les matières sauf lorsque la loi attribue formellement compétence à une autre juridiction. C’est une compétence générale qui s’étend à toutes les affaires civiles, immobilières, pénales et sociales. Toutes les questions relatives au statut personnel, familial et successoral. La compétence selon la valeur du litige: Si la valeur des demandes est inférieure à 20000 dh, le TPI statue en premier ressort, à la charge d’appel devant les chambres des appels des TPI. Si la valeur du litige est supérieure à 20000 dh, ou cette valeur est indéterminée le TPI statue en premier ressort, à la charge d’appel devant les cours d’appel. Les TPI sont compétent pour juger les contraventions et les délits, en revanche, les crimes relèvent de la compétence de la cour d’appel.

ii- Les cours d’appel CA

Il s’agit de juridictions de second degré, elles ont pour mission de statuer sur les demandes d’appel des jugements rendus par les TPI

Composition et organisation

Les cours d'appel comprennent: • Les magistrats du siège: le premier président et les conseillers qui ont pour rôle de rendre la justice. Les cours d'appel comprennent, sous l'autorité du premier président, un certain nombre de chambres spécialisées dont une chambre d'appel de statut personnel et successoral et une chambre criminelle… les magistrats peuvent être spécialisés également (magistrats chargés de l’instruction, magistrats des mineurs…) Quelques Cours d’Appel comprennent des sections des crimes financiers

Composition et organisation

• Le ministère public: composé du procureur général du Roi et de substituts généraux. La présence du représentant du ministère public à l'audience pénale est prévue à peine de nullité. Son assistance en toute autre matière est facultative, sauf dans les cas déterminés par le code de procédure civile • Le personnel administratif: composé d’un greffe et un secrétariat du parquet général. • En toute matière, l’audience est tenue et les arrêts sont rendus par trois magistrats. • La chambre criminelle siège en raison de la gravité des matières qui lui sont dévolues, avec cinq magistrats : un président de la chambre et 4 conseillers

La compétence

• La cour d'appel est compétente pour connaître des décisions des tribunaux de première instance rendues en premier ressort, c’est-à-dire elle examine une seconde fois les affaires déjà jugées en premier ressort par les TPI • La chambre criminelle est habilitée à juger, en première instance, les infractions les plus graves: les crimes

iii- La cour de cassation

c’est une juridiction qui se trouve au sommet de la hiérarchie judiciaire et dont la création remonte au dahir du 27 septembre 1957, et son organisation et ses compétences sont déterminés par le dahir du 15 juillet 1974 tel que modifié et complété, sa nouvelle dénomination est instaurée par le dahir du 25 octobre 2011.

Composition et Organisation

La Cour de cassation est présidée par un premier président. Le ministère public y est représenté par le procureur général du Roi assisté, des avocats généraux. Elle comprend des présidents de chambre et des conseillers. Elle comporte également un greffe ainsi qu'un secrétariat du parquet général. Elle se divise en six chambres : une chambre civile dite la première chambre, une chambre de statut personnel et successoral, une chambre commerciale, une chambre administrative, une chambre sociale et une chambre pénale. Chaque chambre est présidée par un président de chambre et peut être divisée en sections. Toute chambre peut valablement instruire et juger quelle qu'en soit la nature, les affaires soumises à la cour. Les audiences de la Cour de cassation sont tenues et leurs arrêts sont rendes par cinq magistrats, assistés du greffier sauf si la loi en dispose autrement. La présence du ministère public est obligatoire dans toutes les audiences

La compétenc e

La cour de cassation est chargée de contrôler la régularité de tous les jugements et les décisions rendus par les juges du fond, elle ne constitue pas un troisième degré de juridiction, son rôle se limite à vérifier si les TPI et les CA ont bien appliquée la règle de droit. L’article 353 du code de procédure civile énumère les attributions de cassation de la cour de cassation, tel que les pouvoirs en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort par toutes les juridictions du Royaume. Dans ce cadre l’article 359 du code de procédure civile a déterminé d’une façon précise les cas où il serait possible de soumettre un pourvoi à la cour de cassation: & violation de la loi interne. & violation d’une règle de procédure ayant causé un préjudice à une partie. & incompétence. & excès de pouvoir. & défauts de base légale, ou défaut de motif. la cour de cassation annule la décision qui lui est soumise, elle la renvoie ensuite à la juridiction d’où elle émane pour qu’elle soit rejugée par des nouveaux juges.

