03 Revit Pour Les Architectes [PDF]

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Zitiervorschau

Julie Guézo et Pierre Navarra • Préface d’Emmanuel Di Giacomo

Revit pour les architectes Bonnes pratiques BIM

2e édition

La référence sur Revit pour les architectes

É

dité par Autodesk, Revit est le principal logiciel d'architecture intégrant les concepts du BIM (Building Information Modeling), qui permet de capitaliser toutes les données du cycle de vie d'une construction. Dédié

tout particulièrement aux architectes et concepteurs de bâtiments, cet ouvrage richement illustré explique comment appréhender et exploiter ce logiciel au cours des différentes phases d'un projet : faisabilité, esquisse, APS, APD, permis de construire, plan de commercialisation... Depuis la modélisation de terrain jusqu'au suivi de chantier, le lecteur découvrira une méthodologie complète, nourrie de la grande expérience des auteurs, pour développer son projet en garantissant la validation de chaque mission. À l'opposé d'un manuel classique de logiciel, ce livre à l'approche métier très marquée est donc articulé autour des étapes d'un projet, pour que l'architecte apprenne à tirer parti de Revit à chaque stade de son travail. Applicables à toute version de Revit, ces bonnes pratiques sont mises en œuvre sur un projet d'immeuble de bureaux, que l'on suit de chapitre en chapitre. Entièrement refondue avec la dernière version du logiciel, la deuxième édition de cet ouvrage s’est notamment étoffée de nouveaux contenus sur les aspects collaboratifs de Revit et le géoréférencement. Elle est complétée par une extension web contenant différents fichiers d'exemples, des scripts et des ressources documentaires.

À qui s’adresse ce livre ? • À toutes les agences d'architecture souhaitant utiliser Revit au sein de leur structure •A  ux architectes, dessinateurs-projeteurs, conducteurs de travaux, géomètres, ingénieurs, économistes...

Julie Guézo, architecte DE HMONP, donne des formations sur Revit auprès de professionnels et à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes.

Pierre Navarra, ingénieur, codirige une agence d’architecture à Nantes, dont le cœur de métier est la méthodologie BIM, la recherche et la formation.

Architecte DPLG, Emmanuel Di Giacomo est responsable du développement des écosystèmes BIM pour l’Europe chez Autodesk.

AU SOMMAIRE Préambule : objectif BIM • Avant de commencer le projet. Présentation de Revit • Préparation du projet • Le gabarit de projet • Démarrage du projet. Implantation et topographie • Esquisse du projet architectural • Vérification de la conception • Des études d’avant-projet vers le chantier. Conception avancée du projet • Vérifications et annotations • Modélisation détaillée du projet • Exploitation de la modélisation pour les partenaires • Édition du projet. Préparation des vues • Mise en page et impression • Modèles de dossiers • Bonnes pratiques. Compétences essentielles • Compétences avancées • Travail collaboratif • Programmation • Annexes. Gestion des fichiers • Raccourcis, outils et sites utiles.

Julie Guézo et Pierre Navarra • Préface d’Emmanuel Di Giacomo

Revit pour les architectes Bonnes pratiques BIM

2e édition

Éditions Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75005 Paris www.editions-eyrolles.com

Revit et openBIM sont des marques déposées. © Patrick Riedo pour la figure P-1 © FAIA/HOK opur la figure P-3 © Håkan Forss pour la figure P-4 © Autodesk Revit, aide en ligne, pour la figure 4-17 © Colin McCrone pour la figure 17-6

Mise en pages : Nord Compo

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. © Groupe Eyrolles, 2016. © Éditions Eyrolles, 2018, pour la présente édition, ISBN 978-2-212-67576-4.

Préface La naissance d’un livre sur Revit pour l'architecture, ou la sortie de sa deuxième édition, est toujours un événement qu’il convient de saluer, tant il est rare dans notre pays qui s’essaye au processus BIM. Qu’il soit l’œuvre de Julie Guézo, architecte talentueuse et expérimentée dans le déploiement du BIM, et de Pierre Navarra, ingénieur, cofondateur avec Emmanuel Sorin, architecte, de la belle petite agence nantaise SONA, est d’autant plus émouvant, car il nous ramène à cette notion de savoir-faire très pointu que seuls les artisans de haute voltige comme les grands ébénistes ou les compagnons du devoir ont su développer au fil de leur œuvre. C’est tout leur savoir-faire et leur expérience acquise au fil des années dans des agences de renom sur une solution BIM, devenant incontournable dans la construction et l’architecture et révélant la créativité des architectes, que Julie Guézo et Pierre Navarra nous font découvrir dans ces 516 pages d’une richesse inégalée. Architecte et ingénieur de formation, nos deux héros bretons du BIM connaissent les bons gestes et comme cela est si bien dit dans leur ouvrage, Revit est telle une voiture de course qu’il faut apprivoiser afin d’en tirer la quintessence, ce qu’ils nous démontrent avec talent. Ils ont su aussi – autour de tendances actuelles telles que le scan 3D – développer des flux de production intelligents dont vous connaîtrez tous les secrets qui vous rendront, vous aussi, très efficaces. Il est à souligner qu’ils sont également très impliqués dans le partage de leurs connaissances avec les futurs architectes, au travers des cours qu’ils donnent régulièrement à l’École d’architecture de Nantes ou au Lycée Aimée Césaire à Clisson, et qu’ils participent ainsi à leur manière à l’essor du BIM en France. L’intégration du BIM et de Revit au sein d’une agence est une phase délicate, qui nécessite des moyens, une volonté et une attention toute particulière, ainsi qu’une organisation rigoureuse. La création d’un protocole, de guides, fichiers gabarits, réglages et bonnes pratiques que nous détaillent Julie et Pierre, s’avère indispensable. Il ne faut ni brûler, ni négliger toutes ces étapes qui sont indispensables pour la réussite de la mise en place d’un processus BIM. Lire cette bible de la méthodologie Revit à la française, c’est à la fois vous plonger dans un univers riche et fascinant qui vous apportera toutes les recettes du succès avec ce logiciel, à votre rythme, mais aussi découvrir un livre illustré par de nombreux témoignages de professionnels et acteurs-clés du BIM en France, figurant en préambule. BIM Managers, professeurs, acteurs associatifs ou représentants de fédération, tous nous donnent leur vision du BIM et nous éclairent à leur façon sur cette disruption qui modifie drastiquement nos pratiques. Tous ces acronymes qui vous sont inconnus tels que LOD, BIM, MEP, GMAO, FM, openBIM, IFC… s’ouvriront enfin à vous et vous seront expliqués de manière très didactique. Ce livre de chevet sera votre assistant virtuel et fidèle, une fois votre formation effectuée et votre projet pilote choisi. L’un des aspects essentiels du BIM est le collaboratif, que ce soit pour le travail sur le projet, les relations entre les acteurs qu’il fédère, l’agrégation des maquettes pluridisciplinaires, et la communication réconciliée et optimale qui en découle entre des univers que tout oppose. Julie et Pierre font en ce sens un travail de sensibilisation qu’il faut saluer. On y apprend comment mettre en place une structure et une plate-forme collaboratives internes ou externes, comment déclarer un projet Revit collaboratif et comment réglementer les échanges, exemples très bien illustrés à l’appui. Un chapitre est entièrement dédié à l’openBIM de buildingSMART, représenté en France par Mediaconstruct qui intervient aussi dans l’ouvrage et qu’Autodesk soutient fortement. Le standard IFC, pour lequel Revit est certifié en import et en III

Revit pour les architectes

export par buildingSMART, est décrit et démystifié pour vous aider à réussir avec succès les processus d’échanges avec vos partenaires extérieurs. Enfin, on comprend au fil de ces pages que le BIM n’est pas une contrainte mais une véritable opportunité grâce aux portes qu’il ouvre pour nos métiers, que l’on soit architecte, ingénieur ou entreprise. On y constate aussi que des solutions comme Revit, qui rencontre actuellement un succès planétaire, contribuent à donner ses lettres de noblesse au mot BIM et à prouver que ce processus n’est aucunement réducteur pour les architectes et les professionnels. Nous vous souhaitons d’éprouver le même plaisir que nous à découvrir les pages de cet ouvrage et nous souhaitons un long voyage sur la route du BIM à Julie Guézo et Pierre Navarra en leur disant bravo !

Emmanuel Di Giacomo Responsable du développement des écosystèmes BIM pour l’Europe chez Autodesk & architecte DPLG

IV

Remerciements Nous aimerions dédier cette page à toutes les personnes qui ont contribué à la rédaction de cet ouvrage et qui nous ont soutenus : ■■ ■■

Emmanuel Di Giacomo L es éditions Eyrolles : Antoine Derouin, Sophie Hincelin et Géraldine Noiret, Eliza Gapenne, Emmanuelle Pasquier, Armelle Mancini

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Emmanuel Sorin, Jérôme Beauchene et l’agence SONA

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Nathalie Welfert

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Jean-Martial Haeffelin et l’équipe enseignante du lycée Aimée Césaire à Clisson

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Jonathan Renou

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Bernard Crosnier et l’équipe d’Atlancad

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Vincent Bleyenheuft

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Toute l’équipe de Bloc in Bloc

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Yan Koch

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Yandi Simon

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Guersendre Nagy et l’équipe de Mediaconstruct

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Émilie Melodia

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Marie-Ange Tincelin et AIA Life Designers

■■

Corina Mansuy-Colomer

■■

Claire Charriau

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Bastien Beneteau

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Maxime Beaupied

Et bien sûr nos familles et amis… Merci à tous !

V

Avant-propos Présentation du livre Objectifs À travers ce livre, nous souhaitons partager notre expérience et proposer une méthode de travail que nous avons pu tester et améliorer au fil du temps. La maîtrise du logiciel étant assez longue et difficile sans accompagnement, nous allons vous présenter son fonctionnement grâce à des exemples concrets et couramment rencontrés dans le développement d’un projet en agence d’architecture. Notre principal objectif est de vous permettre de maîtriser pleinement Revit afin qu’il ne soit pas un frein dans votre créativité. Comme disait Paul Valéry : « La plus grande liberté naît de la plus grande rigueur. »

À qui s’adresse ce livre ? Ce livre est destiné aux agences d’architecture – quelle que soit leur taille – désireuses de mettre en place Revit au sein de leur structure. Il s’adresse également à un public plus large souhaitant travailler en collaboration avec l’architecte (économistes, ingénieurs structure ou fluides, conducteurs de travaux, géomètres), ainsi qu’aux architectes en formation et aux dessinateurs-projeteurs. Chacun y piochera des informations variées en fonction de ses besoins.

Quels sont les types de projets concernés ? Tous les projets et tous les programmes peuvent être modélisés avec Revit, de l’extension de maison individuelle à de plus gros projets (hôpitaux, crèches, bureaux, etc.). La méthode de travail sera toujours identique, quelle que soit la taille du projet. Mais selon l’importance de l’agence, cette méthode sera plus ou moins complexe à mettre en place, nécessitant parfois un travail en équipe et la mise à jour de la charte graphique. Revit permet de gérer les différentes phases d’un projet, ce qui le rend aussi parfaitement adapté pour les réhabilitations et les rénovations (avec en plus l’intégration du nuage de points).

Transition Avec le temps, nous maîtrisons de plus en plus le logiciel que nous avons l’habitude d’utiliser. Nous sommes productifs, nous nous sentons libérés, créatifs et utiles. Et nous pensons, peut-être, que nous pourrons travailler avec cet outil toute notre vie. Alors le jour où un nouvel outil arrive sur le marché remettant en cause toutes nos habitudes de travail, nous pensons que nous ne serons plus aussi créatifs ni utiles qu’avant et cela nous effraie. Pourtant, s’il y a une chose qui est constante, c’est bien le changement. Alors n’est-il pas vain d’adopter une posture réticente et de vouloir se satisfaire de son confort ? C’est pourquoi nous vous encourageons à suivre ce changement qu’est le passage vers un logiciel comme Revit, à vous accrocher, quitte à vous faire aider. Demain, un nouveau changement s’opérera sans doute et vous devrez vous féliciter d’en faire partie.

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Revit pour les architectes

Choix du projet modèle Modélisation pas à pas en suivant les phases

Le projet qui nous a servi d’exemple dans cet ouvrage est un immeuble de bureaux situé dans l’agglomération nantaise, à Saint-Herblain. Nous avons choisi de nous appuyer sur ce projet car il permettait d’aborder l’essentiel des outils fréquemment rencontrés lors de la modélisation d’un projet. Nous l’avons modélisé dans Revit à partir de plans AutoCAD (plans, coupes et élévations 2D), et en partant du fichier gabarit architectural de base proposé par Autodesk. À partir des plans de l’APS et jusqu’aux plans de synthèse, nous avons ainsi suivi les étapes de modélisation du projet, liées à son niveau d’avancement en fonction des phases, pour vous proposer des captures d’écran lorsque les besoins de la modélisation nécessitaient une explication. Notez que certaines captures d’écran du livre ne correspondent pas au projet : elles ont été ajoutées pour apporter davantage d’explications sur certains outils. Présentation du projet modèle

« Cet immeuble de bureaux, siège de Loire Océan Développement, avait pour vocation d’être exemplaire en termes de qualité architecturale et environnementale. L’objectif était un bâtiment basse consommation ainsi qu’une utilisation optimale de

Figure 0-1 Immeuble de bureaux Le Medley (vue depuis l’accès principal et terrasse niveau 2) VIII

Av a nt- pr o po s

Figure 0-2 Immeuble de bureaux Le Medley (vue sur le hall et escalier principal)

la matière première utilisée dans la construction. Le zinc est sur les parties exposées aux intempéries quand le bois est utilisé dans les parties abritées, stockant le carbone et protégeant le bâtiment. Le hall d’entrée du bâtiment se double d’une fonction de showroom permettant l’accueil d’expositions. Architecte mandataire, économiste sur le dossier, Œuf de Colomb a atteint tous les objectifs fixés par le maître d’ouvrage, à savoir un coût final des travaux absolument conforme au chiffrage en phase esquisse et une livraison du bâtiment à la date fixée par le programme. Le suivi permanent du projet, de l’esquisse à la réception, a œuvré dans la réalisation de ces objectifs. » – Œuf de Colomb et Magnum (agences d’architecture à Nantes)

Ressources en ligne du livre En complément des explications fournies dans l’ouvrage, nous avons mis à votre disposition divers éléments à télécharger : ■■

plug-ins à installer (annexe B) ;

■■

ressources documentaires sur Revit et le BIM (annexe B) ;

■■

fichiers scripts pour AutoCAD (format .lsp) (chapitre 16) ;

■■ fichiers pour la mise en place de l’API Revit avec exemple de calcul de la surface totale du logement avec étiquette de pièce associée (chapitre 17) ; ■■ fichier d’exemple Dynamo avec exemple de calcul des stationnements par tranche de surface de plancher du paramètre sous-projet (chapitre 17) ; ■■

fichier de projet Revit contenant des familles exemples expliquées tout au long de l’ouvrage.

Ces différents éléments sont accessibles à partir de ce lien : https://www.editions-eyrolles.com/dl/0067576

Conseils de lecture Structure de l’ouvrage Ce livre peut être parcouru de différentes manières, soit en lisant tous les chapitres dans l’ordre, soit en allant chercher des réponses à des besoins ponctuels. IX

Revit pour les architectes

Le fil rouge que nous avons suivi est celui du déroulement d’un projet dans toutes les missions que cela implique pour l’architecte. Nous expliquons donc pas à pas (mode tutoriel) le développement du projet, depuis la modélisation du site jusqu’au suivi de chantier. La partie 1 « Avant de commencer le projet » est indispensable si vous souhaitez connaître les bases de Revit et mettre en place une méthode de travail ainsi qu’un gabarit. Il nous a semblé important d’insister sur cette phase de préparation, essentielle pour démarrer un projet efficacement, répondre au mieux aux besoins de conception architecturale et mener un projet en BIM. ■■

À SAVOIR Au fur et mesure de la lecture de ce livre, vous gagnerez en autonomie. C’est pourquoi certaines explications seront parfois moins détaillées. N’hésitez pas à parcourir l’index ou la table des matières pour chercher des informations sur un même sujet abordé à différents endroits du livre : en fonction de l’avancement du projet, certains outils seront expliqués de manière assez simple au début, puis détaillés dans un second temps.

■■ La partie 2 « Démarrage du projet » porte sur l’implantation du bâtiment dans son environnement, son esquisse et la vérification de sa faisabilité. ■■ La partie 3 « Des études d’avant-projet vers le chantier » concerne les études à réaliser avant le dépôt de dossier de permis de construire, puis permet d’approfondir le projet en vue de préparer sa réalisation. Cette partie, comme la précédente, est découpée de la façon suivante : préparation des vues, modélisation du projet, vérification, annotation de la modélisation. La préparation des vues facilite la modélisation, alors que la vérification et l’annotation permettent de préparer l’impression ou l’export pour les partenaires.

■■ La partie 4 « Édition du projet » est consacrée à la mise en page et à l’impression. Vous y trouverez des exemples de mise en page de dossiers selon les missions (dossier PC, plans de vente, etc.). Elle pourra être consultée à tout moment, lorsqu’il vous faudra communiquer des pièces graphiques aux partenaires (MOA, BET, entreprises…).

Enfin, la partie 5 « Bonnes pratiques » rassemble un grand nombre d’astuces autour de la modélisation, décrit une méthode pour la mise en place du travail collaboratif, et aborde la programmation dans Revit. ■■

■■ Dans l’annexe A, vous trouverez des conseils pour gérer correctement les fichiers de projets (planification et récupération des sauvegardes, vérification des avertissements, optimisation de la taille du fichier). Vous pourrez également comparer différentes organisations possibles du réseau lié au travail collaboratif. ■■ Dans l’annexe B, vous trouverez des liens utiles pour vous documenter sur Revit et le BIM, un glossaire, ou encore pour télécharger des plug-ins et des bibliothèques d’objets (ces liens figurent également sur l’extension web du livre).

Par où commencer ? Si votre agence souhaite se lancer dans Revit, faites-vous accompagner dans un premier temps par un formateur qui saura vous guider par rapport à la méthode de travail à mettre en place au sein de votre agence. L’idéal est de se faire accompagner au début puis à un rythme régulier. En effet, cela peut représenter une charge de travail importante au début, ce qui peut être déstabilisant et pénalisant si ce n’est pas fait de manière encadrée. Souvent, le meilleur moyen d’apprendre le logiciel, c’est aussi de se lancer ! Si la formation est nécessaire pour démarrer, il n’y a pas de secret : pour avancer, il faut également pratiquer et se poser continuellement des questions. Tout utilisateur avancé de Revit vous confirmera qu’il est important d’être curieux, rigoureux et motivé pour bien manipuler Revit et pouvoir travailler en mode collaboratif. Testez vos connaissances apprises en formation sur un projet déjà commencé avec votre logiciel habituel : modélisez-le en parallèle sur Revit. Et puis dès que vous vous sentez prêt, utilisez Revit comme logiciel principal sur vos projets en cours ou nouveaux. Nous vous conseillons de faire le basculement de manière progressive dans votre agence : sur un projet, ou pour une équipe. Ce sera plus sécurisant pour vous, mais nécessaire pour vous jeter à l’eau !

X

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Figure 0‑3 Je suis étudiant, architecte, conducteur de travaux… Quelles parties de l’ouvrage lire en priorité ?

Au départ, vous aurez l’impression de ne pas pouvoir tout faire avec Revit : n’oubliez pas qu’il faut procéder par étapes : n’hésitez pas à utiliser des logiciels en complément (AutoCAD, SketchUp) pour vous aider à démarrer. Dans ce livre, nous expliquons des procédures d’import-export qui vous permettent de contourner un manque de connaissance du logiciel au départ, sans vous limiter dans l’avancement de votre projet. Les contraintes, les besoins et les questions permettront d’approfondir votre maîtrise de l’outil (par exemple, « J’ai besoin de faire ça, comment puis-je le faire avec Revit ? »). XI

Revit pour les architectes

Inversement, vous serez surpris de voir que la connaissance de l’outil vous aidera à répondre à certaines interrogations sur le projet : vous découvrirez avec plaisir qu’il s’agit d’un aller-retour permanent entre l’outil, le projet et la réalité constructive. De par notre expérience, nous avons remarqué que si nous n’arrivions pas à réaliser une tâche dans Revit, nous trouvions souvent la solution en nous rapprochant des méthodes de construction (procédé constructif, limites de prestation des lots, etc.). On nous a souvent posé la question suivante : pourquoi je ne peux pas le faire dans Revit ? Souvent, ce n’est pas lié au logiciel, il s’agit d’une réalité constructive… Ce livre vous guidera dans la mise en place d’une méthode et d’une logique de travail au sein d’une agence d’architecture. Certains outils vous permettront de résoudre les différents problèmes que vous pourrez rencontrer. Nous ne pouvons pas vous donner toutes les solutions, mais si vous savez comment et où les chercher, vous gagnerez du temps. En fonction de votre profil, vous aurez besoin de tout lire en partant du début, ou vous irez piocher directement dans les chapitres qui vous intéressent.

Existe-t‑il d’autres sources sur lesquelles s’appuyer ? Selon nous, la source d’information la plus précieuse et la plus complète concernant l’utilisation de Revit est sans aucun doute l’aide du logiciel. Par exemple, si vous placez le curseur de la souris sur l’icône d’un outil, vous accédez à une vidéo qui en explique rapidement les fonctionnalités. Pour plus d’informations, pressez la touche F1. Une page web affichera alors une rubrique d’aide concernant l’outil sur lequel vous êtes positionné. Si l’aide n’est pas suffisante, consultez des blogs comme AUGI ou Revitez ! d’Yves Gravelin, qui sont de très bonnes références parmi d’autres (voir l’annexe B du livre). Les vidéos dispensées par Didier Hoffmann sur Elephorm sont également très appréciées et vous donneront une aide intéressante au démarrage. Il va sans dire que les autres livres édités par Eyrolles sont des sources fiables, en particulier : ■■

Revit pour le BIM – Initiation générale et perfectionnement structure de Jonathan Renou et Stevens Chemise ;

■■

Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet.

À moins de s’y consacrer à temps plein, la veille technique concernant les nouveautés sur Revit et le BIM en général est assez difficile à tenir, tellement les sources sont nombreuses. Nous vous conseillons d’utiliser un agrégateur de flux RSS afin de récolter toutes les informations utiles et de jeter régulièrement un œil sur les nouveautés (plug-ins, astuces, nouvelles versions, export IFC, etc.).

Présentation des auteurs Ce livre est né d’une volonté de partager notre expérience : « Le savoir est la seule matière qui s’accroît lorsqu’on la partage » disait Socrate. Au-delà des formations que nous aimons pratiquer, nous avons souhaité écrire ce livre, qui nous semble être un support indispensable à l’apprentissage et à la maîtrise d’un logiciel complexe comme Revit. L’apprentissage en autodidacte a ses limites : perte de temps, de qualité et surtout de motivation. Étant nous-mêmes passés par cette rude épreuve, nous voulions partager nos connaissances avec vous, chers lecteurs, pour vous aider et vous guider dans votre aventure vers le BIM. Nous avons tous deux travaillé plusieurs années dans la même agence d’architecture à Nantes, Enet-Dolowy Architecture, qui utilise Revit depuis 2004. La mise en place du logiciel au sein de l’agence a fait l’objet d’une réflexion sur la méthode de travail (communication, travail en équipe sur des projets partagés) et nous a conduits à adopter une charte graphique

XII

Av a nt- pr o po s

(gabarit et bibliothèques) spécifique. Une formation en interne des architectes, des économistes et d’une paysagiste a également été nécessaire. Nos formations initiales sont bien différentes (Julie est architecte, Pierre est ingénieur en micro-électronique), ce qui explique que nous avons chacun notre propre approche du logiciel et de la pratique du métier. Au sein de l’agence EnetDolowy, nous avons eu l’occasion de travailler sur différentes phases du projet (depuis l’étude de faisabilité jusqu’au DET) et de mettre en place des méthodes et des outils autour de Revit. Julie a pu développer en interne la formation et la mise en place du gabarit, tandis que Pierre testait la programmation (API) pour intégrer de nouveaux outils. Membres de la BIM Team, équipe de travail créée par Jonathan Renou (Ingénieur structure chez ESL à Brest au départ et aujourd’hui BIM Manager), et avec la participation d’Éric Charrier (T&E Ingénierie à Carquefou) et d’Atlancad (centre de formation et revendeur Autodesk), nous avons pu commencer à élaborer une méthode de travail collaboratif entre architectes, ingénieurs fluides et ingénieurs structure. Beaucoup d’astuces et de conseils présentés dans ce livre sont issus de recherches personnelles, de retours d’expériences, ou encore d’échanges partagés lors des formations que Julie effectue à l’École d’architecture de Nantes, au lycée polyvalent Aimé Césaire à Clisson, ou auprès d’architectes et au sein d’agences d’architecture (avec le GEP’atlantique). Sa pratique du logiciel au quotidien en agence enrichit la formation (veille technologique et recherche de solutions pour répondre à des situations réelles), tout en diversifiant les échanges. À l’agence AIA Life designers, dans laquelle Julie travaille actuellement, le BIM trouve un terrain fertile pour se développer : architectes, ingénieurs et économistes collaborent autour du même projet. La mise en place du processus de travail collaboratif autour du logiciel Revit facilite les échanges, améliore le confort de travail, et permet de gagner du temps, au service de la qualité du projet architectural. L’architecte conçoit son projet avec les ingénieurs, l’économiste y puise les informations utiles au chiffrage et à la rédaction de ses pièces écrites. L’étude d’une variante, la visibilité des éléments démolis, ou encore le déplacement d’une gaine font partie d’une multitude d’échanges quotidiens : la maquette numérique permet d’effectuer une visualisation et une synthèse instantanées. L’agence SONA, dans laquelle Pierre travaille aujourd’hui, engage un processus BIM axé dans le domaine du neuf comme de la réhabilitation (intégration de nuages de points, modélisation pour l’existant et le projet, développement d’applications et recherche). L’agence se réserve un temps dédié à la recherche autour du logiciel Revit. Le fruit de ses expériences se retrouve en partie dans cet ouvrage. Nous espérons que ce livre saura vous accompagner dans la découverte du logiciel Revit et du BIM et vous souhaitons une très bonne lecture. Julie Guézo et Pierre Navarra

XIII

Table des matières Préambule : objectif BIM

1

Représentation graphique et DATA Niveaux de définition (ND ou LOD : Level of Details ou Level of Development) Modélisation progressive Jusqu’où faut-il aller dans la modélisation ? En route vers le BIM (modélisation intelligente du bâtiment) Qu’est-ce que le BIM ? Le BIM dans le monde Le BIM en France : où en est-on ? Qui ? Comment ? Quelques conseils pour votre passage au BIM Interviews Corina Mansuy-Colomer (architecte, BIM Modeler Manager chez Atelier 2/3/4) Nathalie Welfert (enseignante) Jonathan Renou (BIM Manager) Émilie Mélodia (BIM Manageuse) Marie-Ange Tincelin (directrice de projets) Bernard Crosnier (dirigeant d’Atlancad) et Guillaume Garreau (ingénieur d’affaires CAO/BIM/Calcul) Yan Koch (ingénieur) Guersendre Nagy, Alain Maury (Mediaconstruct) et Emmanuel Di Giacomo (Autodesk) Emmanuel Di Giacomo (Autodesk)

1

PARTIE 1 AVANT DE COMMENCER

1 2 2 3 3 3 4 4 8 9 10

61

17 18 19 21

PARTIE 2 DÉMARRAGE DU PROJET

69

Chapitre 4 Implantation et topographie

71

10 11 12 14 15

25

Chapitre 1 Présentation de Revit

27

Concepts fondamentaux 27 Classification des éléments dans Revit 27 Logiciel paramétrique 31 Environnement de travail 35 Ouverture du logiciel 35 Types de fichiers 36 Interface36 Vocabulaire/Glossaire 42

Préparation des dossiers Gestion des maquettes par mission Documents sources

Chapitre 3 Le gabarit de projet

45 47 47 48 48 48 48 53

Cinq bonnes raisons d’utiliser un gabarit Gabarit unique ou plusieurs gabarits ? Création du gabarit Par où commencer ? Que faut-il intégrer dans le gabarit ? Gestion et mise à jour Qui doit s’occuper du gabarit ? Comment et quand l’enrichir ? Comment récupérer des éléments d’un projet A vers un projet B ? Utilisation Emplacement du fichier .rte Nouveau projet à partir du gabarit Purger les éléments non utilisés

LE PROJET 

Chapitre 2 Préparation du projet

Bibliothèque Préparation du fichier de projet Création d’un nouveau projet Anticipation du travail collaboratif Division du projet Revit en plusieurs fichiers liés Anticipation des phases Organisation de l’arborescence Préparation de la modélisation

45 45 45 45

61 61 62 62 62 66 66 66 66 67 67 67 67

Résumé des étapes 71 Systèmes de coordonnées 72 Concept72 Position et déplacement 72 Origine interne 72 Point de topographie  73 73 Point de base du projet  Cotes de coordonnées 73 Coordonnées partagées 74 Plan cadastral 74 Étape 1 : insertion 74 Étape 2 : positionnement 75 75 Étape 3 : afficher dans d’autres vues Plan de géomètre 75 Étape 1: insertion 76 77 Étape 2: positionnement Étape 3 : afficher dans d’autres vues 77 XV

Revit pour les architectes

Création de la topographie existante 77 Création d’une vue 77 Modélisation78 Environnement du projet 79 Limite de propriété 79 Environnement du projet 81 Définition de l’emplacement géographique 82 Implantation du projet  83 Études de cas 83 Cas du fichier unique 85 89 Cas de plusieurs fichiers avec création d’un fichier site

Chapitre 5 Esquisse du projet architectural 93 Préparation de l’esquisse 93 Création des vues pour la modélisation 93 97 Esquisse à partir d’un nuage de points Esquisse à partir de données 2D 100 Esquisse à partir de volumes 3D 101 Modélisation du projet architectural 106 Éléments de référence : quadrillages 106 Éléments de modèle 106 Pièces117 Site125 Utilisation des variantes 126

Chapitre 6 Vérification de la conception

127

Vérification des contraintes réglementaires 127 Coefficient d’emprise au sol 127 Surfaces de pleine terre 129 Gabarit constructible 130 Surface de plancher 134 Calcul des places de stationnement réglementaires 138 Premiers rendus maquette 142 Perspective en lignes d’esquisse 143 Rendu réaliste en maquette blanche 144 Étude d’ensoleillement 146 Éclairages146 Trajectoire du soleil 147

PARTIE 3 DES ÉTUDES D’AVANT-PROJET 149 VERS LE CHANTIER Chapitre 7 Conception avancée du projet Préparation de l’avant-projet Préparation des vues pour le projet architectural Préparation des vues pour les fluides et la structure Modélisation du projet architectural Familles système Ligne de modèle, texte 3D Familles chargeables : fenêtres et portes XVI

151 151 151 152 154 154 166 168

Variantes170 Lots techniques : structure et fluides 173 Structure porteuse 173 Réseaux175 Projet paysager et aménagements extérieurs 178 Rampe et sol en pente 178 Topographie184 186 Projet paysager

Chapitre 8 Vérifications et annotations Matériaux : rendu et annotation Liste des matériaux Étiquettes de notes d’identification Légende des notes d’identification Rendu des matériaux en élévation Perspectives et insertion dans le site Éléments d’annotation Annotations du projet architectural Renseignements du projet paysager

189 189 189 189 191 191 192 194 194 196

Chapitre 9 Modélisation détaillée du projet 199 Préparation et organisation de l’arborescence des vues 199 199 Vues de projet et de travail Nomenclatures199 Carnet de détails 200 203 Légendes et nomenclatures Modélisation du projet architectural 207 Murs de base 207 Murs empilés 212 Murs-rideaux214 Sols217 219 Fenêtre : intégration d’un composant de détail Toitures et évacuation des eaux pluviales 220 Escaliers227 Exemple : escalier principal 236 Garde-corps237 Création et division des éléments 242 247 Composants adaptatifs Lots techniques 249 Réservations249 Plafonds et retombées 251 Aménagements extérieurs : stationnements et voiries 254 Terre-plein254 Sols de voirie et stationnements 255 Talus et bordures 255 Places de stationnement 255

Chapitre 10 Exploitation de la modélisation

pour les partenaires

Révisions et revues des feuilles Concept et création

257 257 257

Ta ble de s m a tiè r e s

Nuages et étiquettes Nomenclature de révisions de feuilles Quantitatifs Visualisation du modèle Annotations et renseignements Visa des plans d’entreprises Visualisation du modèle Annotations et renseignements Planches d’échantillons Préparation des vues et feuilles Suivi de chantier et mise à jour de la maquette à partir des ouvrages exécutés (DOE)

258 258 259 259 260 263 263 264 264 264 268

PARTIE 4 ÉDITION DU PROJET

269

Chapitre 11 Préparation des vues

271

Annotations 271 Contexte271 Cotations271 Étiquettes278 Notes textuelles 284 Lignes de détail, zones remplies et zones de masquage 285 Symboles d’annotation 285 Légendes  292 Graphisme 295 Affichage295 Jonctions des murs, sols et toits 302

Chapitre 12 Mise en page et impression

305

Feuilles et vues 305 Création et organisation des feuilles 305 Vues : positionnement sur la feuille 306 Quadrillage de guidage 309 Nomenclature : création d’un sommaire 309 Cartouche 311 Concept311 Informations sur le projet 312 Création d’un cartouche de base 313 Création d’un cartouche avancé 315 Paramétrage de l’impression 318 Étendue de l’impression 319 Paramètres d’impression 319 Organisation des feuilles 320 Généralités320 Cas particulier : permis de construire 320

Chapitre 13 Modèles de dossiers Premiers réglages Gestion des vues Gestion des feuilles

321 321 321 321

322 Étude de faisabilité – Esquisse Page de garde et sommaire 322 1 – Plan topographique 322 2 – Photographies du site et plan de cadastre 322 3 – Implantation et gabarit constructible 323 4 – Plan masse existant et projet 323 323 5 – Plans des niveaux et surfaces habitables 6 – Surface de plancher 323 7 – Volumétrie maquette blanche 324 Dossier de demande de permis de construire (PC) 324 Page de garde et sommaire 324 PC1 – Plan de cadastre, plan de situation, plan topographique 324 PC2 – Plan masse 324 PC3 – Coupe du terrain et de la construction et plan de repérage 325 PC4 – Notices architecturales et paysagères 326 PC5 – Élévations 327 PC6 – Insertions dans le site 327 PC7 et PC8 – Photographies et insertions 328 PC modificatif 328 Création des vues et feuilles 328 Liste des modifications 329 Missions PRO, DCE et MARCHÉ 329 Planches grand format (A0, A0+, A1, etc.) 329 Carnet de détails 330 332 Plans de vente Cartouche332 Plans333 Légendes337 337 Visa/DET Visa à partir de plans AutoCAD 337 Planches d’échantillons 337 Suivi de chantier 337 Informations sur le projet 338

PARTIE 5 BONNES PRATIQUES

339

Chapitre 14 Compétences essentielles

341

Retrouver un élément perdu 341 Dans tout type de vue 341 Spécifique aux coupes et élévations 342 Lorsque le partage de projet est activé 342 Lorsqu’il y a des phases et des variantes 342 Remplacements de graphismes 342 Éléments de référence 343 Niveaux343 Quadrillages346 Plans de référence 347 347 Vues Plans d’étage 348 XVII

Revit pour les architectes

Coupes354 Vue 3D 358 Nomenclatures364 374 Esquisse et utilisation des commandes Pièces et surfaces 375 375 Ajout et suppression Schémas de surfaces 376 376 Groupes Exemple d’un groupe de détails : annotation d’un plan-masse 377 377 Exclusion d’un membre d’une occurrence de groupe Exemple d’un groupe de modèles : appartements identiques sur plusieurs niveaux 378 378 Groupe de détails attaché à un groupe de modèles Particularité au sujet des valeurs de paramètres 379

Chapitre 15 Compétences avancées

381

Définition du Nord projet (rappel) 381 Commande Faire pivoter le Nord géographique 381 Commande Orienter le projet vers le Nord 381 Phases de construction 382 Construction et démolition 382 Filtres de phases 382 Remplacements de graphismes 383 Gestion dans les vues 383 Matériaux 384 Concept384 387 Navigation et création Quantitatifs391 Rendu391 Matériaux dans les familles 392 Familles : théorie et cas pratiques 392 En théorie 392 En pratique 400 Familles : monter en compétences 410 Quel choix dois-je privilégier ? 410 Exemple d’une table et étapes de progression 411 Outils et conseils 419

Chapitre 16 Travail collaboratif

421

Niveaux du BIM 421 Le collaboratif dans Revit (Close BIM) 423 Le collaboratif dans Revit : partage de projet en interne 423 Le collaboratif dans Revit : maquettes liées 432 Le collaboratif en openBIM 435 Méthodes435 Interopérabilité avec AutoCAD 437 Préparation d’un fichier CAO : cas général 437 Préparation du plan de géomètre pour la création de la topographie 440 XVIII

Géoréférencement : récupération des coordonnées partagées (X, Y) du plan de géomètre 444 Partage des coordonnées : exemple de travail collaboratif avec un paysagiste 444 Interopérabilité avec Autodesk Recap : préparation d’un nuage de points 446 446 Préparation de la campagne de scan Récupération des scans dans Recap 446 Nettoyage du fichier de points 447 447 Création de zones d’analyse Interopérabilité avec d’autres logiciels et partage de données 447 Visionneuse447 DWF448 Préparation des plans 448 Annotations et renseignements 448 Mise à jour du dessin dans Revit 449 Comparer différents jeux de plans avec Design Review 450 FBX450 gbXML (Green Building gbXML) 450 HTML451 IFC451 452 JPEG ou PNG ODBC452 Revit453 SketchUP (SKP) 455 Excel (XLS) 455

Chapitre 17 Programmation

457

Bien démarrer 457 Environnement Dynamo 458 Présentation458 Gestion des packages 459 Premier exemple : modification du commentaire de l’occurrence sélectionnée 459 Aller plus loin avec Python : comment programmer ? 460 Exemple : calculer la surface de plancher totale 461 et L2R en fonction des tranches Pour aller plus loin 461 462 Environnement IDE SharpDevelop Présentation462 Comment l’installer ? 463 Comment programmer ? 463 Pour aller plus loin 463 464 Environnement Visual Studio Présentation464 Comment l’installer ? 464 Comment programmer ? 464 Pour aller plus loin 464 Plus encore… 465 465 Shell Python Forge465

Ta ble de s m a tiè r e s

Conclusion

466

Annexes

467

Annexe A Gestion des fichiers

469

Sauvegardes et fichiers journaux 469 Intervalles de rappel des enregistrements 469 469 Paramétrage du nombre de sauvegardes Fichiers journaux 469 Vérification de la dernière synchronisation 469 Commande Restaurer la sauvegarde 470 Avertissements 471 Infobulle471 Liste des avertissements 472 Recherche d’un élément par son numéro d’identification 473 Réduire la taille du fichier 473 Commande Purger les éléments non utilisés 473 Enregistrement du fichier central et modèle compact 473 Gestion des liens 474 Organisation réseau 474 Un à cinq utilisateurs 474 Plus de cinq utilisateurs 474

Annexe B Raccourcis, outils et ressources utiles475 Interface utilisateur 475 Raccourcis indispensables 475 Utilisation des fenêtres 478 Vue de départ 481 Plug-ins utiles 481 Gestion de projet 481 Collaboratif/Analyse482 Visionneuse 482 Ressources utiles 483 Comprendre le BIM 483 Documents officiels 484 Ouvrages484 Bibliothèques d’objets 484 Conversion de coordonnées 485 Blogs, forums et réseaux sociaux 485 486 Téléchargement de plug-ins

Index

487

XIX

Préambule : objectif BIM Le BIM est devenu un sujet important de l’actualité du monde du bâtiment. Cependant, nous nous contenterons ici de vous le présenter brièvement, car nous n’aurions jamais eu la place ni la prétention de traiter ce sujet de manière exhaustive devant l’abondance des sources à disposition chez les libraires, sur le Web et dans les conférences, formations et meetings toujours plus nombreux. Le monde du BIM est en marche !

Représentation graphique et DATA Revit est un logiciel de conception mettant à disposition de l’utilisateur des outils lui permettant de créer et de gérer une immense base de données. Celle-ci s’enrichit avec l’avancement du projet : en langage BIM, on parle de « niveaux LOD ». Lorsque vous modélisez un élément dans Revit, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un élément caractérisé par une géométrie et des informations. Selon les partenaires avec qui vous travaillerez, ces caractéristiques seront plus ou moins importantes. Parfois, ce seront les informations (DATA) qui prendront le dessus.

Figure P-1 Objectifs BIM (Source : Patrick Riedo – http://objectif-bim.com)

Niveaux de définition (ND ou LOD : Level of Details ou Level of Development) « Le BIM modifie clairement le processus de conception en ce sens que les méthodes de travail changent. Le BIM fait évoluer le découpage classique des phases du projet (ESQ, APS, APD). Les différents niveaux de rendus ne sont pas définis par l’échelle du plan mais par le niveau de détails de renseignement des objets. » – Le BIM : un atout pour l’architecture, publication du CNOA (Conseil national de l’ordre des architectes), juillet 2015 Tout au long du cycle de vie du bâtiment, de la phase esquisse à la réalisation et à la maintenance, le niveau de représentation et de renseignement de chaque élément intégré à la maquette va se préciser. En France, rien n’est encore défini et nous suivons pour l’instant les niveaux définis par l’AIA (American Institute of Architects) aux États-Unis, qui spécifie des LOD pour chaque élément selon la norme Uniformat (plus d’informations sur le site http://bimforum.org/lod ). Il semblerait que le LOD, Level of Development, corresponde à l’addition d’un LOD Level of Details avec le LOI Level of Information. Le site AroBIM (www.arobim.fr) aborde le rapprochement entre ces différents niveaux de détails (ou développement) et les étapes qui régissent la loi MOP des marchés publics : ■■

LOD 100 : phase esquisse, modélisation en volumétrie ;

■■

LOD 200 : phase AVP, les éléments sont identifiés (murs, toits, sols…) ; 1

Revit pour les architectes

LOD 300 : phase Projet, les jonctions entre les éléments se précisent, et les informations sont suffisantes pour préparer la réalisation (quantités, descriptif) ;

■■

LOD 400 : phase EXE, les jonctions sont avancées au stade le plus technique, proche de la réalisation finale (plans d’atelier) ; ■■

■■ LOD 500 : phase DOE, les maquettes des différents lots sont assemblées et les informations réunies pour assurer l’exploitation du bâtiment.

Figure P-2 LOD

Prenons l’exemple d’une chaise : ■■

LOD 100 : il existe une chaise ;

■■

LOD 200 : il existe une chaise occupant un espace de 700 × 450 cm ;

■■

LOD 300 : il existe une chaise avec un dossier, une assise, des accoudoirs et des roues ;

■■

LOD 400 : il existe une chaise avec un numéro de modèle ;

■■

LOD 500 : il existe une chaise avec un fabricant associé et une date d’achat.

Modélisation progressive Revit vous permet de modéliser votre projet de manière progressive, en fonction de son évolution. Dans un premier temps, représentez la géométrie de votre projet à l’aide de l’outil volume (volumes conceptuels, volumes in situ). Dans un second temps, transformez facilement ces volumes en murs, sols et toits. Ensuite, ajoutez ou modifiez des objets déjà créés (bibliothèque de base Revit ou sites de téléchargement), par exemple des portes, fenêtres, escaliers, etc. Créez vous-même des objets (portes, fenêtres, mobilier, etc.) que vous définirez plus précisément au fur et à mesure. Ces objets correspondent à des éléments plus petits. Par exemple, pour le dossier de demande de permis de construire, vous pouvez avoir juste besoin de modéliser les panneaux solaires pour les voir apparaître en façades et toitures, et les annoter. En phase ultérieure, vous pourrez affiner les informations qu’ils contiennent ou les remplacer par le produit du fabricant. Enfin, vous renseignerez votre maquette au fur et à mesure que les informations seront connues (composition des murs, résistance au feu des portes, etc.).

Jusqu’où faut-il aller dans la modélisation ? Les limites de la modélisation sont les vôtres et celles des partenaires avec qui vous travaillez. Ainsi, il est inutile de modéliser un élément qui ne se verra jamais ou qui n’a pas lieu d’être spécifié. Inversement, vous risquez de rencontrer des problèmes (erreurs de conception, problèmes sur le chantier, etc.) si vous ne vérifiez pas la bonne réalisation des éléments importants de la maquette. Grâce à Revit et au travail collaboratif, élaborez une méthode de travail qui vous permet de concentrer les efforts sur les parties importantes du projet, la conception architecturale et les informations réglementaires, sans oublier le reste. N’ayez pas peur d’expérimenter pour définir de nouvelles méthodes de travail.

2

P ré a m b ule  : o bje ctif BI M

En route vers le BIM (modélisation intelligente du bâtiment) Qu’est-ce que le BIM ? « Pour concevoir les bâtiments et accompagner leur exploitation, un nouvel outil est en plein essor : le Building Information Modeling ou BIM. En réalité dans ce sigle, le “M” correspond à trois concepts différents : un modèle numérique ou base de données (“Model”), un processus ou une méthode de structuration des données (“Modeling”) et une gestion des flux d’information ainsi créés (“Management”). » – Le Moniteur, Cahier pratique, mars 2014 En tant que logiciel de modélisation 3D, Revit intègre les concepts du BIM en permettant l’échange des données à toutes les phases du projet, que ce soit au travers d’un format de fichier natif (Close BIM) ou au format IFC (openBIM) certifié par buildingSMART en import-export. La maquette BIM ne naît pas par hasard. Elle témoigne de la volonté des équipes de conception de travailler sur une base de données commune et du souhait du gestionnaire de patrimoine de conserver ces informations pour la durée de vie du bâtiment après sa réalisation. En amont des études de conception, il est donc primordial d’établir un audit des différentes équipes et des besoins (méthodes de travail, outils, informations, matériel, formations, formats d’échanges, etc.). Cette façon de travailler s’intègre parfaitement dans le processus BIM, comme l’indiquent les courbes de Patrick MacLeamy (figure P-3).

Le BIM dans le monde

Figure P-3 Courbes de MacLeamy (Source : FAIA/HOK) À PROPOS DES COURBES DE MACLEAMY Axe des X : avancement du projet dans le temps ; axe des Y : coût du projet et effort fourni. Les courbes 1 et 2 nous montrent que plus le projet avance, plus il devient difficile et coûteux de le modifier. La courbe 3 représente le processus classique (AutoCAD, échange de plans 2D). Les efforts sont majoritairement fournis en phase EXE. Il est important de noter également que si le travail en amont du projet est réduit, alors, le sommet de cette courbe à tendance à se déplacer vers la droite. En clair, les erreurs se multiplient et sont gérées de plus en plus tard. La courbe 4 est celle qui nous intéresse. Elle montre que le processus BIM (travail collaboratif, échange de maquette numérique) tend à déplacer les efforts en amont de la conception du projet, limitant ainsi les risques d’erreurs et optimisant les choix techniques les plus adaptés. La maîtrise d’ouvrage visualise mieux le projet, réduit ses coûts et surtout, reste sereine et confiante.

« À l’international, les initiatives visant à développer le BIM sont de plus en plus nombreuses. Elles constituent un contexte favorable pour accélérer sa diffusion en France. Elles invitent également à agir sans tarder pour éviter d’accentuer le retard par rapport aux concurrents et pour faire en sorte que les entreprises françaises en bénéficient dans la compétition internationale. » – Bertrand Delcambre, Mission numérique du bâtiment, décembre 2014 En Europe, nous pouvons souligner l’investissement des pays comme le Royaume-Uni, la Finlande, l’Allemagne et la Norvège, qui ont, pour certains, rendu le BIM obligatoire pour une partie du patrimoine (depuis 2007 en Finlande). Les autres leaders du BIM se trouvent aux États-Unis, à Singapour, en Corée du Sud et à Hong Kong. À Singapour l’objectif est fixé : 100 % des chantiers doivent être réalisés en BIM en 2016.

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Revit pour les architectes

Le BIM en France : où en est-on ? Le BIM est en train de se développer en France : il apparaît dans les appels d’offres et est de plus en plus adopté par les grandes structures. Les petites et moyennes structures commencent également à s’y intéresser et surtout à s’interroger sur la méthode à mettre en place. « Dans ce contexte, BIM France veut favoriser la mise en place par les pouvoirs publics (État et régions) d’un calendrier prévoyant l’attachement du BIM et de la maquette numérique dans les marchés publics mettant en œuvre des bâtiments neufs ou rénovés de plus de 2 000 m². Cette mesure répond aux attentes du Plan Bâtiment Durable puisqu’elle permettra d’optimiser les méthodes de travail au sein de la filière et de réduire significativement l’impact énergétique d’un secteur qui représente encore 43 % du total de la consommation énergétique française. L’objectif est de garantir la performance énergétique intrinsèque des ouvrages, au stade conception et construction, et de réduire d’environ 20 %, d’ici à 2020, la consommation d’énergies directes et grises dans les ouvrages neufs ou rénovés. » – BIMBANG n° 1, juin 2014 – Astus Construction, François Amara, président BIM France Figure P-4 Êtes-vous trop occupé pour évoluer ? (Source : Håkan Forss)

Le BIM n’est pas une révolution dans les métiers mais dans la méthode de travail. On parle même plutôt d’une évolution, nécessaire pour répondre aux enjeux de plus en plus complexes autour de la conception du bâtiment (contexte réglementaire, contraintes thermiques, multiplication des acteurs et des échanges). « Prendre la décision d’aller vers le BIM est de l’ordre de la vision globale du développement d’une entreprise car cela implique réorganisation et investissements. Il ne s’agit pas uniquement de changer d’outil de travail, de technologie : il s’agit également de changer sa façon de travailler et de collaborer. La motivation, l’implication et le soutien du directeur sont des ingrédients essentiels dans une telle démarche. Si le message vient d’en haut, il a toutes les chances d’être écouté. » – Le Moniteur, Cahier pratique, mars 2014 L’échange entre personnes est également mis en avant dans la mise en place du BIM : en communiquant mieux, nous avancerons ensemble sur un projet commun. Chacun pourra se concentrer sur sa partie sans avoir à ressaisir la partie de l’autre et multiplier la perte de temps et les erreurs.

Qui ? Le BIM concerne tous les acteurs du bâtiment, qu’ils fassent partie d’une petite ou d’une grande entreprise. Les moyens mis en œuvre ne seront pas les mêmes et seront adoptés progressivement.

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P ré a m b ule  : o bje ctif BI M

« À noter que le coût du passage à la maquette numérique puis au processus BIM n’est pas le même pour tous les acteurs et que les investissements associés sont à différencier : pour ceux qui doivent commencer par le passage à la maquette numérique, il s’agit de passer d’abord d’AutoCAD à des outils comme ArchiCAD/Revit/Allplan ; ■■

■■ pour ceux qui travaillent déjà en maquette numérique, le passage au BIM consiste à mieux structurer l’information, suivre les préconisations de la charte BIM du projet et paramétrer leur filtre IFC pour pouvoir échanger correctement avec les autres acteurs ; ■■ pour une entreprise ou un artisan, il peut suffire, dans un premier temps au moins, de charger un viewer gratuit (comme Solibri ou Tekla BIMsight) pour visualiser la maquette numérique et mieux comprendre le projet dans son ensemble et dans ses détails. Des outils spécifiques et faciles à utiliser deviendront aussi de plus en plus communs sur des supports mobiles (de type tablette).

(…) Les petites entreprises, si elles se sont progressivement dotées d’un parc informatique performant à partir des années 2000, ont de plus en plus rapidement investi le champ de la dématérialisation (échange de données avec les banques, recherches d’informations techniques et réglementaires…) et un grand nombre d’entre elles sont déjà équipées de smartphones et d’appareils numériques. » – Bertrand Delcambre, Mission numérique du bâtiment, décembre 2014 « Tous les corps de métier vont se retrouver au sein de la maquette numérique : architectes, ingénieurs, promoteurs, acteurs de l’État, bailleurs sociaux, acousticiens, bureaux d’études VRD, entreprises, fabricants, etc., y compris les géomètres. La maquette sera le support de la conception, de l’aménagement, de la rénovation sur un bien foncier grevé de servitudes de droit public et privé, qu’il convient d’identifier précisément au regard de la densification urbaine et du caractère inviolable du droit de propriété. Elle servira également de base pour la création de biens fonciers, parcelles, lots de copropriété, volumes, que le géomètre-expert devra décrire et garantir, si possible en tant qu’acteur du BIM. » – OGE (Ordre des géomètres experts)

Pourquoi et pour quand ? La contrainte thermique est souvent mise en avant : une recherche de qualité et de durabilité justifie l’utilisation du BIM qui vise à l’optimisation. Mais en réalité, le passage au BIM est motivé par beaucoup d’autres facteurs, rencontrés à différentes phases du cycle de vie du bâtiment. « Plusieurs définitions du BIM existent, pouvant être synthétisées de la manière suivante : le BIM est une compilation structurée et ordonnée d’informations relatives à un ouvrage de construction projeté, servant à simuler ses caractéristiques physiques et fonctionnelles. Cette compilation peut être partagée et enrichie par les différentes parties prenantes du projet de construction. On parle souvent de maquette numérique ou de base de données, pouvant être exploitée de différentes manières, à de multiples fins et à différentes phases du cycle de vie du bâtiment allant de sa planification, sa conception, sa construction, son exploitation et jusqu’à sa démolition/reconversion. » – Le Moniteur, Cahier pratique, mars 2014

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Revit pour les architectes

Études et conception du projet : l’échange entre les partenaires

Avec l’intégration du nuage de points, la modélisation intelligente du bâtiment peut être accessible pour des bâtiments existants. Le géomètre peut donner des informations plus complètes à l’architecte, et le diagnostic peut s’effectuer de manière plus complète. Par ailleurs, les logiciels BIM rendent possible l’intégration des modélisations complexes de formes paramétriques, permettant d’aller plus loin dans la conception de la géométrie du bâtiment. Ils permettent également de commencer en amont des études d’ensoleillement, ou encore de lancer les études thermiques dès la conception. L’étude structurelle étant également applicable, les partenaires ingénieurs et architectes peuvent communiquer plus tôt dans la conception du projet. Un atout indéniable de la maquette numérique est qu’elle permet de visualiser virtuellement la superposition des différents corps de métier et ainsi de vérifier en amont leur coordination. Le travail de synthèse peut se faire directement à partir des maquettes 3D des différents partenaires. La vérification des interférences (appelées aussi « détection de clashs ») entre les passages de réseaux, structures et autres, permet de lever des problèmes avant la réalisation, réduisant les erreurs et ainsi le coût de construction. « La construction Lean est une démarche empruntée à l’industrie manufacturière (Toyota) et appliquée aux chantiers de construction dans le but d’éliminer le gaspillage, d’augmenter la productivité et d’optimiser le bénéfice. Simuler virtuellement la construction d’un projet permet de visualiser tout son processus, ce qui facilite l’identification et l’élimination du gaspillage. Le BIM facilite l’application de la construction Lean. » – Le Moniteur, Cahier pratique, mars 2014 Figure P-5 Répartition des coûts d’un bâtiment

Exploitation et maintenance, GMAO (Gestion de la maintenance assistée par ordinateur) Les enjeux

« Différentes initiatives ont été lancées récemment sur le concept d’un carnet de santé du bâtiment (“carte vitale du logement”, “passeport de rénovation énergétique”…) qui se sont concrétisées, à travers le projet de loi pour la transition énergétique et la croissance verte, par le “carnet numérique de suivi et d’entretien”. Ces initiatives mettent en avant l’importance de la production et de l’accès mutualisé à l’information, dans la perspective de mieux exploiter et rénover les bâtiments. » – Bertrand Delcambre, Mission numérique du bâtiment, décembre 2014 « La maîtrise d’ouvrage publique porte l’innovation dans le secteur de la construction. […] Étant en charge de ses bâtiments tout au long de leur cycle de vie, la maîtrise d’ouvrage publique a toujours été un acteur majeur du développement de l’utilisation des technologies de l’information et des échanges dans le secteur de la conception, de la construction et de l’exploitation de l’immobilier. Dans le contexte d’aujourd’hui et avec les contraintes de plus en plus fortes qui s’exercent sur le patrimoine, en particulier avec les ambitions liées à la transition énergétique, les propriétaires publics se retrouvent par ailleurs dans des finalités de plus en plus proches du propriétaire privé qui veut améliorer ses marges ou valoriser son patrimoine. 6

P ré a m b ule  : o bje ctif BI M

En effet, confrontés à l’euro public rare, il devient nécessaire d’optimiser l’ensemble des processus de gestion de son patrimoine afin de gagner en compétitivité, en productivité et en dépense dans le secteur de la production, de l’exploitation et de la valorisation des patrimoines publics. […] La connaissance de son patrimoine et la capacité à optimiser sa gestion deviennent donc incontournables. Pour atteindre cet objectif, l’ensemble des acteurs a maintenant validé qu’il fallait pouvoir constituer, manipuler, partager et échanger de la donnée descriptive du patrimoine. » – Livre blanc Maquette numérique et gestion du patrimoine Fonctions par secteur

Selon le secteur (public ou privé), plusieurs fonctions entrent dans la gestion technique de patrimoine. Dans le secteur public, le gestionnaire devra par exemple : ■■

avoir une connaissance du bâti sur l’ensemble de son cycle de vie ;

■■

s’assurer du bon respect des règles de sécurité de ses locataires et de leurs biens ;

■■

identifier et suivre quotidiennement des actions d’entretien à effectuer.

Dans le secteur privé, les fonctions ne sont pas totalement les mêmes. On parle alors de : ■■

Asset Management : gestion des capitaux, valorisation de l’actif immobilier ;

■■

Property Management : gestion des loyers, des charges, engagement d’actions visant la maintenance globale du bien ;

■■

Facility Management : services généraux.

Pour plus d’informations à ce sujet, nous vous invitons à lire l’article de Benoît Vervandier dans l’ouvrage BIM & maquette numérique pour l’architecture, le bâtiment et la construction (éditions Eyrolles). GMAO

La GMAO est un outil destiné aux équipes de maintenance, qui permet de suivre, planifier et optimiser le service de maintenance. Une fois le bâtiment terminé, les dossiers d’ouvrages exécutés finissent souvent stockés dans des cartons. Si un incident se déclare dans le bâtiment, le temps d’intervention est rallongé du fait que les intervenants passent beaucoup de temps à regrouper les informations dont ils ont besoin. Une maquette BIM peut contenir toutes les informations nécessaires (surfaces, fiches techniques, quantités, etc.). La maquette numérique couplée à un outil de gestion informatisé peut servir de support à la planification de la maintenance ainsi qu’à la gestion du mobilier et du personnel. La GMAO améliore la disponibilité de l’outil de production et prolonge la durée de vie des équipements au meilleur coût. Elle apporte également de l’aide dans les processus de décision concernant les équipements. Elle permet de : ■■

garantir une meilleure disponibilité de l’outil de production ;

■■

maîtriser les coûts de maintien des installations ; 7

Revit pour les architectes

■■

allonger la durée de vie des équipements, planifier leur remplacement ;

■■

maîtriser la gestion des ressources disponibles ;

■■

rationaliser et optimiser le stock des pièces détachées ;

■■

planifier les interventions ;

■■

décrire et documenter les opérations techniques ;

■■

mesurer les performances.

Comment ? L’échange des données est donc l’enjeu primordial du BIM et des logiciels métier. Aucun logiciel ne peut tout faire, il faut donc trouver des formats d’échanges compatibles et optimiser le temps d’import-export, avec un minimum de perte d’informations. Close BIM

Le terme Close BIM est utilisé pour les échanges directs en format natif. Revit ayant intégré les onglets Architecture, MEP et Structure au sein de la même interface, il est possible pour les architectes et ingénieurs fluides et structure d’échanger en direct sans passer par l’export (et donc sans perte de données). S’il reste encore des améliorations à prévoir, l’outil Copier/Contrôler de l’onglet Collaborer permet à l’ingénieur de récupérer une partie de la maquette de l’architecte. Évitant la ressaisie, il gagne en temps et réduit les erreurs. D’autres corps de métier peuvent directement intervenir sur la maquette de l’architecte, comme l’économiste de la construction. « Des outils intégrés à Revit, comme les nomenclatures, peuvent être une aide à la prescription et un confortement de l’estimation à l’aide des quantités ressorties. » – Claire Charriau, économiste de la construction (2015, Nantes) openBIM de buildingSMART

Le terme openBIM concerne tous les échanges entre logiciels n’ayant pas de format natif commun. Le format IFC créé en 1995 par l’IAI (Alliance internationale pour l’interopérabilité, devenue buildingSMART International), à l’initiative d’Autodesk, AT&T, HOK, Archibus et 9 autres sociétés américaines, est un format neutre basé sur l’ISO-STEP EXPRESS (International Standard Organisation – STandard for Exchange of Product data) à destination du monde de l’AEC (Architecture, engineering and construction). Mediaconstruct est le chapitre francophone en charge de l’ensemble des normes relatives à la maquette numérique, dont l’ISO-IFC. L’IFC a pour but d’assurer l’interopérabilité des logiciels métier BIM. Il récupère les informations paramétriques des éléments modélisés, leurs informations géométriques et comportementales. L’IFC a pour vocation de devenir un format de fichier d’échange (et non de travail) standard comme peuvent l’être les formats PDF ou DWG. De nouveaux outils

L’enjeu du BIM est de promouvoir l’échange des données entre les différents partenaires avec leurs logiciels métier adaptés. De plus, avec le BIM, on parle de 4D, 5D, 6D et même de 7D ! De nouvelles données doivent donc être intégrées à la maquette numérique. 8

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Les éditeurs de logiciels proposent des solutions aux différents partenaires, avec des usages variés en fonction de l’avancement du projet. Voici une liste (non exhaustive) d’outils métier et d’outils partenaires visant la passerelle BIM. ■■

Scanning 3D (nuage de points) : ReCap (Autodesk), Scene (Faro)…

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Conception architecturale : Revit (Autodesk), ArchiCAD (Graphisoft), Allplan (Nemetschek), AECOsim Building Designer (Bentley)…

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Fluides et étude thermique : Revit (Autodesk), Clima-Win (BBS Slama), Cype Bat (Cype)…

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Structure : Revit (Autodesk), Advance (Graitec), Robot (Autodesk)…

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Coordination, gestion de conflits, simulation 4D : Navisworks (Autodesk), Solibri, Tekla BIMsight, MS project (Office)…

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Estimation et descriptif : DeviSOC, BIMoffice, ATTIC+…

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Suivi de chantier : BIMoffice, Air-Bat, Design Review (Autodesk), BulldozAIR (Blockbase)…

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Gestion de patrimoine : ACTIVe3D (Archimen), Abyla (Labeo), Planon… « Aujourd’hui, nous travaillons sur DeviSOC, ce logiciel acheté il y a 6 ans après l’acquisition de Revit pour les architectes. D’autres logiciels très complets comme BIMoffice font leur apparition sur le marché. » – Claire Charriau, économiste de la construction (2015, Nantes)

L’UNTEC, la FFB et le CSTB développent également des outils, n’hésitez pas à y jeter un œil. Les outils spécifiques à la GMAO

Voici une liste complémentaire des applications dédiées à la GMAO. ACTIVe3D : le BIM peut être initialisé par les plans d’origine et corrigé au fur et à mesure des évolutions ou des travaux dans le bâtiment. Dès qu’une nouvelle version du BIM est chargée, le logiciel détecte automatiquement les objets nouvellement créés, les objets supprimés ou modifiés. La base de données est alors automatiquement mise à jour. Les échanges entre Revit et ACTIVe3D s’effectuent via un format IFC. ■■

Planon : davantage dédié à la maîtrise d’ouvrage privée et notamment pour des bureaux, cet outil dispose d’une interface avec Revit et détecte ainsi automatiquement les objets modifiés ou nouvellement créés. ■■

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FM : Systems BIM : dispose également d’une interface bidirectionnelle couplée à Revit.

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Abyla, Allfa : échanges IFC.

Quelques conseils pour votre passage au BIM Si vous souhaitez passer au BIM et que vous venez du monde de la 2D avec un peu d’expérience en 3D, voici quelques conseils. ■■

Suivre une formation initiale de quelques jours (ou semaines dans l’idéal).

Pratiquer régulièrement, tester, questionner, éveiller votre curiosité autour de l’outil et du BIM : s’organiser pour planifier du temps de recherche et de tests indispensables pour gagner du temps dans ses projets.

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Revit pour les architectes

Pratiquer une « veille numérique » : ABCDBlog, BimFrance, PTNB, etc. (La liste des sites que nous vous conseillons est sur l’extension web du livre). ■■

Se faire accompagner dans la mise en place du logiciel et des méthodes qui l’accompagnent : pour se faire aider dans la rigueur de dessin, la mise en place d’un fichier gabarit, l’accompagnement vers des échanges avec des partenaires, etc. ■■

■■ Collaborer et communiquer avec ses partenaires : nous avançons plus loin à plusieurs. Être moteur et s’entourer de personnes motivées. ■■ Après avoir fait les premiers pas sur Revit, ne pas tarder à quitter définitivement son logiciel habituel préféré : conserver celui-ci ne fera que retarder le saut dans le grand bain. ■■ Apprendre quelques raccourcis de base (une dizaine au début) pour gagner énormément de temps, et en apprendre de nouveaux régulièrement. ■■

Éviter au maximum les bricolages et la 2D excessive qui nuisent à notre transition vers le BIM.

■■ Penser aux outils automatiques : comme nous le disons souvent en formation, nous avons un ordinateur devant nous qui est là pour exécuter des tâches répétitives. Si vous faites la même action plus de deux fois, essayez de trouver des outils qui l’automatisent (par exemple en utilisant les gabarits de vue, les nomenclatures, dynamo, etc.), ■■ S’accrocher : parfois, nous connaissons des moments difficiles où nous avons l’impression de ne pas progresser. À d’autres moments, nous sommes fiers de notre modélisation (par exemple un escalier ou garde-corps complexe) : comme tout apprentissage (prenons l’exemple du vélo, de la musique ou de l’écriture) où nous avons connu des moments difficiles au début, mais par la suite, plus on maîtrise, plus cela devient un plaisir. ■■

S’amuser : la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle sont à portée de clics !

Interviews Corina Mansuy-Colomer (architecte, BIM Modeler Manager chez Atelier 2/3/4) Je dois dire tout d’abord que ce fut un soulagement lorsque, en 2016, nous avons pris connaissance de la première édition du livre de Julie et Pierre, car peu de personnes ont la rigueur, le temps et la patience nécessaires pour réaliser un tel ouvrage. Il y a deux ans, ce « guide » était vraiment quelque chose que nous attendions, nous, architectes ayant déjà une certaine pratique de conception en 3D (en particulier avec Revit) et cherchant un support physique sérieux et adapté à nos contraintes « françaises ». Ce que j’apprécie surtout c’est le fait d’avoir proposé un « parcours projet », qui reflète la complexification croissante de nos fichiers au fur et à mesure de leur évolution et l’importance de travailler en amont. Tout au long de l’ouvrage, nous retrouvons deux niveaux de lecture : un niveau plus en profondeur et chronologique qui s’adresse aux personnes qui découvrent le logiciel et un second niveau pour les utilisateurs plus aguerris, plus pratique, qui permet de retrouver rapidement des informations sur certains sujets, notamment grâce à de nombreuses astuces présentées en encadrés. À l’agence, je m’y réfère souvent pour expliquer certaines particularités de l’utilisation du logiciel aux collaborateurs plus ou moins expérimentés. Nous l’utilisons tout au long des différentes phases de nos projets, depuis leur démarrage (pour la partie concernant la topographie, par exemple) ainsi que ponctuellement pour l’enrichissement de certains gabarits plus spécifiques (qui demandent, par exemple, l’utilisation de nomenclatures un peu particulières). Je recommande vivement cette nouvelle édition qui sera certainement très utile à tous les utilisateurs de Revit avec un peu, beaucoup ou pas du tout d’expérience.

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Nathalie Welfert (enseignante) Nathalie Welfert est enseignante à l’ENSAN (École nationale supérieure d’architecture de Nantes). À la fin des années 1980, le premier ordinateur est installé dans l’agence parisienne pour laquelle elle travaillait. Depuis les années 1990, elle assiste à l’évolution des pratiques liées à l’outil informatique. Elle a donc souhaité combiner ces nouvelles pratiques avec les enseignements déjà présents à cette époque. À la fin des années 1980, je travaillais dans une agence parisienne où j’ai vu le premier ordinateur arriver. À partir des années 1990, j’ai assisté à l’évolution des pratiques liées à l’outil informatique dans le milieu et, avec mes collègues, j’ai mis en place à l’Ensan (École nationale supérieure d’architecture de Nantes) cet enseignement en relation avec ceux présents à l’époque. Aujourd’hui, l’inscription des outils numériques dans le projet pédagogique de l’école a pour objectif de développer les compétences des étudiants en matière de conception, de modélisation et de représentation avec les logiciels métier. L’informatique fait partie de la palette des outils de communication de l’architecture, en évolution continuelle, et les programmes doivent être à jour par rapport à ces changements. Depuis quand utilisez-vous Revit ? L’enseignement sur Revit a été mis en place en 2010 dans la nouvelle maquette pédagogique à partir de la licence 2. Quelle est la place de Revit dans l’enseignement en école d’architecture ? Actuellement, le logiciel Revit est enseigné sur les deux semestres de la 2e année et comprend une comparaison avec les logiciels enseignés en licence 1, sur le plan méthodologique. La 1re année est davantage consacrée à la familiarisation des outils de DAO et de CAO. En 3e année, les étudiants abordent sous forme d’atelier intensif de 3 jours consécutifs un enseignement où ils doivent créer un projet tout en respectant les réglementations liées au dépôt d’un permis de construire. Le dossier de rendu et la maquette sont à rendre sous forme numérique. En master, depuis l’année universitaire 2017-2018, un nouvel enseignement a été mis en place avec l’objectif pédagogique de cerner, comprendre et mettre en place une saisie BIM. Cet enseignement est une immersion pendant une semaine dans ce contexte de projet autour de la maquette BIM, avec l’intervention des différents acteurs de la construction : économiste, bureaux d’études Fluide, Structure... Cependant, si l’on fait un état des lieux des pratiques professionnelles, ces logiciels sont présents depuis de nombreuses années et on assiste depuis quelque temps à une évolution des pratiques des agences qui travaillent en maquette 3D dans une approche du BIM. Nous constatons aussi une évolution de nos étudiants qui sont immergés depuis leurs premières années scolaires dans le numérique et nous devons changer notre pédagogie afin de nous adapter à cette nouvelle génération d’étudiants. La mise en place de programmes qui abordent, en licence, l’apprentissage et la maîtrise du logiciel Revit semble s’imposer. Les étudiants sont-ils plus sensibles à l’utilisation de Revit qu’à celle d’autres logiciels ? Revit fait partie d’un apprentissage, au même titre que d’autres logiciels métier. L’enjeu est que les étudiants s’affranchissent des logiciels pour les utiliser dans leurs pratiques de projet. Par manque de temps pédagogique, d’autres logiciels métier ne sont pas abordés, mais la maîtrise de deux logiciels métier BIM permettra aux étudiants de se former sur d’autres outils plus facilement. Le but est surtout de leur transmettre des méthodologies et non pas une maîtrise parfaite du logiciel. Revit fait partie de la suite logique des produits Autodesk. Le logiciel AutoCAD est appréhendé par les étudiants et le lien entre ces deux logiciels est souhaitable car complémentaire. Rencontrez-vous des difficultés pour l’enseignement de Revit ? C’est un logiciel complexe qui demande de la rigueur. L’enseignant peut se sentir isolé dans le cadre de sa pédagogie, sa mise à niveau par rapport au logiciel ou encore l’usage des agences. Cependant, on constate depuis quelques années que l’environnement Autodesk fédère des contacts autour du logiciel Revit. Des journées d’informations, des meetings, des réunions professionnelles réunissent les architectes, les ingénieurs, les bureaux d’études, les maîtres d’ouvrages… et les enseignants. Ces échanges permettent de tisser des liens très positifs et d’adapter nos programmes pédagogiques dans un domaine qui n’est pas uniquement professionnalisant, mais qui s’oriente aussi vers la recherche.

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Revit pour les architectes

En tant qu’enseignante, quelle est votre vision du BIM ? Les technologies numériques sont enseignées au même titre que les autres matières. Le BIM demande une plus grande implication et une meilleure interopérabilité avec les autres disciplines. Il s’agit d’un outil pédagogique qui s’attache aux différentes matières enseignées et qui intègre tout le cycle de vie du bâtiment. La mise en place du BIM dans le milieu professionnel se fait progressivement à travers des projets d’architecture. Nos programmes vont également évoluer au fur à et mesure afin que nos étudiants maîtrisent le BIM à la fin de leurs études sans avoir le sentiment d’être passés à côté de quelque chose. On doit leur offrir le choix et les outils pour s’investir dans cette démarche de création de projet. L’enseignement du BIM est-il envisagé en école d’architecture ? Pourquoi et comment ? On voit l’évolution du BIM car l’enseignement secondaire et supérieur commence à mettre en place des formations et on assiste aujourd’hui, même si leur questionnement est divers, à une demande des étudiants sur cette nouvelle méthode de travail. Il faut que les étudiants maîtrisent l’outil Revit afin qu’ils puissent s’affranchir du logiciel et avoir ainsi une plus grande liberté de conception. Différents enseignements sont proposés tout au long du cursus afin d’avoir des notions plus spécifiques du BIM (travail collaboratif, échanges entre les différents logiciels, maquette unique, IFC). Hier le logiciel abordait la conception du projet à créer. Aujourd’hui il ouvre le champ du relevé de bâtiments existants pour la rénovation, bâtiments environnants, ou le contrôle après construction des bâtiments avec le scan 3D et la possibilité de modeler directement sur l’objet « nuage de points » inséré dans votre maquette Revit. Quels sont les avantages selon vous de Revit pour le BIM ? Revit est un logiciel destiné à la conception architecturale, il est spécifiquement conçu pour la modélisation des données du bâtiment (BIM) et s’inscrit dans une suite de logiciels compatibles permettant de réaliser l’ingénierie du bâtiment, les fluides, la structure… Il permet la coordination entre les différentes disciplines. De plus, il répond à la gestion du bâtiment tout au long de son cycle de vie, de l’esquisse à la conception et à la gestion du bâtiment construit. Que diriez-vous à des personnes qui hésitent à passer à Revit ? Cette hésitation est légitime car c’est une remise en cause des pratiques de l’architecte. Cependant, doit-on ou peut-on aujourd’hui passer à côté de cette approche ? Pour ceux qui maîtrisent déjà AutoCAD, c’est un avantage de connaître Revit car ces logiciels présentent de grandes similitudes. Revit Architecture est un logiciel très puissant qui offre une grande liberté de création et permet des niveaux de pratiques adaptés à chaque phase du projet. Pour ceux qui ont l’habitude de visualiser directement un bâtiment en 3D, revenir à une approche 2D plan/coupe/façade comme auparavant semble difficilement envisageable. Quels conseils leur donneriez-vous pour avoir toutes les cartes en main ? Il y a 30 ans, l’arrivée des premiers ordinateurs dans les agences a soulevé de nombreux questionnements. L’outil informatique est désormais complètement légitime et intégré. La technologie numérique avance très vite dans tous les domaines et Revit fait partie de cette avancée dans l’environnement de l’architecte. On retrouve le même bouleversement, les mêmes interrogations concernant les pratiques et les mêmes attentes dans certaines agences lorsqu’il s’agit de modifier leurs approches du bâtiment. Cette démarche est compliquée, coûteuse dans un contexte économique aujourd’hui tendu. Elle demande une remise en question sans maîtriser pour le moment l’objectif final à atteindre, lequel va certainement se définir et s’affiner au fil des années. Quel serait mon conseil ? Installez-vous confortablement et bonne lecture des 400 pages qui suivent !

Jonathan Renou (BIM Manager) Jonathan a démarré sa carrière sur les chantiers en 1999, puis s’est formé, un an après, au métier de projeteur à l’AFPA de Champs-sur-Marne. Il est projeteur calculateur depuis 2001. Il a par la suite démarré sa formation (en autodidacte) sur le sujet du BIM en 2010. En septembre 2014, le bureau d’études ESL a officialisé l’activité BIM de laquelle il a été le responsable jusqu’en décembre 2015. Depuis cette date, il a rejoint l’équipe d’Atlancad avec pour mission de développer toute l’activité autour du BIM (audit, consulting, formation, accompagnement, BIM management, etc.).

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Depuis quand et comment avez-vous mis en place Revit dans votre structure ? La mise en place de Revit s’est faite tout naturellement. Étant client sous souscription, nous avons toujours bénéficié des mises à jour des produits. Revit faisait partie de la suite Building depuis quelques années avant que nous décidions de nous y mettre. Nous utilisions AutoCAD Structural Detailing (anciennement RCAD) et AutoCAD. Au niveau Architecture, Revit commençait déjà à avoir bonne presse, nous attendions simplement qu’il réponde à nos besoins en structure. En 2010, ce fut le cas. Nous nous sommes donc formés (deux personnes) et j’ai été chargé de la création des gabarits et des familles. Dès lors, Revit est devenu notre outil de production. Les nouveaux embauchés ont ensuite été formés en interne. Utilisez-vous d’autres logiciels en complément de Revit pour les calculs de structure ? Comment fonctionne le lien avec Revit ? En effet, les BET que je côtoie travaillent pour la plupart avec Robot Structural Analysis et/ou la suite Graitec. La liaison n’est pas encore parfaite mais nous avons pu constater des progrès importants ces dernières années. Pour paraphraser un slogan bien connu : « Sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Revit est un outil extrêmement puissant et il nécessite un investissement important pour son apprentissage. Non pas que ce soit une « usine à gaz » ou qu’il soit complexe, mais pour l’utiliser pleinement, il faut « rentrer dedans », comprendre sa « philosophie ». Je collabore avec des entreprises qui l’utilisent pour tout type de projet, de la conception à l’exécution. J’entends parfois dire qu’on ne peut pas faire d’exécution avec Revit, mon expérience en bureau d’études est la preuve du contraire ! Avez-vous rencontré des difficultés lors de sa mise en place ? En réalité, nous n’avons pas rencontré de grosses difficultés. Une bonne connaissance des outils permet aussi de connaître leurs limites et donc de trouver des astuces ou « bidouilles » pour les contourner. Les mises à jour suivantes peuvent corriger ou améliorer certains points ou pas… Attention cependant aux « bidouilles » dans le cadre d’un projet BIM, certaines d’entre elles ne sont pas adaptées ! Quels avantages avez-vous tirés de Revit dans votre entreprise ? Cela a-t‑il changé votre organisation ? Je peux vous parler de mon expérience en BET. Revit a changé notre façon de travailler. De par son fonctionnement, il répond dès le départ à l’élaboration d’une maquette numérique. Très vite, nous avons mis en place des méthodes de travail internes pour communiquer avec les différents pôles métiers (béton, bois, métal) qui constituent notre activité. Dans un premier temps, l’objectif a été de fiabiliser l’interopérabilité entre Revit, Tekla et CadWork. Ensuite, nous avons pu valider la première étape vers le BIM : le lonely BIM ou BIM de niveau 1. Les avantages sont multiples : gain de temps, réduction significative des erreurs, cohérence entre les plans, réactivité, etc. Aujourd’hui, j’accompagne énormément d’entreprises (cabinets d’architecture, BET d’ingénierie, entreprises, etc.) désireuses de déployer le BIM en interne dans un premier temps (et en externe par la suite). Ensuite, personne n’ignore que le format IFC comporte actuellement des lacunes. Le fait que Revit soit pluridisciplinaire (structure, architecture et fluides) facilite les échanges avec une partie des intervenants. Disons que c’est une solution de facilité en attendant que l’IFC « mûrisse » davantage… Soyons clair, je ne dis pas que c’est LA solution et que l’IFC n’est pas fiable. Il est impossible de répondre à tous les cas d’usage du BIM avec un format propriétaire (ou fermé), et ceci est aussi valable pour le RVT ou les formats concurrents. C’est pour cette raison – et contrairement à ce que j’ai pu penser auparavant – qu’aucun format propriétaire ne deviendra jamais le nouveau standard (comme cela a été le cas avec le DWG pour la 2D). L’IFC doit certes progresser (et, à n’en pas douter, il évoluera), mais c’est le format qui nous offrira la possibilité de réellement tous travailler ensemble. Selon vous, quel est le rôle du BIM Manager ? Il est difficile de répondre avec précision à cette question. Nous sommes à l’ère 0 du BIM, il n’y a pas encore de cadre légal concernant ce rôle. De nombreux groupes de travail se penchent actuellement sur le sujet mais la synthèse des propositions n’est pas encore faite… Selon moi, il est le garant de la mise en place du BIM sur un projet. Il doit être un interlocuteur disposant de bonnes connaissances métiers et être pédagogue pour accompagner chacun des acteurs dans la mise en place des méthodes et protocoles. Il assure aussi un rôle de conseil auprès des maîtrises d’ouvrage qui se lancent sans avoir l’ensemble des connaissances du sujet. La convention BIM, ainsi que le plan d’exécution du BIM, rédigé par le BIM Manager, sont d’ailleurs des pièces essentielles pour un projet BIM. On peut dire avec certitude que c’est un personnage clé aujourd’hui. Mais comment évoluera ce rôle quand le BIM sera devenu le standard ? Les projets BIM sur lesquels je travaille ont tous un point commun : la motivation et l’implication des différents acteurs. Je perçois ça comme une des conséquences de la mise en place du travail collaboratif. Au-delà de la

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collaboration technique (à travers les logiciels), c’est un prérequis indispensable. Chacun a envie de mieux, voire tout simplement de bien faire son travail pour qu’il soit le plus exploitable possible par les autres. Je n’avais pas vu un tel état d’esprit sur des projets depuis très longtemps. Je pense que tout le monde a conscience que la méthode dite « classique » a atteint ses limites, chacun veut juste pouvoir mieux travailler. Du point de vue humain, c’est tout simplement génial ! Comme expliqué dans ma réponse précédente, les difficultés ne se situent pas dans les relations humaines. La première est d’ordre « logiciel » : les formats d’échange ne sont pas encore efficaces à 100 % et certains besoins peuvent parfois s’opposer. Par exemple, l’ingénieur thermique a besoin de récupérer les surfaces à l’axe des murs (modèle analytique) alors que l’architecte a besoin des surfaces finies. Il faut donc réfléchir à des méthodes de travail adaptées aux besoins des deux intervenants. La seconde difficulté réside dans la manière d’utiliser les logiciels. Il est important d’apprendre (ou de réapprendre) à maîtriser son outil de travail. Par exemple, vous pouvez créer une rampe avec un toit ou une poutre avec un mur. Graphiquement, le rendu sera correct mais dans une démarche collaborative, la maquette sera fausse et le métreur va s’arracher les cheveux… On peut lire de nombreux articles anglo-saxons sur le BIM dans lesquels il est question d’expert logiciel. Je suis d’accord avec cette analyse, nous ne devons plus être de simples utilisateurs : il nous faut le connaître sur le bout des doigts. Ceci dit, c’est une difficulté temporaire, chacun va acquérir progressivement les bonnes pratiques de modélisation à travers les opérations successives qu’il réalisera. Il est donc important de former les troupes. Chaque structure devrait nommer un référent BIM (ou plusieurs, selon la taille), expert de son logiciel et capable de retransmettre le savoir en interne. Ensuite, je recommande de fréquenter les salons et de suivre des blogs ou des forums. Tous ces lieux de rencontre, virtuels ou réels, sont propices à des échanges très riches. Enfin, mener une veille sur le sujet est quelque chose de simple à mettre en œuvre (flux RSS, newsletters, etc.) et permet d’avoir une vision « grand angle » de ce qui se fait en France et dans le monde. Que dirais-tu aux personnes qui hésiteraient à passer à Revit et quels conseils leur donnerais-tu ? Investir dans un logiciel, quel qu’il soit, ne doit pas se faire à la légère : il faut choisir l’outil le plus adapté à ses besoins. Revit est un très bon produit et j’ajouterais même un des plus puissants, il faut juste intégrer qu’il nécessite un peu de temps pour sa prise en main.

Émilie Mélodia (BIM Manageuse) J’ai commencé ma carrière en 2003 dans la construction en ossature bois, au poste de projeteur métreur, puis dans plusieurs entreprises de bâtiments et cabinets d’architectes, avec chacun ses méthodes de travail et son logiciel de dessin. C’est en 2011 que j’ai commencé à utiliser le logiciel Revit et à me former en autodidacte au BIM. Après une très bonne expérience comme BIM Manager chez AIA Life Designers, je pars poursuivre ma carrière chez Provencher_Roy à Montréal, au Québec. Quel est pour vous le rôle du BIM Manager ? Dans le monde de la construction, chaque métier possède son propre vocabulaire, ses méthodes de travail et ses besoins. Le rôle du BIM Manager est d’aider tous les acteurs du bâtiment à communiquer entre eux. En effet, il développe et met en place le processus BIM en réalisant une convention afin de faciliter la conception, la réalisation et l’exploitation du bâtiment. Il assure la communication et le travail collaboratif entre les acteurs du projet. Le BIM Manager est le garant d’une bonne organisation des échanges des données entre bureau d’études, architectes et maîtres d’ouvrage. C’est pourquoi, je pense qu’il est utile, pour un BIM Manager, de connaître l’ensemble du cycle de vie d’un projet. Les Québécois utilisent le terme de « Gestionnaire BIM » pour parler du BIM Manager, terme que je trouve plus juste en français. Il n’est pas là pour « manager » (c’est-à-dire s’occuper de personnes ou d’équipes), mais pour organiser un projet. Selon vous, quels sont les avantages de Revit pour le BIM ? Tout d’abord, Revit est utilisé pour faire de l’architecture, de la structure et des MEP. Son intérêt réside dans son aspect collaboratif, en liant en plusieurs maquettes de différents métiers et en contrôlant leur visibilité. Ce que j’apprécie aussi dans ce logiciel, c’est que pour bien modéliser il faut souvent imaginer la réalisation sur le chantier. Une contrainte du logiciel et qu’il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la mise en œuvre sur le chantier afin de bien modéliser les éléments de la maquette. Cette contrainte se révèle être un avantage pour l’architecte car cela lui permet d’avoir une meilleure connaissance et un meilleur contrôle de son projet.

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Pour quel type de projet pensez-vous que l’on peut utiliser Revit ? Pour tout type de projet de construction : maisons individuelles, logements, bureaux, bâtiments industriels, hôpitaux… Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire utilisent aussi le logiciel Revit pour réaliser la conception et réalisation de leurs paquebots de croisière. Comment les échanges avec les autres métiers se passent-ils ? Le principe du BIM est de respecter le travail des autres et de connecter le travail des différents acteurs entre eux. Cette connexion est d’autant plus facilitée si tous travaillent sur le même logiciel. Revit présente l’avantage d’être utilisable par la majorité des métiers du bâtiment. Pour ceux qui utilisent d’autres outils de maquette numérique, les IFC permettent un échange des données d’un logiciel à l’autre. Revit peut également intégrer et exporter des données vers des logiciels de type Microsoft Excel. Que diriez-vous à des personnes qui hésitent à passer à Revit ? Même si l’investissement peut paraître important, les avantages se feront rapidement sentir à travers une meilleure communication interne et externe, et surtout en réduisant la nécessité d’utiliser de multiples logiciels. Par exemple, les fonctions d’AutoCAD et de SketchUp se retrouvent dans le logiciel Revit. Lors de mises à jour du projet, les changements sont automatiquement répercutés dans tous les différents rendus (plans, 3D, tableaux de surfaces…). Quels conseils leur donneriez-vous pour avoir toutes les cartes en main ? • Ne pas avoir peur de chercher des réponses sur Internet, d’utiliser la touche F1 (l’aide en ligne d’Autodesk pour Revit). • Échanger avec d’autres utilisateurs Revit (pas obligatoirement des architectes), qui pourront sûrement partager des astuces. • Ne pas vouloir faire la meilleure maquette tout de suite : si l’on n’arrive pas à faire quelque chose (un escalier, par exemple), le laisser en 2D et revenir dessus plus tard.

Marie-Ange Tincelin (directrice de projets) Après des études d’ingénieur en France et aux Pays-Bas, j’ai travaillé en entreprise de bâtiment, en suivi de travaux, direction d’agence et management de grands projets, avant de rejoindre l’AIA en 2011 comme ingénieur responsable de projet. Je m’occupe essentiellement d’établissements de santé privés et publics. Depuis 2014, je suis en charge du déploiement du BIM dans le groupe AIA. Je participe et anime également la réflexion prospective autour de la santé au travers de notre « atelier santé ». Depuis quand et comment avez-vous mis en place Revit dans votre structure ? Après un premier projet test sur Revit en 2012, nous avons vraiment pris la décision de déployer cet outil au sein de nos équipes fin 2013 au travers de trois projets pilotes : le centre hospitalier Princess Grace à Monaco, l’École nationale supérieure de Saclay avec RPBW, pour laquelle l’équipe a obtenu le BIM d’OR 2015, et enfin le siège du Crédit Agricole Anjou Maine. Nous avons mis en place une organisation autour d’un comité de pilotage interagence et d’une équipe de BIM Managers. Notre stratégie de déploiement est orientée projet. Depuis 4 ans, nous avons calé le planning de formation Revit sur le planning des projets, afin que les nouveaux utilisateurs puissent pratiquer rapidement sans perdre le bénéfice de leur formation. Des formations de perfectionnement viennent dans un second temps, quand les équipes sont suffisamment familiarisées avec le logiciel. La tâche la plus complexe, et qui n’est pas encore achevée, reste la mise en place d’un environnement commun à tous les collaborateurs et à toutes les agences au sein d’une même discipline (architectes, ingénieurs structures, ingénieurs fluides, ingénieurs électricité…). Nous nous appuyons pour cela sur des ateliers métier, qui regroupent des spécialistes de chaque agence afin de mettre en commun les méthodes et outils de chacun. Quels avantages avez-vous tirés de Revit dans votre entreprise ? Cela a-t-il changé votre organisation et votre vision ? Le premier avantage dont nous avons pu profiter assez vite est lié à notre structure multimétiers et multi-agence. Avec la mise en place de Revit Server, nous avons pu faire travailler tous les métiers et agences au sein d’un environnement partagé. Cela pose cependant quelques difficultés d’infrastructure réseau, que nous avons résolues en 2015 par la mise en place d’un réseau opéré type MPLS entre nos différents sites. Les économistes ont également pu tirer avantage assez rapidement de l’outil, pour la mise en place de leurs différentes nomenclatures dans un premier temps, et la récupération de la maquette dans ATTIC+ grâce au plug-in développé dans Revit.