B- les juridictions spécialisées

Il s’agit : 

Des juridictions administratives.



Des juridictions de commerce. 1- les juridictions administratives

Elles sont instituées par la loi n°41-90 du 10 septembre 1993

i- les tribunaux administratifs

Organisation et composition

Le tribunal administratif comprend : - un président et plusieurs magistrats ; - un greffe Le tribunal administratif peut être divisé en sections suivant la nature des affaires (Article 2) Les audiences des tribunaux administratifs sont tenues et leurs jugements rendus publiquement par trois magistrats assistés d'un greffier La présence du commissaire royal de la loi et du droit à l'audience est obligatoire, et qui expose à la formation de jugement, et en toute indépendance, ses conclusions écrites et orales sur les circonstances de fait et les règles de droit applicables. (Article 5)

La compétence Art 8 & 9

• Les tribunaux administratifs sont compétents pour juger, en premier ressort, les recours en: • annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités administratives, • les litiges relatifs aux contrats administratifs • les actions en réparation des dommages causés par les actes ou les activités des personnes publiques, à l'exclusion toutefois de ceux causés par un véhicule appartenant à une personne publique. • Le contentieux des pensions des agents civils et militaires. • Le contentieux électoral. • Le contentieux fiscal • Le contentieux de l’expropriation pour cause d’utilité publique • L’appréciation de la légalité des actes administratifs

i- les cours d’appel administratives

Organisation

La compétence

• La cour d’appel administrative comprend : • - un premier président, des présidents de chambre et des conseillers; • - un greffe • - Le commissaire royal de la loi et du doit qui expose à la formation de jugement, en toute indépendance, ses conclusions écrites et orales.

• Connaitre, en appel, des jugements rendus par les tribunaux administratifs et les ordonnances de leurs présidents • Les décisions des cours d’appel sont susceptibles de pourvoi en cassation devant la cour de cassation

2- les juridictions commerciales Les juridictions commerciales ont été crées par la loi n°53-95 du 12 février 1997, ces juridictions fonctionnent depuis 1998 . Elles se composent des tribunaux de commerce et des cours d’appel de commerce. i- les tribunaux de commerce

organisation

Les tribunaux de commerce comprennent: un président, des vice-présidents et des magistrats. - un ministère public composé du procureur du Roi et de un ou plusieurs substituts. - un greffe et un secrétariat du ministère public. Le tribunal de commerce peut être divisé en chambres suivant la nature des affaires dont il est saisi Le président du tribunal de commerce désigne, sur proposition de l'assemblée générale, un magistrat chargé du suivi des procédures d'exécution

La compétence

• Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître : • 1 - des actions relatives aux contrats commerciaux; • 2 - des actions entre commerçants à l'occasion de leurs activités commerciales; • 3 - des actions relatives aux effets de commerce; • 4 - des différends entre associés d'une société commerciale; • 5 - des différends à raison de fonds de commerce. • Sont exclues de la compétence des tribunaux de commerce les affaires relatives aux accidents de la circulation, même ces litiges se rapportent aux activités commerciales et intéressent les commerçants. • Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître des demandes dont le principal excède la valeur de 20.000 dirhams, • Le tribunal de commerce est compétent pour connaître de l'ensemble du litige commercial qui comporte un objet civil

ii- les cours d’appel de commerce

Organisation et compétence

La cour d'appel de commerce comprend : - un premier président, des présidents de chambres et des conseillers. - un ministère public composé d'un procureur général du Roi et de ses substituts. - un greffe et un secrétariat du ministère public. La cour d'appel de commerce peut être divisée en chambres suivant la nature des affaires dont elle est saisie les audiences des cours d'appel de commerce sont tenues et leurs jugements rendus par trois magistrats, dont un président, assistés d'un greffier. Les cours d’appel de commerce connaissent des appels interjetés contre les décisions rendus en premier ressort seulement par les tribunaux de commerce. Cette voie de recours est assortie dans un délai de 15 jours de la date de notification de la décision.

3- les juridictions financières

Il s’agit de la cour des comptes et les cours régionales des comptes i- la cour des comptes

Organisation et compétence

la cour des comptes est composée de: Le premier Président le procureur général du roi Les conseillers Le secrétaire général et un greffe La cour des comptes est chargé du contrôle supérieur de l’exécution des lois de finance Elle s’assure de la régularité des opérations de recettes et de dépenses des organismes soumis à son contrôle en vertu de la loi et en apprécier la gestion Elle assiste le parlement et le gouvernement dans les domaines relevant de sa compétence Elle rend compte au Roi de l’ensemble de ses activités

i- les cours régionales des comptes Organisation Les cours régionales des comptes sont composées de: ✓ Le Président ✓ Le procureur général du roi ✓ Les conseillers ✓ Le secrétaire général et un greffe compétence ✓

Elles sont chargées d’assurer le contrôle des comptes et de la gestion des collectivité locales et de leurs regroupements, et des établissements publics relevant de la tutelle de ces collectivités et regroupement



Contrôle la gérance des entreprises concessionnaires ou gérantes d’un service public local



Contrôle l’emploi des fonds publics reçus par les organismes bénéficiant d’une participation au capital ou d’un concours quelque soit sa forme



Concourt au contrôle des actes relatifs à l’exécution des budgets des collectivités locales et de leurs regroupements

C- les juridictions exceptionnelles Le tribunal militaire permanent des FAR composition Il est composée essentiellement des juges militaires, choisies en fonction du grade de l’accusé et selon la gravité de l’infraction commise, la présidence est confiée à un juge civil. Compétence Juger toutes les infractions commises par les militaires et les cadres de l’armée 

Infractions spécifiques : désertion, rébellion…



Infractions de droit commun: meurtre, vol…

-

Sa compétence peut également s’étendre aux civils qui ont commis:



Un crime au préjudice au membre des FAR



Infraction contre la sûreté extérieure de l’Etat (espionnage, trahison…)

II- Les corps judiciaires

Les magistrats

- Les magistrats du siège (assise) - Les magistrats du ministère public (parquet

le corps judiciaire Les auxiliaires de justice

- Les greffiers - Les huissiers de justice

A- Les magistrats 1- les magistrats du siège Ce sont ceux qui jugent, qui tranchent les procès qui leur sont soumis.

Pour leur permettre de remplir cette mission en toute indépendance, la constitution les protège par une règle fondamentale : ils sont inamovibles, c'est-à-dire qu’ils ne peuvent être destitués, suspendus, ou déplacés que dans les conditions prévues par la loi. 2- les magistrats du ministère public Ils ne jugent pas, ils sont les représentants du pouvoir exécutif auprès les différentes juridictions du royaume, ils défendent les intérêts général de la société, actuellement le ministère public est indépendant du pouvoir exécutif et placé sous l’autorité du procureur général du Roi de la cour de cassation.

A- Les auxiliaires de la justice

Les auxiliaires de la justice

Les auxiliaires directs

Les greffiers Ils ont pour missions d’assister les juges, en s’occupant des audiences, des procédures…

Les huissiers Ils s’occupent des notifications nécessaire à l’instruction des procédures Ils dressent les actes requis pour l’exécution des décisions de justice

Les auxiliaires indirects

Leurs missions principales consiste à défendre les intérêts privés des personnes, ils apportent également un précieux concours au fonctionnement de la justice. Il s’agit de: les avocats, les notaires, les Adouls, les experts judiciaires, les traducteurs…