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Revit pour les architectes

Concernant la production de maquette numérique, nous profitons pleinement depuis 1 an seulement des avantages de Revit, en raison de la montée en compétences des équipes et du développement d’un environnement partagé dont je parle plus haut. Les avantages sont multiples, en termes de communication et de compréhension des projets, de gestion des données, de partage et de facilitateur du travail collaboratif. En revanche, ce n’est pas Revit mais le BIM qui change notre vision et impacte notre organisation. Quels sont les avantages selon vous de Revit pour le BIM ? En termes de communication d’abord, je pense à l’amélioration de la qualité et de l’expressivité des livrables, le recours à la 3D, la réalisation de rendus panoramiques à 360° ou d’animations pour mieux communiquer sur le projet, le recours à l’immersion pour que l’équipe projet puisse visiter son projet en cours d’élaboration, ou pour que le maître d’ouvrage puisse faire visiter le projet virtuellement à ses équipes (très important notamment pour les établissements de santé). En termes de gestion et de fiabilité des données ensuite, avec l’intégration du programme et notamment de ses fiches espaces dans la maquette par exemple, les tableaux de surface bien entendu, toutes les nomenclatures (portes, finitions…). Pour quel type de projet pensez-vous que l’on peut utiliser Revit ? Nous utilisons Revit sur des petits et des gros projets, en neuf et en restructuration. Ce n’est pas le projet mais le contexte et la valeur ajoutée attendue qui définissent l’utilisation ou non de Revit. Par exemple, sur un projet en restructuration, disposons-nous d’une modélisation de l’existant, ou de suffisamment d’éléments pour le modéliser simplement ? Le maître d’ouvrage souhaite-t-il récupérer une maquette numérique ? Se pose également la question de la collaboration avec des partenaires extérieurs, architectes ou ingénieurs. Quelle est votre vision du BIM ? Comment pensez-vous que cela impacte votre métier ? Le BIM est un process extrêmement puissant et parfaitement adapté à une structure pluridisciplinaire comme la nôtre. Le travail collaboratif en synchronisation quasi instantané nous a permis d’accélérer les échanges et d’améliorer la prise de conscience des autres disciplines par chaque intervenant. En contrepartie, cela nécessite beaucoup d’organisation et la mise en place et la formalisation de méthodes très rigoureuses. Cette formalisation, qui reflète d’ailleurs le degré de maturité BIM d’une structure, est très délicate et c’est cela qui prend le plus de temps et peut être de source de frustration. À quel stade du projet intervenez-vous ? Pensez-vous que le BIM vous poussera à élargir votre champ d’action ? Nous intervenons dès les premières phases d’études, faisabilité et esquisse, à la livraison du chantier et la garantie de parfait achèvement. Le champ de l’exploitation maintenance reste à explorer. Pourquoi désirez-vous aller vers le BIM ? Encore une fois, l’ADN de l’AIA nous destinait tout naturellement à exploiter pleinement toutes les possibilités qu’offre le BIM. Quels processus souhaitez-vous mettre en place ? Nous avons déjà de nombreux processus BIM en place, échanges de données, récupération de données programme… Nous souhaiterions maintenant mettre l’accent sur le management de projet et la timeline d’un projet BIM, afin de maîtriser les interactions entre les différents intervenants, internes ou externes, et minimiser ainsi les reprises de conception. Nous travaillons actuellement le processus BIM en phase chantier, avec plusieurs projets pilotes en cours. Quel est pour vous le rôle du BIM Manager ? Dans « BIM Manager », il y a le terme « BIM » bien sûr, mais il y a aussi, et c’est tout aussi important, le terme « manager ». Son rôle est donc d’accompagner la mise en place du BIM au sein d’une structure ou d’un projet. Cela comporte, en plus des aspects techniques de gestion des workflows entre les différents intervenants, une vraie part d’organisation, d’animation et même de communication. Avez-vous déjà échangé en BIM ? Comment cela se passe-t-il ? Cela dépend des outils et des formats d’échange. L’échange natif est fluide, les échanges en IFC peuvent être pleins de surprises ! Le workflow entre Revit et certains autres outils reste à construire ou à affiner : logiciels de VRD type COVADIS, logiciel de simulation thermique type Virtual Environnement… Que diriez-vous à des personnes qui hésitent à passer à Revit ? Ce n’est pas l’outil qui est important, c’est le process BIM. Nous avons choisi Revit car cela nous permet des échanges en temps réel entre les différentes disciplines. C’est donc un choix adapté à notre organisation. Nous avions au préalable testé d’autres outils, mais c’est bien le paramètre de l’interopérabilité qui a été prédominant dans notre décision. À chacun de faire son choix en fonction de ses objectifs et de ses priorités. Quels conseils leur donneriez-vous pour avoir toutes les cartes en main ? Revit est un bon outil de développement de projet, mais qui peut être perçu comme peu ergonomique et peu propice à la créativité architecturale. Aussi, les architectes doivent disposer d’une boîte à outils dans laquelle ils puisent en fonction de leurs besoins. L’important est de mettre en place un process BIM qui fonctionne.

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Bernard Crosnier (dirigeant d’Atlancad) et Guillaume Garreau (ingénieur d’affaires CAO/BIM/Calcul) Atlancad est un intégrateur de solutions CAO (Conception assistée par ordinateur) depuis 1997. L’équipe, à taille humaine, forme et accompagne ses clients dans la mise en œuvre de Revit dans ses trois composantes : Architecture, Structure et Fluides. Le leitmotiv d’Atlancad est d’avancer ensemble pour développer la satisfaction client à travers des conseils adaptés et en gardant toujours présente à l’esprit l’approche « 1 client, 1 solution ». Bernard Crosnier est le dirigeant d’Atlancad depuis 2010, dont l’ambition est de devenir le partenaire idéal pour toute structure souhaitant intégrer le BIM sur le Grand Ouest. « Nous progressons sur cette voie depuis 6 ans, avec plaisir. » Comment évolue la formation sur Revit ? Qui se forme sur Revit ? Nous avons constaté sur les trois dernières années une inversion totale de nos missions dans la filière bâtiment. Nos accompagnements sur Revit (versus AutoCAD) sont passés de 10 % à 98 % sur ces trois dernières années. Nous observons une croissance à 3 chiffres sur ce secteur depuis 3 ans, ceci non pour fanfaronner mais pour vous donner un ordre de grandeur de l’importance de la révolution en cours dans la filière. Cela touche tous les intervenants, pas uniquement les architectes, les bureaux d’études techniques (BET Structure et Fluides), la maîtrise d’ouvrage, les intervenants sur des métiers très spécialisés comme l’acoustique ou encore les industriels fournisseurs du bâtiment (huisseries, balcons, escaliers…) sont des structures que nous avons vu migrer vers le BIM et Revit. Le mouvement est entamé, il est aujourd’hui très majoritairement basé sur l’initiation à Revit. Après cette phase de démarrage, le temps du perfectionnement et du collaboratif viendra. Quelle est votre vision du BIM ? Pour nous, le BIM est le nouveau process qui industrialise la construction du bâtiment. Nous aimons beaucoup la définition de Jonathan : Bâtir Intelligemment et Mieux (Revit pour le BIM, Initiation générale & perfectionnement structure aux éditions Eyrolles). Cela illustre très bien ce process. C’est un changement majeur pour la filière bâtiment et les principaux acteurs l’ont très bien compris. Ils ont commencé à intégrer les évolutions nécessaires à cette révolution dans les méthodes de travail. Le BIM, c’est détecter les erreurs le plus en amont possible afin de rendre la conception la plus cohérente possible par rapport au réel construit. Le gain principal est bien la réduction des erreurs sur chantier au travers de la diminution des coûts de correction associés à ces erreurs. Mais le retour sur investissement le plus important ira à la maîtrise d’ouvrage qui, grâce à la maquette numérique, va assurer une gestion plus fine du bâtiment tout au long de son cycle de vie, et nous savons tous que c’est la phase la plus coûteuse dans la vie du bâtiment. Quels sont les avantages de Revit pour le BIM ? Revit est-il adapté à la mise en place de la maquette numérique ? Revit présente pour nous 5 avantages concurrentiels très importants. • Il est la plate-forme la plus diffusée. La possibilité de rencontrer un autre partenaire BIM équipé de Revit est beaucoup plus importante que pour tout autre outil. Pour un chef d’entreprise, la décision d’investir est plus pérenne sur Revit, de par la taille de l’éditeur et les parts de marché qu’il détient. • Revit est un outil collaboratif puissant pour l’intégration des données avec les partenaires de la filière. L’architecte va pouvoir échanger facilement avec le(s) BET autour de sa maquette numérique et délivrer à ses clients maîtres d’ouvrage un modèle exploitable pour une gestion plus efficace de son patrimoine. • L’architecte garde la maîtrise de son projet en mode collaboratif. Il peut valider ou refuser les demandes d’évolutions transmises par les autres intervenants. • Revit est le produit phare des suites Building de l’éditeur Autodesk. Il communique facilement avec les autres produits de la suite comme 3DS ou Infraworks pour projeter la maquette dans son environnement, sans perte ou ressaisie de données. • Il profite pleinement des solutions ultra-performantes de la division Media & Entertainment d’Autodesk en matière de traitement de l’image. Revit permet de réaliser des rendus et des immersions. Selon vous, Revit est-il adapté à une petite agence d’architecture ? De par son ouverture en mode collaboratif et étant le produit le plus diffusé sur le marché, c’est la meilleure solution pour les petites agences selon nous. Grâce à Revit, elles pourront assurer un mode collaboratif plus simple et plus réactif que le format IFC. Nous rappelons que ce dernier n’est pas un format de travail, seulement un format d’échange.

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La conversion bidirectionnelle en IFC n’est pas simple et provoque souvent une perte importante de données, ce qui est dommageable pour une maquette numérique dont la richesse se trouve dans les données et pas uniquement dans la géométrie. Revit est plus qu’un simple outil de dessin, c’est réellement un assistant de création. Les tâches à réaliser dans une petite agence sont multiples et ne se cantonnent pas qu’à la production de plans : administratif, chiffrages, présentation des projets, suivis de chantiers… sont autant de tâches chronophages dans l’emploi du temps chargé des petites agences. À notre sens, la vraie valeur ajoutée d’un architecte ne se mesure pas à sa capacité à produire des plans mais dans ses idées, sa créativité. Revit automatise un maximum de tâches qui ne présentent pas de valeur ajoutée, laissant plus de temps pour la réflexion et la création. Un investissement temps pour la création de la maquette, dès les prémices du projet, permet un gain de temps non négligeable lors des phases avancées et lors des modifications, avec une idée précise des quantitatifs à tout moment. Un de nos clients nous a dit récemment : « Avec Revit, je reprends la maîtrise de la construction »… Le BIM est en phase de mise en œuvre en France, nul ne peut l’ignorer à ce jour. Revit est la solution BIM Ready du marché, nul ne se doit de l’ignorer. Quels conseils donneriez-vous pour avoir toutes les cartes en main ? Trois points incontournables : accompagnement, accompagnement et encore accompagnement ! La formation à l’outil ne suffit pas, l’accompagnement dans l’évolution des process métiers est indispensable. Il est illusoire d’espérer y aller tout seul. Ce marché est énorme, la demande très forte et par voie de conséquence, les offres disparates. Il est indispensable de se renseigner sur la qualité d’enseignement et sur les références du prestataire choisi.

Yan Koch (ingénieur) Je m’appelle Yan Koch, je suis gérant de Liber-D. Ingénieur de l’École centrale de Nantes, j’ai d’abord travaillé en génie climatique (Axima), puis en froid industriel (GEA Réfrigération). J’ai traité de nombreux dossiers d’installation dans des bâtiments existants, souvent dépourvus de plans à jour. Ces projets étaient difficiles et conduisaient à des surcoûts importants car on découvrait le bâtiment au fur et à mesure. Je me suis alors dit qu’il devait y avoir un moyen d’effectuer des relevés de façon plus efficace qu’avec un mètre ruban ou un télémètre, et de disposer dès le départ de données précises et complètes. Mes recherches m’ont conduit au scanner laser 3D, qui était à l’époque (2010) essentiellement utilisé en pétrochimie ou sur de très gros édifices du patrimoine. J’ai donc décidé de créer ma société en 2011 et de démocratiser le scanning laser. Liber-D (D comme Dimension) a pour but de proposer des relevés précis et aussi exhaustifs que possible afin de fournir un véritable outil de travail pour les acteurs des chantiers (architectes, bureaux d’études, installateurs, services travaux des usines…). Qu’est-ce qu’un nuage de points ? Lorsqu’on prend une mesure avec un télémètre laser, on ne récupère qu’un point à la fois. Avec un scanner laser, ce sont des millions de points qui sont capturés en quelques minutes, et chaque point est enregistré avec ses coordonnées xyz. Ces millions de points, qui suivent fidèlement la géométrie des lieux, sont appelés « nuage de points ». Depuis quand et comment avez-vous mis en place Revit dans votre structure ? Nous avons délivré les premiers modèles Revit en 2013. Au départ, en 2011, nous utilisions essentiellement AutoCAD à la demande de nos clients. Les modèles créés avaient toutefois un défaut majeur : l’absence d’informations techniques sur les objets créés. Un tube en acier n’était qu’un cylindre dénué de caractéristiques. Nous sommes donc progressivement passés à Revit afin de fournir des modèles plus intelligents et nous encourageons maintenant nos clients à faire de même. Pourquoi utilisez-vous Revit ? Quelle utilisation de Revit avez-vous ? Revit est utilisé en raison de son orientation bâtiment 3D et de la richesse du paramétrage. Nous délivrons des modèles à partir de nos nuages de points bruts, ou après traitement dans d’autres logiciels spécialisés. Cela nous permet d’obtenir un modèle 3D paramétré qui suit fidèlement la réalité capturée par le scanner. Utilisez-vous d’autres logiciels en complément de Revit ? Comment fonctionne le lien avec Revit ? Nous utilisons également les logiciels SCENE de Faro et Trimble RealWorks. Ils nous permettent de recaler les stations de scanning et de « nettoyer » nos nuages de points.

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Ensuite, nous générons des fichiers Recap mais aussi des ortho-images à l’aide du logiciel PointCab. Ces données peuvent être intégrées dans Revit. Avez-vous des échanges avec les architectes ? Si oui, pour quels types de demandes ? Les échanges sont fréquents. On nous consulte lorsque les bâtiments sont complexes techniquement ou sur le plan architectural, peu accessibles, ou encore lorsque les relevés doivent être effectués rapidement. Les architectes effectuent souvent les relevés eux-mêmes, et désirent s’en détacher. Quelles difficultés avez-vous rencontrées, comment les avez-vous surmontées ? La difficulté d’ordre technique est de convertir le nuage de points en modèle. Notre expérience nous permet désormais d’avoir un processus efficace en modélisation. Nous travaillons avec l’agence Sona Architecture pour les maquettes Revit. Leur maîtrise du BIM et de l’outil garantit un résultat optimal pour les clients. La plus grosse difficulté au quotidien est surtout de réussir à convaincre nos clients qu’investir dans un relevé fiable en début d’opération est générateur d’économies et gage de qualité. Quelle est votre vision du BIM ? Comment pensez-vous que cela impacte votre métier ? Le BIM devrait être une évidence. Pour nous, un bâtiment devrait être construit dans le même esprit qu’une machine : un élément = une géométrie, des caractéristiques, une nomenclature, un suivi dans le temps. L’impact du BIM sur notre activité est que le relevé laser de départ, pourtant crucial, représente au final une fraction des tâches à effectuer. Le BIM impose un travail préparatoire important. À quel stade du projet intervenez-vous ? Pensez-vous que le BIM vous amènera à élargir votre champ d’action ? Pour le moment, on nous fait intervenir trop tard ! Souvent lorsque nos clients sont dos au mur et désirent obtenir un relevé dans un temps record. Nous sommes un peu des urgentistes des relevés. Nous espérons que le BIM conduira les donneurs d’ordre à déplacer le curseur de la précision plus en amont avec des campagnes de scanning globales, et non partielles à la demande de quelques corps d’états. Il est en effet dommage de scanner une chaufferie juste pour les besoins de l’entreprise de tuyautage, et que ce relevé ne soit pas mis à disposition du lot électricité… Pourquoi désirez-vous allez vers le BIM ? Le BIM est une méthodologie d’avenir. Nous sommes étonnés que le secteur du bâtiment soit autant en retard dans l’amélioration des processus des chantiers. La France accuse déjà un fort retard en capture 3D. Quels sont pour vous les avantages pour la MOE/MOA à utiliser les nuages de points ? Le nuage de points constitue une archive 3D précise et inaltérable d’un lieu. C’est une capture à un instant t qui autorise de multiples exploitations. La qualité des scannings permet de combiner la mesure et l’image et d’apporter une compréhension optimale des lieux. Quelle serait votre conclusion ? Il est grand temps de moderniser les processus des chantiers. Les constructeurs ont fait progresser les matériaux et la préfabrication, mais le processus chantier doit s’améliorer. La combinaison relevés 3D + modélisation BIM doit s’imposer comme un standard qui apportera de la précision là où l’on reste dans des hypothèses à l’heure actuelle, et ainsi conduire à une meilleure maîtrise des opérations.

Guersendre Nagy, Alain Maury (Mediaconstruct) et Emmanuel Di Giacomo (Autodesk) Acteur incontournable du BIM en France, l’association professionnelle Mediaconstruct contribue activement à promouvoir l’usage de la maquette numérique intelligente. Pouvez-vous nous présenter Mediaconstruct ? Unique dans le paysage du BIM en France, Mediaconstruct est une association ouverte, qui rassemble demandeurs et diffuseurs de solutions informatiques dans les domaines de la construction, de l’aménagement (bâtiment, infrastructures, urbain) et de l’immobilier. Mediaconstruct contribue activement à promouvoir l’usage de la maquette numérique intelligente (ou BIM) de la 3D à la XD, dans une logique d’interopérabilité et de gestion complète du cycle de vie du bâtiment. Association loi 1901 créée en 1989, elle rassemble ainsi tous les acteurs des secteurs de la construction et

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de l’immobilier impactés par le BIM : non seulement les organisations ou associations professionnelles mais aussi les utilisateurs et les éditeurs de logiciels BIM. Mediaconstruct forme un réseau de professionnels autour du BIM. Mediaconstruct travaille aux côtés des pouvoirs publics pour généraliser l’usage du BIM et de l’openBIM en France. En tant qu’association professionnelle, elle a pour vocation d’être référent de confiance auprès de ses membres et des instances externes à l’association, et notamment auprès des pouvoirs publics. Ses objectifs sont l’identification, la définition et la standardisation de référentiels, mais aussi l’accompagnement dans l’appropriation des éléments de technologies numériques interopérables, destinés à tous les acteurs professionnels entrant dans la chaîne de valeurs de la construction, de l’exploitation des bâtiments et des infrastructures sur tout le cycle de vie. En plus d’être un lieu de débats, de concertations et de dialogues, Mediaconstruct a pour mission de produire des livrables de qualité – guides, retours d’expériences, expérimentations, observations et recommandations – et plus généralement d’animer la communauté professionnelle, entre tous les acteurs liés de près ou de loin aux processus de modélisation de la construction ou BIM. Elle s’intéresse aussi à toute extension dans les échanges numériques concernant la connaissance du cadre bâti dans son environnement urbain. Comment Mediaconstruct fédère-t‑elle les acteurs autour du BIM ? Pour accompagner la montée en charge de l’exploitation de technologies arrivées en début de maturité sur le marché par rapport aux usages professionnels, les différents acteurs de la chaîne de valeur du BIM sont représentés au sein de Mediaconstruct. Architectes et BET ont ainsi différents porte-paroles au sein de l’association : non seulement des administrateurs émanant d’organisations professionnelles telles que Cinov Construction, Syntec Ingénierie, l’Unfsa ou encore l’Untec, mais aussi un sous-collège dédié à la « maîtrise d’œuvre » comptant six administrateurs. BIM pour tous, BIM ensemble, openBIM et normalisation du BIM sont déclinés concrètement par le Comité scientifique et technique (CST) – direction de projets et organe de production de l’association – selon deux axes : opérationnel et prospectif. Le champ d’action des missions est large et couvre toutes les phases de prise en compte des technologies numériques dans les usages pour que le BIM soit accessible à tous les métiers et toutes les tailles d’entreprises dans une logique collaborative. Ainsi, Mediaconstruct sensibilise tous les acteurs de la filière, dont les architectes et les BET, au travers d’actions de communications pédagogiques et multicanal (conférences, partenariat avec des salons BIM World et Batimat, animation du blog du BIM…). L’association accompagne également le développement de formations initiales et professionnelles (comme le mastère BIM de l’ENPC Paristech-ESTP) et s’appuie sur des acteurs de confiance comme EDUBIM. Avec l’AFNOR et l’AIMCC, Mediaconstruct travaille aussi à l’harmonisation des dictionnaires de propriétés des produits (la norme expérimentale XP P07‑150, dite PPBIM). L’association s’implique ainsi dans les problématiques de prescription dans le cadre du cycle de vie du bâtiment numérique, mais aussi du respect de la liberté de choix grâce au développement d’objets génériques. En novembre dernier, Mediaconstruct a obtenu que PPBIM soit le socle de développement des modèles de données produits (Product Data Template ou PDT) dans la Product Room buildingSMART International. Elle participe à des expérimentations (projet pilote comme la FFB 95, groupes d’études métiers comme « BIM Elec ») pour diffuser les bonnes pratiques. C’est pourquoi, l’association élabore d’ailleurs des référentiels méthodologiques et des guides collectifs, à l’instar du Guide de convention BIM à la française réalisé par le groupe de travail « BIM Management ». Depuis sa création, Mediaconstruct contribue au déploiement du BIM sur l’ensemble de la filière construction. Mediaconstruct agit-elle en faveur de l’openBIM ? penBIM – initié par buildingSMART – est une approche « ouverte » pour concevoir, réaliser et exploiter des bâtiments, et ce, dans un mode collaboratif basé sur un flux de données techniques standardisé. • L’openBIM assure un flux de données « libre et ouvert », permettant à n’importe quel acteur du projet de participer à l’opération, quels que soient les outils logiciels BIM certifiés par buildingSMART International qu’il utilise. L’oL’openBIM fournit des données durables pour une utilisation tout au long du cycle de vie des actifs, évitant les erreurs consécutives aux multiples ressaisies. • L’openBIM permet d’intégrer des données produits directement dans le BIM, ce qui dynamise l’offre des industriels car la demande des prescripteurs gagnera en précision lors des simulations/variantes. • L’openBIM crée un langage commun avec des processus largement référencés : donneurs d’ordre publics et privés en bénéficient dans leurs projets de construction (assurance de la qualité des données fournies, possibilité de mieux comparer les services proposés, transparence des engagements commerciaux…). • L’openBIM permet à tout éditeur de logiciel (petit ou grand) de proposer les meilleures solutions BIM en implémentant la norme d’échanges ISO-IFC permettant l’interopérabilité entre logiciels. L’activité française dans le BIM ne peut donc se développer qu’en harmonie et référence avec les grands courants internationaux. C’est là une tâche éminemment collective relevant de Mediaconstruct, chapitre français de buildingSMART International, garant de la norme d’échanges de données BIM (ISO-IFC). C’est pourquoi, Mediaconstruct est un lien indispensable entre les acteurs économiques français, les pouvoirs publics français et européens et les instances denormalisation au niveau national (Afnor), européen (CEN) et international (BSI et l’ISO). Mediaconstruct souhaiterait d’ailleurs devenir un point de convergence du BIM francophone.

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Quelles sont les relations entre Autodesk et Mediaconstruct ? Comme l’explique Angel Velez (ingénieur développement en chef senior chez Autodesk, Inc.), Autodesk soutient l’openBIM. « Nous avons été les cofondateurs de l’IAI (International Alliance for Interoperability), devenue par la suite buildingSMART International, afin de donner naissance à un standard ouvert de l’industrie du BTP, le format IFC. Autour de Revit et de la quasi-totalité de nos logiciels pour l’AEC, nous sommes engagés de manière soutenue dans des projets IFC sur quatre fronts. • Mise en avant de la certification IFC2x3 Coordination View 2.0 en import et en export, de la gamme Revit incluant Autodesk Revit LT, Autodesk Revit, ainsi que plus de 12 de nos applications pour l’AEC, et notre plate-forme d’échanges A360 pour les professionnels du BTP qui supporte aussi le standard IFC. • Support du nouveau format IFC4 dans Revit et développement de ses MVD (Model View Definitions) en collaboration avec buildingSMART. • Évolutions permanentes du moteur d’import-export IFC open source de Revit afin d’y intégrer les toutes dernières évolutions du format IFC, et d’y ajouter de nouvelles fonctionnalités. Les 100 000 téléchargements atteints depuis peu et la 40e  version de ce moteur démontrent l’intérêt du standard IFC et sa fréquence d’utilisation très élevée au sein d’un outil reconnu comme Revit. • Mise en avant de l’openBIM de buildingSMART International en tant que seul et unique porteur de la norme et garant de la qualité du standard IFC. » L’un des sujets sur lesquels nous avons activement travaillé ces dernières années est l’amélioration et l’amplification de la communication directe avec notre base d’utilisateurs IFC. Le projet open source a révolutionné notre manière de mettre à jour le format IFC dans Revit. Depuis le lancement de ce projet en septembre 2011 jusqu’à octobre 2015, nous avons mis à jour plus de 40 fois le moteur d’import-export IFC open source qui a été téléchargé par plus de 100 000 professionnels dans le monde. Je ne pense pas que nous puissions un jour dire « C’est fini » car le BIM et les IFC, ainsi que la technologie des éditeurs évoluent constamment, nous amenant ainsi à faire face à de nouveaux défis tels que l’accroissement du niveau d’intelligence dans nos échanges IFC. Nous avons par ailleurs été le premier éditeur à intégrer le nouveau format IFC4 dans un outil BIM (Revit) à l’échelle mondiale, car nous y croyons fermement. C’est pourquoi Autodesk adhère à Mediaconstruct – représentant français de buildingSMART International et de fait, promoteur du BIM-IFC en France – pour s’impliquer sur l’interopérabilité des données de construction du cadre bâti mais aussi sur la généralisation des pratiques de l’openBIM.

Emmanuel Di Giacomo (Autodesk) Emmanuel Di Giacomo est chargé du développement des écosystèmes BIM pour l’Europe chez Autodesk. Il travaille avec les gouvernements, fédérations et associations autour de l’évolution des réglementations et standards d’échanges tels que le format IFC, cher à Autodesk. Une bonne partie de son travail consiste aussi à « évangéliser » le BIM auprès des professionnels, mais aussi dans les écoles et les universités. Il a déjà formé plus d’une centaine d’académies au BIM et à Revit en 2015. Emmanuel, pourrais-tu nous présenter ton parcours professionnel ? Architecte de formation, j’œuvre depuis plus de 26 ans pour la 3D au service de l’architecture et du BIM, qui autrefois prenait d’autres formes que l’on pourrait qualifier de maquette numérique niveau 1. J’ai intégré la société Autodesk il y a plus de 13 ans en tant que responsable marketing architecture, ingénierie et construction pendant 3 ans, période au cours de laquelle j’ai eu l’immense privilège de lancer Autodesk Revit en français sur le marché français. J’ai toujours cru en cette magnifique technologie paramétrique que j’ai pu ensuite suivre en tant que responsable méthodologique et technique Europe. Mon rôle consistait à aider les entreprises et agences d’architecture plus ou moins grandes à passer de la CAO au BIM. J’ai eu l’honneur et le plaisir de suivre et aider Zaha Hadid Architects, Brunet Saunier Architecture, Piero Lissoni, Antonio Citterio, Gae Aulenti, Bouygues, Geoxia et bien d’autres. Ce fut une épopée et une expérience formidables qui au-delà de l’aide méthodologique fournie, permettaient de faire remonter des besoins à nos équipes de développement et de Product Management afin de faire évoluer Revit. Enfin, j’étais responsable technique national de notre réseau de revendeurs AEC. Avant d’intégrer Autodesk, j’ai assumé le rôle de Product Manager de deux modeleurs 3D pour les architectes et d’un logiciel auteur pour les CD-Roms chez Abvent pendant 3 ans, et je travaillais auparavant en agence comme responsable des technologies 3D. Mes tout premiers contacts avec la maquette numérique remontent à mes études d’architecture où j’étais responsable informatique et technologie 3D au sein du laboratoire informatique.

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Quelle est ta vision du BIM et quels sont selon toi les bénéfices que nous pouvons en tirer ? Le BIM est une révolution incontournable qui a fait son apparition concrète il y a plus de 10 ans. Elle constitue une rupture technologique et culturelle qu’on ne peut plus nier, comme la perspective l’a été à l’époque de la Renaissance italienne, ou l’avènement des PC dans les agences d’architecture et les entreprises. On pouvait déjà pressentir cette révolution il y a plus de 25 ans car il existait des technologies innovantes sur Mac OS mais qui, faute de démocratisation des coûts d’investissement, n’ont pu totalement éclore. Au-delà des bénéfices, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre et qui incite clairement les acteurs de la chaîne de conception, de construction et de gestion des projets à enfin travailler et collaborer de manière très intime et intelligente entre eux. Les bénéfices sont évidents et nombreux : une meilleure collaboration pluridisciplinaire permettant d’éviter les erreurs de conception lourdes de conséquences sur le chantier, une conception maîtrisée dès les phases amont du projet, basée sur les informations du projet, permettant ainsi d’effectuer des simulations de toutes sortes (énergétiques, structurelles, environnementales…) qui permettront d’évaluer des hypothèses et de choisir la plus efficace. Grâce à l’accès à toute l’information de la base de données du projet, les quantités et les coûts seront quant à eux maîtrisés, permettant une prise de décision basée sur des faits. La communication du projet, qu’elle soit interne aux équipes ou vis-à-vis de la maîtrise d’ouvrage et des clients, devient évidente et optimale, et permet de prendre de prendre les bonnes décisions contrairement à un processus CAO. Enfin, un maître d’ouvrage pourra optimiser la gestion et la maintenance de son patrimoine grâce à l’utilisation de la maquette numérique, permettant des économies de l’ordre de 2 à 3 €/m2. Selon toi, le BIM devrait-il être enseigné dans les écoles d’architecture ? C’est primordial ! L’architecte doit revenir au centre du processus BIM car il est à l’origine de la conception des bâtiments qui nous entourent. Qui mieux que lui peut gérer et coordonner une maquette BIM et garder la maîtrise de l’évolution du projet. Le BIM permettra à l’architecte de regagner les prérogatives qu’il a perdues au fil du temps. Il lui pourra obtenir des missions et projets supplémentaires car il gagnera en efficacité et maîtrisera mieux ses projets. Dans d’autres formations aussi mais ce pas a d’ores et déjà été franchi dans certaines filières, notamment les baccalauréats STi et Pro. C’est une véritable avancée et ils sont en avance par rapport au milieu universitaire. Les écoles d’arts appliqués commencent également à réfléchir à la question. C’est un bon signe, mais les écoles d’architectes et d’ingénieurs doivent très vite réagir. Qu’en est-il de la formation continue ? Le GEPA fut à l’origine de la mise en place de la première formation BIM Manager en formation continue. Depuis, le mastère BIM de l’École nationale des ponts et chaussées propose une formation de haut niveau d’une durée d’un an. En parallèle, les experts tels que les partenaires Autodesk pour notre environnement forment les professionnels pendant 5 jours, leur donnant toutes les clés pour réussir leur envol vers le BIM. Enfin, le CSTB, l’UNTEC ou encore le groupe Le Moniteur proposent eux aussi leurs formations BIM. Quel est l’apport de Revit pour le BIM ? Revit présente de nombreux avantages pour le BIM. Il est tout d’abord le seul outil BIM actuel du marché utilisant une technologie paramétrique (réellement et intrinsèquement) à l’instar de ce qui existe dans le domaine de l’industrie avec les logiciels permettant de concevoir des véhicules et des avions. Les avantages qui en découlent sont une mise à jour en temps réel et une répercussion des modifications du projet sur toutes les vues du projet, depuis n’importe quelle vue, ainsi que le dessin en automatique de toutes les vues du projet (plans, coupes, façades, vues 3D, nomenclatures, etc.). L’autre atout est l’intelligence du logiciel qui comprend les relations des objets les uns avec les autres et qui permet de définir des contraintes entre les éléments. Le deuxième gros avantage de Revit est le fait qu’il soit une plate-forme adressant les métiers de l’ingénierie structure et MEP (CVC, électricité…), facilitant le travail collaboratif pluridisciplinaire (Close BIM), ce qui est unique une fois de plus dans ce domaine sur une même maquette. Le troisième point fort de Revit est son interopérabilité openBIM et IFC optimale certifiées par buildingSMART International lui permettant ainsi d’échanger dans le cadre d’un processus collaboratif complexe avec d’autres applications complémentaires. Outre le fait qu’il existe une myriade d’applications développées pour Revit, lui permettant d’enrichir ses fonctionnalités, il est aussi possible au travers des services cloud qu’il propose, de littéralement booster certaines fonctionnalités telles que le rendu d’images 3D ou de panoramas ou de calculer les performances énergétiques ou structurelles de manière déportée sur A360. Enfin, Revit donne la possibilité d’exporter sa base de données dans un fichier externe à partir duquel on pourra venir nourrir le projet en sens inverse. Il possède cette souplesse de permettre la création de paramètres qui n’existeraient pas dans le projet.

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Quelle est ta vision du travail collaboratif ? Peux-tu nous expliquer comment fonctionne le collaboratif en Revit ou en IFC ? Il existe 3 types de collaboration. • La collaboration de type niveau 1, où l’on fait une maquette numérique mono-métier que l’on peut partager au sein de son agence ou de son entreprise. • Ensuite vient le BIM niveau 2 qui permet d’échanger sa maquette avec des intervenants extérieurs tels que les entreprises de construction ou bureaux d’études. La maquette est généralement déposée sur un serveur de type collaboratif ou FTP. • Enfin, le BIM niveau 3 permet quant à lui de partager ses maquettes pluridisciplinaires depuis des espaces collaboratifs distants avec des notions de sécurité et de traçabilité. Le collaboratif en Revit est très simple à mettre en œuvre puisqu’il consiste à partager de manière dynamique la maquette par zones logiques concernant soit la structure du bâtiment, son architecture, ou un découpage en fonction de l’organisation des équipes. On appelle ces zones des « sous-projets ». Enfin, il est fréquent de voir nos clients collaborer au format IFC. Revit intègre un module d’import-export IFC certifié par buildingSMART International qui va permettre d’ouvrir ou de lier de manière dynamique un fichier IFC sur lequel on pourra ensuite s’appuyer, tel un souscalque, pour revenir saisir la maquette du projet en s’appuyant sur les éléments. Bon nombre de projets prestigieux actuels s’appuient sur ce workflow IFC de Revit avec succès. Quels outils complémentaires à Revit nous recommanderais-tu ? Si je considère les outils Autodesk uniquement, je dirais sans conteste Revit DB Link pour l’export et l’import dans une base de données, puis le Cloud Rendering d’A360, le moteur d’import-export IFC open source de Revit, Navisworks pour les détections de conflits et les phasages de chantier sur le terrain. Enfin Ideate BIM Link permet d’exporter son projet dans un fichier Excel que l’on enrichira avec des informations de la maîtrise d’ouvrage et que l’on réinjectera dans la base de données du projet. Penses-tu que le BIM ait un rôle important à jouer dans le domaine de la réhabilitation ? Le rôle sera primordial car le BIM sera la clé de voûte pour la création architecturale, la réhabilitation et la recherche de solutions optimales pour la rénovation. Cela permettrait notamment de réaliser une acquisition de données sur le terrain avec un scanner laser qui viendrait générer un nuage de points qui pourrait être intégré dans la maquette Revit afin d’y ressaisir un bâtiment, d’atteindre les objectifs de performance énergétique définis par les différentes réglementations en s’appuyant sur les services de GreenBuilding Studio, mais aussi de valider des structures existantes ou projetées. Il permettra de gagner du temps, de la précision et des résultats… Tu as créé un blog vraiment très riche autour de l’actualité officielle du BIM, de l’architecture et du BTP en France et dans le monde (ABCD Blog). Peux-tu nous expliquer ses objectifs ? Les objectifs d’ABCD Blog sont en effet de communiquer sur les évolutions du BIM dans le monde, sur les témoignages clients, mais aussi d’informer sur les évolutions des réglementations et standards, faire témoigner des experts du domaine de tous types, parler de l’activité économique du secteur et de sa reprise, en France et dans le monde. Ton projet de ville utopique sur Revit nous fait rêver… Connais-tu des projets BIM réalisés en France et dans le monde pour nous faire rêver pour de vrai ? Oui, il y a de nombreux projets BIM réalisés en France et dans le monde comme la philharmonie de Jean Nouvel mais aussi le Sports Hub de Bouygues à Singapour, la Tour City Life de Zaha Hadid à Milan, la Tour In City à Lyon, le pont Ponte Expo de l’exposition universelle de Milan, l’ENS Cachan prochainement à Saclay, la jonction Terminal 2A-2C à Roissy-Charles de Gaulle et bien d’autres encore… Que dirais-tu aux personnes qui hésitent à passer à Revit ? Revit est une solution qui ouvre les champs de la créativité de manière extraordinaire et qui possède une puissance quasiment illimitée. Je leur dirais qu’ils n’auront plus de problèmes d’interopérabilité à gérer et que les professionnels du secteur adoptent massivement cette technologie innovante qui leur donne un avantage compétitif évident. J’ajouterais que nous avons drastiquement baissé les coûts d’accès à la technologie grâce à notre offre Desktop Subscription ou la location de licences. Quels conseils leur donnerais-tu pour avoir toutes les cartes en main ? Le conseil de base est d’être convaincu du bienfait du passage au BIM, au niveau de la direction essentiellement. Je leur conseillerais ensuite de se faire épauler par des experts qui sauront analyser l’état du parc informatique et logiciel mais aussi évaluer les compétences des uns et des autres. Ces mêmes experts sauront les aider à choisir un projet pilote accessible par tous et mettre en place une stratégie de passage au BIM, en douceur, formation et suivi inclus. Enfin, je leur dirais de tenir le cap car la route est un défi que l’on peut surmonter aisément pour conclure de nombreux succès par la suite.

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P a r t i e  1 AVANT DE COMMENCER LE PROJET Cette partie a pour vocation de vous aider dans la mise en place d’une méthode de travail. Nous allons tout d’abord exposer les grands principes de Revit. Prenez le temps de les appréhender avant de vous lancer dans tout projet. Vous verrez au chapitre 2 comment préparer vos dossiers, que ce soit dans l’environnement Windows ou Revit. Vous découvrirez également un certain nombre de conseils utiles avant de vous lancer dans la modélisation. Enfin, nous aborderons un sujet important, à savoir le gabarit de projet. Que vous soyez débutant ou expert, sachez qu’il faudra le mettre en place tôt ou tard. Par la suite, n’hésitez pas à revenir ici piocher quelques idées.

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C h a p i t r e  1

Présentation de Revit Logiciel édité par Autodesk, Revit intègre les concepts du BIM (Building Information Modeling) : les éléments modélisés possèdent des caractéristiques et informations, en plus d’une géométrie 3D, qui seront utilisées tout au long d’un processus BIM. Revit est un logiciel créé pour les architectes et les professionnels de la construction. Son but est de permettre la conception d’un bâtiment au moyen d’une maquette tridimensionnelle dont chaque élément modélisé intègre des informations graphiques et techniques (coût, comportement physique, thermique, etc.). Par exemple, si vous modifiez la nature d’un mur, cela aura une incidence directe sur tout le modèle et toutes les vues dans lesquelles le mur apparaît. En plus de la facilité de révision des informations, c’est de cette répercussion instantanée que Revit tire son nom, qui est la contraction de Revise-It. À l’heure où tout le monde parle du BIM, on comprend bien pourquoi un tel logiciel se positionne parmi les leaders sur le marché de la modélisation intelligente du bâtiment. Dans ce chapitre, nous allons étudier les grands principes de la classification des éléments et de leurs paramètres dans Revit. Ceci vous permettra de mieux comprendre le fonctionnement du logiciel et donc de mieux le maîtriser. Ensuite, nous vous présenterons succinctement des éléments essentiels de l’environnement de travail. Enfin, un glossaire vous aidera à vous familiariser avec le vocabulaire du logiciel.

Concepts fondamentaux Classification des éléments dans Revit La représentation hiérarchique des éléments de Revit pourrait ressembler à un arbre généalogique. Les éléments de Revit se répartissent en trois branches : les éléments de modèle, les éléments de référence et les éléments spécifiques aux vues (par exemple, les annotations). Des éléments de modèle, découlent des éléments hôtes (Murs, Sols, Toits, etc.) destinés à recevoir d’autres éléments de modèle comme les escaliers, les fenêtres, les portes, etc. Lorsqu’un élément est placé dans un élément hôte, il est contraint à celui-ci. Par exemple, si un mur est déplacé, les fenêtres qui y sont insérées sont également déplacées. On parle de comportement ou de contrainte des éléments.

Figure 1-1 Organisation des éléments dans Revit (Source : aide de Revit)

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Par t ie 1  Av a nt de c om m e nc e r l e pr o j e t

Hiérarchie des éléments

Dans Revit, les éléments sont hiérarchisés. Dans la figure 1‑2, on trouve, de haut en bas, les catégories, les familles, les types et enfin les occurrences. Tous les éléments sont donc liés entre eux et possèdent des paramètres communs. Par exemple, dans la catégorie Poteaux, nous pouvons trouver plusieurs familles : les poteaux rectangulaires, les poteaux ronds, etc. Chaque famille de poteaux peut elle-même contenir plusieurs types : les poteaux rectangulaires 600 × 750 mm ou 450 × 600 mm et les poteaux ronds 600 mm ou 450 mm. TERMINOLOGIE Il est important de bien connaître l’ordre hiérarchique qui régit les familles de Revit : Catégorie/Famille/Type/Occurrence. Cette compréhension est primordiale pour la gestion des informations de votre projet (plans, nomenclatures) ainsi que la gestion des objets.

Figure 1-2 Organisation des éléments de Revit 2 (Source : aide de Revit)

Viennent ensuite les occurrences, c’est-à-dire les éléments placés dans le projet. Chaque élément placé dans le projet appartient à une branche de cet arbre : il a des propriétés physiques et géométriques liées à son emplacement dans le projet, et des informations renseignées dans des paramètres.

Catégories

La catégorie est un groupe général (par exemple, Murs, Portes ou Fenêtres). Ainsi, toutes les familles de fenêtres sont rassemblées dans la catégorie Fenêtres. Le regroupement en catégories présente des avantages : ■■ contrôler les visibilités depuis la fenêtre Propriétés de la vue>Remplacement des visibilité/graphisme pour, par exemple, afficher dans la vue toutes les fenêtres en bleu ou masquer les appareils sanitaires ; ■■

créer des nomenclatures (nomenclature de murs, portes, etc.) ;

■■

créer des annotations (étiquette par catégorie : étiquette de porte, etc.) ;

■■

exporter au format IFC ;

■■

etc.

Familles

Il existe trois sortes de familles : chargeable, système et in situ.

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C ha pi tr e 1   P r ésen t at ion d e R evit

Familles chargeables

Elles sont personnalisables à souhait et sont éditées, créées et modifiées dans des fichiers externes dont l’extension est .rfa. Pour les utiliser, il suffit de les charger dans votre projet et de les paramétrer. À noter qu’il est possible de concevoir ses propres familles à partir d’un gabarit qui contient des paramètres spécifiques liés à la catégorie. Par exemple, les connexions EC et EF que l’on trouve dans une famille d’appareils sanitaires, n’existent pas pour une famille de portes. (Exemples de familles chargeables : mobilier, fenêtres, portes, poteaux, plantes, etc.) Selon la définition donnée dans l’aide de Revit, il s’agit de « composants de construction faisant l’objet d’achats, de livraisons et d’installations dans le cadre de la construction d’un bâtiment, notamment les fenêtres, les portes, les meubles de rangement, les dispositifs, le mobilier et les plantes, des composants système tels que des chaudières, des chauffe-eau, […] des éléments d’annotation ». Familles système

Dans les familles système, on retrouve les murs, sols, toits, plafonds, escaliers, garde-corps, etc.). Elles sont dessinées directement dans et pour le projet. Elles ne peuvent pas être chargées depuis la bibliothèque comme les familles chargeables (à partir de fichiers externes). Elles existent dans un gabarit de base ou peuvent être récupérées à partir d’un autre fichier de projet (copier-coller ou transfert de normes) et enrichies par le concepteur qui pourra créer ses éléments personnalisés en fonction des besoins du projet. Familles in situ

Les familles in situ regroupent les composants et les volumes in situ. Créés directement dans le projet, ce sont des éléments uniques spécifiques au projet. Les volumes in situ permettent de créer des formes libres sur lesquelles pourront venir s’appuyer des murs, des sols et des toits. Les composants in situ devront être associés à une catégorie (mur, mobilier, etc.). Types

Dans un type de famille, les paramètres sont communs à la famille mais les valeurs sont propres au type. Par exemple, dans la famille de fenêtres « 1 vantail », nous pouvons trouver les paramètres largeur et hauteur. À chaque type, nous pouvons associer de nouvelles valeurs à ces paramètres, pour avoir des types de fenêtres à 1 vantail mais de dimensions différentes (1 vantail 60 × 90, 1 vantail 60 × 60, etc.).

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Dans la fenêtre Propriétés du type, il est possible d’afficher les contraintes dans l’aperçu. Dans l’exemple de la figure 1‑3, nous avons affiché l’aperçu en plan d’étage, et mis en surbrillance le paramètre Largeur : il est alors indiqué par une côte dans l’aperçu. Occurrences

 ne occurrence est un élément présent dans U votre projet (par exemple, la fenêtre 1 vantail 60 × 90 cm placée sur le mur de la chambre au niveau 0). Elle peut avoir des paramètres (propriétés) qui lui sont propres : information unique liée à cette fenêtre et à aucune autre fenêtre du projet. À chaque fois qu’une fenêtre est positionnée dans la maquette, il s’agit d’une occurrence supplémentaire. Ainsi, 4 fenêtres de type 60 × 90 cm représentent 4 occurrences du même type et de la même famille dans la maquette. Figure 1‑3 Aperçu des contraintes dans les propriétés du type

REMARQUE IMPORTANTE Le respect des règles concernant l’utilisation de cette hiérarchie vous permet d’aboutir à une maquette fiable. Pour plus d’informations sur les familles, reportez-vous au chapitre 15, « Compétences avancées ».

Conclusion

Une occurrence est un élément qui appartient à une hiérarchie bien définie : Catégorie/ Famille/Type/Occurrence. Elle hérite des propriétés de chaque ordre hiérarchique. L’aide de Revit fournit une définition intéressante :

« Une famille est un groupe d’éléments dotés d’un ensemble de propriétés communes (paramètres) et d’une représentation graphique associée. Les valeurs des paramètres des éléments d’une famille peuvent être différentes d’un élément à l’autre, mais l’ensemble des paramètres (leurs noms et leurs rôles) reste le même. Ces variantes au sein de la famille sont appelées des types de familles ou types. Bien que leur rôle et leur matériau soient différents, ces familles correspondent à une utilisation similaire. Au sein d’une famille, chaque type possède une représentation graphique associée et un ensemble identique de paramètres, appelés les paramètres de type de famille. Lorsque vous créez un élément dans un projet à l’aide d’une famille et d’un type de famille spécifiques, vous créez une occurrence de cet élément. Chaque occurrence d’élément possède un ensemble de propriétés dans lequel vous pouvez modifier des paramètres d’élément indépendants des paramètres du type de famille. Ces modifications s’appliquent uniquement à l’occurrence de l’élément, élément unique dans le projet. En revanche, les éventuelles modifications apportées aux paramètres du type de famille s’appliquent à toutes les occurrences d’élément créées à l’aide dudit type. » 30

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Logiciel paramétrique Revit est un logiciel paramétrique, c’est-à-dire qu’il intègre dans quasiment toute la hiérarchie de ses éléments des paramètres qui vont permettre à l’utilisateur de « jouer » avec. Toute information, comportement physique ou caractéristique géométrique est donc donné par un paramètre : longueur, largeur, matériau, etc. Si l’élément est dit paramétrable, cela signifie que vous pouvez modifier la valeur de ce paramètre : la largeur passe de 150 à 180 cm, le matériau bois devient matériau zinc, etc. Vous trouverez des explications complémentaires dans le livre Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet, paru aux éditions Eyrolles. Paramètres du projet Concept

Au départ, un fichier de projet contient des paramètres de base, qui sont soit uniquement liés au projet, soit partagés avec les familles (on parle alors de paramètres intégrés qui se comportent comme des paramètres partagés). ATTENTION Ces paramètres sont parfois peu nombreux mais il est possible d’en créer d’autres. Si vous créez un paramètre de projet, il appartiendra seulement au projet. Ainsi, vous ne pourrez y accéder que dans le projet lui-même.

Un paramètre de projet sera visible dans une nomenclature mais inaccessible depuis une famille : vous ne pourrez pas l’associer à une étiquette, par exemple. Si c’est votre souhait, passez par la création d’un paramètre partagé.

Exemples

Imaginez que vous souhaitez ajouter un nouveau paramètre aux pièces pour indiquer qu’il s’agit de pièces annexes qui ne comptent pas dans la surface utile (par exemple, un balcon). Vous pourrez alors définir pour chaque pièce, dans ses propriétés, si oui ou non il s’agit d’une pièce annexe. Vous pourrez ensuite vous en servir dans les nomenclatures, et dans un schéma de couleur dans une vue en plan pour rapidement les mettre en évidence. Création

Pour créer un paramètre de projet : 1. Sélectionnez Gérer>Paramètres>Paramètres du projet>Ajouter. 2. Dans l’encart Type de paramètre, choisissez Paramètres du projet. Puis dans l’encart Données de paramètres renseignez les paramètres comme suit : pour le Nom, indiquez Annexe, pour Discipline : Commune, pour Type de paramètre : Oui/ non, pour Regroupez les paramètres sous : Données, et enfin cochez l’option Paramètre d’occurrence. 3. Dans l’encart Catégorie, cochez Pièces. Paramètres de famille Concept

Certains paramètres de famille définissent les comportements physiques : la famille sera alors placée sur un sol, un mur, une face. Ces paramètres dépendent du gabarit de famille utilisé lors de la création de la famille au départ. Ils ne seront pas modifiables par la suite : faites donc attention à choisir le bon gabarit lors de la création de votre famille. Vous ne pouvez pas en créer de nouveau.

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D’autres paramètres de familles sont des propriétés spécifiquement attribuées à une catégorie de familles : ils sont visibles dans l’éditeur de famille de la boîte de dialogue Catégories de famille . Vous ne pouvez pas en créer de nouveau. Par exemple, pour positionner les candélabres sur un trottoir en pente, le paramètre Toujours verticalement devra être coché. Lorsque vous créez une nouvelle famille de porte à partir du gabarit de famille Porte métrique.rft, vous constaterez qu’il existe déjà des paramètres de dimension, protection contre l’incendie, etc. Ces paramètres intégrés se verront dans les nomenclatures. Les paramètres de famille que vous pourrez créer vous-même seront souvent des paramètres de matériau, dimension, texte, etc. Ils apparaîtront dans les propriétés de l’élément sélectionné dans le projet, mais ne pourront pas être visibles dans une étiquette ni dans une nomenclature. Exemple et création

Dans une famille, on souhaite rendre paramétrable les dimensions de largeur, profondeur et hauteur. La modélisation s’appuiera sur des plans de référence qui seront contraints par des cotes : ces dernières seront transformées en paramètres de longueur, largeur, etc. Créez vos propres paramètres de famille, dans l’éditeur de famille lorsque vous ouvrez la boîte de dialogue Types de famille , ou lorsque vous associez un paramètre à une cote ou à un élément de la famille : paramètre de visibilité, distance, etc. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 15, « Compétences avancées », section « Création de famille : modèle générique paramétrable », page 403. FICHIER DE PARAMÈTRES PARTAGÉS L’aide de Revit précise une information importante : « Votre session Revit ne peut faire référence qu’à un seul fichier de paramètres partagés à la fois. S’il existe d’autres paramètres partagés dans un autre fichier que vous souhaitez intégrer au fichier de paramètres partagés actif, vous devez exporter les paramètres dans ce fichier. » Si vous avez plusieurs fichiers de paramètres partagés, il faudra indiquer le nouveau chemin à chaque fois.

Paramètres partagés Concept

Les paramètres partagés sont dits partagés car ils sont partagés entre la famille et le projet. Ils peuvent être utilisés dans plusieurs projets et familles. Ils sont visibles dans les nomenclatures. Les paramètres partagés sont assez puissants et vous permettent d’accéder à un niveau d’utilisation de Revit particulièrement intéressant dans un processus BIM. Leur utilisation peut paraître assez difficile au début, mais avec l’expérience, vous le ferez de manière automatique, et surtout, vous ne pourrez plus vous en passer !

Exemple

Imaginez que vous souhaitez ajouter un nouveau paramètre aux pièces pour indiquer la surface prévue dans le programme du maître d’ouvrage. Pour cela, vous allez tout d’abord créer le paramètre partagé que vous ajouterez ensuite à vos paramètres de projet, associé à la catégorie Pièces. Ensuite, vous créez une nouvelle famille d’étiquettes de pièces avec un libellé reprenant ce paramètre partagé. Chargée dans le projet et placée sur une pièce, l’étiquette affichera alors la surface réelle de la pièce et la surface demandée au programme. Création du paramètre partagé

Les paramètres partagés sont enregistrés dans un fichier texte, à placer sur un espace du serveur commun à tous. Pour plus d’informations sur les paramètres partagés, reportez-vous à la section « Bibliothèque » du chapitre 2, page 45.

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Pour créer un nouveau paramètre partagé : 1. Sélectionnez le menu Gérer>Paramètres partagés>Créer… 2. Nous vous conseillons de créer des groupes en fonction des catégories pour mieux ranger les paramètres partagés. Par exemple, créez des groupes Pièces, Fenêtres et Portes, Vues et Feuilles, etc. 3. Créez un nouveau paramètre et définissez le nom du paramètre, la discipline associée ainsi que le type de paramètre (Longueur, Surface, Oui/Non, etc.). Pour notre exemple, il s’agit du paramètre Surface MOA de type Surface. Vérifiez bien ces informations avant de cliquer sur OK car vous ne pourrez plus le modifier. Ajout du paramètre partagé aux paramètres du projet

La création du paramètre partagé dans le fichier .txt était la première étape. La deuxième étape consiste à ajouter ce nouveau paramètre partagé aux paramètres du projet pour le voir apparaître dans les propriétés des pièces. Nous expliquons également la procédure dans le chapitre 5, « Esquisse du projet architectural », section « Nomenclature de pièce (surface habitable, surface utile) », page 119. Lorsqu’on ajoute un paramètre partagé au projet, un certain nombre de caractéristiques, issues de la classification Revit, doivent être précisées (par exemple, à quelle catégorie vous souhaitez associer le paramètre). C’est pour cela qu’il est important de bien garder à l’esprit la hiérarchie des éléments de Revit (Catégorie/Famille/Type/Occurrence). Figure 1‑4 Paramètres partagés

Figure 1‑5 Création d’un groupe de paramètres partagés

Figure 1‑6 Création du paramètre partagé Surface MOA

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Pour ajouter le paramètre partagé aux paramètres du projet : 1. Sélectionnez Gérer>Paramètres partagés>Ajouter… 2. Choisissez ensuite Regrouper les paramètres sous>Données et pour Catégorie, indiquez Pièces (voir figure 1-7).

Figure 1-7 Paramètre partagé Surface MOA

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Ainsi, toutes les pièces du projet disposeront d’un nouveau paramètre d’occurrence appelé Surface MOA. Ces différents réglages pourront être modifiés ultérieurement. Ainsi, si vous souhaitez affecter un paramètre à une autre catégorie ou opter pour un autre groupe, sélectionnez le menu Ruban>Gérer>Paramètres du projet>Modifier. TYPE OU OCCURRENCE ? Lorsque vous affectez un paramètre partagé à une ou plusieurs catégories du projet, vous avez la possibilité de l’affecter au type ou à l’occurrence. Par exemple, soit le paramètre se retrouve dans une occurrence de mur dont le type est Générique – 200 mm (dans ce cas, la valeur du paramètre est unique pour chaque mur), soit le paramètre se retrouve dans le type de mur Générique – 200 mm (toutes les occurrences prendront alors la valeur du paramètre). Ce n’est pas toujours facile de savoir si c’est un paramètre de type ou d’occurrence lorsque l’on débute (et même après !). Heureusement, il est toujours possible de revenir sur ce choix ultérieurement. Il faut que ce choix soit judicieux en fonction du projet ou de la famille créée. Par exemple, si chaque fenêtre du projet a ses propres dimensions, on choisira des paramètres d’occurrence. Au contraire, si nous n’avons que des formats standards et répétitifs, ce sera des paramètres de type. L’idée étant de simplifier la classification des objets par famille, type puis occurrence. Vous trouverez des explications complémentaires dans le livre Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet, paru aux éditions Eyrolles en 2017. Nous avons ici choisi d’associer le paramètre partagé à la catégorie Pièces, ce qui constitue un cas particulier. Lorsqu’on affecte un nouveau paramètre à la catégorie Pièces, il est obligatoirement défini comme Occurrence. En effet, une pièce est forcément une occurrence dans le projet (il n’existe pas de Type).

GESTION DES PARAMÈTRES PARTAGÉS ET RECOMMANDATIONS Ne supprimez pas un paramètre partagé qui est utilisé dans un projet, vous risqueriez de ne plus pouvoir l’utiliser. Ne créez pas un paramètre de projet qui existe déjà avec le même nom dans le fichier de paramètres partagés, vous risquez de vous y perdre ! Enfin, vous ne pouvez pas renommer un paramètre partagé s’il est déjà intégré dans une famille ou un projet sous peine de perdre le lien. Vous devrez le supprimer, puis le recréer.

Export des paramètres partagés

Il est possible d’exporter les paramètres partagés d’une famille ou d’un projet vers un nouveau fichier de paramètres partagés ou vers un fichier existant (ils seront alors placés dans le groupe Paramètres exportés). Cela peut être utile lorsque vous récupérez une famille issue d’un catalogue fabricant et que vous voulez ajouter des nouveaux paramètres à votre fichier. Pour créer un nouveau fichier de paramètres partagés ou vérifier son emplacement, rendez-vous dans Gérer>Paramètres partagés, puis sélectionnez Parcourir… ou Créer. Pour exporter un paramètre, ouvrez la fenêtre Gérer>Paramètres du projet, puis, pour chaque paramètre, cliquez sur

Modifier>Exporter.

Environnement de travail Ouverture du logiciel Au lancement de Revit, une page d’accueil s’affiche (optionnelle) proposant plusieurs choix. Vous pouvez ainsi créer des nouveaux projets, des nouvelles familles ou encore ouvrir les derniers projets et familles sur lesquels vous avez travaillé. Une zone de ressources (à consulter régulièrement) propose des liens vers les applications liées à Revit (Exchange Apps), des vidéos, une aide en ligne, etc.

CHANGER DE LANGUE Après l’installation de Revit, il est possible de le lancer dans différentes langues. Il suffit de copier le raccourci de Revit disponible sur votre bureau, puis de faire un clic droit sur le nouveau raccourci et de sélectionner Propriétés>Raccourci>Cible : il faudra alors changer les 3 dernières lettres. Par exemple, language FRA deviendra language ENU pour l’anglais, ITA pour italien, etc.

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Types de fichiers Revit prend en charge les extensions suivantes : ■■

.rvt : projet ;

■■

.rte : gabarit de projet ;

■■

.rfa : famille ;

■■

.rft : gabarit de famille ;

■■

.adsk : bibliothèque.

FICHIERS .ADSK Les fichiers .adsk contiennent des ressources de matériaux et des composants de construction créés avec Autodesk Inventor (par exemple, un escalier dont le projet de construction est issu du logiciel Inventor peut être lié à un modèle Revit afin d’assurer sa bonne insertion).

Interface L’interface de Revit est composée de trois zones principales autour de la zone de dessin (3) : ■■

le Ruban (1) avec les onglets principaux (w 1a ) et l’onglet contextuel (w 1b), les outils (w 1d) dans les groupes de fonction (w 1c) ;

■■

l’Arborescence du projet (5) ;

■■

la Fenêtre des propriétés (6).

Figure 1‑8 Interface de Revit 36

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■■

Le ruban

Il contient tous les outils nécessaires à la création de votre projet. Les commandes sont rassemblées en groupes de fonctions, qui sont elles-mêmes classées par onglets. Nous vous conseillons de conserver l’affichage de base pour voir toutes les icônes. Si besoin, utilisez le bouton de redimensionnement pour afficher ou réduire les fonctions selon la taille de votre écran (cliquez sur la flèche pour afficher toutes les options disponibles). Le menu Fichier

Le menu Fichier (surligné en bleu) permet d’accéder aux sous-menus classiques : Nouveau, Ouvrir, Enregistrer, Exporter. À noter que si vous choisissez de Nouveau>Ouvrir une famille ou un projet, Revit affiche directement le répertoire contenant les gabarits par défaut. Le sous-menu Options vous permettra de paramétrer l’interface générale de Revit (les intervalles d’enregistrement automatique, les raccourcis, la couleur de présélection, le comportement du double-clic, etc.) Les onglets

Le ruban est composé de différents onglets (figure 1‑8, w 1a ) : onglet Vue pour créer des coupes ou des vues en plan, onglet Annoter pour créer des cotes ou du texte, etc. Dans ce livre, nous vous indiquerons les outils à utiliser de la manière suivante : Nom de l’onglet>Groupe de fonctions>Outil. L’onglet contextuel

L’onglet contextuel (figure 1‑8, w 1b ) apparaît lorsque vous utilisez un outil du Ruban. Il propose alors un certain nombre d’options et de fonctionnalités propres à cet outil. Par exemple, pour créer une sous-face de toit, rendez-vous dans l’onglet Architecture, sélectionnez le groupe de commandes Création, déroulez le menu Toit et choisissez Sous-face du toit. Un onglet contextuel apparaît alors dans le ruban, il regroupe des commandes pour dessiner la sous-face du toit. La barre des options

La barre des options (figure 1‑8, 4) contient des options importantes liées à l’utilisation d’un outil et qui facilitent le dessin. Trop souvent oubliée, elle permet pourtant de nombreux réglages indispensables lorsque l’on modélise : ■■

spécifier l’angle de rotation, le facteur d’échelle ;

■■

utiliser l’option Détacher (lorsque vous souhaitez déplacer un élément dans une direction libre de votre choix) ;

■■

cocher l’option Contraindre (si au contraire vous souhaitez contraindre une direction de déplacement) ;

■■

cocher l’option Multiple pour copier ou aligner plusieurs éléments ;

■■

choisir la contrainte et la ligne de justification d’un mur ;

■■

etc.

L’arborescence du projet

L’arborescence du projet (figure 1‑8, 5) vous permet de naviguer dans tous les éléments du projet : vues (plans, coupes, nomenclatures, etc.), familles chargées, familles système, composants in situ, groupes (détail et modèle), liens Revit et assemblages.

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Vous y trouvez tous les éléments insérés dans le fichier, qu’ils soient utilisés ou non : pour ne conserver que les éléments utilisés, utilisez la commande Gérer>Paramètres>Purger les éléments non utilisés. Navigation

Lorsqu’une vue est ouverte, elle s’affiche en gras dans l’arborescence. Pour ouvrir une vue, il existe plusieurs possibilités qui vous permettront de gagner du temps et d’éviter de rechercher la vue dans l’arborescence : ■■

ouvrez la vue depuis l’arborescence du projet en double-cliquant sur son nom ; utilisez les liens actifs (un lien actif est bleu) des symboles (marqueur de coupe, marqueur de niveau, référence de vue, etc.) ; ■■

ASTUCE Pour rechercher un élément par son nom (vue, famille, etc.) dans l’arborescence, effectuez un clic droit dans la fenêtre de l’arborescence du projet ou utilisez le raccourci clavier Ctrl + F.

utilisez la liste des vues placées sur la feuille : déroulez la liste des feuilles dans l’arborescence du projet et double-cliquez sur le nom de la vue ; ■■

■■

activez la vue placée sur la feuille (double-clic ou clic droit>Activer la vue).

Personnalisation de l’arborescence

Dès le début du projet, personnalisez l’arborescence pour organiser vos vues de manière plus efficace. Pour cela, vous devrez créer un paramètre. Pour plus d’informations, reportez-vous à la section « Organisation de l’arborescence » du chapitre 2, page 48. Les vues de projet, nomenclatures et feuilles

Le fichier de gabarit architectural proposé par Autodesk est configuré par défaut avec un certain nombre de vues telles que des vues en plan d’étage, des vues d’élévation (Niveau 0, Niveau 1, Élévation Est, etc.) et des nomenclatures (nomenclatures des pièces, des fenêtres, etc.). Supprimez celles dont vous n’avez pas besoin, créez les vôtres ou importez-en depuis d’autres projets. Les familles et les groupes

Tous les objets que vous créez ou importez dans le projet sont accessibles depuis l’arborescence (familles, groupes de modèles, groupes de détails, etc.). Vous pouvez modifier un type ou une famille à partir de l’arborescence : développez une catégorie (par exemple, Fenêtres), puis effectuez un clic droit sur une famille (par exemple, « 1 vantail – Droit ») pour l’éditer, ou sur un type (« 0,60 m × 0,95 m ») pour créer une occurrence, dupliquer le type, etc. FAMILLES DU PROJET Les familles présentes (utilisées ou non) dans le projet sont détachées des familles de la bibliothèque. Si vous en modifiez une et que vous la rechargez directement dans le projet sans enregistrer le fichier, celle de la bibliothèque ne sera pas mise à jour. Ainsi, vous pouvez avoir la même famille de portes chargée dans trois projets différents et sans lien entre elles… C’est risqué et rassurant à la fois : si vous améliorez la famille, il faut l’enregistrer dans la bibliothèque et la recharger dans tous vos projets ; à l’inverse, si vous vous trompez dans la modification de la famille, l’erreur n’est répercutée que sur seul un projet. Nous vous conseillons de mettre en place une communication et une organisation interne à votre entreprise concernant la gestion des bibliothèques de familles.

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C ha pi tr e 1   P r ésen t at ion d e R evit

Supprimer les vues inutiles

Plus votre projet avance, et plus vous créez des vues, d’où l’intérêt de les organiser grâce à un paramètre (voir explication, chapitre 2). Lorsque ce paramètre est renseigné, la vue est rangée dans un « dossier » dans l’arborescence (par exemple Travail, (voir explication, chapitre 2) Impression). Lorsque le paramètre n’est pas renseigné, elle est placée sous « ??? » : il est donc facile de supprimer les vues inutilisées qui ne seront pas rangées dans l’arborescence. Après accord de votre équipe, faites un peu de tri dans les vues de travail en créant une nomenclature, ou en organisant l’arborescence avec un filtre, afin de repérer rapidement les vues non placées sur des feuilles. La fenêtre des propriétés

La fenêtre des propriétés (figure 1‑8, 6) est une fenêtre flottante, au même titre que l’arborescence du projet : elle peut se positionner librement selon vos préférences et vos habitudes de travail. Nous vous conseillons de placer les fenêtres flottantes sur un deuxième écran pour avoir une zone de dessin assez grande sur votre écran principal. Dans tous les cas, nous vous recommandons de les positionner sur toute la hauteur. Il nous semble que c’est la position la plus confortable pour travailler et avoir toutes les informations dont vous avez besoin dans votre champ de vision. Glissez la fenêtre et positionnez-la en l’attrapant par la zone bleue située en haut, ou double-cliquez sur la zone bleue de la fenêtre pour l’ancrer. Si vous avez fermé les fenêtres flottantes par erreur, effectuez un clic droit dans la zone de dessin pour faire apparaître le menu déroulant et les retrouver. Propriétés de l’occurrence

La fenêtre des propriétés affiche soit les propriétés de la vue (ou de la feuille) en cours, soit les propriétés d’un élément (propriétés de l’occurrence) s’il est sélectionné.

ATTENTION Si vous sélectionnez une vue dans l’arborescence, la fenêtre affichera les propriétés de celle-ci, et non celles de la vue en cours.

Sélecteur de type

Le sélecteur de type affiche la liste des familles chargées (fond gris) et les types associés (fond blanc). Les noms de familles et de types doivent permettre de comprendre quels paramètres sont fixes ou modifiés. Par exemple, une famille nommée Poteau rond peut sous-entendre que la géométrie est fixe, mais que le matériau et le diamètre peuvent être variables. Le type de cette même famille, Ø200_béton, vous indique alors les informations liées aux paramètres de type (dimension et matériau). Lorsque vous sélectionnez un élément (une occurrence), appliquez un autre type grâce à la liste proposée dans le sélecteur de type. Tout en haut du sélecteur, vous avez la possibilité d’effectuer une recherche par nom. Cela peut être fort utile lorsque votre maquette possède un grand nombre de familles et de types différents. Propriétés du type

Dans la fenêtre Propriétés, cliquez sur Modifier le type pour accéder aux Propriétés du type. Vous pouvez alors modifier ses propriétés, le renommer ou le dupliquer.

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Par t ie 1  Av a nt de c om m e nc e r l e pr o j e t

DUPLIQUER = CRÉER UN NOUVEAU TYPE Pour créer un nouveau type d’une famille (chargeable ou système), vous devez dupliquer un type existant. Ceci a pour effet de créer un nouveau type en reprenant les caractéristiques (nom et propriétés) du type actuel, ce qui permet de gagner du temps. Il suffit ensuite de renommer et de modifier ses propriétés. Ainsi, si vous partez d’un mur en brique avec isolant intérieur et bardage extérieur bois, vous pouvez rapidement créer un mur béton avec isolant intérieur et bardage bois (changement du nom et du matériau, conservation des autres couches et épaisseurs). Vous avez trois possibilités pour créer un nouveau type : • dans l’arborescence du projet, sous Familles, effectuez un clic droit sur le nom d’une famille et sélectionnez Créer un nouveau type (familles système, marqueur de détail, etc.) ; • lorsque vous exécutez une commande (mur, porte, texte, etc.), avant de placer l’objet dans la zone de dessin, créez un type dans la fenêtre Propriétés>Modifier le type>Dupliquer ; • lorsque vous sélectionnez un élément dans la vue, sélectionnez Propriétés du type>Modifier le type>Dupliquer. Attention, le nouveau type créé sera alors appliqué à l’élément sélectionné.

La zone de dessin et la barre de contrôle de la vue Ouverture et fermeture des fenêtres

Dans la zone de dessin (figure 1‑8, 3), affichez une ou plusieurs vues en cascade, en mosaïque, etc. Pour cela, sélectionnez Vue>Fenêtres. L’affichage en mosaïque est un réflexe que l’on adopte assez vite : avoir une vue 3D à côté du plan ou d’une coupe permet de mieux travailler. IMPORTANT À chaque vue ouverte, une fenêtre apparaît. Pour faciliter votre travail, pensez à régulièrement fermer les fenêtres dont vous ne vous servez plus à l’aide du menu Vue>Fenêtres>Fermer les fenêtres cachées. Pour gagner en rapidité, utilisez cette fonctionnalité depuis la barre d’outils d’accès rapide ou créez un raccourci clavier.

Clic droit

Effectuez un clic droit (figure 1‑8, w 13 ) dans la vue ou sur un élément sélectionné pour afficher un menu contextuel contenant de nouvelles options (par exemple, Répéter la dernière commande).

La barre de contrôle de la vue

La barre de contrôle de la vue (figure 1‑8, 8) contient de nombreux outils qui ne sont pas disponibles dans les Propriétés de la vue et qui sont uniquement liés à la vue en cours (style visuel, afficher les éléments cachés, etc.).

Figure 1‑9 Échelle spécifique

Si vous souhaitez personnaliser une échelle, cliquez sur Spécifique dans la liste des échelles de base. Attention, nous vous conseillons de ne pas utiliser l’option Afficher le nom car cette manipulation peut être dangereuse ! En effet, l’échelle affichée sera fausse et sans corrélation avec la vue (figure 1-9).

■■ Dans les styles visuels, évitez l’affichage en mode réaliste qui pourrait vous ralentir. Utilisez-le juste avant un rendu pour visualiser l’aperçu d’un matériau. Le bouton Options d’affichages des graphismes vous donne accès à des outils supplémentaires (voir chapitre 6, section « Premiers rendus maquette », page 142).

Il en va de même pour l’affichage des ombres (ombres activées/désactivées). Utilisez l’outil Activer les propriétés de la vue temporaire pour appliquer temporairement un gabarit de vue sans ombres, par exemple, afin de travailler plus facilement.

■■

Utilisez au maximum les outils de masquage/isolement temporaire. Nous n’y pensons pas assez souvent, mais cela permet de mieux travailler sans modifier la vue.

■■

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C ha pi tr e 1   P r ésen t at ion d e R evit

L’affichage du partage de projet vous permet de visualiser par couleur les sous-projets et les éléments dont chaque collaborateur est propriétaire. ■■

L’ampoule (Afficher les éléments masqués) est un outil courant qui sert à retrouver les éléments masqués dans la vue (par élément ou par catégorie). Nous parlerons plus loin des astuces pour retrouver un élément perdu. ■■

Toutes les contraintes (cadenas) mises en place dans une vue peuvent être isolées et affichées grâce à l’outil Afficher les contraintes. Elles seront plus visibles si vous n’êtes pas en mode d’affichage lignes fines (TL). ■■

La barre d’état

Les habitués d’AutoCAD chercheront peut-être la barre de commandes. Elle n’existe pas dans Revit, mais elle est remplacée par d’autres éléments. Lorsque vous utilisez un outil (rotation, placer une fenêtre, etc.), vous trouverez des instructions de dessin dans la barre d’état (figure 1‑8, 7).

■■

CONTRAINTES Cote cadenassée Si vous rencontrez une cote cadenassée et que vous ne savez pas à quel élément la contrainte fait référence, effectuez un clic droit et sélectionnez Afficher les éléments apparentés. Contrainte invisible Si vous avez deux éléments apparemment liés (lorsque vous déplacez un élément, l’autre suit alors qu’ils ne sont pas connectés physiquement) mais que vous ne voyez pas la contrainte (cadenas qui a pu être mis en place au moment de l’alignement de deux éléments entre eux), essayez d’afficher les contraintes depuis la barre de contrôle de vue. Autre astuce importante sur les contraintes Lorsque vous déplacez deux éléments connectés physiquement (par exemple, deux murs en angle), décochez Contraindre et cochez Détacher dans la barre des options pour les déplacer séparément.

Pour retrouver l’historique des actions, cliquez sur la flèche située à droite de l’icône Annuler d’accès rapide. ■■

dans la barre

Lorsque vous placez le curseur de la souris sur un élément, la barre d’état affiche des informations relatives à cet élément. Ceci est très utile lorsque vous utilisez la touche TAB pour sélectionner un élément caché derrière un autre, cela permet de savoir quel élément vous êtes en train de pointer avant de le sélectionner. Infobulle et avertissements

Si vous effectuez une opération incorrecte, Revit vous signale le problème grâce à une infobulle (figure 1‑8, w 12 ). Par exemple, si vous souhaitez supprimer un élément verrouillé, Revit vous avertira que cette opération est impossible (vous devrez dans ce cas déverrouiller au préalable). Il est parfois possible de continuer une opération et d’ignorer le message d’avertissement. Vous pourrez accéder ultérieurement à la liste des avertissements et vérifier les incohérences de votre modèle (Gérer>Renseignements>Consulter les avertissements). Fonctions avancées

Elles sont actives pour la session et donc pour toutes les vues ouvertes (et non uniquement pour la vue en cours). Accès rapide aux sous-projets

Changez rapidement de sous-projet pour dessiner les éléments, sans passer par le ruban, grâce à la barre d’accès rapide aux sous-projets (figure 1‑8, 9). Il s’agit d’un raccourci : cela revient au même que de passer par le Ruban et depuis l’onglet Collaborer. Accès rapide aux variantes

De la même manière, passez d’une variante à l’autre grâce à la barre d’accès rapide aux variantes (figure 1‑8, w 10 ). Il s’agit d’un raccourci : cela revient au même que de passer par le Ruban et depuis l’onglet Gérer. 41

Par t ie 1  Av a nt de c om m e nc e r l e pr o j e t

Options de sélection

Dans les options de sélection (figure 1‑8, w 11 ), retenez dans un premier temps l’affichage du nombre d’éléments sélectionnés et l’accès rapide au filtre de sélection (celui-ci n’étant pas suffisant, reportez-vous aux plug-ins à installer pour le compléter).

Figure 1‑10 Options de sélection

Les autres fonctionnalités vous permettent de verrouiller certaines options de sélection (pour ne pas glisser des éléments sélectionnés par mégarde ou ne pas sélectionner un élément en fond de plan ou un contenu dans un fichier lié).

Info Center

L’Info Center (figure 1‑8, w 14 ) contient des informations relatives au produit et permet l’accès direct à Autodesk Exchange et à l’aide en ligne. Vous pourrez vous connecter à Autodesk 360 (votre nom de session correspond à votre identifiant Autodesk). Barre d’outils d’accès rapide

Si vous n’utilisez pas encore de raccourcis clavier pour certains outils, pensez à personnaliser la barre d’outils d’accès rapide (figure 1‑8, 2) en y ajoutant les fonctions régulièrement utilisées (par exemple, mesurer, vue 3D, fermer les fenêtres cachées, etc.). Pour cela, cliquez sur la flèche et sélectionnez l’outil souhaité.

Vocabulaire/Glossaire Lorsqu’on débute dans Revit, on a surtout un problème de vocabulaire, alors voici un guide de définitions pour s’y retrouver… Terme dans Revit

Synonyme

Usage/définition

Annotation

Détail

Par exemple : cote, texte, zone remplie, étiquette, symbole.

Arborescence du projet

Explorateur, navigateur

Ouvrir les vues, feuilles et nomenclatures du projet, voir les familles et liens Revit chargés dans le modèle.

Catégorie

Groupe de famille

Chaque famille est classée dans un groupe que Revit appelle une Catégorie (mur, sol, plante, mobilier, etc.).

Composant

Élément, objet

Les objets placés dans la maquette sont des composants (évier, lit, etc.). Ce sont des occurences qui appartiennent à une famille.

Contrainte

Règle, exigence

Lorsqu’un élément est contraint par un autre, la modification de celui-ci l’influence directement (déplacement, suppression, etc.). Par exemple, une porte insérée dans un mur : si celui-ci est supprimé, la porte disparaît.

Décalage de la délimitation éloignée

Profondeur de vue

Option disponible dans les propriétés de la vue en coupe : si l’élément est placé au-delà de la distance indiquée, l’élément n’est pas visible dans la vue.

Définition de zone

Boîte d’orientation

Orienter et cadrer la vue.

Étendue 3D

Limite 3D du plan de construction

Les plans de référence ont des limites 3D, qui peuvent passer en 2D lorsque le cadre de la vue est activé.

Famille

Objet, composant (bloc)

Tout est famille dans Revit ! Une porte, une étiquette, un symbole de Nord…

Hôte

Hébergeur, celui qui reçoit

Le mur est l’élément hôte qui reçoit la porte : les murs, sols, plafonds et toits sont des éléments hôtes.

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C ha pi tr e 1   P r ésen t at ion d e R evit

Terme dans Revit

Synonyme

Usage/définition

Modèle

3D, maquette

Modélisation 3D du projet.

Modèle générique métrique

Objet 3D de base en unité basée sur le mètre

Générique car la catégorie n’est pas définie, et métrique car l’unité choisie n’est pas le pied mais le millimètre !

Modifier la limite, le tracé, le profil

Modifier le contour, la forme

Selon la catégorie de l’objet sélectionné, le terme est différent mais l’outil est quant à lui similaire (sol, plafond, mur, etc.). L’outil permet de revenir dans l’esquisse du tracé.

Nomenclature

Tableau

Lister, quantifier, localiser, modifier, renseigner les éléments.

Non modifiable

Non propriétaire

Faux-ami ! L’élément peut être modifié mais la personne n’est pas propriétaire du sous-projet auquel il appartient.

Occurrence

Élément, unité, objet

Chaque élément du projet que l’on peut sélectionner dans la maquette est une occurrence (qui appartient à un type, une famille, une catégorie).

Paramètre

Information, données, data

Tout est paramètre dans Revit ! Longueur, hauteur, matériau, niveau de départ, etc.

Phase

Période, temps

Existant et projet (à ne pas confondre avec les phases de l’architecte, que nous appellerons missions)

Plan de référence

Plan de construction

Au même titre que les quadrillages (verticaux) et niveaux (horizontaux), ce sont des plans de références qui sont librement dessinés dans l’espace par l’utilisateur.

Propriétaire

Administrateur

Lorsque l’on est propriétaire d’un sous-projet, on est la seule personne à pouvoir modifier les éléments qui lui appartiennent.

Quadrillage

Files

Repérage des axes porteurs.

Remplacement Visibilités/ Graphismes

Nuancier, gestion d’affichage

Masquer, modifier l’affichage, le graphisme des éléments par catégorie ou par filtre.

Sous-projet

Partie, groupe

Regroupe des éléments du modèle (la façade, l’aménagement intérieur, etc.) pour la visibilité et le travail collaboratif.

Styles d’objets

Aspect des objets

Définit l’aspect graphique des objets dans la maquette (couleurs et épaisseur des lignes, matériaux).

Surface

Superficie

Une surface est une zone déterminée par des contours définis par vous-même (lignes de séparations de surfaces), à ne pas confondre avec les pièces, les espaces et les zones. Elles peuvent passer au-dessus des murs.

Synchronisation

Enregistrer + recharger

Enregistre dans le fichier central les modifications apportées au fichier local et inversement.

Variante

Choix, version

Pour un élément ou une partie du projet, vous pouvez modéliser plusieurs possibilités puis choisir d’afficher dans la vue un choix de conception ou un autre.

Zone de coupe

Boîte de coupe 3D

Activée dans la vue 3D, elle coupe et cadre la maquette : les éléments situés en dehors ne sont pas visibles.

Zone de sélection

Boîte de coupe 3D zommée

Boîte de coupe zoomée autour d’une sélection.

Zone remplie

Hachure

Dessin d’une forme avec un contour et remplie d’une hachure.

Tableau 1-1 Vocabulaire/Glossaire

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C h a p i t r e  2

Préparation du projet La préparation de l’arborescence des dossiers et du fichier de projet est essentielle pour bien s’organiser et gagner du temps. Cette étape est à la maquette, ce que les fondations sont au bâtiment. Nous pourrons alors démarrer un projet sur des bases solides, pour travailler seul ou à plusieurs. Nous aborderons les différentes phases de ce travail préparatoire et nous vous livrerons quelques conseils pour démarrer la modélisation.

Préparation des dossiers Avant de commencer à travailler sur Revit, nous vous conseillons de préparer l’arborescence de vos dossiers sous Windows, pour vos projets et votre bibliothèque Revit.

Gestion des maquettes par mission Au fur et à mesure de nos expériences professionnelles, nous avons pris l’habitude de fonctionner par mission : pour chaque mission, nous enregistrons un nouveau fichier central dans le dossier de l’affaire, partagé sur le serveur commun de l’agence. Cette méthode de rangement est efficace pour conserver un historique du dossier, que ce soit d’un point de vue de la conception ou de l’administratif. Elle est aussi appréciée pour l’archivage des fichiers Revit.

Documents sources Créer un dossier Sources (LF_)

Dans le dossier de l’affaire, il est intéressant de créer un sous-dossier Sources, qui contient tous les fichiers sources : plan local d’urbanisme (PLU), règlement de zone d’aménagement concerté (ZAC), cadastre, plan géomètre, photos du site, scan 3D, vues aériennes et plan satellite, programme du maître d’ouvrage (MOA), etc. NOM DES FICHIERS SOURCES IMPORTÉS

Par habitude, nous nommons les fichiers liés avec le préfixe LF_ (Linked files ou fichiers liés) pour se rappeler qu’il s’agit d’une copie de l’original. Exemple : à la réception du fichier topo géomètre, GEOMETRE.dwg, enregistrez-le dans le dossier de l’affaire Sources>Plan géomètre. Créez une copie LF_GEOMETRE.dwg que vous placerez dans le dossier Sources>LF. Dans Revit, vous importerez ce plan dans une vue LF_GEOMETRE.

Bibliothèque Lors de l’installation du logiciel Revit, vous installez également une ou plusieurs bibliothèques de base (metric library) : pour plus d’informations à ce sujet, reportez-vous au chapitre 15, section « Outils et conseils », page 419. Lorsque vous éditerez ou créerez vos familles, vous devrez les enregistrer dans un dossier commun, accessible à tous vos collaborateurs. Il est préférable de conserver la bibliothèque de base de Revit intacte (dossier en lecture seule) et de créer 45

Par t ie 1  Av a nt de c om m e nc e r l e pr o j e t

ATTENTION Version de Revit Au même titre que les fichiers de projet (.rvt), un fichier de famille ne pourra pas s’ouvrir ou s’enregistrer dans une version antérieure. Si vous avez un projet qui reste dans une version antérieure suite à une demande externe à votre entreprise, faites attention à bien sauvegarder vos familles séparément. Notez qu’il existe des plug-ins de mise à jour automatique de dossiers de familles : cela vous fera gagner du temps car à l’ouverture de chaque fichier, le chargement est plus long si la mise à jour n’est pas encore effectuée.

votre propre bibliothèque d’agence. Pour les familles système (murs, sols, toits, plafonds, garde-corps, escaliers), prévoyez un ou plusieurs fichiers .rvt, ou intégrez-les directement à votre gabarit. Sur le serveur de l’agence, prévoyez une bibliothèque dédiée qui pourra contenir les éléments suivants : gabarit de l’agence (.rte), bibliothèques d’objets (.rfa et .rvt), fichiers de paramètres partagés (.txt), plug-ins et autres programmes complémentaires, guides de formations, recherche et développement (API, macros, Dynamo), communication, BIM… Pour vous y retrouver facilement, préférez une organisation des dossiers proche de celle proposée dans la bibliothèque de Revit : dupliquez la bibliothèque de base et effacez tous les fichiers présents afin de ne conserver que l’arborescence. Pensez à intégrer un dossier pour y ranger les familles téléchargées sur les sites des fabricants.

ENREGISTREMENT DES FAMILLES Respectez les règles suivantes pour optimiser votre gestion des familles. • N’écrasez jamais une famille de base fournie dans la bibliothèque de Revit, enregistrez-la plutôt dans votre bibliothèque. Il vous sera toujours utile de revenir sur un objet « intact ». • Enregistrez uniquement les familles susceptibles d’être utilisées pour d’autres projets. • Nommez les familles de manière lisible et rigoureuse (évitez les fichiers avec des noms comme « copie 2 ») en suivant la norme donnée par votre entreprise ou le BIM Manager.

Mettez à jour votre bibliothèque et votre gabarit au fur et à mesure que vos projets avancent. Si vous travaillez à plusieurs, communiquez sur les modifications de familles et trouvez une organisation en interne afin de gérer les mises à jour. La gestion du gabarit et des bibliothèques d’objets est une question à part entière qu’il convient d’organiser et d’adapter selon la taille de votre agence. Pour que la maquette soit exploitée pleinement, et pour une bonne cohésion d’ensemble, une bonne organisation et communication sont indispensables au sein de l’équipe. Mettez-vous d’accord sur une convention de nommage claire et simple, ou avec des codes connus de tous et faciles à utiliser. Si vous êtes peu nombreux, un responsable des gabarits (un « Revit champion ») pourra récolter les besoins de tous et s’emparer du sujet. Attention, il s’agit d’une lourde tâche qu’il ne faut pas sous-estimer, aussi bien en matière de compétences que de temps à y consacrer. Chaque élément intégré au gabarit est un temps gagné précieux multiplié par le nombre de projets. Figure 2‑1  Organisation des bibliothèques et mises à jour

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Si vous êtes nombreux, il faudra impliquer quelques personnes référentes, qui pourront créer des familles et alimenter un gabarit commun, avant de centraliser et contrôler l’homogénéité de l’ensemble par une ou des personnes responsables de la bibliothèque et du gabarit.

C ha pi tr e 2   P r ép ar at ion d u p r oj et

La figure 2‑1 vous montre comment gérer vos familles. Pour commencer, définissez la famille à intégrer à votre projet. Pour cela, regardez dans la bibliothèque de base (1) et voyez si vous trouvez votre bonheur. Si c’est le cas, améliorez la famille si besoin, vérifiez les matériaux, renommez la famille selon votre charte et enregistrez-la dans votre dossier d’agence. Si vous n’avez pas trouvé ce dont vous aviez besoin, créez votre famille (2) ou téléchargez-la (3). Pour plus d’informations à ce sujet, reportez-vous au chapitre 15, section Familles : en pratique. Pour importer la famille dans votre projet (4), utilisez l’outil Insérer>Charger la famille (ou Gérer>Paramètres>Transférer les normes du projet s’il s’agit de familles système). Si c’est un objet courant, n’hésitez pas à l’intégrer dès à présent à votre fichier gabarit (5). Si vous êtes amené à améliorer cette famille depuis votre projet, mettez-la à jour dans votre projet et dans la bibliothèque de l’agence (6), voire dans le gabarit (7) également. Ainsi, votre bibliothèque est à jour, tout comme votre gabarit qui servira à créer un nouveau projet (8). Attention, si une personne modifie une famille de la bibliothèque de base ou du gabarit sans respecter les règles convenues par tous, et sans le communiquer, cela peut vite devenir un cauchemar. N’oubliez pas que le mot-clé du BIM est « communication »…

Préparation du fichier de projet Au démarrage du projet, vous devez paramétrer des éléments qui seront essentiels pour la suite. Mais n’allez pas trop vite, une bonne utilisation de Revit consiste à adopter la règle suivante : anticiper plutôt que réparer les erreurs. L’ordinateur peut tout réaliser très vite, à condition que les tâches que l’on réalise soit étudiées en amont et réalisées de façon méthodique. Par exemple, la création des niveaux avant de dessiner les murs est un bon exemple de méthode de travail qui demande un certain temps de préparation (relativement faible), mais que vous ne regretterez pas vu le confort de travail (relativement important) que cela vous générera pour la suite.

Création d’un nouveau projet Nouveau fichier (.rvt) à partir du gabarit (.rte)

Pour créer un nouveau projet à partir d’un gabarit architectural, allez dans le menu Ficher>Nouveau>Projet. Dans la fenêtre qui s’ouvre, choisissez un gabarit (ici Gabarit Architectural) et cochez Projet dans le cadre Créer un nouveau. Par la suite, une fois votre propre gabarit créé, vous pourrez commencer un nouveau projet à partir de ce gabarit en cliquant sur Parcourir. Il est possible d’ajouter votre gabarit à la liste des gabarits par défaut. (Menu Revit>Options>Emplacement fichiers). Le gabarit par défaut contient le minimum pour démarrer : ■■

plans d’étage (niveau 0, niveau 1, niveau 2, plan masse) ;

■■

plans de plafond ;

Figure 2‑2  Emplacement du fichier du gabarit AGENCE

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Par t ie 1  Av a nt de c om m e nc e r l e pr o j e t

■■

vue 3D ;

■■

élévations ;

■■

nomenclatures (fenêtres, pièces, portes) ;

■■

familles chargées (modèle et annotation) et familles système.

Nous allons enrichir le fichier au fur et à mesure de l’avancement du projet. Unités

Choisissez vos unités dans Gérer>Paramètres>Unités (Longueur, angles, surfaces, volumes, etc.). Nous avons l’habitude de dessiner nos projets en centimètres (pour les longueurs) et mètres carrés (pour les surfaces), avec un arrondi à deux décimales. Informations sur le projet

Pour accéder aux informations relatives au projet, sélectionnez Gérer>Paramètres>Informations sur le projet dans le ruban. Nous verrons au chapitre 12 (section « Cartouche », page 311) l’intérêt de renseigner ces paramètres en vue de les afficher dans les cartouches.

Anticipation du travail collaboratif Que vous travaillez seul ou à plusieurs, instaurez le travail collaboratif dès le début du projet. Créez un nouveau fichier central avec des sous-projets pour organiser votre dessin et travaillez sur un fichier local. Pour plus d’informations, reportez-vous à la section « Le collaboratif dans Revit : partage de projet en interne » du chapitre 16, page 423.

Division du projet Revit en plusieurs fichiers liés Selon la nature et la taille de votre projet, vous aurez le choix entre différentes manières pour travailler avec les fichiers Revit liés. Au chapitre 4, section « Études de cas » page 83, nous présenterons quelques exemples de cas pratiques que vous pourriez être amené à rencontrer.

Anticipation des phases Lorsque vous commencez un nouveau projet à partir du gabarit par défaut, mettez en place les phases avec leurs filtres et remplacements de graphismes (onglet Gérer). Vous aurez toujours une phase Existant (au minimum le terrain existant avant le projet) et une phase Projet. Organisez l’arborescence des vues en fonction des phases et créez des vues associées à ces dernières. Pour gagner du temps, effectuez cette opération une fois (une base qui peut être enrichie pour chaque projet ensuite) et intégrez-la à votre gabarit pour vos futurs projets. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 14, « Compétences essentielles », page 341.

Organisation de l’arborescence Dans le gabarit architectural donné par défaut, les vues sont rangées par famille et type (Plan d’étage, Plan de plafond, Vues 3D, Élévations), puis par le nom de la vue. 48

C ha pi tr e 2   P r ép ar at ion d u p r oj et

Au fur et à mesure de l’avancement de votre projet, cette organisation des vues deviendra difficile à manipuler car vous aurez de plus en plus de vues et de nomenclatures : des vues de travail, des vues d’impression, des vues pour l’export, etc. Par exemple, imaginez la taille de la liste des nomenclatures si vous devez réaliser des plans de vente de cent logements, pour lesquels il faudra trois nomenclatures par logement ! Et il en sera de même pour les vues en plan et les feuilles : une par logement au minimum… Vous verrez rapidement l’arborescence des vues s’allonger et il sera de plus en plus difficile de s’y retrouver. Nous vous invitons à le faire quand vous en sentirez l’utilité, mais c’est aussi une bonne habitude à prendre dès le départ. Voici les étapes à suivre pour mieux l’organiser. Concept Classement des vues et nomenclatures par phase de construction

Dans un premier temps, les vues et nomenclatures seront triées en fonction de leur phase de construction. Par exemple, vous aurez un groupe de vues en phase Existant et un autre groupe en phase Projet Tranche 1. Ainsi, vous saurez rapidement en quelle phase chaque vue est placée et cela vous facilitera la tâche au moment de modéliser. Chaque élément dessiné sera alors automatiquement associé à la phase définie dans la vue : c’est plus facile et plus sécurisant pour vous. Classement par usage

Dans un deuxième temps, les vues, nomenclatures et feuilles seront rangées en fonction de l’usage que vous en ferez : ■■

vues [Impression] : ce sont les plans, élévations et coupes qui seront placés sur les feuilles ;

■■ vues [Travail] : ce sont des vues où rien n’est masqué, où vous avez la possibilité de changer le graphisme et d’autres réglages à votre convenance sans conséquence sur les vues d’impression ;

vues [Repérage] : ce sont, par exemple, des vues 3D qui isolent des catégories d’objets (murs, sols, etc.), une vue en plan masse avec les définitions de zone, des coupes sur l’escalier, des vues en plans avec des couleurs pour les pièces, etc ;

■■

vues [LF] : ces vues serviront à retrouver facilement des fichiers liés (.dwg, image, etc.) dans la vue active uniquement (plan géomètre, plan de cadastre, etc.) ; ■■

■■

vues [Export] : ces vues sont préparées pour l’export (3D sans mobilier ou appareil sanitaire, etc.).

Création Création du paramètre PREFIXE_VUE

Il faut commencer par créer un paramètre de projet (ou un paramètre partagé que vous ajoutez à vos paramètres de projet). En choisissant de créer un paramètre partagé, vous vous laissez la possibilité de l’utiliser dans une famille (un cartouche, par exemple). Pour plus d’informations sur la création des paramètres partagés, reportez-vous au chapitre 1, section « Paramètres partagés », page 32. 49

Par t ie 1  Av a nt de c om m e nc e r l e pr o j e t

Pour rappel, les étapes pour créer un paramètre partagé sont les suivantes : 1. Sélectionnez le menu Gérer>Paramètres>Paramètres partagés. 2. Indiquez le chemin du fichier de paramètres partagés (.txt), ou créez-en un si ce n’est pas déjà fait. Dans l’idéal, ce fichier est commun à tous les utilisateurs Revit de votre agence car il est partagé entre les projets et les familles. 3. Créez un groupe de paramètres nommé VUES ET FEUILLES. 4. Créez un paramètre nommé PREFIXE_VUE de type Texte. Ajout du paramètre partagé aux paramètres du projet

Depuis l’onglet Gérer>Paramètres>Paramètres du projet, ajoutez le paramètre créé précédemment aux Paramètres du projet en l’attribuant aux catégories Feuilles, Nomenclatures et Vues, dans le groupe Données d’identification.

Figure 2‑3 Ajout d’un paramètre partagé aux paramètres du projet pour l’organisation de l’arborescence

Organisation de l’arborescence des vues, des nomenclatures et des feuilles

Il s’agit maintenant d’organiser l’arborescence en fonction de ce paramètre. 1. Effectuez un clic droit dans l’arborescence sur Vues>Organisation de l’arborescence ou depuis le ruban, sélectionnez Vue>Fenêtres>Interface Utilisateur>Organisation de l’arborescence du projet. 2. Cliquez sur l’onglet Vues de la fenêtre Organisation de l’arborescence du projet, créez une nouvelle organisation d’arborescence, nommez-la PHASE/PREFIXE, puis cliquez sur Édition (figure 2-4). 3. Dans la fenêtre Propriétés de l’arborescence du projet, cliquez sur l’onglet Regroupement et tri, puis choisissez les paramètres suivants (figure 2‑5). 50

C ha pi tr e 2   P r ép ar at ion d u p r oj et

4. Cliquez sur l’onglet Feuilles de la fenêtre Organisation de l’arborescence du projet, créez une nouvelle organisation d’arborescence, nommez-la PREFIXE, puis cliquez sur Édition. 5. Dans la fenêtre Propriétés de l’arborescence du projet, cliquez sur l’onglet Regroupement et tri, choisissez un regroupement par PREFIXE_VUE, puis un tri par Numéro de la feuille. 6. Cliquez sur l’onglet Nomenclatures de la fenêtre Organisation de l’arborescence du projet. Créez une nouvelle organisation d’arborescence, nommez-la PHASE/PREFIXE_Vue, puis cliquez sur Édition. 7. Dans la fenêtre Propriétés de l’arborescence du projet, cliquez sur l’onglet Regroupement et tri, choisissez un regroupement par Phase puis par PREFIXE_VUE, puis un tri par Nom de la vue (figure 2-5). Renseignement des vues

Par défaut, Revit place toutes les vues, nomenclatures et feuilles existantes sous chaque phase, puis sous l’onglet ???. Sélectionnez plusieurs vues, nomenclatures et feuilles à la fois et renseignez le paramètre PREFIXE_VUE dans les Propriétés de la vue. Modifiez la phase si besoin. Vous devrez renseigner ces paramètres pour chaque nouvelle vue créée (vous pourrez l’intégrer aux gabarits de vues). Pensez aussi à renseigner ce paramètre en passant par la création d’une liste des vues ou des feuilles : cela vous fera gagner du temps.

Figure 2‑4 Modification de l’arborescence pour l’affichage des vues, des nomenclatures et des feuilles

Les vues sont correctement rangées par phase. Si on développe la phase Projet Tranche 1, par exemple, seules les vues qui concernent la tranche 1 sont visibles. Lorsque vous travaillez, prenez l’habitude de réduire le groupe de vues dont vous n’avez pas besoin afin de gagner en lisibilité : dans l’arborescence effectuez un clic droit sur Vue>Réduire Tout. C’est cette configuration que nous utiliserons le plus souvent dans ce projet (nous passerons moins de temps dans les vues de la phase Existant). Remarquez que sous chaque phase, les vues sont triées selon le paramètre

PREFIXE_VUE, puis selon la Famille et le Type. Enfin, elles sont classées par

Échelle de la vue et par ordre alphabétique. Noms des vues

Pour travailler efficacement, vous devez pouvoir retrouver les vues rapidement et facilement. Pour cela, nous vous conseillons de les nommer précisément et de les classer sous les préfixes de vue. Évitez de travailler avec des vues qui ne sont pas renommées, car elles peuvent apparaître comme des vues inutilisées et être supprimées par vos collaborateurs : Rdc copie 1, Rdc copie 2, etc., et toutes les vues non rangées et qui sont restées sous l’onglet ???.

Figure 2‑5 Onglet Regroupement et tri des propriétés de l’arborescence

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Figure 2‑6 Organisation des vues par phase

Figure 2‑7 Liste des nomenclatures

Figure 2‑8 Organisation des vues par phase et préfixe de vue

Commencez par réduire les fenêtres des nomenclatures si vous ne les utilisez pas. Privilégiez les noms en majuscules ou des symboles qui simplifient la lecture (par exemple, si le nom commence par le caractère *, la nomenclature se retrouvera en haut de liste, ce qui s’avère utile pour une nomenclature de travail comme celle qui sert à la suppression des pièces non placées). Attention, comme plusieurs vues ne peuvent pas porter le même nom, il faut trouver une astuce pour pouvoir avoir plusieurs plans de rez-de-chaussée, par exemple. S’il s’agit d’une vue de travail, débutez son nom par le caractère *, puis ajouter T1 ou E pour décrire la phase. Ainsi, pour le même niveau Rdc, nous pouvons avoir plusieurs vues (et nous pouvons reconnaître leur usage) : ■■

*E Rdc, vue de travail pour la Phase Existant (paramètre PREFIXE_VUE = [TRAVAIL]) ;

■■

*T1 Rdc, vue de travail pour la Phase 1 (paramètre PREFIXE_VUE = [TRAVAIL]) ;

■■

E Rdc, vue placée sur la feuille (paramètre PREFIXE_VUE = [IMPRESSION]) ;

■■

T1 Rdc, vue placée sur la feuille (paramètre PREFIXE_VUE = [IMPRESSION]) ;

■■

T1 Rdc_repérage portes, vue de repérage (paramètre PREFIXE_VUE = [REPERAGE]).

Pour toutes ces vues, le niveau associé est donc identique. En revanche, les remplacements de graphismes, gabarits de vues, filtres de vues, définitions de zones, etc., associés peuvent être différents. 52

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Exemple d’utilisation d’une vue de travail

Imaginons que vous devez vérifier que toutes les menuiseries à deux vantaux sont uniquement placées sur la façade sud, et que les autres façades ne contiennent que des menuiseries à un seul vantail. 1. Ouvrez la vue 3D et dupliquez-la. 2. Renommez-la 3D_Fenêtre et dans la fenêtre Propriétés de la vue, vérifiez la Phase et renseignez le paramètre PRE-

FIXE_VUE.

3. Isolez la catégorie des menuiseries à l’aide de la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme de la fenêtre Propriétés de la vue. Dans le premier onglet Catégories de modèles, décochez toutes les cases sauf la catégorie Fenêtres. Lorsque plus tard vous devrez à nouveau vérifier les menuiseries, vous retrouverez facilement cette vue dans votre arborescence, en vous posant les questions suivantes. ■■

De quel type de vue ai-je besoin pour voir toutes mes menuiseries ? Réponse : vue 3D.

■■

Dans quelle phase ? Réponse : Projet tranche 1.

■■

Est-ce une vue à placer sous le préfixe de vue [Travail], [IMPRESSION] ou [Repérage] ? Réponse : [Travail].

Avec la pratique, vous verrez à quel point il est important de réduire les onglets et de bien nommer les vues, et vous saurez où chercher les informations dont vous avez besoin.

Préparation de la modélisation Cette étape de préparation, très importante, vous permettra d’organiser correctement vos vues, ce qui facilitera la modélisation. Cette rigueur au démarrage vous apportera de la liberté et de l’aisance pour la suite. Niveaux sous dalle (SD) et travail

Pour modéliser un bâtiment, nous aurons peut-être besoin de spécifier des hauteurs de niveaux sous dalle et différentes hauteurs, par exemple pour les aménagements extérieurs, pour une hauteur d’acrotère, etc. Nous pourrons ainsi contraindre tous les éléments à la bonne élévation, ce qui fera que votre maquette sera correctement construite. Par exemple, les cloisons intérieures devront atteindre le dessous de la dalle : en créant un niveau SD, vous pouvez facilement contraindre les cloisons sur la même hauteur. Si le PLU est très contraignant, un niveau qui permettra de contraindre à une hauteur limite d’acrotère à respecter sera bienvenu pour contrôler votre modèle. Élévation relative ou partagée

Les niveaux affichent l’élévation du projet, en NGF (référencés par rapport au Point de topographie) ou en cotes relatives (référencées par rapport au Point de base du projet). Pour plus d’informations concernant le point de topographie et le point de base du projet, reportez-vous au chapitre 4, section implantation et topographie, système de coordonnées.

RAPPEL Niveaux et vues associées Un niveau est un plan de construction 3D qui permet de placer des éléments de modèle (mur, sols, toits, etc.) dans l’espace. Une maquette contient donc des éléments 3D qui sont contraints sur ces niveaux et il est possible de les voir grâce à des vues associées à ces niveaux : la vue en plan d’étage Niveau 0 est une coupe horizontale sur un plan horizontal qui est ce niveau 0, décalé de 1,20 m et qui regarde vers le bas. Les niveaux existants dans le gabarit par défaut servent à créer des vues en plan d’étage associées (niveaux finis). Pour les niveaux SD et niveaux d’acrotère, par exemple, il ne sera pas utile de créer des vues associées dans l’arborescence.

Si vous souhaitez modifier la référence d’un niveau, sélectionnez Propriétés du type>Contraintes>Base de l’élévation.

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Créer des types de niveaux

Pour créer les niveaux SD et TRAVAIL, placez-vous dans une vue en coupe. Sélectionnez une ligne de niveau fini, puis dans la fenêtre des propriétés, cliquez sur Modifier le type>Dupliquer. Créez ainsi deux nouveaux types, à savoir SD et TRAVAIL. N’oubliez pas que des vues peuvent être créées automatiquement lorsque vous dessinez un niveau. Mais dans le cas du niveau SD, cela ne nous intéresse pas. Décochez donc l’option dans la Barre des options. Vous trouverez d’autres explications concernant les niveaux dans le chapitre 14 « Compétences essentielles », section « Éléments de référence », page 343. Pour le moment, nous allons placer approximativement le niveau SD, nous ajusterons son altimétrie lorsque nous serons dans des phases plus avancées du projet.

NIVEAU BRUT À ce stade de la conception, la création des niveaux bruts n’est pas encore utile. Elle le deviendra dans une phase ultérieure du projet (modélisation d’éléments sur le niveau brut d’une dalle béton, par exemple, ou échanges avec le BET structure).

Modifier l’apparence des niveaux

Choisissez une couleur de ligne différente pour vous aider à les reconnaître en coupe (fenêtre Propriétés du type, paramètre Graphismes>Couleur), et un nouveau Symbole (figures 2-9 et 2-11). Pour modifier le graphisme des niveaux, créez un nouveau Marqueur de niveau à partir du gabarit de famille (par exemple, Marqueur de niveau métrique.rft ou éditez un marqueur existant (sélectionnez-le dans l’arborescence du projet, effectuez un clic droit et choisissez Édition). Nous vous conseillons d’ajouter le préfixe NGF au libellé Élévation lorsque votre type de niveau a pour origine d’élévation le point topographique (figure 2-10).

Figure 2‑9 Niveau : nouveau type

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Figure 2‑10 Niveau NGF Figure 2‑11 Niveaux de travail

Niveau de référence NGF 0

Créez ensuite un niveau placé en altimétrie à NGF = 0, il vous servira pour tous les aménagements extérieurs. En effet, ceux-ci seront idéalement dessinés indépendamment des niveaux du bâtiment. Ainsi, si le projet est amené à être déplacé, les éléments du site dessinés à partir du niveau NGF 0 ne bougeront pas. Dans le Sélecteur de type de niveau, choisissez le type TRAVAIL pour pouvoir le masquer dans les vues destinées à l’impression. D’autres niveaux de type TRAVAIL pourront être créés au besoin, par exemple le paysagiste pourra créer son propre niveau NGF de référence, etc. Cotes d’élévations : relative, projet ou partagée

Pour indiquer l’élévation d’un élément du projet, utilisez la cote d’élévation (onglet Annoter>Cote>Cote d’élévation). Vous avez la possibilité d’indiquer une élévation partagée, projet ou relative : ■■ une cote d’élévation Partagée (en bleu sur la figure 2‑12 page suivante) fait référence au Point de topographie ;

une cote d’élévation Projet (en violet sur la figure 2‑12) fait référence au Point de base du projet ; ■■

■■ une cote d’élévation Relative (en orange sur la figure 2‑12) fait référence à un niveau défini par l’utilisateur (à spécifier dans la barre des options).

Sur la figure 2‑12, les niveaux sont indiqués en NGF : ils font référence au Point de topographie interne (défini dans les Propriétés du type de niveau). Pour définir l’origine de l’élévation d’une cote d’élévation ou d’un niveau, réglez le paramètre Origine ou Base de l’élévation dans les Propriétés du type.

Figure 2‑12 Cotes d’élévation

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Coupes de travail et projet Nouveaux types

Dès le début de la modélisation, vous aurez besoin de visualiser votre travail en coupe. Prenez l’habitude de créer des coupes de travail (« brouillons ») que vous pourrez rapidement supprimer ou masquer avant l’impression. Pour cela, placez-vous dans une vue en plan, puis dessinez une coupe. Créez deux nouveaux types de coupes : TRAVAIL et PROJET (renommez éventuellement le type existant Coupe du bâtiment). Modification du graphisme

Pour les coupes comme pour les niveaux, il est possible de modifier le graphisme. Dans les Propriétés du type de la coupe, accédez au type de symbole : Graphismes>Étiquette de coupe>Extrémité de ligne de coupe. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 14, « Compétences essentielles », section « Coupes » page 354. Création des vues

Créez deux vues : ■■

une vue en coupe TRAVAIL que vous placerez dans votre arborescence sous le préfixe de vue [TRAVAIL] ;

■■

une coupe PROJET, rangée sous Projet Tranche 1.

Ces vues nous serviront de modèles par la suite (en vue de la création de gabarits de vues). Création d’une coupe de repérage des niveaux

Nous vous suggérons de créer une vue en coupe qui vous servira à réajuster les hauteurs de niveaux (par exemple, lorsque le BE structure nous aura précisé les épaisseurs des dalles). Pour cela, créez une coupe de type TRAVAIL, que vous renommerez REPERAGE DES NIVEAUX. Rangez-la sous le préfixe de vue [REPERAGE]. Dans cette vue, vous pourrez

Figure 2‑13 Affichage des niveaux dans la coupe de travail

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ajuster les graphismes pour mettre les niveaux en évidence (par exemple, affichez le modèle en demi-teinte (Propriétés de

la vue>visibilité/graphisme>Afficher le modèle>Demi-teinte).

Nous vous conseillons de verrouiller cette coupe pour éviter de la supprimer par erreur. Elle vous servira tout au long du projet. Filtres de vues

Dans les vues d’impression, nous souhaitons à présent masquer les éléments suivants : ■■

les niveaux SD ;

■■

les coupes TRAVAIL.

La création de filtres de vues nous permettra d’automatiser cette tâche. Effectuez cette manipulation dans une seule vue, vous pourrez l’appliquer automatiquement à d’autres vues en passant par l’outil Gabarit de vue. Pour créer un filtre de vues, rendez-vous dans le ruban et sélectionnez Vue>Graphismes>Filtres . Si vous souhaitez récupérer les filtres de vues d’un fichier A vers un fichier B, utilisez l’outil Gérer>Transférer les normes

du projet et choisissez les filtres.

Filtrer les traits de coupes et les niveaux

Créez un nouveau filtre pour les coupes TRAVAIL et PROJET afin de choisir quels types de coupes seront affichés dans les vues. Nous choisissons ici d’appeler le filtre COUPES SAUF PROJET. Nous sélectionnons donc la catégorie Coupe, à laquelle nous appliquons le filtre suivant : Famille et type>n’est pas égal>Coupes (PROJET). Pour appliquer le filtre à une vue placée sous le préfixe de vue [IMPRESSION] : allez dans Propriétés de la vue>visibilité/ graphisme>Filtres, ajoutez le filtre COUPES SAUF PROJET et décochez la case Visibilité. Filtres de niveaux

Pour les niveaux, nous procéderons de la même manière en créant un nouveau filtre pour les niveaux SD. Nous choisissons ici d’appeler ce filtre NIVEAUX SAUF PROJET. Nous sélectionnons la catégorie Niveaux à laquelle nous appliquons

Figure 2‑14 Filtres de vues

Figure 2‑15 Filtre appliqué à la vue en plan

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le filtre suivant : Famille et type>n’est pas égal>Niveau (PROJET). Pour appliquer le filtre à la vue, rendez-vous dans Propriétés de la vue>Visibilité/ Graphisme>Filtres. Ajoutez le filtre NIVEAUX SAUF PROJET et décochez la case Visibilité. Gabarits de vues Concept et création

Les gabarits de vues nous permettent d’automatiser les réglages d’affichage (appliquer les filtres, afficher les épaisseurs de traits, choix de l’échelle et du niveau de détail, etc.) pour plusieurs vues de type Plans d’étage, Plans de surfaces, Vues 3D, Élévation, nomenclatures, etc. À partir de la vue que nous venons de paramétrer : Effectuez un clic droit sur la vue dans l’arborescence, puis sélectionnez Créer un gabarit à partir de la vue. ■■

Figure 2‑16 Filtre appliqué à la vue

■■ Nommez le gabarit de vue (le mieux étant de reprendre le type de vue et l’usage, par exemple PLAN_REPERAGE COUPES ou COUPE_REPERAGE DALLES BETON). Nous l’appellerons ici PLAN_PROJET.

MISES EN GARDE Lorsque vous appliquez un gabarit de vue à une autre vue, vérifiez bien les paramètres tels que l’échelle, les remplacements de graphisme, etc., car ils seront automatiquement appliqués.

Affectation et application d’un gabarit de vue

Notez la différence entre ces deux termes : L’affectation implique un lien permanent entre la vue et le gabarit de vue associé. Ainsi, lorsqu’un gabarit est affecté à une vue, il vous sera par exemple impossible de modifier certaines propriétés de la vue (comme masquer une nouvelle catégorie d’élément). En revanche, vous pouvez modifier les propriétés du gabarit (échelle, styles visuels, affichage des ombres, etc.) : ces modifications seront appliquées à toutes les vues utilisant ce gabarit. (onglet Vue>Graphismes>Gabarits de vues). Pour affecter un gabarit à une vue, passez par la fenêtre des Propriétés (de la vue)>Données d’identification>Gabarit de vue. ■■

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Dans la fenêtre Affecter le gabarit de vue, un chiffre en haut à droite indique le nombre de vues auxquelles le gabarit de vue est affecté (figure 2-17). ■■ L’application permet d’appliquer à un instant t les propriétés d’un gabarit à une vue. Si le gabarit de vue est modifié, la vue ne subit plus de modifications. En revanche, vous avez accès aux Propriétés de la vue comme pour une vue sans gabarit de vue appliqué. Pour appliquer un gabarit à une vue, effectuez un clic droit sur son nom depuis l’arborescence du projet.

ASTUCE Gabarit de nettoyage Lorsque vous souhaitez créer un nouveau plan d’étage (figure 2-18) à partir d’un niveau, vous pouvez dupliquer une vue existante et hériter de ses propriétés. Si un élément a été masqué, vous risquez de ne pas vous en apercevoir. Il est parfois préférable de ne partir d’aucun réglage : passez par la création de la vue depuis le ruban. Cependant, vous pouvez créer un gabarit « nettoyage » qui permettra de l’appliquer (sans l’affecter) au départ et de gagner du temps dans le masquage des catégories (zones de définition, traits de coupes, mobilier, plans de référence, etc.).

Figure 2‑17 Gabarit de vue PLAN_PROJET

Figure 2‑18 Gabarit propre BONNES PRATIQUES Que faire si les propriétés de la vue ne sont pas modifiables à cause du gabarit de vue ? Si certains champs sont grisés dans les Propriétés de la vue, c’est parce que vous avez appliqué un gabarit de vue (Données d’identification>Gabarit de vue). Plusieurs choix s’offrent alors à vous pour remédier à cela : • modifier le gabarit, mais attention car cela impactera également les autres vues ; • créer un nouveau gabarit ; • ne choisir aucun gabarit de vue. • Dans ces deux derniers cas, les réglages déjà appliqués seront conservés et vous pourrez en modifier de nouveaux (comme le préfixe de vue).

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Nouvelles vues

Vous pouvez choisir d’appliquer ou d’affecter un gabarit de vue automatiquement pour un type de vue créé. Par exemple, à chaque fois que vous créez une nouvelle vue en plan d’étage de TRAVAIL, celui-ci aura un gabarit de vue TRAVAIL déjà appliqué ou affecté. Pour cela, il faut l’ajouter dans les Propriétés du type de la vue : pour l’appliquer, choisissez le gabarit qui remplacera celui qui est défini par défaut (figure 2‑19, 1) (cliquez en face du paramètre Gabarit de vue appliqué aux nouvelles vues) ; pour l’affecter, cochez la case située en face du paramètre Les nouvelles vues dépendent du gabarit (figure 2‑19, 2).

Figure 2‑19 Gabarit de vue affecté ou appliqué dans le type

Gabarits de vues temporaires

L’outil Propriétés de la vue temporaire , présent dans la Barre de contrôle de la vue, permet de modifier rapidement les propriétés d’une vue (échelle, niveau de détail, ombrage, visibilité/graphismes, etc.) le temps de travailler sur un élément. Appliquez un gabarit de vue existant en le choisissant dans la liste des gabarits de vues du projet (Appliquer temporairement les propriétés de gabarit…). Un cadre violet s’affiche autour de la zone de dessin, ce qui vous indique que l’affichage est temporaire. La vue conservera son apparence initiale, le retour au gabarit de vue précédent s’effectuant facilement (Rétablir les propriétés de la vue). Prenons un exemple : vous travaillez dans une coupe destinée à l’impression et des filtres de vues ont été appliqués pour masquer les niveaux bruts et sous dalles. Cependant, vous avez besoin de les vérifier temporairement. Vous appliquez alors un gabarit de vue temporaire qui vous permet de les afficher le temps du contrôle, puis vous rétablissez les propriétés de la vue initiale.

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C h a p i t r e  3

Le gabarit de projet Lorsque vous travaillez seul ou à plusieurs sur Revit, la mise en place d’un gabarit va rapidement devenir une priorité afin que tout le monde utilise la même charte graphique et une méthode de travail commune. Si votre gabarit est efficace et à jour, vous gagnerez en temps, en technicité et en confort de travail.

Cinq bonnes raisons d’utiliser un gabarit Utiliser un gabarit présente de nombreux avantages, dont voici les cinq principaux. Créer une charte graphique commune à tous les collaborateurs et visualiser en un seul fichier tous les éléments relatifs au dessin. ■■

Faire une fois pour toutes ce que chacun ferait de son côté une ou plusieurs fois selon la tâche. En multipliant le temps consacré à une action par le nombre de collaborateurs et d’actions à accomplir, vous vous rendrez vite compte du temps gagné. ■■

■■ Intégrer des données connues et déjà renseignées : chacun pourra alors passer plus de temps sur la conception du projet que sur l’outil (tâches chronophages et rébarbatives comme la création de styles de textes, de cotes…). ■■ Intégrer une méthode de travail : au-delà d’une charte graphique, le gabarit intègre des paramétrages utiles pour la modélisation comme des vues de travail qui permettent de repérer facilement tous les niveaux du projet, etc. ■■ Faire évoluer la conception : intégrer des retours de chantier (détails), d’analyse d’offres (informations produits, prix…), etc.

Gabarit unique ou plusieurs gabarits ? Vous pourrez choisir de créer un gabarit complet, comprenant toutes les familles de base (ou couramment utilisées) ou un gabarit plus léger. Ces deux possibilités présentent toutes deux des avantages (listés ci-dessous) et des inconvénients. Attention, ne chargez pas trop le gabarit, les familles peuvent être facilement visibles dans une bibliothèque bien rangée. ■■

Gabarit complet : ––éléments essentiels déjà chargés, ce qui évite de devoir les chercher dans la bibliothèque ; ––visualisation rapide de l’ensemble, ce qui facilite la mise à jour des éléments (noms des types, styles de lignes, matériaux, etc.).

■■

Gabarit purgé : ––taille plus faible donc moins volumineux pour l’espace disque ; ––rapidité d’ouverture, de copie ou de partage ; ––utilisation immédiate pour un nouveau projet (pas de purge à faire).

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Il est difficile de dire quelle solution est la meilleure car cela dépend de la taille du gabarit complet, de la diversité de vos projets, du nombre de personnes travaillant à l’agence, de l’avancement de votre gabarit, etc. Ayez en tête que si vous avez plusieurs gabarits, vous devrez vérifier l’homogénéité des différents fichiers .rte (types de lignes, textes, matériaux, noms des éléments, etc.). Si vous débutez avec Revit, commencez par créer un seul gabarit. Vous pourrez ensuite le diviser quand il sera devenu trop important (à ne faire que lorsque vous aurez la certitude d’avoir avancé votre gabarit au maximum). Dans nos agences respectives, nous avons opté pour un gabarit complet, mis à jour régulièrement. Nous trouvons cela beaucoup plus confortable, même si au moment de créer un nouveau projet, la mise à jour peut faire perdre quelques minutes.

Création du gabarit Le fichier de gabarit est un fichier au format .rte. Si vous n’avez pas encore commencé de projet, vous pouvez tout à fait démarrer un fichier de gabarit à partir de rien. En revanche, si vous avez déjà réalisé un ou plusieurs projets, vous gagnerez du temps en repartant de celui qui vous semble le plus avancé. Pour créer un nouveau fichier de gabarit, rendez-vous dans l’onglet Fichier et sélectionnez Nouveau>Projet>Aucun fichier gabarit puis Créer un nouveau>Gabarit de projet. Vous pouvez également repartir d’un fichier .rvt et l’enregistrer au format .rte (Menu Revit>Enregistrer sous>Gabarit de projet). Attention, votre projet ne doit pas comporter de sousprojets : ouvrez le fichier en le détachant du fichier central et ignorez les sous-projets à l’ouverture.

Par où commencer ? 1. Supprimez les familles, vues et nomenclatures inutiles. 2. Purgez les familles et les matériaux. 3. Affichez le point de topographie interne dans la vue. 4. Vérifiez que le Nord projet coïncide avec le Nord géographique.

Que faut-il intégrer dans le gabarit ? La liste est longue et peut paraître assez impressionnante au début. Il faut être méthodique et commencer par les éléments principaux ou ceux qui ont une influence sur d’autres. Mettez en place une charte graphique ou reprenez en partie celle que vous utilisiez sur d’autres logiciels. Parcourez l’aide de Revit qui donne également quelques pistes (Conseils d’utilisation : gabarits de projets). N’hésitez pas à créer des vues de travail qui vous permettront de contrôler les éléments du gabarit. Par exemple, nous avons créé dans notre gabarit une vue 3D qui contient tous les éléments du modèle. Les trois figures suivantes vous indiquent la liste des éléments à intégrer à votre gabarit.

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Figure 3‑1 Gabarit : généralités, vues et feuilles, et diffusion

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Figure 3‑2 Gabarit : annotations et modélisation

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Figure 3-3 Gabarit : méthodologie

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Gestion et mise à jour Il peut être difficile de comprendre l’intérêt de préparer un gabarit et de passer du temps à y placer des textes, des murs, des toits, etc., alors que pendant ce temps, on n’avance pas sur les projets des clients. Créer un gabarit complètement fini demande en effet beaucoup de temps (en réalité, il ne sera d’ailleurs jamais fini, car il doit sans cesse être mis à jour…) mais l’investissement en vaut la peine. La création d’un gabarit n’est pas du temps de production, mais du temps d’investissement pour gagner en production. La qualité du projet étant la finalité, une méthode de travail doit être mise en place dès le départ et commune à tous les collaborateurs, c’est l’enjeu d’un gabarit bien construit. Commencez par créer une base contenant l’essentiel pour un premier dossier et enrichissez-la au fur et à mesure de vos projets. Intégrez à votre planning des moments suffisants et réguliers pour permettre sa mise à jour, le gabarit doit rester vivant. Vous en serez convaincu à chaque fois que vous devrez commencer un nouveau projet en repartant du gabarit et que vous n’aurez pas à recréer des éléments déjà utilisés dans le projet précédent. D’une manière générale, nous pensons que le temps doit être géré différemment avec Revit : prenez plus de temps à la préparation et à la mise en place, pour vous concentrer sur la conception du projet et en faciliter les modifications.

Qui doit s’occuper du gabarit ? Une personne peut être attitrée à la mise à jour du gabarit. Si vous pensez pouvoir vous partager le travail, ce sera encore plus plaisant et rapide d’avancer à plusieurs. Un gabarit doit refléter et aider le travail en équipe. Si chacun s’y retrouve et y participe, la prise de conscience du travail et de la rigueur à mettre en place sera différente.

Comment et quand l’enrichir ? Le gabarit n’a d’intérêt que s’il est utilisé et surtout s’il est amélioré. Préparez-vous un fichier Excel partagé avec vos collaborateurs dans lequel vous listerez les éléments à faire ou à améliorer. Ce fichier sera vivant et enrichi des différentes expériences de chacun : en fonction des missions et des types de projets les besoins ne seront pas les mêmes. En gardant ce fichier « sous le bras », lorsque vous aurez 5 minutes devant vous, vous pourrez ajouter un symbole de nord, charger un cartouche, etc. N’hésitez à pas ajouter un ordre de priorité aux différents éléments.

Comment récupérer des éléments d’un projet A vers un projet B ? Il est facile de récupérer des éléments d’un projet pour les ajouter au fichier gabarit (et inversement), ou entre deux projets. La première solution, la plus simple et la plus classique, qui consiste à utiliser le presse-papier (copier-coller ou CTRL+C puis CTRL+V), n’est pas la plus efficace la plupart du temps. Elle est même à éviter selon les cas. Préférez plutôt les méthodes suivantes : Dans le cas d’une famille chargeable (.rfa) : sélectionnez la famille dans le projet A puis, dans l’onglet contextuel, choisissez Éditer la famille. Une fois dans l’éditeur de famille, depuis le ruban, choisissez de charger dans le projet B. ■■

Sélectionnez la famille dans l’arborescence du projet puis effectuez un clic droit et choisissez Édition. Une fois dans l’éditeur de famille, depuis le ruban, choisissez de charger dans le projet B.

■■

Dans le cas de plusieurs familles chargeables, enregistrez toutes les familles du projet dans la bibliothèque (Menu Revit>Enregistrer sous>Bibliothèque>Famille : Famille à enregistrer>Toutes les familles). Chargez toutes les familles

■■

simultanément dans un nouveau projet en effectuant un glisser-déposer dans la zone de dessin.

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C ha pi tr e 3   L e g ab ar it d e p r oj et

Dans le cas des familles système et des normes de projet (matériaux, épaisseurs de lignes, gabarits de vues, filtres de vues, choix des couleurs de remplissage, etc.), utilisez l’outil du ruban Gérer>Paramètres>Transférer les normes du projet. Choisissez le fichier source (ouvert en arrière-plan) et sélectionnez les catégories à importer dans le gabarit ou projet en cours. ■■

Si vous souhaitez récupérer des vues ou des groupes de détails, un autre outil plus spécifique est dédié : Insérer>Importer>Insérer à partir du fichier et choisissez Insérer des vues à partir du fichier ou Insérer des éléments 2D à partir du fichier.

■■

Pour copier-coller une nomenclature il suffit de faire la commande du presse-papier copier-coller (CTRL+C puis CTRL+V). REMARQUES CONCERNANT L’OUTIL TRANSFÉRER LES NORMES DU PROJET Pour sélectionner cet outil, sélectionnez Gérer>Paramètres>Transférer les normes du projet. Pour transférer des murs d’un fichier A vers un fichier B, cherchez l’option Types de murs. Pour vous aider à vous y retrouver dans cette fenêtre, voici les principales normes et familles que l’on va régulièrement transférer : • Pour les vues : choix des couleurs de remplissage, filtres (de vue), épaisseur des lignes, gabarits de vues, organisation de l’arborescence du projet, types de coupes. • Pour les annotations : motifs de remplissage, styles de lignes, styles de cotes, types de textes, types de zones remplies. • Pour la modélisation : matériaux, paramètres de soleil, types de garde-corps, types d’escaliers, types de main courantes, types de murs, types de murs-rideaux, types de niveaux, types de plafonds, types de quadrillages, types de sols, types de systèmes de mur-rideau, types de toits. • Généralités : infos sur le projet, paramètres du projet, styles d’objets. Par ailleurs, notez que cet outil vous permet de tout remplacer ou de transférer les nouveaux, mais ne permet pas de choisir précisément quel type on souhaite importer : utilisez un fichier vierge qui servira d’intermédiaire en n’ayant que peu de types à transférer. Il existe également un plug-in qui permet de choisir les types à charger.

Utilisation Emplacement du fichier .rte Le fichier gabarit peut être enregistré dans votre bibliothèque Revit d’agence sur le serveur. Si vous travaillez à plusieurs, il est préférable de contrôler l’accès au fichier si vous voulez éviter des modifications par inadvertance. Configurez l’emplacement par défaut des fichiers (Menu Revit>Options>Emplacements fichiers), ce qui vous permettra d’accéder directement à votre gabarit lorsque vous créerez un nouveau projet .rvt. Attention, cela implique qu’il ne change ni de nom, ni d’emplacement.

Nouveau projet à partir du gabarit Vous pouvez créer votre nouveau projet à partir du gabarit. Pour cela, supprimez les éléments visibles dans la vue 3D si vous avez choisi de créer un gabarit complet et supprimez les vues qui ne vous serviront pas (si votre projet commence en phase esquisse, supprimez les nomenclatures liées à la phase PRO, par exemple, vous les récupérerez plus tard). Si vous travaillez à plusieurs, vous devrez activer le partage de fichier, en créant des sous-projets et un fichier central. Pour plus d’informations à ce sujet, reportez-vous à la section « Le collaboratif dans Revit : partage de projet en interne » du chapitre 16, page 423.

Purger les éléments non utilisés Si vous souhaitez utiliser un fichier plus léger, vous devrez tout d’abord purger les éléments non utilisés via le menu Gérer>Paramètres>Purger les éléments non utilisés. Vous pouvez sélectionner uniquement certains éléments à purger ou bien l’intégralité (attention dans ce cas, vous devrez rechercher tous les éléments dans votre bibliothèque ce qui vous prendra beaucoup de temps et rendra le travail effectué sur le gabarit beaucoup moins utile que peu de types à transférer. Il existe également un plug-in qui permet de choisir les types à charger.) Il est utile d’effectuer la purge plusieurs fois de suite. 67

P a r t i e  2 DÉMARRAGE DU PROJET Dans cette partie, nous allons esquisser le projet et le positionner dans son environnement. Certains outils nous permettront de vérifier sa faisabilité en vue de le présenter au client. Dans un premier temps, il s’agira d’intégrer les données du site grâce au plan de géomètre ou plan cadastral. Nous vous expliquerons comment gérer l’orientation selon le Nord géographique. La création d’une topographie en 3D et des bâtiments existants voisins de votre parcelle seront autant d’éléments utiles pour la conception de votre projet. Dans un second temps, nous verrons comment importer des données qui nous aideront à modéliser l’existant et le projet (plans dessinés à la main, plans AutoCAD, volumétrie SketchUp, scan 3D). Nous aborderons ensuite quelques outils simples de modélisation. Enfin, nous vérifierons la faisabilité du projet au regard des contraintes réglementaires (implantation dans le gabarit constructible, surface de plancher, coefficient d’emprise au sol, surfaces de pleine terre, stationnements).

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C h a p i t r e  4

Implantation et topographie Dans ce chapitre, nous allons préparer notre fichier de projet, en préparant le site. Que vous démarriez d’après un plan de géomètre ou d’après un plan cadastral, vous trouverez ici quelques conseils utiles à la préparation de votre site. Par exemple, celui-ci pourra être modélisé automatiquement après préparation et import du plan géomètre. Le géoréférencement étant abordé plutôt dans le chapitre 16 (travail collaboratif), nous nous concentrons tout particulièrement ici sur les besoins du projet : orientation (Nord géographique, Nord projet), environnement paysager et bâti, emplacement géographique pour les études d’ensoleillement et implantation (x, y et z pour les altimétries) sur la parcelle. Enfin, dans la dernière partie de ce chapitre, nous aborderons une question importante et préalable au chapitre suivant : dois-je créer un fichier unique ou dois-je créer un fichier site et des fichiers séparés pour chaque bâtiment ?

Résumé des étapes Ce chapitre n’est pas le plus facile et le plus digeste, c’est pourtant le point de départ d’un projet, donc vous n’y couperez pas ! Il est important de suivre les explications dans l’ordre, pour gérer efficacement l’implantation de votre projet. Avant de commencer, et pour avoir une vision d’ensemble, nous vous proposons un bref résumé des étapes que nous allons vous expliquer pas à pas. Dans un premier temps, il est indispensable de bien préparer les fichiers importés : commencez par aller jeter un œil au chapitre 16 où vous trouverez quelques conseils concernant la préparation et l’import des fichiers AutoCAD dans Revit. Ensuite, il faudra : Insérer le plan de cadastre et/ou géomètre et le(s) positionner sur le point de topographie. Le plan de géomètre, tout comme le plan de cadastre, sera inséré dans une vue dédiée en 2D (option Vue active uniquement cochée à l’insertion). Pour pouvoir créer la topographie, le plan de géomètre sera également inséré en 3D (le temps de la création, puis supprimé). ■■

■■

Créer la topographie manuellement ou à partir des points d’altimétrie du plan de géomètre.

■■

Créer le contexte : limite de propriété, bâtiments environnants.

■■

Définir l’emplacement géographique pour les études d’ensoleillement.

Ensuite, il sera temps de : ■■ Si vous n’avez qu’une maquette : définir l’implantation du projet sur le site (positionnement du point de projet en x, y et z, puis définition du Nord projet) ;

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Par t ie 2  Dé m a r r a ge du pr oj e t

ou Si vous avez plusieurs maquettes : mettre en place un site partagé (création des maquettes des bâtiments, puis partage des coordonnées). ■■

Pour cette dernière étape, il sera important de choisir ce qui correspond le mieux à votre projet. Pour vous aider, nous vous proposerons d’étudier quelques cas qui pourraient se rapprocher de votre projet. Avant de réaliser toutes ces étapes, voici un petit rappel sur le système de coordonnées de Revit.

Systèmes de coordonnées Pour importer le plan géomètre (ou de cadastre) « au bon endroit » et démarrer la modélisation, il est important de connaître les systèmes de coordonnées qui existent dans Revit. Cela nous permet également d’anticiper une demande de géoréférencement (abordé au chapitre 16).

Concept Revit possède un système de coordonnées internes, dont le point d’origine est nommé « origine interne », point de départ pour le positionnement de tous les éléments dans le modèle. Dans ce système de coordonnées internes, nous retrouvons deux systèmes de coordonnées : le système de coordonnées du projet, qui permet de définir des distances et le positionnement des éléments du projet entre eux, par rapport au point de base du projet  ; ■■

le système de coordonnées de topographie, qui permet de situer le projet dans un contexte réel par rapport au point de topographie . ■■

Position et déplacement MISE EN GARDE Le déplacement du point de topographie et du point de base peut avoir de lourdes conséquences lors des échanges avec les partenaires. Nous vous invitons pour cela à vous faire conseiller par le BIM Manager.

Au démarrage d’un projet, les trois points sont confondus. Dès que le projet sera géoréférencé, ils seront dissociés et permettront d’afficher les coordonnées du projet. Évitez de les déplacer si ce n’est pas nécessaire.

Le point d’origine n’est pas visible, tandis que les points de topographie et de projet peuvent être affichés ou masqués à tout moment. Pour les afficher, placez-vous dans la vue en plan (Propriétés de la vue>Remplacement des visibilités/Graphismes>Catégories de modèle : Site).

Vous pouvez choisir de ne pas les afficher mais vous ne pouvez pas les supprimer. Pour sélectionner l’un ou l’autre des points, utilisez la touche Tabulation. Un point peut être attaché

ou détaché

.

Origine interne Le point d’origine interne ne se voit pas et ne se déplace jamais. Les éléments du modèle 3D devront être positionnés dans un rayon de 16 kilomètres (10 miles) autour de l’origine interne : distance maximale au-delà de laquelle les éléments peuvent être mal affichés (tolérance liée à la courbure de la surface terrestre). Pour importer un élément à l’origine interne, choisissez le Positionnement Automatique – Origine à Origine. 72

C ha pi t re 4

I mp l an t at ion et t op og r ap h ie

Point de topographie Il sera situé à l’angle d’une parcelle (borne ou balise géodésique, ou à l’intersection de limites de propriétés). Il identifie un emplacement dans le monde réel lié à un système de coordonnées défini hors du contexte d’un projet (souvent appelé coordonnées universelles, SIG, géodésiques, de grille, partagées, etc.). Il servira également à repérer le Nord géographique. Pour importer un élément au point de topographie, choisissez le

Positionnement Automatique – à l’emplacement partagé (cela suppose d’avoir créé un site partagé au préalable).

Point de base du projet Il sert de point de référence pour les coordonnées relatives (c’est le point 0, 0, 0 de votre projet) : positionnez-le par exemple sur la ligne de niveau du rez-de-chaussée et à l’angle du bâtiment. Dans d’autres logiciels, les coordonnées du projet sont souvent appelées coordonnées locales, internes ou encore de l’utilisateur. Il servira également à définir l’angle entre le Nord projet et le Nord

géographique.

Si vous le déplacez, vous déplacez l’ensemble du projet avec, sauf si vous le détachez .

Figure 4‑1 Point de base du projet

À tout moment, replacez-le vers l’origine interne (clic droit>Déplacer vers l’emplacement de départ). Lorsque vous cliquez dessus, vous pouvez voir apparaître ses coordonnées relatives au point de topographie N/S (ordonnée), E/O (abscisse). Pour importer un fichier au point de base du projet, choisissez l’option de Positionnement

Automatique- Point de base vers point de base.

Cotes de coordonnées Positionnez une cote de coordonnées pour connaître la distance d’un élément par rapport à un point de coordonnées : dans les propriétés du type de cote, il faut choisir l’origine des coordonnées (relative pour afficher la distance avec le point d’origine interne).

Figure 4‑2 Cotes de coordonnées

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Coordonnées partagées Pour un projet, il est possible d’avoir plusieurs fichiers (Revit, .dwg ou .dxf) dont les positions sont enregistrées relativement les uns par rapport aux autres : c’est ce qu’on appelle un site partagé. La méthode est expliquée à la fin de ce chapitre. Il est recommandé d’utiliser un fichier site qui servira de référence aux autres fichiers (il est possible d’importer et d’exporter les coordonnées vers les autres fichiers). Vous pourrez alors définir plusieurs positions pour un même bâtiment.

Plan cadastral Il est possible que vous commenciez votre projet alors que vous n’avez pas encore reçu de plan du géomètre. Nous vous expliquons ici comment positionner votre projet par rapport au plan cadastral. Lorsque vous recevrez le plan de géomètre, vous pourrez passer à l’étape suivante. Récupérez le plan de cadastre au format PDF grâce au site web http://www.cadastre.gouv.fr.

Étape 1 : insertion Préparation de la vue LF_Cadastre

Dans Revit, dupliquez la vue Plan masse et renommez-la LF_CADASTRE. Cette vue servira à insérer le plan de cadastre. Vous pourrez ainsi facilement le retrouver par la suite. Cas 1 : insertion en tant qu’image

Importez le plan de cadastre en tant qu’image (fichier .png) pour l’intégrer en image de fond.

Figure 4‑3 Conversion en image du plan cadastral

Pour convertir le fichier PDF en image, relevez l’échelle d’édition ainsi que la largeur en cm (ici, l’échelle d’édition est au 500e et l’image mesure 42,02 cm de large). Utilisez un logiciel comme Acrobat Pro ou Photoshop pour convertir le PDF en image. Insérez l’image du plan cadastral et mettez-la à l’échelle. Pour cela, renseignez le paramètre Largeur de l’image importée en multipliant l’échelle d’édition choisie sur le site du cadastre par la largeur de l’image originale (si l’unité du projet Revit est en mètres, divisez par 100). Vous pouvez directement saisir des formules de calcul dans le champ du paramètre (par exemple, = 42.02 × 500).

Figure 4‑4 Mise à l’échelle de l’image du plan de cadastre

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Cas 2 : insertion en tant que fichier .dwg

Il est préférable d’importer le plan cadastral en données vectorielles plutôt que sous forme d’image, pour pouvoir éventuellement récupérer le tracé. 1. Ouvrez le plan de cadastre récupéré (au format .pdf) dans AutoCAD ou Adobe Illustrator par exemple (supprimez éventuellement les calques que vous ne souhaitez pas conserver). 2. Exportez-le au format .dwg avec une échelle 1 point = 1 unité. 3. Insérez en lien le fichier dans Revit : Insérer>Lier CAO (pensez à cocher l’option Vue active uniquement). 4. Mettez le fichier à l’échelle avec l’outil de redimensionnement (onglet Modifier>Modifier>Échelle). Dans la vue LF_Cadastre, vous pouvez choisir de ne pas afficher le modèle (Propriétés de la vue) pour voir uniquement le plan de cadastre.

ATTENTION Un fichier lié ne doit pas être importé une deuxième fois. S’il est importé en 3D (dans toutes les vues), il sera visible en gérant la profondeur de la vue. S’il est importé dans la vue active uniquement, il sera uniquement visible dans la vue où il a été importé.

Étape 2 : positionnement Au démarrage du projet, les points de topographie et le point de base sont confondus. Affichez-les en sélectionnant Propriétés de la vue>Remplacement des visibilités/Graphismes>Catégories de modèle : Site. Positionnez le plan de cadastre en choisissant comme point de départ un point situé à l’angle de la parcelle et déplacez le plan vers le point de topographie. Verrouillez le plan de cadastre en cliquant sur

.

Étape 3 : afficher dans d’autres vues Vous avez importé le plan de cadastre dans la vue nommée LF_Cadastre. Pour le voir dans d’autres vues, il suffit de le sélectionner, de le copier dans le Presse-papiers (CTRL+C), puis d’ouvrir la nouvelle vue dans laquelle vous souhaitez le copier et de sélectionner l’option Coller>Aligné sur la vue actuelle. Vous pouvez savoir combien de vues affichent le plan de cadastre en effectuant un clic droit dessus et en choisissant Sélectionner toutes les occurrences dans l’ensemble du projet.

NOMBRE D’ÉLÉMENTS SÉLECTIONNÉS Pour connaître le nombre d’éléments sélectionnés, vous avez trois possibilités : • La fenêtre Propriétés affiche le nombre d’éléments sélectionnés dans le menu déroulant situé sous le sélecteur de types. • Cliquez sur le filtre de sélection proposé dans l’onglet contextuel lorsque plusieurs éléments sont sélectionnés : une fenêtre s’ouvre alors et vous indique le nombre d’éléments sélectionnés avec un détail par catégorie. • Jetez un œil au chiffre situé à côté de l’autre filtre situé tout en bas à droite de l’interface à côté des options de sélection.

Plan de géomètre La localisation du projet selon le plan de géomètre demande beaucoup d’attention et de rigueur : nous vous conseillons donc de procéder par étapes. Il faudra commencer par préparer le plan de géomètre dans AutoCAD, en vue de la création de la surface topographique (3D) : vous trouverez quelques conseils au chapitre 16, ainsi que des indications concernant le géoréférencement, étape indispensable dans un processus de travail collaboratif.

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Étape 1: insertion Nous allons insérer deux fois le plan de géomètre : le premier plan sera inséré en 3D et servira à créer la topographie : dans votre dossier, faites une copie du plan de géomètre et nommez-la LF_Géomètre Copie (elle sera ensuite supprimée de la maquette et du dossier LF_) ; ■■

■■

le second, LF_Géomètre, sera inséré en 2D (aplati) et restera dans la maquette pour toutes les phases d’études.

Comme nous l’avons expliqué pour le plan de cadastre, nous insérerons le plan de géomètre 2D dans une vue dédiée nommée

LF_Géomètre pour plusieurs raisons : ■■

pouvoir choisir les vues sur lesquelles nous souhaitons voir le plan de géomètre (masse, Rdc, etc.) ;

■■

ne pas avoir les points 3D du plan de géomètre ;

■■

retrouver facilement le plan de géomètre sans chercher dans quelle vue il a été placé, grâce à la vue LF_GEOMETRE ;

■■ le retrouver à son état d’origine (on ira masquer les calques qu’on ne souhaite pas voir dans les autres vues, tandis qu’ici ils resteront tous visibles) ; ■■ recharger (fenêtre Gérer>Gestion des liens) dans toutes les vues le nouveau plan de géomètre s’il a été remplacé par une nouvelle version.

Insertion des deux plans Étape 1 : insertion du plan en 3D

1. Cliquez sur l’onglet Insérer et choisissez l’outil Lier CAO. 2. Sélectionnez le fichier LF_GEOMETRE_Copie.dwg et choisissez les options suivantes : – décochez Vue active uniquement ; – pour Couleurs, sélectionnez Conserver ; – pour Calques/niveaux, choisissez Tous ; – pour Unité d’importation, sélectionnez mètre ; – pour Positionnement, choisissez Automatique – Origine à origine. Figure 4‑5 Lier les formats CAO dans toutes les vues

3. Si besoin, effectuez un zoom étendu (ZE) pour situer votre plan importé dans la vue active. 4. Vérifiez qu’il est bien importé en 3D en ouvrant la vue 3D par défaut.

Étape 2 : insertion du plan en 2D

1. Dupliquez la vue Plan masse, renommez-la LF_GEOMETRE et orientez-la selon le Nord géographique. 2. Cliquez sur l’onglet Insérer et choisissez l’outil Lier CAO. Sélectionnez le fichier LF_GEOMETRE.dwg et choisissez les options suivantes : – cochez Vue active uniquement ; – pour Couleurs, sélectionnez Conserver ;

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––pour Calques/niveaux, choisissez Tous ; ––pour Unité d’importation, sélectionnez mètre ; ––pour Positionnement, choisissez Automatique – Origine à origine. 3. Vérifiez que vous avez bien importé les deux plans en effectuant un rectangle de sélection : vous devriez avoir deux éléments sélectionnés. 4. Dans la vue LF_Géomètre, choisissez de ne pas afficher le modèle (Propriétés de la vue) pour voir uniquement le plan de géomètre. UNE BONNE HABITUDE À PRENDRE Dans cet exemple, nous vous conseillons de nommer la vue avec le même nom que le fichier importé. Ce n’est pas obligatoire, mais cela vous permettra de mieux vous y retrouver par la suite. Ainsi, vous saurez que le plan LF_BET fluides Rdc a été importé sur la vue LF_BET fluides Rdc et vous n’aurez pas à le chercher dans toute l’arborescence des vues.

Étape 2: positionnement Déplacez les deux fichiers du géomètre en utilisant comme point de départ un point connu sur la limite de propriété (par exemple, une borne) et positionnez-les sur le point de topographie. Verrouillez le nouvel emplacement des plans du géomètre en cliquant sur .

BONNES PRATIQUES D’une manière générale, verrouillez les objets qui sont censés rester fixes (plan de géomètre, topographie, limite de propriété, etc.) ou ceux que vous avez peur de déplacer par inadvertance par la suite… sans tout verrouiller non plus !

Étape 3 : afficher dans d’autres vues Pour l’instant, vous devez conserver les deux plans de géomètre. Cependant, celui qui a été importé en 3D est visible dans toutes les vues, y compris les coupes et vues 3D. Vous serez donc souvent amené à le masquer. C’est pourquoi nous vous conseillons de le supprimer après avoir créé la topographie et de conserver uniquement celui qui a été importé en 2D. Pour le voir dans les vues en plan que vous souhaitez, vous pouvez le copier-coller aligné sur la vue actuelle (voir la méthode expliquée précédemment pour le plan de cadastre).

Création de la topographie existante La création de la topographie peut se faire de manière automatique si le relevé de géomètre contient les informations nécessaires. Il faudra au préalable préparer le fichier dans AutoCAD (voir chapitre 16). En modélisant le terrain dans Revit, vous pourrez facilement comparer le terrain naturel avec le terrain projeté en coupe, par exemple. Dans ce chapitre, nous abordons la création de la topographie existante. Vous apprendrez à la modeler selon votre projet avec les outils Zone nivelée, Terre-plein, et Sous-régions qui seront abordés dans la partie suivante.

Création d’une vue Nous vous conseillons d’avoir dans votre arborescence des vues, une vue de travail qui n’affichera que la topographie et le plan de géomètre. Vous pourrez ainsi facilement la visualiser et la modifier.

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1. Dupliquez la vue d’étage Plan masse et renommez-la MASSE_TOPO. 2. Masquez toutes les catégories de modèle et d’annotation dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme sauf : ––Site (catégorie de modèle) ; ––Topographie (catégorie de modèle). 3. Dans la fenêtre Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme, vérifiez que le paramètre Orientation a bien pour valeur Nord géographique.

Modélisation Nous allons apprendre ici à modéliser le terrain existant. Vous verrez comment modeler le terrain selon votre projet au chapitre 5, section « Site » page 125, et vous découvrirez d’autres outils encore plus avancés au chapitre 7. La création de la topographie peut se faire de plusieurs manières : automatique : en sélectionnant l’occurrence importée (plan AutoCAD) si celle-ci contient des éléments (cercles ou courbes) positionnés en x, y et z ; ■■

■■

automatique : à partir d’un fichier .csv (extraction de données AutoCAD ou nuage de points) ;

■■

manuel : en créant les points vous-même.

RAPPEL N’oubliez pas de travailler avec les sous-projets. Par exemple, dessinez la topographie dans le sous-projet SITE. Prenez cette habitude pour optimiser votre travail et anticiper le travail collaboratif.

Avant de commencer à modéliser la topographie, placez-vous dans une vue située dans la phase Existant et dans le bon sous-projet. À partir de l’occurrence importée Sélection des données 3D du fichier AutoCAD

Pour que cet outil fonctionne, il faut avoir préparé le fichier AutoCAD au préalable afin que celui-ci contienne des cercles ou des courbes 3D. 1. Ouvrez la vue MASSE_TOPO et cliquez sur l’outil Surface topographique dans l’onglet Volume et Site>Modéliser le site. 2. Dans l’onglet contextuel, sélectionnez Modifier la surface>Outils>Créer à partir de l’importation>Sélectionner l’occurrence importée et cliquez sur le fichier AutoCAD importé dans la zone de dessin. 3. Sélectionnez les calques qui contiennent les points et cercles créés (TopoPts et

TopoCercle) (figure 4-6).

4. Placez-vous en vue 3D pour supprimer les points de topographie incohérents (figure 4‑7).

Figure 4‑6 Création de la surface topographique à partir des calques

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5. Pour vérifier l’altitude des points, choisissez une cote d’élévation sur un point situé en limite de la topographie. Pour que la cote affiche les coordonnées partagées (NGF), pensez à vérifier dans la fenêtre Propriétés du type de la cote, que le paramètre Origine de l’élévation a bien pour valeur Point topographique.

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6. Si vous êtes satisfait et que vous ne voulez pas recommencer l’opération, pensez à verrouiller la topographie en cliquant sur . 7. Supprimez le fichier géomètre importé en 3D. Sélection d’un fichier CSV

Lorsque vous choisissez de créer une topographie à l’aide d’un fichier .csv, vous créez des points qui seront placés automatiquement selon des coordonnées x, y Figure 4‑7 Suppression des points de topographie incohérents et z. Cette opération nécessite l’extraction de données à partir d’un fichier nuage de points ou d’un fichier AutoCAD. Vous trouverez quelques explications à ce sujet au chapitre 16.

Figure 4‑8 Vérification de la topographie

REMARQUE IMPORTANTE

Création manuelle de points de topographie

Cette méthode vous permet de créer les courbes de niveaux à partir de points que vous définirez vous-même : la surface sera créée à partir de deux points. Choisissez une élévation dans la barre des options : l’option Élévation absolue vous permet de positionner des points en élévation relative au point de base projet ; si vous choisissez l’option Par rapport à la surface, l’élévation sera relative à la surface déjà créée.

À la fin de la modélisation décrite ci-après, la topographie est correctement placée en altimétrie. Verrouillez-la pour vous assurer qu’elle ne soit pas modifiée par erreur. Pour positionner correctement le projet en altimétrie sur celle-ci, nous verrons les étapes à suivre dans la section « Positionnement du point de base du projet » de ce chapitre. Cette opération délicate nous amènera à prêter une attention particulière au positionnement de la topographie.

Environnement du projet Avant de dessiner l’environnement, placez-vous dans le sous-projet SITE. Vérifiez la phase et le filtre de phase appliqués dans la fenêtre Propriétés de la vue>Phase de construction.

Limite de propriété L’outil Limite de propriété est accessible depuis le ruban dans Volume et site>Modifier le site. Tracez la limite de propriété en plan en choisissant les outils d’esquisse ou à partir des lignes du plan importé. Choisissez l’outil Choisir des lignes et, si elle est continue dans AutoCAD, avec la touche Tabulation sélectionnez toutes les lignes de la limite de propriété avant de cliquer pour la dessiner, sinon cliquez sur chaque segment avant de terminer l’esquisse (coche verte à valider ) et de la verrouiller . La limite de propriété est un élément 3D qui sera visible dans tous les plans (malheureusement, vous ne pourrez pas afficher la limite de propriété en coupe, il faudra alors dessiner une ligne de détail dans la vue en coupe). Apparence de la limite de propriété

Pour modifier le graphisme (style de trait, couleur, épaisseur) de la limite de propriété pour tout le projet, rendez-vous dans l’onglet Gérer>Paramètres>Styles d’objets>Objets de modèle>Site>Limite de propriété. Pour modifier son apparence

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dans la vue, sélectionnez Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/ graphisme>Catégories de modèle>Site>Limite de propriété. Informations concernant la parcelle

Pour préciser les informations concernant la parcelle sur le plan, il est possible d’utiliser une étiquette spécifique à la limite de propriété afin d’indiquer le numéro de parcelle ainsi que sa superficie. Il existe deux types d’étiquettes dans la bibliothèque de base de Revit (Annotations>Site) : Étiquette de propriété et Étiquette de limite de propriété. La première renseigne le nom et la surface de la limite de propriété, tandis que la seconde précise les distances ou rayons des segments de la limite de propriété (figure 4-9).

Figure 4‑9 Étiquettes de propriété

Famille d’étiquettes de propriété

Dans notre cas, nous modifions la famille de l’étiquette de limite de propriété qui indique les coordonnées ainsi que la distance du segment : nous ne souhaitons conserver que la distance du segment. Affichez dans la famille les plans de référence, conservez uniquement le libellé de distance et recentrez-le par rapport aux plans de référence (figure 4-10). Enregistrez la nouvelle famille dans la bibliothèque (sans écraser l’originale) ou chargez-la directement dans le projet. Nomenclature des propriétés

Créez une nomenclature des limites de propriétés faisant apparaître le nom, la surface ainsi que d’autres informations. Pour cela, sélectionnez Vue>Créer >Nomenclatures/Quantités>Site>Limite de propriété (figure 4-11).

Figure 4‑10 Étiquette de propriété modifiée

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Figure 4‑11 Nomenclature des limites de propriétés

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Environnement du projet Voirie et environnement paysager

Utilisez les sous-régions pour créer des routes ou des zones de parking sur la surface topographique nivelée. Chargez des familles depuis la bibliothèque pour ajouter des composants de site (arbres, mobiliers, places de stationnement). Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 7, section « Projet paysager et aménagements extérieurs », page 187. Bâtiments

Vous pouvez dessiner les éléments de l’environnement de votre projet tels que les murs, les arbres, les routes, les parkings, etc. Avant de modéliser ces éléments, pensez à vérifier le sous-projet ainsi que la phase dans laquelle vous modélisez. Positionnez-les en altimétrie grâce au niveau de travail créé lors de la préparation du projet NGF0 : les éléments du site restent ainsi indépendants des niveaux de votre bâtiment. Vous pourrez jouer avec les filtres de phases pour afficher les éléments démolis. Modéliser les bâtiments environnants sur le site peut s’avérer utile pour réaliser une étude d’ensoleillement ou simplement contextualiser votre projet. Pour cela, vous n’avez pas besoin d’un niveau de détail ni d’un niveau d’information important. Vous pouvez simplement modéliser ces éléments avec SketchUp ou FormIt, puis les importer dans Revit (voir explication dans la section ci-après « Importation dans Revit », ou directement à l’aide de l’outil Volume in situ de Revit. Nous vous expliquons ici les différentes méthodes possibles, leurs résultats étant assez similaires.

Figure 4‑12 Gestion des phases appliquées à l’environnement existant

Modélisation à partir d’éléments importés Modélisation dans SketchUp ou FormIt

Dans SketchUp, importez le plan cadastral au format .dwg. (la méthode de conversion dans Illustrator est expliquée dans la section « Plan cadastral » de ce chapitre, page 74. Pensez à le mettre à l’échelle dans AutoCAD au préalable). Sélectionnez les lignes du cadastre pour créer des extrusions : vérifiez que les éléments sont placés dans des calques distincts (voirie, bâtiments) pour pouvoir ensuite gérer la visibilité des éléments SketchUp sur les vues Revit.

MISE EN GARDE Attention, les groupes ne sont pas toujours bien gérés à l’importation dans Revit : essayez de les redessiner ou de les dégrouper pour l’import. Faites également attention au fait que chaque face doit avoir le même matériau appliqué sur les deux côtés.

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VISIBILITÉ DU VOLUME Pour gérer la visibilité du volume, effectuez des réglages dans l’onglet Objets importés de la fenêtre Styles d’objets (pour tout le projet), ou dans l’onglet Catégories importées de la fenêtre Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme.

Importation dans Revit

En insérant une volumétrie SketchUp dans un volume in situ, vous pourrez mieux gérer sa visibilité car il appartiendra à la catégorie Volume et il s’affichera correctement dans une coupe. De plus, vous vous laissez la possibilité, si vous en avez besoin ultérieurement, de lui associer des murs ou toits, par exemple. 1. Depuis le ruban, sélectionnez Volume et site>Volume conceptuel>Volume

in situ.

2. Toujours dans le ruban, choisissez Insérer>Lier>Lier CAO et renseignez les paramètres suivants : ––Manuel centre ; Figure 4‑13 Import de volumes SketchUp modélisés à partir du plan cadastral

––Unités : détection automatique. Modélisation dans Revit

Utilisez les volumes in situ pour créer les bâtiments environnants, faciles à manier pour modéliser des formes libres et particulières (murs inclinés, toitures complexes, etc.), sans rentrer dans le détail. Pour une extrusion simple, dans l’esquisse du volume : tracez le contour du bâtiment avec les lignes de modèle, puis sélectionnez le contour et cliquez . Deux cotes d’esquisse apparaissent alors : celle du sur Créer forme bas indique la hauteur du volume, celle du haut indique l’écart entre la face supérieure du volume et le niveau supérieur (figure 4-14). Figure 4‑14 Volume in situ d’après l’extrait cadastral

Pour créer une révolution, dessinez le profil à l’aide d’une ligne de modèle et utilisez une ligne de référence pour l’axe de la révolution. Sélectionnez les deux éléments, puis cliquez sur Créer forme (figure 4-15).

Définition de l’emplacement géographique Cette étape vous permettra de réaliser des études d’ensoleillement (affichage des ombres) et des études thermiques. 1. Cliquez sur l’onglet Gérer>Emplacement (figure 4‑16, 1). 2. Saisissez l’adresse du projet et cliquez sur Rechercher (figure 4‑16, 2). Figure 4‑15 Château d’eau

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3. Effectuez un zoom sur la vue et positionnez l’icône de localisation au centre de la parcelle (figure 4‑16, 3).

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Implantation du projet Dans cette section, nous verrons comment définir le Nord géographique et le Nord projet, ainsi que le positionnement du point de base du projet. Au préalable, il faudra se pencher sur une question importante qui définira les étapes à suivre : « Avez-vous un seul fichier pour votre projet, ou avez-vous plusieurs fichiers liés, par exemple une maquette pour le site et un fichier par bâtiment ? ».

Vous verrez que selon la nature et la taille de votre projet, vous devrez choisir l’une ou l’autre façon de travailler. L’impact sur votre travail étant assez important pour la suite, il est nécessaire de se poser les bonnes questions avant de se lancer. Bien qu’une action soit rarement irréversible, il est préférable de faire les bons choix dès le départ. Attention à ne pas confondre avec le partage de projet (création de fichier central et sous-projets) : ici, nous parlons de l’utilité de diviser le projet en plusieurs fichiers liés (chaque fichier peut alors ensuite être partagé pour un travail collaboratif).

Figure 4‑16 Emplacement géographique

COMMENT FAIRE SI JE N’AI PAS CRÉÉ DE MAQUETTE LIÉE AU DÉPART ? Si vous débutez ou que vous n’êtes pas sûr d’avoir besoin de travailler en fichiers liés, vous pouvez le mettre en place dans un second temps. En  Esquisse ou Étude de faisabilité, simplifiez-vous la tâche en choisissant de tout dessiner dans un seul et même fichier. Utilisez les sous-projets, par exemple. Au fur et à mesure de l’avancement du projet, optez pour une division de bâtiments par fichier lié.

Études de cas Nous avons choisi de procéder à des études de cas afin de vous aider à choisir si vous avez un fichier unique ou si vous devez créer un fichier site et des fichiers par bâtiment.

Figure 4‑17 Workflow modèles liés (Source : Autodesk Revit, aide en ligne « Workflow modèles liés »)

Cas n° 1 : une maison individuelle

Dans ce cas très simple, vous pouvez ne créer qu’un seul fichier où tout est modélisé : la maison et le site. Toutefois si ultérieurement, vous êtes amené à effectuer une rotation du Nord projet ou à déplacer la maison sur la parcelle, la création d’un site partagé vous facilitera la tâche. Cas n° 2 : deux petits immeubles de logements sur un même terrain

Dans ce cas, nous n’avons qu’un seul fichier pour les deux petits bâtiments. Ainsi, vous gagnerez du temps car vous n’aurez pas à charger chaque nouvelle famille dans chaque maquette, ni à transférer les normes à chaque fois, ni à créer des vues liées. Pensez tout de même à créer les niveaux de chacun des bâtiments au départ même s’ils sont identiques… on n’est jamais à l’abri d’une modification ultérieure. 83

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Attention, si la taille du fichier devient trop importante et que votre ordinateur n’a pas les performances nécessaires, vous aurez peut-être intérêt à créer des maquettes liées pour ne pas perdre trop de temps (cas n° 3). Concernant le site, comme pour le cas n° 1, vous pouvez le créer dans le même fichier. Mais pour anticiper une éventuelle modification du positionnement des bâtiments par rapport au site, il est préférable de créer une maquette séparée et de mettre en place le partage de site. Cas n° 3 : deux grands immeubles de logements sur un même terrain

Dans ce cas, nous avons plusieurs fichiers : un fichier site et autant de fichiers que de bâtiments. Conseils pour bien démarrer

Travaillez sur deux projets Revit distincts en démarrant avec un gabarit de projet identique pour les deux, créez les niveaux et modélisez chaque bâtiment. Dans un fichier Site.rvt, importez et liez les fichiers Collectif A.rvt et Collectif B. rvt. Cette méthode est expliquée dans la section « Le collaboratif dans Revit : maquettes liées » du chapitre 16 page 432. Dans ce cas, une équipe peut être dédiée au dessin du premier bâtiment et une autre au second. Conseils à l’avancement

Pour des raisons d’homogénéité de modélisation et de degré d’information, tout nouveau type d’élément ou famille devra être créé ou chargé dans chaque fichier Collectif  A.rvt et Collectif  B.rvt (paramètres partagés, étiquette, cote, mobilier, mur, etc.). Certains éléments, comme les feuilles, devront être faits dans un seul fichier qui sera défini comme fichier maître (par exemple, nous choisissons le fichier Collectif A.rvt). Ainsi, toutes les feuilles pourront se trouver dans ce fichier maître : dans ce cas, vous procéderez de deux manières. Créez toutes les vues dans le fichier maître et placez les annotations (étiquettes, cotes, etc.) dans les vues de ce fichier. Les annotations seront dans ce cas plus faciles à homogénéiser. ■■

Créez les vues dans chaque fichier, il vous faudra alors travailler en vues liées. Les réglages de Remplacements visibilité/ graphisme seront plus faciles à gérer. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 16, section « Le collaboratif dans

■■

Revit (Close BIM) », page 423.

Il est possible de placer les pièces dans une maquette liée à condition de cocher l’option Limite de pièce disponible dans les Propriétés du type du fichier lié. Pour les autres éléments que vous souhaitez afficher dans les nomenclatures (portes, appareils sanitaires, murs, etc.), vous pouvez voir ceux des fichiers liés en cochant l’option Inclure des éléments des liens de l’onglet Champs (Propriétés de la nomenclature). Cas n° 4 : un projet A répété plusieurs fois sur un même terrain

Dans ce cas, nous avons deux fichiers : un fichier site et un fichier bâtiment A. Fichier lié plutôt que groupe

Imaginons que vous ayez le projet d’une maison individuelle A, à répéter plusieurs fois à l’identique sur un terrain. Si les maisons sont identiques, il est évident qu’on ne souhaite pas faire plusieurs fois les mêmes actions.

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Vous pouvez alors modéliser une maison, puis créer un groupe et le copier pour la répéter autant de fois sur le site que vous avez de maisons A. Cependant, nous ne vous le recommandons pas car la gestion des groupes dans Revit est assez délicate et il est fréquent que les groupes se dissocient. Pour que ce soit plus facile à gérer sous différents points de vue, la solution consiste à créer un fichier Maison A.rvt. Celui-ci sera lié dans un fichier Site.rvt, puis copié et positionné plusieurs fois sur le site. Quelques conseils à suivre dans ce contexte

Il est conseillé de créer, dans le fichier site, des niveaux pour chacune des maisons (chaque altimétrie). Sachez également que vous avez la possibilité de leur donner un nom dans la fenêtre des propriétés de l’élément (utile pour gérer leur visibilité, par exemple). Pour les pièces, il convient de les placer directement dans le fichier du site, à l’intérieur de chaque maison importée. En effet, si vous dessinez les pièces dans le projet Maison A, vous ne pourrez pas prévoir de nomenclature séparée pour chaque maison, ni faire apparaître le total de surface utile. Pour placer les pièces, placez-vous dans des vues en plan d’étage associées aux niveaux créés auparavant. Symétrie du projet

Si vous avez deux maisons A symétriquement opposées, nous vous conseillons la méthode suivante : utilisez l’outil Modifier>Symétrie –  Choisir l’axe ou Symétrie – Dessiner l’axe. Cependant, prenez garde car il ne s’agit pas d’une réelle symétrie. Mais cela n’a son importance que si vous décidez de générer des exports IFC de vos maquettes liées depuis le fichier Site. D’ailleurs, le module d’export IFC vous préviendra et vous conseillera plutôt de générer un second fichier symétrique à partir du premier. Pour réaliser la symétrie : 1. ouvrez le fichier Maison A.rvt ; 2. dans l’onglet Gérer>Emplacement du projet>Position>Symétrie du projet, choisissez le type de symétrie souhaitée ; 3. enregistrez le projet sous un autre nom, par exemple Maison A-Symetrie.rvt ; 4. remplacez la « fausse » symétrie de la maison A par le fichier Revit lié Maison A-Symetrie.rvt ; 5. enfin, lancez l’export IFC via le menu Fichier>Exporter>IFC et pensez à activer l’option Exporter les fichiers liés comme des fichiers IFC séparés (Modifier les réglages>Contenu additionnel). Cas n° 5 : plusieurs maîtres d’ouvrages

Si vous avez une opération contenant plusieurs projets pour des maîtres d’ouvrage différents, nous vous conseillons de créer des fichiers séparés : chaque fichier aura alors ses propres informations sur le projet (nom du client, nom de l’opération, date de rendu, etc.) et pourra facilement être exporté séparément.

Cas du fichier unique Il s’agit des cas n° 1 et n° 2 évoqués précédemment. 85

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Positionnement du point de base du projet

Au début de ce chapitre, nous avons vu qu’il existait plusieurs systèmes de coordonnées dans le fichier. Ici, nous évoquons le positionnement du système de coordonnées du projet. Vous pouvez définir le point de base du projet dans ses coordonnées x et y (indépendant des coordonnées du site). Pour l’afficher, sélectionnez Propriétés de la vue>Remplacement des visibilités/ graphismes>Catégories de modèle : Site. Positionnement x, y du point de base du projet

Figure 4‑18 Position du point de base du projet

1. Vérifiez que le plan de géomètre est verrouillé. 2. Dessinez sur la parcelle, à l’emplacement futur de votre projet, deux lignes de quadrillage qui serviront de point de départ de votre projet. 3. Sélectionnez le point de base du projet et désactivez le trombone (le temps de l’opération) afin de déplacer uniquement le point de base sans la topographie. 4. Positionnez le point de base du projet sur l’angle qui servira de référence au point 0 du projet, à l’intersection de deux quadrillages. Nous pourrons le déplacer plus tard si besoin. 5. Réactivez le trombone . Verrouillez-le en cliquant sur pour être certain de ne pas le déplacer par inadvertance par la suite. DÉPLACER LE POINT DE BASE DU PROJET Notez que le déplacement du point de base du projet (trombone verrouillé) implique le déplacement de l’ensemble des éléments présents dans le projet, y compris la topographie et le plan de géomètre, ce qui revient à utiliser l’outil Gérer>Emplacement du projet>Replacer le projet. Si vous souhaitez déplacer uniquement le point de base du projet, pensez à le détacher en cliquant sur le temps de l’opération.

Positionnement en z du point de base (Élévation NGF)

1. Placez-vous dans la vue Élévation Est. Désactivez le cadrage de la vue (Barre de contrôle de la vue). Vous remarquerez que les points 3D du géomètre sont positionnés au-dessus du niveau 0. 2. Placez deux cotes d’élévation sur la ligne de niveau 0 : – Créez une première cote d’élévation (Propriétés du type>Origine de l’élévation et choisissez Point de base du projet). Elle indique

Figure 4‑19 Cotes d’élévation sur niveau 0

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0 car elle est située sur le niveau 0. – Créez une seconde cote (Propriétés du type>Origine de l’élévation et sélectionnez Point de topographie) et pour le paramètre Indicateur d’élévation, indiquez NGF (figure 4-19). Cette cote indique également 0 car nous n’avons pas encore placé le projet en altimétrie.

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3. Affichez dans la vue le point de base du projet (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme>Éléments de modèle>Site). 4. Veillez à ce que le trombone soit verrouillé afin que tous les éléments du projet (niveaux, murs, etc.) suivent le déplacement. Modifiez l’élévation du point de base du projet pour afficher la hauteur souhaitée en NGF (ici, nous entrons une élévation de 52.71 NGF). Utilisez l’outil Spécifier les coordonnées du point (Gérer>Emplacement du projet>Coordonnées) et pointez la ligne de niveau 0, par exemple. Dans notre cas, nous avons choisi l’élévation d’un point dans un angle de parcelle qui nous servira de référence. Nous replacerons le point de base du projet (niveau 0 du projet) ultérieurement, lorsque nous connaîtrons notre niveau Rdc.

Figure 4‑20 Cotes d’élévation sur niveau 0 après replacement du projet

5. Malheureusement, même la topographie a suivi notre déplacement en élévation. Pour corriger cela, redescendez-la en la déplaçant de la même distance vers le bas (déplacement vertical depuis une vue d’élévation en indiquant la distance au pavé numérique). Remarquez que la cote d’élévation NGF (dont l’origine d’élévation est le point de topographie) que vous aviez placée dans cette vue est maintenant renseignée à la hauteur souhaitée, soit NGF 52.71 (figure 4-20). Définition du Nord projet

Le bâtiment est rarement positionné parallèle au Nord géographique mais peut, par exemple, être parallèle à une route principale. Dans notre cas, nous avons un angle de 76° par rapport à la verticale (c’est-à-dire le Nord géographique). Il faut donc choisir l’orientation principale des plans puisque, par convention, le sens de lecture de ces derniers sera toujours le même. Cette option facilitera également le dessin et permettra d’anticiper le travail de mise en page. Elle vous simplifiera la tâche et réduira l’utilisation des définitions de zones. C’est ce que Revit appelle le Nord projet. QUAND FAUT-IL DÉFINIR LE NORD PROJET ? Attention, cette opération est idéalement effec­tuée au démarrage du projet. Si vous avez déjà commencé à modéliser votre projet, vous risquez de perdre de nombreux éléments lors de la définition du Nord projet (pièces, annotations, mobilier, etc.).

Pour bien voir les modifications, nous allons afficher deux vues en mosaïque : 1. Affichez la vue LF_Cadastre ou la vue LF_Géomètre dont l’orientation est sur le Nord géographique (Propriétés de la vue>Graphismes>Orientation). 2. Affichez une autre vue pour laquelle l’orientation est selon le Nord projet. 3. Dans l’une des deux vues, dessinez un mur à l’emplacement où sera positionné votre projet (en rouge dans la figure 4‑21).

Figure 4‑21 Mur de référence pour le Nord projet

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4. Sur la vue LF_CADASTRE ou LF Géomètre (orientée selon le Nord géographique), dans l’onglet Gérer>Emplacement du projet>Position>Orienter le projet vers le Nord, choisissez l’option Aligner la ligne ou le plan sélectionné(e) et cliquez sur le mur dessiné.

5. Comparez des vues orientées Nord géographique et Nord projet.

Figure 4‑22 Orientation Nord projet

Cas particulier : définition du Nord géographique a posteriori

Si vous aviez commencé à dessiner votre projet sans vous préoccuper de sa position sur un plan de cadastre ou un site, vous avez très probablement dessiné naturellement dans le sens de la vue. Autrement dit, votre Nord projet est correct, c’est le Nord géographique qu’il faut redéfinir. Pour cela, nous allons utiliser la commande Faire pivoter le Nord géographique. 1. Dans la vue orientée selon le Nord projet, copiez l’image du plan cadastral (depuis la vue LF_Cadastre) et tournez-la pour qu’elle s’oriente selon votre projet : le nord indiqué sur le plan n’est donc plus en haut de la vue. 2. Placez-vous sur la vue orientée selon le Nord géographique. 3. Rendez-vous dans l’onglet Gérer>Emplacement du projet>Position>Faire pivoter le Nord géographique. 4. Sélectionnez la ligne du nord sur l’image du plan de cadastre et effectuez une rotation pour l’amener vers une ligne verticale comme sur l’image 4‑24.

Figure 4‑23 Orientation de l’image sur le projet 88

Figure 4‑24 Rotation du Nord géographique

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Création d’une définition de zone

Dans le cas d’un bâtiment à plusieurs orientations ou de plusieurs bâtiments orientés différemment sur une même parcelle, le Nord projet indique l’orientation principale du projet. Nous utiliserons l’outil Définition de zone pour cadrer le projet sur les autres parties du bâtiment ou sur les autres bâtiments. Créez pour chaque vue en plan des vues dépendantes (une première vue dépendante orientée Nord projet, puis une vue dépendante par bâtiment avec chaque définition de zone associée).

Figure 4‑25 Définition de zone

Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 14, section « Vues » page 347.

Cas de plusieurs fichiers avec création d’un fichier site Il s’agit des cas de figure n° 3, 4 et 5 évoqués précédemment dans l’étude de cas. Créez le fichier site dans un premier temps, puis les fichiers des bâtiments pour ensuite les positionner sur ce dernier, afin de mettre en place un site partagé. Positionnement du point de base du projet

À ce stade d’avancement du projet, vous avez inséré votre plan de cadastre ou plan de géomètre, vous avez pu créer la topographie existante, et il vous reste à définir l’emplacement de vos bâtiments sur le site, positionner le point de base et définir le Nord projet. Le point de base du projet dans ce cas de figure n’a pas lieu d’être déplacé pour le moment. Chaque bâtiment aura son propre point de base et la position de chaque lien sur le site sera expliquée dans la section suivante. De la même manière, dans le site, nous n’avons pas besoin de définir de Nord projet puisque pour modéliser, nous nous situons dans chaque maquette de bâtiment, qui est déjà orienté selon le Nord projet. C’est la position du bâtiment sur le site qui définira le Nord géographique pour chaque bâtiment.

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Création des maquettes des bâtiments et partage des coordonnées avec le site RAPPEL Partage de projet et fichiers Revit liés Il ne faut pas confondre la mise en place des fichiers liés avec le partage de fichier en sous-projets. Les deux méthodes peuvent se combiner et avoir des objectifs différents.

Les étapes suivantes vous permettront de créer les fichiers de projet de vos bâtiments et de les positionner sur le site : ces étapes seront à répéter pour chaque fichier de bâtiment. Étape 1 : création de la maquette projet du bâtiment A

Commencez par préparer un nouveau fichier à partir de votre fichier gabarit d’agence. Dans la vue Niveau  0 (vérifiez son orientation en Nord projet dans les Propriétés de la vue), affichez le point de topographie et le point de base du projet ainsi que la limite de propriété (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/ graphisme>Site). Sur le point de base du projet, dessinez puis verrouillez ( ) l’intersection de deux lignes de quadrillages (Ruban>Archite cture>Référence>Quadrillages) et une première emprise de votre projet (modélisez dans le sens de la vue (le Nord projet en haut).Enregistrez puis fermez le fichier. Étape 2 : positionnement du projet dans le site

Cette opération consiste à positionner le bâtiment sur le site (manuellement) puis à enregistrer sa position dans le fichier. 1. Ouvrez la maquette Site. 2. Créez un sous-projet dans lequel vous placerez le fichier lié (cela vous permettra de mieux gérer sa visibilité par la suite). 3. Depuis le ruban, sélectionnez Insérer>Lier Revit et choisissez votre fichier de projet. Choisissez le positionnement :

Manuel centre.

4. Déplacez la maquette et positionnez-la sur le site (en x, y, z et en orientation) à l’aide de l’outil Déplacer, rotation ou Aligner (le long de la limite de propriété, par exemple). Verrouillez l’emplacement du lien en cliquant sur . Étape 3 : partage des coordonnées

1. Sélectionnez le lien Revit et dans ses Propriétés, cliquez sur Site partagé>Publier ou Enregistrer la position actuelle >Rapprocher>Enregistrer. Cliquez sur le bouton Modifier pour renommer le nom de la position (ce sera indispensable s’il y a plusieurs positions possibles pour le même bâtiment). 2. Enregistrez le fichier et la nouvelle position si Revit vous le demande, puis fermez le fichier. Il le fera à chaque fois que vous déplacez le lien (autrement dit à chaque fois que vous déplacerez le bâtiment sur le site). Étape 4 : vérification de la position enregistrée dans le fichier bâtiment A

Vous pouvez ouvrir à nouveau le fichier A et voir les modifications apportées dans le fichier de bâtiment : le point de base du projet et le point de topographie se sont dissociés et le Nord géographique a été modifié. Allez dans l’onglet Gérer>Emplacement du projet>Emplacement puis dans l’onglet Site : vous trouverez les positions enregistrées dans le 90

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projet. Si vous en avez enregistré plusieurs, choisissez celle qui sera active (rendre actif). Vous pouvez placer une cote de coordonnées et une cote d’élévation pour vérifier les nouvelles coordonnées du projet. Étape 5 : insertion du site dans la maquette projet du bâtiment A

Cette étape nous permettra de voir le site depuis la maquette du projet. Celui-ci peut se positionner automatiquement : 1. Dupliquez la vue Niveau 0 en choisissant l’orientation en Nord géographique (Propriétés de la vue). 2. Depuis le ruban, sélectionnez Insérer>Lier Revit : choisissez le fichier site et le positionnement à l’emplacement partagé. 3. Verrouillez l’emplacement de la maquette site en cliquant sur

.

Si vous avez plusieurs positions pour un même bâtiment, testez chaque position.

Figure 4‑26 Coordonnées partagées dans la maquette liée

Gestion des maquettes liées

Lorsque vous travaillez en maquettes liées, quelques règles importantes seront à respecter pour une bonne gestion des maquettes. Nous les aborderons en détail au chapitre 16, mais voici déjà un rapide aperçu des différents outils que vous devrez manipuler : 1. Créer et gérer les vues liées (Propriétés de la vue>Remplacements Visibilité/Graphismes>Liens Revit). 2. Annoter dans les vues liées ou vues d’hôte. 3. Créer des pièces, surfaces et gérer leur visibilité dans les nomenclatures. 4. Gérer des liens : décharger, recharger et supprimer. 5. Exporter en IFC ou DWG et gérer les options d’exportation.

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C h a p i t r e  5

Esquisse du projet architectural Pour modéliser le bâtiment, vous devez préparer des vues qui vous permettent de vous sentir à l’aise dans la visualisation et le dessin de vos éléments 3D. D’une manière générale, pour mieux concevoir en 3D, vous devez apprendre à dessiner sur plusieurs vues en même temps grâce à la commande Affichage en mosaïque. N’hésitez pas également à positionner des coupes de travail (type TRAVAIL) afin de visualiser rapidement vos contraintes de dessin. Afin d’éviter des erreurs de dessin ou la génération de messages d’avertissement ou d’erreur, prenez l’habitude de vous poser les questions suivantes qui deviendront vite des habitudes : ■■

Dans quelle phase suis-je en train de dessiner ?

■■

Quel est le sous-projet actif ?

■■

Quel est le niveau associé à ma vue de travail ?

Dans ce chapitre, nous allons préparer les vues nécessaires pour modéliser la volumétrie du projet, à partir de données importées (nuage de points, image, volumétrie SketchUp) ou de volumes in situ. Dans un second temps, les outils de modélisation de base seront abordés pour vous permettre d’avancer dans l’esquisse du projet (murs, sols, toits et familles), de la topographie ou encore calculer la surface habitable.

Préparation de l’esquisse Pour démarrer votre esquisse dans Revit, commencez par intégrer les données que vous avez pu récolter ou préparer : relevé par nuage de points pour un bâtiment existant, esquisse à main levée ou sur AutoCAD ou encore volumétrie dessinée dans SketchUp.

Création des vues pour la modélisation Plan d’étage

Les niveaux sont nécessaires pour modéliser le projet, mais les vues associées aux niveaux ne seront pas toutes utiles pour l’impression. Par exemple, le projet pourra être présenté sur trois niveaux, alors que dans votre maquette, il pourra en exister une dizaine : tout dépend des caractéristiques de votre projet. Pour l’impression, ce sont des vues que vous placerez sur des feuilles, et ces vues peuvent faire référence à un niveau ou à plusieurs (exemple du demi-niveau). Pour plus d’informations sur la création des plans d’étages, consultez le chapitre 14 « compétences essentielles », section « Éléments de référence ». RAPPEL La création des vues en plan d’étage est associée à la gestion des niveaux. À chaque vue n’est associé qu’un seul niveau mais pour chaque niveau, plusieurs vues peuvent être associées. Lors de la création d’une vue en plan d’étage, un niveau lui est associé, ce que vous pouvez vérifier dans la fenêtre Propriétés de la vue>Étendues>Niveau associé.

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Plans pour la modélisation : [TRAVAIL]

Lorsque vous vous placez dans une vue où le niveau RdC est associé et que vous dessinez un sol, celui-ci sera placé au RdC. En effet, un élément de modèle est placé sur le niveau associé de la vue dans laquelle il est dessiné. Il peut cependant être replacé par la suite (sauf dans le cas des pièces). Attention, un élément d’annotation en 2D (texte, cote, etc.) n’est pas lié à un niveau, il existe uniquement dans la vue où il est dessiné. Nous vous conseillons de créer autant de niveaux que nécessaire pour la modélisation de votre bâtiment et de créer des vues associées pour travailler dessus. Ainsi, vous n’aurez pas à calculer les décalages par rapport aux niveaux (par exemple, un mur à -37 cm, une fenêtre à +33 cm, etc.), ce qui peut vite devenir complexe et source d’erreurs. D’une manière générale, évitez les décalages et appuyez-vous sur les niveaux. Plans pour l’impression : [IMPRESSION]

Cependant, pour la lisibilité du projet, certains demi-niveaux seront considérés comme des niveaux à part entière. Par convention, lorsque l’écart entre les niveaux est supérieur à 1 m, on estime qu’il s’agit de niveaux différents. À l’inverse, lorsque le décalage entre les niveaux est minime, et pour aider à la compréhension d’un projet, les demi-niveaux sont parfois présentés sur une même page. Les différences de niveaux sont simplement annotées avec une cote d’élévation. À vous de juger si ces niveaux doivent être présentés ensemble ou être identifiés comme des niveaux différents pour l’impression. Vous pourrez décider de cela au fur et à mesure de l’avancement du projet, mais notez toutefois que le travail de remise à niveau des éléments pourra être assez fastidieux… En résumé, à partir du moment où il existe un décalage de niveau, vous devez créer un niveau dans Revit pour la modélisation : les éléments seront contraints sur les niveaux associés. Pour l’impression, on pourra utiliser les zones de plan de coupe. Figure 5‑1 Demi-niveau dans un même bâtiment

Exemple de demi-niveaux et implantations de bâtiments

Dans le cas d’un projet comprenant différents sous-niveaux dans un même étage, ou dans le cas de différents niveaux RdC pour plusieurs bâtiments sur une même parcelle, la gestion des niveaux est plus complexe mais nécessaire. Dans les deux cas, vous devez créer et dissocier les éléments suivants (figure 5-2) : Des vues en plan d’étage associées à tous les niveaux que vous avez créés pour dessiner les éléments de modèle (sols, murs, appareils sanitaires, pièces, etc.). Vous placerez ces vues sous le préfixe de vue [TRAVAIL]. ■■

Figure 5‑2 Niveaux Rdc et Rdc LT 94

■■ Des vues en plan d’étage associées aux niveaux principaux pour les annoter. Vous placerez ces vues sous le préfixe de vue [IMPRESSION].

C ha pi t re 5   E sq u i sse d u p roj et ar ch it ect u r al

Exemple d’un demi-niveau dans un même bâtiment

Dans notre cas, nous avons un local pour ordures ménagères situé 48 cm en dessous du niveau Rdc (figure 5‑1). Pour placer la pièce, nous travaillons dans la vue en plan associée au niveau Rdc LT (placée sous le préfixe de vue [TRAVAIL]). Pour l’impression, nous utiliserons la vue Rdc associée au niveau Rdc (placée sous le préfixe de vue [IMPRESSION]) qui affiche l’ensemble du niveau Rdc, y compris le local technique. Dans cette vue, nous pouvons Figure 5‑3 Zone de plan de coupe Rdc LT annoter, coter et placer une étiquette de pièce. Dans notre arborescence, nous avons donc trois vues en plan : deux vues pour travailler sur le modèle et une vue pour l’annotation avant impression. Dans la vue en plan pour l’impression, il peut être utile de créer une Zone de plan de coupe afin de modifier la plage de vue sur cette zone. Vous pourrez ainsi visualiser tous les éléments qui seraient placés entre le niveau Rdc LT et le niveau Rdc. Pour créer une zone de plan de coupe, sélectionnez Vue>Créer>Vues en plan>Zone de plan de coupe . Tracez une esquisse puis validez en cliquant sur contextuel

pour terminer. Cliquez sur l’outil également disponible dans l’onglet

pour modifier la plage de vue de la zone de plan de coupe : modifiez par exemple les paramètres hauteur

du plan de coupe ou profondeur de la vue (figure 5-3).

MISE EN GARDE SUR LES ZONES DE PLAN DE COUPE Utilisez les zones de plan de coupe avec parcimonie : en trichant sur la plage de vue, elles peuvent tromper la personne qui lit le plan, d’autant plus qu’elles peuvent être masquées dans la vue.

Exemple de bâtiments implantés sur un même site à des altimétries différentes

Si notre projet contient trois bâtiments A, B et C, implantés respectivement à des altimétries de NGF 30.50, NGF 30.70  et NGF 30.90, nous créerons des vues de travail pour les trois niveaux (associées aux niveaux 30.50, 30.70 et 30.90) afin de dessiner les éléments des bâtiments A, B et C. Sur la vue en plan d’étage Rdc (associée au niveau le plus haut, soit 30.90 NGF, et placée sous le préfixe de vue [IMPRESSION]), nous pourrons annoter les trois bâtiments et préparer le plan Rdc global pour l’impression. Zones de définition

Le Nord projet et le Nord géographique ayant été déterminés précédemment (voir chapitre 15, section « Définition du Nord projet (rappel) » page 381 et « Cas particulier : définition du Nord géographique a posteriori » page 88), vous pouvez sans problème orienter vos plans dans le sens de lecture. Si d’autres bâtiments sont orientés différemment, ou si vous souhaitez contraindre les cadres des plans d’étage et de plafond, utilisez l’outil Définition de zone (pour plus d’informations, voir le chapitre 14, section « Vues » page 347). Dans un premier temps, créez les zones de définition qui pourront vous servir rapidement : une pour les différents bâtiments, une pour le plan masse élargi et une plus resserrée. 95

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Dans notre cas, nous avons créé deux zones de définition : une pour le bâtiment existant qui sera démoli (orientation particulière) et une autre pour notre projet (cadrage régulier pour les différents niveaux et orienté selon le Nord projet). À RETENIR POUR LE GABARIT Vous pouvez à présent créer une vue de travail que vous pourrez utiliser dans vos prochaines missions. Pour cela : 1. Dupliquez la vue Plan masse. 2. Renommez-la REPERAGE_ZONES DE DEFINITIONS. 3. Ajoutez-lui le préfixe de vue [REPERAGE]. 4. Masquez les catégories inutiles et affichez en demi-teinte tous les éléments de modèle pour mieux visualiser les définitions de zones (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme).

Coupes et élévations

Par habitude, nous n’utilisons pas l’outil Élévation pour les raisons suivantes : ■■

Le trait de coupe peut être déporté par rapport au symbole, ce qui s’avère parfois source d’erreurs.

Figure 5‑4 Décalage du trait et du symbole d’élévation ■■

L’outil Élévation est sensiblement identique à l’outil Coupe

■■

Si vous utilisez les deux outils, la définition des symboles, graphismes, etc., vous demandera deux fois le même travail.

Ainsi, pour les coupes et élévations, nous préférons l’outil Coupe. L’outil Élévation peut s’avérer utile dans le cas d’un patio (pour ne pas voir le trait de coupe), mais vous pouvez également utiliser l’outil Référence de vue. Pour différencier les traits de coupes qui sont utilisés comme des élévations : 1. Créez un type de coupe que vous nommerez ELEVATION et pour lequel vous choisissez un symbole différent si vous souhaitez différencier les types de coupes. 2. Préparez des vues de travail et d’impression que vous pourrez renommer de manière explicite (par exemple, Elévation Nord, Coupe Nord-Sud, etc.). N’hésitez pas à leur appliquer des gabarits de vues. Rangez-les ensuite sous les préfixes de vues [TRAVAIL] et [IMPRESSION] si vous savez déjà comment vous les utiliserez pour modéliser et/ou présenter le projet.

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Esquisse à partir d’un nuage de points Le scanning 3D (appelé « nuage de points ») est un relevé effectué à partir d’un scanner disposé à différents endroits du bâtiment. Les données collectées génèrent des fichiers de points de scan qui sont ensuite assemblés afin d’avoir une vision complète du bâtiment scanné. Il existe également une autre technique qui consiste à générer un nuage de points à partir d’un modèle maillé d’après photogrammétrie. Des logiciels tels que Memento (Autodesk), couplés à Recap, permettent de réaliser un nuage de points moins fidèle mais convenable. Recap Photo permet de générer des maillages texturés géolocalisés, des nuages de points et des orthophotos à partir de photos. Le bâtiment figurant sur les images suivantes a été scanné par la société Liber-D (Nantes). Les atouts du nuage de points

Dans le cadre d’une réhabilitation, le nuage de points offre à l’équipe de maîtrise d’œuvre de nouvelles possibilités : ■■

modéliser le bâtiment à partir des différentes vues (plan, coupe, élévation, 3D) ;

■■ envisager différentes solutions thermiques grâce à la connaissance précise des débords de toiture, des épaisseurs de planchers ou de murs ; ■■

visualiser les passages de gaines, qui sont rarement indiqués dans des plans de relevés classiques ;

■■ avoir un aperçu général de toutes les caractéristiques d’une pièce (revêtement de sol, radiateurs, présence de poutres, etc.), ce qui éviterait des étapes chronophages de prise de cotes, photos ou notes, et souvent incomplètes.

De plus, la numérisation par nuage de points permet de modéliser plus précisément le bâtiment (figure 5‑5). En effet, vous pouvez lier dans votre projet Revit, un fichier de nuage de points sur lequel vous pourrez vous appuyer pour modéliser au

Figure 5‑5 Exemple de modélisation dans Revit à partir d'un nuage de points Recap

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centimètre près et le bâtiment relevé. Grâce à cette technique, les volumes de toitures, les modénatures ainsi que les niveaux de planchers sont relevés en intégralité et facilement mesurables (figure 5‑6). Le relevé 3D permet d’éviter les erreurs de mesure et donc de modélisation, lesquelles peuvent avoir une grande répercussion sur le projet et sa réalisation. La campagne de scan nécessite une phase de préparation : il faudra prévoir des échanges avec l’intervenant exécutant le relevé afin de bien pouvoir cerner la finalité, la précision et les formats des livrables. Le relevé devra également faire l’objet d’un nettoyage. Pour plus d’informations sur la préparation du nuage de points, reportez-vous au chapitre 16, « Interopérabilité avec Autodesk Recap : préparation d’un nuage de points». Liaison du fichier Recap dans Revit

1. Dans Revit, créez un nouveau sous-projet qui sera dédié au nuage de points. Décochez l’option Visible dans toutes les vues, afin de pouvoir gérer vousmême les vues dans lesquelles vous souhaiterez l’afficher. Figure 5‑6 Mesures dans le nuage de points

2. Importez le fichier dans Revit via le menu Ruban>Insérer>Lier>Nuage de points. Si le nuage de points est géoréférencé, préférez l’option Automatique –  Origine à origine. Cela vous permettra d’avoir vos coordonnées Revit en

accord avec celles du nuage de points mais également de faire en sorte de pouvoir insérer automatiquement les images orthoplans à leur bon emplacement par rapport au nuage de points. 3. Créez plusieurs vues (dans la phase Existant) pour vous aider à la modélisation (coupes, plans, etc.) dans lesquelles vous afficherez le nuage de points (affichez uniquement les scans utiles à la vue pour accélérer son affichage). 4. Commencez par vous placer sur une vue 3D en veillant à ce que le sous-projet NDP (nuage de points) soit visible. Si besoin, désactivez le cadre de vue pour voir apparaître le nuage de points. Modélisation d’après des nuages de points Topographie

Lorsqu’un relevé 3D a été effectué avec les abords du bâtiment, il peut être utile de demander au géomètre d’extraire des points de topographie (fichier au format .dxf) qu’il est possible d’ouvrir dans Revit pour ainsi créer une surface topographique. Niveaux

1. Créez une coupe à l’intérieur du nuage de points. 2. Dans la fenêtre Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme, affichez uniquement les scans qui correspondent à l’intérieur. 3. Créez les niveaux en vous appuyant sur les planchers du nuage de points (figure 5-7). Figure 5‑7 Création des niveaux pour le nuage de points

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Enveloppe et second œuvre

Pour tous les éléments de modèle (murs, toits, sols et fenêtres), vous pouvez vous appuyer sur le nuage de points. Voici un exemple pour les murs. 1. Placez-vous sur une vue en plan d’étage Rdc et mesurez l’épaisseur d’un mur existant (figure 5-8). 2. Créez un nouveau type de mur de l’épaisseur mesurée. Dans notre cas, nous choisissons un type de mur générique de 55 cm, car nous ne connaissons pas encore la nature du mur existant. 3. Dessinez le mur en vous servant du nuage de points, tout en réglant les paramètres suivants : ––Contrainte inférieure (Rdc) et Contrainte supérieure (R+1). ––Barre des options>Ligne de justification>Nu fini extérieur. Il existe une autre manière, moins gourmande en ressources, de modéliser les murs sur chacun de vos niveaux : demandez au géomètre de vous fournir des ortho-images préalablement mises à l’échelle et géoréférencées dans un fichier AutoCAD. En les important avec l’option Automatique – Origine à origine sur une vue en plan, il vous sera plus aisé de dessiner les murs en vous aidant de l’image.

Figure 5‑8 Mesure du nuage de points dans Revit

Modénatures de façade

Lorsqu’on effectue un zoom sur un nuage de points dans Recap, les détails sont visibles et la précision est assez satisfaisante. Le logiciel remplit l’espace entre les points, ce qui donne un aspect photographique au nuage de points. Il n’en va pas de même dans Revit, où il est très difficile de modéliser, notamment des éléments détaillés comme les modénatures. Pour éviter ce problème, nous vous conseillons de vous appuyer sur les orthophotographies fournies par le géomètre. Dans cet exemple, nous avons importé une image de la façade pour dessiner les modénatures plus précisément. Voici une élévation où l’on peut voir l’esquisse d’une modénature réalisée avec l’outil Composant in situ (catégorie Mur). Lorsque vous avez terminé de travailler à partir du nuage de points, pensez à le décharger (onglet Gérer>Gestion de liens>Nuages de points) ou à fermer le sous-projet afin de libérer de la mémoire.

Figure 5‑9 Modénatures de façades

Maillages

Il arrive parfois que les objets soient complexes à modéliser dans Revit. C’est le cas, par exemple, des objets ornementaux comme les statues. Nous vous conseillons alors d’exporter les points constituants l’ornement en un fichier .txt et d’utiliser ensuite des logiciels qui vont pouvoir générer un maillage à partir d’un fichier de points. Vous n’aurez plus qu’à intégrer cela dans une famille Revit. Figure 5‑10 Exemple de maillages à partir d’un nuage de points

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Esquisse à partir de données 2D À partir d’une image ou d’un dessin à main levée

Une esquisse préliminaire du projet est souvent réalisée à main levée sur papier ou calque. Pour votre modélisation, vous pouvez repartir de cette esquisse, en important l’image à l’échelle dans Revit. Pour plus d’informations, consultez le chapitre 16, section « JPEG ou PNG », page 452). À noter que vous pouvez afficher cette image en arrière-plan via la barre des options (arrière-plan, premier-plan). Affichez les éléments de modèle en transparence pour pouvoir travailler avec l’image en dessous (Propriétés de la

vue>Options d’affichage des graphismes>Affichage de modèle>Transparence). À partir d’un plan AutoCAD

De la même manière, importez un plan AutoCAD en arrière-plan dans Revit. Nous vous conseillons d’utiliser l’outil Lier CAO plutôt que Importer CAO au cas où vous auriez besoin de recharger des modifications ultérieurement. Insérez le fichier AutoCAD en prêtant attention aux options suivantes (Insérer>Lier CAO) : ■■

vue active uniquement ;

■■

échelle d’importation (échelle du fichier CAO) ;

■■

calques;

■■

positionnement.

Premier plan, arrière-plan

Affichez le plan CAO en premier plan : l’option est disponible dans la barre des options ou dans la fenêtre Propriétés de l’élément lorsque vous sélectionnez le plan. Affichez-le en transparence pour visualiser votre modélisation (clic droit sur le plan>Remplacer les graphismes dans la vue>Par élément>Transparence des surfaces). Visibilité dans la vue de tous les calques

Dans la vue, vous pouvez remplacer les graphismes du plan AutoCAD pour faciliter le dessin. Pour cela, effectuez un clic droit sur le plan puis sélectionnez Remplacer les graphismes dans la vue>Par élément. Choisissez Demi-teinte ou changez de couleur par exemple. Visibilité dans la vue de chaque calque

Figure 5‑11 Transparence des surfaces 1 00

Au besoin, utilisez l’outil Requête qui apparaît dans le ruban lorsque vous cliquez sur le plan DWG. Sélectionnez un à un les calques que vous souhaitez masquer dans la vue. Vous pouvez également utiliser la fenêtre Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/ graphisme>Catégories importées pour masquer ou attribuer une couleur différente à chaque calque (ou à plusieurs).

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Esquisse à partir de volumes 3D À partir d’un volume dans Revit

Il se peut que vous ayez besoin de traduire en modèle Revit une forme esquissée à main levée. Par « traduire », nous entendons le fait de se baser sur une modélisation de volume complexe et de l’utiliser pour créer des familles système (murs, toits, etc.). Vous trouverez un peu partout l’appellation surfaces NURBS (Non-Uniform Rational B-Spline), qui sont ce que nous appelons ici les « formes complexes ». Ne perdez pas de vue que si vous souhaitez obtenir un modèle BIM, il vous faudra ajouter des éléments de construction BIM directement sur ces formes afin de pouvoir être exploités tout au long du processus de conception (visibles sur l’ensemble du projet, quantifiables, etc.). Il existe plusieurs manières de modéliser des formes complexes sur lesquelles vous ajouterez des éléments de construction. Vous pouvez importer des formes que vous aurez créées avec d’autres logiciels (Rhino, SketchUp…). Revit permet d’importer plusieurs types de formats 3D (.sat, .skp, .dxf…). Importez-les dans un Volume in situ à partir de ces formes importées, vous pouvez créer des familles système par face (mur par face, système de mur-rideau, toit par face et sol par face). ■■

Vous pouvez créer les formes dans Revit, directement dans votre projet (Volume in situ) ou en créant un volume conceptuel (Famille de volumes).

■■

VOLUME IN SITU OU FAMILLE DE VOLUME ? La différence est importante : un volume in situ sera créé dans le projet et ne pourra pas être utilisé dans d’autres projets (sauf à l’aide d’un copier-coller). Par ailleurs, il n’est pas paramétrable et vous ne pourrez pas lui attribuer de propriétés. Une famille de volumes (.rfa) pourra être utilisée dans d’autres projets et posséder des propriétés et toutes les caractéristiques d’une famille. C’est l’outil à privilégier dans un processus BIM.

CRÉATION DE COMPOSANTS ADAPTATIFS Sachez par ailleurs que Revit offre la possibilité de créer des composants adaptatifs : pour faire simple, il s’agit d’une géométrie basée sur des points à accrochage variables (pour plus d’informations, voir le chapitre 9, page 247).

Dans les exemples qui suivent, nous utiliserons un volume conceptuel ou un volume in situ pour créer des toits, des systèmes de murs-rideaux, des murs et des sols : choisissez le volume qui vous conviendra le mieux. Toit par face sur un volume conceptuel

Pour l’exemple, nous allons créer un volume conceptuel de toiture : 1. Créez une nouvelle famille de Volume conceptuel (Menu principal>Nouveau>Volume conceptuel) et sélectionnez le gabarit Volume métrique.rft. 2. Exceptionnellement, préférez les unités de conception en centimètres (Gérer>Unités) puisqu’il s’agit d’un volume à l’échelle du bâtiment.

101

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3. Dessinez des plans de référence (nommés) avec des contraintes d’équidistance et une contrainte régie par un paramètre de LARGEUR (figure 5‑12, 1). 4. Placez-vous en élévation et choisissez le plan de référence nommé pour dessiner les lignes de modèle qui serviront à la création de la forme de la toiture : sélectionnez les lignes puis cliquez sur Créer Forme (figure 5‑12, 2). 5. Enregistrez la famille et chargez-la dans le projet en cliquant sur . Elle se positionnera sur le niveau associé à la vue active : si

Figure 5‑12 Volume conceptuel de toiture

vous souhaitez modifier sa hauteur, choisissez le plan de construction au moment du chargement dans le projet dans la barre des options ou après son insertion en cliquant sur

.

6. Il ne vous reste plus qu’à ajouter un Toit par face : cliquez sur puis sur la face du volume. Dans les Propriétés de l’occurrence du toit, choisissez la contrainte du toit : il peut être placé sous la face du volume ou dessus (Contraintes>Emplacement des faces choisies). 7. Masquez votre volume conceptuel dans les vues, ne le supprimez pas au cas où vous en auriez besoin ultérieurement : lorsque le dessin du volume s’affinera, vous pourrez mettre à jour le toit par face en utilisant la commande

du groupe de fonctions Modèle par face.

Système de mur-rideau sur un volume in situ Figure 5‑13 Toiture par face

ASTUCE À noter que vous pouvez dessiner un plan de référence dans une coupe ou vous positionner sur une vue 3D et utiliser un autre Plan de construction.

1 02

Pour l’exemple, nous allons créer une verrière au niveau Rdc en nous appuyant sur un volume in situ, qui nous permet de créer une forme complexe. . 1. Sélectionnez la commande Volume et site>Volume in situ Ici, nous choisissons de rester sur une vue en plan qui sera le niveau de référence de notre volume. 2. Dessinez un contour à l’aide des outils du groupe de fonctions Dessiner (onglet Créer, figure 5‑14 1). 3. Lancez la commande Créer une forme (Solide ou Vide) (figure 5‑14, 2). 4. Aidez-vous des coupes ou du ViewCube® (voir chapitre 14) pour façonner le volume, lui ajouter des profils ou des bords, le modifier, etc. (figure 5‑14, 3).

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Lorsque vous avez terminé, validez la création du volume en cliquant sur

.

Il ne vous reste plus qu’à ajouter des éléments de construction (figure 5‑14, 4) : 1. Utilisez la commande Architecture>Création>Système de mur-rideau nez à l’aide de la commande Créer un système

 : sélectionnez la face du volume et termi-

.

2. Paramétrez le système de mur-rideau pour choisir les quadrillages, panneaux et meneaux. N’oubliez pas de conserver le volume conceptuel pour mettre à jour les faces des éléments de construction (masquez-le dans la vue ou idéalement, placez-le dans un sous-projet invisible). Mur par face sur un volume in situ

Créez votre volume puis, dans le ruban, choisissez l’outil Mur par face (Architecture>Création>Mur) et cliquez sur la face du volume. Attention, Revit va créer un mur sur toute la hauteur du volume. Si besoin, modifiez la ligne de justification dans les

Propriétés de l’occurrence de mur : en fonction

de votre choix, il apparaîtra dans ou en dehors du volume.

Figure 5‑14 Volume in situ pour verrière

Sols de volume in situ

La création des sols sur les niveaux est directement liée aux niveaux que vous aurez préalablement créés. 1. Sélectionnez le volume, puis la commande

Ruban>Modifier volume>Modèle>Sols de volumes . Une fenêtre s’ouvre alors (figure 5‑16), vous permettant de choisir les niveaux sur lesquels seront

Figure 5‑15 Mur par face sur volume in situ

créés les sols. Préférez les niveaux finis. 2. Placez des sols directement sur ces faces. Pour cela, rendez-vous dans le ruban et choisissez Volume et site>Modèle par face>Sol. Sélectionnez les niveaux dessinés dans le volume, puis cliquez sur Modifier/placer un sol par face>Sélection multiple>Créer un sol. 3. Affichez ou masquez votre volume grâce à la commande Ruban>Volume et site>Volume conceptuel>Afficher en volume paramètres de la vue ou Afficher en volume forme et sols.

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Mise à jour du volume

Avant de supprimer un volume, assurez-vous que vous n’en aurez plus l’utilité. En effet, vous serez peut-être amené à remodeler l’esquisse du volume et vous serez alors ravi de pouvoir réactualiser cette dernière dans Revit. Cependant, lorsque vous modifiez votre volume, les changements ne sont pas automatiquement répercutés sur les murs, sols et toits. Pour cela, il vous faut sélectionner les éléments hôtes de votre toit. 1. Sélectionnez le volume. 2. Dans le ruban, cliquez sur Modifier volume>Modèle>Hôtes associés (figure 5‑16). 3. Toujours dans le ruban, choisissez Modifier/Sélection multiple>Modèle

par face>Mise à jour par rapport à la face

.

Murs et toits par face sur un composant in situ Figures 5‑16 Murs et sols à partir d’un volume in situ

L’outil Composant in situ (Architecture>Créer>Composant in situ) vous permet également de créer des formes avec des opérations à partir d’extrusions, d’extrusions par chemin, etc., puis d’appliquer des murs et toits sur les faces (attention, cela ne fonctionne pas pour les sols).

À partir de FormIt

Depuis quelques années déjà, Autodesk développe son application de modélisation BIM, bien souvent utilisée par les architectes en phase Esquisse. Vous pouvez créer une esquisse sur FormIt depuis la plate-forme A360 ou depuis votre poste à partir du logiciel FormIt. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 15, « Compétences avancées », page 381. Importation de l’esquisse dans Revit

Pour importer une esquisse FormIt, procédez comme suit. Dans le ruban, choisissez Compléments>FormIt Converter>Import FormIt to RVT>Import FormIt to RVT et sélectionnez le fichier exporté via FormIt. Ce dernier peut avoir l’extension .axm,

qui est le format par défaut de FormIt, mais il est possible d’importer d’autres formats (.fbx, .obj, .sat, etc.). L’esquisse importée appartient à la catégorie d’objet Volume. Revit activera automatiquement l’affichage de cette catégorie lors de l’import. Modélisation de l’enveloppe

Pour la création des murs, des sols et des toits, reportez-vous au chapitre précédent : la procédure est identique avec un volume in situ créé dans Revit. Si vous avez pris soin de définir les niveaux dans FormIt, Revit vous proposera de les créer. Mise à jour du modèle

Pour lier un fichier modélisé à partir de FormIt, vous devrez exporter votre modèle aux formats .sat ou .dxf. Vous garderez ainsi une liaison entre les éléments de modèle créés par face.

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Figure 5‑17 Volumétrie à partir de FormIt

Création à partir d’une volumétrie SketchUp

Si vous avez dessiné une esquisse dans SketchUp, il est possible de la récupérer dans Revit et d’utiliser les mêmes outils que ceux que nous avons vus précédemment. Import du modèle SketchUp

Pour importer un volume SketchUp, préférez la méthode suivante qui vous permettra par la suite de générer des murs, des toits et des sols. 1. Dans le ruban, choisissez Volume et site>Volume

conceptuel>Volume in situ.

2. Toujours dans le ruban, cliquez sur Insérer>Lier>Lier CAO et renseignez les paramètres comme suit :

Figure 5‑18 Volumétrie SketchUp dans volume in situ

– Manuel centre ; – Unités : détection automatique. Modélisation de l’enveloppe

Pour la création des murs, des sols et des toits, reportez-vous au chapitre précédent : la procédure est identique avec un volume in situ créé dans Revit. Mise à jour du modèle

Si vous souhaitez modifier votre volumétrie dans SketchUp, pensez à recharger les modifications dans Revit et à réactualiser les éléments hôtes (figure 5-18 et 5-19).

Figure 5‑19 Mise à jour de la volumétrie

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Modélisation du projet architectural Commençons à dessiner le projet dans ses grandes lignes : ■■

les éléments de référence (niveaux et quadrillages) ;

■■

les familles chargeables (fenêtres, portes, etc.) ;

■■

les familles système (murs, toiture et sols) ;

■■

les pièces ;

■■

les éléments du site (topographie, arbres, places de stationnement).

Sans aller trop loin dans la modélisation, ces premiers éléments nous serviront par la suite à vérifier la faisabilité du projet et sa réponse aux contraintes réglementaires (voir chapitre 6).

Éléments de référence : quadrillages Lors de la préparation du projet, les niveaux ont été définis. Il s’agit maintenant de préparer la trame structurelle de votre projet. Avant de commencer à dessiner les murs ou poteaux, nous vous conseillons donc de placer vos quadrillages. Ces derniers étant visibles sur toutes les vues en plan et en coupe, ils vous aideront à dessiner votre projet et notamment à placer les éléments porteurs. Pour positionner vos quadrillages, procédez comme suit (figure 5‑20). 1. Commencez par les dessiner rapidement (sans tenir compte de la distance pour l’instant) en laissant un espace entre chaque quadrillage. 2. Positionnez une cote continue de l’un à l’autre grâce à la commande Annoter>Cote alignée : placez une cote en cliquant sur la première ligne de quadrillage, puis sur les suivantes. Pour terminer la cote, cliquez à côté. Cliquez ensuite sur une ligne de quadrillage pour activer la cote et modifier la distance. Remarquez que lors de l’esquisse du quadrillage, vous avez la possibilité de dessiner un quadrillage courbe ou composé de plusieurs segments.

Éléments de modèle Murs de base, murs composés

Les murs de base font partie des trois familles système de murs proposées par Revit, au même titre que les murs empilés et les murs-rideaux. Pour choisir l’un de ces trois types de murs, utilisez le sélecteur de types de la fenêtre Propriétés. ÉTENDUES 2D ET 3D

Figure 5‑20 Préparation des quadrillages

1 06

Vérifiez que les étendues 3D des quadrillages couvrent l’ensemble de votre projet. Pour plus d’informations sur les étendues 2D et 3D, rendez-vous au chapitre 14, section « Éléments de référence », page 343.

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Choix du type : création d’un mur générique

Même si vous ne connaissez pas exactement la structure d’un mur (épaisseur de la partie porteuse ou de l’isolant), utilisez un type de mur générique. Vous pourrez par la suite intégrer une composition plus détaillée du mur. Dans l’onglet Architecture>Création>Mur, choisissez le type de mur adéquat : ■■

mur architectural (préférez celui-ci à ce stade d’avancement de l’esquisse) ;

mur porteur (quasiment identique au mur architectural mais des propriétés structurelles sont proposées en plus et la propriété Structure est cochée par défaut) ; ■■

■■

mur par face (esquisse à partir de volumes).

Dessin du mur

Vérifiez les choix proposés dans la barre des options :

Hauteur du mur : ce paramètre correspond à la contrainte supérieure. Si vous indiquez Sans contrainte, vous pouvez entrer manuellement une hauteur. Sinon, associez un niveau pour la contraindre (pour les murs du bâtiment) ; ■■

Ligne de justification>Axe porteur : à utiliser si vous souhaitez placer vos murs sur les quadrillages. Il s’agit de la ligne de justification au moment du dessin du mur.

■■

■■

Chaîner  : si l’option est cochée, l’esquisse sera continue.

Une fois que le mur est modélisé, si besoin, retournez dans la fenêtre Propriétés de l’élément pour modifier le niveau de départ du mur : pour les murs porteurs seulement, définissez la limite Contrainte inférieure du niveau fini inférieur au niveau fini supérieur ; ■■

■■

pour les murs intérieurs de type cloison simple, positionnez la limite Contrainte inférieure par rapport au niveau fini ou

brut et définissez la limite Contrainte supérieure sur un niveau SD.

Faites bien attention à dessiner les murs avec la bonne orientation (face extérieure indiquée par une double flèche). En dessinant dans le sens des aiguilles d’une montre, vos murs seront correctement orientés (si besoin, utilisez la barre d’espace pour les retourner au moment de l’esquisse). Modification du type de mur et conservation de la contrainte

Si vous êtes amené à modifier le type de mur et que vous souhaitez conserver une contrainte, modifiez la ligne de justification d’un ou plusieurs murs dans les Propriétés de l’occurrence, puis changez le type. (Par exemple, vous souhaitez conserver la contrainte Nu fini extérieur en limite de propriété : le mur va s’épaissir côté intérieur. Inversement, vous souhaitez conserver la surface utile : indiquez la ligne de justification sur Nu intérieur.)

Figure 5‑21 Ligne de justification de mur

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Modifier le profil

Lorsque vous sélectionnez un mur, l’onglet contextuel vous propose l’outil Modifier le profil

. Vous pouvez

également y accéder en effectuant un double-clic directement sur le mur : la fenêtre de dessin passe alors en mode esquisse. Cette commande permet de modifier la forme d’un mur et d’y créer des ouvertures (esquisse libre). Figure 5‑22 Modifier le profil d’un mur

Nous vous conseillons d’utiliser cette commande le moins possible car un mur dont le profil a été modifié ne s’attache pas à un toit et sa liaison avec un autre mur risque de ne pas être correcte.

Vous pouvez revenir à la forme initiale à l’aide de l’outil Redéfinir le profil

.

Voici quelques cas dans lesquels vous pouvez privilégier d’autres outils : création d’une ouverture de mur : utilisez plutôt la commande Architecture>Ouverture>Mur (ouverture rectangulaire), placez une fenêtre (ouverture baie libre : famille chargeable depuis la bibliothèque) ou créez une forme vide avec un composant in situ ;

■■

■■

attachement au toit, à un sol en pente ou à un escalier : préférez l’outil Attacher Haut/Bas (choisissez l’option Haut ou

Bas dans la barre des options) ;

■■ tête de mur en pente sous un escalier, par exemple : utilisez l’outil Attacher Haut/Bas en sélectionnant un plan de référence (à dessiner en coupe au préalable).

Murs d’un bâtiment existant

La modélisation d’un patrimoine existant à partir d’un relevé géomètre ou d’un scanning 3D demande un peu plus de travail que pour un projet neuf. En amont, l’équipe de travail devra faire un choix selon les objectifs à atteindre : niveau de détail ou de développement, processus BIM, rendus attendus (esquisse ou dossier PC uniquement, etc.). Ce choix sera également guidé par les caractéristiques du projet (régularité des murs notamment) et par le niveau de détail souhaité (précision à +/- 5 cm). Nous allons vous présenter deux méthodes pour modéliser des murs irréguliers d’un bâtiment existant, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Première méthode : murs modélisés en composants in situ

La première méthode consiste à modéliser les murs avec l’outil Composant in situ (figure 5-23, 1 et 2). Les avantages de cette méthode sont les suivants : Les murs in situ se comportent quasiment comme des murs système : vous pouvez les contraindre aux niveaux et y insérer des portes et des fenêtres. ■■

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■■

Vous pouvez modéliser les contours d’un mur existant en vous appuyant sur un fond de plan 2D lié.

■■

Enfin, vous modifiez la forme de votre mur en effectuant des opérations booléennes.

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Voici les inconvénients de cette méthode : Les murs in situ ne s’attachent pas aux toits, vous devrez créer des formes vides alignées sur le toit qui couperont le mur. À l’inverse, un mur de base ou un mur système peut s’attacher à un sol ou à un toit in situ. ■■

Si le mur in situ est créé dans la phase Existant et que vous voulez ajouter un mur de doublage dans une autre phase, l’attachement des deux murs ne fonctionnera pas et les fenêtres ainsi que les portes ne couperont pas les deux murs. Dans ce cas, il faut le mur de doublage en phase Projet en utilisant également l’outil Composant in situ. ■■

Deuxième méthode avec des murs système

Cette méthode est plus longue au début, mais elle est davantage engagée dans un processus BIM. Elle consiste à modéliser des « vrais » murs avec des épaisseurs différentes (figure 5-23, 3 et 4). Les avantages sont les suivants : ■■

Les murs conservent leurs propriétés d’éléments hôtes (fenêtres et portes percent les murs).

■■

La gestion des attachements entre murs est bien réalisée même lorsque les murs sont créés dans des phases différentes.

■■

Vous pouvez gérer les différentes couches des murs si vous connaissez la composition des murs existants.

L’inconvénient de cette méthode réside dans le fait que le dessin risque d’être long et la liste des types de murs s’allonge à chaque modification d’épaisseur de mur (à vous d’évaluer le niveau de détail souhaité : changement d’épaisseur pour une différence à +/- 2 cm, +/- 5 cm ?).

Figure 5‑23 Cas d’un mur existant

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Murs-rideaux Principe

Les murs-rideaux appartiennent à la catégorie Mur. C’est une famille système composée de panneaux placés entre des meneaux (positionnés sur des quadrillages). Pour dessiner des murs-rideaux, cliquez sur l’onglet Architecture, puis sur Murs et choisissez la famille de murs rideaux dans le sélecteur de types de la fenêtre des Propriétés. Il existe plusieurs types déjà créés dans le gabarit architectural, testezles et observez les propriétés de chaque type : quadrillage automatique, panneaux et meneaux par défaut. Figure 5‑24 Mur-rideau encastré dans un mur de base

Insertion dans un mur

Dans une vue en plan, dessinez un mur-rideau par-dessus un mur, il se positionnera à l’axe porteur du mur hôte et un percement sera automatiquement effectué dans ce dernier, comme s’il s’agissait d’une fenêtre. Cela est possible grâce à la propriété Encastrement automatique du mur-rideau, disponible dans la fenêtre Propriétés du type>Construction. Modification du profil et attachement à un toit

Figure 5‑25 Mur-rideau encastré, attachement au toit et modification de profil

Comme pour un mur de base, vous pouvez attacher un mur-rideau à un toit ou en modifier le profil. Attention, comme pour les murs, les deux outils ne peuvent pas être utilisés simultanément car ils ne sont pas compa­ tibles…

ATTENTION Vous ne pouvez pas modifier le profil d’un mur-rideau contenant un panneau que vous avez créé à l’aide du gabarit de famille Panneau de mur-rideau métrique.rft. Il arrive aussi que la modification d’un profil ne soit pas possible si l’on a remplacé un panneau par un mur de base. Dans ce cas, effectuez l’opération inverse : remplacez le panneau par un panneau vitré, modifiez le profil du mur-rideau et rebasculez le panneau vitré en mur de base. Rappel : vous ne pouvez pas modifier le profil d’un système de mur-rideau.

Système de mur-rideau

L’outil Système de mur-rideau (onglet Architecture>Création) s’utilise sur des volumes créés in situ. Vous retrouverez les mêmes propriétés que pour les murs-rideaux.

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Figure 5‑26 Système de mur-rideau sur volume in situ

Quadrillages de mur-rideau

Pour créer un mur-rideau personnalisé, choisissez le type Simple panneau. Pour lui ajouter des quadrillages, cliquez sur l’onglet Architecture, choisissez Création>Quadrillage du murrideau. Dans l’onglet contextuel, cliquez sur Positionnement et choisissez Tous les segments, Un segment ou Tous sauf un segment. Si vous souhaitez ajouter ou supprimer un segment, choisissez Ajouter/Supprimer des segments dans l’onglet contextuel.

Figure 5‑27 Ajouter et supprimer des segments de quadrillages

Vous pouvez également modifier l’emplacement d’un quadrillage grâce aux cotes temporaires qui apparaissent lorsque vous sélectionnez ce dernier (utilisez la touche Tab pour le sélectionner). Meneaux de mur-rideau

Un meneau ne peut être placé que sur un bord ou sur un quadrillage de mur-rideau. Pour ajouter des meneaux sur les quadrillages, cliquez sur l’onglet Architecture et sélectionnez Création>Meneau. Les meneaux sont des familles système : vous ne pouvez pas créer de nouvelle famille système, mais vous pouvez créer de nouveaux types. Un meneau est une extrusion de profil : choisissez un profil existant dans le projet ou chargez-en un nouveau (famille chargeable depuis la bibliothèque). Lors de la création du nouveau type à partir du sélecteur de type, choisissez la famille système (rectangulaire, circulaire ou d’angle) qui correspond le mieux à la forme du profil. Positionnez le meneau à l’aide des options proposées (figure 5‑28). Si les jonctions des meneaux ne sont pas satisfaisantes, vous pouvez les modifier avec l’outil Couper aux intersections ou Rendre Continu (figure 5‑29).

Figure 5‑28 Positionnement d’un meneau sur un quadrillage de mur-rideau

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Figure 5‑29 Outils Couper aux intersections et Rendre continu

Figure 5‑30 Meneau d’angle

Utilisez des meneaux d’angles pour créer des jonctions plus réalistes à l’intersection de deux murs-rideaux (figure 5‑30). Panneaux de mur-rideau

Pour modifier un panneau de mur-rideau, cliquez dessus tout en appuyant sur la touche Tab (l’objet en cours de sélection est visible dans la barre d’état), déverrouillez-le en cliquant sur sélecteur de type (Propriétés de l’élément).

et choisissez un nouveau type de panneau dans le

Vous pouvez remplacer un panneau de mur-rideau par un autre type de panneau (famille système) ou par un mur de base composé. Dans ce cas, vérifiez dans les Propriétés de l’élément la valeur du paramètre Classer comme (Panneau ou Mur), qui aura une incidence dans les nomenclatures. Bien que cela soit peu utilisé, vous pouvez modifier in situ un panneau de murrideau en sélectionnant le panneau (il doit être déverrouillé). Utilisez l’outil Modifier in situ, choisissez l’extrusion et cliquez sur Modifier l’extrusion. Comme pour l’outil Modifier le profil d’un mur, vous pouvez créer une ouverture ou modifier ses contours. Figure 5‑31 Modifier le panneau in situ

RAPPEL Si vous dessinez un mur-rideau courbe, plus le nombre de segments (quadrillages verticaux) sera élevé, plus la courbe sera lisse. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous au chapitre 7, section « Modélisation du projet architectural », page 106.

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Création automatique de quadrillages et de panneaux

Si vous souhaitez créer des quadrillages réguliers, commencez par observer comment ont été créés les types de murs-rideaux existants. Dans la fenêtre Propriétés du type du mur-rideau, vous pouvez prérégler automatiquement des quadrillages verticaux et horizontaux (espacement, nombre fixe, distance fixe) sur lesquels se placeront éventuellement des meneaux par défaut, également définis dans le type.

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Il est possible de choisir à l’avance le panneau par défaut, et les conditions de jonction. Si vous souhaitez modifier un quadrillage ou créer une irrégularité dans la trame, il faudra déverrouiller le quadrillage pour pouvoir le déplacer. Si c’est toute la trame qui est revue, il peut être utile de modifier le type de mur-rideau pour annuler la dépendance des quadrillages. Téléchargement

N’oubliez pas que vous avez accès en ligne à de nombreuses familles téléchargeables chez les fabricants. C’est le cas, par exemple, des murs-rideaux de chez Schüco®.

Figure 5‑32 Vue d’ensemble des différents types de murs-rideaux Schüco

Figure 5‑33 Mur-rideau Schüco

Sols

Dans Revit, les sols ont deux appellations différentes, les deux appartenant à la catégorie Sol : ■■

les dalles, réservées à la discipline architecture ;

■■

le plancher, réservé à la discipline structure.

Pour Revit, le plancher et les dalles sont deux sols quasiment identiques, à la différence près que si vous créez un sol avec l’outil Plancher, l’option Structure des propriétés du sol sera automatiquement activée. Ce mode permettra au bureau d’études structure de récupérer vos sols dans son modèle analytique. Cela fonctionne exactement pareil pour les murs et les poteaux porteurs. Lorsque vous démarrez un projet, vous pouvez utiliser un sol générique ne contenant qu’une seule couche, que vous redéfinirez plus tard. Par ailleurs, utilisez la commande Choisir des murs afin que le sol soit lié aux murs. À l’invitation de Revit « Souhaitez-vous que les murs qui atteignent cet étage soient attachés à sa base ? », répondez Non afin que les murs soient toujours contraints sur le niveau supérieur. Si une deuxième boîte de dialogue s’ouvre et vous demande « Le sol/toit chevauche les murs en surbrillance. Souhaitez-vous attacher la géométrie et supprimer des murs le volume recouvert ? », répondez Oui. Cela permettra de supprimer les doublons et ainsi de réajuster les quantités.

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Toits

La création d’une toiture dans Revit demande une bonne maîtrise de l’outil car les possibilités offertes par le logiciel sont nombreuses et les manières d’arriver à ses fins sont parfois fastidieuses. Avec une bonne connaissance du logiciel, vous apprendrez à réaliser tous les types de toits possibles (avec le temps, nous avons constaté que lorsque nous butons sur la manière de créer un objet dans Revit, nous en venons souvent à nous demander : « Mais dans la réalité, comment est-ce conçu ? »).

Figure 5‑34 Exemples de toits

Dans l’aide de Revit, vous trouverez un fichier à télécharger (en tapant les mots-clés « Toit exemple »), intitulé Roof Sample File.rvt (figure 5-34). Il contient de nombreux cas d’utilisation des outils Toit par tracé et Toit par extrusion (toit en croupe, à un ou deux pans, plat, avec des modifications de forme, en voûte, chiens-assis, etc.). Pour plus d’informations, rendez-vous au chapitre 9, section « Toitures : études de cas », page 223, où la réalisation de différents types de toitures un peu particulières y est détaillée. Toit générique

BON À SAVOIR Vous pouvez également utiliser l’outil Composant>Créer in situ>Toits de l’onglet Architecture. Cependant, nous vous recommandons de l’utiliser le moins possible, pour des raisons que nous expliquerons au chapitre 16.

Nous vous conseillons de commencer par la création de types de toits génériques, c’est-à-dire de créer une couche qui englobera l’ossature, les isolants et la finition. Prenez l’habitude de bien nommer les types de toits afin de les retrouver facilement lorsqu’il vous faudra les définir plus en détail.

Création

Vous pouvez créer des toits de trois manières différentes. ■■

Par tracé, en vous positionnant sur une vue en plan (cela sous-entend que vous connaissez le niveau associé au toit).

■■ Par extrusion, en vous positionnant sur une vue en coupe et en choisissant un plan de construction (plan de référence ou face d’un élément). ■■

Par face, à partir d’un volume. Pour des toitures complexes, pensez à utiliser au préalable l’outil de modélisation de

volume in situ.

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Toit par tracé

Si vous avez besoin d’un toit à un ou plusieurs pans, avec des inclinaisons différentes, des lucarnes, etc., utilisez la commande Toit par tracé et dessinez le tracé du toit à partir de l’empreinte des murs. Pour définir les inclinaisons, il existe trois possibilités lorsqu’on est encore dans le mode Esquisse. Pour chaque arête, activez l’option Définit l’inclinaison et précisez sa pente (l’option doit être cochée pour signifier un bas de pente). ■■

Si vous ne connaissez pas l’angle mais que vous avez une contrainte altimétrique, spécifiez la hauteur de décalage pour chaque arête (Décalage à partir de la base du toit). ■■

Figure 5‑35 Exemples de toits créés avec l’outil Toit par tracé

■■ Dans Revit, utilisez les Flèches d’inclinaison pour indiquer une pente ou des hauteurs pour le faîtage et l’égout de toiture (dans ce cas, désactivez l’option Définit l’inclinaison des arêtes).

Une autre possibilité pour faire des pentes consiste à créer un toit plat (toiture terrasse), puis à sortir du mode esquisse et à choisir l’outil Modification de forme pour positionner les angles et les arêtes de façon indépendante. Si besoin, pensez à vérifier dans la structure du toit si une couche est d’épaisseur variable. Si besoin, reportez-vous aux pentes de sols qui fonctionnent d’une manière similaire. À partir du fichier d’exemple, nous avons identifié les formes de toits construits à l’aide de l’outil Toit par tracé. Toit par extrusion

Cet outil est nécessaire lorsque vous connaissez la forme du toit en coupe : toit courbe, toit mansardé sur deux pans uniquement, etc. Si, par exemple, vous souhaitez réaliser un toit courbe, utilisez la commande Toit par extrusion. Nous vous conseillons de travailler en coupe ou dans une vue 3D. Vous devrez également définir un plan de construction (un plan de référence, un quadrillage ou encore une face sélectionnée à partir d’une vue 3D). Ensuite, Revit vous demandera de renseigner un niveau de référence et un décalage. Vous pourrez alors dessiner l’esquisse du toit. Pour cela, servez-vous des coupes de travail ou de la visionneuse pour ajuster l’esquisse. La figure 5‑36 présente des toits construits à l’aide de l’outil Toit par extrusion.

Figure 5‑36 Exemples de toits créés avec l’outil Toit par extrusion

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Attacher les murs aux toits

Grâce à cette commande

, Revit va générer le profil

d’arase par rapport au toit et ce, quelle que soit la forme de ce dernier. Le profil du mur suivra les modifications de formes apportées au toit. Attention, si vous souhaitez modifier manuellement le profil d’un mur, celui-ci sera automatiquement détaché du toit, si vous avez modifié la limite supérieure du mur. Figure 5‑37 Verrière en remplacement de toit

Verrière

Dans Revit, vous pouvez créer des toitures en verre, ce qui vous permettra de transformer n’importe quel toit modélisé en une verrière (dans le sélecteur de type, choisissez Vitres inclinées), ou même une pergola (figure 5-37). Vous pouvez également ajouter des meneaux ou modifier les panneaux, comme sur un mur-rideau vertical. Pour des formes de toitures plus complexes, créez un volume in situ, puis appliquez-lui un système de mur-rideau s’appuyant

sur les faces du volume (figure 5-38). Modifiez le nombre de quadrillages pour mieux épouser les courbes. Toiture terrasse

Figure 5‑38 Système de mur-rideau par face

Pour la création d’une toiture terrasse, il est recommandé d’utiliser l’outil Toit afin de pouvoir y intégrer des skydomes, qui sont souvent des fenêtres de toits (figure 5-39). La commande Toit par tracé vous permet de suivre les contours des murs d’acrotères. Attention, contrairement aux planchers des niveaux courants modélisés avec l’outil Sol et placés sur les niveaux finis, modélisez la toiture terrasse sur le niveau sous dalle et réajustez le niveau fini en coupe : lors de sa création, le toit se place au-dessus d’un niveau (à l’inverse du sol qui se place au-dessous). Chargement des familles

Par défaut, le gabarit contient des familles chargeables (composants de modèle) et des familles système (hôtes). Pour plus d’informations, consultez le chapitre 1, section « Classification des éléments dans Revit », page 27. Figure 5‑39 Toiture terrasse 1 16

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Au démarrage d’un projet, nous vous invitons à utiliser les familles de la bibliothèque de base ou à en télécharger depuis des bibliothèques disponibles en ligne. Pour charger une famille, il existe plusieurs possibilités : ■■

Sélectionnez le menu Insérer>Charger depuis la bibliothèque>Charger

RÉCUPÉRER DES FAMILLES SYSTÈME D’UN PROJET À UN AUTRE Lorsque deux projets Revit sont ouverts dans la même session, vous pouvez récupérer des éléments d’un projet vers un autre (types de murs, styles de cotes, etc.) en cliquant sur l’onglet Gérer et en sélectionnant

la famille.

Paramètres>Transférer les normes du projet

Parcourez l’explorateur de Windows et glissez-déposez le fichier correspondant à la famille souhaitée à partir d’un dossier vers la fenêtre de dessin de Revit.

(CTRL+C puis CTRL+V) d’un projet à un autre dans la même session Revit.

■■

pouvez également effectuer un simple

. Vous

copier-coller

Lorsqu’une famille est ouverte dans la même session Revit que votre projet, cliquez sur l’outil Charger dans le projet. ■■

Lorsque vous utilisez un outil (par exemple, Placer fenêtre), vous avez également la possibilité de charger une famille depuis la commande Charger la famille disponible dans l’onglet contextuel. Cependant, vous ne pourrez charger qu’une famille de cette même catégorie. ■■

Pièces Lorsque vous placez une pièce, la première précaution à prendre est de vérifier le niveau associé de votre vue, car vous ne pourrez pas le modifier par la suite pour la pièce. Contrôlez également le sous-projet actif et la phase en cours. Une fois votre pièce placée, nous vous recommandons vivement de définir ses informations dans la fenêtre des Propriétés : à ce stade du projet, renseignez les paramètres que vous connaissez. Dans notre cas, nous précisons les valeurs des paramètres Nom et Occupation. N’oubliez pas que ces données vous seront utiles plus tard. Limites de pièces Figure 5‑40 Propriétés d’occurrence d’une pièce

Séparateurs de pièces

Les murs, sols et toits servent de limites de pièces par défaut (option qui peut être désactivée dans les propriétés). Si la pièce passe par-dessus le mur sans que vous ne l’ayez demandé, il s’agit peut-être d’un problème de hauteur de mur (vérifiez les contraintes supérieures et inférieures, ainsi que les décalages) ou de niveaux (vérifiez le niveau de la pièce et celui du mur). Vous pouvez utiliser l’outil Séparateur de pièces quand vous n’avez pas besoin de mur comme dans un séjour-cuisine (onglet Architecture, commande Pièces et surfaces) : ces lignes 3D seront placées au niveau associé. Paramétrez leur graphisme dans l’onglet Gérer, puis Paramètres>Paramètres supplémentaires>Styles de lignes>Séparation de pièce. Réajustez alors le gabarit de vue d’impression pour masquer les séparateurs de pièces dans vos vues en plan (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme>Catégories de modèle).

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Hauteur de calcul des pièces

Lorsque vous calculez la surface habitable, il peut être utile que Revit ne tienne pas compte des surfaces situées en dessous d’une hauteur de 1,80 m. Pour cela, modifiez la hauteur de calcul dans les propriétés des niveaux (Cotes>Hauteur de calcul). Attention, il faut aussi penser à le faire pour tous les niveaux car il s’agit d’un paramètre d’occurrence (sélectionnez toutes les occurrences).

Figure 5‑41 Hauteur de calcul des pièces

Choix des couleurs

Sur votre plan, vous pouvez définir des couleurs différentes en fonction des paramètres. Dans notre cas, nous souhaitons distinguer les pièces qui sont affectées aux bureaux des zones de circulation et locaux techniques. Choix des couleurs : paramètre Occupation (par valeur)

Vous pouvez créer une légende de couleurs en fonction des valeurs d’un paramètre : une couleur par nom de pièce, par exemple. Ici, nous mettrons en valeur le paramètre Occupation (figure 5‑42). 1. Dans les Propriétés de la vue, choisissez Remplacements visibilité/ graphisme>Choix des couleurs et cliquez sur . 2. Une fenêtre vous demande alors de choisir la catégorie, sélectionnez

Pièces. Choisissez ensuite un schéma de couleur : optez pour le Schéma 1,

que vous pourrez renommer par la suite Par occupation.

3. Renommez le titre de la légende, puis choisissez le paramètre qui servira à faire le choix des couleurs : nous choisissons ici le paramètre Occupation.

Figure 5‑42 Choix des couleurs selon l’occupation des pièces

1 18

4. Pour intégrer la légende dans la vue, cliquez sur l’onglet Annoter, choisissez Motif/Couleur>Légende de motif/couleur et cliquez sur la zone de dessin pour la positionner.

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ASTUCE Choix des couleurs dans une vue 3D Une vue 3D ne permet pas de coloriser les pièces ni d’ajouter une légende de couleur. Il existe cependant une astuce permettant de le faire à partir d’une vue en plan : 1. Dupliquez une vue en plan et affichez la zone cadrée (aucune définition de zone ne doit être affectée à la vue). Sur cette dernière, dessinez une coupe horizontale et une coupe verticale. Sélectionnez la zone cadrée de la vue en plan et dans une première coupe, appliquez une rotation à la zone. Faites de même dans l’autre coupe. 2. Remarquez ainsi que la vue en plan s’affiche maintenant comme une axonométrie. 3. Vous avez désormais la possibilité de choisir un schéma de couleur et d’afficher une légende de motif/couleur sur la vue.

Figure 5‑43 Choix de couleurs et légende dans une vue en plan

Choix des couleurs : paramètre Surface (par plage)

Vous pouvez également vous servir de l’option Par plage : ici, nous avons choisi de mettre en évidence les pièces dont la surface est inférieure à 5 m². Nomenclature de pièce (surface habitable, surface utile)

Vous pouvez créer des nomenclatures de surfaces utiles ou habitables, qui serviront dans vos dossiers de présentation au client (vous pouvez en voir un modèle au chapitre 13, section «  Plans des niveaux et surfaces habitables », page 323).

Figure 5‑44 Choix des couleurs de surfaces de pièces par plage 119

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PHASES DES NOMENCLATURES Attention, au moment de la création d’une nouvelle nomenclature, veillez à bien choisir la phase qui vous convient. Si vous n’y avez pas pensé au moment de la création, vous apporterez les modifications souhaitées par la suite dans les Propriétés de la vue.

Nomenclature suivant le programme du MOA

Figure 5‑45 Comparaison surface utile avec le programme du MOA

Il est parfois nécessaire de comparer la surface prévue dans le programme du MOA à celle que vous dessinez dans Revit. La création d’une nomenclature vous permet de visualiser rapidement les pièces non conformes. Par exemple, si la surface du local n’est pas proche de la demande du MOA, à plus ou moins 5 m², par exemple, elle s’affiche en rouge dans la nomenclature (figure 5‑45). 1. Dans ce cas, commencez par créer un paramètre partagé (Nom : Surface MOA et Type de paramètre : Surface, figure 5‑46).

2. Ajoutez-le aux paramètres du projet (figure 5‑46, 1), affectez-le à la catégorie Pièces (figure 5‑46, 3), cochez l’option Occurrence (figure 5‑46, 2) et placez le paramètre dans le groupe Contraintes. 3. Créez une première nomenclature de pièces en choisissant la phase associée (Tranche 1) qui vous permettra de renseigner le programme du MOA : ajoutez les champs Nom et Surface MOA. Choisissez un Tri/Regroupement par Nom sans détailler les occurrences. En face de chaque pièce, renseignez la surface demandée par le MOA (pour une chambre par exemple, le MOA souhaite au minimum 11 m², pour un séjour 25 m²…). 4. Créez ensuite une seconde nomenclature qui vous permettra de vérifier la surface pour chaque pièce (il faudra alors choisir de détailler chaque occurrence).

Figure 5‑46 Paramètre partagé programme MOA 1 20

Figure 5‑47 Calcul de l’écart de surface avec le programme du MOA

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5. Sélectionnez les champs Nom, Surface, Surface MOA, Niveau et créez une Valeur calculée comme suit (figure 5-47) : – Nom : Différence MOA ; – Type : Surface ; – Formule : Surface – Surface MOA (cliquez sur Parcourir pour afficher la liste des champs et ainsi éviter des erreurs de saisie car Revit prend en compte la casse). 6. Cliquez sur l’onglet Tri/Regroupement et choisissez un regroupement par Niveau puis par Nom. 7. Dans l’onglet Mise en forme>Champs, sélectionnez le champ Différence MOA puis cliquez sur Format conditionnel (figure 5-48). Paramétrez-le de manière à colorier la cellule en rouge dans le cas d’une valeur non comprise dans une fourchette de -5 à 5 m².

Figure 5‑48 Format conditionnel

Au fur et à mesure que vous modifiez vos plans, pensez à revenir dans cette nomenclature pour comparer vos surfaces avec celles du programme du MOA. DYNAMO Avec Dynamo, nous pourrions intégrer ce calcul dans un paramètre de projet et créer une vue en plan avec un choix de couleurs mettant en évidence ces écarts de surfaces avec le programme du MOA : une véritable aide à la conception !

Nomenclature par niveau et occupation

Si vous avez dessiné les pièces des surfaces annexes (balcon, terrasse, cellier, etc.), vous pouvez leur ajouter un paramètre afin de les filtrer dans les nomenclatures. Pour cela, créez un paramètre Annexe de type Oui/non (case à cocher), associé dans le projet à la catégorie Pièces. À présent, vous pouvez donc créer une nouvelle nomenclature de pièces qui prendra en compte uniquement les pièces qui ne sont pas annexes : PIECES_(par niveau, occupation). 1. Ajoutez les champs suivants : Niveau, Occupation, Nom, Surface et Annexe. 2. Filtrez par AnnexeOui). 3.■N’effectuez pas de tri/regroupement et décochez la case Détailler les occurrences. 4. Dans l’onglet Mise en forme, choisissez Calculer les totaux pour le champ

Surface.

5. Modifiez le texte d’en-tête par SURFACE UTILE-total, directement dans la nomenclature ou dans l’onglet Mise en forme>En-tête du champ Surface. Surfaces annexes non comptées dans la SURFACE UTILE

Inversement, cette nomenclature nous sert à afficher la surface des annexes.

Figure 5‑52 Calcul de typologie à l’aide des pièces

1. Dupliquez la nomenclature PIECES_TOTAL et renommez la copie PIECES_(annexes). 2. Effectuez les réglages suivants : – inversez le filtre : AnnexeTotaux uniquement en bas de l’onglet Tri/Regroupement. 4. Pour afficher le détail de chaque pièce (par Nom), cochez Détailler chaque occurrence en bas de l’onglet Tri/Regroupement. 5. Dans l’onglet Mise en forme, choisissez le champ Occupation et cochez Champ masqué. 6. Dans l’onglet Mise en forme toujours, choisissez le champ Surface et cochez Calculer les totaux. Vous ne pouvez pas afficher le total de plusieurs surfaces par occupation dans une étiquette de pièce. Programmation

Figure 5‑55 Calcul de la surface totale des pièces 12 4

Vous pouvez programmer la fonction qui calcule la surface totale des pièces à l’aide de l’environnement de programmation Visual Studio (utilisation de l’API Revit). Pour plus d’informations, rendez-vous au chapitre 17, section « Pour aller plus loin », page 463. Le fichier SONA_API.dll est disponible en téléchargement sur l’extension web de l’ouvrage (https://www.editions-eyrolles.com/dl/0067576).

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Site Topographie Zone nivelée

La topographie que nous avons dessinée nous servira tout au long du projet, elle sera remodelée en fonction des aménagements extérieurs. Avant de la modifier, nous allons créer une copie de la topographie existante pour conserver son état initial grâce à l’outil Zone nivelée. De plus, cette copie nous permettra de quantifier les volumes de déblais et remblais. 1. Ouvrez une vue en plan d’étage contenant la topographie en phase Existant. Assurez-vous qu’elle soit renseignée de cette manière dans ses propriétés : Phase de création : Existant et Phase de démolition : Aucun(e). 2. Parallèlement, ouvrez une vue en phase Projet Tranche1. Appliquez le filtre de phase Existant (cat.)+ Nouveau (cat.). 3. Sans sélectionner la surface topographique, cliquez sur le ruban et sélectionnez Volume et site>Modifier le site>Zone nivelée. 4. Choisissez l’option Créer une surface topographique exactement comme celle existante, puis cliquez à nouveau sur la surface topographique et choisissez Finir la surface. Vous avez à présent deux surfaces topographiques : la première est créée puis démolie dans la phase Existant, la seconde est créée dans la phase Existant mais n’est pas démolie (phase de démolition Aucun(e)). C’est cette dernière que vous utiliserez pour modeler le terrain du projet. Terre-plein

Vous pouvez à présent créer le terre-plein sur la nouvelle surface topographique, il servira à l’assise de votre dallage. Dessinez-le à partir de l’onglet Volume et site>Modéliser le site>Terre-plein (vous entrez dans un mode esquisse identique à une esquisse de sol). Dans la fenêtre des propriétés, placez le terre-plein au niveau SD du plancher bas puis modifiez le type. Choisissez un nom et une composition de couches (épaisseur et matériaux) exactement comme s’il s’agissait d’un type de sol. Vous pourrez à tout moment modifier l’esquisse du terre-plein. Pour le sélectionner, allez dans la vue 3D (ou en coupe) et utilisez la touche Tab en pointant votre curseur sur un bord du terre-plein. Si vous ne voyez pas le terre-plein dans la vue en plan, vérifiez la profondeur de vue dans la fenêtre Propriétés de la vue>Étendues>Plage de vue. Dans l’esquisse du terre-plein, il est possible d’utiliser les Flèches d’inclinaison de Revit pour indiquer une pente au terre-plein, ce qui vous

ATTENTION Notez qu’il est impossible d’annoter un terre-plein avec une étiquette par catégorie ou multicatégorie. Ici, nous avons utilisé une note d’identification d’élément (figure 5-56).

Figure 5‑56 Terre-plein

Figure 5‑57 Inclinaison d’un terre-plein 125

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sera utile lorsque vous dessinerez une voirie d’accès isolée, par exemple (figure 5-57). Vous pourrez alors remodeler le terrain en ajoutant des points de topographie sur les bords du terre-plein, afin d’adoucir le dénivelé. Stationnement

En suivant cette méthode, vous pourrez vérifier le nombre de places de stationnement du projet, ce qui vous sera très utile pour vous assurer que vous rentrez dans les contraintes réglementaires ou le programme du MOA. 1. Chargez dans le projet la famille de parkings de la bibliothèque de base (Site>Parking>Place de parking.rfa). 2. Créez des types avec différentes largeurs. Nomenclature de parking

Quantifiez les places de stationnement dans une nomenclature de parking, par niveau et par type (figure 5-58). Étiquette de parking

Figure 5‑58 Nomenclature de parking

Il est possible de créer une étiquette pour indiquer le numéro de la place de parking sur les plans. Au préalable, pensez à créer le paramètre partagé n° (de type Texte, il s’agit d’un paramètre d’occurrence) et à l’ajouter dans la famille de parkings ainsi qu’aux paramètres du projet (pour plus d’informations concernant la création de l’étiquette multicatégorie, voir chapitre 11, section « Étiquettes », page 278). Pour étiqueter automatiquement tous les parkings dans une vue, procédez comme suit. 1. Sélectionnez un parking et effectuez un clic droit dessus et choisissez Sélectionner toutes les occurrences dans la vue. 2. Cliquez sur Annoter>Étiquette>Tout étiqueter (figure 5-59). 3. Vérifiez que ne seront étiquetés que les éléments sélectionnés, et cochez la catégorie Étiquettes multicatégories. Enfin, choisissez l’étiquette que vous avez chargée précédemment (les éléments déjà étiquetés seront ignorés). Notez que vous avez également la possibilité d’étiqueter les autres éléments de la vue en cours et de tout cocher si vous le souhaitez.

Utilisation des variantes

Figure 5‑59 Étiqueter tous les éléments

12 6

À ce stade du projet, vous pouvez être amené à utiliser les variantes pour présenter au client une proposition différente sur une partie du projet. Nous n’avons pas souhaité expliquer ces variantes dès la phase esquisse car elles ne sont pas faciles à mettre en place lorsqu’on débute dans Revit. Cependant, une fois que vous les aurez maîtrisées, n’hésitez pas à les utiliser. Vous trouverez un exemple et la méthode de mise en place des variantes au chapitre 5, section « Modélisation du projet architectural », page 106.

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Vérification de la conception L’étude de faisabilité est une phase particulière où il faut vérifier l’emprise, l’implantation, les volumes et les surfaces au regard des contraintes réglementaires et du programme du MOA. Elle pourra être efficacement menée dans Revit où vous pourrez réaliser vos esquisses de volumes et de surfaces de façon satisfaisante. Par ailleurs, toutes les données saisies lors de cette étude constitueront une base intéressante pour l’élaboration du dossier de demande de permis de construire. Dans ce chapitre, nous verrons comment vérifier les contraintes réglementaires courantes (surfaces, volumes et emprise), puis nous intégrerons la notion de volumétrie en maquette blanche (volumes), avec étude d’ensoleillement (implantation).

Vérification des contraintes réglementaires Alors que votre projet commence à se dessiner, il peut être intéressant de vérifier les contraintes réglementaires telles que le coefficient d’emprise au sol, les surfaces de pleine terre, l’implantation par rapport au PLU (ou règlement de ZAC), le nombre de places de stationnement requis, etc. Il sera également utile de calculer la surface de plancher. Un fichier de projet Revit contenant les différentes nomenclatures est disponible en téléchargement sur www.editions-eyrolles.com/dl/0067576.

Coefficient d’emprise au sol Schéma et plan de surface Création

Pour vérifier le CES, créez un nouveau schéma de surface CES via l’onglet Architecture>Pièces et surfaces>Calculs des surfaces et des volumes. Ce menu est accessible en cliquant sur la flèche noire située à côté de Pièces et Surfaces. Dans le 2e onglet Schémas de surface, cliquez sur Nouveau. Nommez le nouveau schéma de surface CES et ajoutez une description si vous pensez que cela sera utile pour comprendre son utilisation.

Pour créer la vue en plan associée, rendez-vous dans le ruban et sélectionnez Vue>Créer>Vue en plan>Vue en plan de surface. Choisissez le type de plan de surface CES, puis le niveau Masse. Revit vous demande si vous souhaitez créer automatiquement des lignes de séparation de surface, refusez cette proposition (il est préférable de les positionner manuellement en choisissant les murs). Préparation de la vue

1. Ajoutez à la vue le préfixe de vue [SURFACES] pour la ranger dans votre arborescence et vérifiez la phase. 2. Masquez dans la vue les catégories que vous ne voulez pas afficher : les quadrillages, les zones de définition, etc. (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme). 3. Réglez la profondeur de vue (Propriétés de la vue>Étendues>Plage de vue>Sans limite) afin de voir l’ensemble de la projection en plan masse de votre projet. 127

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RAPPEL Les surfaces ne peuvent être limitées que par des séparations de surfaces, contrairement aux pièces qui peuvent être délimitées par des murs et/ou des lignes de séparations de pièces.

Placement des surfaces

Les surfaces doivent être placées à l’intérieur des limites fermées appelées séparations de surfaces. Vous devez donc les dessiner avant de placer vos surfaces. 1. Dans le ruban, cliquez sur l’onglet Architecture>Pièces et surfaces. Créez les séparations de surfaces sur le pourtour de votre projet et placez une surface correspondant à l’emprise au sol de votre projet. (Pour mieux visualiser les limites de surfaces, vous pouvez utiliser l’outil Lignes fines via le menu Ruban>Vue>visibilité/graphisme ou le raccourci clavier TL.) 2. Créez des séparations de surfaces pour la surface correspondant à la surface de parcelle restante, non construite, en choisissant les lignes de la limite de propriété (dans la barre des options, désactivez l’option Appliquer les règles de la surface et utilisez la touche Tab pour sélectionner toutes les lignes de la limite de propriété en un clic). Placez la surface. 3. Nommez chaque surface : cela nous servira par la suite à afficher des couleurs (figure 6-1) et à calculer l’emprise au sol (en passant par une nomenclature). Légende de surface

1. Sélectionnez la commande Ruban>Annoter>Motif/Couleur>Légende de motif/couleur et cliquez pour placer une légende dans la zone de dessin. 2. Cliquez sur la légende et dans l’onglet contextuel, cliquez sur Figure 6‑1 Plan de surface CES

.

3. Pour le paramètre Catégorie, indiquez Nom et sélectionnez le choix de couleurs Schéma 1 (par défaut). 4. Renommez le choix de couleurs sans oublier de lui affecter un Titre (qui sera le titre de la légende, figure 6-2). 5. Dans la fenêtre Propriétés de la vue, vérifiez que le paramètre visibilité/graphisme>Emplacement du choix des couleurs a bien pour valeur Premier plan. Si vous souhaitez modifier le graphisme de la légende placée sur la vue : 1. Sélectionnez la légende. 2. Allez ensuite dans Propriétés>Modifier le type. Au besoin, créez un nouveau type et nommez-le avec les nouvelles caractéristiques que vous allez choisir. 3. Changez la taille du texte, la largeur du témoin et la taille du titre.

Figure 6‑2 Modification du choix des couleurs CES 1 28

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4. Vous pouvez choisir d’afficher les valeurs visibles dans la vue en choisissant Valeurs affichées>Par vue (légende associée à la vue active), ou toutes les valeurs qui existent dans le projet en choisissant Valeurs affichées>Tous (légende complète). ATTENTION Nom du type D’une manière générale, pensez à nommer les éléments en fonction de leur constitution. Par exemple, la nouvelle légende créée pourra s’appeler Légende 3 mm (Vue) parce qu’elle affiche uniquement les valeurs de la vue, et la taille du texte est réglée sur 3 mm. Cela vous permettra de vous y retrouver facilement. Prenez ces habitudes dès le départ, cela vous fera gagner du temps par la suite. Vérifiez toujours que le nom du type correspond à la constitution de l’élément : dès que vous avez un doute, allez dans les Propriétés du type pour vous en assurer. Par exemple, si vous partez du gabarit architectural de base, vous vous apercevrez que la légende de couleurs « par Projet » est mal configurée : elle affiche les valeurs par vue !

Figure 6‑3 Création d’une valeur calculée pour le CES

Nomenclature des surfaces CES

Nous allons créer une nomenclature et paramétrer son affichage. 1.Sélectionnez Ruban>Vue>Créer>Nomenclatures>Nomenclatures /Quantités et choisissez la catégorie Surfaces CES. 2. Ajoutez les champs Nom et Surface.

Figure 6‑4 Nomenclature des surfaces CES

Nous souhaitons ajouter une valeur calculée pour vérifier le rapport entre surface construite et surface totale de la parcelle. 1. Créez une valeur calculée CES, cochez la case Pourcentage et renseignez les différents champs (voir figure 6-3). 2. Dans la fenêtre Propriétés de la nomenclature, cliquez sur l’onglet Tri/Regroupement. Choisissez d’afficher les Totaux généraux et de Détailler chaque occurrence. 3. Dans l’onglet Mise en forme de la fenêtre Propriétés de la nomenclature, vérifiez que la case Calculer les totaux est bien cochée pour Surface et CES.

4. S'il y a plusieurs bâtiments (donc plusieurs surfaces de même nom), choisissez de regrouper par nom dans l’onglet Tri/Regroupement et décochez l’option Détailler chaque occurrence.

Surfaces de pleine terre Pour le calcul de surfaces de pleine terre, nous procéderons de la même manière que pour le calcul du CES.

Figure 6‑5 Plan de surface pleine terre 129

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1. Créez un nouveau schéma de surface nommé Pleine terre. 2. Créez un nouveau plan de surface Pleine terre pour le niveau Rdc. Revit vous propose de dessiner automatiquement des lignes de séparation de surface, refusez la proposition. Créez vous-même les limites et placez les surfaces. 3. Procédez comme pour le plan de surface CES : masquez les catégories des éléments inutiles et placez une légende de choix de couleurs. 4. Sélectionnez la commande Ruban>Vue>Créer>Nomenclatures>Nomenclatures/Quantités et choisissez la catégorie Surfaces Pleine terre. Créez une valeur calculée pour le calcul de Pleine terre identique au calcul de coefficient d’emprise au sol.

Gabarit constructible

Figure 6‑6 Dessin du gabarit constructible en plan

Nous représenterons le gabarit constructible par le biais d’un volume 3D. Avant de commencer, listez les contraintes qui s’appliquent à votre projet, par exemple : ■■

hauteur maximale des constructions : (H1)12 m à l’égout, (H2) 15 m au faîtage ;

■■

attique contraint par deux pans à 45° à partir des façades sur voie et jardin ;

■■

bande de constructibilité principale : (BCP) 15 m ;

reculs : implantation des constructions par rapport aux emprises publiques et voies (R 5 m), par rapport aux limites séparatives (3 m) et les unes par rapport aux autres sur une même propriété (R = hauteur de la construction). ■■

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Plan d’implantation

1. Dupliquez la vue en plan de Rdc [IMPRESSION] et renommez-la GABARIT-implantation. 2. Copiez le plan de géomètre à partir de la vue LF_GEOMETRE et collez-le en sélectionnant la commande Aligné sur la vue actuelle dans la vue GABARIT-Implantation. Rendez-vous dans Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/ graphisme pour modifier les graphismes dans la vue et alléger le dessin (affichage en demi-teinte, masquage des calques inutiles du plan du géomètre, etc.).

3. Dans la vue en plan, dessinez des lignes de détail et des cotes correspondant à votre gabarit en reprenant les différentes , que vous renommerez GABARIT IMPLANcontraintes. Assemblez ces éléments de détail dans un groupe de détails TATION. 4. Créez un plan de référence et nommez-le GABARIT NORD. Pour attribuer un nom à un plan de référence, vous pouvez soit cliquer directement dans la zone , soit renseigner la propriété Nom du plan dans la fenêtre Propriétés. Il servira de plan de construction pour extruder le volume du gabarit. UNE BONNE HABITUDE À PRENDRE Lorsque vous dessinez des éléments de détail (lignes, cotes, textes, etc.), groupez-les et nommez le groupe. Vous pourrez ainsi : • copier le groupe dans d’autres vues similaires ; • répercuter les modifications apportées aux éléments du groupe dans des groupes similaires ; • retrouver votre groupe si vous le supprimez par erreur dans une vue (Ruban>Annoter>Détail>Groupe de détails>Placer le groupe de détails ou depuis l’arborescence du projet en effectuant un clic droit sur le nom du groupe et en choisissant Créer une occurrence.

Coupe de gabarit constructible

Nous allons créer une vue spécifique dans laquelle nous afficherons les cotes à respecter en fonction du règlement d’urbanisme. 1. Dupliquez la coupe ELEVATION NORD et nommez la copie GABARIT NORD. 2. Dans la vue en coupe, dessinez des lignes 2D et des cotes, en reprenant les différentes contraintes correspondant au plan d’épannelage auquel vous êtes soumis. Assemblez ces éléments de détail dans un groupe de détails, que vous nommerez GABARIT Coupe NORD. Volume de gabarit constructible

Nous allons créer un sous-projet GABARIT pour nous assurer que le volume ne sera pas visible dans toutes les vues, mais uniquement dans celles que nous sélectionnerons. 1. Créez un sous-projet GABARIT désactivez l’option permettant de gérer sa visibilité dans toutes les vues. Cliquez sur sousprojet et affichez-le dans la vue en coupe GABARIT NORD (commande Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/ graphisme>Sous-projet>GABARIT>Afficher). 2. Placez le groupe de modèles GABARIT NORD, composé de lignes de modèle, dans ce même sous-projet. 3. Créez une vue 3D GABARIT VOLUME. Rendez visible le sous-projet GABARIT dans cette vue. 4. À partir de la coupe GABARIT NORD, rendez-vous dans Ruban>Volume et site>Volume conceptuel>Volume in situ. Créez un volume nommé GABARIT CONSTRUCTIBLE. 131

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5. Dessinez des lignes de modèle qui reprennent le contour du gabarit constructible. Pour cela, créez des lignes de modèle en choisissant comme hôte le plan de référence GABARIT NORD. Vous pouvez rapidement dessiner le contour en utilisant l’outil Choisir les lignes et la touche Tab (placez-vous sur la coupe GABARIT NORD pour dessiner à partir de vos lignes 2D). Peu importe la vue où vous vous placez, si elle est parallèle au plan de référence choisi, les lignes se placeront sur celui-ci. 6. Cliquez ensuite sur Créer forme (les lignes doivent être sélectionnées pour que l’option apparaisse dans le menu contextuel). Figure 6‑7 Dessin du gabarit constructible en plan

7. Entrez une valeur de cote pour allonger le volume conceptuel (ou utilisez la flèche de contrôle 3D).

8. Appliquez maintenant un matériau à ce volume. Pour cela, sélectionnez une face du volume, puis dans les Propriétés de l’élément>Matériaux et finitions, cliquez sur le bouton Parcourir et créez un paramètre de famille MATERIAU.

Figure 6‑8 Esquisse du volume de gabarit constructible

9. Terminez le volume et appliquez-lui un matériau dans le projet (Propriétés). Dans notre cas, nous avons dupliqué le matériau Verre, auquel nous avons ajouté un motif de surface et une couleur d’ombrage avec transparence (rouge). 1 32

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Figure 6‑9 Affectation d’un matériau au volume de gabarit constructible

À présent, nous pouvons visuellement vérifier que notre conception rentre dans le gabarit constructible. RAPPEL Vous pouvez choisir d’afficher le gabarit constructible grâce au sousprojet que vous avez créé dans les vues souhaitées. Par exemple, dans la coupe GABARIT NORD ou le plan GABARIT IMPLANTATION (Propriétés de la vue>Remplacements

visibilité/graphisme>Sous-projets >GABARIT>Afficher).

Figure 6‑10 Aperçus du gabarit constructible et du projet

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Surface de plancher Le calcul de la surface de plancher, tout comme les calculs de CES et surfaces de pleine terre, s’effectuera à l’aide des schémas de surfaces et des nomenclatures. Nous pourrons placer des surfaces et appliquer des déductions pour pouvoir tout calculer directement dans Revit sans passer par Excel. (Dans notre cas de projet de bureaux, certaines déductions ne devraient pas s’appliquer. Pour l’exemple, nous avons choisi de quand même vous montrer comment les appliquer.) Vous trouverez tous les éléments dans le fichier revit disponible en téléchargement sur l’extension web de l’ouvrage : https://www.editions-eyrolles.com/dl/0067576. Pour le calcul de la surface de plancher, nous allons suivre la fiche d’aide (formulaire cerfa n° 13411-1 à télécharger sur le site du gouvernement (le lien et le numéro de cerfa peuvent changer). Création d’une vue de légende pour détailler les étapes de calcul

Nous allons créer une vue de légende pour nous aider à mettre en place le calcul de la surface de plancher qu’il faudra ensuite traduire pour les nomenclatures. En détaillant chaque étape, nous pourrons plus facilement vérifier le calcul et éviter les erreurs. Vous pourrez conserver cette vue pour vous aider à comprendre le calcul ultérieurement. 1. Sélectionnez la commande Ruban>Vue>Créer>Légendes>Légende et nommez la vue SURFACE DE PLANCHER – étapes de calcul. 2. Insérez l’image (fichier .jpg) de la fiche d’aide dans la vue de légende. 3. En face de chaque étape de la fiche, indiquez (note textuelle) les noms des surfaces (figure 6-11) : – surface au nu intérieur = S ; – surface non taxable = SnT ; – surface taxable = ST ; – surface taxable déductible de la surface de plancher = STd ; – surface taxable non déductible de la surface de plancher = STndA pour les logements desservis par des circulations communes intérieures, et STndB pour les autres ; – déduction liée aux parties communes intérieures = PCI ; – surface de plancher = SP.

Figure 6‑11 Fiche d’aide pour le calcul de la surface de plancher

Nous retrouverons ces termes (STnd, STd, etc.) dans les nomenclatures de surfaces de planchers.

Schéma de surface et vues associées

1. Créez un nouveau schéma de surface nommé Surface de plancher. 2. Créez un nouveau plan de surface associé au schéma Surface de plancher, puis choisissez les niveaux à créer (appuyez sur la touche Ctrl pour en sélectionner plusieurs). 1 34

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3. Pour ranger les vues dans l’arborescence, vérifiez dans les propriétés des vues en plan de surfaces le préfixe de vue [SURFACES] et la phase. 4. Dans la vue, masquez les catégories que vous ne voulez pas afficher (Propriétés de la vue>visibilité/graphisme) comme les quadrillages, les zones de définition, les pièces, etc. Profitez-en également pour contrôler l’échelle du plan : 1/200, 1/500, etc. 5. Placez une légende sur le plan (Ruban>Annoter>Motif/ Couleur>Légende de motif/couleur). Créez un nouveau schéma de couleurs et choisissez une couleur par nom. 6. Créez un gabarit de vue (clic droit sur la vue dans l’arborescence puis sélectionnez Créer un gabarit à partir de la vue) et nommez-le SURFACE DE PLANCHER. Appliquez le gabarit de vue aux autres niveaux.

Figure 6‑12 Plan des surfaces de plancher

Placement des surfaces Lignes de séparation de surface

Nous allons créer les limites de séparation de surfaces et placer les surfaces sur chaque niveau (figure 6-12). 1. Commencez par dessiner les contours intérieurs des murs avec des lignes de séparation de surface. 2. Placez une surface au centre et nommez-la STnd. 3. Placez des lignes de séparation de surface pour les zones non taxées et déductibles de la surface de plancher. 4. Placez les surfaces SnT et STd. Surfaces situées en dessous de 1,80 m

Contrairement aux pièces, il n’est malheureusement pas possible de calculer de manière automatique les surfaces situées au-dessus de 1,80 m. Vous devrez dessiner manuellement des lignes de séparation de surface pour délimiter les espaces situés en dessous de 1,80 m afin de les exclure du calcul, à l’aide de plans de référence que vous aurez dessinés en coupe (figure 6‑13). Vous pouvez également afficher le remplissage des pièces pour visualiser la limite de pièce calculée à partir de 1,80 m. Cependant, vous verrez qu’il est préférable de masquer les pièces dans une vue en plan de surface.

Figure 6‑13 Dessin de plans de référence pour définir les surfaces situées en dessous de 180 cm

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Propriétés

Pour chaque surface placée, vous pouvez renseigner les paramètres Nom et Commentaires. Ces renseignements vous serviront ensuite pour la présentation de la nomenclature et le calcul des surfaces. Par exemple, une surface affectée aux places de stationnement des véhicules aura comme nom STd et comme commentaire Stationnements de véhicules. Le paramètre Type de surface (prérempli) des Propriétés de la surface permet de définir de quel type de surface il s’agit. Si cela ne correspond pas à votre projet, vous pouvez tout à fait créer un paramètre partagé (pour différencier plusieurs bâtiments, par exemple).

POURQUOI CRÉER DES PARAMÈTRES PARTAGÉS ? Nous avons choisi de créer des paramètres partagés dans le cas où nous aurions besoin de créer des étiquettes plus tard. La procédure est un peu plus longue que la création de paramètres du projet, mais dans le doute, préférez des paramètres partagés qui vous offrent plus de possibilités.

Calcul de la surface de plancher

1. Commencez par créer des paramètres de projet ou partagés afin de calculer la surface de plancher. 2. Créez ensuite une nomenclature via la commande Ruban>Vue>Créer>N omenclatures>Nomenclatures/Quantités et choisissez la catégorie SURFACE DE PLANCHER.

3. Choisissez les champs Niveau, Nom, Commentaires et Surface. Ajoutez également les champs que vous avez créés par des paramètres partagés (dans notre cas, nous ajoutons le champ BATIMENT).

4. Cliquez sur Paramètre… puis dans la fenêtre Propriétés des paramètres, choisissez l’option Paramètre partagé, puis cliquez sur Sélectionner… 5. Dans le groupe de paramètres partagés PIECES ET SURFACES, créez les paramètres (Oui/non) suivants : ––Surface à déduire de la SURFACE TAXABLE ; ––Surface à déduire de la SURFACE DE PLANCHER ; ––Surface affectée à l’habitation et desservie par des parties communes intérieures. 6. Ajoutez ces paramètres aux champs de la nomenclature. PAR SIMPLE CURIOSITÉ… Commencez par créer une nomenclature qui vous permet de voir tous les paramètres concernant vos surfaces en ajoutant tous les champs possibles. Vérifiez que dans l’onglet Tri/regroupement, la case Détailler chaque occurrence est cochée. Triez par niveau, par bâtiment ou choisissez un mode de tri qui vous permet d’avoir rapidement une visibilité sur toutes les surfaces placées dans le projet et leurs valeurs de paramètres. Vous pouvez le faire pour d’autres éléments du projet, comme les murs, sols, etc. Cela vous permettra d’avoir une visibilité sur leur placement (niveau), leurs propriétés, etc.

1 36

7. Pour calculer la surface taxable, cliquez sur le bouton Valeur calculée. Créez une valeur calculée nommée SURFACE TAXABLE et de type Surface. Entrez la formule suivante : if(Surface à déduire de la SURFACE TAXABLE, 0 m², Surface)

8. Pour calculer les surfaces déductibles de la surface de plancher, créez la valeur calculée STd avec la formule suivante : if(Surface à déduire de la SURFACE DE PLANCHER, SURFACE TAXABLE, 0)

9. Pour calculer les surfaces taxables non déductibles de la surface de plancher, créez la valeur calculée STnd avec la formule suivante : SURFACE TAXABLE-SURFACES PLANCHER

DEDUCTIBLES

DE

LA

SURFACE

DE

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10. Pour calculer la déduction liée aux logements desservis par une circulation commune intérieure, créez la valeur calculée SPCI avec la formule suivante : if(Surface affectée à l’habitation et desservie par des parties communes intérieures, STnd * 0.1, 0 m²)

11. Enfin, pour calculer la surface de plancher, créez la valeur calculée SP qui est égale à STnd-SPCI. 12. Montez ou descendez les paramètres dans la liste des champs pour organiser les colonnes selon l’ordre logique des étapes de calcul. Regroupez les en-têtes de la nomenclature en cliquant sur l’icône pour expliquer les deux grandes étapes du calcul. 13. Renommez la nomenclature SURFACES_SURFACE DE PLANCHER (détail). Elle vous servira à présenter le détail du calcul.

Figure 6‑14 Création de la nomenclature pour la surface de plancher et des valeurs calculées

Figure 6‑15 Détail de la nomenclature pour la surface de plancher

À présent que nous avons une nomenclature détaillée du calcul de surfaces, nous pouvons créer deux nouvelles nomenclatures à partir de celle-ci, l’une pour travailler et l’autre pour afficher le total. 1. Dupliquez la nomenclature et nommez la copie SURFACES_SURFACE DE PLANCHER (calcul). Elle vous servira à cocher ou décocher rapidement les cases pour le calcul. Pour cette nomenclature, ne conservez que les champs Nom et Commentaires ainsi que les trois paramètres de type Oui/non que nous avons créés. Dans l’onglet Tri/Regroupement, vérifiez que la case Détailler chaque occurrence est bien décochée. Triez par Nom puis par Commentaires.

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Figure 6‑16 Nomenclature de surface de plancher pour vérification des déductions

2. Dupliquez la nomenclature détaillée et nommez la copie SURFACES_SURFACE DE PLANCHER (total). Ne détaillez pas les occurrences, n’effectuez pas de tri/regroupement et dans l’onglet Mise en forme, et masquez tous les champs sauf SP.

Figure 6‑17 Nomenclature pour le total de la surface de plancher

Calcul des places de stationnement réglementaires Le calcul des places de stationnement pour les automobiles et les deux-roues est souvent réglementé par le PLU. Il peut vous être demandé un calcul à partir de la surface de plancher ou à partir de la surface utile. UNE BONNE HABITUDE À PRENDRE N’hésitez pas à créer plusieurs nomenclatures pour travailler et pour l’impression. Pour cela, dupliquez la nomenclature, modifiez le tri/regroupement et ajoutez ou supprimez des champs en fonction des besoins. Le fait de créer des nomenclatures de « travail » (uniquement les champs avec les cases à cocher, par exemple) vous permet de ne pas modifier la nomenclature finale que vous aurez positionnée sur une feuille pour l’impression. La nomenclature qui affiche le total peut également avoir une mise en forme particulière.

Lors de la mise en page du dossier, nous pourrons positionner sur la feuille les nomenclatures qui permettent de vérifier les contraintes réglementaires : calcul réglementaire des places de stationnement pour les automobiles, nombre de places de stationnement dans le projet, calcul réglementaire des places de stationnement pour les deux-roues, surface totale des places de stationnement pour les deux-roues dans le projet, etc. Cette étape peut paraître assez fastidieuse, mais elle présente deux avantages : ■■ vous n’aurez à l’effectuer qu’une fois et vous pourrez récupérer les nomenclatures pour le gabarit ou d’autres projets ;

tout sera calculé automatiquement, vous n’aurez pas à refaire le calcul manuellement à chaque modification du projet. ■■

Lorsque le calcul consiste en une simple multiplication, il est facile d’y arriver de manière automatique grâce à la nomenclature. En revanche, l’opération s’avérera plus compliquée s’il s’agit d’un calcul par tranche : soit on procède à un calcul semi-automatique (il faudra rentrer manuellement une valeur et la vérifier à chaque modification de la SP), soit utiliser le complément Dynamo de Revit pour le faire de manière presque automatique. 1 38

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À partir de la surface de plancher Calcul des places de stationnement pour les automobiles : calcul simple (multiplication ou division)

Imaginons que pour le calcul des places de stationnement pour les automobiles, la contrainte réglementaire soit de 1,5 place pour 100 m²/SP. La figure 6‑18 représente le tableau que nous allons créer.

Figure 6‑18 Calcul des places de stationnement pour automobile par tranche

Nous commençons par transformer la surface de plancher en nombre grâce à une valeur calculée de type Nombre : SP en nombre = SP/1 (pour conserver la règle des unités). Si vous utilisez cette nomenclature pour un autre projet, il vous faudra penser à vérifier la tranche et la surface demandée par tranche car elles peuvent varier d’un projet à un autre. Nous allons donc créer des paramètres qui vous permettront de contrôler facilement le calcul. 1. Créez deux paramètres de projet associés à la catégorie SURFACE : ––PLU_stationnement automobile_Tranche de calcul de type Nombre ; ––PLU_stationnement automobile_Nombre par tranche de type Nombre. 2. Dupliquez la nomenclature SURFACES_SURFACE DE PLANCHER (total) et nommez la copie SURFACES_SURFACE DE PLANCHER (stationnement automobile). 3. Ajoutez les champs de contraintes réglementaires créés précédemment, soit Tranche de calcul et Nombre par tranche. 4. Créez une nouvelle valeur calculée nommée Nombre de stationnements automobiles réglementaires, de type Nombre = SP en nombre / [PLU_stationnement automobile (tranche de calcul)] * [PLU_stationnement automobile (nombre par tranche)]. 5. Vérifiez que la case Calculer les totaux est bien cochée (onglet Mise en forme) pour le nombre de places de stationnement réglementaires et modifiez les unités si besoin. Calcul des places de stationnement pour les deux-roues : calcul par tranche (multiplication et addition)

Voici un exemple de contraintes réglementaires à appliquer pour le calcul des surfaces allouées aux places de stationnement pour les deux-roues. Cas A : 1,50 m² par tranche de 50 m² de surface de plancher pour une surface de plancher comprise entre 200 et 2 500 m². ■■

■■ Cas B : 1,50 m² par tranche de 75 m² de surface de plancher pour une surface de plancher comprise entre 2 500 et 5 000 m². ■■

Figure 6‑19 Calcul par tranche pour les places de stationnement pour les deux-roues

Cas C : 1 m² par tranche de 100 m² de surface de plancher au-delà de 5 000 m² de surface de plancher.

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Il s’agit d’un cas plus compliqué que le précédent : il faut effectuer un calcul avec multiplication et addition. Malheureusement, nous ne pouvons pas récupérer le total d’une nomenclature pour créer une valeur calculée. En effet, si nous réalisons un calcul avec une addition, celle-ci ne s’effectuera pas sur le total, mais sur chaque surface. Le total sera donc faux. Il faut donc choisir entre deux méthodes pour récupérer le total et créer le calcul. Première méthode : semi-automatique, en utilisant juste les nomenclatures dans Revit. Il faudra alors penser à vérifier le total manuellement. Cette méthode est détaillée dans ce chapitre. ■■

Seconde méthode : automatique, en utilisant le complément Dynamo. Elle sera détaillée au chapitre 17, section « Environnement Dynamo », page 458. ■■

Le détail du calcul par tranche est donc le suivant. ■■

Dans le cas A, nous devrons prévoir 1,5 m² de places de stationnement par tranche de 50 m² de la SP.

■■ Dans le cas B, nous devrons créer 75 m² de surface destinée aux places de stationnement (équivalent à la première tranche pleine : 2 500/50 × 1,5) et 1,5 m² par tranche de 75 m² de SP restante. ■■ Dans le cas C, il nous faudra 75 m² pour la première tranche, 50 m² pour la deuxième tranche et 1 m² par tranche de 100 m² de SP restante.

Il nous reste à traduire ce calcul en valeurs calculées pour Revit. 1. Avant de créer la nomenclature, nous préparons un paramètre partagé nommé SP_Total et de type Surface que nous ajoutons aux paramètres du projet dans la catégorie Surfaces.

Figure 6‑20 Calcul manuel des places de stationnement pour les automobiles par tranche, création des valeurs calculées 1 40

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2. Nous dupliquons ensuite la nomenclature utilisée pour calculer la surface de plancher et nous ajoutons ce paramètre dans les champs. Dans la nomenclature, il faudra renseigner manuellement la surface de plancher totale dans la valeur de ce paramètre. 3. Ensuite, nous créons la valeur calculée de type Surface suivante : Calcul par tranche =  if(SP_Total2 500, (75+100+(SP_Total-5000)/100*1))).

SP_TotalCréerVue3D>Caméra). Une vue sera créée dans l’arborescence, libre à vous de la renommer ou de la dupliquer (clic droit sur le nom de la vue dans l’arborescence). En ce qui concerne le positionnement et la navigation dans les vues, n’hésitez pas à vous reporter aux chapitres 8 et 14. MATÉRIAU ZONE DE COUPE NIVEAU DE DÉTAIL FAIBLE Ce réglage vous permet d’utiliser un matériau unique pour tous les éléments (sans distinction de catégorie) coupés dans la vue 3D axonométrique ou en perspective, dans tous les styles visuels ou en rendu réaliste. Nous pourrions utiliser pour cela un filtre de vue dans la fenêtre des Remplacements visibilité/graphisme. Mais de manière plus rapide, il est possible de procéder de cette manière : 1. Créez une vue 3D dans laquelle vous coupez les éléments grâce à l’outil zone de coupe (Propriétés de la vue), et utilisez le niveau de détail faible dans la barre de contrôle de la vue. 2. Dans les propriétés du type de la vue 3D, choisissez un matériau de zone de coupe de détail faible. Pensez à dupliquer ou à renommer le type si vous jugez que cela est nécessaire.

Figure 6‑23 Matériau zone de coupe niveau de détail faible

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Perspective en lignes d’esquisse La perspective en lignes d’esquisse donne un effet crayonné que l’on peut retrouver dans des logiciels comme SketchUp. En plus des réglages de base disponibles dans la barre de contrôle de la vue 3D, vous pouvez ajouter des effets comme : ■■

la transparence ;

■■

les ombres ;

■■ les lignes d’esquisse (réglage du bruit et des extensions) (figure 6‑24) ; ■■

un arrière-plan (ciel, dégradé ou image).

Pour accéder à ces paramètres, sélectionnez

Styles visuels>Options d’affichage des graphismes dans la barre de contrôle de la vue.

En plus des lignes d’esquisse, Revit vous permettra d’obtenir des rendus très variés à l’aide de très peu de réglages seulement.

Figure 6‑25 Rendu en lignes d’esquisse sur une coupe

Figure 6‑24 Exemple de rendu en lignes d’esquisse

Figure 6‑26 Rendu en lignes d’esquisse en perspective avec ciel dégradé

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N’hésitez pas à enregistrer ces réglages pour les utiliser ultérieurement (pour ce projet ou d’autres projets futurs). Pour cela, cliquez sur le bouton

Enregistrer comme gabarit de vue… dans la fenêtre Options d’affichage des graphismes (figure 6-27).

Vous pouvez également accéder à cette fenêtre depuis les

Propriétés de la vue>visibilité/ graphisme>Options d’affichage des graphismes.

Figure 6‑27 Rendu en ligne d’esquisse et enregistrement d’un gabarit de vue

Rendu réaliste en maquette blanche Un rendu en maquette blanche permet de présenter rapidement le projet avec un effet de rendu sans avoir à gérer les matériaux. Au stade de l’étude de faisabilité, ce type de rendu est tout à fait pertinent pour présenter la volumétrie générale et les premières intentions du projet. Pour éviter un travail fastidieux de post-traitement, nous vous conseillons d’effectuer tous les réglages nécessaires dans Revit afin d’éviter au maximum d’avoir beaucoup de travail de post-traitement dans d’autres logiciels. La méthode que nous décrivons ici permet de créer un rendu réaliste en maquette blanche à n’importe quelle étape du projet. Pour cela, nous utilisons les phases et remplacements de graphisme : nous créons une phase ultérieure à la phase de création du projet, puis nous créons des vues associées à cette phase. Dans la vue, tous les éléments sont déjà existants, il est alors facile de définir un matériau unique grâce aux filtres de phases. Bien que l’outil ne soit pas prévu à cet effet à la base, cette méthode s’avère rapide et efficace pour obtenir un rendu réaliste en maquette blanche sans se soucier des matériaux du projet et des familles importées. Création de la phase maquette blanche

Pour créer la nouvelle phase de maquette blanche, procédez comme suit. 1. Sélectionnez la commande Ruban>Gérer>Phases de construction>Phases>Phases du projet. Pour insérer une nouvelle phase, cliquez sur le numéro de la dernière phase puis sur Insérer après. Nommez cette phase Maquette blanche.

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C ha pi tr e 6   V é r i ficat ion d e  l a  con cep t ion

2. Dans l’onglet Filtres des phases, créez un nouveau filtre Existant (r). 3. Dans l’onglet Remplacements de graphisme, repérez l’état de la phase Existant, dans la colonne Matériau. Cliquez sur Parcourir et sélectionnez un matériau blanc. Vue 3D maquette blanche et rendu réaliste

1. Créez une nouvelle vue 3D et nommez-la Maquette blanche. Renseignez le préfixe de vue en ajoutant [TRAVAIL]. 2. Dans les Propriétés de la vue, choisissez la phase Maquette blanche et le filtre de phase Existant (r). 3. Effectuez un rendu. Cliquer sur le bouton Régler l’exposition pour affiner le rendu : régler les températures des couleurs, la luminosité, l’intensité des ombres, etc.

Figure 6‑28 Réglage de l’exposition d’un rendu en lignes d’esquisse

4. Enregistrez la vue dans le projet ou exportez l’image au format .png. Malheureusement, il est impossible d’affecter une phase à la vue de rendu, laquelle sera rangée dans l’arborescence des vues du projet sous le préfixe de vue  ???. Choisissez tout de même un préfixe de vue qui permettra de ne pas supprimer le rendu par erreur… Figure 6‑29 Rendus 3D maquette blanche 145

Par t ie 2  Dé m a r r a ge du pr oj e t

Étude d’ensoleillement L’emplacement géographique du projet étant déterminé (voir chapitre 4, section « Définition de l’emplacement géographique », page 82), nous pouvons à présent procéder à une étude d’ensoleillement. Pour la visualiser, placez-vous dans une vue en plan masse ou dans une vue 3D. Dupliquez une vue existante et nommez la copie de manière à la conserver dans l’arborescence du projet.

Éclairages Pour chaque vue (vue en plan, en coupe, en 3D), vous pouvez choisir d’afficher les ombres et d’activer la trajectoire du soleil. Dans la barre de contrôle de la vue, activez les ombres à l’aide de l’icône ou dans la liste des styles visuels , cliquez sur Options d’affichage des graphismes>Ombres>Projeter des ombres.

RAPPEL Pensez à lancer le calcul dans le cloud d'Autodesk® A360 pour pouvoir continuer à travailler pendant le temps du calcul.

Éclairage paramétrable

Il existe trois manières de paramétrer une étude d’ensoleillement, en tenant compte de la position géographique du bâtiment. ■■

Toujours : la date et l’heure sont fixes.

■■

Un jour : la date est fixe, l’heure est modifiable (plage horaire libre).

■■

Plusieurs jours : vous pouvez définir une période et une plage horaire.

Il est par ailleurs possible d’effectuer une étude d’éclairage qui ne tient pas compte de la position géographique du bâtiment avec le paramètre Éclairage. La lumière n’est alors plus dépendante de l’emplacement géographique du projet. Figure 6‑30 Paramétrage d’un éclairage fixe pour une vue 3D

Figure 6‑31 Affichage des ombres ambiantes

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Éclairage fixe

Vous pouvez choisir un éclairage fixe, par exemple un éclairage toujours situé en haut à droite, ne prenant pas en compte les points cardinaux.

C ha pi tr e 6   V é r i ficat ion d e  l a  con cep t ion

Réglez les paramètres Altitude (du soleil) et Azimut, puis vérifiez que l’option Par rapport à la vue est activée. (Cette option désactive la trajectoire du soleil puisque nous ne prenons plus en compte les repères géographiques.) Ombres ambiantes

L’option Afficher les ombres ambiantes (figure 6‑31) est un effet visuel qui permet de créer un ombrage plus réaliste (par exemple, la lumière est moins intense dans les angles de murs).

Trajectoire du soleil

Figure 6‑32 Paramètres de soleil

Activation

Pour afficher la trajectoire du soleil, sélectionnez Trajectoire du soleil activée dans la barre de contrôle de la vue (figure 6‑32). Choisissez Utiliser la date, l’heure et l’emplacement du projet spécifié. Réglage de la taille

Si l’emprise de la trajectoire est trop grande ou trop petite, vous pouvez modifier la taille de la trajectoire dans ses propriétés. Attention, la taille indiquée est un pourcentage (de 100 à 500 %), « déterminée par la taille de la zone de délimitation qui englobe les éléments visibles du modèle » (aide Autodesk Revit).

Figure 6‑33 Trajectoire du soleil à une heure précise

Pour l’ajuster, effectuez un clic droit sur la trajectoire du soleil et choisissez Ajuster au modèle. Si la trajectoire est encore trop grande par rapport à la taille de votre bâtiment, c’est parce qu’elle prend en compte tous les éléments de modèle, y compris la topographie. Masquez l’élément qui peut « gêner » et recommencez l’ajustement au modèle. Choix de la date

Vous avez aussi la possibilité de changer l’heure ou la date. Pour cela, cliquez simplement sur les valeurs affichées (21 juin ou 10 : 00) et saisissez une nouvelle valeur. Vous pouvez également y accéder via les paramètres de soleil, disponibles dans la barre de contrôle de la vue. Pensez à choisir le plan du sol au niveau Rdc pour que les ombres portées se positionnent au bon niveau. Figure 6‑34 Affichage de la trajectoire du soleil sur une année

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Exemple : étude d’ensoleillementsur plusieurs jours

Effectuez des tests : vous pouvez fixer la durée de l’étude d’ensoleillement à un jour ou plusieurs jours et observer les modifications alors appliquées sur la trajectoire dans la vue. Vous pouvez créer vos propres durées et intervalles de temps. Pour cela, cliquez sur l’icône située sous la liste Valeurs prédéfinies. L’étude d’ensoleillement qui sera choisie ne sera appliquée qu’à cette vue. Cela ne modifie en aucun cas les paramétrages d’ombres des autres vues du projet.

Dupliquer

Figure 6‑35 Nouveau menu

Choisissez à présent une étude d’ensoleillement sur Plusieurs jours et dans la liste des valeurs prédéfinies, sélectionnez Étude d’ensoleillement sur un an avec un intervalle de temps de 1 jour. Un nouveau menu est désormais disponible dans la barre de contrôle de la vue, à savoir Trajectoire de soleil>Prévisualiser l’étude d’ensoleillement (figure 6‑35).

Figure 6‑36 Bouton Lecture

Pour visualiser l’étude d’ensoleillement, cliquez sur le bouton Lecture de la barre des options.

Export d’une étude d’ensoleillement

Pour créer une vidéo (.avi) ou une série d’images (.png, .jpg, etc.) à partir de l’étude d’ensoleillement, sélectionnez la commande Menu Revit>Exporter>Images et animations>Étude d’ensoleillement. Vous pouvez choisir deux paramètres pour l’export :

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■■

Longueur de la sortie (toutes les images ou par plages) ;

■■

Format (choisissez le graphisme de la vue et la taille des images).

P a r t i e  3 DES ÉTUDES D’AVANT-PROJET VERS LE CHANTIER Dans cette partie, la conception du projet va se préciser, et nous mettrons en place des outils qui nous permettront de vérifier sa faisabilité au regard des contraintes réglementaires, et ce, en vue de l’élaboration d’un dossier de permis de construire. L’intervention des bureaux d’études (fluides, structure, paysage) viendra enrichir le projet architectural. Ensuite, nous irons vers une modélisation plus détaillée et nous aborderons des aspects techniques du projet (compositions et assemblages des murs, toitures, garde-corps…). La maquette BIM sera alors définie à un niveau de développement (LOD) adéquate pour communiquer le projet à l’économiste et aux entreprises en vue de la réalisation du projet (quantitatifs, planche d’échantillons, etc.).

149

C h a p i t r e  7

Conception avancée du projet Il s’agit ici de détailler la modélisation du projet architectural et d’ajouter à ce dernier les lots techniques et paysagers. Nous allons donc préparer les vues nécessaires à la modélisation et à l’annotation. Enfin, vous verrez quelques explications concernant l’utilisation des variantes, utiles pour présenter différentes versions du projet.

Préparation de l’avant-projet Préparation des vues pour le projet architectural À ce stade d’avancement du projet, vous pouvez être amené à créer de nouvelles vues pour modéliser ou pour présenter le projet. Beaucoup de paramètres ont été étudiés précédemment lors de la phase esquisse, nous développerons ici certains points supplémentaires, utiles pour les études d’avant-projet. Vues pour les études d’avant-projet

Pour les missions APS-APD, ne changez rien : vous pouvez tout à fait continuer dans la même logique d’organisation que celle appliquée lors de la phase esquisse. Ainsi, les vues d’impression seront placées sous le préfixe de vue [IMPRESSION] et les vues de travail sous le préfixe de vue [TRAVAIL]. Les autres préfixes de vue [LF], [SURFACES] et [REPERAGE] ne changent pas. De cette manière, les vues évoluent avec le projet. Anticipation du dossier de demande de modification d’un permis de construire en cours de validité (PCM) Préfixe de vue [PC]

Le dossier de demande de permis de construire (PC) nécessite une attention particulière car il requiert des pièces spécifiques à conserver pour le PC modificatif. Cela nous contraint à arrêter des vues à un instant t et à les séparer des vues [IMPRESSION], qui elles, continueront à évoluer avec le projet. 1. Ajoutez à votre arborescence un préfixe de vue [PC] que vous utiliserez pour ranger des vues spécifiques comme les pièces administratives (PC1A, PC1B, PC1C, PC6, PC7 et PC8). 2. Renseignez le préfixe de vue pour déplacer les vues du projet que vous intégrerez au dossier de permis de construire, à savoir le plan masse, les élévations, la coupe du terrain et de la construction et les plans des niveaux.

Figure 7‑1 Rangement des vues de l’arborescence

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Dans l’arborescence du projet, les vues du permis de construire seront ainsi rangées sous le préfixe [PC] et les vues restantes sous [IMPRESSION]. Les vues que nous créerons à la phase suivante seront également placées sous [IMPRESSION] (par exemple, les plans de niveaux au 1/50e, etc.). Vues spécifiques PC

Créez un nouveau type de coupe (PC) afin d’appliquer des filtres dans vos vues par la suite et de créer un plan de repérage spécifique aux coupes du terrain et de la construction et un plan de repérage pour les élévations. PC modificatif

Pour l’élaboration du dossier de permis de construire modificatif (qui peut s’effectuer à différentes phases du projet), vous pouvez récupérer les vues initiales du permis de construire (préfixe de vue [PC]) et travailler directement dessus, en modifiant les annotations (le modèle ayant bougé suite à l’évolution du projet). Placez ensuite les vues directement sur les feuilles. Pour la mise en page du dossier, nous vous conseillons de créer un cartouche dédié au PC modificatif, avec un libellé qui précisera « PC initial » ou « PC modificatif » selon la feuille. Insérez les pages du permis initial sur les feuilles (recadrez pour supprimer le cartouche) et organisez la numérotation des feuilles pour l’impression (page de gauche = pièce originale, page de droite = pièce modifiée). Vous trouverez un exemple au chapitre 13, section « PC modificatif », page 328.

Préparation des vues pour les fluides et la structure Coupes

Préparez une coupe qui servira de gabarit lorsque vous aurez besoin de visualiser un plafond ou une poutre. Pour créer ces coupes de travail, n’hésitez pas à créer un nouveau type de coupe nommé TRAVAIL_Structure/Fluides. Les coupes pourront ainsi facilement être masquées ou affichées dans les vues grâce aux filtres de vues. Vues en plan de plafond (fluides)

IMPORTANT Une vue de plan de plafond est une vue qui « regarde vers le haut ». Contrairement à une vue en plan, la profondeur de la vue indique le niveau au-dessus du niveau de plan de coupe.

Orientation du niveau en fond de plan

Dans une vue en plan d’étage, il est possible d’afficher le plafond en fond de plan grâce à la commande Propriétés de la vue>Niveau en fond de plan. Pour plus d’informations, reportezvous au chapitre 14, « Niveau en fond de plan », page 349.

Vue de plafond

Pour bien voir la sous-face de dalle, préférez la création de « vrais » plans de plafonds (Ruban>Vue>Créer>Vue en plan>Plan de faux plafond). Ces vues proposent beaucoup plus de réglages au niveau du graphisme ainsi que des options essentielles pour la modélisation.

Pensez à créer des vues pour l’impression mais également des vues de travail : tout comme pour les plans d’étages, vous pouvez avoir besoin d’utiliser des graphismes ou des réglages de vues différents. Préparez des vues de plafonds [IMPRESSION] qui seront ensuite positionnées sur la feuille en superposition avec les plans d’étages (Ruban>Vue>Créer>Vue en plan>Plan de faux plafond).

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C ha pi tr e 7   C o n c e p t ion avan cée d u p r oj et

Masquez les éléments ou catégories qui ne vous intéressent pas ou modifiez leur graphisme (Propriétés de la vue>visibilité/graphisme). Pensez à mettre de la transparence dans le motif de surface des poutres pour qu’elles ne cachent pas d’autres éléments. Nous vous conseillons également de créer un gabarit de vue afin de pouvoir l’appliquer à tous les niveaux. Préparez des vues de plafonds [TRAVAIL] dans lesquelles vous afficherez les éléments dont vous avez besoin pour travailler (niveaux SD, afficher tout en demi-teinte sauf les éléments utiles, etc.).

ASTUCE Sélection des objets en fond de plan Si vous souhaitez travailler sur une vue sans modifier le plan placé dessous, désactivez l’option de sélection des niveaux en fond de plan , disponible dans les options de sélection (en bas à droite de l’interface).

Plage de vue

Pour comprendre le réglage de la propriété Plage de vue, nous avons créé dans l’exemple de la figure 7‑2, une vue de plafond pour le Niveau 0. Par défaut, la plage de vue est réglée comme suit : ■■

Plan de coupe : Niveau 0, Décalage : 230.00 ;

■■

Profondeur de la vue : Niveau 1, Décalage 0.00.

La vue est donc coupée à une hauteur de 230 cm et regarde vers le haut jusqu’au niveau 1. Avec ces réglages, la résille métallique n’est pas visible (elle le sera si nous modifions la valeur du paramètre Profondeur de la vue) (figure 7-3). L’annotation et la gestion des graphismes sont identiques à celles des plans d’étages et beaucoup plus complètes que lors d’un affichage en fond de plan. Ces vues sont plus adaptées à la visibilité des poutres, plafonds, etc., comme nous le constatons dans l’exemple suivant : nous avons dessiné une poutre en retombée de 300 × 600 ainsi qu’une poutre UB en sous-face de la dalle du R+1 et pour finir, un faux plafond d’une épaisseur de 62 cm intégrant un espace vide avec le plancher du niveau 1. Nous avons donc créé (figure 7-4) : ■■

une Vue en plan d’étage pour le niveau 0 ;

Figure 7‑2 Plage de la vue définie pour une vue de plafond

■■ une Vue en plan de plafond avec les paramètres suivants : Niveau de la coupe : 200, Profondeur de la vue : Niveau 1, Décalage 0.00. Une gestion des graphismes permet d’afficher la poutre en rouge et le plafond en transparence.

Pour l’impression, nous avons superposé sur une même feuille la vue en plan et la vue de plafond (aidez-vous des outils d’alignement automatique des vues Figure 7‑3 Différentes plages de vues sur la feuille). pour une vue de plafond

Figure 7‑4 Annotation des plans de plafonds

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Modélisation du projet architectural Familles système Murs de base

Un mur peut être composé de plusieurs couches. Jusqu’à présent, nous travaillions avec des murs génériques dont l’épaisseur englobait la couche porteuse et toutes les autres couches, sans précision ni d’épaisseur, ni de fonction, ni de matériau. À ce stade du projet, il est désormais nécessaire de s’intéresser à la composition d’un mur. FAUT-IL DESSINER UN MUR MULTICOUCHE OU PLUSIEURS MURS POUR CHAQUE COUCHE ?

NOTE CONCERNANT LA STRUCTURE Comme pour les sols, lorsque vous dessinez des murs que vous savez porteurs, utilisez l’outil Architecture>Mur>Mur porteur. Vous pourrez ainsi préparer le travail collaboratif entre l’architecte et le bureau d’études structure. Pour plus d’informations, reportezvous au chapitre 16, « Travail collaboratif », page 421.

Selon votre façon de travailler, vous pourrez choisir entre la création de murs multicouche ou la création d’un nouveau mur à chaque nouvelle couche (ce qui implique d’utiliser l’outil Modifier>attacher la géométrie pour créer les ouvertures devant les fenêtres et portes). Cette méthode rend l’utilisation des phases plus souple si les différentes couches du mur appartiennent à des phases de construction différentes.

Composition du mur

Nous allons dupliquer un type existant pour en créer un nouveau, et modifier sa composition : 1. Dupliquez un mur générique et nommez cette copie de façon explicite. 2. Cliquez sur le bouton Structure>Modifier… de la fenêtre Propriétés du type afin d’accéder à la fenêtre Modifier l’assemblage qui vous permet de définir la composition du mur (figure 7‑5). Il est important de se familiariser avec le vocabulaire de Revit qui est parfois différent de celui du monde de la construction. Revit attribue un nom et une priorité à chacune des couches, ce qui a une incidence sur les liaisons entre les murs et les autres éléments du modèle (sols, toits, etc.) ainsi que sur l’épaisseur des traits. JOINTS ENTRE LES MURS N’oubliez pas qu’une couche de priorité inférieure ne traversera pas une couche supérieure affectée à un autre mur, sauf si elle est située entre les limites de couches principales. Lorsque deux couches sont attachées, le joint n’est nettoyé que si le matériau utilisé est le même.

Pour effectuer au mieux vos réglages, posez-vous la question suivante : « Quel sera le matériau structurel utilisé ? ». C’est ce que Revit appelle la couche Porteur/ Ossature, à laquelle il donne la priorité n° 1. Procédez de même pour chacune des autres couches. Veillez à toujours Figure 7‑5 Paramétrage des couches d’un mur 1 54

C ha pi tr e 7   C o n c e p t ion avan cée d u p r oj et

placer les couches porteuses à l’intérieur des couches appelées Limite de la couche principale, de façon à ce que l’axe porteur soit bien défini et différent de l’axe du mur. Lors de l’insertion d’un élément dans un mur (fenêtre, porte), vous pouvez indiquer la manière dont vous souhaitez que Revit traite le retournement des couches., si vous souhaitez par exemple que la finition se retourne en tableau. Il est également possible de modifier la composition verticale d’un mur en y ajoutant des profils en relief ou en creux. Ces deux derniers points seront traités plus loin dans le projet. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 9, « Modélisation détaillée du projet », page 199. Nom du type

Nous avons constaté que nommer un mur en suivant une norme et/ou sa composition permettait d’optimiser la modélisation et le travail collaboratif. Nous vous invitons à vous rapprocher des économistes, des ingénieurs bétons et fluides, ou à vous appuyer sur des protocoles BIM pour vous aider à faire vos choix quant aux appellations que vous donnerez à vos murs. La composition peut s’effectuer en partant de l’extérieur vers l’intérieur : il est possible de suivre ce découpage pour que le nom du type de mur soit lisible : Nom de la couche épaisseur + Nom de la couche épaisseur +… Ainsi, un mur de base avec un voile béton, un isolant extérieur et un bardage sera nommé : Bardage 4 + Iso 17 + Béton 18.

RAPPEL Changement de type de mur Lorsque vous devez remplacer tous les murs du même type par un autre et que vous souhaitez par exemple que le nouveau type de mur reste aligné par rapport au nu fini intérieur du mur, sélectionnez tous les murs et dans la propriété Ligne de justification, sélectionnez Nu fini  : Intérieur puis changez de type de mur.

Contraintes

Vérifiez bien sur quel niveau vous dessinez un mur. Les murs porteurs sont le plus souvent dessinés avec comme contrainte inférieure le niveau associé, puis avec la contrainte supérieure du niveau au-dessus. Les murs de cloison iront quant à eux du niveau brut au niveau supérieur SD et ne seront pas structurels. Pour les murs des cages d’escaliers et ascenseurs, la règle des contraintes reste la même. Imaginez que les niveaux changent pour une raison quelconque, tous les murs suivront automatiquement cette modification. Attacher la géométrie

Utilisez l’outil Attacher la géométrie pour créer une liaison entre les murs et tous les éléments qui s’y rattachent. Vous aurez ainsi une représentation « propre » sur les coupes entre les différents éléments liés et une vraie liaison existera entre les objets. Si les matériaux sont identiques, la jonction s’effectuera sans trait de séparation. Scinder

Toujours dans l’onglet Modifier, utilisez l’outil Scinder ou Scinder avec un espace pour couper un mur en deux entités (horizontalement ou verticalement). Au passage, notez l’option Supprimer le segment interne disponible avec l’outil Scinder. Vous pouvez scinder un mur verticalement et horiozontalement.

Figure 7‑6 Attacher la géométrie entre un mur et un sol

Jonctions : angles et intersections

Lorsque deux murs sont joints, Revit crée par défaut un joint d’about et nettoie l’affichage de la liaison selon les priorités des couches et les matériaux affectés à ces dernières. Utilisez la commande Jonctions de murs (onglet Modifier>Géométrie) si vous souhaitez changer la façon dont Revit gère le nettoyage.

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Attention, cet outil se limite à une jonction maximale de 4 murs. Si vous avez à gérer plus de murs ou des murs issus de différents sous-projets, nous vous recommandons de faire glisser les extrémités des murs et de recréer le joint à l’aide de l’outil Attacher la géométrie. Lorsque vous utilisez l’outil Mur, vous avez la possibilité d’Interdire ou d’Autoriser l’État de la jonction entre les murs chaînés. Étude de cas n° 1 du matériau de finition : outil Scinder la face pour un mur peint ou avec enduit

Figure 7‑7 Utilisation de la jonction entre deux murs

Il faut utiliser l’outil Scinder la face avec précaution, en prenant en compte qu’il est ensuite nécessaire de recourir au pot de peinture (Modifier>Géométrie>Peindre) pour appliquer un nouveau matériau sur une face. Attention, les relevés de matériaux suite à une scission de face ne sont pas toujours corrects. Cependant, l’outil peut être très utile pour limiter la création de types de murs ou de sols, uniquement pour des questions de teintes. Imaginez que vous ayez sur une même dalle de tout un niveau un revêtement de type PVC dont les teintes sont différentes selon les pièces. Dans ce cas, le sol est défini avec une couche Finition PVC mais la teinte dépend de la scission de la face. De la même manière, un mur avec enduit pourra être défini blanc, gris ou vert avec l’outil Peindre. Les notes d’identification par matériau vous permettront d’afficher le matériau choisi, en plan ou en élévation. puis choisissez la face du mur Pour scinder une face, cliquez sur l’outil ou du sol à scinder. Créez une zone en mode esquisse : la zone doit être en boucle fermée ou reposer sur un bord du profil de la face). Utilisez l’outil Modifier>Géométrie>Peindre pour modifier un matériau sur une zone.

Figure 7‑8 Utilisation des notes d’identification avec l’outil Scinder la face

Étude de cas n° 2 du matériau de finition : création de joints creux personnalisés à l’aide de l’outil Composant in situ vide pour un mur avec bardage extérieur

Prévoyez une couche de l’épaisseur du bardage sur laquelle vous appliquerez un matériau qui vous permettra d’afficher le calepinage du bardage. Pour cela, utilisez un motif de surface de type Modèle afin de pouvoir générer des alignements sur le motif. Pour plus d’informations sur les matériaux, reportez-vous au chapitre 15, section « Matériaux », page 384. Vous pouvez utiliser les motifs proposés par Revit ou en créer vous-même. Cependant, les motifs de surfaces n’offrent pas tellement de liberté à partir du moment où ils se répètent. NE PAS CONFONDRE Les outils Scinder la face, Scinder et Modifier le profil sont bien différents. En effet, l’outil Scinder la face permet de créer des zones sur une face pour appliquer des matériaux différents. Il ne modifie pas la structure du mur, son épaisseur ou sa forme. Il ne permet pas non plus de créer un percement ni de le couper.

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Si vous souhaitez dessiner un motif de joint creux propre à une façade ou à un projet et complètement personnalisé, procédez comme suit : créez un composant in situ associé à la catégorie Murs ct choisissez l’outil Formes vides>Vide par extrusion en ayant pris soin de définir le plan de construction sur la face du mur. Au besoin, affichez la visionneuse et dessinez le motif de joint creux sur cette vue. Éventuellement, liez un fichier AutoCAD représentant le dessin de joint creux ou créez une famille paramétrique à partir du gabarit Modèle générique métrique (mur).rft. Figure 7‑9 Exemple d’un mur avec une forme vide

Cas particulier : mur incliné, mur courbe

Nous avons vu rapidement au chapitre 5, « Esquisse du projet architectural », page 93, qu’il est possible d’utiliser l’outil Mur par face en s’appuyant sur un volume créé ou importé pour modéliser des murs inclinés ou en courbe. Dans ce cas, le mur créé sur la face du volume est lié à ce volume. Si vous souhaitez modifier la forme du mur, vous devrez transformer le volume et mettre à jour les faces, ou modifier le mur indépendamment du volume mais la liaison avec le volume sera rompue. Une fenêtre créée avec le gabarit Fenêtre métrique.rft s’insère correctement dans un mur courbe et vertical. Si celui-ci est incliné (créé avec l’outil mur par face sur un volume), le trou créé par la fenêtre classique n’est pas adapté. Exceptionnellement, utilisez plutôt une famille de fenêtres de toit (le skydome fonctionne, malgré le fait que l’hôte soit un mur) ou sinon créez une nouvelle famille de fenêtres en utilisant le gabarit Modèle générique métrique (toit). rft et en renseignant la catégorie de famille Fenêtres. Chargée dans le projet, la fenêtre viendra s’insérer dans le mur incliné et dans le mur courbe.

Figure 7‑10 Exemple d’un mur incliné courbe avec incrustation d’une fenêtre et d’un skydome

Cas très particulier : mur in situ pour mur à fruit ou contre-fruit

Un tel mur ne peut être créé qu’à partir d’un composant in situ associé à la catégorie Murs en utilisant par exemple l’extrusion par chemin. Chaque couche du mur devra être modélisée séparément. Il sera possible d’y ajouter une porte ou une fenêtre sans problème particulier s’il n’est composé que d’une couche. Dès lors que vous avez créé plusieurs couches, la fenêtre perçant le premier mur in situ ne percera pas le second, même si ces derniers sont attachés. Mais rassurez-vous, tout problème a sa solution dans Revit. Ici, nous avons créé un second mur in situ dans lequel

Figure 7‑11 Exemple d’un mur à épaisseur variable, de son isolant et de la jonction avec une toiture 157

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nous avons réalisé un vide par extrusion verrouillé sur les parties extérieures de la fenêtre qui est dans l’autre mur. Ainsi, lorsque nous déplacerons la fenêtre, le trou suivra dans l’autre mur (figure 7-11). Par ailleurs, comme déjà indiqué précédemment, l’attachement au toit d’un mur in situ est impossible. En coupe, nous voyons que nous avons contourné le problème en créant un vide dans le mur in situ, aligné sur le toit. Murs rideaux

Figure 7‑12 Techniques avancées de création de murs-rideaux

Nous allons ici aborder quelques points supplémentaires un peu plus spécifiques concernant les murs rideaux, qui vous seront utiles à ce stade d’avancement du projet. Création d’un mur-rideau courbe

Pour créer un mur-rideau courbe, utilisez l’outil Architecture>Création>Mur>Mur architectural, en choisissant dans le Sélecteur de types, l’un des types Mur-rideau. Attention, si vous choisissez le type Simple panneau défini sans quadrillage, vous ne pourrez pas créer de courbe sans ajouter de quadrillage vertical. Un mur-rideau ne sera jamais vraiment courbe et sera toujours composé de segments (les meneaux et panneaux ne peuvent pas être courbes). Rappelons que plus le nombre de quadrillages verticaux est important, plus la courbe semblera lisse. Figure 7‑13 Exemple d’un mur-rideau simple panneau courbe avec meneau horizontal

Cependant, voici une astuce qui pourra répondre à votre besoin : remplacez le panneau de mur-rideau par un mur de base, celui-ci pourra alors suivre la courbe. Et pour que le meneau soit courbe lui aussi, il faut intégrer un profil au mur de base. Voici la méthode : 1. Créez un nouveau type de mur de base composé d’une couche en verre de quelques millimètres. Associez-lui un profil en relief qui constituera le meneau horizontal. 2. Composez ensuite un nouveau type de mur-rideau. Dans la fenêtre Propriétés du type>Construction>Panneau de mur-rideau, sélectionnez le mur en verre. 3. Créez un quadrillage vertical et appliquez un type de meneau. Système de mur-rideau sur volume complexe

Nous avons vu précédemment qu’il est possible de modéliser un système de murrideau à partir d’un volume quelconque. La figure 7‑14 en est un exemple. Quels sont les avantages et les limites d’un tel procédé ?

Figure 7‑14 Système de mur-rideau d’après volume et panneau modifié in situ 1 58

Bien souvent, la modélisation d’un mur vitré vertical ou incliné nécessite l’utilisation des systèmes de murs-rideaux. Cette commande gère relativement bien cette

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problématique. Si la forme du mur-rideau doit changer, il suffit de modifier le volume attaché et de mettre à jour les faces. Cependant, les systèmes de murs-rideaux présentent les inconvénients suivants. Si vous souhaitez remplacer un panneau de mur-rideau par un mur composé, cela ne fonctionne pas. Seul un mur-rideau « classique » (créé avec l’outil Architecture>Création>Mur>Mur architectural) permet de le réaliser. ■■

Si vous souhaitez intégrer une famille Porte métrique – Mur-rideau à la place d’un panneau vide, plein ou vitré, cela ne fonctionne que sur une face inclinée ou droite mais pas une face courbe. Nous vous recommandons plutôt de modifier le panneau in situ.

■■

■■

Le profil d’un système de mur-rideau n’est pas modifiable.

Création d’un panneau de mur-rideau multicouche

Pour créer un panneau de mur-rideau, utilisez le gabarit de famille Panneau de mur-rideau métrique.rft. Ajoutez autant de couches que nécessaire avec des formes simples ou complexes (par extrusion). Attribuez-leur des paramètres de type pour l’épaisseur et le matériau, etc.

Figure 7‑15 Panneau de mur-rideau

Visibilité des lignes symboliques dans un panneau de mur-rideau

Imaginons que vous souhaitez créer une porte dans un mur-rideau. Pour cela, vous utiliserez le gabarit de famille Panneau de mur-rideau métrique.rft. Dans la fenêtre Catégorie et paramètres de famille , précisez la catégorie Porte. En faisant cela, vous aurez accès au paramètre de visibilité qui vous permettra d’afficher uniquement les lignes symboliques si l’objet est coupé. Remplacement d’un panneau par un mur de base

Figure 7‑16 Visibilité des lignes symboliques d’un panneau de mur-rideau

Vous pouvez remplacer un panneau de mur-rideau par un mur de base. Le panneau ainsi modifié s’adaptera par rapport au quadrillage du mur-rideau. Pour le décaler horizontalement, renseignez le paramètre Décalage de la ligne de base dans les Propriétés de l’occurrence du mur. Les murs de base intégrés dans un mur-rideau apparaîtront ou non dans les nomenclatures de panneaux de murs-rideaux, selon que vous aurez décidé de les classer comme Panneau ou comme Mur (Propriété de l’occurrence>Données d’identification>Classer comme).

ATTENTION Les fenêtres et les portes ne s’intégreront que dans des formes rectangulaires de panneaux. Nous vous invitons à vous rendre sur les nombreux sites qui proposent des familles système à télécharger. Il est également très intéressant et utile de savoir modéliser ses propres familles, ne serait-ce que pour comprendre ou modifier une famille fournie par un fabricant.

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Astuce pour les panneaux, portes et fenêtres

Les murs-rideaux contiennent des panneaux (vitrés ou pleins), qui peuvent être remplacés par des familles de fenêtres ou de portes propres aux murs-rideaux.

Figure 7‑17 Exemple d’un mur-rideau avec porte incrustée dans un mur de base de faible épaisseur

Il est possible de remplacer un panneau par un mur de base dans lequel vous insérez une famille de portes ou de fenêtres « classique » : vous devrez adapter le quadrillage de votre mur-rideau aux dimensions de votre porte. Le mur de base aura quant à lui une surface de 0 m², ce qui ne faussera pas les quantités.

BARDAGE Pour créer un bardage, choisissez l’outil qui vous semble le mieux adapté. Pour cela, posez-vous les questions suivantes : comment est-ce réalisé en réalité ? Y a-t‑il une répétition ? Avons-nous une face inclinée ? Existe-t‑il une part d’aléatoire ? Quelle sera l’échelle du rendu (façade au 200e, rendu réaliste ?). En fonction du type de bardage, vous pouvez utiliser ces différents outils : mur de base, mur par face sur un volume, mur-rideau ou système de mur-rideau sur une face de volume, diviser les éléments d’un mur, famille rapportée créée pièce par pièce, composant de motif ou composant adaptatif.

Création d’un bardage bois avec des lames

Vous pouvez remplacer les panneaux par des vides et les meneaux par des lames verticales ou horizontales (figure 7‑18). Création d’un panneau à l’apparence d’un bardage bois

Figure 7‑18 Mur-rideau avec un bardage ajouré en bois

Pour obtenir un panneau dont l’apparence de rendu sera à claire-voie, dupliquez le panneau système vitré, par exemple. Dans la copie, changez le matériau choisi par un matériau ayant l’aspect du bois et utilisez une image pour le Découpage. Cette méthode permet d’afficher l’apparence d’un bardage à claire-voie tout en optimisant les ressources graphiques. En revanche, la représentation en plan sera fausse (panneau plein). Vous pouvez faire de même pour un grillage, par exemple. Création d’un bardage métallique à cassettes

 Figure 7‑19 Exemple de cassettes dans un mur-rideau 1 60

Pour réaliser ce type de bardage (figure 7-19), vous pouvez partir sur l’utilisation d’un mur-rideau utilisant une famille de panneaux faisant office de cassettes. Dans cet exemple, nous avons créé une simple extrusion contrainte par quatre plans de références et avec un vide périphérique créé à l’aide de la contrainte appelée Ep.Joint. Nous avons également affecté à l’extrusion un matériau. Ainsi, une fois la famille chargée dans le projet et appliquée à tous les panneaux du mur-rideau, vous obtiendrez l’aspect escompté.

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Ouverture dans un mur avec bardage

Nous allons étudier ici deux cas de bardages que vous pourriez être amené à réaliser, soit avec l’outil mur-rideau devant un mur de base, soit en ajoutant des profils en relief sur un mur de base. L’exemple situé à gauche dans la figure 7‑20 est un mur-rideau modélisé par face sur un volume in situ (système de mur-rideau). Si vous souhaitez créer une ouverture dans le bardage, alignée sur celle de la fenêtre qui se trouve dans le mur situé derrière, créez un composant in situ vide et verrouillez son esquisse sur les rebords de la fenêtre. Ainsi, si cette dernière est déplacée, le vide suivra. Si vous changez de fenêtre, vous devrez revoir les contraintes.

Figure 7‑20 Exemples de bardages construits à partir de murs-rideaux

Dans le cas d’un mur-rideau droit, vous devrez directement modifier le profil de celui-ci (un composant in situ vide ne peut pas couper un mur-rideau). L’exemple situé à droite dans la figure 7‑20 est un bardage à claire-voie réalisé à l’aide de profils en relief verticaux. Utilisez l’outil Architecture>Création>Mur>Profil en relief>Positionnement>Vertical. L’ouverture suit automatiquement celle du mur car cet élément appartient au mur. Attention à l’utilisation des profils en relief ou creux, il peut arriver qu’ils disparaissent de manière malencontreuse. Sols

Les sols et les murs sont relativement identiques tant dans leur création que dans leur composition. Aussi, afin d’éviter trop de répétitions, nous ne nous attarderons pas trop sur ces éléments ici. Pour plus d’informations, consultez les sections précédentes consacrées à la modélisation des murs de base et des murs-rideaux, pages 158 à 161. Nom du type et composition

La composition d’un sol se réalise en partant de la couche supérieure vers la couche inférieure, et le nom du type doit lui correspondre (par exemple, Plancher bois 4 + Iso 10 + Béton 18). Tout comme les murs, les couches qui composent un sol possèdent des ordres de priorité qui ont une incidence sur la liaison entre les sols et les murs. Posez-vous les bonnes questions, définissez clairement quelle sera la couche porteuse, etc. Contraintes

Lorsque vous dessinez un sol contraint sur le niveau 1, par exemple, il se crée vers le bas. Une fois le sol positionné à l’aide d’une coupe, n’oubliez pas d’aligner le niveau SD sur la partie inférieure du sol.

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Attacher la géométrie

Utilisez l’outil Attacher la géométrie pour créer une liaison entre les sols et les murs. Vous pourrez vous passer de cet outil si vous avez dessiné les limites du sol en utilisant l’outil Choisir les murs et que vous avez répondu Oui à la proposition de Revit quant à l’attachement automatique du sol aux murs. Cas des balcons

Dans le cas des balcons, lorsque doit figurer une continuité du niveau sous dalle avec le plancher de l’étage courant, préférez le niveau de contrainte inférieure SD et attribuez un décalage inférieur de la valeur de l’épaisseur du sol. Cas des toitures terrasses

Nous serions tentés de modéliser les toitures terrasses avec l’outil sol. Cependant, dans une méthode BIM, il est préférable d’utiliser l’outil Toit : d’ailleurs, vous constaterez que les familles de fenêtres de toits ne peuvent se placer que dans un toit hôte. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 9, section « Toitures et évacuation des eaux pluviales », page 220. Ouverture de cage

L’ouverture de cage est utile dans le cas d’une réservation pour un escalier, un ascenseur ou une gaine technique. Préférez utiliser l’outil dédié plutôt qu’une modification de l’esquisse du sol : l’ouverture sera alignée sur tous les niveaux, ce qui limitera les erreurs. Si vous souhaitez aller plus loin, sachez qu’il existe une méthode plus orientée BIM qui consiste à créer une réservation de sol : elle permet de mieux échanger avec les BET (calculs) et présente d’autres avantages (numérotation, localisation, dimensions, visibilité dans les nomenclatures). Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 9, section « Réservations », page 249. Escaliers et garde-corps

Nous allons tout d’abord vous présenter les premiers réglages à effectuer ainsi que trois exemples de garde-corps, que nous détaillerons davantage lors de la mission suivante. Pour commencer, repartez de types de garde-corps existants que vous pouvez modifier ou améliorer simplement. Plus tard, vous pourrez créer vos propres familles système. Pour plus d’informations sur les escaliers et les garde-corps, rendez-vous au chapitre 9, pages 227-242. Familles et types du gabarit architectural ATTENTION Lors du copier-coller, il peut arriver que certaines informations soient perdues… Préférez l’outil

Transférer les normes du projet (onglet Gérer).

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Vous pouvez charger les types d’escaliers de la bibliothèque de base (enregistrés dans le fichier Familles système.rvt ou dans le fichier exemple fourni dans l’aide) et vous en servir lors de la création d’escaliers par esquisse. Pour les escaliers, il existe trois types par défaut (de trois familles système), que vous apprendrez à maîtriser par la suite. Ouvrez l’autre vue 3D du fichier Familles système.rvt pour visualiser les garde-corps proposés. Observez leur structure et copiezles dans votre projet si vous souhaitez les récupérer.

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Dessin et premiers réglages d’un escalier

La modélisation de l’escalier en 3D permet de vérifier rapidement les échappées. Prenez soin de préciser ses dimensions (niveau de départ, niveau d’arrivée, profondeur de giron, hauteur de marche) avant de régler l’aspect esthétique. Choisissez un gardecorps associé à l’escalier (lors de la création du garde-corps, précisez son type dans l’onglet contextuel Outil>Garde-corps). Garde-corps : premiers réglages

La modélisation des garde-corps se divise en trois étapes : choix de la traverse haute, composition des barreaux (poteaux verticaux, panneaux) et composition des traverses (profils horizontaux, panneaux). Lorsque vous commencez à partir du gabarit de base architectural, vous avez à votre disposition trois types de garde-corps : Au mur, Remplissage inférieur et Type Bateau. Ce sont les mêmes que l’on retrouve dans l’arborescence du projet sous l’intitulé Garde-corps. Exemple 1 : garde-corps de l’escalier du hall

Dans un premier temps, nous avons modélisé la volée de l’escalier avec les composants proposés (volée droite pour pouvoir modifier l’angle de la limite de la première volée. nous l’avons convertie en esquisse

). Ensuite,

Le garde-corps n’est pas encore fini, mais nous pouvons déjà l’esquisser dans ses grandes lignes, en choisissant les dimensions et les profils des barreaux et traverses dans les Propriétés du type de garde-corps. Exemple 2 : garde-corps de la terrasse est

Sur ce garde-corps, notre attention se porte surtout sur les barreaux verticaux afin d’en insérer des plus petits entre les grands (pour maintenir la partie en plexiglass), en ayant un barreau principal tous les 125 cm.

Figure 7‑21 Modification de l’angle de la volée d’un escalier

Figure 7‑22 Escalier principal du hall 163

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Exemple 3 : main courante sur acrotère haut

Pour placer la main courante à 105 cm du sol, et au-dessus de l’acrotère haut, les barreaux sont positionnés sur l’hôte (le sol de la terrasse ou l’acrotère). Exemple 4 : garde-corps rabattable de la toiture terrasse

Nous aimerions choisir la position du garde-corps en toiture terrasse, à savoir position levée ou abaissée (figure 7‑25).

Figure 7‑23 Garde-corps terrasse est avec barreaux insérés

Pour cela, dans la famille de barreaux du garde-corps, nous avons créé deux positions du barreau, avec des paramètres de visibilité pour chaque position. Dans le projet, pour chaque type de garde-corps, nous choisissons ensuite le barreau approprié. Le réglage des traverses doit alors s’adapter à l’orientation des barreaux, dans les Propriétés du type de garde-corps. Ainsi, dans le projet, nous pouvons choisir le type en fonction des besoins : si nous devons exporter la façade, par exemple, il suffit de changer de type de gardecorps. Nous pouvons aussi dessiner les deux positions dans deux variantes. Exemple 5 : garde-corps sur toiture courbe ou tête de mur

Vous avez la possibilité de placer des garde-corps sur des surfaces plus complexes.

Figure 7‑24 Main courante de la terrasse sud

1. Sélectionnez l’outil Garde-corps de l’onglet Architecture>Circulation et cliquez sur Choisir un nouvel hôte dans le menu Plan de construction.

Figure 7‑25 Garde-corps rabattable de la toiture terrasse, positions abaissée et levée

Figure 7‑26 Garde-corps rabattable de la toiture terrasse, détail sur profil

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2. Définissez l’hôte du garde-corps en choisissant une toiture ou un mur dont le profil est courbe. 3. À l’aide de l’outil Dessiner>Choisir des lignes, sélectionnez la ligne qui accueillera le garde-corps et terminez le mode de modification. Toits Composition du toit, nom et contraintes

Certains points ayant déjà été abordés à propos des murs et des sols, nous résumerons ici ce qui concerne plus précisément les toitures. Nous verrons également dans la mission suivante d’autres cas particuliers (voir chapitre 9, « Modélisation détaillée du projet », page 199).

Figure 7‑27 Création d’un garde-corps sur un élément courbe

De la bonne composition d’un toit (ordres de priorité des couches, etc.) découle un système constructif précis (liaisons correctes, etc.). Nommez avec justesse les types de toitures et définissez correctement les contraintes : les toitures se placent au-dessus du niveau de construction (contrairement aux sols). Cette rigueur (figure 7-28) sera appréciée lors d’un travail collaboratif (échange de maquette IFC, par exemple). Gestion des pentes

Lorsque vous créez un toit à l’aide de l’outil Toit par tracé, paramétrez les versants en sélectionnant une ligne d’esquisse et en activant ou non la propriété Définit l’inclinaison dans la barre des options. Si vous souhaitez réaliser une toiture terrasse, par exemple, ne définissez aucune ligne d’inclinaison. Vous pourrez ainsi élaborer des toits plats. À partir d’un toit plat, il sera possible de positionner manuellement les différentes hauteurs du toit avec l’outil Modifier les sous-éléments .

Figure 7‑28 Exemple de composition d’une toiture

Nous ne détaillerons pas ici la création de toitures à versants (en appentis, en bâtière, en pavillon), vous trouverez des exemples dans l’aide de Revit. Il s’agit là d’une utilisation « simple » de la propriété Définit l’inclinaison. Utilisez la flèche d’inclinaison pour créer des toitures inclinées, à versants décalés, etc. La figure 7‑29 présente trois exemples de toitures particulières. L’exemple de gauche représente une demi-croupe. La réalisation d’une telle toiture s’effectue en scindant la ligne située sur le pignon en trois segments et en définissant le segment central avec une

Figure 7‑29 Toiture avec croupe et inclinaison

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inclinaison et une valeur de décalage (Décalage à partir de la base du toit). Dans le cas d’une simple croupe, seule la définition de l’inclinaison est nécessaire. La toiture située au milieu montre la possibilité d’indiquer un bas de pente dans un angle. ■■

■■ L’exemple de droite présente une toiture dotée d’un faîtage non centré : commencez par dessiner un plan de référence symbolisant la position du faîtage et positionnez deux flèches d’inclinaison partant de chacun des versants jusqu’au plan de référence.

Toiture à la Mansart et niveau de coupure

Figure 7‑30 Toiture à la Mansart

Une toiture à la Mansart peut se créer à partir d’un toit par extrusion (appuyé sur un plan de référence nommé ou une ligne de quadrillage, etc.) ou en définissant des flèches d’inclinaison et en utilisant le niveau de coupure (figure 7-30). Utilisez également la propriété Niveau de la coupure pour réaliser des empilements de toiture (figure 7-31). Jonctions de toitures et lucarnes

Lorsque vous souhaitez joindre deux ou plusieurs toitures, utilisez l’outil Attacher/Détacher le toit (onglet Modifier>Géométrie) (figure 7-32). Si la commande ne fonctionne pas très bien, réalisez le toit secondaire surdimensionné rentrant dans le toit principal. La commande d’attachement des toits adaptera les toits entre eux. Figure 7‑31 Coupure sur toiture

Figure 7‑32 Jonction de toiture et lucarne

Une fois l’attachement effectué, réalisez une ouverture dans le toit principal à l’aide de la commande Lucarne (créez au préalable des plans de référence ou les murs sur lesquels vous vous appuierez pour réaliser la lucarne). Suivez les instructions de la barre d’état pour réaliser les manipulations dans le bon ordre. Dans le cas d’une lucarne, Revit vous invite tout d’abord à sélectionner le toit qui doit être percé. Terminez avec l’outil Ajuster pour boucler l’esquisse de la lucarne. Dans une vue en coupe, la jonction est ainsi correctement réalisée. Vous trouverez plus d’informations concernant les toitures au chapitre 9.

Ligne de modèle, texte 3D La ligne de modèle et le texte 3D sont des éléments 3D qui apparaissent dans toutes les vues, contrairement à la ligne de détail et au texte 2D qui ne sont visibles que dans la vue dans laquelle ils sont dessinés : vous trouverez ces derniers dans l’onglet Annotation, alors que les lignes de modèle et texte 3D se trouvent dans l’onglet Architecture.

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Il peut être utile de retracer en lignes de modèle les bordures principales de la voirie pour afficher le contexte du projet de manière simplifiée. Le texte 3D (Architecture>Modèle) peut être utilisé pour écrire le nom d’une rue ou pour une enseigne. Les textes 3D appartiennent à la catégorie Modèle générique. Nous vous conseillons également de créer une sous-catégorie texte 3D dans la catégorie de modèles génériques et de l’affecter au texte 3D. Créez la sous-catégorie depuis la fenêtre Styles d’objets. Types de lignes de modèle

Figure 7‑33 Lignes de modèle et texte 3D

Comme pour les lignes de détail (ce sont les mêmes), vous pouvez créer autant de styles de lignes que vous le souhaitez. Pour cela, sélectionnez Gérer>Paramètres supplémentaires>Styles de lignes. Cliquez sur Modifier les souscatégories>Nouvelle pour ajouter un style de ligne. Il est possible de convertir des lignes de modèle en lignes de détail (et inversement) en sélectionnant la ligne et en cliquant sur Modifier>Convertir les lignes

.

MISE EN GARDE Les lignes de modèle ne remplacent pas les familles système. Certains pourraient voir là une alternative à une modélisation qui pourrait vous bloquer ou vous ralentir. Nous ­pensons qu’il vaut mieux passer plus de temps à paramétrer une famille qui pourra vous resservir plus tard et que vous pourrez exploiter et quantifier plutôt que d’utiliser les lignes de modèle. Dans certains cas, privilégiez également l’utilisation de familles. Pour les cercles PMR, par exemple, nous préférons utiliser une famille de modèles génériques : la dimension est fixe et son placement est plus rapide. Vous verrez que l’utilisation des lignes de modèle est finalement assez réduite dans un projet.

Figure 7‑34 Lignes de modèle sur sol en pente

Choix d’un plan de placement incliné

Les lignes de modèle peuvent être utiles pour dessiner la pente de la rampe d’accès au parking ou pour créer une flèche de sens de circulation de voirie. Au moment de la création de la ligne de modèle, ouvrez le menu déroulant Plan de placement dans la barre des options. Parmi la liste des plans de placement proposés, vous avez le choix entre des éléments de référence (plan de référence, niveau, quadrillage). Vous pouvez donc créer des plans de référence et les retrouver dans cette liste (à condition qu’ils soient nommés grâce à l’outil Propriétés de l’occurrence>Nom). Vous pouvez également cliquer sur Choisir puis Choisir un plan. Dans la zone de dessin, sélectionnez la face (du sol, du mur, etc.) qui vous servira de plan de placement. Comme pour les lignes de détail, nous vous conseillons de créer un groupe et de le nommer. Vous pourrez plus facilement le déplacer et le retrouver dans l’arborescence du projet en cas de suppression.

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ASTUCE Vous trouverez de nombreuses familles de portes et de fenêtres en téléchargement gratuit sur Internet, dont certaines adresses sont indiquées dans le fichier « Apps et liens », disponible en téléchargement sur l’extension web de l’ouvrage (https:// www.editions-eyrolles.com/dl/0067576).

Familles chargeables : fenêtres et portes Les familles des fenêtres et de portes sont des familles complexes car elles sont paramétrables et souvent constituées de familles imbriquées (poignée, bavette, volet roulant, etc.). Cependant, les familles de fenêtres et de portes de la bibliothèque de base peuvent s’avérer insuffisantes, et vous pouvez avoir rapidement besoin de nouvelles familles. Dans l’idéal, vous pouvez : En créer vous-même en partant d’un gabarit de famille (.rft). Nous vous conseillons de vous pencher sur les familles dès que vous maîtriserez un peu mieux le logiciel car c’est un exercice extrêmement enrichissant que d’essayer de paramétrer ou de créer ses propres familles. Avec l’expérience, nous avons constaté qu’il valait mieux créer ses propres familles avec un niveau de détail peu élevé dans un premier temps (paramétrage des dimensions, matériaux, visibilité), plutôt que de modifier une famille existante très riche en contraintes et paramètres. Pour vous guider dans la création de familles, nous vous conseillons de consulter le livre Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet, paru aux éditions Eyrolles. ■■

■■ En modifier une existante : faites bien attention aux contraintes existantes. La suppression d’une contrainte peut entraîner un dysfonctionnement difficile à rétablir par la suite… En fonction de la modification dont vous avez besoin, vous jugerez par vous-même si cela nécessite la modification d’une famille existante ou la création d’une nouvelle famille. Vous trouverez dans cette section les étapes pour vous guider pas à pas dans la modification de quelques paramètres simples d’une famille de fenêtres et d’une famille de portes existantes.

Figure 7‑35 Message d’erreur concernant la fenêtre 1 vantail

Exemple : modification simple d’une famille de fenêtres

Nous allons simplement modifier une famille de la bibliothèque de base pour qu’elle puisse s’insérer dans un mur épais. Nous travaillerons sur la famille de fenêtres 1 vantail-droit.rfa. Lorsque nous souhaitons la placer dans un mur épais (par exemple, 75 cm), Revit affiche le message suivant : « Impossible de créer le type 1 Vantail-Droit – 0.60 m × 0.95 m » et nous ne pouvons pas placer la fenêtre dans le mur. Édition de la famille

Figure 7‑36 Ajout d’un paramètre à la pente de l’appui de la fenêtre

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Pour commencer, ouvrez la famille dans l’éditeur de familles sans rien modifier pour le moment (ouvrez les différentes vues de la famille, observez les contraintes, ouvrez la fenêtre des Propriétés du type de famille ). Avant toute modification, sauvegardez une copie de la famille dans votre bibliothèque afin de ne pas modifier la famille de base. Vous pouvez jouer sur les contraintes dans la fenêtre des Propriétés du type de famille et observer les modifications apportées sur la fenêtre. A priori, tout fonctionne correctement.

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À présent, placez-vous en vue 3D et essayez de modifier l’épaisseur du mur hôte (75 cm) : Revit affiche plusieurs messages d’erreurs dont le dernier est « Impossible de créer le type Appuis Alu-Béton : Appui Al-Béton » (figure 7‑35). Nous en savons un peu plus sur la source du problème. Sélectionnez la famille imbriquée Appuis Alu-Béton et éditez-la (enregistrez également une copie dans votre bibliothèque). Édition de la famille d’appui

Placez-vous à présent dans l’élévation droite de l’appui. La pente étant assez forte, lorsque l’épaisseur du mur augmente, les contraintes ne peuvent plus être satisfaites. Un message d’erreur apparaît et la fenêtre est supprimée. Ajoutons maintenant un libellé Pente à la cote qui indique la pente de l’appui. Dans la fenêtre Propriétés des paramètres, cochez l’option Paramètres de la famille et la case à cocher Type (figure 7‑36). Modifiez la pente (2°) dans les types de familles et chargez l’appui dans la famille de fenêtres. Chargement de la famille imbriquée Appuis dans la fenêtre

Commencez par associer un paramètre de famille à la pente de l’appui. Pour cela, ouvrez la fenêtre des Propriétés du type de l’appui et au regard du paramètre Pente que nous venons de créer, cliquez sur le bouton Parcourir pour lui associer un nouveau paramètre Pente Appui. Vous remarquerez dans la vue en coupe que l’appui a changé de pente, mais pas le vide qui coupe le mur. Nous allons modifier l’esquisse du vide pour comprendre quelles contraintes lui sont appliquées (sans rien modifier) : l’angle est contraint par un paramètre intitulé A. App (figure 7-37).

Figure 7‑37 Fenêtre 1 vantail – contrainte vide

Dans la fenêtre des types de familles, modifions la contrainte. Nous remarquons que le paramètre

A. App. est défini par la formule If(Appui Alu, 96°, 90°) que nous remplaçons par If(Appui Alu,(90°+Pente Appui), 90°).

Rechargez la famille dans le projet et placez-la dans un mur épais (figure 7‑38). Exemple : édition d’une famille de portes

À présent, imaginons que nous souhaitons charger une famille de portes vitrées dans le projet. Nous allons utiliser la famille de la bibliothèque de base PVC panneau vitré. Cependant, le matériau du vitrage ne peut pas se modifier. Nous lançons alors l’éditeur de familles et nous créons une copie de la famille dans la bibliothèque afin d’effectuer nos modifications.

Figure 7‑38 Fenêtre 1 vantail – mur épais

Si l’on se place dans la vue en plan, nous remarquons que le matériau du vitrage est renseigné dans la fenêtre Propriétés de l’occurrence. Nous pouvons le modifier ici mais il serait plus intéressant de créer un paramètre pour pouvoir le choisir plus tard dans le projet. 1. Cliquez sur Parcourir pour ajouter un paramètre Vitrage. 2. Chargez-le ensuite dans le projet : vous pouvez maintenant modifier le matériau du vitrage directement dans le projet sans modifier la famille.

Figure 7‑39 Porte vitrée, matériau verre

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Une autre possibilité plus judicieuse consiste à opter pour un choix par catégorie afin d’uniformiser plus facilement les éléments dans votre maquette. Dans la famille, sélectionnez le vitrage et attribuez-lui le matériau . Notez que le vitrage appartient à la sous-catégorie Verre (Propriétés de l’occurrence>Données d’identification). Nous retrouverons cette sous-catégorie dans les styles d’objets du projet. Il est alors possible de paramétrer le même matériau pour tous les éléments de la même sous-catégorie. Vous pouvez même aller plus loin et combiner les deux : commencez par affecter un matériau par catégorie. Ajoutez ensuite un paramètre de matériau, pour le cas où dans le projet, vous auriez besoin de modifier le matériau pour un type de porte précis.

Variantes À ce stade du projet, vous pouvez être amené à proposer au client plusieurs versions d’un élément : sur un aménagement intérieur ou sur une partie du projet. Ainsi, alors que certains membres de l’équipe travaillent à la modélisation du modèle de base, d’autres peuvent réfléchir à plusieurs solutions pour un élément particulier du projet. Création des jeux de variantes Figure 7‑40 Première variante du mur-rideau

Figure 7‑41 Seconde variante du mur-rideau

Dans notre cas, imaginons que nous souhaitons présenter deux propositions de murs-rideaux pour la façade principale (figures 7‑40 et 7‑41).

Pour mettre en place ces deux propositions, utilisez la commande Variantes du menu Gérer. Vous devrez créer un jeu de variantes, comprenant deux variantes (figure 7-42). 1. Commencez par créer un nouveau jeu de variantes que vous nommerez MUR-RIDEAU, par exemple. 2. Revit crée alors une nouvelle variante nommée par défaut Variante 1 (principale). Renommez-la V1. 3. Cliquez sur Nouvelle dans le groupe Variantes et nommez cette seconde variante V2. Gestion des vues dédiées Figure 7‑42 Les deux variantes V1 et V2

Vue de travail

Sélectionnez une vue de travail (niveau Rdc) et dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme, onglet Variantes, vérifiez que le jeu de variantes MUR-RIDEAU est positionné sur . Ce mode permet de basculer la vue en fonction de la variante en cours d’utilisation.

■■

Si aucune variante n’est en cours de modification, la vue affichera la variante principale (V1).

■■

Si une variante est en cours de modification, la vue affichera la variante active (V1 ou V2).

Si vous souhaitez afficher uniquement le modèle de base sans les variantes, créez une variante « factice » (vierge) que vous définirez comme variante principale. ■■

C’est dans cette vue que nous modifierons les éléments du modèle de base mais aussi les éléments des variantes. 1 70

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Vues pour l’impression

Si vous souhaitez contraindre l’affichage d’une variante dans une vue, dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme, onglet Variantes, assurez-vous que le jeu de variantes MUR-RIDEAU est positionné sur la variante que vous souhaitez afficher. Vous pouvez par exemple créer une vue spécifique pour la variante V1 : dupliquez la vue d’impression (du niveau Rdc) et nommez la copie Rdc_V2. Sur le même principe, n’hésitez pas à créer également une vue 3D pour chaque variante. Annotations des vues dédiées

Les annotations ainsi que les détails ne peuvent appartenir à une variante, ils appartiennent à la vue. Si vous souhaitez annoter des éléments de la variante, faites-le dans la vue dédiée à cette dernière (par exemple, les étiquettes de pièces). Coupes visibles uniquement dans la variante concernée

Il peut être utile de faire une coupe à un endroit précis du projet, si la variante apporte une nouveauté. Vous pouvez rendre le trait de coupe invisible dans les autres vues qui ne sont alors pas concernées par la variante : dans les Propriétés de la vue de la coupe, vérifiez l’option Visible dans la variante  : le trait de coupe peut alors être rendu visible uniquement dans une variante choisie. Placement des éléments Modélisation de la première variante (variante principale)

Dans la barre d’accès rapide aux sous-projets et variantes, sélectionnez la variante V1 (principale) qui devient la variante active (figure 7-43). Ce qui n’appartient pas à cette variante est désormais grisé. Dessinez le murrideau et positionnez une pièce ou tout autre élément de modèle appartenant à cette variante. Lorsque vous avez terminé, vous pouvez « sortir » de cette variante en sélectionnant dans la barre d’accès rapide le modèle de base (ou depuis l’onglet Gérer>Variante>Terminer la modification).

Figure 7‑43 Sélection de la variante en cours de modification

Modélisation de la seconde variante

ATTENTION

Dans notre cas, nous effectuons un copier-coller du premier mur-rideau de la première variante vers la seconde en changeant de variante active dans la barre d’accès rapide aux sous-projets et variantes. Lorsque la variante active est V2, nous modifions la trame du mur-rideau.

Si l’élément a été modélisé avant la création des variantes, sélectionnez-le, cliquez sur Ajouter au jeu du groupe de fonctions Variantes. Choisissez MUR-RIDEAU dans la liste déroulante Ajouter la sélection à, cochez V2 et décochez V1.

Gestion des nomenclatures

Imaginons à présent que vous souhaitez une nomenclature pour chacune de vos variantes. Dans les Propriétés de la nomenclature, cliquez sur Remplacements visibilité/graphisme>Modifier. Une fenêtre très restreinte visibilité/graphisme s’ouvre, sélectionnez le jeu de variantes souhaité. Procédez ainsi pour chacune de vos variantes.

 Figure 7‑44 Nomenclatures des variantes

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Quelques règles importantes à propos des variantes Choix de la variante principale

Si une variante est retenue par le client, vous pouvez la définir comme variante principale dans la fenêtre de gestion des variantes. Si vous voulez intégrer définitivement la variante principale au modèle de base, sélectionnez le jeu de variantes et cliquez sur Accepter principale. Ainsi, toutes les vues où la variante principale est affichée en automatique (fenêtre visibilité/graphisme) basculeront en suivant ce choix. Les autres variantes seront supprimées : vous perdrez les éléments de modèle associés et vous pourrez choisir de supprimer ou non les vues dédiées. Choix de la variante en cours

Lorsque vous travaillez, faites toujours bien attention à la variante en cours d’utilisation : pour en être sûr, les éléments des autres variantes et du modèle de base doivent apparaître en demi-teinte. Cet affichage correspond uniquement au moment du dessin. Lorsque vous souhaitez imprimer, le réglage définitif s’effectue dans la fenêtre Propriétés de la vue>Graphismes>Remplacements visibilité/graphisme. À force de pratique, vous constaterez rapidement qu’il est inévitable d’avoir des vues de travail (réglage Automatique) et des vues d’impression (affichage de chaque variante dans chaque vue). Vues dédiées à une variante

À l’aide de liste déroulante Visible dans la variante de la fenêtre Propriétés de la vue dédiée, sélectionnez le jeu de variantes à associer à votre vue si vous ne voulez pas qu’elle soit visible dans les autres variantes. Pour plus d’informations à ce sujet, reportez-vous à l’aide de Revit (rubrique « À propos des étiquettes de vues dans les vues dédiées à des variantes »). Modification d’attribution d’un élément à une variante vers une autre

Placez-vous dans la variante en cours et coupez les éléments. Basculez ensuite dans l’autre variante et réalisez un collage aligné sur le même emplacement. Comparaison de deux variantes

Créez une vue dédiée à chacune des variantes car Revit ne peut afficher qu’une seule variante par vue. Utilisez la commande Fenêtre en mosaïque pour afficher les vues dédiées côte à côte. Sélection des éléments

Si l’option Active uniquement est cochée dans la barre d’accès rapide aux sous-projets et variantes, vous ne pouvez pas sélectionner les éléments du modèle de base lorsque vous êtes dans une variante. De la même manière, lorsque vous êtes dans le modèle de base, l’option Exclure variantes vous empêche de sélectionner les éléments d’une variante. Lorsque vous souhaitez savoir à quelle variante appartient un élément, désactivez l’option Exclure variantes. Il vous suffira d’attendre l’affichage de l’infobulle au survol de l’élément avec le curseur pour voir apparaître le nom de la variante auquel l’élément appartient.

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L’outil Choisir pour modifier et de rendre active la variante.

(onglet Gérer>Variantes) vous permet de savoir dans quelle variante est situé l’élément,

Liaisons entre des éléments de variantes différentes

Il est possible d’attacher un mur au toit si ces deux éléments sont dans la même variante ou si le toit appartient au modèle de base. En revanche, il est impossible d’attacher un mur du modèle de base à un toit appartenant à une variante dite « secondaire » (qui n’est pas principale). Pour pallier ce problème, vous devrez copier le mur du modèle de base vers la variante secondaire. Suppression d’une variante

Imaginons que la variante V2 ne soit pas retenue. Dans ce cas, supprimez-la dans la fenêtre Gestion des variantes. Tous les éléments dessinés dans cette variante seront alors également supprimés.

Lots techniques : structure et fluides À ce stade du projet, il se peut que vous ayez déjà besoin de visualiser l’impact des fluides et de la structure dans votre projet. Si vous disposez de plans AutoCAD fournis par les BET, vous pouvez tout à fait les importer dans des vues que vous pouvez préparer pour cela, puis modéliser les poutres, poteaux et plafonds. Nous verrons également comment intégrer les réseaux au projet. Si vous travaillez déjà en mode collaboratif avec les bureaux d’études, consultez le chapitre 16, page 421.

Structure porteuse Dans un processus de travail collaboratif, c’est le BET structure qui vous propose sa maquette 3D en complément de la maquette architecturale : les poteaux et poutres sont visibles dans la maquette en tant que liens. Si le BET structure vous fournit un plan 2D ou réalisé à la main, vous pouvez commencer à dessiner vous-même les poteaux et les poutres de manière indicative dans vos plans, pour vous aider dans la conception du projet. Poteaux

Pour dessiner les poteaux, chargez ou modifiez une famille (Architecture>Création>Poteau>Poteau porteur), ou créez un nouveau type de poteau. Avant de le placer, indiquez dans la barre des options si c’est un poteau vertical ou incliné, et si vous souhaitez préciser sa profondeur (placement du poteau dans une vue de plafond) ou sa hauteur (placement du poteau dans une vue en plan d’étage). Si vous souhaitez placer plusieurs poteaux en un clic, choisissez l’outil Placer sur les quadrillages contextuel (uniquement pour les poteaux droits). Sélectionnez les quadrillages et validez.

du menu

Si vous avez un poteau présentant une forme particulière, vous pouvez le créer à partir du gabarit de famille Poteau Porteur métrique.rft. Dans ce cas, n’hésitez pas à utiliser l’outil Afficher le prédécoupage de famille dans les vues en plan, qui vous permettra de forcer son affichage en plan, quelle que soit la hauteur du plan de coupe de la vue.

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Poutres Plan de construction

Les poutres se trouvent dans l’onglet Structure. Choisissez le plan de construction sur lequel sera placée la poutre (R+1 SD si vous souhaitez la dessiner en plancher haut de rez-de-chaussée, ou R+1 Brut si elle est noyée dans la dalle). Vous pouvez les esquisser à partir d’une vue en plan d’étage ou en plan de plafond. Comme pour les poteaux, utilisez l’outil Placer sur les quadrillages si vous souhaitez en placer plusieurs en un seul clic. Sinon, utilisez l’outil Système de poutre (onglet Structure). de l’onglet contextuel : vous pourrez ainsi placer des poutres Utilisez l’outil Choisir un nouveau plan de construction sur une sous-face de toit en pente. Dans ce cas, vous serez amené à choisir un plan de construction existant (quadrillage, niveau, ou plan de référence que vous aurez préalablement nommé). Attacher la géométrie

Cet outil vous permet de réaliser une jonction nette entre la poutre et le plancher (figure 7-45). QUANTITATIFS Si vous êtes amené à réaliser des quantitatifs, l’outil Attacher la géométrie vous permet de supprimer les volumes de matériaux qui se chevauchent. Dans le cas de la poutre dans la dalle, le volume de béton ne sera calculé qu’une fois. En fonction de l’ordre des jonctions que vous appliquerez, il sera réparti dans l’une ou l’autre catégorie.

Figure 7‑45 Attacher la géométrie entre les poutres et le plancher

Figure 7‑46 Basculer l’ordre de jonction entre les poutres et le sol

Modifier l’ordre de jonction

Si les matériaux sont différents, vous devez également attacher la géométrie. Cependant, il peut arriver que la priorité de jonction ne soit pas celle que vous souhaitez. Dans ce cas, choisissez l’outil Basculer l’ordre des jonctions (flèche située à droite de l’outil Attacher la géométrie). Sélectionnez d’abord l’outil, puis les éléments. Choisissez Commutateurs multiples lorsque vous souhaitez basculer l’ordre de jonction de plusieurs poutres. 1 74

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Lorsque vous choisissez l’outil Modifier l’ordre de jonction, vous devez faire attention à l’ordre dans lequel vous sélectionnez les éléments : sélectionnez d’abord la poutre puis le sol. Vous devrez recommencer pour chaque poutre. Assemblages métalliques

Il existe un plug-in appelé Steel Connections : cette extension, disponible dans l’onglet Structure>Assemblages>Paramètres d’assemblages, va vous permettre de générer automatiquement des assemblages paramétrables entre des éléments structurels tels que les poteaux, les poutres. Ces assemblages sont répartis en plusieurs groupes de connexions que vous devrez charger dans votre projet afin de pouvoir les utiliser. Pensez à mettre à jour vos catalogues de sections de profilés. Nous vous invitons à consulter l’aide en ligne de Revit si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet.

Réseaux Équipement technique

Il peut être utile pour les échanges avec les BET ou pour les élévations du PC, d’indiquer en façade les équipements techniques comme les coffrets EDF ou GDF. Créez vos familles autant que possible.

Figure 7‑47 Utilisation du plug-in Steel Connections

RAPPEL Famille chargeable ou in situ ? Par « familles in situ », nous entendons : • Les composants in situ, qui peuvent être utilisés lorsque vous souhaitez modéliser un élément de modèle unique dans l’environnement du projet. • Les volumes in situ, qui vont vous permettre de modéliser des formes complexes et ainsi créer des murs, sols et toitures basées sur les faces d’un volume. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 5, section « Esquisse à partir de volumes 3D », page 101. En comparaison avec les volumes in situ, Revit offre très peu d’outils pour la modélisation des composants in situ. Cependant, ces derniers peuvent être classés par catégorie, contrairement aux volumes in situ. Vous pouvez ainsi créer un élément spécifique à votre projet, en le classant, par exemple, dans la catégorie Appareil sanitaires, mobilier, escalier, etc. : il apparaîtra alors dans la nomenclature. Attention cependant car l’utilisation d’un composant in situ dans votre projet présente plusieurs inconvénients : une utilisation excessive alourdit considérablement le fichier Revit, les composants in situ ne sont pas toujours quantifiables et vous ne pourrez pas les décliner en plusieurs types. Dès lors que le composant in situ se répète ou qu’il est susceptible d’être utilisé dans un autre projet, sa transformation en famille chargeable est possible et indispensable à une maquette BIM. En effet, d’une manière générale, il est préférable d’éviter les composants in situ car ils alourdissent le modèle et contiennent très peu voire pas du tout d’information orientée BIM. Lors de la création d’un composant in situ, l’interface se modifie : les onglets sont réduits. Pour confirmer la création d’une famille in situ, pensez à valider (coche verte) pour revenir au projet. Lorsque vous êtes dans l’éditeur in situ, vous remarquerez que vous pouvez accéder à la modélisation d’éléments similaires à ceux de l’éditeur de familles (formes pleines, formes vides). Utilisez les formes vides pour couper la géométrie du projet et les formes pleines pour les y attacher.Si l’élément est créé in situ (composant in situ), il peut être enregistré en tant que famille dans la bibliothèque après l’avoir placé dans un groupe (Fichier>Enregistrer sous>Bibliothèque>Groupe).

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Pour créer un coffret, nous utilisons le gabarit de famille Modèle générique métrique (mur).rft qui permet de créer un objet placé sur un hôte (mur). 1. Commencez par placer les plans de référence ainsi que les contraintes. 2. Créez un vide qui coupe la géométrie du mur et une extrusion, qui seront attachés à ces plans de référence. 3. Sélectionnez l’extrusion et dans les propriétés de l’occurrence, cliquez sur Matériaux et finitions>Matériaux>Parcourir. Créez un paramètre pour pouvoir lui appliquer plus tard un matériau dans le projet. Vous pouvez ajouter une extrusion pour le cadre du coffret et un texte 3D. Créez deux types : un type EDF et un type GDF (figure 7-48). Figure 7‑48 Coffret EDF-GDF – plans de référence et contraintes

Réseaux enterrés Première méthode (2D)

Cette première méthode est de loin la plus simple et elle s’avérera suffisante si vous travaillez seul et que vous devez rapidement envoyer un plan de réseau. 1. Commencez par créer des styles de lignes par type de réseau (EDF, FT, AEP…) à l’aide de la commande Gérer>Paramètres>Paramètres supplémentaires>Styles de lignes. 2. Dessinez ensuite les lignes de réseaux sur le plan masse, par exemple. Ce n’est pas un conseil que nous vous donnerons souvent, mais dans ce cas bien précis, choisissez des lignes de détail plutôt que des lignes de modèle pour ne pas les voir dans toutes les vues. 3. Pensez à créer un groupe de détails que vous nommerez Réseaux. Vous pourrez ainsi le copier-coller (Aligné sur la vue actuelle) dans les vues souhaitées (Rdc, sous-sol, etc.).

Figure 7‑49 Styles de lignes pour les réseaux 17 6

Figure 7‑50 Exemple de plan masse avec réseaux

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4. Créez une légende des réseaux dans une vue de légende afin de pouvoir la placer sur plusieurs feuilles (figure 7-51). Deuxième méthode (2D)

Une deuxième méthode, un peu plus longue, consiste à indiquer sur chaque ligne quel est le réseau concerné, sans avoir à consulter la légende. Il s’agit d’une ligne qui contient un texte qui se répète et s’ajuste en fonction de la longueur de la ligne (figure 7-52). La méthode pour créer ces lignes est assez complexe et nous ne trouvons pas cet outil très pratique, car il faut changer de taille de texte pour chaque échelle. Si toutefois cette méthode vous intéresse, elle est présentée dans différents blogs consacrés à Revit. Vous trouverez également des explications complémentaires dans le livre Revit pour le BIM – Initiation générale et perfectionnement structure de Jonathan Renou et Stevens Chemise (éditions Eyrolles).

Figure 7‑51 Légende des réseaux

Troisième méthode

Cette méthode est la plus BIM ! Dans un processus BIM, ce sont les BE VRD ou fluides qui vous fourniront leur modélisation. En attendant leurs informations, vous pouvez déjà esquisser quelques réseaux en 3D.

Figure 7‑52 Lignes avec texte

1. Créez un nouveau sous-projet nommé RESEAUX qui ne sera pas visible dans toutes les vues par défaut, mais uniquement dans celles que vous choisirez. 2. Créez une vue en plan d’étage Rdc et nommez-la Réseaux_Rdc. Dans ses propriétés, modifiez les réglages comme suit : ––PREFIXE VUE : MEP_Réseaux ; ––Échelle de la vue : faites-la correspondre avec l’échelle du plan masse (vous pourrez ainsi superposer les vues sur une feuille) ; ––Discipline : Plomberie ; ––Visibilité/graphisme : vérifiez la visibilité du sous-projet Réseaux. 3. Dans l’onglet Systèmes, vous trouverez les éléments pour dessiner des canalisations ou gaines (figure 7‑53). Vous pouvez également choisir une inclinaison. Veillez à modifier le niveau et le décalage par rapport au niveau dans la barre des options. L’avantage de la modélisation des canalisations sera surtout de vérifier les altimétries et de réaliser en amont la synthèse des réseaux (figure 7‑54).

Figure 7‑53 Outils de modélisation des canalisations

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4. Créez des types différents (EU, EP, etc.) et renseignez les Commen-

taires de type dans les Propriétés du type.

Ne vous étonnez pas si vous ne trouvez pas tout de suite les canalisations dans la fenêtre visibilité/graphisme : il faut activer la liste des filtres de plomberie ou multiple (figure 7-55).

Figure 7‑54 Cotes d’altimétrie sur canalisations

Figure 7‑55 Liste des filtres

5. Appliquez dans la vue en plan une légende de couleurs (Propriétés de la vue>Graphismes>Choix des couleurs du système. Créez un schéma de couleurs par Commentaire de type (figure 7-56).

Figure 7‑56 Légende des canalisations

Projet paysager et aménagements extérieurs La modélisation du paysage et du VRD (voiries, réseaux, divers) peut être réalisée dans Revit de manière succincte, permettant de vérifier la conception du projet architectural notamment, et le traitement de ses abords. Il existe également des logiciels BIM de VRD ou des plug-ins dédiés comme Site Designer. Autodesk offre des solutions particulièrement dédiées au VRD : Civil 3D et 3DS Max intégrant des plantes 3D réalistes. Pour plus d’informations, nous vous invitons à visiter le site d’Autodesk. Nous allons ici vous présenter quelques outils qui vous permettront de travailler à l’échelle du site du bâtiment. Ils ne seront en aucun cas suffisants pour concevoir un plan d’aménagement VRD ou un plan paysager à proprement parler. Pour dessiner les aménagements extérieurs, placez-vous dans le sous-projet SITE et utilisez le niveau de référence NGF0. Vous pourrez ainsi travailler sur les aménagements extérieurs indépendamment des niveaux du bâtiment.

Rampe et sol en pente Nous allons maintenant dessiner les aménagements extérieurs (cheminement piéton, voirie) et les connexions entre la voirie et le niveau Rdc du projet. Pour cela, nous avons la possibilité d’utiliser l’outil Rampe d’accès ou directement les sols.

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Rampes

Pour dessiner une rampe, sélectionnez la commande Architecture>Circulation>Rampe d’accès. Concept, avantages et inconvénients

L’utilisation des rampes s’apparente à celle des escaliers. Vous devrez : ■■

définir un niveau de départ et un niveau d’arrivée ;

■■

dessiner les volées et les paliers.

Dans les Propriétés du type de rampe, vous pourrez définir la pente et la longueur maximales autorisées : si vous dessinez un cheminement PMR, cela peut être très utile. Par exemple, imaginons que vous souhaitiez réaliser une pente à 8 % sur 2 m au maximum : si vous paramétrez le type de rampe de cette manière, vous serez sûr de ne pas dépasser cette valeur de pente et sur une longueur donnée. Ceci n’est pas possible avec les sols où ce sera à vous de vérifier que vous respectez les pentes et les longueurs. Les rampes (mais aussi les sols possédant différentes inclinaisons) offrent la possibilité d’avoir un garde-corps automatique qui suivra la ou les pente(s). Si vous réalisez un accès piétons ou une passerelle vous pourrez avoir besoin d’un gardecorps qui suit la pente. De la même manière pour une rampe automobile, vous aurez la possibilité de transformer le garde-corps en chasse-roue (avec un sol, on utilisera l’outil Bord de dalle). Elles vous permettent de dessiner des courbures de manière plus aisée qu’avec les sols.

Figure 7‑57 Rampe avec chasse-roue

L’inconvénient principal des rampes est que vous ne pouvez pas les étiqueter (cote d’élévation, cote d’inclinaison, étiquette par catégorie ou multicatégorie), sauf en vue 3D. Pour éviter les notes textuelles, nous pourrons cependant utiliser une note d’identification par élément, à condition que cet outil ne soit pas déjà utilisé pour les matériaux (comme souvent en phase PC, par exemple). Nous préférons donc utiliser les sols. Pente et longueur de rampe

Dans les Propriétés du type, accédez aux paramètres suivants.

Longueur maximale de l’inclinaison : longueur maximale autorisée (par exemple, pour une rampe d’accès handicapé, précisez 10 m si vous ne souhaitez pas dépasser cette longueur entre deux paliers).

■■

■■

Inclinaison max de la rampe d’accès. Pour indiquer la pente, vous devez entrer la formule suivante : = 100/15 ou

= 1/15 %.

Attention, dans le gabarit architectural de base, il existe trois types de rampes : 12 %, 15 % et 20 %. La pente définie dans les Propriétés du type est incorrecte pour la rampe à 20 %. Pensez à la corriger si vous l’utilisez pour votre projet ou gabarit.

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Dessin de la volée

Vous avez la possibilité de dessiner une volée droite ou en arc. Si vous avez choisi un type de rampe à 8 % avec comme longueur maximale 2 m, Revit vous indiquera l’emplacement de la volée (comme pour l’escalier). Cliquez en suivant les puces de la figure 7‑58. Figure 7‑58 Volée de rampe (étape 1)

Figure 7‑59 Volée de rampe (étape 2)

Vous pouvez rester en mode esquisse et continuer à dessiner d’autres volées : des paliers automatiques vont se créer entre les volées de rampes. De la même manière, cliquez en suivant les indications de la figure 7‑59.

Si vous souhaitez utiliser plusieurs pentes pour une même rampe, vous devez dessiner la première portion, puis sortir du mode esquisse à chaque fois pour dessiner la portion de rampe suivante et changer de type de rampe. Par exemple pour une rampe automobile, si on souhaite respecter les abaques, on choisira de dessiner d’abord une rampe à 5 % sur 2 m, puis 5 %, 18 %, 5 % et enfin 2 %. Il faudra dessiner les rampes bout à bout et les décaler verticalement pour les joindre. Autres propriétés de la rampe

Dessinez une rampe sur un niveau et si son dessin vous convient et qu’elle se répète d’un étage à l’autre, plutôt que d’effectuer un copier-coller, utilisez l’outil Multiétage dans les Propriétés de l’occurrence. Figure 7‑60 Rampe et paliers

Toujours dans les Propriétés de l’occurrence, choisissez d’afficher les libellés haut et bas ou masquez-les. Pour définir le remplissage sous la rampe, sélectionnez la commande

Propriétés du type>Construction>Forme (figure 7-63). Sol en pente Figure 7‑61 Abaque de rampe automobile

Il existe quatre méthodes pour appliquer une pente à un sol (elles peuvent également être utilisées pour les plafonds et les toits). ■■

Figure 7‑62 Rampe multiétage 1 80

Dessiner une flèche d’inclinaison.

Figure 7‑63 Remplissage épais ou plein sous la rampe

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Choisir pour une arête le paramètre Définit la hauteur constante puis indiquer son niveau de construction avec une hauteur de décalage (Décalage de la base).

■■

Choisir pour une arête le paramètre Définit l’inclinaison puis indiquer son Inclinaison. ■■

Modifier les altimétries de chaque point : Modifier les sous-éléments ou ajouter des lignes de scission.

■■

BAS DE PENTE OU HAUT DE PENTE ? Lorsque l’on modélise un sol, celui-ci se place en dessous (vers le bas) du niveau courant : cela correspond donc au niveau fini. Pour un toit, c’est l’inverse : celui-ci se place au-dessus du niveau dessiné (vers le haut). Notez que la règle de l’inclinaison est donc identique : l’arête qui définit l’inclinaison pour le toit est située en bas de pente, tandis que pour un sol il s’agit du haut de pente.

Les trois premières méthodes seront à appliquer dans l’esquisse du sol, tandis qu’il faudra avoir validé l’esquisse et dessiné un sol plat pour accéder à la quatrième méthode. Pente avec flèche d’inclinaison

Lorsque vous dessinez une flèche d’inclinaison, vous pouvez définir un niveau de départ et un niveau d’arrivée et/ou une inclinaison. Pente définie par les arêtes du sol

Dans l’esquisse du sol, vous pouvez également choisir la hauteur de chaque arête. Pour cela, cochez l’option Définit la hauteur constante et indiquez le niveau de départ et le décalage de la base pour chaque arête (figure 7-64). IMPORTANT Le niveau associé du sol n’est plus pris en compte… Lorsque vous définissez une hauteur constante, Revit ne prend plus en compte le niveau sur lequel est placé le sol : si vous aviez dessiné le sol dans une vue en plan Rdc, par exemple, le sol est alors placé par défaut sur le niveau Rdc (niveau associé à la vue). À présent que vous définissez une hauteur constante pour l’arête à partir du niveau NGF, le sol n’est plus dépendant du niveau Rdc, ce qui peut être très utile pour la conception des aménagements extérieurs, indépendamment du bâtiment. Notez que cela présente deux autres avantages : vous pouvez dessiner les aménagements extérieurs dans une vue sans vous préoccuper du niveau associé à cette dernière (vous pouvez être plus à l’aise en vue Rdc ou plan masse selon les informations dont vous avez besoin), et cela ne vous oblige pas non plus à créer des vues associées à chaque niveau, pour dessiner à la bonne altimétrie…

Ceci est utile si vous ne connaissez pas la pente mais les cotes de départ ou d’arrivée. L’utilisation du niveau NGF 0 pour ce type de cas est alors très utile : appliquez à l’arête une hauteur constante à partir de NGF  0 avec un décalage de 5 100  cm si vous souhaitez l’élever au niveau NGF  51.00. Lorsqu’une arête définit une hauteur constante, elle change de couleur dans l’esquisse (elle passe du rose au bleu). Attention, pour ces actions, les arêtes doivent être parallèles… La figure 7‑66 présente l’option Définit l’inclinaison de la fenêtre Propriétés de la ligne d’esquisse (en bleu sur la figure). Activez-la dans la barre des options si elle est grisée dans la fenêtre des propriétés (ou cochez d’abord l’option Définit la hauteur constante), puis indiquez une valeur d’inclinaison en face du paramètre Inclinaison (ou directement sur la valeur dans la cote automatique bleue qui s’affiche). Vous pouvez alors cumuler les deux paramètres, en définissant une hauteur constante, pour ignorer le niveau sur lequel est placé le sol.

Figure 7‑64 Hauteur constante du sol 181

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CONVERSION DE PENTE ( % EN °) Vous souhaitez convertir en degrés une pente définie en pourcentage (figure 7‑65). Prenons pour exemple une pente de 15 %. Sur votre calculatrice, entrez 15/100 = 0.15, puis calculez 0.15 INV TAN pour obtenir l’angle en degrés. Vous obtenez 8.53°. Pour vous simplifier la vie, entrez directement dans la valeur de l’inclinaison (= 15/100 ou = 15 %), Revit calculera automatiquement l’angle en degrés.

Figure 7‑65 Calcul de conversion de pente en % vers °

L’arête choisie pour définir l’inclinaison correspond au point haut. Son élévation sera celle précisée dans la hauteur constante si vous l’avez renseignée. Si vous souhaitez que l’arête soit le point bas de la pente, indiquez simplement la pente en négatif (=-0.15).

Figure 7‑66 Indication des pentes de sol en plan et coupe

Pente à partir des points

Vous pouvez également appliquer une pente complexe à votre sol en définissant les hauteurs NGF pour chaque point. Pour cela, dessinez le sol au niveau NGF souhaité et lorsque l’esquisse est validée, choisissez Modification de forme>Modifier les sous-éléments dans l’onglet contextuel. Attention, cette action est impossible si vous avez opté pour les outils de modification précédemment évoqués (Flèche d’inclinaison et Définit l’inclinaison). Ajoutez des lignes de scission (esquisse manuelle ou automatique à l’aide de l’option Choisir des supports), des points ou annulez toutes les modifications de forme (option Redéfinir la forme) grâce aux différents outils présents dans l’onglet contextuel (figure 7‑68). Pour affiner votre conception, modifiez les élévations des arêtes ou des points directement en 3D grâce aux poignées de contrôle. Cliquez une fois sur une flèche haute ou basse pour modifier l’élévation de l’arête ou du point, ou entrez directement une valeur dans la cote temporaire qui s’affiche.

Figure 7‑67 Modifier les sous-éléments d’un sol

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Figure 7‑68 Modification de la forme d’un sol

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Saisissez le point pour le glisser horizontalement ; le carré devient rouge, il s’appelle Poignée de la forme. (Utilisez la touche Tab pour sélectionner les flèches ou le carré.) Saisissez la flèche haute ou basse puis glissez-la vers un bord adjacent. Lorsque vous approchez une arête adjacente du modèle, celle-ci se met en surbrillance pour vous aider à modeler les sols entre eux : il s’agit de l’accrochage 3D.

Figure 7‑69 Modification des altimétries des points d’un sol

Figure 7‑70 Modification des sous-éléments de la pente d’un sol

Vous pouvez masquer les arêtes intérieures des sols (lignes de scission ou triangulation formée par les pentes) à l’aide de la commande visibilité/ graphisme>Sols>Arêtes intérieures. Pour indiquer la pente en coupe, en vue 3D ou en plan, sélectionnez Annoter>Cote>Cote d’inclinaison. Dans la barre des options, choisissez d’afficher une flèche ou un triangle.

Figure 7‑71 Cote d’inclinaison du sol

Épaisseur variable

Voici une option très intéressante qui n’est cependant valable que lorsque vous utilisez l’outil de modification de forme pour définir les pentes : il est possible de ne définir la pente que sur la face supérieure du sol, tout en gardant une sousface plane. Jetez un œil dans la vue en coupe pour voir le résultat. Sélectionnez le sol, puis choisissez la commande Propriétés du type>Structure>Modifier, puis cochez Variable en face de la couche concernée (figure 7-72).

Figure 7‑72 Sol d’épaisseur variable

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Voici quelques cas de figure pour lesquels vous pouvez être amené à utiliser une épaisseur variable : un sol (une jardinière, par exemple) ou un toit (l’isolant peut être modélisé pour combler toute la sous-face du toit). À noter toutefois qu’une seule couche seulement peut être variable (figure 7-73). Garde-corps sur un sol à plusieurs pentes

Vous pouvez créer un garde-corps le long de toutes les différentes pentes d’un sol. Pour cela, rendez-vous à la section « Exemple 5 : garde-corps sur toiture courbe ou tête de mur » de ce chapitre, page 164 (figure 7-74). Figure 7‑73 Toit à épaisseur variable

Topographie Scinder la surface

Une surface topographique est calculée à partir de points de topographie. Son contour n’est alors pas choisi en fonction des limites de la parcelle. Vous pouvez la redécouper si vous souhaitez qu’elle épouse parfaitement votre limite de propriété, ou si vous souhaitez simplement la diviser en plusieurs surfaces distinctes, à l’aide de l’outil Volume et Site>Modifier le site>Scinder la surface . Figure 7‑74 Création d’un garde-corps sur un sol à plusieurs pentes

Matériau

Pour les vues en coupe, vous pouvez choisir un motif : dans l’onglet Volume et Site>Modéliser le site, cliquez sur la flèche puis sélectionnez un nouveau matériau grâce à la commande Graphismes de coupe>Matériau pour la vue des coupes>(…). Pour la vue en plan, il n’est pas possible d’appliquer un motif de surface. Cependant, vous pouvez faire apparaître une couleur (ou cocher l’apparence de rendu). Pour cela, dans les Propriétés du matériau choisi pour la topographie, sélectionnez Graphiques>Ombrage. Il faudra alors choisir pour la vue un style visuel ombré. Épaisseur en coupe

Figure 7‑75 Épaisseur de la surface topographique

18 4

Vous pouvez faire varier l’épaisseur de la surface topographique en coupe. Pour cela, spécifiez une valeur pour le paramètre Élévation de la base de la coupe de la fenêtre Paramètres du site (figure 7-75).

C ha pi tr e 7   C o n c e p t ion avan cée d u p r oj et

Courbes de niveaux Courbes principales et secondaires

Dans la fenêtre Paramètres du site, vous pouvez gérer l’affichage des courbes de niveaux et les intervalles. Cochez l’option Intervalles de  : et précisez une valeur de 100 cm. Ajoutez également des courbes secondaires et indiquant Valeurs multiples pour le paramètre Type de plage avec un intervalle tous les 10 cm ou 50 cm, par exemple (figure 7‑76). Vérifiez l’incrément et la sous-catégorie de ces courbes. Choisissez un type de ligne différent pour les courbes secondaires. Pour chaque vue, vous pouvez personnaliser l’affichage des lignes : dans les Propriétés de la vue>visibilité/graphisme, modifiez l’apparence des lignes de projection des courbes secondaires dans la catégorie Topographie. Indiquer les altitudes des courbes de niveaux

Vous pouvez à présent utiliser l’outil Altitudes sur courbes (Volume et site>Modifier le site) : tracez une ligne perpendiculaire aux courbes de niveau pour voir apparaître les altitudes. N’hésitez pas à modifier les Propriétés du type de l’élément (Base de l’élévation>Point de topographie>Unités) pour afficher les altitudes en cotes NGF.

Figure 7‑76 Incrément des courbes principales et secondaires

Incrémentation à partir d’une altitude personnalisée

Par défaut, la première courbe principale commence à 0,00 m. Si vous souhaitez que l’incrémentation se fasse tous les 100 cm mais à partir d’une altitude précise, saisissez sa valeur dans le champ Élévation traversée. Les courbes principales se décaleront alors en fonction de la valeur indiquée. Sur l’exemple de la figure 7‑78, nous ajoutons 32 cm : la courbe principale qui était à 44,50 m passe à 44,82 m. Altitude remarquable

Si vous souhaitez mettre en évidence une altitude particulière correspondant à un élément important du projet, vous pouvez ajouter une courbe supplémentaire, préciser Valeur unique comme Type de plage et lui choisir un type de ligne spécifique (indiquez l’élévation de la courbe dans la colonne Début, figure 7‑79). Nous espérons que cet outil sera amélioré dans les prochaines versions de Revit, car il présente encore quelques bogues…

Figure 7‑77 Altitude sur courbes

Figure 7‑78 Paramètre Élévation traversée

185

Par t ie 3

De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Sous-régions

Utilisez les sous-régions pour représenter les voiries ou cheminements sur la surface topographique. Les sous-régions sont esquissées directement sur la surface et suivent le dénivelé. On peut également leur appliquer un matériau pour le rendu (malheureusement, les motifs de surfaces ne seront pas visibles, il faudra afficher la vue en style visuel ombré).

Figure 7‑79 Altitude remarquable

Figure 7‑80 Sous-régions

Nomenclature

La figure 7-81 présente un exemple de quantités que nous pouvons extraire de la topographie et de ses sous-régions.

Figure 7‑81 Surfaces des sous-régions de la topographie

Pour cela, nous avons renseigné un commentaire pour chaque occurrence de la topographie : un commentaire pour la topographie générale, un autre pour chaque sous-région et un dernier pour le volume vide créé par le terre-plein (sélectionnez-le en vue 3D à l’aide de la touche Tab). Calculs des déblais et remblais

Figure 7‑82 Volume de déblais et remblais

Ces calculs ne peuvent se faire que si vous avez créé une zone nivelée à partir de la topographie existante. Pour plus d’informations sur la zone nivelée, reportezvous au chapitre 5, section « Topographie », page 98. Créez une nomenclature de topographie en choisissant les champs Déblais, Remblais et Déblais/remblais net. N’effectuez pas de tri/regroupement et cochez l’option Calculer les totaux pour les trois paramètres.

Projet paysager Créez une vue en plan dédiée au plan paysager et un gabarit de vue en affichant éventuellement le modèle en Demi-teinte. Vous trouverez les plantes dans les composants de site via la commande Ruban>Volume et site>Modéliser le site>Composant de site. 18 6

C ha pi tr e 7   C o n c e p t ion avan cée d u p r oj et

Plantations Plantes 3D

Depuis la bibliothèque de base Revit, vous pouvez charger des familles d’arbres en 3D. Comme pour tous les éléments de modèle, lorsque vous dessinez les arbres en 3D, vous les positionnez une seule fois pour tout le projet. Vous pouvez ainsi les visualiser dans toutes les vues et vérifier la cohérence avec le projet architectural. Vous remarquerez que dans la famille d’arbres en 3D, deux représentations 3D existent, alors que dans le projet, seule une des deux est visible. Il s’agit en fait de deux familles d’arbres insérées dans une seule famille (familles imbriquées). Pour gérer la visibilité des arbres, il suffit d’éditer la famille et de vérifier pour chaque arbre, si la case située en regard du paramètre de visibilité (Propriétés de l’élément>Graphismes) est cochée. Dans notre cas, l’arbre représenté en lignes bleues sur la figure est indiqué comme étant visible, alors que l’autre ne l’est pas.

Figure 7‑83 Propriétés d’un arbre 3D

Si vous ne voulez pas afficher les arbres lorsque vous effectuez un rendu réaliste en 3D, choisissez de rendre visible uniquement l’arbre coloré : cela vous permet de présenter le projet architectural sans l’aménagement paysager. En revanche, il sera visible dans les plans, coupes et élévations. Si par la suite vous souhaitez afficher les arbres dans votre rendu, vous pourrez tout à fait revenir dans l’éditeur de familles et modifier la visibilité des éléments : affichez l’arbre d’apparence filaire, qui possède en fait une apparence de rendu. (Très sincèrement, nous pensons que l’intérêt de ces arbres est limité, si ce n’est que pour avoir une représentation un peu différente que le mode filaire des arbres RPC dans les vues en dehors du rendu. Les arbres en RPC sont souvent suffisants.) RPC (Rich Photorealistic Content)

Les objets RPC (arbres, personnages, voitures) sont visibles dans toutes les vues avec un graphisme filaire qui montre simplement leur emprise. Lorsque vous lancez un rendu réaliste, leur apparence est souvent satisfaisante. Si vous souhaitez masquer vos arbres pour un rendu, il vous suffit de décocher la catégorie Plantes dans Propriétés de la vue>visibilité/graphisme. Les arbres et plantes RPC fournis dans la bibliothèque Revit sont assez nombreux, mais si vous souhaitez en obtenir plus, vous pouvez acheter d’autres apparences de rendu auprès d’ArchVision®. Modifiez la famille pour rendre visible l’une ou l’autre représentation lorsque la famille possède les deux, et créez des types avec des paramètres de visibilité.

Figure 7‑84 Arbres 3D ou RPC

187

Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Zones plantées

Nous vous conseillons de gérer les zones plantées en 2D à l’aide des zones remplies. Vous pourrez ainsi les croiser entre elles et avec les cheminements, leur appliquer des motifs, des couleurs et des épaisseurs… opérations impossibles avec les sous-régions de la topographie. (N’oubliez pas que les zones remplies sont des annotations qui appartiennent à la vue dans laquelle elles sont dessinées. Par conséquent, vous ne pourrez pas les associer au sous-projet PAYSAGE.) Renseignez le plus précisément possible les paramètres des zones remplies afin de les annoter et les quantifier. Définissez un type de zone remplie pour chaque nature de zone et pour le paramètre Commentaire du type, spécifiez la valeur PAYSAGE (figure 7‑85). Nous verrons plus loin comment nous pourrons les annoter et les quantifier.

Figure 7‑85 Exemple de zone remplie

1 88

C h a p i t r e  8

Vérifications et annotations Pour la validation du dossier de permis de construire et pour anticiper les études de projet, il est nécessaire de vérifier certains aspects techniques et réglementaires du projet tels que les matériaux de façade utilisés, l’accessibilité, les contraintes de sécurité incendie, etc.

Matériaux : rendu et annotation Pour la création et la gestion des matériaux, reportez-vous au chapitre 14, « Compétences essentielles », page 341. Pour ajouter une légende des matériaux, nous allons utiliser les notes d’identification. Il s’agit d’un outil très spécifique qui vous permet d’indiquer un numéro d’identifiant de chaque matériau en façade et de le faire figurer dans une légende sur la feuille. Les notes d’identification peuvent être attribuées à un matériau ou à un élément. Ces derniers contiennent dans leurs propriétés un paramètre de notes d’identification, qui sera repéré par une étiquette dans la vue (Famille d’étiquettes de notes d’identification) et listé dans une légende.

Liste des matériaux Dans notre cas, nous choisissons d’attribuer les notes d’identification aux matériaux et aux éléments, selon les besoins. 1. La liste des notes d’identification est enregistrée dans un fichier texte spécifique à chaque projet et même à chaque mission. Commencez par créer un nouveau fichier .txt dans le dossier spécifié pour la mission en cours. Nous vous conseillons de préciser le libellé de la mission dans le nom du fichier afin de le retrouver facilement par la suite.

Figure 8‑1 Paramètres d’ajout de notes identification

2. Listez les matériaux présents dans le projet, puis renseignez le fichier texte en respectant la tabulation : saisissez le numéro du matériau, appuyez sur la touche Tab et précisez le nom du matériau (figure 8‑2). 3. Indiquez l’emplacement du fichier dans le champ Paramètres d’ajout de notes d’identification (accessible en sélectionnant

Annoter>Étiquette>Note d’identification>Paramètres d’ajout de notes d’identification). Pour plus d’informations, reportez-vous au

chapitre 16, section « Chemin relatif ou absolu », page 454 (figure 8-1).

Figure 8‑2 Notes d’identification des matériaux

Étiquettes de notes d’identification Il est possible de créer votre propre famille d’étiquettes de notes d’identification : 1. Rendez-vous dans Revit>Nouveau>Famille et choisissez le gabarit Annotation générique métrique.rft. 189

Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

2. Sélectionnez Créer>Propriétés>Catégories et paramètres de famille et choisissez Étiquette de notes d’identification. 3. Sélectionnez la commande Créer>Texte>Libellé et ajoutez un libellé au centre des plans de référence. Choisissez le paramètre Note d’identification clé dans la liste des paramètres à ajouter. 4. Dans la fenêtre Propriétés de l’occurrence du libellé, cochez la case située en regard du paramètre Visible et ajoutez le paramètre Visibilité n° (figure 8-3).

5. Créez un autre libellé pour le paramètre Texte de la note d’identification. Ajoutez-lui également un paramètre de visibilité intitulé Visibilité Texte. 6. Pour chaque libellé, pensez à modifier le type pour ajuster ses paramètres (arrière-plan opaque ou transparent, police, taille, couleur, cadre, etc.) (figure 8-4). Figure 8‑3 Paramètre de visibilité

7. Pour finaliser la création de la famille, créez des types associés aux libellés à l’aide de la commande Créer>Propriétés>Types de familles (figure 8-5). Dans le projet, il ne vous reste plus qu’à affecter à chaque matériau ou élément son numéro d’identification. Pour cela, commencez par placer des étiquettes sur les façades pour renseigner au fur et à mesure les numéros d’identification des matériaux (ces numéros seront également visibles dans l’éditeur de matériaux). Lorsque vous placez une étiquette sur un

Figure 8‑4 Propriétés du type pour le libellé

Figure 8‑5 Types de familles

1 90

Figure 8‑6 Exemples de notes d’identification des matériaux

C ha pi tr e 8   V é r if icat ion s et an n ot at ion s

matériau, choisissez dans la liste le numéro affecté. La figure 8‑6 illustre deux utilisations de l’étiquette : identification du matériau (étiquettes 1 et 2) et identification de l’élément (étiquettes 3 et 6). Pour cela, choisissez Note d’identification d’élément ou Note d’identification de matériau dans Annoter>Étiquette. Les valeurs seront renseignées pour l’élément dans le premier cas et pour le matériau dans le second cas. Pour savoir si l’étiquette fait référence à un élément ou à un matériau, consultez les propriétés situées en face du paramètre Données d’identification>Source clé ou Note d’identification (figure 8-7). ATTENTION Modification de la liste des matériaux Si vous souhaitez ajouter un matériau dans la liste, ouvrez le fichier texte, insérez un nouveau matériau en respectant toujours la tabulation et vérifiez la numérotation. Rechargez le fichier depuis Revit à partir de la fenêtre

Annoter>Étiquette>Note d’identification>Paramètres d’ajout de notes d’identification. Cliquez ensuite sur le bouton Recharger. Le message suivant apparaît alors : « Table des

Figure 8‑7 Note d’identification de l’élément

notes d’identification rechargée correctement ». Sur une vue d’élévation, cliquez sur une étiquette de note d’identification et réaffectez-lui le matériau dans la liste car la mise à jour n’est pas automatique.

Numérotation Par ailleurs, vous pouvez choisir d’affecter les numéros par note d’identification ou par feuille (nous vous déconseillons cette seconde possibilité). Pour cela, sélectionnez la commande

Annoter>Étiquette>Note d’identification>Paramètres d’ajout de notes d’identification  : méthode de numérotation, par note d’identification.

Légende des notes d’identification Vous

pouvez

créer

la

légende

des

matériaux

à

partir

de

l’onglet

Vue>Créer>Légende>Légende de note d’identification. Placez la légende sur la

feuille. Si un numéro est manquant dans la liste, c’est que vous n’avez pas placé d’étiquette sur ce matériau.

Rendu des matériaux en élévation

Figure 8‑8 Note d’identification du matériau

Si vous souhaitez réaliser un rendu à partir des façades pour mieux rendre compte des matériaux, procédez comme suit. 1. Dupliquez la vue 3D par défaut, modifiez son nom et préfixe de vue.

191

Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Figure 8‑9 Rendu dans la vue

2. Effectuez un clic droit sur le cube de navigation et choisissez Sélectionner une vue d’orientation>Coupes>Élévation Ouest. 3. Lancez les rendus. Dans Revit, l’image de rendu superposée sur la vue d’élévation en mode lignes cachées ne donne pas un résultat satisfaisant, bien que certaines informations soient au premier plan (étiquettes de matériaux, cotes d’élévation, niveaux, etc.). Vous pouvez lancer le rendu de chaque élévation et imprimer au format PDF la planche d’élévation en lignes cachées, puis superposer les deux dans le logiciel de traitement d’image. Réinsérez ensuite l’ensemble (au format PNG ou JPEG) dans Revit sur la feuille. Ainsi, si vous souhaitez combiner les vues, il faudra utiliser un logiciel de traitement d’image, qui vous permettra de gérer l’opacité et la superposition des informations, dans une attente de rendu soigné. La figure 8‑10 présente un aperçu de ce que vous retrouverez au chapitre 13, « Modèles de dossiers », page 321.

Figure 8‑10 Rendu de façade

Perspectives et insertion dans le site Paramétrer la caméra

Nous allons ici présenter une méthode pour réaliser une vue d’insertion d’après une photo. Nous verrons quels paramètres modifier sur une caméra afin de positionner son point de fuite et ses fuyantes. Lorsque vous prenez une photo sur le terrain destinée à être intégrée au projet, n’hésitez pas à noter la position et le centre de la visée de la photo. Cela vous aidera à ajuster la caméra en perspective dans Revit. Placez-vous par exemple sur une vue où figure le plan cadastral, de préférence une vue avec le niveau associé correspondant au Rdc. Créez une vue caméra et essayez de la positionner aux emplacements de la prise de vue. Pour cela, aidez-vous d’un plan, d’une vue 3D et d’une vue de dessin, dans laquelle vous importez la photo destinée à l’insertion. Afin de mieux voir les effets de la modification de la caméra, nous vous invitons à organiser les vues en mosaïque (figure 8-11). 1 92

C ha pi tr e 8   V é r if icat ion s et an n ot at ion s

Dans les propriétés de la vue, indiquez la hauteur de l’élévation de l’œil. Il s’agit de définir à quelle hauteur se situait à peu près l’appareil au moment de la prise de vue (par exemple, 180 cm). Définissez ensuite la hauteur de l’élévation de la cible. Ce paramètre est important car il influe sur le point de fuite et l’angle des fuyantes. Élargissez le cadre de la vue à votre convenance (sélectionnez Modifier>Caméras>Cadrer>Taille de Cadre dans l’onglet contextuel). Cela ne modifie pas la perspective, seules les dimensions sont changées. Si la photo est au format 16:9, par exemple, vous vous rapprocherez de ce format en modifiant les dimensions du cadre. Dans la vue Perspective, affichez le disque de navigation. ATTENTION La fonction Zoom déplace la caméra et modifie le point de fuite et les angles des fuyantes. Utilisez la commande Augmenter/diminuer la focale pour changer l’angle de vision de la perspective et vous éloigner ou vous rapprocher de la cible, disponible dans les options supplémentaires du disque de navigation. Notez que cela ne modifie pas le point de fuite ni l’angle des fuyantes. La fonction Regarder déplace le point cible (en rose) et influe également sur les fuyantes.

Figure 8‑11 Vues en mosaïque pour visualiser les perspectives

Rendu et postproduction

Les méthodes de rendu d’image varient selon les agences, et les exigences de rendu. Le rendu réaliste dans Revit est assez satisfaisant lorsque les matériaux sont préalablement réglés. Vous pouvez également compléter le rendu dans un logiciel de postproduction pour l’ajout de personnages, effets lumineux, etc. (Pour notre part, nous réalisons nos rendus directement dans Revit, puis nous les retravaillons dans un logiciel de postproduction.) Nous ne détaillerons pas ici les paramétrages de la boîte de dialogue de rendu, vous trouverez des explications détaillées dans l’aide du logiciel. Si vous bénéficiez de la souscription Autodesk, n’hésitez pas à utiliser les rendus via le cloud. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 14, « Compétences essentielles », page 341.

Figure 8‑12 Rendu pré et postproduction 193

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Éléments d’annotation Annotations du projet architectural Sécurité incendie, contraintes acoustiques…

À ce stade du projet, il peut être intéressant d’utiliser des outils pour annoter vos plans, compléter des informations du CCTP et vérifier votre maquette. Pour afficher une contrainte acoustique sur une porte, ou une contrainte de sécurité au feu, vous pouvez ajouter des paramètres partagés que vous affichez dans une famille d’étiquettes multicatégorie. De la même manière, utilisez les paramètres partagés dans les nomenclatures pour répertorier les éléments du projet ayant une contrainte et localisez-les en plan à l’aide d’une étiquette. Certaines des familles expliquées ci-après sont disponibles en téléchargement sur l’extension web de l’ouvrage (www.editions-eyrolles.com/dl/0067576). Symboles d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR)

Nous avons pris l’habitude d’intégrer les symboles d’accessibilité aux PMR dès les phases d’étude. Nous avons donc créé deux familles basées sur le gabarit Modèle générique métrique.rft (rectangle et cercle d’encombrement) et une famille de mobiliers (lit) : Figure 8‑13 Exemples de symboles d’annotations

■■

un rayon de giration (cercle de diamètre 150 cm) ;

■■

un rectangle d’encombrement (différentes dimensions) ;

■■ un lit PMR avec ses rectangles d’encombrement (différentes dimensions).

FAITES LA DIFFÉRENCE ENTRE… Famille de modèles génériques métriques et annotations génériques Il nous semble judicieux de faire en sorte qu’un cercle PMR apparaisse sur toutes les vues du projet (sur une vue de travail lorsque vous travaillez sur l’aménagement d’un appartement, par exemple, mais également sur une vue d’impression). C’est pourquoi nous allons préférer une famille de modèles génériques métriques qui est plus utilisée dans le cas d’éléments 3D de construction et qui, placée sur une vue, est visible dans l’ensemble du projet, contrairement à une famille d’annotations génériques qui est un élément dédié à une vue. L’élément sera « plat », tout simplement posé sur le sol de la pièce.

1 94

Pour chacun, nous avons ajouté une option de visibilité du symbole PMR ainsi qu’une marge de 2,5 cm de chaque côté des encombrements. Cas pratique : création du cercle PMR Nouvelle famille

Commencez par créer une nouvelle famille en utilisant le gabarit Modèle générique métrique.rft. Enregistrez-la sous le nom Cercle PMR.rfa. Fixez ensuite votre échelle de dessin au 1:50 (qui sera l’échelle courante des vues du projet). Sous-catégorie

Dans la fenêtre Gérer>Styles d’objets, nous allons créer deux nouvelles sous-catégories de lignes pour la catégorie Modèles génériques. Ajoutez deux nouveaux types de lignes : Lignes PMR et Lignes PMR grise (ligne utilisée pour la marge de 2,5 cm).

C ha pi tr e 8

V é r if icat ion s et an n ot at ion s

Le cercle (famille) que nous sommes en train de créer appartient à la catégorie Modèles génériques. Dans le projet, il ne sera certainement pas le seul appartenant à cette catégorie. Il se peut que nous ayons à masquer les cercles PMR mais pas les autres éléments de cette catégorie. C’est pourquoi nous créons ces deux sous-catégories de lignes dont nous pourrons plus précisément contrôler la visibilité dans la vue sur laquelle le modèle générique du symbole cercle PMR sera placé. Dessin

Au centre des plans de référence, dessinez deux cercles, respectivement de 75 et 77,5 cm de rayon à l’aide de la commande Ligne symbolique. Choisissez les sous-catégories créées précédemment. Ajout du logo PMR

Vous pouvez ajouter un élément de détail à la famille pour le logo PMR. L’idéal est de pouvoir contrôler la visibilité du symbole en fonction de la vue. Si vous êtes sur une vue de travail en train de réfléchir à l’aménagement d’un appartement, le cercle est utile mais pas nécessairement le symbole qui figure dedans. 1. Créez une nouvelle famille de type Élément de détail métrique pour que le dessin du logo PMR suive l’échelle de la vue (ce qui ne serait pas le cas avec une annotation générique). 2. Ajoutez une nouvelle catégorie de ligne que vous appellerez Symbole PMR. Dessinez le logo PMR à l’aide de la ligne Symbole PMR. Pensez à importer un tracé DWG si vous ne souhaitez pas redessiner le logo ! 3. Chargez cette famille dans la famille de modèles génériques créée précédemment (Cercle PMR). Verrouillez-la au centre et sélectionnez-la. Rendez-vous ensuite dans Propriétés>Remplacements visibilité/ graphisme>Modifier… et choisissez le niveau de détail de la vue pour lequel le symbole s’affichera (niveau élevé). Dans l’exemple de la figure 8-14, nous pouvons voir les différentes manières de gérer l’affichage du cercle PMR. Vue 1 : vue d’impression, échelle 1:50, le cercle s’affiche ainsi que son symbole. ■■

■■ Vue 2 : vue de travail, échelle 1:100, le cercle s’affiche mais pas le symbole PMR car dans la vue, pour les éléments de détail, la ligne Symbole PMR est inactive.

Figure 8‑14 Cercle PMR

Imbrication dans une famille : lit

Commencez par ouvrir une famille de base présente dans la bibliothèque par défaut de Revit. Pour l’exemple, nous choisissons la famille Lit double - 02.rfa (Librairies/France/Mobilier/Lit). Création des types de lignes

1. Utilisez la même méthode que pour la famille Cercle PMR afin d’ajouter les deux sous-catégories de lignes nommées Lignes PMR et Lignes PMR grise. Modifiez ou créez le motif du nouveau style de ligne créé si vous le souhaitez.

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

2. Dessinez une première version d’accessibilité PMR du lit (90 cm sur chacun des côtés et 120 cm au pied du lit). N’oubliez pas de verrouiller les lignes symboliques aux plans de référence. Positionnez des cotes et verrouillez-les. 3. Faites de même pour la marge de 2,5 cm. Testez la famille en modifiant les paramètres Largeur et Longueur afin de vous assurer que les lignes symboliques suivent les changements des paramètres. Contrôle de la visibilité des éléments

1. Sélectionnez les lignes symboliques dernièrement créées et groupez-les. 2. Dans les Propriétés de l’élément>Visible, associez et créez un paramètre de visibilité nommé 90*90*120, type Oui/Non, regroupé dans Graphismes et paramètre de Type, pour cela vous devez modifier le groupe. 3. Procédez de la même manière pour la deuxième version d’accessibilité du lit. Vous nommerez cette fois le paramètre 120*120*90. 4. Dans la fenêtre Type de famille, vous pouvez faire en sorte que lorsque vous cochez la case 90*90*120, l’autre case (120*120*90) se décoche automatiquement et inversement avec une formule de type : not (120*120*90). Famille imbriquée

Figure 8‑15 Famille Lit double PMR

Vous pouvez imbriquer le logo PMR Symbole PMR.rfa créé précédemment. Verrouillez-le et faites-en sorte, que comme pour le cercle PMR, il ne s’affiche qu’en niveau de détail élevé.

Renseignements du projet paysager Cotation du terrain naturel (TN) et projeté

Pour indiquer des cotes d’élévation du terrain naturel, comme la topographie ne peut pas servir d’accroche pour les cotes d’élévation, nous vous proposons deux méthodes. La première méthode n’est pas notre préférée car elle utilise la 2D. Elle peut paraître plus facile à manier mais demande beaucoup de travail en cas de modifications ultérieures. La seconde méthode est à notre sens la plus adaptée à une modélisation BIM. Première méthode en 2D

Vous l’aurez certainement remarqué, vous pouvez sans problème indiquer des cotes de coordonnées ou d’élévation sur la topographie en plan. En coupe, c’est malheureusement impossible.

Figure 8‑16 Terrain en coupe en zone remplie

1 96

Une méthode consiste à créer sur la vue en coupe des lignes de détails à des hauteurs clés du terrain (entrée du site, accès sous-sol, accès Rdc, etc.) et à créer une zone remplie qui relie ces points pour créer une zone pleine (blanche ou grise, avec des lignes transparentes sur les bords et une ligne épaisse qui indique le terrain naturel). Sur cette zone, vous pouvez ajouter des cotes d’élévation. Cette méthode est simple mais nécessite beaucoup de reprises si le projet subit des modifications.

C ha pi tr e 8   V é r if icat ion s et an n ot at ion s

Deuxième méthode en 3D

Si le projet est modifié (modification des abords, de la cote du niveau Rdc, etc.), vous devrez reprendre toutes les coupes si vous utilisez la méthode précédente. Pour contourner ce problème, nous vous proposons d’utiliser une méthode un peu plus complexe, mais qui vous évitera de recourir à la 2D. Pour cela, nous allons utiliser l’outil Niveaux. 1. Commencez par créer une nouvelle famille de marqueurs de niveau à partir du gabarit de famille Marqueur de niveau métrique.rft. 2. Créez un libellé et placez-le à l’intersection des plans de référence. Ajoutez le paramètre Élévation en précisant un préfixe TN et un suffixe NGF (figure 8‑18). 3. Changez de type de libellé si vous souhaitez modifier la hauteur ou la couleur du texte, par exemple. Enregistrez et chargez la famille dans le projet. 4. Créez un nouveau type de niveau (TN) en associant le nouveau symbole créé précédemment. Figure 8‑17 Cotes TN

5. Placez les niveaux à des cotes NGF importantes du site. Au moment de la création des niveaux, pensez à vérifier qu’il n’y aura pas de vues créées associées à ces niveaux (barre des options). Décochez l’option Étages du bâtiment si vous ne voulez pas que ces niveaux apparaissent dans la liste des niveaux du projet au moment de la création de murs, par exemple. 6. Réduisez au maximum les lignes de niveaux pour qu’elles ne soient pas visibles dans la vue. Pour cela, désactivez le cadenas et activez les étendues 2D avant de déplacer les extrémités. Faites attention à ce que les étendues 3D soient suffisamment grandes pour d’autres coupes.

Figure 8‑18 Modification du libellé du marqueur de niveau PROPAGER LES ÉTENDUES 2D Appliquer des étendues 2D à des coupes parallèles Vous pouvez sélectionner tous les niveaux TN que vous aurez positionnés dans la vue, puis utiliser l’option Propager les étendues 2D à d’autres coupes identiques pour éviter de réduire toutes les lignes de niveaux pour chaque coupe. Pour plus d’informations sur les étendues 2D et 3D, rendez-vous au chapitre 14, section « Éléments de référence », page 343.

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

ASTUCE Une famille d’éléments de détail ne permet pas d’associer le libellé du paramètre Surface pourtant disponible lorsque l’on sélectionne une occurrence de zone remplie dans le projet. Mais vous pouvez créer un paramètre partagé que vous affecterez à un libellé. Il vous restera à utiliser la programmation via l’API Revit ou d’autres outils comme Dynamo, afin de pouvoir afficher dans le paramètre partagé la valeur de la surface de la zone remplie. Pour plus d’informations concernant la programmation dans Dynamo, nous vous invitons à vous consulter le chapitre 17, « Programmation », page 457.

Étiquette d’élément de détail

Pour annoter sur les arbres du plan paysager, vous pouvez utiliser l’étiquette multicatégorie. Pour annoter les zones plantées (zones remplies), vous devrez utiliser une étiquette d’élément de détail. Ouvrez le fichier de gabarit Étiquette générique métrique.rft, et dans la fenêtre Catégorie et paramètres de famille, changez pour Étiquettes d’élément de détail. Placez des libellés affichant des paramètres (par défaut ou partagés). Légende

Figure 8‑19 Exemple d’annotations pour le paysage

Pour les légendes du projet paysager, il faudra utiliser deux méthodes : une pour les éléments 2D (zones remplies) et une autre pour les éléments 3D (plantes). La première méthode est simple : créez une vue de légende PAYSAGE LEGENDE dans laquelle vous dessinez des zones remplies et annotez-les avec l’étiquette multicatégorie créée précédemment. Pour les éléments 3D, la méthode est différente. Reportez-vous au chapitre 10, section « Préparation des vues et feuilles », page 264. Nomenclature des plantes

Créez une nomenclature d’éléments de détail pour créer une nomenclature pour les zones plantées. Renseignez bien les propriétés des éléments afin de pouvoir les trier au sein de la nomenclature en filtrant par Commentaire du type égal à PAYSAGE. (Il est possible que vous ayez besoin d’ajouter un filtre égal à Surface est plus grande que 0.00 m².) Quantifiez les composants de site (comme les plantes) en utilisant la catégorie Plantes des nomenclatures, triez en filtrant par Commentaire de l’occurrence ou du type égal à PAYSAGE.

Figure 8‑20 Légende de projet paysager et quantités

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C h a p i t r e  9

Modélisation détaillée du projet Ce chapitre vous permettra d’élaborer votre maquette de manière beaucoup plus détaillée et de la rendre plus fidèle à un système constructif. Nous y aborderons un certain nombre de points importants à ce stade du projet (murs complexes, retournement des couches aux ouvertures, plafonds, escaliers, garde-corps, réservations, etc.) en vue de les communiquer aux partenaires.

Préparation et organisation de l’arborescence des vues Comme à chaque début de mission, il vous faut organiser l’arborescence du projet et préparer des vues pour la modélisation et l’impression du projet. Certaines vues des missions précédentes seront réutilisées (il suffira de modifier l’échelle si besoin), d’autres seront créées. Vous devrez également créer des types de vues, des filtres et des gabarits de vues afin de travailler confortablement (voir chapitre 2, « Organisation de l’arborescence »).

Vues de projet et de travail Pour préparer la phase PRO, il est important de bien s’organiser au départ pour gagner du temps lors de la modélisation du projet (savoir sur quelles vues travailler et quelles vues imprimer). Nous vous avons précédemment conseillé de conserver les vues du dossier PC en cas d’un PC modificatif. Pour la nouvelle mission en cours, dupliquez ces vues (avec ou sans les détails selon ce que vous souhaitez conserver), renommez-les et renseignez le paramètre PREFIXE_VUE : [IMPRESSION]. Créez un nouveau gabarit de vue (échelle 1/50, filtres de vues, etc.). Si vous avez récupéré des annotations des vues du PC, sélectionnez les occurrences dans la vue pour choisir un nouveau type mieux adapté (la taille des libellés est souvent différente entre des vues au 1/200 et des vues au 1/50). Faites un tri dans les vues de projet et les vues de travail. Si besoin, ajoutez des nouvelles vues de travail : des vues 3D à partir des coupes peuvent aider à la modélisation, par exemple. Vous pourrez en créer plus tard au fur et à mesure de vos besoins.

Nomenclatures

Figure 9‑1 Arborescence des vues pour la mission avancée

À ce stade d’avancement du projet, les nomenclatures auront plusieurs usages : renseignement des éléments pour l’annotation des plans, vérification de la conception et de la maquette, mais aussi communication avec l’économiste. En effet, celui-ci pourra facilement extraire des données intéressantes pour son CCTP ou pour anticiper l’analyse des offres des entreprises.

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L’outil Nomenclature est très complet, il nous permet rapidement d’obtenir des tableaux pour répertorier, trier et quantifier les propriétés des éléments souhaités d’un projet. Il s’agit pour l’économiste d’une aide précieuse à la description et à l’estimation des projets. Par ailleurs, ces tableaux liés au dessin sont mis à jour automatiquement avec l’avancement du projet et nous permettent d’avoir un suivi à chaque phase de l’évolution des propriétés et des quantités d’une catégorie. – Claire Charriau, économiste de la construction (Nantes)

Paramètres combinés

Figure 9‑2 Nomenclature des portes

Avant d’avancer plus loin dans le projet, vous pouvez préparer des nomenclatures de portes, pièces, fenêtres, murs, sols, etc. Elles vous permettront d’accéder directement aux éléments au moment de la modélisation. Par exemple, nous pouvons créer une nomenclature de portes avec les champs suivants : Niveau, Famille, Type, Description, Largeur, Hauteur, Nombre, Sécurité incendie, Acoustique et Commentaire du type. Certains paramètres pourront être ajoutés selon les besoins (paramètres partagés) et utilisés dans des étiquettes pour annoter les plans. Vous aurez également la possibilité de combiner plusieurs paramètres dans une seule et même colonne.

Au début de la phase d’études, il sera utile de vérifier la conception au regard de la réglementation incendie. Nous ferons donc un aller-retour permanent entre cette nomenclature et les plans. Cette méthode pourra être utilisée pour d’autres éléments, elle permet de vérifier que tous les éléments du projet sont bien paramétrés et ainsi d’éviter des oublis. Lorsque vous sélectionnez un type ou une occurrence dans la nomenclature, utilisez l’option Mettre en surbrillance dans pour le localiser.

le modèle

Carnet de détails Le carnet de détails peut être composé de différentes informations, qui nécessitent des vues particulières : ■■

détails techniques : repères de détail à partir de plans ou de coupes, vues 3D avec zones de coupe (ou de sélection) ;

■■

plans de repérage de finitions de sols ou de plafonds : à partir de schémas de couleurs ou de filtres de vues ;

légendes (de murs, complexes de planchers, fenêtres, etc.) : nomenclatures et localisations en plan avec des repères de détail sur des plans de repérage. ■■

La liste des vues dans l’arborescence risque d’être assez longue : pour ces différentes vues, nous vous conseillons de créer un nouveau préfixe de vue nommé [PROJET]_détails (figure 9-1).

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Détail technique

La question du détail dans Revit est une question récurrente : jusqu’où peut-on modéliser en 3D et où se situe la frontière entre la 2D et la 3D ? Dois-je dessiner mes détails dans Revit ? Pour la première question, tout dépend du sujet, et du projet ! Pour certains éléments, il sera utile et nécessaire de les modéliser car ils sont visibles dans plusieurs vues et dans les nomenclatures. Posez-vous les questions suivantes : vais-je voir cet élément dans une ou plusieurs vues ensuite ? Devrais-je le modifier ? Dois-je le quantifier ou le faire apparaître dans une nomenclature ? Dois-je le voir dans un export en IFC ? Ou dans une visite immersive (en réalité virtuelle) ? Cela me prend-il plus de temps de le faire en 3D ? Cela va-t‑il alourdir le fichier inutilement ? Mes collaborateurs (ingénieurs, économistes, etc.) en ont-ils besoin en 3D ? Etc. Pour la seconde question, la réponse est rapide : vous pouvez tout faire dans Revit en 2D (texte, lignes, hachures), de toutes les couleurs, formes et épaisseurs. Cela vous évitera d’importer ou d’exporter depuis un autre logiciel, et de vous ajouter un travail fastidieux qui consiste à gérer les épaisseurs de traits. De plus, pour être cohérent, un détail est dessiné avec la maquette en fond : cela va permettre de dessiner en s’appuyant sur le modèle, pour vérifier les épaisseurs, et pouvoir contrôler en cas de modification ultérieure. Si besoin, le modèle sera masqué mais pourra à tout moment être réaffiché pour une mise à jour du détail. Utilisez donc des repères de détail pour créer une nouvelle vue à partir d’une coupe, annotez-les et, si besoin, masquez certains éléments du modèle, voire tout le modèle dans les Propriétés de la vue (Afficher le modèle>Ne pas afficher).

Figure 9‑3 Repère de détail dans la vue parente

Concept

Les vues de détail vous serviront à dessiner des détails techniques : vous pourrez vous appuyer sur le modèle 3D et ajouter des annotations 2D pour le compléter (lignes, zones remplies, étiquettes ou textes). C’est un des rares endroits du projet où la 2D se justifie. Créez un type de vue de détail spécifique si vous avez besoin de les regrouper dans l’arborescence (Détail_ étanchéité, Détail_accessibilité, etc.). Le repère de la vue de détail pourra être affiché dans la coupe parente (coupe placée sous le préfixe de vue [IMPRESSION]). Détail d’une toiture terrasse : exemple de plots de terrasse

Pour ce qui concerne la vue détaillée de la terrasse (dalle sur plot, étanchéité, accessibilité, etc.), nous vous conseillons d’utiliser les composants de détail (éléments 2D) et répétitions de détail. En effet, si vous deviez modéliser les plots, le modèle deviendrait rapidement lourd et complexe. Commencez par créer une nouvelle famille d’élément de détail à l’aide du gabarit Éléments de détail métrique.rft. Esquissez le plot. Chargez-le dans le projet et créez une nouvelle répétition de détail à l’aide de l’outil Annoter>Détail> Composant>Répétition de détail. Paramétrez la manière dont le détail devra être représenté (Distance fixe, Nombre fixe, Espacement minimum, etc.).

Figure 9‑4 Détail d’un plot et étanchéité 201

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D’une manière générale, utilisez les répétitions de détail et les composants de détail pour représenter en vue de détail des isolants, des bardages, des dalles sur plots, des entrevous de poutrelles et tous les éléments qui sont bien souvent intégrés dans les complexes de toits, de sols ou de murs. Jeux d’assemblages

Cet outil est rarement utilisé car peu connu, il peut cependant répondre et correspondre à un besoin précis : créer rapidement des vues et des feuilles focalisées sur des éléments choisis. Il peut arriver que vous souhaitiez isoler et présenter un sujet précis du projet, comme un ensemble de meubles préfabriqués ou un garde-corps et son escalier. Vous pouvez alors réunir ces éléments dans un assemblage et réaliser automatiquement un jeu de plans, d’élévations, de coupes, d’axonométries, de nomenclatures, etc. ATTENTION Certains éléments ne peuvent pas être assemblés comme les fermes, les murs-rideaux, les murs empilés, etc. : consultez l’aide de Revit pour obtenir la liste complète.

Sélectionnez les éléments concernés et cliquez sur l’outil Créer un assemblage Vous devez choisir une catégorie pour l’assemblage.

(Modifier sélection multiple>Créer).

Création de vues pour un assemblage

Une fois créé, l’assemblage apparaît dans l’arborescence du projet, sous les liens Revit. Par un clic droit, vous pouvez le renommer, le modifier comme un groupe et ajouter ou supprimer des éléments. Attention, les assemblages ne sont pas des groupes et leur usage est donc différent. Ils sont utiles pour créer des vues spécifiques tandis que les groupes permettent de dessiner un élément qui se répète. 1. Sélectionnez l’assemblage et dans l’onglet contextuel, cliquez sur l’outil Créer des vues

.

2. Choisissez les vues que vous souhaitez créer, leur échelle et un gabarit de vue si vous en souhaitez un. Placez-les ensuite sur la feuille générée par l’assemblage (ou sur une autre feuille du projet). Attention, pensez à vérifier si un gabarit de vue est associé à une vue car dans ce cas, vous ne pourrez pas modifier l’échelle sans le désactiver. NOMENCLATURE D’ASSEMBLAGE : ATTENTION Dans les vues proposées, vous pouvez créer des nomenclatures pour quantifier des éléments qui sont inclus dans votre assemblage. Faites très attention, car ces nomenclatures n’indiquent pas de filtre, ou d’informations qui mentionneraient que seuls les éléments de l’assemblage sont quantifiés ici… Ainsi, en plaçant la nomenclature sur une autre feuille, il est impossible de savoir d’où vient cette nomenclature (on ne la retrouve pas dans l’arborescence des nomenclatures, sauf sous l’assemblage), ni pourquoi elle n’affiche qu’une partie des informations alors qu’il n’y a pas de filtre. Notez que vous pouvez aussi créer une nomenclature d’assemblages présents dans votre projet (Vue>Créer >Nomenclatures/Quantitiés/Assemblage).

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Modification de l’assemblage

Si vous souhaitez déplacer, ajouter ou supprimer un élément de l’assemblage, sélectionnez ce dernier et dans l’onglet contextuel, choisissez l’outil Modifier l’assemblage . , Revit va créer automatiquement un nouveau type d’assemblage. Vous Notez que lorsque la modification est terminée en serez averti par le message suivant : « Un nouveau type d’assemblage a été créé suite à des modifications. » Même si c’est tentant, c’est pour cette raison que vous ne pouvez donc pas utiliser les assemblages à la place des groupes : dans un assemblage, chaque modification crée un type, alors que dans l’utilisation des groupes c’est bien l’effet inverse que l’on recherche en répétant une modification pour plusieurs occurrences sur un même type. Exemple d’assemblage

Nous avons créé un jeu d’assemblages représentant le mobilier d’un bureau bien spécifique, à savoir celui du président (figure 9‑5).

Figure 9‑5 Jeu d’assemblages

Vues 3D

N’hésitez pas à utiliser les vues 3D dans un carnet de détails. Il existe plusieurs manières de créer des vues 3D spécifiques et plus précises pour une partie du projet, à l’aide des outils Déplacer les éléments et Zone de sélection. Ces deux outils vous permettront d’isoler dans une vue 3D un sujet précis du bâtiment : dupliquez une vue 3D et placez-la sous le préfixe de vue [IMPRESSION]. Pour plus d’informations sur ces outils, reportez-vous au chapitre 14, « Compétences essentielles », page 341.

Légendes et nomenclatures Revit propose plusieurs outils de légendes automatiques, dont certains seront expliqués au chapitre 11 : Vue de légende avec composant de légende et note d’identification. Ces légendes seront utilisées dans des cas bien précis comme une légende de schéma électrique pour la première, et une légende des matériaux de façade pour la seconde.

Figure 9‑6 Jeux de vues 3D

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Dans ce chapitre, il s’agit d’un autre type de légende dont nous souhaitons vous parler : une légende de murs, de compositions de sols ou encore de fenêtres. L’outil Légende proposé par Revit, qui consiste à positionner des composants de légende, ne nous convient pas dans ce cas pour la raison suivante : vous ne pouvez pas étiqueter les composants de légende, et vous êtes donc amené à écrire l’information dans un texte. Si les propriétés de l’élément sont modifiées, vous devrez mettre à jour le texte, manuellement. Cette méthode ne va pas dans le sens logique d’une maquette numérique qui s’intègre à un processus BIM et une information unique pour chaque élément. Nous vous proposons ici deux autres méthodes qui, bien que plus longues à mettre en place, vous permettront au passage de vérifier votre conception et vous feront ainsi gagner du temps par ailleurs. Méthode 1 : repères de détail

Cette première méthode consiste à créer des repères de détail à partir de coupes ou vues en plan, en zoomant sur des éléments déjà modélisés dans le projet. S’ils sont amenés à changer, la légende sera automatiquement modifiée. Figure 9‑7  Nomenclature de châssis extérieurs

Généralement, nous utilisons plutôt cette méthode pour repérer les menuiseries extérieures ou intérieures (châssis, mursrideaux) en élévation : la figure 9‑7 représente un extrait de planche de nomenclature de châssis extérieurs. Chaque châssis est numéroté et qualifié par des paramètres : type d’ouvrant, type d’occultation, etc. Ces paramètres sont affichés dans une étiquette et listés dans une nomenclature. Ici, nous utiliserons cette méthode pour faire une légende des murs, des sols, des plafonds, etc. (attention cependant, assurez-vous de n’oublier aucun type de mur à l’aide d’une nomenclature). Pour élaborer une légende des types de murs utilisés dans le projet, nous allons procéder par étapes :

2 04

■■

création d’un plan de repérage à l’échelle 1/500e. Ce plan pourra être nommé « Repérage des murs_Rdc » par exemple ;

■■

gestion de l’affichage des catégories dans la vue puis création d’un gabarit de vue pour l’appliquer à d’autres niveaux ;

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sur chaque plan de repérage, ajout de repères sur ce plan de repérage : créer un petit repère sur chaque type de mur, ce qui permettra de créer de nouvelles vues automatiquement dans l’arborescence : « Repérage des murs_Rdc Repère 1 » ; ■■

■■

placement des vues zoomées sur chaque mur sur une feuille ;

■■

ajout d’étiquettes pour afficher les propriétés du mur : commentaire du type, modèle, etc.

Création du plan de repérage

Pour créer ce plan de repérage (figure 9-8), nous avons créé un plan d’étage à l’échelle 1/500 dans lequel nous avons masqué les mobiliers et autres éléments inutiles. Nous créons ensuite un gabarit de vue (masquage des éléments, filtre de vues, etc.) à partir d’un étage pour l’affecter à la vue et sur les autres niveaux. Figure 9‑8  Plan de repérage des murs

Création des repères de détail

Créez ensuite des repères de détail depuis l’onglet Vue>Créer>Repère>Rectangle. Attention : avant de dessiner le repère (vous ne pourrez pas le modifier ensuite), choisissez au préalable dans le sélecteur de type si vous souhaitez que ce soit un plan d’étage (dans ce cas la vue se placera dans l’arborescence sous le plan et sera renommée automatiquement -Repère 1), ou préférez plutôt une vue de détail (créez même un nouveau type Détail_ Légende (murs)) pour facilement les repérer dans l’arborescence.

Figure 9‑9  Organisation de l’arborescence des vues de détail

Dans la figure 9‑9, nous voyons que dans ce projet, il existe déjà 4 types de vues de détail : 1 pour des détails généraux et 3 pour des légendes (murs, menuiseries, planchers). Il est plus facile de les retrouver et de replier le groupe de vues lorsqu’il n’est pas utilisé. ORGANISATION DES VUES DE L’ARBORESCENCE Plus votre projet avancera, plus vous créerez de vues. Au début, l’arborescence des vues pourra vous paraître difficile à lire ou à utiliser. Vous prendrez rapidement l’habitude de réduire les vues qui ne vous servent pas et vous apprendrez à chercher l’information dont vous avez besoin au bon endroit. Vous pouvez aussi réduire toute l’arborescence et effectuer une recherche (clic droit).

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En dessinant les repères de détail sur le plan de repérage, vous pouvez directement localiser les types de murs. Pour les repères placés en coupe, vérifiez également dans les propriétés du repère qu’il ne sera visible que dans cette vue (Propriétés>Graphismes>Montrer dans>Vue parente seulement). Référencement de vue

Si la vue existe déjà, il est possible de la référencer au moment de créer le repère : cochez la case Référencer une autre vue et choisissez la vue dans l’onglet contextuel. Dans la vue de détail, cliquez sur le cadre de vue et modifiez la taille du cadre (option de l’onglet contextuel) pour que toutes les légendes soient de tailles identiques. Enfin, annotez l’élément grâce à une étiquette par catégorie ou multicatégorie. Figure 9‑10 Légende des murs pour le carnet de détails

Notez que lorsque vous placez un repère, vous pouvez l’associer à une vue existante en sélectionnant Référencer une autre vue dans l’onglet contextuel : si, par exemple, vous avez déjà repéré un type de mur au RDC, vous pouvez y faire référence dans une autre vue. Attention, il faut penser à le faire avant de dessiner le repère. Gabarit de vue

Créez un gabarit de vue afin de spécifier une échelle, un niveau de détail ou encore un préfixe de vue. Graphisme

Si vous souhaitez masquer les repères de détail dans les vues du projet, vous devrez créer des filtres de vues. Par ailleurs, n’hésitez pas à modifier l’apparence du marqueur de détail : créez un nouveau symbole d’annotation en utilisant le gabarit Marqueur de détail métrique. rft. Dans notre cas, nous choisissons d’afficher dans le marqueur de détail le numéro du détail, que nous faisons volontairement correspondre avec le numéro du type de mur (Propriétés du type>Description). Attention, le numéro de détail ne s’affichera que lorsque le détail sera placé sur une feuille. Figure 9‑11 Repère de détail et styles d’objets

Pour modifier le graphisme de ces repères de détail, sélectionnez Gérer>Styles d’objets>Annotations. Pour changer la couleur, l’épaisseur ou le style de trait du rectangle, de la ligne ou du symbole, choisissez de modifier respectivement : la limite du repère et sa sous-catégorie ligne de repère, puis Marqueurs de détails.

Méthode 2 : création d’un sous-projet

Cette méthode consiste à dessiner des « échantillons » de murs (sols, plafonds, etc.) et à les annoter avec une étiquette (l’information affichée sera donc une information appartenant aux propriétés de l’élément). Pour ne pas vous gêner dans votre projet, dessinez-les dans un endroit à côté du projet, et placez-les dans un sous-projet dédié afin de gérer la visibilité (sous-projet invisible partout, sauf dans la vue nommée Légende). Cela nécessite donc une maquette dans laquelle le partage de projet est actif. 2 06

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MISE EN GARDE Avec cette méthode, soyez attentif à ces trois points : • Faites attention à ne pas les faire apparaître dans vos nomenclatures pour ne pas fausser les quantités : pensez à filtrer ces éléments avec le paramètre Visible dans les nomenclatures, dans vos nomenclatures. • Par ailleurs, si un type de mur est supprimé du projet, pensez à vérifier qu’il ne reste plus aucune occurrence, y compris dans la légende ; à l’inverse si un nouveau type est créé, vous devrez penser à l’ajouter à votre légende (aidez-vous d’une nomenclature dédiée qui servira d’outil de vérification). • Lors d’un export en IFC, veillez à ne pas exporter ce sous-projet.

C’est cette méthode que nous utilisons couramment pour faire une légende de plafonds, murs, sols etc. Création du sous-projet

Nous allons créer un sous-projet dédié dans l’onglet Collaborer>Sous-projets. Nommez-le Légende et décochez l’option Visible dans toutes les vues. Création de vues dédiées

Créez une vue en plan (figure 9‑12, 1) que vous rangerez dans l’arborescence dans un PREFIXE_VUE Légende. Rendez le sousprojet Légende visible uniquement dans cette vue (Propriétés de la vue>Visibilités/ Graphismes) et rendez-le actif (figure 9‑12, 2) pour dessiner quelques échantillons de tous les types de murs, étiquetés et alignés (placez-les dans un coin non construit de la parcelle ou à proximité). Placez cette vue sur une feuille. Si vous souhaitez en avoir plusieurs, créez des vues dépendantes.

Figure 9‑12 Légende des murs, méthode 2

Modélisation du projet architectural Murs de base Profil de mur en relief ou en creux Principe et création

Les profils en relief (ou en creux) peuvent être modélisés de deux manières : ■■

en utilisant l’outil Ruban>Architecture>Mur>Profil en relief ou Profil en creux ;

■■

en modifiant la structure du mur à l’aide de l’outil Propriétés du type>Structure>Modifier…>Aperçu>Vue en

coupe>Profils en relief.

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Exemple de profil dans la structure du mur : couvertine

Figure 9‑13 Exemple de couvertine

UTILISATION DU PROFIL Lors de la création du profil, dans ses Propriétés (ou dans la fenêtre Catégories et Paramètres de famille), vous pouvez choisir dans quel cas sera utilisé le profil pour votre projet : Profil en relief, Bord de dalle, Garde-corps, etc.). Si le profil n’est utile que dans l’un de ces cas particuliers, cela peut être intéressant pour réduire la liste des profils proposés dans chaque situation dans le projet.

Nous vous recommandons d’intégrer les couvertines dans la structure du mur. D’une part, les liaisons d’angle d’un mur à l’autre seront bien gérées par Revit et d’autre part, une couvertine est souvent associée à un acrotère qui correspond dans Revit à un type de mur à part entière (nommé, par exemple, Acrotère + couvertine). Si vous souhaitez quantifier les couvertines, il faut créer une nomenclature de mur affichant leur longueur (vous en ferez la déduction par vous-même). Pour finir, sachez que les profils en relief intégrés dans la structure du mur sont coupés par les ouvertures. Vous aurez également l’assurance de ne pas en avoir oublié, en utilisant des moyens de vérification rapides (par exemple, un filtre de vue dans une vue 3D qui met en évidence les acrotères avec couvertine). Pour créer le profil de votre couvertine (figure 9-13), placez-vous sur une coupe et esquissez-le à l’aide de lignes de détail que vous coupez et collez dans une nouvelle famille de Profil métrique. (Il peut être intéressant de créer un style de ligne dédié à l’esquisse des éléments : dans Gérer>Paramètres supplémentaires>Styles de lignes, créez donc une nouvelle ligne Esquisse en rose, par exemple.)

Ajoutez un profil en relief à la structure du mur via la commande Propriétés du type>Structure>Modifier…>Aperçu>Vue en coupe>Profils en relief. Ajoutez le profil, positionnez-le A partir de Haut. Figure 9‑14  Paramétrage d’une couvertine

Exemple de profil en relief : corniche

Pour réaliser une corniche ou tout autre motif en relief (ou en creux), créez un profil à partir du gabarit Profil métrique.rft, puis utilisez l’outil Profil en relief. Les avantages du profil en relief sont les suivants. ■■

Le profil créé est coupé par les ouvertures générées par des fenêtres ou tout autre objet créant un trou dans le mur.

■■

Cette méthode ne nécessite pas la création d’un type de mur particulier : il vient se poser sur le mur de notre choix.

■■ Ils sont quantifiables (nomenclature de Murs>Profils en relief). Seul le paramètre Longueur est affiché dans la nomenclature.

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Nomenclatures de profils en relief

Selon la façon dont vous aurez modélisé le profil en relief, vous le retrouverez dans une nomenclature de mur ou de profils en relief (figure 9‑15).

Figure 9‑15 Deux nomenclatures différentes pour quantifier les profils en relief

Retournement des couches de murs

Rappelons qu’un mur peut être composé de plusieurs couches. Dans sa structure (Propriétés du type), vous aurez défini des couches partant de l’extérieur vers l’intérieur. Les couches situées de part et d’autre de la couche principale peuvent se retourner à l’extrémité d’un mur (un enduit de finition sur la tranche d’un mur) ou lorsqu’il y a une insertion (porte ou fenêtre, l’isolant ou le bardage peuvent venir se retourner contre les tableaux). Pour chaque couche de mur, cochez l’option Retournements dans la fenêtre de composition du mur (Propriétés du type>Construction>Structure>Modifier). Pour bien paramétrer ces options, vous devrez vérifier les quatre points suivants : les deux premiers concernent l’hôte (le mur), les deux derniers concernent les familles hébergées par le mur (portes et fenêtres). Propriétés du type de mur : retournement aux extrémités

Dans les Propriétés du type de mur, vous pouvez définir de quel côté s’effectue le retournement : Intérieur, Extérieur ou Aucun (Propriétés du type>Construction>Retournement aux extrémités). Propriétés du type de mur : retournement aux insertions (ouvertures)

Dans les Propriétés du type de mur, définissez de quel côté s’effectue le retournement lorsqu’une porte ou une fenêtre est placée dans un mur : Extérieur, Intérieur, Les deux ou encore Ne pas retourner (Propriétés du type>Construction>Retournement aux insertions).

Figure 9‑16 Retournement des couches du mur (Source : aide Autodesk)

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EN RÉSUMÉ Il convient tout d’abord d’effectuer un réglage dans les propriétés du type de mur (dans la structure des couches), mais il est possible qu’il ne soit pas appliqué de manière identique à chaque fenêtre ou porte. Il faut donc vérifier pour chaque type de porte quel réglage est appliqué. Sachez que le paramètre appliqué aux portes et fenêtres est prioritaire.

Paramétrage de la famille hébergée : définition du plan de référence

Le comportement du retournement des couches dépend également d’un réglage dans la famille hébergée : un plan de référence est paramétré comme Fermeture du mur (case cochée dans ses propriétés), il permettra de définir la profondeur du retournement. Si ce n’est pas le cas, le retournement s’effectuera par défaut à l’axe du mur. Paramétrage du type hébergé : fermeture du mur

Vous avez la possibilité de spécifier un retournement unique par type de fenêtre. Imaginons que vous souhaitiez que le bardage se retourne toujours devant les tableaux des fenêtres, sauf pour un type en particulier. 1. Modifiez le paramètre Fermeture du mur (Propriétés du type>Construction). 2. En choisissant Par hôte, vous laissez le mur « déterminer » le sens de retournement. Si vous préférez une autre option (Extérieur, Intérieur, Les deux ou Aucun) ce type de fenêtre aura un autre retournement, qui sera prioritaire sur les choix effectués dans le mur (figure 9-17).

Exemples d’applications

En choisissant pour tous les types de fenêtres et portes une fermeture du mur par hôte, vous pouvez définir un réglage identique pour l’ensemble des insertions. Il est également possible de choisir un réglage différent pour chaque famille, ou même chaque type de fenêtre ou de porte. ■■ Dans les propriétés du type de la fenêtre A (même famille que la fenêtre B), nous avons modifié le paramètre Construction>Fermeture du mur>Aucun. ■■ Nous n’avons pas modifié les paramètres de la fenêtre B par rapport à l’exemple précédent. ■■ Dans la famille de la porte C, nous avons créé un plan de référence avec la propriété Fermeture du mur et nous avons défini une contrainte de distance depuis le nu extérieur.

Figure 9‑17 Fermeture du mur par hôte 2 10

Figure 9‑18 Fermeture du mur spécifique

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Exemple détaillé

Dans cet exemple, nous avons besoin d’une simple fenêtre à soufflet. Cependant, celle dont nous disposons ne s’intègre pas correctement dans notre mur : sa position à l’intérieur du mur n’est pas correcte, de même que le retournement de l’isolant autour de la fenêtre (seul le retournement du bardage nous intéresse). Pour commencer, nous allons effectuer un premier réglage dans le projet qui consiste à modifier les couches de retournement du mur de base. Pour cela, affichez la fenêtre Modifier l’assemblage du mur (Modifier le type>Modifier structure). Cochez la case Retournement de la couche Finition 1 [4] et décochez toutes les autres.

Figure 9‑19 Retournement des couches du mur incorrect

Ensuite, dans la famille de la fenêtre, nous cochons l’option Fermeture du mur sur le plan de référence Isolant de façon à ce que le retournement

de la couche du mur s’effectue jusqu’à ce plan de référence. ATTENTION

Information sur les quantités Si vous souhaitez réaliser un relevé de matériaux de murs, sachez que la surface de retournement des couches (que ce soit aux insertions ou aux extrémités) n’est pas comptée.

Figure 9‑20 Retournement de la couche de bardage extérieur

Déverrouiller les couches d’un mur

Pour un mur de base, il est possible – en coupe – de déverrouiller les couches des murs multicouches pour en modifier le profil et permettre de créer des soubassements ou des acrotères spécifiques. 1. Dans la fenêtre d’assemblage du mur, affichez la vue en coupe de ce dernier. 2. Sélectionnez la couche du mur que vous souhaitez déverrouiller et cliquez sur Modifier. 3. Sélectionnez l’arête du mur et déverrouillez le cadenas. 4. Dans le projet, tirez sur la poignée de forme qui apparaît sous la couche du mur. Utilisez le disque de navigation situé en bas à gauche de la fenêtre si besoin. 5. Pour indiquer une hauteur précise, renseignez le paramètre Extension inférieure des propriétés de l’occurrence du mur. Si plusieurs occurrences sont concernées, il est préférable d’utiliser les murs empilés pour ne pas avoir à répéter cette opération sur chaque mur.

Figure 9‑21 Déverrouiller la couche d’un mur

BONNE NOUVELLE Information sur les quantités Si vous souhaitez réaliser un relevé de matériaux de murs, sachez que la surface des couches de murs déverrouillées est comptabilisée.

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Murs empilés Bien que peu utilisé, le mur empilé est assez simple et efficace dans certaines situations. Principes

Un mur empilé est construit à partir d’une superposition de deux ou plusieurs murs de base, qui peuvent être de composition et de hauteurs différentes. Dans le cas d’un mur avec bardage sur soubassement, l’utilisation d’un mur empilé est appropriée car cela vous permettra de contrôler la hauteur du soubassement directement dans le mur empilé. Celui-ci se comporte comme un mur de base, c’est-à-dire qu’il possède une contrainte inférieure et supérieure.

Figure 9‑22 Mur empilé de base

Vous n’aurez pas à créer un premier mur de soubassement avec un décalage supérieur, puis à mettre par-dessus ce dernier un autre complexe de mur avec un décalage inférieur. De plus, cela peut devenir rapidement difficile à gérer si la hauteur du soubassement change. Vous conserverez ainsi des contraintes de murs liées à des niveaux du projet.

MISE EN GARDE Bien que ce soit un outil très pertinent, son utilisation nous a parfois posé quelques problèmes, ce qui nous a obligé à reprendre la modélisation avec des murs de base (et donc une reprise des fenêtres et portes qui y étaient insérées). Avant d’utiliser les murs empilés, vérifiez que leur utilisation est adaptée à votre besoin. Pensez également à contacter l’économiste et les autres partenaires qui collaborent avec vous autour de votre maquette, il se peut que leur logiciel ne récupère pas correctement les murs empilés.

Voici d’autres cas d’utilisation des murs empilés : ■■

soubassement pierre + mur avec bardage bois ou métal ;

■■

mur avec planelle de rive + mur de façade ;

■■

mur avec planelle de rive + acrotère avec couvertine.

Les murs empilés n’apparaissaient pas en tant que tels dans les nomenclatures de mur. En revanche, les murs de base qui le composent apparaissent comme des murs distincts.

Création

Commencez par définir les sous-murs (murs de base) qui composent un mur empilé : il faut les avoir créés au préalable pour qu’ils existent dans la liste des murs du projet. 1. Dans le sélecteur de type, choisissez le seul type de mur empilé existant par défaut (Soubassement brique + générique

150 mm).

2. Cliquez sur Modifier le type, dupliquez-le et dans la fenêtre Modifier l’assemblage (Structure>Modifier), affichez l’aperçu de la vue en coupe pour définir la composition du mur empilé. Exemples

Considérons les deux murs empilés suivants :

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■■

un mur avec un soubassement béton d’une hauteur de 1 m, et par-dessus ce dernier, un autre mur en brique et enduit ;

■■

un mur d’acrotère coiffé d’une couvertine alu avec en base une planelle de rive habillée d’un enduit.

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Figure 9‑23 Mur empilé en brique

Le premier mur empilé doit avoir comme contrainte inférieure le Niveau 0 SD et comme contrainte supérieure le Niveau 1 SD. Le sous-mur pour le soubassement possède une hauteur de 100 cm et le sous-mur en brique une hauteur variable (figure 9-23). Le second mur empilé pour l’acrotère a comme contrainte inférieure le Niveau 1 SD et comme contrainte supérieure le Niveau 1 acrotère. En sous-mur, d’une hauteur de 30 cm, on retrouve l’ensemble enduit + planelle. Autres possibilités de modification des couches de murs

Nous avions vu dans les familles système Murs de base la possibilité de déverrouiller les couches d’un mur, ce qui était utile pour quelques occurrences isolées. Jetez un œil aux autres paramètres proposés dans la fenêtre Modifier l’assemblage des couches d’un mur de base (figure 9‑24) : vous y trouverez peutêtre des solutions que les murs empilés ne vous apportent pas.

Figure 9‑24 Modifier l’assemblage d’un mur de base

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Murs-rideaux Jonction d’angle entre un mur-rideau et un élément du modèle

La jonction entre un mur-rideau et un élément du modèle (poteau, mur, etc.) requiert un traitement particulier.

Figure 9‑25 Jonction d’un mur-rideau et d’un poteau – Modification du profil de meneau

1. Commencez par dessiner la forme du meneau d’angle avec des lignes de détail. Créez une nouvelle famille de meneaux (Profil métrique-Meneau.rft) et copiez ces lignes au centre des plans de référence.

2. Chargez le profil dans le projet et créez un nouveau type de meneau en choisissant ce profil. 3. Sélectionnez le profil du mur-rideau, déverrouillez-le et remplacez-le par le nouveau type dans le sélecteur de type. Quadrillage automatique et lignes dépendantes

Lorsque vous choisissez d’appliquer un quadrillage automatique dans le type de mur-rideau, vous pouvez choisir d’avoir un nombre fixe de quadrillages ou une distance fixe entre deux quadrillages. Cette technique vous permet alors de créer un calepinage régulier très rapidement. Les lignes de quadrillages sont dites dépendantes car leur position est définie par cette trame : si la distance définie dans la trame change, les lignes de quadrillages s’adaptent. Vous pouvez voir un exemple dans la figure 9‑26 (1) : nous avons une trame régulière centrée définie par un nombre fixe de 3 trames verticales et 9 trames horizontales. Vous pouvez également partir de cette base régulière pour créer des « accidents » et personnaliser votre trame : soit pour modifier des espacements, soit pour supprimer des quadrillages. Nous utilisons souvent cette technique dans d’autres outils : partir d’une règle générale pour aller au cas particulier. Déplacer un quadrillage

Il suffira de sélectionner la ligne de quadrillage (à l’aide de la touche Tab), puis de la déverrouiller en cliquant sur ou de la rendre indépendante dans ses Propriétés pour voir apparaître la cote temporaire qui vous permettra alors de déplacer le quadrillage, indépendamment de la distance définie dans la trame de base. Dans la figure 9‑26 (2), nous avons déplacé les lignes 2 et 8. Supprimer un segment d’une ligne de quadrillage

Lorsque vous sélectionnez un quadrillage, l’outil proposé dans l’onglet contextuel, Ajouter/supprimer des segments , vous permet de supprimer des segments et de donner l’illusion qu’il n’y a plus de quadrillage : attention, la division des panneaux est conservée et le quadrillage n’est donc pas vraiment supprimé. Supprimer une ligne de quadrillage : cas simple

Sélectionnez la ligne de quadrillage et essayez de la supprimer avec la touche Suppr de votre clavier : vous constaterez que c’est impossible lorsqu’elle appartient à un mur-rideau défini par une trame. En revanche il est possible de la

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supprimer lorsque, dans ses propriétés, vous ne verrez pas le paramètre Information attachée au type, ce qui est le cas par exemple pour : ■■

les quadrillages dessinés manuellement avec l’outil

Quadrillage du mur-rideau (onglet Architecture),

quel que soit le type de mur-rideau utilisé ;

les quadrillages qui sont situés sur un mur-rideau de type simple panneau.

■■

Supprimer une ligne de quadrillage : cas d’un mur-rideau avec un quadrillage défini

Figure 9‑26 Mur-rideau et lignes dépendantes

Si vous avez choisi une trame définie par un nombre fixe, nous vous proposons deux solutions : Pour supprimer une ligne de quadrillage, il faut revenir dans les Propriétés d’occurrence du mur-rideau et changer le Nombre de quadrillages : les quadrillages dépendants seront alors supprimés. Seul problème : tout le calepinage est alors réinitialisé et si vous aviez défini une trame précise, vous devez la reprendre. Cette méthode vous permet de conserver l’outil automatique et de revenir sur le nombre de quadrillages. Vous pouvez voir la conséquence de cette action sur l’exemple de la figure 9-26 (3) : un quadrillage horizontal a été supprimé et toutes les trames se sont déplacées. Le quadrillage horizontal supprimé est par défaut une des deux lignes indépendantes. ■■

L’autre méthode consiste à modifier le type de mur-rideau : vous passez en type simple panneau qui ne contient pas de quadrillages. Un message d’avertissement vous prévient que les lignes de quadrillages deviendront indépendantes : cliquez sur OK (ne supprimez pas les lignes de quadrillages). Vous pouvez désormais supprimer la ligne de quadrillage. Cette méthode vous permet de conserver votre trame et ses « accidents ». Vous pouvez voir l’exemple dans la figure 9-26 (4) : nous avons supprimé la ligne de quadrillage n° 4. ■■

Figure 9‑27 Composant de motif sur volume créé in situ

Si votre quadrillage est défini dans ses Propriétés du type par une distance fixe, un espacement maximum ou un espacement minimal, vous pouvez uniquement appliquer la seconde méthode. Composant de motif

Nous aborderons ici très rapidement les composants de motifs, vous trouverez de nombreux exemples et de vidéos explicatives sur Internet. Il s’agit d’un outil très puissant permettant de modéliser toutes les formes que vous souhaitez (par exemple, une maille ou une enveloppe de bâtiment). Les composants de motifs sont des familles créées dans un environnement spécifique de volumes conceptuels et sont ensuite chargées dans le projet. Ils peuvent être ensuite quantifiés dans le projet en tant que panneaux de murs-rideaux. La liberté de modélisation qu’ils proposent permet par exemple d’étudier différentes variantes d’un même mur-rideau.

Figure 9‑28 Point de référence sur quadrillage en zigzag 215

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Création de la famille

Le composant de motif pour mur-rideau peut être créé à partir du gabarit de famille À motif de panneau de mur-rideau métrique.rft. 1. Sélectionnez le quadrillage pour choisir un autre motif de quadrillage dans le sélecteur de type (Octogone, Triangle, Zigzag, etc.) et réglez ses dimensions (espacement horizontal et vertical) (figure 9-29). 2. Créez un point de référence sur une ligne de référence pour dessiner en lignes de modèle un profil d’extrusion autour de ce point. 3. Sélectionnez le profil dessiné et les lignes de référence puis choisissez Créer forme dans l’onglet contextuel. Créez une autre forme plate à partir des lignes de référence pour représenter le vitrage. Ajoutez des paramètres de matériaux à ces formes pour pouvoir les gérer dans le projet. Chargement dans le projet

Pour créer une surface divisée, utilisez l’outil Diviser la surface à partir d’un volume in situ ou d’un volume conceptuel et appliquez le quadrillage créé. Dans notre cas, nous avons choisi de créer de nouvelles variantes pour le mur-rideau de la façade principale. Cela nous incite à réfléchir encore à d’autres solutions et les composants de motifs nous permettent d’agir librement sur la forme (figure 9-30). Réglez les Quadrillages U et V et choisissez la découpe sur les bords à l’aide de la commande Propriétés de l’occurrence>Contraintes>Mosaïque de bord, puis sélectionnez Vide, Partiel ou Débord) (figure 9-31). Figure 9‑31 Mosaïque de bord : partiel, vide ou débord

Figure 9‑29 Création de formes

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Figure 9‑30 Variante du mur-rideau avec composant de motif

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Sols Maintenant que le projet est bien défini, vous pouvez affiner la modélisation des sols à savoir intégrer les pentes, des barbacanes, des trop-pleins et des cunettes ou créer des bords de dalle, des sous-faces profilées, etc. Vous pourrez être amené à créer des niveaux bruts : dans ce cas, veillez à mettre à jour les filtres et les gabarits de vues. Composants de sols : gestion des eaux pluviales des balcons et terrasses Trop-plein et barbacanes

La réalisation de composants tels que les trop-pleins ou les barbacanes peut s’effectuer en créant des familles à l’aide du gabarit Modèle générique métrique (face).rft. N’oubliez pas de lui associer une catégorie autre que celle de « Modèle générique ». Une fois chargée dans le projet, elle sera disponible via l’outil Placer un composant. Placez-la sur le bord du balcon depuis une vue en plan, en élévation ou en vue 3D.

Figure 9‑32 Composants pour les sols

Réalisation d’une cunette

Pour modéliser une cunette périphérique de balcon, vous pouvez créer une famille à partir du gabarit Modèle générique métrique (face).rft. Ainsi, vous n’aurez aucun problème à lui faire suivre la pente du balcon. Créez un vide par extrusion qui suivra des plans de référence, de sorte à rendre la famille paramétrique : le paramètre longueur est un paramètre d’occurrence, largeur et profondeur étant plutôt des paramètres de type. Cette famille aura la qualité d’être facilement adaptable à chaque forme et dimension de balcon. Vous pourrez les annoter en plan avec une étiquette multicatégorie qui affiche le nom ou le commentaire du type.

Figure 9‑34 Cunette périphérique de balcon

Figure 9‑33  Famille cunette simple

Figure 9‑35 Cunette et pente de balcon 217

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Pente de balcon à 1 %

Ajoutez une pente au balcon à l’aide des outils de modification de sol (vérifiez la condition d’épaisseur variable dans la structure du sol pour que la pente ne soit appliquée qu’à la face supérieure du balcon). Composition de la dalle : profil bac acier

Avant de placer une tôle nervurée dans l’épaisseur du sol, il faut commencer par dessiner le profil de la nervure. Pour cela, positionnez-vous sur une vue de travail en coupe et esquissez un profil de plancher. Dans un nouveau fichier utilisant un gabarit Profil métrique.rft, collez les lignes d’esquisse provenant du fichier de projet (nous avions déjà utilisé cette méthode pour les couvertines de murs). Affinez au besoin la famille du profil. Dans la fenêtre Catégorie et paramètres de famille, indiquez la valeur du paramètre Plancher collaborant pour la propriété Utilisation du profil. Pour ajouter ce profil, utilisez la fenêtre Modifier l’assemblage d’un sol. Insérez une couche Bac acier structure(1) (figure 9-36), affectez-lui un matériau et choisissez le profil chargé. Malheureusement, le profil d’un plancher collaborant ne se voit qu’en coupe. , Si le sens des nervures n’est pas dans le sens de portée redéfinissez le sens de portée de la dalle (dans l’esquisse du sol). Pensez à nommer explicitement le nouveau sol créé afin de l’identifier clairement dans une nomenclature de sol. Bords de dalles

Figure 9‑36 Plancher collaborant

Figure 9‑37 Étapes de création du profil pour le bord de dalle

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Créez un bord de dalle en définissant dans un premier temps le profil. Pour cela, placez-vous dans une vue en coupe et esquissez le profil de votre bord de dalle (à l’aide des lignes de détail Esquisse, voir exemples précédents de la couvertine ou du plancher collaborant). Coupez-collez les lignes d’esquisse (figure 9‑37, 1) dans une nouvelle famille Profil métrique.rft (figure 9‑37, 2). Une fois le profil chargé, utilisez la commande Dalle : bord de dalle (Architecture>Création>Sol) et créez un nouveau type de bord de dalle en sélectionnant le profil chargé (figure 9‑37, 3). Sélectionnez les arêtes du sol. Si vous souhaitez ajouter ou supprimer des segments, utilisez l’outil dédié dans l’onglet contextuel .

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Sous-face de dalle profilée : création d’un composant in situ

Pour différentes raisons, vous aurez besoin ponctuellement d’utiliser les composants in situ (pleins ou vides) pour compléter la modélisation. La création de ces composants est particulièrement utile lorsqu’il n’est pas nécessaire de créer une famille. Elle se justifie lorsqu’il s’agit d’ajouter un élément très spécifique au projet : dans notre cas, nous devons par exemple modéliser un plancher d’étage avec une sous-face inclinée. Pour cela, créez un composant in situ (catégorie : sol) à l’aide de la commande Architecture >Création>Composant>Créer in situ et nommez-le Sous-face de dalle inclinée-circulation R+1. Pensez à lui attribuer un matériau identique à celui du sol pour pouvoir ensuite nettoyer la jonction (outil Attacher la géométrie). Vous remarquerez que les composants in situ sont également rangés dans l’arborescence du projet. Dans notre cas, nous retrouvons l’élément dans Sols. Il est classé à part : le fait de l’avoir bien nommé au moment de sa création nous permet de facilement l’identifier, de le sélectionner dans le projet, le renommer ou encore d’accéder à ses propriétés.

Figure 9‑38 Sous-face de dalle inclinée

Figure 9‑39 Élément sous-face de dalle inclinée dans l’arborescence

Fenêtre : intégration d’un composant de détail Si vous avez créé votre propre famille, utilisez les composants de détail pour enrichir la représentation graphique de vos fenêtres sans alourdir le modèle 3D. Il s’agit d’éléments 2D, imbriqués dans une famille de fenêtres (par exemple) et pouvant être affichés sous certaines conditions que vous définirez (niveau de détail élevé, uniquement en coupe, etc.). Nous allons à présent créer un composant de détail pour le cadre d’une fenêtre à partir des plans 2D fournis par le constructeur. Création de la famille de composants de détail pour le cadre de la fenêtre : parties basse (n° 1) et haute (n° 2)

1. Créez une famille (n° 1) à partir du gabarit Élément de détail métrique.rft. Vérifiez que les unités de dessin sont en millimètres (unités des plans du constructeur). Importez le fichier CAO avec les options suivantes : Vue active uniquement, Conserver les couleurs, Afficher tous les calques, Unités : millimètres, Manuel – Centre. 2. Placez-vous sur la vue Niveau de réf. et alignez le détail importé sur les plans de référence de manière à ce que sa partie basse soit alignée sur le plan de référence Centre (avant/arrière) et sa partie extérieure sur le plan Centre (gauche/droite). 3. Sélectionnez l’élément 2D importé et décomposez le détail importé (Onglet contextuel>Occurrence importée>Décomposer>Décomposition totale). Modifiez les styles de lignes importés (lignes épaisses, lignes moyennes, lignes légères…). Supprimez les styles de lignes inutiles à l’aide de la fenêtre Styles d’objets>Objets de modèles et objets importés.

Figure 9‑40 Composant de détail pour l’appui de fenêtre

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Nous venons de terminer le composant de détail pour le bas du cadre de la fenêtre. Répétez l’opération pour créer un composant de détail pour le haut du cadre de la fenêtre. Enfin, répétez l’opération pour le haut du cadre de la fenêtre (famille n° 2). Création d’un composant de détail paramétrique (n° 3) intégrant les éléments de détail (n° 1 et 2)

Nous allons maintenant créer un composant de détail qui inclura les détails du cadre de la fenêtre expliqués précédemment. 1. Créez une famille utilisant le gabarit Élément de détail métrique.rft. Ajoutez un plan de référence et pour le paramètre Est la référence, choisissez Haut. Insérez une ligne de cote entre les deux plans et associez-lui un paramètre d’occurrence appelé Hauteur, par exemple, regroupé dans Cotes. 2. Insérez les deux composants de détail n° 1 et 2, alignez-les respectivement en haut et en bas, puis verrouillez-les. Ajoutez des lignes pour relier les deux composants de détail. Imbrication de la famille (n° 3) dans la famille de fenêtres

Il vous reste maintenant à charger ce dernier composant dans la famille de fenêtres associée. 1. Placez-le sur la vue en coupe alignée sur le plan de référence Gauche. Associez le paramètre Hauteur du composant de détail au paramètre Hauteur correspondant à la hauteur de la fenêtre dans la famille.

Figure 9‑41 Composants de détail pour fenêtre

2. Sélectionnez le composant de détail et dans la fenêtre Paramètres de visibilité des éléments de la famille, cochez l’option Afficher uniquement si l’occurrence est coupée pour que le composant de détail ne s’affiche que dans une coupe. Veillez à ce que seul le paramètre Niveau de détail élevé soit coché.

Toitures et évacuation des eaux pluviales

Nous allons aborder ici quelques points bien particuliers des toitures à savoir leur représentation détaillée ainsi que la modélisation d’éléments spécifiques (sous-faces, bordures et descentes d’eaux pluviales). Débord de toiture et décalage à la base du toit

Lorsque vous dessinez l’esquisse du toit, vous pouvez choisir de dessiner un débord de toiture. Pour cela, sélectionnez l’option Choisir des murs et spécifiez une valeur de Décalage dans la barre des options. Nous avons vu également au chapitre 5, « Esquisse du projet architectural », page 93, qu’il est possible d’indiquer un décalage vertical par rapport à la base pour chaque arête du tracé du toit.

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Si vous avez opté pour une de ces deux options lors du tracé du toit et que vous souhaitez l’appliquer à d’autres arêtes de l’esquisse du toit, utilisez l’outil Aligner les avant-toits de l’onglet contextuel au moment de l’esquisse. Sélectionnez l’arête qui dispose d’une propriété de débord ou de hauteur pour l’affecter à une autre arête (effectuez la même manipulation que si vous utilisiez l’outil Copier les propriétés). Autrement dit, si vous avez modifié les hauteurs de décalage de certaines avancées de toit et que vous souhaitez réaligner toutes ces dernières par rapport à l’une d’entre elles spécifiquement, utilisez l’outil Aligner les avant-toits. En mode esquisse, lancez la commande puis laissez-vous guider par la barre d’état. Cet outil est pratique lorsque vous avez plusieurs décalages à réajuster en une seule fois. En effet, la sélection multiple des contours du toit ne permet pas de redéfinir une valeur de décalage à toutes les lignes sélectionnées. Sous-face de toit

L’outil Sous-face de toit se prête parfaitement à ce niveau d’avancement du projet. Pour l’utiliser, positionnez-vous dans une vue en plan pour réaliser les esquisses des sous-faces. Créez un nouveau type de sous-face de la même manière que vous créez un toit, à savoir que vous pouvez renseigner différentes couches. Si vous souhaitez avoir un profil particulier pour une sous-face de toiture, vous pouvez également utiliser un bord de toiture.

Figure 9‑42 Aligner les avant-toits

Avant-toit

Lors de la création d’un toit, précisez une valeur de débord afin de créer les avanttoits. Une fois le toit terminé, vous pouvez aligner les avant-toits et en modifier la coupe et la hauteur. L’exemple de la figure 9‑43 montre une esquisse avec un décalage de 30 cm par rapport au mur extérieur (débord de toiture). Nous avons opté pour une coupe en chevron : Deux coupes – Vertical avec une Profondeur du bord de toiture de 10 cm (Propriétés de l’occurrence>Construction>Coupe en chevron).

Figure 9‑43 Avant-toit et sous-face

Notez également la jonction entre le bardage bois et la sous-face de toit : les couches sont correctement gérées, d’où l’importance des priorités dans les couches entre les éléments. Nous avons modifié la composition verticale du bardage dans le mur en autorisant l’agrandissement de la zone, ce qui nous permet ici d’aligner le bardage avec la sous-face du toit. Bords de toiture (profils) : gouttière

Pour la création d’un bord de toiture, nous vous recommandons de recourir à la méthode que nous avons régulièrement utilisée tout au long du livre pour la création de profils métriques. Ainsi, dans une vue en coupe, esquissez le

Figure 9‑44 Gouttière pour toiture 221

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profil à l’aide de lignes de détail, repérez bien le point d’insertion. Coupez puis collez les lignes dans une famille créée à partir du gabarit Profil metrique.rft. À l’aide de l’outil Architecture>Création>Toit>Bord de toiture, créez un nouveau type de gouttière utilisant le profil métrique. Comme pour les bords de toiture et les bords de dalle, vous pouvez ajouter ou supprimer des segments. Descentes d’eaux pluviales : exemple de modification de famille

La bibliothèque de base fournie avec Revit contient une famille de descentes d’eaux pluviales (Appareils sanitaires>Gouttières>Gouttière.rfa). Nous allons vous expliquer comment la modifier afin de l’adapter au projet. Observation de la famille originale

Commencez par ouvrir la famille dans l’éditeur de familles et observez la façon dont elle a été créée (éléments modélisés, paramètres, contraintes associées de type et d’occurrences, matériaux, etc.) en naviguant dans l’arborescence des vues et dans la fenêtre Propriétés du type de la famille. Placez-vous, par exemple, dans la vue Élévation droite. Dans la fenêtre Propriétés du type, modifiez certaines valeurs et observer l’impact sur la géométrie de la famille : Débord toiture, Hauteur, etc. Vous remarquerez que la contrainte existante Débord toiture est appliquée dans deux directions, ce qui implique un coude à 45°. Modification de la famille

Figure 9‑45 Ajout d’une contrainte pour la descente d’eaux pluviales

Nous allons modifier certaines contraintes pour ajuster la famille à nos besoins, par exemple pour gérer la pente du coude de la descente d’eaux pluviales ou encore ajuster ses dimensions directement sur la façade grâce à des poignées de forme. N’oubliez pas d’enregistrer la famille dans votre bibliothèque… 1. Dans la vue Élévation droite, sélectionnez la contrainte Débord toiture appliquée à la hauteur du coude, puis l’outil Ajouter un paramètre dans la barre des options. Créez un paramètre d’occurrence Hauteur du coude. 2. Sélectionnez ensuite la contrainte Débord toiture, puis cochez l’option Paramètre de l’occurrence dans la barre des options.

Figure 9‑46 Contrainte pente du coude de la descente d’eaux pluviales

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3. Dans la fenêtre des types de familles, créez un nouveau paramètre d’occurrence. Nommez-le Pente du coude, choisissez le type de paramètre Nombre, regroupé sous Cotes. Entrez la formule suivante dans la colonne Formule, en face du paramètre : Hauteur du Coude/Débord toiture×100 (pour que cela fonctionne, veillez à bien créer des paramètres d’occurrences et à respecter la casse ainsi que les unités). Revit calculera ainsi la pente en pourcentage.

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Selon les éléments que vous souhaitez préciser pour la goutière, trois choix s’offrent à vous : (Attention, les poignées de forme ne fonctionneront qu’avec la première formule.) Le débord toiture et la hauteur du coude : saisissez la formule suivante pour calculer la pente du coude : Hauteur du coude/ Débord toiture*100. ■■

La pente du coude et le débord de toiture : saisissez la formule suivante pour calculer la hauteur du coude : Pente du coude*Débord toiture/100. ■■

La hauteur du coude et la pente du coude : saisissez la formule suivante pour calculer le débord de toiture : Hauteur du coude*100/Pente du coude. ■■

Avant de charger la famille dans le projet, il nous reste quelques réglages à effectuer. 1. Définissez le plan de référence Haut (pour activer les poignées de forme).

Figure 9‑47 Descente d’eaux pluviales pour toiture

IMPORTANT

Plans de référence et poignées de forme 2. Modifiez le paramètre Hauteur de la descente d’eaux pluviales : Pour que les poignées de forme apparaissent dans le projet, vous plutôt que d’être un paramètre de type, il serait préférable que devez avoir dessiné les contraintes d’occurrences sur des plans ce soit un paramètre d’occurrence. Commencez par supprimer de référence. Ceux-ci doivent avoir été définis comme références Importante ou Moins importante. la cote puis redessinez-la en l’attachant aux plans de référence. Cochez ensuite la case Paramètre d’occurrence dans la barre des options. (Le fait de supprimer la cote avant de la redessiner permet de pallier un bogue du logiciel. Il est possible que vous soyez obligé de répéter l’opération pour les autres contraintes si vous souhaitez faire apparaître les poignées de forme.)

3. Dans la vue en plan, redéfinissez les plans de référence qui servent de point d’insertion dans le projet. Dans notre cas, nous préférons choisir les plans situés au niveau du regard. Choisissez les plans de référence et cochez l’option Définit l’origine dans les propriétés de l’occurrence. (Vous pouvez modifier la famille de raccords PVC, la supprimer ou la rendre invisible.) 4. Ajoutez un paramètre de visibilité à l’annotation générique EP ou supprimez-la si vous utilisez les étiquettes dans le projet. Toitures : études de cas Cas n° 1 : lucarne à deux pans

Une lucarne se réalise en plusieurs étapes : dessinez le toit principal, puis le toit secondaire avec l’outil Toit par tracé (figure 9‑48, 1) ou Toit par extrusion, selon la forme de la lucarne. Vous devrez ensuite utiliser l’outil Attacher le toit (figure 9‑48, 2) pour modifier la jonction entre ces deux toits : suivez les instructions de la barre d’état pour sélectionner l’arête du toit secondaire puis la face du toit principal. Modélisez avec l’outil Mur les joues de la lucarne (figure 9‑48, 3). Pour couper le toit principal, utilisez l’outil Lucarne (figure 9‑48, 4) en sélectionnant d’abord le toit principal à couper, puis les arrêtes de la toiture secondaire et enfin les murs extérieurs encadrant la lucarne, puis ajustez les segments pour clore l’ouverture. Réduisez la hauteur des murs des joues de la lucarne en utilisant l’outil Attacher Haut/bas et en sélectionnant

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le toit principal (figure 9‑48, 5). Pour finir, placez-vous dans une vue en coupe afin de dessiner un plan de référence attaché à la sous-face du toit principal. Attachez les murs constituant les joues de la lucarne en utilisant l’outil Attacher Haut/bas et en cochant l’option Bas dans la barre des options, puis en choisissant ce plan de référence (figure 9‑48, 6). Cas n° 2 : toiture à Mansart et profil en relief

Une telle toiture peut être réalisée à l’aide de l’outil Toit par extrusion et modélisée sur un plan de référence. Pour

Figure 9‑48 Étapes de création d’une lucarne

la corniche, vous verrez au chapitre 8 « Vérifications et annotations », page 189, comment modéliser les profils en relief des murs. Si vous souhaitez gérer la hauteur de la couche de bardage sur le mur extérieur, pensez à déverrouiller la couche du mur. Si vous souhaitez faire déborder la partie en ardoises ou en tuiles, pensez à créer un deuxième toit (malheureusement, on ne peut pas diviser les éléments ou déverrouiller les couches comme pour les murs). Cas n° 3 : toiture terrasse

Une toiture terrasse se réalise à l’aide de l’outil Toit par tracé en commençant par indiquer toutes les lignes d’esquisse sans aucune inclinaison. Éventuellement, créez une toiture pour la partie végétalisée et une autre pour la couche gravillonnée. Gérez les grilles filtrantes entre les gravillons et les sédums avec un profil de bord de toiture. Cas n° 4 : chien-assis à un pan

Pour ce genre de toiture, préférez une toiture avec un seul pan à l’aide de l’outil Toit par tracé ou Toit par extrusion. Réalisez les joues de la lucarne avec une couche de finition identique à la toiture. Créez un Composant in situ de forme vide invisible dans les nomenclatures pour adapter les murs de la lucarne à la forme du toit principal. Cas n° 5 : toit de forme libre

Vous utiliserez ici l’outil Toit par extrusion, bien entendu. Les murs sont attachés à la toiture, les fenêtres de toit s’adaptent bien sur ce genre de toiture. Figure 9‑49 Exemples de toitures 2 24

C ha pi tr e 9   M o d é l i sat ion dét ail l ée d u p r oj et

Cas n° 6 : toiture en pavillon hexagonale

Ce type de toiture est réalisé à l’aide de l’outil Toit par tracé de forme hexagonale et chacun des pans est défini avec une inclinaison. Le second toit retroussé aux extrémités est géré à l’aide de l’outil Toit par extrusion. Les toits sont attachés les uns aux autres.

Figure 9‑50 Autres exemples de toitures

Cas n° 7 : toiture en zinc d’après volume

Pour modéliser cette forme, vous pouvez utiliser l’outil Volume in situ. Ici, nous avons commencé par définir un plan de construction sur un pan latéral de mur. Nous avons ensuite créé une forme que nous avons extrudée jusqu’à l’autre pan. Pour ce dernier, nous avons généré un autre volume au-dessus de la première extrusion, puis nous avons utilisé l’outil Couper la géométrie. Une copie en miroir nous a permis de faire la symétrie. Enfin, l’outil Toit par face nous a permis de créer le toit à partir des faces des volumes. Cas n° 8 : clocher d’église

Nous avons réalisé la partie basse à l’aide de l’outil Toit par tracé puis en jouant sur la propriété Niveau de coupure. La seconde partie, plus complexe, est construite à partir d’un volume in situ, puis à l’aide de l’outil Toit par face. Cas n° 9 : profilés sur toiture, toiture zinc

En niveau de détail moins élaboré, vous avez jusqu’à présent utilisé un motif de surface de type Modèle afin de représenter graphiquement les joints d’une toiture. Dans un niveau de détail plus élaboré, comment modéliser les joints 225

Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

tout en gardant à l’esprit la possibilité de les quantifier dans le cadre d’un travail collaboratif ? Cette méthode est fortement inspirée des précieuses astuces d’Yves Gravelin dont nous vous recommandons vivement le blog sur Revit : http://revitez.blogspot.fr.

Figure 9‑51 Joints debout

Commencez par dupliquer la toiture et modifiez son type en indiquant Vitres inclinées. En coupe, effectuer un décalage vertical de la toiture pour la positionner au-dessus la principale. À l’aide de l’outil Quadrillage du mur-rideau, positionnez les axes des futurs joints. Créez une nouvelle famille Profils métriques pour le joint et associez-la à un nouveau type de meneau. Remplacez les panneaux par des vides. À noter que vous devrez modifier le quadrillage autour de la fenêtre de toit pour pouvoir supprimer les meneaux qui ne sont pas coupés par la fenêtre.

Charpente

Vous pouvez charger des charpentes directement depuis la bibliothèque de base ou en créer une à partir du gabarit de famille Poutres à treillis métriques.rft. Il est important de bien comprendre le vocabulaire associé à cette famille afin de pouvoir réaliser un véritable système constructif. Par exemple, un arbalétrier est une membrure supérieure ; les jambes de force et les contrefiches sont dessinées à l’aide des âmes. Le module disponible dans l’onglet Modules>Autodesk Revit Extensions>Modélisation vous propose des outils de modélisation de charpente et murs ossaturés bois.

Figure 9‑52 Charpente et vocabulaire associé

2 26

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Escaliers La création des escaliers s’effectue depuis l’onglet Architecture>Circulations>Escalier. Un escalier est un ensemble d’éléments appelés composants : volée, palier, support (ou limon). Vous pouvez créer et personnaliser toute forme d’escalier à partir des trois familles système (Assemblé, Coulé sur place, Préfabriqué) proposées dans le gabarit de base. Vous pourrez préciser les matériaux, les contremarches, les épaisseurs de

marche, etc.

Dans un escalier, vous pouvez combiner ces éléments entre eux avec différentes possibilités. Par exemple, vous pouvez avoir une volée constituée de marches et contremarches (non monobloc) et un palier monobloc ou un palier identique à la volée. Commencez donc par créer des types de volées et de paliers courants, que vous combinerez ensemble lors de la création des types d’escaliers. Les volées standards proposées sont régulières et de formes courantes (droite, colimaçon, demi tournant, quart tournant). Un mode d’esquisse vous permet de dessiner des volées sur-mesure, de forme libre, marche après marche. Les paliers se créent automatiquement entre les volées si vous le souhaitez, ou vous pouvez également entrer dans un mode Esquisse pour les dessiner de manière libre. Les limons sont facultatifs. Un garde-corps pourra être créé automatiquement pendant l’esquisse ou ajouté ultérieurement (outils disponibles pendant la création du garde-corps : Placer sur l’escalier ou Choisir un nouvel hôte). Avant même de dessiner votre escalier, nous vous conseillons d’effectuer les premiers réglages de l’escalier dans les Propriétés de l’occurrence : niveau de départ et d’arrivée, nombre de contremarches souhaitées (ce qui revient à définir la hauteur de marche), giron, etc. Vous serez ensuite amené à le paramétrer dans ses propriétés graphiques : matériaux, garde-corps, palier, limons, etc. N’hésitez pas à créer une ou deux vues (TRAVAIL) en coupe, plan ou 3D afin de contrôler la mise en place de votre escalier. Premiers réglages

La volée d’un escalier est calculée en fonction des paramètres visibles dans les Propriétés de l’occurrence de l’escalier : ■■

Largeur de volée ;

■■

Niveau de base et supérieur (avec ou sans décalage) ;

■■

Nombre de contremarches souhaité ;

■■

Profondeur actuelle de giron.

Le nombre réel de contremarches renseigné dans les Propriétés de l’occurrence de l’escalier, indique le nombre de contremarches dessinées : si vous modifiez le dessin, la valeur évolue. Lorsque vous modifiez le nombre de contremarches souhaité dans les Propriétés de l’occurrence, vous agissez sur la hauteur de marche : Revit applique la règle de Blondel, que vous pouvez voir et modifier dans Propriétés du type>Règles de calcul. Dans les Propriétés du type de l’escalier, vous pouvez également définir des paramètres importants de minimum et maximum : ■■

Hauteur maximale de la contremarche ;

■■

Profondeur de marche minimale ;

■■

Largeur de volée minimale. 227

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Familles système et types

Lorsque vous créez un nouveau projet à partir du fichier gabarit architectural, vous disposez de trois familles système : ■■

Assemblé (bois ou métal) ;

■■

Coulé sur place (béton) ;

■■

Préfabriqué (béton, avec possibilité de connexion par encoche).

Pour ces trois familles système, vous disposez de trois types associés : libre à vous de renommer, dupliquer et créer autant de types que vous souhaitez pour ces trois familles de base. N’hésitez pas aussi à télécharger le fichier fourni par Autodesk, téléchargeable depuis l’aide en ligne, ou à ouvrir le fichier

Familles systèmes.rvt présent dans la bibliothèque de base. Observez ces fichiers, manipulez-les et créez vos propres types en les dupliquant et en modifiant les propriétés. Attention, lors d’un copier-coller d’un escalier d’un fichier de projet vers un autre, il est possible que vous perdiez des réglages. Utilisez de préférence l’outil Gérer>Transférer les normes du projet (comme pour l’ensemble des familles système et normes du projet).

Dans les Propriétés de type de chaque type d’escalier, vous aurez la possibilité de choisir le type de volée, le type de palier ou encore le type de support. Il s’agit là aussi de familles système. Figure 9‑53 Escaliers de base Revit

Volée ASTUCE Appuyez sur la touche Tab pour sélectionner soit l’escalier, soit la volée (la sélection est visible dans la barre d’état et/ou dans la fenêtre des propriétés).

Figure 9‑54 Palier automatique entre deux volées

2 28

Volée standard

Si vous choisissez de dessiner un composant de volée automatique, dans la zone de dessin, Revit vous indique l’emprise de l’escalier ainsi que le nombre de contremarches créées et restantes, en fonction des réglages définis dans les Propriétés de l’occurrence de l’escalier.

Figure 9‑55 Aperçu 3D d’un escalier à deux volées

Avant de dessiner votre volée, regardez les réglages proposés dans la barre des options et réglez le paramètre Ligne de justification sur Volée droite ou gauche, ce qui vous invite à dessiner contre un pan de mur, par exemple. Au moment de dessiner la volée, indiquez la largeur de cette dernière (emmarchement) et cochez l’option Palier automatique. Sélectionnez le type de volée souhaitée, dessinez votre première volée, puis la seconde. Revit se charge alors de créer le ou les paliers intermédiaires.

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Si des avertissements apparaissent, vous pouvez les ignorer dans un premier temps. Vous pourrez y revenir en sélectionnant la volée de l’escalier et en choisissant la commande Afficher les avertissements liés du groupe de fonctions Avertissement. Lorsque vous avez terminé votre escalier, vous pouvez inverser son sens à l’aide de la flèche située en haut de ce dernier. Figure 9‑56 Esquisse de la volée

Volée par esquisse personnalisée

Vous pouvez passer en mode Esquisse en cliquant sur l’icône Créer une esquisse . Vous êtes alors amené à dessiner les limites (figure 9‑56, 1), puis les contremarches (figure 9‑56, 2) et enfin la trajectoire (figure 9‑56, 3). Lorsque vous avez terminé l’esquisse de la volée, validez . Vous pouvez pour voir le résultat en cliquant sur modifier l’esquisse ultérieurement en sélectionnant à nouveau la volée et en choisissant l’outil de l’onglet contextuel. Notez qu’il n’est pas nécessaire de prolonger les contremarches jusqu’à la limite.

MODÉLISATION À PARTIR D’UN PLAN IMPORTÉ Lorsque nous souhaitons modéliser un escalier en nous appuyant sur le plan du fabricant (qui n’existe pas au format .rvt !), nous importons le plan au format .dwg pour calquer l’esquisse dessus. 1. Ouvrez le plan au format .dwg dans AutoCAD pour noter l’unité utilisée pour le dessin. 2. Importez le plan dans Revit (Vue active uniquement) et dans Propriétés de l’occurrence, sélectionnez Premier plan pour le paramètre Ordre de tracé. 3. Créez ensuite une volée par esquisse. Commencez par dessiner les limites : utilisez pour cela la commande Choisir des lignes et cliquez sur les lignes du plan importé précédemment. 4. Ajoutez les contremarches et raccordez les limites aux contremarches. Validez l’esquisse.

Conversion d’une volée standard en volée par esquisse

La commande Convertir transforme une volée standard en esquisse personnalisée (attention, la fonction convertir ne fonctionne que dans ce sens). Type de volée : monobloc ou non monobloc

Il existe deux familles système de volées : Monobloc et Non monobloc. Pour chacune d’entre elles, vous pouvez créer vos propres types : le nom du type doit être explicite et, par exemple, renseigner l’épaisseur de la paillasse dans le cas d’une volée monobloc ou donner des indications sur les marches et contremarches dans le cas d’une volée non monobloc. Choisissez les dimensions, matériaux, etc.

Figure 9‑57 Modification de la limite de l’escalier

Figure 9‑58  Modification de la limite de l’escalier en 3D

Vous pouvez déterminer si la volée est de type monobloc ou non monobloc. Pour cela, dans les Propriétés du type de l’escalier, cliquez sur le bouton situé en face de Construction>Type de volée. Vous entrez dans le choix du composant imbriqué Volée : vous pouvez alors choisir la famille système Volée monobloc ou Volée non monobloc, puis créer des types associés. 229

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CRÉATION D’UN ESCALIER MONOBLOC IMPOSSIBLE Vous pourrez rencontrer des problèmes d’affichage dans Revit, qui vous empêchent de créer un escalier par esquisse. Nous avons remarqué que dans bien des cas, il s’agit d’une connexion trop rapprochée au niveau des contremarches et que parfois, il suffit de la déplacer de quelques centimètres pour que l’escalier puisse être réalisé. Faites attention dans les angles, les lignes de contremarches ne doivent pas se joindre.

Figure 9‑59 Escalier monobloc et non monobloc

Balancement

Lorsque vous sélectionnez la volée, vous avez accès aux Propriétés de l’occurrence. Si vous avez dessiné une volée balancée, vous pouvez choisir le style de balancement : équilibré ou en un point unique. Choisissez également le nombre de marches parallèles au départ et à l’arrivée. Points de contrôle (contrôle de glissement et flèche)

Figure 9‑60 Balancement équilibré ou en point unique

Vous pouvez réajuster le dessin de la volée grâce aux poignées de contrôle (aussi appelées contrôles de glissement) : une flèche et un point bleu. Lorsque vous faites glisser le point bleu, vous modifiez le nombre de marches sur la volée. Lorsque vous faites glisser la flèche, vous décalez la volée : si vous avez dessiné deux volées, elles se rééquilibrent pour conserver le nombre de marches initial (figure 9-61).

Marches, contremarches, et nez de marche

Pour une volée monobloc ou non monobloc, vous avez la possibilité d’ajouter des marches et des contremarches. Toujours dans la fenêtre Propriétés du type, testez les différentes options : Profil de nez de marche, Épaisseur de la contremarche, Connexion marche/contremarche, etc. Si vous souhaitez que la dernière marche de l’escalier soit la dalle du niveau supérieur, sélectionnez Finir avec contremarche dans les Propriétés de l’occurrence de la volée (figure 9‑62).

Figure 9‑61 Poignées de contrôle de volée

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Figure 9‑62 Marches et contremarches

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Dessous de paillasse

Il est possible de modifier le dessous de paillasse dans les Propriétés du type de la volée monobloc en choisissant l’outil Construction>Paillasse>Lissée ou À crémaillère. Connexion d’arrivée

Pour les escaliers préfabriqués, vous pouvez gérer le raccord avec la dalle. Pour cela, dans les Propriétés du type de l’escalier, choisissez l’outil Connexion d’arrivée>Méthode de connexion>Coupe droite ou Encoche (attachez la géométrie pour faire apparaître l’encoche).

Figure 9‑63 Dessous de paillasse lissée ou à crémaillère

Escalier multi-étage

Pour créer des escaliers sur plusieurs étages, commencez par créer un escalier entre deux niveaux. 1. Placez-vous sur une vue en coupe, sélectionnez l’escalier créé et choisissez l’outil Sélectionner les niveaux dans l’onglet Modifier|Escalier>Escalier multi-étage. 2. À l’aide de la touche Ctrl, sélectionnez les niveaux auxquels vous souhaitez raccorder l’escalier et validez en cliquant sur Terminer . Revit va alors créer automatiquement les escaliers et les grouper en fonction des différentes hauteurs équivalentes entre les niveaux. Si vous sélectionnez l’escalier multi-étage, en utilisant la touche Tab du clavier, vous pourrez modifier un paramètre sur tout un groupe d’escaliers et le changement se répercutera sur tous les escaliers associés à ce groupe. Mais vous aurez également la possibilité de déverrouiller le palier d’un unique escalier afin d’en modifier ses propriétés. Palier

Pour modifier le palier, allez dans les Propriétés du type de l’escalier, puis cliquez sur le bouton situé en face de Construction>Type de palier.

Figure 9‑64 Connexion d’arrivée de l’escalier

Il existe deux familles système de paliers : Monobloc et Non monobloc. Elles fonctionnent comme les familles système de volées. Notez que vous avez la possibilité de créer un palier identique à la volée (case à cocher). Si vous souhaitez que le palier ne soit pas identique à la volée, décochez l’option puis définissez l’épaisseur monobloc du palier (uniquement dans le cas d’un palier monobloc). Si c’est un escalier non monobloc, le palier aura la même épaisseur que les marches. Vous pouvez aussi définir ici le matériau monobloc. Lorsque vous dessinez deux volées dans la même esquisse, l’option Palier automatique est cochée par défaut dans la barre des options. Vous pouvez le créer manuellement entre deux volées : choisissez l’esquisse de palier et cliquez sur Choisir deux volées.

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Supports, limons Choix des supports (gauche, droite et intermédiaire)

Vous pouvez définir les supports dans les Propriétés du type de l’escalier : choisissez une famille système pour les supports droit et gauche : ■■

limons à la française (fermés) ;

■■

limons à crémaillère (ouverts).

Ensuite, vous pouvez définir les types de limons associés. Il est également possible d’ajouter des supports intermédiaires. Si vous choisissez des limons à crémaillère (ouverts), vous pourrez indiquer un décalage latéral. Type de support, type de limon

Pour modifier le limon, cliquez sur le bouton

situé en face de Supports>Type de support (gauche ou droite).

Coupe d’extrémité

Lorsque vous utilisez la touche Tab, vous pouvez sélectionner le limon et accéder à ses propriétés d’occurrence : modifiez alors la coupe d’extrémité (perpendiculaire, verticale ou horizontale). Profil et épaisseur du limon Figure 9‑65 Coupe d’extrémité de limon

Chargez une famille de profil dans le projet, que vous trouverez dans les Propriétés du type du limon. Dans cette même fenêtre, vous pouvez définir l’épaisseur du limon, grâce à trois paramètres : ■■

Profondeur de structure sur la volée (figure 9-66, 1) : distance mesurée perpendiculairement à la face inférieure du limon ;

■■

Profondeur de la structure sur le palier (figure 9-66, 2) : distance entre le dessous du palier et le dessous du profil du limon ; ■■ Profondeur totale (figure 9-66, 3) : l’option n’est disponible que pour un profil par défaut. Cela permet de choisir sa hauteur totale (sans passer par la création d’un profil rectangulaire paramétrable).

L’épaisseur des limons se règle à l’aide du paramètre Épaisseur des limons à la française (qu’ils soient à la française ou à crémaillère). Pour les hauteurs, remarquez la différence entre ces deux paramètres : ■■ Hauteur du limon à crémaillère : indique la hauteur entre la sous-face de la marche et le bord du limon (ici, 5 cm) ; ■■

Figure 9‑66 Dimensions support

2 32

Hauteur du limon à la française : indique la

hauteur totale du limon (ici, 40 cm).

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Trémie

Les trémies d’escaliers sont expliquées dans la section « Ouverture de sol, ouverture de cage » de ce chapitre, page 250. Fût et mur d’échiffre

Le fût central doit être défini à chaque niveau : dessinez un nouveau mur d’un niveau fini à un niveau fini supérieur. Pour un mur d’échiffre ou un mur situé sous un escalier : vous pouvez Modifier le profil du mur ou utiliser l’outil Attacher Haut/Bas (commencez alors par dessiner un plan de référence sur la sous-face de l’escalier). Lorsque vous utilisez l’outil Attacher Haut/Bas, Revit vous informe que vous pouvez choisir un mur ou un toit pour attacher l’élément. Si vous sélectionnez le plan de référence, cela fonctionne aussi !

Figure 9‑67  Attachement d’un mur sous un escalier à l’aide d’un plan de référence

Garde-corps d’escalier

Vous constaterez qu’un garde-corps a été placé automatiquement sur les côtés de l’escalier : vous pourrez le modifier, le supprimer ou le recréer par la suite. Remarquez également qu’il suit l’escalier et le palier. Vous trouverez ci-après quelques informations spécifiques aux garde-corps positionnés sur les escaliers, qui complètent les explications plus générales sur les garde-corps de la section « Garde-corps » de ce chapitre, page 237. Garde-corps horizontal sur palier

Il est possible que le garde-corps ne soit pas horizontal sur le palier lors de la création de composants par esquisse : utilisez l’outil Modifier la trajectoire du garde-corps, puis l’outil Scinder (onglet Modifier) au début du palier. Décalage à partir de la trajectoire

Pour régler le garde-corps latéralement, utilisez l’option Décalage à partir de la trajectoire (Propriétés de l’occurrence du garde-corps).

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Escalier multi-étage

L’application des garde-corps sur un escalier multi-étage se réalise de la façon suivante : dans l’onglet Architecture>Garde-corps, choisissez l’outil Placer sur l’escalier/la rampe et sélectionnez l’escalier multi-étage. Les gardecorps seront également regroupés en fonction des hauteurs à franchir, tout comme les escaliers. Vous aurez la possibilité de ne modifier qu’une seule rampe si vous le souhaitez. Hauteur sur le palier

Figure 9‑68 Escalier multi-étage

Réglez les garde-corps placés sur l’escalier (hôte) en renseignant, par exemple, la valeur du paramètre Régler la hauteur du garde-corps sur le palier. Dans les Propriétés du type de garde-corps, précisez ensuite le paramètre Réglage de la hauteur du palier : indiquez 10 cm si vous souhaitez qu’il passe à 100 cm sur le palier, quand il est réglé à 90 cm pour la volée.

Annotations et graphismes Gestion des graphismes pour tout le projet

Dans la fenêtre Gérer>Styles d’objets, ajustez le graphisme de tous les escaliers et des garde-corps pour tout le projet (allez dans le premier onglet, Catégories de modèle). Déroulez la catégorie Escalier, puis modifiez par exemple le style de ligne (couleur, épaisseur, motif) : ■■

Lignes de nez de marche, lignes de contremarches ou des lignes de contremarche ;

■■

Symbole de coupe ;

■■

Contours ou des contours.

Pour le garde-corps, modifiez par exemple : ■■

des traverses hautes ;

■■

de la ligne de coupe des garde-corps.

Pensez à aller dans le deuxième onglet pour accéder aux sous-catégories d’annotations de l’escalier (par exemple, Trajectoire de l’escalier ou encore Numéros de marche/contremarche d’escalier). Vérifiez également le graphisme du garde-corps

dans cette même fenêtre.

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Gestion des graphismes dans la vue

Si vous souhaitez spécifier le graphisme pour une vue en particulier, utilisez la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme. Il est possible de régler certains graphismes pour chaque type d’escalier. Étiquettes

Utilisez une étiquette multicatégorie pour annoter des paramètres de l’escalier (Nom de la famille, Nom du type, Commentaire, etc.) ou une étiquette par catégorie. Dans ce cas, elle affichera en plan ou en coupe des informations plus précises concernant l’escalier (Profondeur de giron, Hauteur de marche, etc.). Vous trouverez dans la bibliothèque de base une étiquette d’escalier, une étiquette de support d’escalier et une étiquette de garde-corps. Symbole de coupe

Figure 9‑69 Trajectoire d’escalier

Si vous souhaitez modifier le symbole de coupe, rendezvous dans Propriétés du type de l’escalier>Graphisme>Type de symbole de coupe. Trajectoire d’escalier

La trajectoire d’escalier indique le sens et la ligne de foulée de l’escalier. Pour la sélectionner, utilisez la touche Tab. Dans les Propriétés du type de la trajectoire d’escalier, définissez mieux certains paramètres liés à la flèche représentant la ligne de foulée. Le sélecteur de type vous permet d’accéder aux deux familles système de trajectoires disponibles : Direction vers le haut/vers le bas automatique et Direction vers le haut corrigée. Dans les deux cas, la trajectoire renseigne la direction vers le haut lorsqu’on se trouve dans la vue en plan du niveau inférieur. La différence entre ces deux familles système de trajectoires se situe à l’étage supérieur : lorsque la trajectoire est automatique, elle indique la direction vers le bas, alors que lorsqu’elle est corrigée, elle indique vers le haut (figure 9‑70). Utilisez les Propriétés de l’occurrence pour afficher ou masquer les libellés et régler éventuellement leur valeur. Les Propriétés du type vous serviront quant à elles à modifier le graphisme de la trajectoire d’escalier, notamment la taille du texte par défaut.

Figure 9‑70 Trajectoire d’escalier automatique ou corrigée (Source : aide Autodesk)

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Enfin, si vous avez supprimé la trajectoire d’escalier et que vous souhaitez la rétablir, sélectionnez la commande Annoter>Symbole>Trajectoire d’escalier, puis cliquez sur l’escalier. Numérotation automatique des marches

Pour numéroter automatiquement les marches, utilisez l’outil Annoter>Étiquette>Numéro de marche. La numérotation ne sera visible que dans la vue où elle est placée (en plan ou en

coupe), comme la trajectoire d’escalier : il s’agit bien ici d’une annotation.

Vous disposez des paramètres suivants pour régler la numérotation automatique des marches : dans les Propriétés de l’occurrence, choisissez par exemple les options de numérotation (Marche/contremarche, Chiffres pairs, etc.) et la taille du texte ;

■■

■■

dans la barre des options, choisissez le paramètre Définition du numéro de départ.

Exemple : escalier principal Figure 9‑71 Numérotation automatique des marches dans la vue en coupe

Nous avions esquissé l’escalier principal lors la mission précédente. À ce stade d’avancement du projet, il est important de mieux le définir : ■■

Choix du limon : à renseigner dans les Propriétés du type de l’escalier.

Choix des marches et contremarches : dans le type de volée, nous préférons ne pas créer de contremarche, et la marche possède un nez de marche incliné (profil spécialement créé pour cela). Nous choisissons un type de palier identique à la volée. ■■

■■ Changement du type de garde-corps sur le palier (ajout d’un vitrage) : nous supprimons les parties du garde-corps sur le palier pour créer une nouvelle esquisse de garde-corps avec vitrage en partie basse en choisissant l’hôte pour qu’il se place sur le palier. ■■ Continuité de la main courante au niveau du palier et dans les angles : nous renseignons le paramètre Réglage de la hauteur du palier (Propriétés du type de garde-corps), puis nous vérifions les paramètres de Propriétés du type de la traverse haute : Transition et Jonction par défaut. Enfin, toujours sur la traverse haute, nous utilisons l’outil Modifier les jonctions de la traverse lorsque cela est nécessaire.

Prolongement du limon jusqu’au sol : dans les Propriétés de l’occurrence du support, nous avons choisi le paramètre Contrainte>Coupe d’extrémité inférieure>Coupe horizontale. ■■

Figure 9‑72 Escalier principal

■■

Décalage des garde-corps sur les limons : dans les

Propriétés de l’occurrence du garde-corps, nous réglons ce

paramètre pour que les garde-corps se placent latéralement. 2 36

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Garde-corps Dessinez un garde-corps placé sur un hôte (escalier, rampe, sol, mur, toit, topographie) ou en tant qu’élément indépendant. S’agissant d’une famille système, il est possible de copier-coller un garde-corps d’un fichier à un autre (outils du pressepapiers), mais privilégiez au maximum l’utilisation de l’outil Gérer>Transférer les normes du projet. Le garde-corps est un système composé de quatre éléments principaux : les traverses, la traverse haute, la ou les mains courantes et les barreaux. Nous commencerons par étudier ces quatre éléments afin de comprendre leur imbrication et leur façon de fonctionner individuellement, et connaître les réglages à votre disposition et ceux qu’il faut anticiper pour la création d’un garde-corps personnalisé. Les garde-corps horizontaux sont esquissés manuellement ou définis en choisissant des bords existants (sol, mur, etc.), contrairement à ceux des escaliers, des toits et des rampes qui sont automatiques. Enfin, nous verrons quelques réglages spécifiques concernant les gardecorps d’escaliers. ASTUCE N’hésitez pas à télécharger le fichier Autodesk depuis l’aide en ligne ou ouvrez le fichier Familles systèmes. rvt présent dans la bibliothèque de base : observez les types de gardecorps déjà créés, et servez-vous en comme base.

Organisation du système de garde-corps

Figure 9‑73 Arborescence des éléments du système de garde-corps

L’organisation des garde-corps mérite une attention particulière : un élément (traverse, barreau, traverse haute, main courante) est composé de sous-éléments, qui peuvent être des familles chargeables ou des familles système elles-mêmes constituées de familles chargeables (figure 9-73). Le choix du profil, du matériau ou de la position de l’élément dans le système de garde-corps dépend de cette hiérarchie. Gabarits de familles

Découvrez les différentes familles chargeables et système qui constituent le garde-corps dans l’arborescence du projet Familles>Garde-corps et Profils. À chaque famille correspond un gabarit bien précis. Ainsi, selon ce que vous souhaitez créer, vous devrez choisir le gabarit approprié : ■■

pour créer un profil, utilisez le gabarit de famille Profil métrique.rft ;

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■■

pour créer un panneau, utilisez le gabarit de famille Barreau métrique-panneau.rft ;

■■

pour modéliser un poteau, préférez le gabarit Barreau métrique-poteau.rft ;

■■

pour esquisser un barreau, choisissez le gabarit Barreau métrique.rft ;

■■

pour créer une terminaison, sélectionnez le gabarit Fin de garde-corps métrique.rft ;

■■

pour une traverse, utilisez le gabarit Profil métrique-Traverse.rft. FAMILLE CHARGEABLE ET FAMILLE SYSTÈME

Figure 9‑74 Rappel sur les familles chargeables et système

Création de nouveaux types Vous pouvez concevoir un nouveau type de famille système (traverse haute, main courante) directement dans le projet à partir d’un type existant ou en créant un nouveau type (figure 9‑75). Pour cela, dans Familles>Garde-corps>Type de main courante ou Type de traverse haute, cliquez droit sur un type et choisissez Dupliquer. Le nouveau type créé est lui-même composé d’une famille chargeable (profil), comme pour les panneaux ou barreaux, terminaisons et supports. Pour modifier ou créer un nouveau type d’une famille chargeable : créez une nouvelle famille à partir d’un gabarit (.rft), sélectionnez une famille dans le projet et éditez-la (clic droit dans l’arborescence). Il ne vous reste ensuite qu’à créer un nouveau type pour cette famille.

Traverse Choix et positionnement

Figure 9‑75 Composition d’un garde-corps

Pour modifier les traverses, rendez-vous dans Propriétés du type de gardecorps>Modifier le type>Construction>Structure des traverses>Modifier. La fenêtre qui s’ouvre Modifier les traverses (discontinues) vous permet d’ajouter ou supprimer autant de traverses horizontales que vous le souhaitez : cliquez sur le numéro de la ligne concernée et cliquez sur Insérer ou Dupliquer ou Supprimer. Précisez une position pour chaque traverse (hauteur, décalage) et choisissez directement le profil et le matériau. N’oubliez pas de renseigner un nom, cela vous facilitera la tâche lors du positionnement des barreaux.

Traverse haute et main courante

Vous avez la possibilité de modifier la traverse haute directement depuis la fenêtre Propriétés du type du garde-corps. Pour cela, cliquez sur le rectangle situé à droite de la rubrique Traverse haute>Type. Créez un nouveau type ou modifiez le type actuel (définissez un profil, un décalage, des jonctions par défaut, un matériau, des choix de terminaison et d’extension (familles chargeables)). 2 38

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Une fois le nouveau type de traverse haute créé, indiquez une Hauteur. Si vous souhaitez modifier une traverse haute pour une occurrence de garde-corps sans modifier le type de garde-corps, sélectionnez la traverse haute indépendamment à l’aide de la touche Tab. Déverrouillez-la (Onglet contextuel>Modifier>Déverrouiller), puis choisissez un nouveau type dans le sélecteur de type. Les mains courantes fonctionnent exactement de la même manière que les traverses hautes, à la seule différence près qu’on peut également leur choisir un support (famille chargeable), et qu’elles peuvent être deux (une de chaque côté du garde-corps, par exemple). Barreaux Choix et positionnement

Vous pouvez modifier les barreaux du garde-corps à l’aide de l’outil Propriétés du type de garde-corps>

Modifier le type>Construction>Positionnement des barreaux>Modifier.

La fenêtre Modification du positionnement des barreaux présente plusieurs niveaux de lecture. Commencez par choisir ici un type de barreau, une position et un motif dans le cadre Élément de remplissage principal (figure 9‑76, 1).

Figure 9‑76 Réglage des barreaux du garde-corps

Dans l’encadré (1), remarquez que vous pouvez choisir le type de barreau. N’oubliez pas que le barreau est une famille chargeable que vous aurez préalablement ajoutée à votre projet. Vous pouvez aussi la retrouver dans l’arborescence du projet pour l’éditer ou créer des types à votre convenance. Vous avez ainsi la possibilité de créer des barreaux entièrement personnalisés (forme, matériau, etc.). Motif

Le motif est constitué de plusieurs barreaux qui se répètent selon la distance que vous leur affectez (la longueur totale du motif est indiquée en bas à droite de cette fenêtre). Le deuxième cadre Poteau (figure 9‑76, 2) vous permet de choisir les types de barreaux de départ, angle et fin. Comme nous l’avons vu précédemment, la fenêtre Modification du positionnement des barreaux propose plusieurs

Figure 9‑77 Justification et motif des barreaux

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niveaux de lecture : découvrez maintenant les paramètres Arrêter l’élément à, Justification, et Poteaux d’angle à (figure 9‑76, 3). Ces réglages définissent le départ du motif, sa justification, et son arrêt : testez les différentes possibilités pour vous familiariser avec l’outil. Hauteur

Toujours dans la fenêtre Modification du positionnement des barreaux (figure 9‑78), choisissez les traverses basse et haute pour chaque barreau. APERÇU N’oubliez pas que tout au long du processus de création d’un garde-corps, vous avez la possibilité d’avoir un aperçu du garde-corps sélectionné en cliquant sur le bouton Circulation>Garde-corps>Placer sur l’hôte

ou Choisir un nouvel hôte . Au moment de l’esquisse de l’escalier, choisissez également le type de garde-corps et sa position (option disponible dans l’onglet contextuel). Décalage latéral

Figure 9‑79 Positionnement des supports de main courante sur les poteaux

2 40

Réglez le décalage latéral du garde-corps par rapport à la marche ou au limon dans Propriétés de l’occurrence du gardecorps>Décalage marche/limon.

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Réglage sur les marches et au palier

Figure 9‑80 Réglage du garde-corps d’un escalier

Vérifiez ces paramètres dans les propriétés du type de garde-corps : corrigez la hauteur du garde-corps de 90 à 100 cm sur le palier (Propriétés du type de garde-corps>Utiliser le réglage de la hauteur du palier>Oui, puis Réglage de la hauteur du palier). Enfin, la dernière option de la fenêtre Modification du positionnement des barreaux citée plus haut (figure 9‑76, 4) propose d’affecter un barreau par marche, par exemple. Continuité de la traverse haute (traverse continue)

Utilisez la touche Tab pour sélectionner la traverse haute : l’onglet contextuel vous propose de Modifier la traverse et d’accéder à son esquisse . Vous pouvez ainsi la prolonger manuellement. Le paramètre Extension (début/bas) des Propriétés du type de traverse haute vous permet de définir un prolongement d’une largeur de marche par exemple, en haut et en bas de l’escalier : idéal pour répondre aux exigences d’accessibilité des bâtiments. Expérimentez les différentes extensions : Au mur, Au sol, Retournement, avec ou sans Décalage latéral. Vous pouvez également ajouter une terminaison lorsque l’extension est définie jusqu’au sol. Jonctions et connexion de la traverse continue (choix par défaut)

Par défaut, les jonctions des traverses sont souvent mal réalisées dans les angles et lors de décalages de niveau. Pour corriger le problème, utilisez les paramètres de jonctions suivants. Dans les Propriétés du type de garde-corps>Joints d’angle (visible en plan) et Joints tangents (visible en ■■

coupe lorsqu’il y a un décalage de niveau), ou encore

Connexion des traverses.

■■ Dans les Propriétés du type de traverse haute>Transition et Jonction par défaut (si vous choisissez Congé, pensez à définir un angle).

Figure 9‑81 Extension de la traverse haute

Figure 9‑82 Transition de la traverse haute 241

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Jonctions et connexion de la traverse continue (modification manuelle)

Comme très souvent dans Revit, vous avez la possibilité de forcer manuellement un réglage par défaut. Ceci est particulièrement utile pour gérer les continuités de traverses qui ne sont pas toujours évidentes. Lorsqu’une jonction n’est pas parfaite, essayez ces deux solutions. Sélectionnez le garde-corps, puis cliquez sur Modifier la trajectoire>Modifier les jonctions. Cochez l’aperçu (onglet contextuel) : pointez une jonction dans la zone de dessin et choisissez le type de jonction dans la barre des options. ■■

■■ Sélectionnez la traverse haute, puis à l’aide de Modifier la traverse>Modifier la trajectoire>Modifier les jonctions de la traverse, pointez une jonction dans la zone de dessin. Choisissez ensuite le type de jonction que vous

Figure 9‑83 Traverse continue

souhaitez.

Création et division des éléments Création

Les éléments sont des divisions d’une entité. Ainsi, dans le cas d’un mur, par exemple, on va pouvoir créer un bardage très librement sans avoir à utiliser un outil trop complexe. Il est possible de créer des éléments à partir de poteaux porteurs ou d’éléments ayant une structure composée de plusieurs couches (murs, sols, plafonds, toits). Par exemple, vous pouvez créer des éléments à partir d’un mur à l’aide de l’outil Créer>Créer des éléments de l’onglet contextuel. Chaque couche du mur deviendra un élément, qui pourra ensuite être lui-même divisé en plusieurs éléments (outil Diviser les éléments ). Par ailleurs, la création des éléments n’affecte pas l’original : vous pourrez choisir d’afficher dans la vue l’original, les éléments ou les deux (Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme>Visibilité des éléments). Les éléments se comportent comme des clones, visibles uniquement dans les vues où ils sont affichés. Les éléments dérivés d’un mur peuvent être utilisés dans des nomenclatures et étiquetés de manière indépendante. ATTENTION Actions sur les éléments : déplacement, ajout d’une fenêtre, etc. Vous ne pourrez rien faire tant que seul l’affichage des éléments est actif. Dans les Propriétés de la

vue>Remplacements visibilité/graphisme>Affichage des éléments, choisissez Afficher l’original ou Afficher les deux.

2 42

Il s’agit bien d’une modification en 3D, mais visible uniquement dans la vue où l’affichage est paramétré. Les variantes fonctionnent aussi selon le principe suivant : si l’affichage est réglé en modèle de base, la variante ne s’affichera pas. La différence est que vous ne pouvez pas basculer les modifications des éléments sur les murs originaux, tandis qu’une variante peut devenir principale et être affectée au modèle de base.

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Division des éléments

Figure 9‑84  Fenêtre incrustée dans différents éléments

Division automatique

La division des éléments peut s’effectuer en plan, en coupe ou en 3D. Les éléments peuvent être divisés par des éléments de référence , à savoir des niveaux, quadrillages ou encore plans de référence (nommé). ATTENTION Lorsque la référence est déplacée ou supprimée, il peut arriver que l’élément ne se réajuste pas.

Division manuelle

Vous pouvez esquisser vous-même les divisions. Pour cela, cliquez sur l’élément et choisissez l’outil Modifier la division , puis Modifier l’esquisse . Les lignes d’esquisse doivent toucher le cadre en pointillé bleu situé autour ou les lignes de division pour former une découpe.

Figure 9‑85 Division des éléments par références d’intersection

Division par vide ou profil

Figure 9‑86 Modifier l’esquisse d’une division Figure 9‑87 Profils de division

Lorsque vous sélectionnez un élément, vous pouvez modifier la division et choisir un espacement ou un profil. Vous pouvez créer vos propres profils à partir du gabarit Profil de division métrique.rft.

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Affichage des poignées de forme

Vous pouvez modifier la forme de l’élément grâce aux poignées de forme. Pour cela, affichez-les grâce à l’option disponible dans Propriétés de l’occurrence>Données d’identification>Afficher les poignées de la forme). Annulation d’une division : fusion

Si finalement vous ne souhaitez pas diviser un élément sur un niveau ou un plan de référence, vous pouvez fusionner les éléments. Figure 9‑88 Propriétés de l’occurrence de l’élément

Exclusion et restauration ATTENTION La suppression d’un élément entraîne la suppression du composant d’origine et inversement.

Figure 9‑89 Fusionner les éléments

Figure 9‑90 Exclusion d’éléments

Utilisez l’outil Restaurer des éléments restaurer.

2 44

L’outil Exclure des éléments permet de masquer un élément (créer un vide) et de ne pas le supprimer définitivement si vous souhaitez juste le rendre invisible.

si vous avez exclu un élément et que finalement vous souhaitez le

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Matériaux et quantités Modification du matériau de l’élément

Dans les Propriétés de l’occurrence, vous avez également la possibilité de choisir le matériau de l’élément, qui est par défaut le même que celui du mur d’origine. Pour en choisir un autre, décochez l’option Données d’identification>Matériau par origine. Quantités

Considérons trois murs provenant du même type de base. Nous avons créé des éléments pour le deuxième et le troisième, et nous avons divisé les éléments et modifié les formes du troisième. Si nous choisissons d’afficher l’original dans la vue, nous voyons trois murs identiques. Mais si nous choisissons d’afficher les éléments, voici ce que nous obtenons (figure 9-92, 9-93 et 9-94). Cependant, les trois murs sont identiques dans la nomenclature de mur.

Figure 9‑91 Restauration des éléments

La nomenclature d’élément présente quant à elle des informations tout à fait différentes et beaucoup plus précises. Vous pouvez ainsi connaître le volume et la surface de chaque élément d’une division de couche de mur. Notez que si vous modifiez la forme d’un élément, la quantité évolue. Si vous souhaitez évaluer la quantité des matériaux, vous aurez des résultats très différents si vous choisissez un relevé de matériaux (Vue>Créer>Nomenclature) de mur ou d’élément.

Figure 9‑92 Comparaison des éléments

Figure 9‑93 Nomenclature de mur

Figure 9‑94 Nomenclature d’élément 245

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Applications possibles

La création des éléments peut s’avérer utile à différents stades du projet : ■■

en phase esquisse pour concevoir un bardage ou un découpage de mur ;

■■ à un stade plus avancé du projet pour la préfabrication (consultez le livre de Jonathan Renou et Stevens Chemise, Revit pour le BIM, Initiation générale & perfectionnement structure, aux éditions Eyrolles, pour plus d’informations à ce sujet) ;

à tout moment du projet pour filtrer les éléments dans la vue : pour que seule la couche porteuse des murs et sols soit visible, par exemple, ou pour exporter uniquement la partie brute du projet, ou encore pour noircir les murs pour les plans de vente (voir ci-après la section « Exemple pour un plan de vente ») ; ■■

en phase rénovation : vous en avez un exemple très intéressant sur le blog d’Yves Gravelin (http://revitez.blogspot.fr), expliquant comment créer une façade de maison à colombages ; ■■

■■ pour découper un bardage, par exemple (travail en volume et quantités fiables) : privilégiez la création d’éléments plutôt que l’outil Scinder la face ; ■■

etc.

Figure 9‑95  Relevés de matériaux de mur et d’élément

Le champ d’action de la création d’éléments est assez vaste et les éléments permettent d’apporter d’autres réponses que celles de l’outil Mur-rideau. Lorsque nous hésitons sur le choix d’un outil, comme souvent dans Revit, nous regardons ce qui se fait sur le chantier pour trouver des réponses. Les outils créés sont souvent liés à des procédés constructifs existants, et inversement, si la maquette se rapproche d’un procédé constructif, elle sera mieux comprise. Exemple pour un plan de vente

Imaginez que le client souhaite faire apparaître les murs porteurs en poché uni noir, tout en conservant les matériaux des autres couches (isolation, bardage, finition) et murs. L’utilisation des filtres vous permettrait de sélectionner les murs à pocher en noir (filtre par paramètre de type), mais pas de choisir quelle couche du mur sera pochée car les filtres de vues ne permettent pas ce niveau de détail. Une solution serait d’avoir dessiné un mur pour chaque couche. Mais si vous avez dessiné des murs multicouches, utilisez alors l’outil Créer des éléments pour gérer l’affichage des différentes couches dans une vue en plan, puis sélectionnez les murs concernés. Pensez à vérifier l’affichage dans la vue (Propriétés de la vue>visibilité/graphisme>Visibilité des éléments). Pour créer un filtre de vue, sélectionnez un élément porteur, puis effectuez un clic droit afin d’ouvrir le menu contextuel. Choisissez alors l’outil Remplacer les graphismes dans la vue>Par filtre. Dans la boîte de dialogue qui s’ouvre, cliquez 2 46

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sur Modifier/Nouveau pour définir un nouveau filtre. Nommez-le PV_ElementsNoyau, puis filtrez par Construction égal à Noyau. Il ne vous reste plus qu’à ajouter le filtre à la vue et à indiquer un motif de remplissage uni noir pour le motif de coupe. Vous pouvez répéter ces actions pour la partie finition des éléments et indiquer un motif de remplissage uni blanc. Et sur un mur incliné ?

À partir d’un mur incliné modélisé sur un volume in situ, créez des éléments et effectuez les mêmes actions que précédemment (exclure des éléments, modifier la forme de l’élément grâce aux poignées de forme, ou encore, changer le matériau de l’élément).

Composants adaptatifs Concept

Les composants adaptatifs vous offrent la possibilité de modéliser des éléments de modèles, de géométries complexes et variées, de façon complètement libre et adaptable à des formes particulières. Les possibilités sont infinies et vous permettront de réaliser de nombreuses créations… Laissez libre cours à vos envies !

Figure 9‑96 Utilisation des éléments et filtres de vues pour un plan de vente

Imaginez un fil ou un câble qui relie les différents éléments du projet : un composant adaptatif créé à partir d’une extrusion par chemin vous permettra d’accrocher une extrémité à un élément et l’autre extrémité à un autre élément (grâce à l’accrochage 3D). Vous pourrez également régler les accrochages dans les vues 2D (plans, coupes) et travailler plus précisément. Les composants adaptatifs peuvent être utilisés directement dans le projet, dans les familles de panneaux de motifs, dans les volumes conceptuels ou être imbriqués dans d’autres composants adaptatifs. L’utilisation des composants adaptatifs avec Dynamo vous emmènera vers d’autres postes de recherche et de conception pour vos projets de façades ou de ponts, par exemple. Figure 9‑97 Éléments sur mur incliné Figure 9‑98  Modélisation avec un composant adaptatif

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Exemple du velum de la terrasse

Dans notre projet, le composant adaptatif nous a permis de modéliser le velum situé sur la terrasse du niveau R+2. Les composants adaptatifs sont des outils assez complets que nous n’allons pas détailler davantage dans ce livre. Nous vous invitons à consulter l’aide de Revit et les articles disponibles en ligne à ce sujet. Voici cependant quelques notions de base sur la création d’un composant adaptatif, expliquées au travers de la création du velum. 1. Créez un composant adaptatif à partir du gabarit de famille Modèle générique métrique

(adaptatif).rft. Figure 9‑99 Vue depuis la terrasse avec le velum

2. Commencez par créer des plans de référence sur lesquels seront situés les points de référence. (Vous noterez que les plans de référence sont visibles en 3D dans la famille, ce qui n’est pas le cas dans le projet.) 3. Dessinez des points et des lignes de modèle en choisissant les plans de construction (plans de référence). Dans notre cas, nous nous plaçons dans la vue d’élévation pour dessiner les points, puis nous dessinons une spline qui relie ces points.

Figure 9‑100 Composant adaptatif pour le velum

4. Transformez les deux premiers points en points adaptatifs (outil Rendre adaptatif de l’onglet contextuel) et les points intermédiaires en poignées de forme (Propriétés de l’occurrence>Composant adaptatif>Point>Point de poignée de la forme (adaptatif)). 5. Créez des points et une spline identiques sur un plan de référence parallèle, puis le velum à l’aide de l’outil Créer une forme à partir des deux splines sélectionnées. 6. Attribuez un paramètre de matériau au volume créé, puis chargez-le dans le projet. 7. Pour le positionner dans le projet, vous devrez d’abord cliquer aux emplacements des quatre points qui ont été définis comme étant adaptatifs (lors de cette manipulation, le point possède alors la propriété Point de positionnement (adaptatif)). Vous pourrez ensuite utiliser les poignées de forme des points positionnés sur les splines pour ouvrir ou fermer le velum.

Figure 9‑101 Velum de la terrasse (composant adaptatif) Figure 9‑102  Coupe sur terrasse avec velum rétractable

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Lots techniques Comme Revit intègre les lots fluides et structure (onglets Systèmes et Structure), vous trouverez dans les onglets des outils pour modéliser des éléments tels que des canalisations, des équipements électriques, des fermes, des pannes, des contreventements, etc. Par ailleurs, sachez que Revit intègre des outils d’analyse dans l’onglet Analyse : Modèle analytique et Analyse d’énergie.

Réservations Nous allons voir ici comment créer des réservations paramétrables et quantifiables dans des murs et des sols. Lors d’un travail collaboratif, demandez aux bureaux d’études si vous devez ou non intégrer les réservations techniques. Ouverture de mur

Créer une ouverture dans un mur peut se réaliser de trois manières. Les deux premières sont rapides mais pas du tout orientées BIM, aussi nous ne nous attarderons pas dessus. La troisième consiste à utiliser une famille de portes ou de fenêtres, selon que l’on voudra réaliser un frangement ou une ouverture dans le mur (dans ce cas, il faudra spécifier la hauteur de l’appui). Ces trois méthodes sont les suivantes : 1. Utiliser l’outil Modifier le profil d’un mur : il s’agit d’une méthode facile mais pas du tout optimisée. 2. Utiliser l’outil Ouverture dans un mur, qui, comme son nom l’indique, est conçu pour créer une ouverture dans un mur mais ses réglages sont peu nombreux et vous ne pourrez pas l’étiqueter. 3. Utiliser les familles de portes ou de fenêtres : méthode la plus efficace dont les avantages sont multiples : ––Les ouvertures sont paramétrables, autant qu’une porte ou une fenêtre (Niveau associé, Hauteur de l’appui, Hauteur sous linteau, etc.). ––La gestion des phases est correctement gérée. L’exemple de la figure 9‑103 montre un mur existant nommé Générique – Ext. 30. En phase de démolition, un frangement est créé (Réservation mur gabarit porte 200*230), ainsi qu’une ouverture de mur (Réservation mur gabarit fenêtre 150*100). En phase Projet, un isolant (BA13 + Isolant 10)

est attaché au mur existant. Les ouvertures créées dans le mur percent également l’isolant construit en phase Projet, contrairement à l’ouverture de mur en haut à droite qui est visible à toutes les phases du projet et ne perce même pas le mur d’isolant. Figure 9‑103  Réservations dans un mur

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Ouverture de sol, ouverture de cage

Tout comme pour les murs, créer des réservations dans un sol ou un toit peut se réaliser de différentes manières. Reprenons les méthodes vues précédemment pour la création d’une ouverture de mur. Figure 9‑104  Réservations dans les sols et les toits

1. Vous pouvez utiliser les outils Ouverture par face et Ouverture verticale en sélectionnant respectivement le sol ou le toit. Les ouvertures ainsi créées ne figurent pas dans les nomenclatures et vous ne pourrez pas les renseigner. Si vous souhaitez créer des cages ou des gaines techniques, vous devrez réaliser une esquisse pour chaque dalle et vous n’aurez aucune certitude que vos gaines soient d’aplomb entre elles. 2. Les ouvertures de cages sont intéressantes mais ne figurent pas non plus dans les nomenclatures (en revanche, la quantité de l’élément coupé est bien modifiée). Elles sont utiles pour modéliser des trémies d’escaliers, des gaines techniques, des gaines d’ascenseur, et vous pouvez y faire figurer des lignes symboliques. Jouez avec les contraintes pour les faire percer sur plusieurs niveaux en même temps, vous aurez ainsi une cage cohérente de bas en haut. Par ailleurs, les phases ne sont pas gérées (une ouverture de cage créée en phase Projet coupe également le sol existant). 3. Pour réaliser un percement sur une dalle ou un toit, vous pouvez également utiliser le gabarit de famille Modèle générique métrique (face).rft ou Modèle générique métrique (sol).rft. Vous aurez ainsi une réservation paramétrable et qui figurera dans les nomenclatures. Vous utiliserez le même principe pour des réservations dans les poutres. Exemple d’une gaine paramétrable

Une utilisation plus poussée et orientée BIM consiste à créer de toutes pièces une gaine technique paramétrable. Voici brièvement le processus de création d’une telle famille. 2 50

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1. Créez une famille utilisant le gabarit Modèle générique métrique.rft. Définissez vos plans de référence en plan et en coupe. Associez-leur des dimensions liées à des paramètres comme la longueur, la largeur, la contrainte supérieure, etc. Dans la fenêtre Catégorie et paramètres de famille, cochez l’option Couper avec des vides une fois chargée. 2. Imbriquez la famille Éléments de détail métriques pour réaliser le pochage de la gaine. 3. Imbriquez également une Annotation générique métrique pour afficher le nom de la gaine. 4. Pour placer la famille créée dans un projet, utilisez l’outil Composant. L’outil Couper la géométrie vous permettra ensuite de faire en sorte que votre gaine coupe les éléments qu’elle traversera.

Plafonds et retombées Règles générales

Pour réaliser des plafonds sur Revit, vous disposez de plusieurs méthodes qui dépendent de la complexité du plafond à réaliser. Vous pouvez ainsi utilisez l’outil Plafond automatique (bien utile si cela fonctionne du premier coup, les lignes d’esquisse se positionnent côté intérieur des murs) ou l’outil Esquisse du plafond si le tracé est particulier. Lorsque vous avez dessiné un plafond, choisissez un type dans le sélecteur de type : vous avez d’abord le choix entre deux familles système (plafond de base ou plafond composé).

Figure 9‑105 Gaine technique paramétrable

En règle générale, la majorité des plafonds que nous utilisons sont des plafonds composés car ils peuvent contenir plusieurs couches. Réalisation d’un plafond horizontal ou incliné simple

Un tel plafond se dessine un peu comme un sol. Tout d’abord, nous le traçons sur le niveau sous dalle. Par exemple, pour un plafond visible au Niveau RDC, nous le dessinons au Niveau 1 SD puis nous le décalons d’une valeur égale à son épaisseur. Ainsi, si le complexe de la dalle du Niveau 1 change, nous n’avons plus qu’à recaler le niveau sous dalle sans avoir à nous préoccuper du positionnement des plafonds. Dans le cas d’un plafond suspendu avec un espace relativement conséquent pour le passage de fluides, choisissez une épaisseur de vide adaptée.

Figure 9‑106 Plafond aligné sous dalle

Figure 9‑107 Faux plafond pour passage des fluides 251

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Figure 9‑108  Plafond sous toiture inclinée

Si le plafond doit suivre l’inclinaison d’un toit (définie avec la flèche d’inclinaison), nous vous recommandons de copier l’esquisse du toit, puis de la coller au même emplacement lorsque vous devrez définir l’esquisse du plafond. Réalisation de plafonds complexes

Dans l’exemple de la figure 9‑109, nous avons réalisé plusieurs plafonds. Notre exemple est construit à partir de volumes in situ qui nous permettent de placer des murs et toits sur les faces. Ainsi, l’outil Toit par face nous a permis de créer la toiture zinc (figure 9‑109, 1). Le premier plafond (figure 9‑109, 3) est créé à partir d’un volume in situ (figure 9‑109, 2) : nous devons donc utiliser l’outil Mur par face pour générer le complexe de faux plafond car Revit ne permet pas cela. Qu’à cela ne tienne ! Nommez ce mur Retombée de mur – BA 13 Isolant 15 Structure 20 de manière à pouvoir le retrouver facilement dans les nomenclatures en tant que plafond. (À vous de communiquer avec votre économiste sur le fait que le plafond créé est en réalité un mur dans Revit.)

Figure 9‑109 Plafonds complexes

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Un deuxième plafond en résille métallique (figure 9‑109, 4) est également créé avec l’outil Toit par face à partir du même volume. Le type de toit utilisé est Vitres inclinées : vous pouvez choisir un composant de motif paramétrable ou plus simplement un panneau avec un matériau contenant un motif de découpe.

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Pour générer l’ouverture zénithale (figure 9‑109, 6), nous avons modélisé un volume vide que nous avons coupé avec notre volume de base. Par conséquent, les composants qui en résultent (créés par faces) sont également percés. La commande Mur par face nous a permis de réaliser le doublage de l’ouverture. Le troisième plafond (figure 9‑109, 5) est un plafond classique horizontal. Pour la jonction du plafond horizontal placé au Niveau 1 SD avec l’ouverture zénithale, nous avons utilisé l’outil Profil de coupe, disponible dans l’onglet Vue>Visibilité/ graphisme afin de réaliser une jonction plus constructive. Attention, cette modification n’est visible que dans la vue. Ceci n’est pas à proprement parler une méthode BIM. Annotation : hauteur sous plafond

Pour annoter la hauteur d’un plafond par rapport au sol, vous pouvez utiliser une étiquette par catégorie, ou sinon, utilisez une cote d’élévation relative. : 1. Commencez par réaliser une vue de Plan de plafond. Pour l’exemple, nous avons créé la

vue de plan de plafond Niveau 0. Elle regarde « vers le haut », c’est pourquoi le niveau de coupure est à 230 cm. 2. Sur cette vue mais également sur la coupe, nous avons placé des cotes d’élévation (Annoter>Cote>Cote d’élévation). Pour le paramètre Origine de l’élévation, choisissez Relative et ajoutez éventuellement un Indicateur d’élévation nommé HSP. 3. Sur une feuille, superposez la vue en plan du Niveau 0 ainsi que la vue de plafond du même niveau (aidez-vous des repères d’alignement).

Figure 9‑110 Annotation de la hauteur sous plafond

Composant de plafond : trappe d’accès (avec vide)

Si vous souhaitez réaliser votre propre trappe d’accès dans les plafonds, la procédure à suivre est la suivante. 1. Créez une nouvelle famille utilisant le gabarit Modèle générique métrique (plafond).rft. 2. Contrairement aux composants pour les sols ou les murs, ce n’est pas la vue Plans d’étage – Niveau de réf. que vous devrez afficher mais bien la vue Plans de plafond – Niveau de réf. sur laquelle vous élaborerez la famille.

Figure 9‑111 Trappe d’accès pour plafond 253

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3. Remplacez le plafond de base en place par un plafond composé. Positionnez vos plans de référence et nommez-les. Esquissez la forme de vide pour percer le plafond et créez des extrusions pour le cadre, la poignée, etc. Dans l’exemple de la figure 9‑112, nous avons souhaité compléter la famille de composants de plafonds. En effet, il peut arriver qu’une dalle se trouve au-dessus du plafond et dans ce cas, le composant de plafond n’est pas suffisant. L’utilisation d’un composant de sol était alors nécessaire pour percer ce dernier, qui est contraint dans ses dimensions par le composant de plafond (nous verrouillons les dimensions de l’occurrence de la réservation du sol à celle de la trappe d’accès). Figure 9‑112  Rendu de la trappe d’accès pour plafond

Aménagements extérieurs : stationnements et voiries Terre-plein Nous avions précédemment dessiné un terre-plein qui correspondait à l’emprise au sol du bâtiment. Nous allons à présent dessiner un nouveau terre-plein pour les aménagements extérieurs. Il doit être séparé du terre-plein du bâtiment car ces deux terre-pleins se situent à des altimétries différentes. Attention à ce qu’ils ne se chevauchent pas dans leur esquisse (ils peuvent cependant avoir des bords communs). Le terre-plein devra être plus large (équivalent de la zone de terrassement) pour pouvoir ensuite gérer le talus entre le terrain naturel et les stationnements. Figure 9‑113 Aménagements extérieurs

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C ha pi tr e 9   M o d é l i sat ion dét ail l ée d u p r oj et

Sols de voirie et stationnements Pour la modélisation des sols extérieurs en pente (voirie, stationnements), reportez-vous au chapitre 7, section « Rampe et sol en pente », page 178.

Talus et bordures Dessinez la bande de talus autour des stationnements et utilisez l’outil Modifier les sous-éléments pour réaliser la jonction entre les stationnements et le terrain naturel. Nous vous conseillons de modéliser les bordures avec l’outil Sol : vous pourrez ainsi utiliser l’outil Modifier les sous-éléments pour ajuster les pentes des bordures avec les sols et gérer les ressauts et vues. Créez un type de sol nommé Bordure Ep. 7 cm et dessinez une bordure de 7 cm de large. Utilisez ainsi un type de sol par type de bordure (épaisseur modifiée pour chaque type). Plus tard, vous pourrez utiliser les nomenclatures pour connaître les quantités (surface du sol /7 = longueur) par type de bordure.

Figure 9‑114 Terre-plein pour aménagements extérieurs

Places de stationnement Cette fois, les places de stationnement ne s’accrocheront plus sur la topographie mais sur les sols que nous avons créés pour les aménagements extérieurs.

Figure 9‑115 Bordures

Vérifiez que le paramètre de famille Basée sur le plan de construction est coché dans les propriétés de la famille de parkings. Dans le projet, utilisez l’outil Modifier le plan de construction puis sélectionnez la face du sol sur laquelle la famille est positionnée.

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C h a p i t r e  10

Exploitation de la modélisation pour les partenaires Ce chapitre décrit des méthodes pouvant être utilisées entre l’architecte, l’économiste, les entreprises des différents lots et le conducteur de travaux pour communiquer autour de la maquette et accompagner sa réalisation.

Révisions et revues des feuilles Concept et création Les révisions et revues des feuilles peuvent vous servir pour différentes raisons et missions (plans de vente, VISA, DET, etc.). Elles permettent de mentionner dans le cartouche un indice de chaque plan avec une explication et une date. Vous pouvez utiliser le nuage de révisions pour vous créer des rappels au sujet d’éléments à revoir. Attention tout de même à ne pas perdre de vue sa réelle fonction. 1. Accédez à la fenêtre de gestion des révisions via la commande

Figure 10‑1 Fenêtre Révisions et Revues des feuilles

Vue>Composition de feuille>Révisions et revues des feuilles ou Gérer>Paramètres supplémentaires>Révisions et revues des feuilles. 2. Le paramètre Numérotation vous permet de choisir si la numérotation de l’indice (numérique ou alphabétique) se fait Par feuille ou Par projet. 3. Dans les différentes colonnes de cette fenêtre, entrez les informations concernant les révisions. Cochez l’option Diffusé lorsque vous ne souhaitez plus intervenir sur une révision.

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Nuages et étiquettes Dessin et attribution de l’indice

Pour dessiner un nuage de révisions, placez-vous dans une vue (sauf une vue 3D) et sélectionnez l’outil Annoter>Détail>Nuage de révisions. Dans les Propriétés de l’élément (ou dans la barre des options lorsque l’élément est sélectionné), choisissez l’indice de révision auquel il est rattaché. Vous remarquerez que si la révision est diffusée, elle n’est plus accessible. Réglage du graphisme

Pour modifier le style de trait (couleur, épaisseur, motif de ligne), rendez-vous dans Gérer>Paramètres>Styles d’objets>Objets d’annotation>Nuages de révisions.

Figure 10‑2 Nomenclature de révisions et revues des feuilles

Vous pouvez régler la longueur de l’arc du nuage de révisions dans la fenêtre Révisions et revues des feuilles et préciser si vous souhaitez afficher le nuage ou non. Étiquette de nuage de révisions

Placez une étiquette sur le nuage de révisions à l’aide de l’outil Annoter>Étiquette>Étiquette par catégorie. Éditez la famille, modifiez l’apparence de l’étiquette et enregistrez-la dans votre bibliothèque pour ensuite la charger dans le projet.

Nomenclature de révisions de feuilles Dans le gabarit par défaut et dans la bibliothèque Revit, vous trouverez des cartouches ayant déjà intégré une nomenclature de révisions de feuilles. Mais si vous souhaitez ajouter une nomenclature à votre cartouche, ouvrez l’éditeur de familles, allez dans Vue>Créer>Nomenclature de révisions et placez la nomenclature dans le cartouche. Nous verrons comment l’insérer autrement sur n’importe quelle feuille au chapitre 13, section « Missions PRO, DCE et MARCHÉ », page 329. Dans les Propriétés des révisions, cliquez sur l’onglet Apparence et pour le paramètre Créer la nomenclature, cochez De haut en bas ou De bas en haut en fonction de sa position dans le cartouche (figure 10‑3). Attention à un petit bogue : il est possible que vous n’ayez pas accès à la fenêtre Propriétés des révisions. Dans ce cas, utilisez le menu déroulant dans la fenêtre Propriétés. Inutile de préciser, cette fenêtre est toujours là (il est souvent bloqué sur la famille de cartouches). Figure 10‑3 Propriétés de la nomenclature des révisions et revues des feuilles

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Par défaut, la nomenclature n’affichera que les révisions liées aux nuages dessinés dans les vues placées sur la feuille active. Vous pouvez toutefois ajouter des

C ha pi t re 1 0   E x p l o i t a t i o n d e  l a  mo d é l i sa t ion p ou r  l es  p ar t en air es

indices dans la nomenclature de révisions présente dans le cartouche (même si vous n’avez pas dessiné de nuage associé dans les vues placées sur cette feuille). Pour cela, ouvrez la fenêtre Propriétés de la feuille (et non du cartouche) et choisissez

Données d’identification>Révisions sur feuille>Modifier. Cochez alors les révisions

que vous souhaitez faire apparaître. Attention, ce n’est pas automatique et vous devez effectuer cette opération pour chaque feuille.

Quantitatifs Tous les éléments du modèle (à quelques exceptions près) peuvent être répertoriés dans des nomenclatures. En fonction des besoins et des éléments, nous pouvons ainsi faire apparaître des volumes, des surfaces, des linéaires ou encore des unités.

Figure 10‑4 Ajouter des indices pour les révisions sur feuille

Si vous ne savez pas comment sont quantifiés les éléments dans Revit, nous vous conseillons d’effectuer des tests. Par exemple, les surfaces de murs ne sont comptées que sur une face ; les fenêtres sont déduites de la surface des murs, contrairement à la jonction avec le sol… Si vous devez quantifier la surface de peinture, comme cela n’est pas automatique, il faudra créer une valeur calculée pour créer un ratio. RAPPEL La fonction Attacher la géométrie vous permet de supprimer les volumes de matériaux qui se chevauchent. Dans le cas d’une poutre dans la dalle, le volume de béton ne sera calculé qu’une fois. En fonction de l’ordre des jonctions que vous appliquez, il sera réparti dans l’une ou l’autre catégorie. Pensez à vérifier les avertissements pour supprimer les éléments en doublon.

Visualisation du modèle Pour cette mission, vous pourrez créer des vues spécifiques et les placer sous le préfixe de vue [Quantitatifs]. Il vous sera alors possible d’y revenir si besoin et de contrôler vos quantités au moment de l’analyse des offres des entreprises, par exemple. Filtres de vues, filtres de sélection

Nous pouvons utiliser des filtres de vues pour visualiser plus rapidement des éléments du modèle : une vue 3D qui n’affiche que les fenêtres ou une vue en plan qui isole les garde-corps en rouge, etc. Pour cela, ouvrez la fenêtre Vue>Visibilité/ graphisme pour gérer le graphisme par catégorie ou les filtres de vues pour affiner la sélection par type ou par paramètre. 259

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Vous pouvez également utiliser le Filtre de sélection pour créer un filtre spécifique à plusieurs éléments n’ayant pas forcément de points communs au départ. Sélectionnez des éléments dans la vue, puis dans l’onglet Vue>Graphismes>Filtres, cliquez sur Nouveau. Renommez le filtre et cochez l’option Utiliser la sélection active.

Figure 10‑5 Filtre de sélection

Si vous avez oublié d’intégrer un élément dans le filtre de sélection, cliquez sur Modifier (Vue>Visibilité/ graphisme>Filtres) et ajoutez des éléments à l’aide de l’outil Ajouter à la sélection (si besoin, cochez l’option Multiple dans la barre des options). Étiquettes et nomenclatures

Les étiquettes et nomenclatures peuvent être enrichies et adaptées au besoin des quantitatifs. Utilisez les nomenclatures pour attribuer un numéro aux éléments et pouvoir les quantifier et les localiser plus rapidement (fenêtres, portes, etc.). Par exemple, dans la vue en plan, nous isolons temporairement la catégorie Portes (Barre de contrôle de vue>Isoler la catégorie ) pour pouvoir sélectionner les portes plus facilement. À l’aide de l’outil Annoter>Tout étiqueter, nous leur attribuons une étiquette multicatégorie, le libellé faisant référence au paramètre Description (que nous utilisons pour la numérotation des portes). Vous pouvez utiliser les nomenclatures pour renuméroter rapidement toutes les portes mais aussi pour vérifier les quantités et les relevés de matériaux (volumes et surfaces).

Figure 10‑6 Numérotation des portes

« Les nomenclatures me semblent être l’outil du logiciel le plus pertinent pour les économistes. Par conséquent, il est indispensable qu’une certaine rigueur soit apportée aux renseignements concernant les propriétés des éléments dessinés par l’architecte. » – Claire Charriau, économiste de la construction (Nantes)

Annotations et renseignements La mission de quantitatif est un moyen efficace pour faire le tour des éléments modélisés et elle permet souvent de relever des erreurs de dessin et de conception. Une liste des annotations est ainsi utile pour vérifier si des remarques restent en attente ou si toutes les modifications ont été effectuées en plan.

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L’utilisation des annotations de type bloc-notes, utiles également pour le PC modificatif, peut également servir à cette phase pour annoter directement dans les vues et communiquer entre collaborateurs. Bloc-notes et exemple de workflow avec l’économiste

Voici un outil de communication efficace et simple à mettre en place, qui vous permettra de créer autant de commentaires sur vos plans que vous le souhaitez, de les localiser rapidement, et de les lister dans une nomenclature pour voir la liste des remarques restantes. Le workflow que nous vous proposons est le suivant : l’économiste annote les plans au fur et à mesure de l’avancement de son CCTP ou de l’établissement des quantitatifs, et l’architecte peut ainsi voir ses commentaires en temps réel, les localiser dans la maquette et modifier ses plans en conséquence. Pour cela, chaque commentaire sera placé dans une famille de symboles d’annotation, créée pour l’occasion. Ces annotations seront ensuite triées dans une nomenclature, et il sera facile de voir ce qui n’est pas encore réglé, grâce à un paramètre Validé (paramètre de type oui/non). N’hésitez pas à tester l’outil et à explorer plus de paramètres, nous vous donnons ici quelques clés de base pour l’appréhender de manière simple. Création de la famille d’annotations génériques

Dans Fichier>Nouveau>Famille, choisissez le fichier de gabarit Annotation générique métrique.rft. 1. Rendez-vous dans Créer>Propriétés> Catégorie et paramètres de famille et cochez l’option Conserve la lisibilité du texte.

Figure 10‑7 Annotation de type bloc-notes de l’économiste

2. Positionnez un nouveau libellé et associez-lui un nouveau paramètre de famille avec les caractéristiques suivantes : ––Nom : Lot concerné ; ––Type ; ––Type de paramètre : Texte. Nous avons choisi de créer un paramètre de type, ce qui impliquera de créer des types pour chaque lot. Si vous choisissez de créer un paramètre d’occurrence, vous devrez veiller à avoir toujours la même orthographe. 3. Sélectionnez le libellé et, si vous le souhaitez, dans ses Propriétés, vous pouvez Modifier>Dupliquer le type pour personnaliser la taille et la couleur du texte. 4. Créez un second libellé avec les paramètres suivants : ––Nom : Remarque économiste ;

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––Occurrence ; ––Type de paramètre : Texte ou Texte multiligne (une fenêtre s’ouvrira pour vous permettre d’écrire sur plusieurs lignes). 5. Comme à l’étape 3, sélectionnez le libellé et choisissez Modifier>Dupliquer le type pour personnaliser la taille et la couleur du texte si besoin. 6. Rendez-vous dans Créer>Propriétés>Types de famille et créez un nouveau paramètre : ––Nom : Validé (ou Modifié sur plan archi, par exemple) ; ––Occurrence ; ––Type de paramètre : Oui/Non. 7. N’oubliez pas d’enregistrer sous (depuis le menu Fichier) votre nouvelle famille et de la charger dans le projet

.

8. Enfin, pour que ces annotations n’apparaissent pas dans les impressions des plans définitifs, placez-les dans des vues de travail bien identifiées entre vous et l’économiste, à l’aide de l’outil Symbole (onglet Annoter>Symbole). Création du bloc-notes

Dans notre projet, les annotations seront positionnées sur les plans et une nomenclature de bloc-notes permettra de faire le point sur les modifications restantes. Avec un affichage en mosaïque et l’outil de mise en surbrillance dans le modèle , il est alors très facile de passer par la nomenclature pour localiser les remarques restantes. 1. Pour créer le bloc-notes, rendezvous dans l’onglet Vue>Créer>> Nomenclatures>Bloc-notes et choisissez la famille que vous avez créée. 2. Choisissez d’ajouter tous les champs, puis effectuez un Tri/regroupement par Lot concerné avec en-tête (il suffira ensuite de cocher Champ masqué dans l’onglet Mise en forme).

Figure 10‑8 Liste et localisation des annotations de l’économiste

3. Vous pourrez même aller plus loin et appliquer un Format conditionnel sur le champ Validé dans l’onglet Mise en forme pour mettre en rouge les éléments non validés restants. Ainsi, en un clin d’œil, vous verrez si certains éléments ne sont pas encore validés.

« L’intervention de l’économiste peut se faire sur la maquette BIM dès la phase PGM/FAISA pour le chiffrage estimatif global avec des ratios au m²/volumétrie/contraintes techniques d’implantation du bâtiment. Mon intervention sur la maquette m’amène à utiliser les outils suivants :

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■■

les nomenclatures de murs, sols, toits et châssis ;

■■

les tableaux de surfaces habitables et surfaces de plancher ;

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■■

la maquette 3D, les plans et coupes : filtres de vues et zone de coupe ;

■■ l’export DWG : pour travailler sur SketchUp ou échanger avec des BET (pour étayer une explication envoyée par e-mail) ou des fabricants et certaines entreprises (lors de la réalisation de détails techniques spécifiques d’étanchéité, par exemple).

Ces outils me permettent d’obtenir les informations dont j’ai besoin : la volumétrie 3D, les renseignements sur les parois/ sols/toitures principaux, la typologie de bâtiment, le budget client, l’intention architecturale globale ou détaillée… Je peux également vérifier, renommer et si besoin modifier les structures des parois, effectuer une vérification des hauteurs sous plafonds ou sous dalles et donc m’assurer de la composition des cloisons de distribution (grâce aux coupes ponctuelles que l’on peut faire dans la maquette, où l’on veut). Ces différents outils me permettent également d’aider les architectes dans les détails techniques en les dessinant directement en 3D sur la maquette ou à partir de la maquette dans une vue de détail (avant j’esquissais à la main un détail technique que les dessinateurs devaient reprendre sur la maquette). Enfin, je m’en sers également pour visionner le projet dans son ensemble (parfois, en plan, il n’est pas évident de voir certaines parties du bâtiment). » – Bastien Beneteau, économiste de la construction (Nantes)

Visa des plans d’entreprises Pour la mission visa, vous pouvez utiliser les mêmes outils que ceux de la mission quantitatif.

Visualisation du modèle Vues dépendantes, nouveau préfixe de vue

Vous pouvez travailler directement sur les vues du projet afin de mettre à jour le modèle en même temps que les annotations, mais pensez à masquer le plan importé si vous devez réimprimer le projet. Vous pouvez aussi recourir à une autre méthode : si vous avez reçu des plans .dwg que vous souhaitez superposer à vos vues de projet, pensez à dupliquer les vues avant d’importer les plans et à créer des vues spécifiques. Dans ce cas, créez un préfixe de vue spécifique afin de séparer les vues utilisées pour le visa. Cela vous permettra d’ajouter des annotations et de placer ces vues sur les feuilles si vous avez besoin de les imprimer sur des formats papier plus petits (modifiez le cadre de la vue pour zoomer sur la partie de plan concernée par la remarque). La méthode que vous allez choisir dépend de la taille du projet et du nombre de visas à réaliser : choisissez celle qui vous permettra de visualiser rapidement les différences entre le plan de l’entreprise et le vôtre, de communiquer à l’entreprise des remarques et de mettre à jour les informations du projet si besoin. Filtres de vues, filtres de sélection, nomenclatures

Comme pour la mission précédente, il pourra être utile de créer des filtres de vues et des gabarits de vues associés. Par exemple, si vous visez les plans du gros œuvre (GO), il ne sera pas utile d’afficher le mobilier ou les pièces. Par ailleurs, si vous visez les plans du plaquiste, vous pourrez avoir besoin d’afficher des couleurs par type de cloison. Les nomenclatures vous permettront de faire le tour des détails visés.

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Annotations et renseignements Bloc-notes

Si vous avez besoin d’annoter des remarques pour l’entreprise, vous pouvez utiliser le bloc-notes comme pour la mission précédente. Révisions

Pour étoffer la liste des remarques et mettre à jour vos plans, vous pouvez utiliser des nuages de révisions. Cela vous permettra de conserver un historique des modifications et de les faire apparaître dans le cartouche. Ainsi, créez un nouvel ordre de révision et remplissez les différentes informations de la révision (par exemple, vous pouvez choisir les personnes qui recevront le visa). Ajoutez un commentaire à chaque nuage de révisions pour lui attribuer une étiquette.

Planches d’échantillons Pour la création des planches d’échantillons, la méthode que nous vous proposons vous permettra de créer une bibliothèque de référence de produits souvent utilisés. Vous gagnerez du temps pour vos futurs projets.

Préparation des vues et feuilles Création des feuilles

1. Commencez par créer deux cartouches (page de garde et page courante) ou réutilisez un cartouche existant en indiquant Carnet d’échantillons (libellé ou texte avec contrainte de visibilité par type de cartouche). 2. Rangez les feuilles dans l’arborescence avec le préfixe de vue [Echantillons].

Figure 10‑9 Cartouches de la planche d’échantillons 2 64

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Création des vues

1. Créez une vue de dessin (Vue>Créer>Vue de dessin) et nommez-la avec le nom d’une référence de produit. Ajoutez l’image du produit, puis placez la vue sur la feuille pour ajuster sa taille. Une vue de dessin n’a pas d’échelle, vous devez modifier la taille de l’image directement dans ses propriétés. 2. Retenez la largeur choisie pour l’appliquer aux autres images que vous insérez dans de nouvelles vues de dessin afin d’avoir une présentation homogène. ATTENTION

Ajout de paramètres partagés

Nous allons créer des paramètres partagés afin de les faire apparaître : ■■ dans le projet : dans la fenêtre des propriétés des vues de dessin dans lesquelles seront insérées les images ;

Une vue de dessin n’est pas liée à une phase. Vous pouvez renseigner le préfixe de vue, mais si vous avez choisi une organisation de l’arborescence par phase, elles seront toujours placées sous l’onglet ???.

■■

dans la famille du titre de vue : un libellé pourra afficher la valeur du paramètre ;

■■

ainsi, lorsque la vue sera placée sur la feuille, on retrouvera l’information dans son titre de vue.

Dans votre fichier de paramètres partagés, dans le groupe de paramètres Vues et Feuilles, ajoutez les paramètres suivants : REFERENCE_Localisation, REFERENCE_Lot concerné, REFERENCE_URL. Les deux premiers paramètres sont de type texte et le dernier de type URL. Ajoutez ces paramètres à vos paramètres de projet en les affectant à la catégorie Vues (choisissez paramètre d’occurrence et un regroupement sous Texte, par exemple). Création d’une nomenclature Nomenclature de travail

1. Sélectionnez la commande Nomenclature>Liste de vues et nommez la liste Liste des échantillons (détail). 2. Choisissez les paramètres : PREFIXE_VUE, REFERENCE_Lot concerné, REFERENCE_Lien URL, REFERENCE_Localisation (soit ceux que vous avez créés), ainsi que Nom de la vue, Numéro de la feuille et Nom de la feuille. 3. Filtrez par PREFIXE_VUE égal à ECHANTILLONS. 4. Triez par REFERENCE_Lot concerné. Grâce à cette nomenclature, vous pourrez renseigner très rapidement les informations et vérifier qu’elles sont bien présentes et que chaque référence est placée sur une feuille. Un lien URL peut contenir une adresse vers un site Internet mais il peut également faire référence à un fichier image ou tout autre document situé dans un dossier. De plus, le document peut également s’ouvrir directement en cliquant sur le paramètre de l’objet sélectionné. Pour cela, depuis l’explorateur

ASTUCES • N’hésitez pas à utiliser le bloc-notes de Windows pour renseigner un paramètre sur plusieurs lignes ou lors de sa création, pensez à choisir le type de paramètre Texte multiligne. • Si vous avez déjà saisi ces informations dans un fichier .xls, utilisez un plug-in d’import-export vers Microsoft Excel ou passez par un fichier .csv avec l’aide de Dynamo pour renseigner automatiquement les informations dans la nomenclature. • Sachez qu’il est également possible d’ajouter des images dans une nomenclature en créant un paramètre de type Image (il ne resterait alors qu’à ajouter l’image de référence en face de chaque produit). Cette méthode est tout aussi intéressante sauf que vous n’avez pas la même souplesse dans la mise en page de vos références sur les feuilles. Nous expliquerons cette possibilité au chapitre 14, « Compétences essentielles », page 341.

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Windows, sélectionnez le document que vous souhaitez mettre en lien et appuyez simultanément sur la touche Maj du clavier et sur le bouton droit de la souris. Dans le menu contextuel, choisissez Copier en tant que chemin d’accès. Il ne vous reste plus qu’à coller la sélection dans le champ de type URL de l’occurrence ou du type.

Figure 10‑10 Liste des échantillons (détaillée et sommaire)

Nomenclature pour l’impression

Vous pouvez dupliquer la nomenclature et nommer la copie Liste des échantillons (Sommaire). Masquez les colonnes que vous ne souhaitez pas faire apparaître et placez la nomenclature sur une feuille en guise de sommaire. Titre de vue et référence de vue

À présent, il serait utile d’indiquer pour chaque référence de produit placée sur la feuille : le lot concerné, un numéro de détail et une localisation. Le numéro de détail pourra lui-même être référencé sur un plan de repérage placé sur la feuille. Titre de vue

1. Créez une nouvelle famille de titres de vues à partir du gabarit de famille Titre de vue métrique.rft (Revit>Nouveau>

Famille>Annotation).

2. Ajoutez les paramètres Nom de la vue, Numéro du détail, REFERENCE_Lot concerné et REFERENCE_Localisation (ces deux derniers sont ceux que vous avez créés précédemment). 3. Enregistrez la famille dans votre bibliothèque et chargez-la dans le projet. 2 66

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4. Créez un nouveau type de titre de vue en choisissant la famille dans les Propriétés du

type.

Pour plus d’informations sur la création d’un titre de vue, reportez-vous au chapitre 12, section « Feuilles et vues », page 305. Référence de vue et plan de localisation

1. Créez des vues de repérage que vous placerez sous le préfixe de vue [REPERAGE] : vues 3D, coupes, plans de niveaux (avec des schémas de couleurs si besoin, etc.). Placez ces vues sur la feuille.

Figure 10‑11 Titre de vue

2. Placez une référence de vue (Vue>Composition de feuille>Référence de vue) et choisissez la vue à laquelle elle fait référence. 3. Modifiez et enregistrez sous la famille de références de vues pour lui attribuer vos préférences graphiques (supprimez également le numéro de feuille pour afficher uniquement le numéro du détail), puis chargez-la dans le projet. 4. Placez les références de vues dans les vues de repérage. Double-cliquez sur une référence de vue pour accéder directement à la vue de détail contenant la référence de produit.

Figure 10‑12 Référence de vue

Bibliothèque d’échantillons

Si vous souhaitez créer une bibliothèque d’échantillons de vos différents projets, vous pouvez enregistrer ces éléments dans un dossier spécifique. 1. Une fois votre planche d’échantillons terminée, imprimez-la au format .pdf. 2. Copiez le fichier Revit dans la bibliothèque d’objets Revit de votre agence (créez un dossier Echantillons). 3. Enregistrez également les vues (Enregistrer sous>Bibliothèque>Vues). Choisissez

les feuilles si vous voulez conserver tous les éléments qui y sont présents. Le fichier enregistré au format .rvt contiendra les paramètres partagés, les vues de dessin avec les images des références de produits, les cartouches, les titres de vues, les références de vues et les nomenclatures. Vous pouvez également copier ces éléments dans votre fichier gabarit. Dans un futur projet, vous pourrez directement importer des vues depuis votre bibliothèque d’échantillons (Insérer>Importer>Insérer à partir du fichier>Insérer des vues).

Figure 10‑13 Planche d’échantillons

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Par t ie 3  De s é t ude s d’ a v a nt -pr oj e t v e r s l e c h a n t i e r

Suivi de chantier et mise à jour de la maquette à partir des ouvrages exécutés (DOE) Le format .dwf est un bon moyen de récupérer des informations annotées sur les plans en réunion de chantier ou avec la maîtrise d’ouvrage. Vous pouvez alors mettre à jour la maquette durant la mission DOE. La méthode d’importation et d’exportation du format .dwf depuis Revit est expliquée intégralement au chapitre 16, section « DWF », page 448.

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P a r t i e  4 ÉDITION DU PROJET Vous trouverez dans les chapitres suivants quelques conseils pour gérer le graphisme et l’annotation de vos plans en vue de les mettre en page. Vous apprendrez également à paramétrer au mieux les réglages pour l’impression (création de cartouche, réglage des épaisseurs de traits, organisation des feuilles, etc.). Des exemples de dossiers types, reprenant le développement du projet expliqué dans les parties précédentes, vous donneront des idées de mise en page et vous permettront de revenir sur différents points abordés.

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C h a p i t r e  11

Préparation des vues Dans ce chapitre, nous allons étudier les derniers réglages importants à effectuer avant l’impression des vues : les annotations et le réglage des graphismes. Posez-vous les bonnes questions, par exemple : quel outil dois-je utiliser si je souhaite ajouter un commentaire sur un élément ou dans une feuille ? Est-ce un élément visible uniquement dans une vue ou pour tout le projet ? L’annotation concerne-t‑elle le type ou l’occurrence ? Pour le réglage des graphismes dans les vues, vous verrez que certains paramètres peuvent être renseignés pour un premier projet et intégrés au gabarit pour pouvoir être réutilisés dans les projets ultérieurs (comme la gestion des épaisseurs de traits). D’autres étant spécifiques au projet (jonctions d’éléments, gestion de matériaux, etc.), il faudra vérifier l’affichage dans chaque vue placée sur une feuille avant impression. Attention, les réglages déjà étudiés lors de la phase développement du projet ne seront pas repris dans ce chapitre (par exemple, les matériaux).

Annotations Contexte Dans quel contexte utiliser les annotations ? Jusqu’où peut-on utiliser la 3D ? Quand s’arrête la 3D pour laisser place à la 2D ? Cette question est récurrente dans notre travail, en fonction du contexte, de la phase du projet, du nombre de vues qui permettront de voir l’élément, des interfaces avec les autres métiers (travail collaboratif)… Les annotations rassemblent tous les éléments qui seront ajoutés à la vue afin de communiquer les informations du modèle, et donc du projet : cotes alignées, cotes d’élévation, étiquettes, personnages et arbres 2D (s’ils ne sont pas en 3D), symboles de Nord, etc. Les annotations sont spécifiques à une vue, vous devrez donc prendre le temps dans chaque vue pour bien les positionner. Cependant, si vous respectez certaines règles, ce travail peut devenir très rapide et surtout intelligent. En effet, si la 2D est dangereuse dans un processus BIM, elle est indispensable pour communiquer certaines informations du projet. Utilisez-la de manière raisonnable et méthodique pour ne pas mettre votre projet en péril. Enfin, ne perdez pas de temps à dessiner un élément de détail qui prend autant de temps (ou parfois un peu moins) à être modélisé en 3D. Pensez également aux modifications ultérieures et aux échanges avec les partenaires.

Cotations Styles de cotes

Chaque type de cote (Alignée, Linéaire, Angulaire, etc., figure 11‑1) possède ses propres caractéristiques. Nous vous invitons à parcourir les différentes options proposées dans les Propriétés du type de chaque cote utilisée (unités, couleurs, textes, etc.) afin de vous familiariser avec leur utilisation. Lorsque vous créerez vos propres types de cotes, pensez à les intégrer dans votre gabarit afin de les uniformiser (graphisme, unités, etc.).

Figure 11‑1 Types de cotes

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Par t ie 4  Édit i on du pr oj e t

Styles de cotes AutoCAD et Revit

Figure 11‑2 Choix de la référence du point d’attache

Figure 11‑3 Cotation de la hauteur de l’ouverture

Dans AutoCAD, vous deviez gérer vos styles de cotes en fonction des échelles. Dans Revit, au fur et à mesure de l’avancement du projet, vous devrez créer autant de styles de cotes que nécessaire. À partir d’un style de base, dupliquez le type et modifiez ses propriétés (police fidèle à votre charte graphique, taille du texte, coche, couleur, ligne, etc.). Nommez le nouveau type créé de manière à facilement le reconnaître et ainsi pouvoir l’utiliser en fonction de l’échelle du plan (1/500, 1/200, 1/50, 1/20, etc.). Vous pouvez également préciser la taille du texte dans le nom du type (par exemple, Cote_1.5mm Noir Opaque ou Cote_2.5mm Noir Opaque).

Choix des références

Lors de la cotation, les points d’attache s’accrochent à des références. Pour les éléments de modèles comme les portes et les fenêtres, vous pourrez coter facilement les dimensions relatives à la largeur et à la hauteur (Propriétés du type>Texte>Afficher la hauteur de l’ouverture) ou encore les axes grâce à des plans de référence définis dans les familles (figure 11-2). Pointes de flèches

Pour modifier les pointes de flèches que vous trouverez dans chaque type de cote, sélectionnez la commande Gérer>Paramètres supplémentaires>Pointes de flèches. Par ailleurs, vous pouvez tout à fait en créer de nouveaux types. Cotes temporaires, cotes automatiques d’esquisse

Lorsque vous dessinez, des cotes apparaissent en bleu. Pour les afficher, sélectionnez l’élément à déplacer, cliquez ensuite sur le texte bleu de la cote temporaire, saisissez la valeur souhaitée et validez par la touche Entrée. Si cette cote vous semble utile pour la suite, cliquez sur le symbole situé à côté de la cote pour la rendre permanente (figure 11‑5).

Figure 11‑4 Pointes de flèches

Vous pouvez également modifier les attaches dans le dessin. Trois méthodes sont possibles : ■■

2 72

cliquez sur le point bleu de la ligne d’attache : Revit vous propose successivement différentes nouvelles accroches ;

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cliquez sur le point bleu de la ligne d’attache et tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé, faites glisser le point jusqu’à une nouvelle accroche. Si besoin, zoomez et utilisez la touche Tab pour choisir la nouvelle référence à coter ; ■■

■■

si vous devez modifier plusieurs points d’attache, utilisez l’outil

Modifier les lignes d’attache disponible dans l’onglet contextuel.

Pour modifier l’apparence des attaches (taille du texte, arrière-plan opaque ou transparent), sélectionnez l’outil Fichier>Options>Graphismes. Vous pouvez modifier les paramètres d’attache des cotes temporaires pour tout le projet (Gérer>Paramètres supplémentaires>Cotes temporaires) (figure 11-6).

Figure 11‑5 Cote temporaire

ASTUCE Vous constaterez que les cotes temporaires apparaissent lorsqu’un élément est sélectionné. Pour les activer aussi lorsque plusieurs éléments sont sélectionnés, cliquez sur l’outil Activer les cotes disponibles dans la barre des options. Attention, dans ce cas, la modification d’une des cotes temporaires agit également sur l’autre élément sélectionné.

Cotes linéaires et alignées

Les cotes linéaires servent à coter des éléments en restant vertical ou horizontal (parallèles à la vue, mais non parallèles au projet). À l’inverse, les cotes alignées se dessinent parallèlement au projet (figure 11‑7).

Figure 11‑6 Propriétés des cotes temporaires

En règle générale, nous n’utilisons principalement que les cotes alignées, qui sont de trois types : Continue, Ordonnée et Ligne de base (figure 11‑8).

Figure 11‑7 Cotes linéaire et alignée

Figure 11‑8 Types des cotes alignées : Continue, Ordonnée et Ligne de base 273

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Pour sélectionner le type d’une cote alignée, modifiez le paramètre Type de chaîne de cote dans les Propriétés du type (figure 11‑9). Pour la cote alignée de type Ordonnée, n’hésitez pas à tester les différentes possibilités offertes à l’aide du bouton Modifier du paramètre Paramètres de cotation ordonnée. Ligne de cote continue

Figure 11‑9 Paramètres de cotation ordonnée

Cotez les éléments de manière continue pour former une ligne de cote continue, puis cliquez là où vous souhaitez placer cette ligne de cote. Pour ajouter ou supprimer des points à une ligne de cote continue déjà dessinée, sélectionnez-la puis choisissez l’outil Modifier les lignes d’attache de l’onglet contextuel. Vous pouvez également modifier l’attache d’une cote en sélectionnant le point d’attache (point bleu) et en le glissant vers la nouvelle référence. Les éléments référencés s’affichent en bleu. Si vous cliquez à nouveau à l’endroit déjà coté, la cote intermédiaire disparaît. Références individuelles et cotes automatiques

Figure 11‑10 Modifier les lignes d’attache

Vous pouvez également coter automatiquement et donc plus rapidement plusieurs éléments. Pour cela, Revit met à votre disposition un certain nombre de fonctionnalités dans la barre des options. Lorsque le paramètre Références individuelles est sélectionné, vous pouvez coter tout type d’élément à partir d’une face ou d’un point (utilisez la touche Tab pour activer différentes possibilités). Lorsque le paramètre Murs entiers est indiqué, cliquez sur le bouton Options pour accéder aux options de cotation qui s’activent à la sélection d’un mur entier (figure 11‑11). Choisissez de coter l’axe ou la largeur des ouvertures, en cliquant sur le mur hôte (figure 11‑12).

Figure 11‑11 Paramètre Intersection des murs de la cote alignée automatique

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Figure 11‑12 Paramètre Intersection des ouvertures de la cote alignée automatique

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Cela fonctionne également pour les quadrillages : dans ce cas, cliquez sur le mur perpendiculaire aux quadrillages (figure 11‑13). Cote d’égalité

Vous pouvez contraindre des éléments avec les cotes en indiquant une valeur, une contrainte d’égalité ou encore une formule. Dans l’exemple de la figure 11‑14, nous souhaitons que les trois murs soient situés à équidistance. Pour cela, placez une cote entre les trois murs et cliquez sur EQ : les murs se positionnent automatiquement à équidistance les uns des autres. À noter que le mur du milieu s’est déplacé pour conserver l’écartement total tandis que les murs situés aux extrémités n’ont pas bougé. Si vous souhaitez que les murs se placent à équidistance en fonction d’une longueur précise, verrouillez la cote associée (figure 11‑15).

Figure 11‑13 Paramètre Intersection des quadrillages de la cote alignée automatique

Dans ce cas, les murs situés aux extrémités se déplacent, mais pas ceux qui ont été verrouillés par la cote 1.81. À présent, déverrouillez la cote 1.81 puis cliquez sur un mur pour afficher les indications relatives à l’ancrage d’égalité. Vous pouvez déplacer le symbole d’ancrage, il indiquera alors le mur qui restera fixe lorsque vous déplacerez les autres murs. Tous les murs resteront cependant à équidistance, tant que vous conserverez la cote d’égalité. Dans les Propriétés de la cote d’égalité, vous pouvez modifier l’affichage à l’aide du paramètre Affichage égalisé qui peut

Figure 11‑15 Cote d’égalité avec contrainte de valeur

Figure 11‑14 Cote d’égalité

Figure 11‑16 Ancrage de la cote d’égalité

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prendre pour valeur : Valeur, Texte d’égalité ou Formule d’égalité (figure 11‑17). Si vous souhaitez afficher les distances, choisissez Valeur. Si vous voulez modifier la Formule d’égalité, cliquez sur Modifier le type puis sélectionnez Autre>Formule d’égalité. Dans la fenêtre Formule de contrainte d’égalité qui s’ouvre (figure 11‑18), choisissez les champs à faire apparaître dans le texte de cote et ajoutez des préfixes ou suffixes pour expliquer la formule cela vous permettra de détailler le calcul en affichant dans la même cote, la longueur de chaque segment, le nombre de segments égaux et la longueur totale. Figure 11‑17 Valeurs du paramètre Affichage égalisé : Valeur, Texte d’égalité ou Formule d’égalité

Figure 11‑18 Formule de la cote d’égalité ou Formule d’égalité

Figure 11‑19 Formule de la cote d’égalité visible en plan

Cote angulaire, cote radiale, diamètre et longueur d’arc

Pas de remarques particulières concernant ces cotations. Suivez les instructions affichées dans la barre d’état pour utiliser aux mieux ces différents outils. Par exemple, ici pour la cotation de l’arc, choisissez d’abord l’arc à coter (figure 11‑20, 1), puis les extrémités (figure 11‑20, 2), avant de cliquer dans le vide (figure 11‑20, 3).

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Figure 11‑20 Indications affichées dans la barre d’état pour la cotation de l’arc UNE BONNE HABITUDE À PRENDRE La barre d’état indique souvent les étapes à suivre pour utiliser correctement un outil ou les informations concernant l’objet sélectionné. Aussi consultez-la régulièrement pour faciliter votre travail.

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Cote d’élévation Projet, partagée, relative

Concernant les cotes d’élévation, il est intéressant de savoir qu’il est possible de coter le projet à partir de référentiels différents : ■■ les cotes partagées, qui se réfèrent au point de base de topographie ; ■■ les cotes projet, qui se réfèrent au point de base du projet ;

Figure 11‑21 Cote relative sous poutre

les cotes relatives, qui permettent de choisir d’autres références (par exemple, pour indiquer une hauteur sous poutre, vous pourrez sélectionner le niveau du plan d’étage à partir duquel la hauteur doit être calculée). ■■

Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 2, section « Préparation de la modélisation », page 53. Le point de base et le point de topographie ont été définis en amont et restent fixes tout au long du projet. Ils constituent des repères importants pour l’implantation et la conception du projet et de ses abords. Pour choisir si une cote est partagée, projet ou relative, ouvrez la fenêtre Propriétés du type de la cote d’élévation et modifiez le paramètre Origine de l’élévation. Spécificités des cotes relatives

Les cotes relatives ne dépendent pas d’un élément fixe ou commun, mais d’un référentiel défini par l’utilisateur. Ainsi, vous pouvez indiquer pour chaque cote relative son propre référentiel. Si l’élément est modifié, la cote sera mise à jour automatiquement. En revanche, si le point de base du projet change, cela n’aura aucun impact sur ce type de cote : il s’agit d’une cote relative entre deux éléments qui appartiennent au même référentiel, le point de base du projet.

Figure 11‑22 Cote relative en plan ATTENTION Lorsque vous placez une cote relative, pensez toujours à vérifier le niveau de référence de base relative.

Créez un type de cote qui indique l’élévation relative. Le paramètre Base relative apparaît alors dans la barre des options. Définissez le niveau de référence pour l’affichage de la cote. Par exemple, dans une vue en coupe, si nous choisissons le niveau R+2, la hauteur sous poutre est calculée à 283 cm. Vous pouvez ajouter un préfixe et/ou un suffixe à la valeur de cote dans ses propriétés de la cote (figure 11‑21). Lorsque vous êtes en plan, vous pouvez préciser une différence de niveau entre deux éléments grâce aux cotes relatives. Sur la figure 11‑22, la cote inscrite dans le cercle indique l’élévation relative au niveau (élévation de la surface finie du sol à +0 cm ou +50 cm par rapport au niveau) et les cotes situées à droite indiquent l’élévation du haut (surface finie) et l’élévation du bas (surface sous le sol). On peut en déduire l’épaisseur du sol (nous utiliserons un peu plus loin le paramètre de rapport pour l’afficher en plan). Dans la barre des options, choisissez Élévation du haut et du bas. 277

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Cotes de coordonnées

Les cotes de coordonnées pourront servir à l’implantation du projet. Pour plus d’informations, consultez le chapitre 4, « Implantation et topographie », page 71. Cotes d’inclinaison

Nous avons vu qu’elles peuvent être employées pour indiquer une pente de sol ou de toit dans le chapitre 7, « Conception avancée du projet », page 151. Veillez à bien préciser l’unité, à savoir en degré ou pourcentage.

Étiquettes Les étiquettes sont utiles à tous les stades du projet. Elles affichent sous forme de textes les paramètres renseignés de l’objet hôte auquel elles appartiennent. La mise à jour de l’étiquette est automatique. Concept Quelle différence avec un texte ?

Une étiquette contient un libellé qui reprend les informations d’un paramètre. Si vous indiquez les propriétés d’un mur à l’aide d’une étiquette, celle-ci sera directement reliée à ces propriétés (d’occurrence ou de type selon le libellé choisi). Toute modification apportée à la base de données sera automatiquement répercutée dans l’étiquette sans intervention de votre part. Nous pouvons considérer qu’une étiquette n’est pas une simple annotation en 2D, mais plutôt en 2D+ (spécifique à une vue mais affichant une donnée du modèle). En revanche, un texte n’est lié à aucune information du projet : il peut être utile seulement dans des cas très précis et finalement assez rares. Quelle étiquette pour quelle catégorie ?

Il existe plusieurs types d’étiquettes : par catégorie, multicatégorie, de pièce, de surface, de porte, de mur, etc. Pour étiqueter certains éléments, nous sommes contraints d’utiliser l’étiquette de la catégorie comme pour les pièces, les surfaces ou les garde-corps. Pour d’autres, il est possible d’optimiser le travail, grâce aux étiquettes multicatégories. Étiquette par catégorie

CRÉATION D’UNE ÉTIQUETTE DE GARDE-CORPS Pour étiqueter un garde-corps, vous n’avez pas d’autre choix que d’utiliser une étiquette par catégorie. Dans la bibliothèque de base, il n’existe pas d’étiquette de garde-corps. Si vous souhaitez créer vous-même une étiquette de garde-corps, partez d’un gabarit de famille d’annotations génériques, par exemple, puis changez la catégorie de famille dans Créer>Propriétés>Catégories et paramètres de famille. Si vous le souhaitez, vous pouvez enregistrer ce fichier en tant que gabarit de famille pour une prochaine fois (enregistrez le fichier et modifiez son extension).

2 78

Une étiquette par catégorie, comme son nom l’indique, ne pourra étiqueter que les éléments de sa catégorie : étiquette de mur, étiquette de porte, etc. Cela implique à chaque fois la création de nouvelles familles, et c’est pourquoi nous préférons réduire leur utilisation lorsque nous pouvons choisir les étiquettes multicatégories. Cependant, dans certains cas, il est difficile de s’en passer : l’étiquette par catégorie est utile pour certains éléments de modèles possédant des propriétés propres à leur catégorie. C’est le cas par exemple des fenêtres avec la propriété Hauteur de l’appui. Dans d’autres cas, vous n’aurez pas le choix : si, par exemple, vous souhaitez étiqueter un garde-corps ou une pièce, vous serez obligé d’utiliser une étiquette de la catégorie concernée.

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Lorsque vous cliquez sur l’outil Annoter>Étiquette>Étiquette par catégorie et que vous pointez l’élément à étiqueter, si aucune famille d’étiquette n’est chargée, un message s’affiche, vous invitant à en charger depuis la bibliothèque. Ne vous trompez pas de dossier, car vous ne pourrez pas charger d’étiquette d’une autre catégorie ! Étiquette multicatégorie Concept

Comme son nom l’indique, et contrairement à une étiquette par catégorie, elle peut étiqueter des éléments de modèles appartenant à des catégories différentes : avec la même étiquette, nous allons pouvoir étiqueter une porte, une fenêtre ou encore un mur. Certains paramètres existent dans toutes les catégories : Nom de la famille, Nom du type, Commentaire, Commentaire d’occurrence, etc. Profitons-en pour créer une étiquette qui affiche ces informations quelle que soit sa catégorie ! Attention, il peut arriver que vous ne puissiez pas utiliser d’étiquette multicatégorie pour certains éléments de modèles (avec les garde-corps par exemple) : leur catégorie impose l’utilisation d’une étiquette par catégorie. Paramètres partagés

La création de paramètres partagés vous permettra d’ajouter des informations aux éléments de modèles non prévus dans la version de base (par exemple, le contrôle d’accès pour une porte), et de les annoter dans une vue grâce à l’étiquette et de les faire apparaître dans une nomenclature. Ils vous permettront aussi d’utiliser au maximum les étiquettes multicatégories en créant des paramètres qui reprennent les informations des champs accessibles normalement par catégorie seulement. ATTENTION Avant de commencer à annoter un plan, n’oubliez pas de vérifier son échelle. En effet, les annotations ne changent pas avec l’échelle : un texte de 2 mm de haut s’imprimera à la même taille sur le papier, quelle que soit l’échelle de la vue. Ceci est valable pour tous les types d’annotations (étiquettes, textes, cotes, symboles, marqueurs de niveaux, extrémités de coupes, etc.), sauf pour l’élément de détail métrique. Pour remplacer toutes les étiquettes lors d’un changement d’échelle de la vue, sélectionnez toutes les étiquettes dans la vue, par l’une ou l’autre de ces deux méthodes. • sélectionnez tous les éléments visibles dans la vue à l’aide du rectangle de sélection, puis ne conservez dans la sélection que les étiquettes (utilisez le filtre dans l’onglet contextuel) ; • sélectionnez une étiquette, puis effectuez un clic droit sur la vue et choisissez Sélectionner toutes les occurrences dans la vue. Enfin, utilisez le sélecteur de types de la fenêtre des propriétés pour changer de type d’étiquette.

En pratique : création d’une famille d’étiquettes multicatégories

Vous pouvez limiter le plus possible le nombre de familles d’étiquettes pour annoter vos plans en utilisant les étiquettes multicatégories : avec un étiquette vous annotez plusieurs éléments, quelle que soit leur catégorie (ou presque). En général, nous utilisons une étiquette multicatégorie métrique par échelle, nous permettant d’annoter les propriétés communes à la majorité des composants Revit : Nom du type, Commentaire de type, Commentaire de l’occurrence, Modèle, Description, etc. Nous vous conseillons de créer autant de familles que vous aurez besoin de hauteurs différentes pour les étiquettes multicatégories (par exemple, Etiquettemulticat_2mm. rfa, Etiquettemulticat_5mm.rfa, etc.). Nous vous 279

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expliquons comment procéder dans l’exemple n° 1. Avec ces quelques familles bien paramétrées, nous étiquetons l’essentiel du projet. Pensez à ajouter des pointes de flèches dans les Propriétés du type pour encore mieux les personnaliser. Il nous arrive aussi de créer une famille d’étiquette avec un paramètre spécifique, disponible en plusieurs tailles (exemple n° 2). Avant de créer vos familles, prenez le temps de définir précisément vos besoins afin de choisir la méthode la plus appropriée. Exemple n° 1 : étiquette par échelle

Dans chaque famille d’étiquettes, nous créons des types qui nous permettront d’afficher une information à la fois, liée aux propriétés d’une occurrence ou d’un type. Ces types correspondent aux libellés, qui sont eux-mêmes associés à des paramètres : Commentaire du type, Commentaire de l’occurrence, Nom du type, Modèle, etc. Pour chaque libellé, nous appliquons un paramètre de visibilité ce qui nous permet d’afficher un seul libellé à la fois. 1. Dans Fichier>Nouveau>Famille, sélectionnez le fichier de gabarit Etiquette multicatégorie métrique.rft. Enregistrez la famille et nommez-la Etiquette multi-cat 2.5 mm.rfa (conservez l’unité choisie par défaut dans les familles, soit le millimètre). 2. Vous allez à présent créer le premier libellé : sélectionnez l’outil Créer>Texte>Libellé et cliquez au milieu des plans de référence pour placer le libellé. Dans la fenêtre qui s’ouvre, ajoutez le paramètre Commentaire du type. 3. Modifiez le type du libellé en indiquant 2.5 mm et changez ses caractéristiques comme indiqué sur la figure 11‑23.

Figure 11‑23 Propriétés du libellé

4. Dans les propriétés du libellé, cliquez sur le bouton Parcourir situé à droite de la propriété Visible. Ajoutez un paramètre de type que vous nommerez Visibilité Commentaire du type (le paramètre sera de type Oui/non). 5. Vous allez maintenant créer un second libellé. Procédez comme précédemment afin d’ajouter un libellé qui affiche le nom du type.

Figure 11‑24 Création des types de l’étiquette multicatégorie

6. Ajoutez un paramètre de type que vous appellerez Visibilité Nom du type. Les paramètres de visibilité que nous créons portent le même nom que les paramètres pour les identifier facilement. Lorsque vous chargerez la famille dans le projet, cette étape vous paraîtra plus claire. Quand vous cocherez la case associée au paramètre Visibilité Nom du type dans l’étiquette, le libellé qui indiquera le nom du type de l’objet auquel il fait référence sera alors visible (paramètre de type Oui/non : oui il est visible, non il est invisible).

7. Avant de terminer la création de la famille, vous allez créer deux types dans la famille, à l’aide de l’outil

Ruban>Créer>Propriétés>Types de familles :

––Commentaire du type qui n’affiche que le libellé Commentaire du type ; ––Nom du type qui n’affiche que le libellé Nom du type. 2 80

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8. Répétez ces étapes pour créer autant de types que nécessaire en fonction des paramètres que vous souhaitez afficher dans votre vue : Modèle, Description, paramètre partagé, etc. Pour bien voir chaque type, utilisez l’aperçu de la visibilité disponible dans la barre de contrôle de vue. Lorsque votre famille comporte plusieurs types, nous vous conseillons de créer un catalogue de types. 9. Enregistrez la famille et chargez-la dans votre projet.

AJOUT D’UN PARAMÈTRE PARTAGÉ DANS UNE ÉTIQUETTE MULTICATÉGORIE Si vous souhaitez ajouter un paramètre partagé, lorsque vous avez placé un libellé au centre des plans de référence, cliquez sur l’icône située en dessous de la liste Paramètres de la catégorie. Une fenêtre s’ouvre alors et vous propose de choisir un paramètre partagé depuis le fichier .txt contenant les paramètres partagés.

10. Pour créer une étiquette d’une taille différente, repartez de celle-ci et cliquez sur Enregistrez sous. Ne modifiez que la taille du libellé et le tour est joué ! Si vous aviez créé un catalogue de types, créez-en un nouveau pour cette nouvelle famille. 11. Dans le projet, cliquez sur Annoter>Étiquette>Multicatégorie et choisissez Etiquette multi-cat 2.5mm, Commentaire du type et positionnez l’étiquette multicatégorie sur un élément de modèle du projet. Il se peut que l’étiquette affiche un point d’interrogation car les valeurs des paramètres n’ont pas été renseignées pour cet élément. Dans ses propriétés, précisez la valeur du paramètre Commentaire du type ou double-cliquez sur le point d’interrogation pour entrer directement la valeur du paramètre. ATTENTION Modification d’une valeur de paramètre de type La modification d’un paramètre de type risque d’avoir une incidence sur de nombreux éléments. En effet, si par exemple vous avez placé une étiquette multicatégorie sur un toit, renseignant le paramètre Commentaire du type, toutes les toitures dessinées avec ce type de toit auront le même commentaire de type. Si vous en modifiez la valeur, toutes les toitures du même type seront affectées. C’est souvent un avantage car vous n’aurez pas à indiquer les mêmes informations plusieurs fois pour toutes les toitures de ce type, ce qui permet d’éviter des erreurs de saisie éventuelles. Si vous devez ajouter un commentaire à un élément qui n’affecte que l’occurrence, pensez à utiliser ou à créer un paramètre d’occurrence.

Exemple n° 2 : étiquette avec différentes tailles de libellés

Nous venons de créer une étiquette qui contient plusieurs libellés de la même taille. Il peut aussi être intéressant d’avoir une famille qui fait l’inverse, c’est-à-dire qui ne contiendrait qu’un seul libellé mais de plusieurs tailles différentes. 1. Créez une nouvelle famille à l’aide de la commande Revit>Nouveau>Famille sélectionnez le fichier de gabarit Étiquette multicatégorie métrique.rft. 2. Vous allez créer deux types de libellés : 3 mm et 1,5 mm. Sélectionnez l’outil Créer>Libellé et associez au libellé le paramètre partagé N°. Placez le libellé à l’intersection des plans de référence. 3. Copiez le libellé et dupliquez le type. Nommez cette copie 3 mm. Placez temporairement ce libellé au-dessus du premier libellé. Figure 11‑25 Étiquettes multicatégories de 1 mm, 2 mm et 3 mm de haut 281

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4. Pour pouvoir accéder plus tard au paramètre de visibilité de chaque taille de libellé, sélectionnez l’occurrence (figure 11‑26, 1) et cliquez sur l’icône (figure 11‑26, 2) située à droite du paramètre Visible. Ajoutez les paramètres de visibilité Paramètre de la famille, Nom (indiquez la taille du texte, soit 1.5 mm (figure 11‑26, 3) et Type. 5. Vous allez à présent créer les deux types dont vous aurez besoin. Pour cela, sélectionnez Propriétés>Types de familles>Nouveau. Créez un type dans lequel le libellé 1.5 mm est visible, et un autre dans lequel le libellé 3 mm est visible. 6. Placez les deux libellés à l’intersection des plans de référence. 7. Enregistrez-sous (Etiquette multicat_N°. rfa), puis chargez la famille dans le projet. Figure 11‑26 Ajout des paramètres de visibilité au paramètre partagé N°

Exemple n° 3 : libellé contenant plusieurs paramètres

Vous pouvez ajouter plusieurs paramètres dans un même libellé et leur ajouter un préfixe, un suffixe, un exemple de valeur ou un saut de ligne (figure 11‑27). Vous pouvez également modifier l’unité d’un paramètre pour qu’elle soit différente des unités paramétrées dans le projet (figure 11‑28). Figure 11‑27 Libellé contenant plusieurs paramètres

Astuces et règles utiles Étiquetage automatique

Une fois la modélisation d’un étage entier terminée, vous pourrez annoter tous les éléments de manière automatique grâce à la commande Ruban>Annoter>Étiquettes>Tout étiqueter. Choisissez Tous les éléments de la vue en cours ou Uniquement les éléments sélectionnés dans la vue en cours. Placez ensuite le curseur de la souris sur la catégorie d’étiquette et choisissez le type. Vous pouvez ajouter une sélection en maintenant la touche Ctrl enfoncée. À noter que les éléments déjà étiquetés seront ignorés. Groupes de détails

Figure 11‑28 Choix des unités pour le libellé 2 82

Utilisez au maximum les groupes pour éviter d’avoir des informations incohérentes d’une vue à une autre. Pour plus d’informations sur les groupes de détails, reportez-vous au chapitre 14, page 376.

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Annoter une vue 3D

Il est tout à fait possible d’annoter une vue 3D dans Revit (étiquettes, cotes, etc.). Pour cela, vous devrez verrouiller la vue à l’aide de la commande Enregistrer l’orientation et verrouiller la vue de la barre de contrôle de la vue. Vous pouvez indiquer des cotations verticales. Pour cela, utilisez la commande Architecture>Plan de construction>Définir le plan de construction et spécifiez un plan nommé ou choisissez un plan directement sur la vue 3D. Attention, précisez le mur vertical que vous souhaitez coter. Si besoin, affichez le plan de construction sélectionné et ajouter votre ligne de cote. D’autres outils ne seront pas accessibles pour autant, comme l’outil

Zone remplie. Il est possible d’annoter une vue 3D avec cet outil, si

Figure 11‑29 Vue 3D annotée

la vue est convertie en image. Pour cela, effectuez un clic droit sur la vue dans l’arborescence et sélectionnez Enregistrer dans le projet en tant qu’image. Elle se range alors dans le préfixe de vue ??? (Rendus). Étiqueter une famille imbriquée

Si vous souhaitez étiqueter un volet roulant ou une poignée dans une fenêtre, c’est que vous souhaitez étiqueter une famille imbriquée. Pour que cela soit possible, il faut que cette famille imbriquée soit partagée. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous au chapitre 15, section « Familles : théorie et cas pratiques », page 392. Paramètres de famille Astuce : saut de ligne

Figure 11‑30 Annotations sur image

Si vous devez renseigner un paramètre sur plusieurs lignes en choisissant vous-même l’emplacement du ou des sauts de ligne (ils ne seront donc pas insérés automatiquement en fonction du cadre du libellé), essayez l’astuce suivante : 1. Ouvrez un nouveau fichier dans le Bloc-notes et saisissez le texte avec les sauts de lignes souhaités (figure 11‑31, 1). 2. Copiez-collez ce texte dans la valeur du paramètre du libellé (figure 11‑31, 2). Attention cependant, cette astuce est à utiliser avec précaution car vous n’aurez pas un bon aperçu de l’information dans les nomenclatures. La meilleure méthode consiste à créer un paramètre de type Texte

multiligne.

Figure 11‑31 Paramétrage d’un libellé sur plusieurs lignes 283

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Retournement entre paramètres uniquement

Si vous avez renseigné une valeur de paramètre plus longue que le cadre du libellé, Revit insérera automatiquement un saut de ligne. Si vous cochez l’option Retournement entre paramètres uniquement (Propriété du libellé, figure 11-32), le saut de ligne ne se fera pas, quelle que soit la taille du cadre. Rotation avec le composant

Figure 11‑32 Option Retournement entre paramètres uniquement

Vous pouvez faire pivoter une étiquette de 90° à l’aide de la barre d’espace du clavier. Si vous voulez définir un angle de rotation spécifique, ouvrez la fenêtre Catégorie et paramètres de famille, puis cochez le paramètre de famille Rotation avec le composant de manière à ce que l’étiquette suive l’inclinaison du composant (figure 11-33).

Cette option n’est malheureusement utile que pour les portes et fenêtres (composants hébergés dans un mur). Si vous souhaitez que l’étiquette soit alignée avec l’ouvrant, elle doit être créée avec un angle spécifique. Attention, lorsque cette option est activée, elle désactive la rotation à 90° à l’aide de la barre d’espace. Pour les étiquettes de pièces, surfaces et espaces, vous pouvez choisir l’option Rotation avec le modèle dans la barre des options, ou directement la faire tourner avec l’outil Rotation selon l’angle que vous souhaitez. Figure 11‑33 Rotation avec le composant

Paramètre filtre

Pour choisir un paramètre filtre, sélectionnez la commande Créer>Propriétés>Catégories et paramètres de familles ou sélectionnez le libellé et choisissez Modifier le libellé. Attention, le paramètre filtre ne peut être qu’un paramètre partagé placé dans un libellé. Lorsqu’un paramètre filtre est coché, l’étiquette ne peut être placée sur l’élément que si le paramètre existe. Par exemple, vous pouvez placer l’étiquette si la porte possède le paramètre Lot concerné. Dans le cas contraire, vous ne pourrez pas l’étiqueter. Cet outil est à utiliser en complément du paramètre Tout étiqueter.

Notes textuelles D’une manière générale, veillez à utiliser une seule police de caractères pour tout le projet, déclinable dans plusieurs tailles et plusieurs couleurs. Créez vos propres types par couleur et taille, et choisissez également dans les Propriétés du type, les types de pointes de flèches (comme vu précédemment pour les cotes). ATTENTION

Figure 11‑34 Notes textuelles

2 84

Une note textuelle est un élément d’annotation 2D. Par conséquent, elle n’est visible que sur la vue sur laquelle elle est dessinée. Évitez de les utiliser le plus possible, c’est-à-dire uniquement lorsqu’il est impossible d’ajouter une étiquette (élément non modélisé), ce qui est finalement assez rare… Dans ce cas, il faut systématiquement utiliser les groupes de détails.

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Vous pouvez créer une liste à puces, numérotée ou tout autre type de texte Pour cela, cliquez sur l’outil Texte et cliquez dans la zone de dessin pour placer la note textuelle. Avant de commencer à saisir le texte (type gras, souligné, etc.) dans l’onglet Paragraphe, choisissez le type de liste adéquat. En cliquant sur le bouton droit de la souris, vous pourrez saisir des symboles ou d’autres caractères Unicode. L’espace entre la puce et le texte est paramétrable à l’aide des outils communs comme Réduire ou Augmenter le retrait.

Figure 11‑35  Exemple de note textuelle sous forme de liste

Lignes de détail, zones remplies et zones de masquage Styles de lignes

Pour créer vos propres styles de lignes (de détails ou de modèles), sélectionnez l’outil Gérer>Paramètres supplémentaires>Styles de lignes. Motifs de ligne

Lorsque vous créez un nouveau style de ligne, il se peut que le motif de ligne ne vous convienne pas ou n’existe pas. Dans ce cas, affichez la fenêtre Propriétés des motifs de ligne à l’aide de la commande Gérer>Paramètres supplémentaires. Créez le motif de ligne Tiret avec les caractéristiques suivantes.

Figure 11‑36  Motif de ligne Tiret

Zones remplies et zones de masquage

Ces éléments d’annotation peuvent être utilisés en coupe pour compléter un détail. Vous pouvez choisir les hachures parmi la liste existante ou les créer vous-même. Pour plus d’informations concernant la création personnalisée de hachures, rendezvous au chapitre 15, section « Matériaux », page 384.

Symboles d’annotation Les symboles d’annotation (échelle graphique, nord, indication de sortie de secours, etc.) sont des étiquettes particulières qui se créent à partir du gabarit de famille Annotation générique métrique.rft. Ils peuvent être placés dans une vue, une légende du projet ou encore une famille (Annoter>Symbole> (Symbole). Dans Figure 11‑37  l’exemple de la figure 11‑37, nous avons ajouté une légende des équipements Légende de symboles de sécurité incendie. Ici, la famille de symboles de détecteur de fumée présente en plus un libellé pour préciser sa signification dans la légende. Les symboles peuvent aussi être associés à une famille système (symboles d’extrémités de coupe, marqueurs de niveaux, etc.).

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Exemple n° 1 : échelle graphique

Voyons ensemble comment créer une échelle graphique paramétrable (1/100 et 1/250) qui viendra s’insérer dans le cartouche de plan de vente. 1. Créez une famille en utilisant le gabarit Annotation générique métrique.rft et ajoutez quatre paramètres dont les caractéristiques sont les suivantes : ––1/250, paramètre de Type, Oui/Non, regroupé dans Autre (paramètre de visibilité) ; Figure 11‑38 Paramètres de type de l’échelle graphique

––1/100, paramètre de Type, Oui/Non, regroupé dans Autre (paramètre de visibilité) ; ––Decalage

1/100, paramètre de Type, Longueur, regroupé dans

––Decalage

1/250, paramètre de Type, Longueur, regroupé dans

­ raphismes  ; G ­ raphismes. G

■■ Grâce aux formules saisies, les groupes ne se superposeront pas, ce qui permettra d’afficher lisiblement les valeurs des paramètres. 2. À l’aide des zones remplies, dessinez deux types d’échelles que vous regrouperez respectivement dans les groupes 1/100 et 1/250. À partir de la fenêtre des Propriétés de l’élément, liez le paramètre Visible de chaque zone remplie au paramètre 1/100 ou 1/200.

3. Cotez chaque groupe créé en lui associant le paramètre qui lui correspond. Pour cela, cliquez sur la cote et dans la barre des options, cliquez sur l’option Ajouter un paramètre située devant Libellé. Ajoutez le paramètre Decalage. Figure 11‑39 Décalage des échelles graphiques

4. Pour finir, créez deux types de familles : une première nommée 1/250 (paramètre 1/250 coché) et une seconde nommée 1/100 (paramètre 1/100 coché). 5. Chargez la famille dans le cartouche de plan de vente et placez-la à l’endroit souhaité. Sélectionnez-la et dans la barre des options, cliquez sur l’option Ajouter un paramètre située devant Libellé. Ajoutez le paramètre Echelle graphique (paramètre de type, Annotation générique, grisé car automatique, vous ne pouvez pas changer de catégorie, regroupé dans Graphismes).

Figure 11‑40 Échelle graphique dans un cartouche

6. Enfin, créez un nouveau type pour le cartouche affichant l’échelle d’annotation 1/100 ou 1/250. Vous disposez maintenant d’un cartouche avec deux types d’échelles graphiques. Ajoutez-en si besoin.

Exemple n° 2 : symbole du Nord

Il sera important, lorsque vous aurez géré le Nord projet et le Nord géographique de votre projet, de l’indiquer dans les différentes vues. 2 86

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SYMBOLE DU NORD EN 2D OU 3D ? Il est possible de le dessiner en 3D (groupe de lignes de modèles ou famille de modèles génériques métriques), ce qui vous permettra de vous assurer de sa position dans toutes les vues, avec une information unique. Cependant, vous pouvez également préférer le positionner en 2D, dans les vues que vous choisirez et à l’emplacement qui sera le mieux adapté à chaque vue. Dans ce cas, il faudra veiller à ce que tous les symboles du Nord placés dans les différentes vues indiquent bien la même direction… Si vous avez déjà appliqué un symbole du Nord dans une autre vue, copiez-le et sélectionnez Coller>Aligné sur la vue actuelle. Que vous soyez en vue Nord géographique ou Nord projet, le symbole sera orienté correctement.

Nous allons vous proposer ici deux méthodes permettant de dessiner le symbole du Nord en 2D, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Méthode n° 1 : annotation générique métrique

Comme pour les échelles graphiques, vous pouvez créer une flèche pour indiquer le nord en utilisant une annotation générique. Dans une famille, créez autant de types (avec des hauteurs de flèches différentes) que vous aurez d’échelles de vues (figure 11‑41). Utilisez les paramètres de visibilité pour indiquer pour chaque flèche si elle est visible ou non en fonction du type. Dans le projet, lorsque vous changerez l’échelle d’une vue, vous devrez choisir une autre taille de symbole pour la flèche du Nord dans le sélecteur de type, provenant de la même famille. Méthode n° 2 : élément de détail métrique (ou composant de détail)

Figure 11‑41 Flèche du Nord (annotation générique)

Une autre méthode serait d’utiliser le gabarit de famille Élément de détail métrique.rft (qui ne se trouve pas avec les gabarits de familles de symboles d’annotation, mais avec les catégories de modèles). L’élément de détail métrique est spécifique à une vue, comme une annotation. Cependant, contrairement à celle-ci, il suit l’échelle du dessin (sa taille est réelle). Par ailleurs, il est étiquetable et quantifiable au même titre que les composants du modèle. Il est utile pour compléter une coupe ou un détail (plots de terrasses accessibles, étanchéité, etc.). Il peut également être imbriqué dans une famille pour gérer sa représentation graphique à un niveau de détail élevé, sans charger le modèle. Vous ne dessinerez qu’une seule flèche du Nord qui suivra l’échelle du dessin (si elle mesure 5 cm au 1/100e, elle atteindra 2,5 cm au 1/200e) : il s’agit presque un élément 3D car il réagit en fonction de l’échelle, sauf qu’il est spécifique à une vue. Si vous souhaitez enrichir cette famille, vous pourrez rendre la flèche paramétrable pour l’adapter à la taille du projet, en lui associant des paramètres de contrôle de taille (à vous de trouver les bonnes proportions dans vos formules). Votre famille pourrait ressembler à celle de la figure 11‑42.

Figure 11‑42 Flèche du Nord (élément de détail)

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Cette méthode présente deux inconvénients, pour lesquels nous avons cependant une solution : Les textes ne s’adapteront pas à l’échelle : vous devrez dessiner un N avec des lignes ou avoir un symbole sans N. ■■

■■ Vous devrez créer une nouvelle souscatégorie de ligne pour les éléments de détail (par exemple, NORD). Ainsi, dans le projet, vous pourrez contrôler l’affichage des flèches du Nord indépendamment des autres éléments de détail dans la fenêtre Propriétés de la vue>Visibilité/ graphisme.

Pour placer la famille dans le projet, sélectionnez Annoter>Détail>Composant de détail.

Figure 11‑43 Comparaison des deux familles de flèches du Nord

Comportement des deux symboles du Nord suite au changement d’échelle

Les deux familles ont été positionnées sur deux vues avec une échelle différente (figure 11‑43). Sur la vue de gauche, échelle 1:100, les deux flèches s’affichent correctement. Sur la vue de droite, nous avons changé l’échelle (1:500) : la flèche du Nord en annotation générique ne s’adapte pas (comme les cotes et étiquettes de pièces), nous devrons donc la changer, alors que la flèche du Nord en élément de détail s’adapte à l’échelle. Exemple n° 3 : repérage des photographies (référence de vue)

La référence de vue est une famille qui contient un libellé faisant référence à une vue : ici nous utiliserons le numéro de détail. Lorsque la vue de dessin contenant la photo sera placée sur la feuille, celui-ci va se renseigner. S'il est mis à jour, il est automatiquement modifié dans la référence de vue. Le titre de vue quant à lui indiquera le nom de la vue (que vous aurez nommé selon le nom de la prise de vue). Cette méthode est utilisée pour la planche d’échantillons vue au chapitre 9, section « Méthode 1 : repères de détail », page 204. 1. Créez des vues de dessin dans lesquelles vous importerez les photos à l’intersection de deux plans de référence. Attention, les vues de dessin ne peuvent pas être affectées à une phase, elles seront donc rangées dans l’arborescence des vues sous le préfixe ???. Figure 11‑44 Insertion d’une photo (environnement lointain) 2 88

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2. Placez les vues sur la feuille en leur affectant un titre de vue renseignant le numéro du détail et le nom de la vue. 3. Alignez les vues grâce au quadrillage de guidage. 4. Ajoutez un plan de repérage des vues, avec des références de vues pour indiquer l’emplacement des prises de vue photographiques (choisissez l’option Conserver en lecture pour le texte). Exemple n° 4 : liste des modifications

Dans le chapitre précédent, nous avons évoqué la possibilité de créer une nomenclature d’annotations (bloc-notes) à partir de symboles d’annotation placés dans les vues. Cette méthode est également très utile lors d’un dossier de demande de modification de permis de construire en cours Figure 11‑45 Planche des repérages photographiques de validité (PCM) car elle permet de lister les éléments modifiés, qui seront repris dans la notice. Nous allons nous servir de cet outil pour créer une annotation qui affichera un numéro et une description sur la modification apportée à l’élément. Création de l’annotation générique

ATTENTION

1. Créez une famille de symboles d’annotation à partir du gabarit de famille Annotation générique métrique.rft.

Différence avec les révisions et revues des feuilles Il s’agit ici d’indiquer les modifications sur la vue grâce à un symbole personnalisé, alors que les révisions et revues des feuilles sont plutôt utilisées pour l’historique du projet, lors de la diffusion des plans (DCE, MARCHE, etc.).

2. Dans les types de familles, ajoutez les deux paramètres de type suivants : ––N° : Type de paramètre : Texte, regroupé dans Texte  ; ––Texte : Type de paramètre : Texte, regroupé dans Texte. ■■

Selon les modifications, vous devrez choisir des paramètres de type ou d’occurrence : ––si les modifications sont répétitives, préférez des paramètres de type : n° 1, déplacement de menuiserie ; ––si les modifications sont variées, préférez des paramètres d’occurrence : à compléter pour chaque occurrence.

3. Ajoutez un libellé qui affichera le paramètre N°. Nous ne créons pas de libellé pour afficher le contenu du paramètre Texte car il viendrait masquer les éléments de la vue, d’autant plus que l’échelle de dessin est souvent 1:100 sur un permis de construire.

4. Enregistrez la famille BlocNote_PCmodif_2 mm et chargez-la dans le projet. 5. Placez-vous sur la vue PC5_ELEVATION OUEST du groupe [PCM-1] de l’arborescence (Annoter>Symbole). 289

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Figure 11‑46  Annotation et légende du PCM

6. Créez autant de types que vous avez de types de modifications. Par exemple, pour indiquer un déplacement de menuiserie, créez un type en précisant le numéro et la description de la modification et placez-le à tous les endroits où une menuiserie a été déplacée. Pour une modification de matériau en toiture par exemple, vous créerez alors un nouveau type, avec un nouveau numéro et une nouvelle description. Liste des modifications

1. Sélectionnez la commande Vue>Créer>Nomenclatures>Bloc-notes. 2. Dans la liste de gauche contenant les familles, choisissez BlocNote_PCmodif_2 mm et nommez la nomenclature. 3. Affichez les champs N° et Texte créés précédemment et triez par N° puis par Texte. Décochez Détailler chaque

occurrence.

4. Affichez le nombre total de modifications et placez la nomenclature sur la feuille. Exemple n° 5 : indication en plan masse du niveau fini RDC

Si vous souhaitez afficher en plan masse la cote NGF du niveau fini du RDC du projet, utilisez l’outil Paramètre global qui permet d’afficher une information en plan masse qui n’est (normalement) disponible qu’en coupe.

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Création d’une famille d’annotation générique

1. Commencez par créer une famille d’annotations à partir du gabarit Annotation générique métrique.rft. 2. Ajoutez un libellé au centre des plans de référence, qui utilise deux nouveaux paramètres : ––Altimétrie de rapport, paramètre de type Longueur et Par occurrence ; ––Niveau affiché, paramètre de type Texte et Par occurrence. 3. Chargez la famille dans le projet et placez-la sur la toiture en plan masse, par exemple. Figure 11‑47 Altimétrie (annotation générique)

Création d’un paramètre global BON À SAVOIR Qu’est-ce qu’un paramètre global ? Un paramètre global n’est pas affecté à une catégorie (comme peut l’être un paramètre de projet) et n’est lié qu’à un projet. À quoi sert un paramètre global ? • Il peut servir à déterminer la valeur d’une cote ou d’une contrainte. Jusqu’à présent, vous pouviez contraindre deux éléments par une cote fixe et la verrouiller. Vous pouvez désormais ajouter un paramètre ou une valeur calculée dépendante d’un autre paramètre. • Il est aussi possible d’associer un paramètre global à une occurrence pour donner une valeur à un paramètre (pour une étiquette multicatégorie, par exemple). Et vous pouvez rapporter la valeur d’une cote ou d’une dimension dans le projet et l’utiliser dans une nomenclature ou dans d’autres paramètres globaux.

Figure 11‑48 Cote utilisant un paramètre global

1. Dans le projet en cours, placez une cote entre le niveau NGF 0 et le niveau Rdc du projet. Affectez-lui un paramètre global (barre des options) avec un nouveau paramètre ALTITUDE NGF A RDC. 2. Si vous cochez l’option Paramètre de rapport, vous pourrez utiliser la valeur de la cote dans une formule ou une nomenclature. 3. Si vous avez plusieurs bâtiments, créez autant de cotes et de paramètres globaux que vous avez de bâtiments. Gestion et affichage des paramètres globaux présents dans le projet

Pour afficher la liste des paramètres globaux présents dans le projet, sélectionnez la commande Gérer>Paramètres>Paramètres globaux.

Figure 11‑49 Liste des paramètres globaux présents dans le projet

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Association d’un paramètre global à une annotation générique

Sélectionnez l’annotation générique placée sur le plan masse, et dans ses propriétés d’occurrence, associez le paramètre Altimétrie de rapport au paramètre global du projet ALTITUDE NGF A RDC. Renseignez le paramètre Niveau associé : RDC A (figure 11-50). Faites de même pour les autres bâtiments : chaque occurrence d’annotation sera renseignée manuellement. Si l’altimétrie du projet est modifiée, l’étiquette sera mise à jour automatiquement. Figure 11‑50 Annotation d’altimétrie du niveau RDC A en plan masse AUTRE EXEMPLE D’UTILISATION DU PARAMÈTRE DE RAPPORT

Figure 11‑51 Étiquette de dalle

Imaginons que vous désirez créer un panneau pour un mur-rideau. Placé dans un murrideau, en fonction de son quadrillage défini dans le projet, le panneau pourra prendre plusieurs valeurs qui seront définies par ses positions et ses dimensions dans le projet. Vous devrez donc créer dans la famille du panneau des paramètres d’occurrence définis en tant que paramètres de rapport. Ainsi, lors de la création d’une nomenclature de panneaux de murs-rideaux, vous aurez accès à ces différentes valeurs (information que vous n’auriez pas sans paramètre de rapport). Cet exemple est détaillé dans l’aide de Revit.

Exemple n° 6 : étiquette de dalle

La famille de type Étiquette de dalle permet d’afficher, entre autres, l’épaisseur totale d’une dalle, son niveau brut, son niveau fini, etc. Dans l’exemple suivant, nous avons utilisé deux libellés : le premier affiche le niveau brut (Élévation au niveau du noyau supérieur) ainsi que le niveau fini (Élévation en haut), le second affiche en gras, l’épaisseur de la zone porteuse (Épaisseur du porteur). Veillez à cocher l’option Structure mais également à définir au moins une couche au-dessus de la couche principale afin que l’étiquette affiche correctement toutes les informations de la dalle.

Légendes Il existe plusieurs méthodes et outils dans Revit pour créer des légendes. En fonction du type de légende que vous souhaitez créer, il sera judicieux d’utiliser un outil plutôt qu’un autre. Voici les outils de légendes proposés par Revit : La légende de note d’identification (Vue>Créer>Légendes) : sous forme de nomenclature, elle liste les notes d’identification (matériau, élément ou utilisateur) placées dans le projet. Nous l’utiliserons pour légender les matériaux

■■

utilisés en façade, par exemple, notamment pour les élévations du dossier de demande de permis de construire. 2 92

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La vue de légende (Vue>Créer>Légendes) : à partir d’une feuille blanche, on positionne des éléments (des composants de légende) qui recopient la représentation graphique des familles utilisées dans le modèle 3D (en plan et élévation). Nous l’utiliserons

■■

pour créer une légende des appareils électriques sur un plan de vente, par exemple. Nous nous en servons également pour expliquer le calcul détaillé de la surface de plancher (voir chapitre 6, « Vérification des contraintes réglementaires », page 127). ■■

La légende de couleurs pour les pièces et surfaces (voir chapitre 6).

Une nomenclature (avec des images) pour un carnet d’échantillons ou de mobilier. Deux autres méthodes vous permettent de créer une légende de fenêtre ou de mur : retrouvez l’explication au chapitre 9, section « Carnet de détails », page 200 : Méthode n° 1 : vous pouvez créer des repères de détail à partir de vos vues, qui permettent de zoomer directement sur un élément du modèle. ■■

Méthode n° 2 : vous pouvez créer des « échantillons » placés dans un sous-projet dédié et invisible dans tout le projet, sauf dans les vues choisies. ■■

Légende de note d’identification

Ce type de légende présente quelques singularités dans son utilisation mais ne pose pas de problème particulier. Elle est très utile pour légender les matériaux utilisés dans le projet, notamment dans le cadre d’un dépôt de dossier PC. Pour créer une légende de note d’identification, sélectionnez la commande Ruban>Vue>Créer>Légendes>Légende de note d’identification. Cette vue de légende qui se présente sous forme de nomenclature sera rangée dans l’arborescence avec les légendes. L’ensemble des matériaux et éléments présents dans le projet seront listés dans cette vue, à condition qu’ils soient annotés dans au moins une vue. Si ce n’est pas le cas, la liste sera alors incomplète. Pour annoter un élément ou un matériau, utilisez l’étiquette concernée : ■■

Ruban>Annoter>Étiquette>Note d’identification d’élément si vous souhaitez annoter un garde-corps ou une descente EP ;

■■

Ruban>Annoter>Étiquette>Note d’identification de matériau si vous souhaitez annoter un matériau de finition.

Si vous cliquez sur un élément ou un matériau pour l’annoter, une fenêtre s’ouvre proposant une liste de matériaux ou d’éléments. Il s’agit d’un fichier externe au projet Revit, enregistré au format. txt. Pour retrouver son emplacement dans votre ordinateur ou sur le réseau, choisissez la commande Ruban>Annoter>Étiquette>Note d’identification>Paramètres d’ajout de notes d’identification. (Nous utilisons cet outil pour annoter les matériaux utilisés en façade en phase d’avant-projet ou pour le dossier PC.) Vue de légende et composant de légende

Dans Revit, vous disposez des outils Vue de légende et Composant de légende pour créer des légendes. Les composants de légende ne pouvant être étiquetés, nous les utiliserons donc uniquement dans des cas très précis : symboles d’annotation, types de lignes, légende des symboles du plan électrique, ou encore un schéma explicatif conceptuel détaché du projet. Cependant, pour créer des légendes des murs utilisés dans le projet, ou des finitions de sols, par exemple, nous avons opté pour une autre méthode. Pour les mêmes raisons, les nomenclatures des châssis extérieurs et intérieurs méritent une attention particulière : numérotation, localisation, vérification des paramètres (hauteur largeur, matériau, type d’ouvrant, occultation intérieure ou extérieure, ouvrant accessible aux pompiers, prise d’air neuf, etc…). La méthode pour réaliser correctement une nomenclature de châssis est expliquée au chapitre 9, section « Légendes et nomenclatures ». Elle demande certes plus de temps à mettre en place, mais vous vous rendrez rapidement compte de ses avantages (voir chapitre 9). 293

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Création

Pour créer des vues de légende, vous pouvez utiliser la commande Ruban>Vue>Créer>Légende. Les vues ainsi créées, détachées du modèle 3D, ne peuvent contenir que des annotations 2D. Elles peuvent par ailleurs être placées sur plusieurs feuilles (comme les nomenclatures).

Figure 11‑52 Légende avec composants de légende

ATTENTION Si vous souhaitez légender les composants de détail avec une note textuelle, vous risquez de perdre du temps et de commettre des erreurs : les données étant déjà renseignées ailleurs, vous faites le travail en double, et il n’y aura aucune mise à jour automatique. Imaginez que votre projet subisse des modifications (les murs changent d’épaisseur, les fenêtres changent de numérotation, etc.), vous devrez vérifier à chaque fois les renseignements de cette vue… Ceci est assez risqué lorsqu’on commence à avoir l’habitude de travailler avec la logique de Revit où les éléments sont connectés entre eux et font appel à une base de données unique.

Figure 11‑53  Légende des équipements électriques

Pour ajouter des éléments dans la vue de légende (murs, fenêtres, sols, appareils sanitaires, etc.), sélectionnez l’outil Ruban>Annoter>Détail>Composant>Composant de détail, puis choisissez la famille et le type dans la liste déroulante située dans la barre des options. Vous avez la possibilité de choisir la représentation en plan, en coupe ou en élévation selon les éléments que vous choisissez. Il ne vous reste plus qu’à annoter les éléments, mais c’est là que l’outil montre ses faiblesses : vous ne pouvez positionner aucune étiquette ! Vous pouvez seulement indiquer le matériau avec une étiquette de note d’identification de matériau (Ruban>Annoter>Étiquette), ce qui sera loin d’être suffisant pour une légende… Cet outil devrait finalement compléter l’outil Légende de note d’identification, qui permet de dresser une liste des matériaux et des éléments utilisés dans le projet sous forme de tableau. Les composants de légende permettraient d’apporter une représentation graphique. Vous pouvez donc utiliser cet outil pour dresser une liste des matériaux avec une représentation graphique. Dans ce cas, vous devrez créer des types de murs monocouches avec un seul matériau. Mais en ce qui concerne les fenêtres, c’est une autre histoire…

Cas particuliers

Voici un cas particulier où nous avons pu constater que les vues de légendes et leurs composants pouvaient être intéressants : une légende des équipements électriques. En effet, l’outil peut ici être utilisé car a priori la représentation et la dénomination de ces équipements ne changeront pas. Légende des annotations

Nous utilisons également la vue de légende dans notre fichier de gabarit pour y insérer les annotations que nous souhaitons conserver, même lorsque le fichier est purgé (styles de cotes, 2 94

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textes, étiquettes, etc.). Cette vue sera utile pour le gabarit de projet. Légende avec image ou fichier .dwg détaché du modèle

Vous pouvez également utiliser les vues de légendes pour insérer une image ou un plan importé au format .dwg, éléments qui ne seront pas nécessairement associés au modèle 3D. Même si vous pouvez aussi le faire dans une vue de dessin, gardez à l’esprit l’avantage de la vue de légende qui peut être placée sur plusieurs feuilles.

Graphisme Nous allons ici aborder les derniers réglages avant l’impression pour l’affichage des éléments de modèle. Ils vous permettront également de vérifier votre dessin.

Figure 11‑54 Annotations dans vue de Légende

Affichage Styles visuels

Pour chaque vue, vous pouvez choisir entre les modes Filaire, Lignes cachées, Ombré, Couleurs uniformes, Réaliste et Lancer de rayons, accessibles dans la barre de contrôle de la vue.

Figure 11‑55 Styles visuels

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Ouvrez la fenêtre Options d’affichage des graphismes (Propriétés de la vue>Graphismes) pour obtenir plus de réglages (Transparence des surfaces, Lignes d’esquisse, Ombres, Anticrénelage, Arrièreplan, etc.). Cadre de la vue et zone de coupe

Pour afficher ou masquer le cadre de vue, utilisez le bouton dédié dans la barre de contrôle de la vue ou sélectionnez l’outil Propriétés de la vue>Étendues>Zone cadrée visible. Pour une vue 3D, vous pouvez également afficher ou masquer la zone de coupe : sélectionnez la zone de coupe, puis effectuez un clic droit et choisissez Masquer dans la vue>Élément. Pour désactiver la zone de coupe, sélectionnez Propriétés de la vue>Étendues. Figure 11‑56 Lignes d’esquisse

Niveau de détail Par vue, par catégorie et dans la famille

Pour les éléments de modèles, trois niveaux d’affichage du niveau de détail (faible, moyen, élevé) sont choisis par défaut en fonction de l’échelle de la vue dans le projet. ASTUCE Réglage du niveau de détail d’une vue de légende Si vous souhaitez modifier les réglages par défaut (uniquement pour les légendes) sélectionnez l’outil Gérer>Paramètres supplémentaires>Niveaux de détail. Choisissez les niveaux de détail en fonction des échelles des vues, basculez-les d’une colonne à une autre.

Par exemple, une porte pourra ainsi être affichée de trois manières différentes (figure 11‑57). Pour les familles système (murs, sols, plafonds et toits), nous pouvons choisir l’affichage en niveau de détail faible (par exemple poché noir uni) dans les Propriétés du type, ou le niveau de détail élevé (affichage des différentes épaisseurs de couches avec des motifs de hachure). Dans les familles chargeables, le niveau de détail est défini directement dans la famille. Par exemple, pour le symbole d’ouverture de porte en plan, la ligne a été définie comme visible uniquement lorsque le niveau de détail est faible. Dans le projet, vous pouvez modifier le niveau de détail défini par défaut dans la barre de contrôle de la vue : le réglage s’applique alors à tous les éléments de la vue. Si vous souhaitez forcer l’affichage du niveau de détail, pas pour tous les éléments de la vue, mais pour une catégorie en particulier, utilisez l’outil Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme. Figure 11‑57 Niveaux de détail (Source : aide Autodesk) 2 96

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Motif détail faible

Pour que les murs, sols et toits s’affichent en hachure pochée noire unie en coupe (ou en plan), sélectionnez la commande Propriétés du type>Graphismes>Motif vue détail faible et choisissez UNI puis le paramètre Couleur vue détail faible. Dans les propriétés de la vue, choisissez le niveau de détail faible, accessible directement dans la barre de contrôle de la vue (Niveau de détail>Faible). Ombres

Pour activer l’affichage des ombres, cliquez sur l’icône dans la barre de contrôle de la vue ou sélectionnez la commande Options d’affichage des graphismes>Ombres>Projeter des ombres dans la liste des styles visuels . Appliquez un éclairage fixe ou orienté selon l’emplacement géographique du soleil, en fonction des besoins de représentation. Pour plus d’informations, consultez le chapitre 6, section « Étude d’ensoleillement », page 146. À noter que les ombres peuvent ralentir l’affichage : activez-les au dernier moment.

Figure 11‑58 Ouverture de porte en plan, niveau de détail faible

Afficher, cacher, masquer, isoler

Testez ces trois outils complémentaires qui vous aideront à mieux visualiser votre projet : ■■

Ampoule

 : elle permet de cacher des éléments ou des catégories ;

■■

Lunettes

 : elles vous serviront à masquer ou isoler temporairement (sans contexte) des éléments ou catégories ;

Zone de sélection  : elle permet d’isoler en vue 3D une sélection d’un ou plusieurs éléments dans son contexte (c’est la zone de coupe qui s’active autour de la sélection).

■■

En fonction de vos besoins, vous serez amené à utiliser l’un ou l’autre de ces outils ou parfois à les combiner. Lorsque vous les maîtriserez, ils vous feront gagner du temps. Cacher des éléments

Pour cacher des éléments dans une vue, vous disposez de deux méthodes : ■■

Sélectionnez un élément, effectuez un clic droit dessus et choisissez l’outil Masquer dans la vue>Catégorie ou Élément.

Sélectionnez l’outil Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme, choisissez les catégories ou sous-catégories souhaitées puis cocher ou décocher l’option de visibilité.

■■

Pour afficher/retrouver un élément masqué, utilisez l’ampoule  située dans la barre de contrôle de la vue. Un cadre rose apparaît autour de la zone de dessin et les éléments masqués sont en rose. Effectuez un clic droit, choisissez Afficher dans 297

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la vue (Catégorie ou Élément) puis recliquez sur l’ampoule pour revenir au mode normal.

Masquer et isoler

Sélectionnez un élément, puis dans la barre de contrôle de la vue, cliquez sur l’icône pour isoler cet élément dans une vue ou le masquer temporairement. Ceci vous sera utile

si vous devez travailler sur un élément de manière isolée, en vue 3D par exemple. Un cadre bleu autour de la zone de dessin indique que l’isolement (ou masquage) est temporaire : lorsque vous enregistrerez votre fichier le réglage ne sera pas conservé et si vous souhaitez imprimer, vous serez invité à choisir si vous souhaitez conserver le réglage ou non. Appliquer ou restaurer le masquage/l’isolement à la vue Figure 11‑59 Afficher les éléments cachés

Si vous souhaitez rendre le masquage/l’isolement définitif, utilisez la fonction Appliquer masquage/isolement à la vue. Dans ce cas, les éléments masqués deviennent cachés (il faudra alors utiliser l’ampoule pour les afficher). Attention, si vous avez isolé des éléments et que vous avez appliqué l’isolement à la vue, vous ne voyez plus que ces éléments dans la vue, pour l’instant. Si par la suite de nouveaux éléments se rajoutent dans le modèle, ils apparaîtront dans la vue. Il s’agit donc d’un isolement à un instant t. À l’inverse, si vous souhaitez revenir en mode normal, cliquez sur Restaurer masquage/isolement temporaire. Isoler une sélection en vue 3D

Figure 11‑60 Isolement temporaire dans la vue

2 98

Lorsque vous sélectionnez un ou plusieurs éléments, vous pouvez les isoler dans une vue 3D avec le contexte grâce à l’outil Zone de sélection (onglet Modifier>Vue), même lorsque vous êtes dans une vue en plan. Comment fonctionne cet outil ? Il s’agit simplement de la vue 3D par défaut qui s’ouvre avec la zone de coupe activée autour de votre sélection. Vous pouvez l’agrandir ou la réduire en la sélectionnant pour tirer sur les poignées de contrôle, ou la désactiver en la décochant dans les Propriétés de la vue.

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Figure 11‑61 Isoler un élément avec ou sans contexte

Un élément est caché derrière un autre

Lorsqu’un élément n’est pas visible car il est caché par un autre, et que vous souhaitez le sélectionner, utilisez la touche Tab. Si vous voulez l’afficher en pointillé, utilisez l’outil Vue>Graphismes>Afficher les lignes cachées et suivez les instructions de la barre d’état. Sélectionnez d’abord l’élément qui cache, puis celui qui est derrière (utilisez la touche Tab). Cet outil est également utile dans une vue 3D pour montrer un élément en transparence (il offre d’autres possibilités que le style visuel Filaire ou l’option de transparence dans les réglages de graphismes de la vue).

Figure 11‑63 Afficher les lignes cachées

Figure 11‑62 Afficher les lignes cachées d’un élément caché

Projection d’un élément (poutre, lucarne, balcon, etc.)

Si vous souhaitez indiquer en plan et en pointillé la projection d’un élément situé en dessous ou au-dessus de la plage de vue (lanterneau de désenfumage, par exemple), choisissez d’afficher en Niveau en fond de plan la vue qui vous permet de voir l’élément, le temps d’effectuer l’opération suivante : utilisez l’outil Modifier>Vue>Traits et choisissez le style de lignes . Cliquez sur les lignes de l’élément afin de modifier le style de trait. Ces traits sont liés à l’élément : s’il est déplacé ou modifié, les traits suivront. Si vous souhaitez les effacer, ne les supprimez pas sinon vous perdrez l’élément avec : utilisez le style de trait . 299

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Catégories importées Gérer l’affichage des calques d’un plan importé au format. dwg

Sélectionnez le plan importé au format. dwg à l’aide du menu Modifier. Dans l’onglet contextuel, choisissez ensuite Occurrence importée>Requête et sélectionnez un par un les calques du fichier. dwg que vous souhaitez masquer. Une autre méthode consiste à sélectionner la commande Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme>Catégories importées, qui permet de définir l’affichage de chaque calque. Gérer l’affichage d’une maquette liée

Vous pouvez faire des réglages spécifiques pour gérer la visibilité des éléments d’une maquette liée : vous pouvez choisir par exemple d’afficher une vue spécifique de la maquette liée, qui contient déjà des réglages ou des annotations. Pour de plus amples détails, rendez-vous au chapitre 16, section « Gestion des vues liées », page 433. Gestion des épaisseurs de traits

Pour gérer les épaisseurs de traits pour l’affichage et l’impression, il faut vérifier différents réglages : certains affectent tout le projet, d’autres ne s’appliquent qu’à la vue, certains concernent tous les éléments et d’autres ne modifient le graphisme que d’une ou plusieurs catégories. Réglage n° 1 : pour tout le projet et toutes les catégories

Paramétrez les épaisseurs de traits en fonction des échelles des vues que vous imprimerez : Gérer>Paramètres>Paramètres supplémentaires>Épaisseur des lignes. Effectuez le réglage dans les trois onglets de la fenêtre (lignes de modèles, lignes en perspective et lignes d’annotation). Les codes 1 à 16 seront ensuite attribués aux éléments dans le projet : par exemple, nous utiliserons principalement les codes 1 à 4 pour les épaisseurs des couches de murs et de sols (couche porteuse, isolation/doublage, finition). Nous pouvons compléter le réglage avec le code 5 pour la limite de propriété, par exemple, si nous souhaitons la faire apparaître encore plus épaisse que les murs. Une fois le paramétrage effectué pour ce projet, il pourra être récupéré dans les projets suivants (et modifié si besoin).

Figure 11‑64 Codes des épaisseurs de traits

Réglage n° 2 : pour tout le projet, spécifique à chaque catégorie

Utilisez la commande Ruban>Gérer>Paramètres>Styles d’objets et paramétrez pour les différentes catégories les épaisseurs de traits que vous souhaitez afficher automatiquement dans

les vues. Nous avons l’habitude de conserver la configuration par défaut dans un premier temps, que nous ajustons ensuite si besoin (par exemple, si les fenêtres apparaissent un peu trop épaisses, nous pouvons leur affecter un code inférieur). Rendez-vous page ci-contre pour plus de détails sur la fenêtre Styles d’objets.

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Réglage n° 3 : dans la vue uniquement, spécifique à chaque catégorie

ATTENTION Les réglages modifiés dans la fenêtre

Propriétés de la

vue>Visibilité/graphisme sont prioritaires au réglage Styles Pour chaque vue, définissez un réglage spécifique à chaque catégorie ou sousd’objets, mais uniquement pour la vue en cours. catégorie à l’aide de la commande Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme. Choisissez au besoin, en face de chaque catégorie un remplacement de graphisme pour les lignes ou les motifs en projection ou en coupe. Cet outil s’avérera utile pour afficher les poutres en lignes pointillées dans une vue de plafond, par exemple, ou pour afficher en demi-teinte les symboles pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR). Réglage n° 4 : dans la vue uniquement, pour les éléments hôtes (couches de murs, sols, toits et plafonds)

Dans la vue, pour gérer les différentes épaisseurs des couches de murs, sols, plafonds et toits (éléments hôtes), cochez l’option Styles de lignes de coupe (figure 11‑65, 1). Cliquez ensuite sur le bouton Modifier (figure 11‑65, 2) pour entrer les codes (1 à 16) correspondant aux épaisseurs de traits des différentes couches des éléments hôtes (Porteur (1) à Finition (5)). NE PAS CONFONDRE • Les codes qui servent à choisir les épaisseurs de traits de tous les éléments en fonction de l’échelle d’impression (1 à 16). Plus le code est petit, plus le trait est fin. • Les codes qui sont utilisés uniquement pour les couches des éléments hôtes (1 à 5), qui servent à définir la priorité des jonctions des couches entre elles. Plus le code est élevé, plus la priorité est grande.

Effectuez ce travail dans une seule vue. Vous pourrez ensuite l’appliquer automatiquement à d’autres vues grâce à l’outil Gabarit de vue. Réglage n° 5 : affichage dans la session de travail (aucune incidence sur l’impression)

Pour afficher les épaisseurs de traits des différentes couches dans la vue, vérifiez que l’outil Lignes fines (TL) est activé (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme>Lignes fines ). Vous pouvez ainsi avoir un aperçu des épaisseurs de traits tels qu’ils seront imprimés. Si cette option est désactivée, il n’y a aucune incidence : l’impression se fera quand même avec les épaisseurs de traits, mais vous serez plus à l’aise pour travailler avec précision (figure 11-66).

Figure 11‑65 Réglage des épaisseurs de traits des éléments hôtes dans la vue

Styles d’objets

La fenêtre des styles d’objets (Ruban>Gérer>Paramètres) définit des réglages d’affichage des éléments pour toutes les vues du projet (épaisseur de ligne, motif, matériau). Vous pouvez par exemple choisir un vitrage unique pour toutes les fenêtres du projet (sous-catégorie de fenêtre : vitrage), lequel sera appliqué par défaut (pour cela, le matériau du vitrage doit être

Figure 11‑66 Affichage des lignes fines dans la vue 301

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renseigné Par catégorie dans la famille de fenêtres). Par la suite, vous pourrez si besoin forcer des affichages spécifiques, par vue ou par type/famille. Vérifiez les réglages prévus pour chaque catégorie. Par exemple, modifiez l’épaisseur de la limite de propriété pour tout le projet. Pour cela, sélectionnez la catégorie Site>Limite de propriété et pour le paramètre Épaisseur des lignes>Projection, saisissez la valeur souhaitée (ici, 8, figure 11‑67). Vous pouvez également modifier la couleur, le motif de la ligne et le matériau. Remplacements de graphismes

Figure 11‑67 Styles d’objets

Dans les Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme, modifiez l’apparence d’une catégorie : changer les motifs de surface ou de coupe, opter pour l’’affichage en demi-teinte, etc. Si vous souhaitez procéder à ces modifications pour un élément isolé, sélectionnez-le dans la vue puis effectuez un clic droit et choisissez l’outil Remplacer les graphismes dans la vue>Par élément. (Les fonctions Clic droit>Remplacer les graphismes>Par catégorie ou Par filtre ouvrent la fenêtre V/G.) N’utilisez pas trop souvent cet outil qui n’est actif que dans une vue : si le graphisme d’un élément n’est pas correct, préférez une modification qui aura un impact dans toutes les vues.

Jonctions des murs, sols et toits Il arrive souvent que les jonctions de murs ne se fassent pas facilement. Elles dépendent de plusieurs facteurs, mais surtout d’une bonne vérification du dessin. Vérification du dessin

1. Commencez par vérifier les contraintes inférieures et supérieures (il ne doit pas y avoir de vide ni de chevauchement), ainsi que l’alignement des éléments. 2. Affichez les avertissements pour vous assurer que les éléments ne se superposent pas (deux occurrences figurent au même emplacement). 3. Lors de la création des éléments, le choix des priorités des couches (composition structure) est important : la jonction ne se fera qu’en fonction des priorités définies. N’oubliez pas que vous aurez la possibilité de contrôler l’État de la jonction lors de la création de murs chaînés. Une fois ces paramètres vérifiés, nous allons à présent vous présenter différents outils qui vous permettront de peaufiner les jonctions.

3 02

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Ajuster ou prolonger

Lorsque deux murs ne sont pas joints correctement, commencez par essayer ces différentes solutions : ■■

Modifier>Ajuster/Prolonger un ou plusieurs éléments

■■

Modifier>Ajuster/Prolonger en angle

 ;

. Figure 11‑68  Jonctions de murs

Modifier les jonctions

Sélectionnez l’outil Jonctions de murs puis cliquez sur Suivant ou les différentes options proposées dans la barre des options (figure 11‑68). La touche Ctrl vous permet d’ajouter plusieurs jonctions de murs à la sélection. Interdire ou autoriser le joint

Effectuez un clic droit sur le point bleu situé à l’extrémité du mur joint et choisissez Autoriser le joint ou Interdire le joint dans le menu contextuel (figure 11‑69). Si le menu contextuel du clic droit ne vous propose pas l’option d’interdire le joint, faites alors glisser l’extrémité du mur afin de le détacher complètement de l’autre mur. Effectuez à nouveau un clic droit pour interdire le joint, et alignez le mur sur l’autre mur.

Figure 11‑69 Interdire le joint

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Attacher la géométrie

L’outil Modifier>Géométrie>Attacher>Attacher la géométrie (figure 11-70) permet de « nettoyer » les jonctions de murs en élévation, en plan et en coupe, en supprimant la ligne qui sépare les deux éléments.

Figure 11‑70 Attacher la géométrie Figure 11‑71 Outil Aligner

Sélectionnez Joints multiples dans la barre d’outils pour attacher plusieurs éléments au premier élément sélectionné. Attention, les deux faces doivent être coplanaires : pour vous en assurer, n’hésitez pas à zoomer sur des jonctions de faces pour lesquelles l’outil Attacher la géométrie ne fonctionne pas. Il se peut que malgré une grande précision de dessin de votre part, un léger décalage soit apparu au cours de la modélisation. Dans ce cas, utilisez l’outil Modifier>Modifier>Aligner si vous souhaitez réaligner les deux murs. Placez le curseur de la souris sur une arête du mur et utilisez la touche Tab pour choisir les faces concernées. Cochez l’option Alignement multiple dans la barre d’outils si vous souhaitez aligner plusieurs faces à la première face sélectionnée. Modifier les couches d’un élément hôte

N’oubliez pas que si vous souhaitez affiner les jonctions des murs, sols, toits et plafonds, vous pouvez rallonger ou raccourcir une couche. Pour cela, vous avez trois possibilités : utiliser l’outil Profil de coupe de l’onglet Vue>Graphismes, déverrouiller les couches d’un mur (à partir de la fenêtre Modifier l’assemblage dans les propriétés du type de mur) ou Créer des éléments . Pour plus d’informations, rendez-vous au chapitre 9, section « Création et division des éléments », page 242.

3 04

C h a p i t r e  12

Mise en page et impression Pour imprimer une vue, vous devez créer une feuille et y placer un cartouche. La feuille est ajoutée dans l’arborescence du projet, tandis que le cartouche est une famille qui représente le format du plan que vous souhaitez imprimer (les bords peuvent être visibles ou invisibles). Le format du cartouche peut être réglé en fonction du format du papier ou occuper seulement une partie de la zone de traçage. Le format définitif de l’impression sera paramétré au moment des réglages d’impression (format de papier) que nous aborderons en fin de chapitre. Ces paramétrages sont assez simples. Prenez le temps de les régler au début d’un premier projet, vous gagnerez du temps pour les projets suivants. Enregistrez les paramétrages et les jeux de feuilles pour imprimer (ou exporter) tout le dossier en un clic.

Feuilles et vues Création et organisation des feuilles Création d’une nouvelle feuille

Pour créer une nouvelle feuille, placez-vous dans l’arborescence du projet et effectuez un clic droit sur Feuilles>Nouvelle feuille (ou Ruban>Vue>Composition de feuille>Feuille). Choisissez une famille de cartouches parmi la liste proposée ou chargez-en une nouvelle depuis la bibliothèque.

CHANGER LES CARTOUCHES Si vous n’avez pas encore créé la famille de cartouches, utilisez le cartouche proposé par défaut. Si vous devez ensuite le modifier et remplacer tous les cartouches, sélectionnez-le, effectuez un clic droit dessus et choisissez

Sélectionner toutes les occurrences dans l’ensemble du projet. Spécifiez ensuite le nouveau cartouche dans le sélecteur de type de la fenêtre Propriétés.

Création rapide de plusieurs feuilles

Pour créer plusieurs feuilles rapidement : 1. dans l’arborescence, sélectionnez une feuille déjà créée (vierge) ; 2. copiez-la en appuyant sur la combinaison de touches Ctrl+C ; 3. cliquez dans la zone de dessin et collez la feuille à l’aide du raccourci clavier Ctrl+V. Une autre méthode consiste, depuis une liste de feuilles, à utiliser la commande Modifier la nomenclature/les

quantités>Créer>Nouvelle feuille. Numérotation des feuilles

Chaque numéro de feuille doit être unique : préférez des lettres ou des numéros que vous pourrez facilement incrémenter. Pour modifier rapidement la numérotation, utilisez la touche F2. Et pour renuméroter vos feuilles plus facilement, n’hésitez pas à créer une nomenclature de feuilles. Pour plus d’informations, voir la section « Nomenclature : création d’un sommaire » de ce chapitre, page 309.

305

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Vues : positionnement sur la feuille Vous pouvez à présent placer des vues sur les feuilles : ■■

par simple glisser-déposer depuis l’arborescence des vues ;

■■

en effectuant un clic droit sur la feuille dans l’arborescence et en sélectionnant Ajouter la vue ;

■■

à l’aide de la commande Ruban>Vue>Composition de feuille>Placer la vue. Si vous avez placé une vue sur une feuille, celle-ci reste dans la liste des vues, et elle apparaît alors également sous la feuille dans l’arborescence : FEUILLES Si vous souhaitez placer la vue sur une autre feuille, vous pouvez la glisser-déposer depuis cet endroit vers la feuille voulue

RAPPEL Les vues de légendes et les nomenclatures peuvent être placées sur plusieurs feuilles, contrairement aux autres vues pour lesquelles vous devrez créer des vues dépendantes. Par ailleurs, lorsqu’une vue est placée sur une feuille, elle apparaît sous la feuille dans l’arborescence, ce qui permettra de la retrouver rapidement.

Figure 12‑1 Feuilles

Échelle

Si l’échelle de la vue n’est pas adaptée au format du papier, vous pouvez la modifier (dans la barre de contrôle de la vue ou dans les Propriétés de la vue>Graphismes>Échelle de la vue). Lorsque vous avez placé une vue sur une feuille, vous pouvez l’activer en effectuant un clic droit et en choisissant Activer la vue ou en double-cliquant directement sur la vue. Rotation ATTENTION N’effectuez jamais une rotation du cadre de la vue car vous n’aurez alors aucun moyen de retrouver l’angle de rotation qui a été appliqué, sans compter que le Nord projet et le Nord géographique seront faux.

Si vous souhaitez effectuer une rotation de la vue afin de l’adapter au format du papier, vous avez deux possibilités : ■■

appliquer une zone de définition à la vue ;

■■

sélectionner la vue placée sur la feuille et lui appliquer une rotation (barre

des options>Rotation sur la feuille). Titre de vue

Lorsque vous placez une vue sur une feuille, son titre est accolé à la fenêtre de la vue. Il renseigne les propriétés de la vue (nom, échelle, numéro du détail, etc.). Un titre de vue est une famille système : créez autant de types que vous le souhaitez. Dans les Propriétés du type de la famille système, choisissez la famille chargeable imbriquée de titres de vues que vous aurez préalablement créée et chargée dans le projet.

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Nom de la vue

Le nom de la vue indiqué dans le titre de vue correspond à celui figurant dans l’arborescence des vues. Pour le modifier, double-cliquez sur le titre de vue et renommez la vue dans l’arborescence (touche F2) ou dans les Propriétés de la vue.

ATTENTION Renommer une vue dans un titre de vue Lorsque vous renommez une vue depuis l’arborescence des vues ou directement dans un titre de vue, Revit vous propose de renommer les niveaux correspondants : ce qui veut dire qu’il va renommer le niveau associé.

Titre sur la feuille

Sachez que vous pouvez afficher un titre de vue sur votre feuille différent de celui indiqué dans l’arborescence des vues du projet. Pour cela, sélectionnez la vue et dans la fenêtre Propriétés de la vue, modifiez le paramètre Titre sur la feuille (figure 12‑2). Cette option est très utile puisque Revit n’accepte pas que deux vues portent le même nom. Or, il se peut que vous ayez besoin de créer plusieurs vues Rdc. Vous devrez donc les renommer dans l’arborescence en fonction de leur usage.

Figure 12‑2 Titre de vue placée sur la feuille

Astuce graphique et ligne d’extension

Pour déplacer le titre de vue, survolez-le avec le curseur de la souris pour le sélectionner tout seul et déplacez-le (si vous sélectionnez la fenêtre, les deux se déplacent ensemble). Choisissez de ne pas afficher la ligne d’extension (décochez le paramètre Propriétés du type>Affiche la ligne d’extension). Numéro de détail

Le numéro de détail affiché dans le titre de vue est créé automatiquement lors du placement de la vue sur la feuille (il n’existe pas sinon). Il s’incrémente automatiquement à mesure que les vues sont ajoutées sur les feuilles. Modifiez-le dans les Propriétés de la vue en veillant à ce qu’il soit unique. Le numéro de détail apparaît dans d’autres symboles comme les symboles de coupes (avec le numéro de la feuille où la vue est placée) ou références de vues.

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Gérer les informations du cartouche et du titre de vue

Le cartouche peut contenir des informations liées aux vues qui seront positionnées sur la feuille. Si vous ne placez qu’une seule vue sur une feuille, il est inutile d’utiliser un titre de vue car les informations sont déjà précisées dans le cartouche (l’échelle et le nom de la feuille, qui correspond au nom de la vue). Dans ce cas, créez un type de titre de vue nommé Sans titre (dupliquez le type existant et pour le paramètre Affiche le titre, choisissez Non). ÉCHELLES DE PLUSIEURS VUES SUR UNE FEUILLE Lorsque vous affichez plusieurs vues sur une même feuille et que les échelles sont différentes, le cartouche affiche : Échelle : Comme indiqué. Dans ce cas, il est important d’ajouter pour chaque vue, un titre de vue qui affiche le nom de la vue mais également son échelle. C’est ce qui est proposé dans le titre de vue du gabarit architectural de Revit. Gérez l’affichage de ce libellé avec un paramètre de visibilité par occurrence afin de le masquer si besoin.

Nouveau titre de vue

Nous allons ici créer un titre de vue personnalisé. 1. Éditez la famille Titre de vue.rfa du gabarit par défaut. 2. Sélectionnez le libellé de l’échelle et dans la fenêtre Propriétés, cochez l’option Visible. Cliquez ensuite sur l’icône pour ajouter le paramètre Echelle (figure 12‑3).

Figure 12‑3 Visibilité des libellés du titre de vue

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3. Procédez de la même manière pour les paramètres N° du détail et Nom de la vue. 4. Créez les types de familles suivants : Nom de la vue, Nom de la vue + Echelle et Nom de la vue + Echelle + N° du détail (figure 12‑4). 5. Enregistrez la famille dans la bibliothèque Revit (pensez à vérifier le nombre de sauvegardes dans les options), puis chargez-la dans le projet. 6. Dans le projet, créez les types de titres de vues correspondants et associez les types de familles créés précédemment (paramètre Titre, figure 12‑5).

Figure 12‑4 Types de familles du titre de vue

Personnalisation du titre de vue

Les titres de vues sont des familles au format. rfa que vous chargez dans votre projet et personnaliser (police, paramètre affiché, etc.). Pour cela, utilisez l’outil Insérer>Charger la famille et choisissez le titre de vue souhaité dans la liste située en regard du paramètre Titre dans les Propriétés du type du titre de vue.

Quadrillage de guidage Pour placer les plans des niveaux alignés sur une feuille, appuyez-vous sur les pointillés bleus qui apparaissent (horizontalement/verticalement) lors du placement d’un plan d’étage à côté ou au-dessus d’un autre. Ceci étant assez limité pour la précision de la mise en page, utilisez l’outil Vue>Composition de feuille>Quadrillage de guidage. Une fois votre quadrillage créé (dimensions, nom du type), vous pouvez l’appliquer à vos feuilles (Propriétés de la feuille).

Figure 12‑5 Types des titres de vues

Utilisez l’outil Modifier>Déplacer pour placer une référence sur une ligne du quadrillage de guidage. Attention, seuls les éléments suivants peuvent s’accrocher au quadrillage de guidage : plans de référence, niveau, quadrillages, bord d’image, cadre de nomenclature et cadre de la vue.

Nomenclature : création d’un sommaire Pour créer un sommaire contenant la liste des feuilles du dossier, vous devez créer une nomenclature de feuilles. Création d’une nomenclature de feuilles

1. Sélectionnez l’outil Ruban>Vue>Créer>Nomenclature>Liste des feuilles. 2. Nommez la nomenclature Sommaire_PROJET pour la retrouver facilement dans l’arborescence. 3. Dans la fenêtre Propriétés de la liste des feuilles : ––onglet Champs : sélectionnez les champs suivants : PREFIXE_VUE, Numéro de la feuille et Nom de la feuille ; ––onglet Filtre : filtrez par PREFIXE_VUE égal à [IMPRESSION]. Ainsi, à chaque fois que vous ajouterez une feuille avec le champ PREFIXE_VUE égal à [IMPRESSION], elle apparaîtra automatiquement dans le sommaire ;

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––onglet Tri/Regroupement : triez par Numéro de la feuille et cochez Détailler chaque occurrence  ; ––onglet Mise en forme : sélectionnez le champ PREFIXE_VUE et cochez Champ masqué. 4. Placez la nomenclature sur une feuille (page de garde ou page dédiée au sommaire) et ajoutez-lui un gabarit de vue de nomenclature. Gabarit de vue de nomenclature

Vous remarquerez que l’apparence de la nomenclature n’est pas adaptée à la feuille. Nous allons donc modifier son apparence et en profiter pour générer un gabarit de vue de nomenclature. Types de textes dédiés

Créez trois types de notes textuelles. Pour cela, sélectionnez la commande Ruban>Annoter>Types de textes et cliquez sur flèche située à droite de Texte : Figure 12‑6 Création d’un type de note textuelle

■■

NOMENCLATURE_Titre ;

■■

NOMENCLATURE_En-tête ;

■■

NOMENCLATURE_Corps de texte.

Nommez explicitement chaque note textuelle et utilisez la même police de caractères. Création du gabarit de vue

1. Sélectionnez la nomenclature et dans la fenêtre Propriétés, cliquez sur Modifier en face du paramètre Apparence. 2. Dans la fenêtre Propriétés de la liste des feuilles, décochez l’option Afficher le titre et affectez les types de notes textuelles créés précédemment (figure 12‑7). Vous allez à présent modifier l’apparence des colonnes dans la nomenclature. Figure 12‑7 Apparence de la nomenclature

1. Sélectionnez les en-têtes de toutes les colonnes puis cliquez sur l’icône Regrouper (figure 12‑8). Indiquez Sommaire afin de faire apparaître sur la feuille un titre différent de celui que vous avez choisi pour le classement de la nomenclature dans l’arborescence. 2. Depuis l’arborescence du projet, choisissez la nomenclature Sommaire_PROJET. Effectuez un clic droit et sélectionnez Créer un gabarit à partir de la vue. Pour finir, nommez le gabarit de nomenclature. Notez que tout comme pour le gabarit créé pour une vue en plan, vous accédez depuis la fenêtre Gabarits de vues aux différents onglets des nomenclatures. Vous pourrez appliquer ce gabarit pour toutes vos prochaines nomenclatures. Vous gagnerez ainsi du temps et vous aurez une certaine homogénéité de mise en forme dans vos présentations.

Figure 12‑8 Regrouper les en-têtes 3 10

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Cartouche Concept Selon la charte graphique de votre agence et votre méthode de travail, vous choisirez de créer un cartouche par format de papier (A3, A4, A0, A0 surdim, etc.) ou de créer un cartouche paramétrable avec une base commune (un encart, une bande, etc.). Pour cette seconde solution, il est possible que vous soyez contraint d’avoir tout de même des variations (cartouche de plan de vente suivant le modèle du MOA, encart pour les signatures en marché, etc.). Nous vous conseillons de créer une feuille [travail] qui servira à réunir tous les cartouches du gabarit, afin d’avoir une visibilité globale de tous les cartouches du projet.

Figure 12‑9 Feuille affichant tous les cartouches du projet

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Informations sur le projet Paramètres de base

Comme indiqué au début du projet, il est possible d’afficher des informations spécifiques à tout le projet (Ruban>Gérer>Informations sur le projet). Nous vous conseillons de créer une nouvelle feuille dans laquelle vous placerez un cartouche de base. Cela vous permettra de mieux visualiser les informations du projet. 1. Créez une nouvelle feuille et choisissez un cartouche parmi la liste proposée (par exemple, Cartouche avec révisions A0).

ATTENTION Certaines informations sont des valeurs de paramètres liées à la feuille, (numéro de la feuille, nom de la feuille, etc.). Elles seront à renseigner pour chaque feuille. Attention à bien les distinguer des autres paramètres qui eux, seront visibles sur toutes les feuilles (date, nom de l’affaire, etc.), dans la mesure où il s’agit de paramètres de type Informations sur le projet. Inutile donc de préciser que la date ne doit pas être un paramètre dans les propriétés de la feuille !

2. Remplissez les informations visibles dans le cartouche, directement à partir de la feuille (ou dans Gérer>Informations sur le projet). 3. Commencez par renseigner trois paramètres : Nom du projet, Adresse du

projet et Numéro du projet.

Certains paramètres ne sont pas adaptés au cartouche, comme l’adresse qui est illisible. Vous remarquerez également que d’autres sont inutiles, manquants, incomplets, voire erronés (le Numéro du projet dans les informations sur le projet est appelé Numéro du plan sur le cartouche).

Paramètres partagés

Pour compléter le cartouche de base, nous devons d’abord créer des paramètres partagés que nous plaçons dans un groupe de paramètres nommé INFORMATIONS SUR LE PROJET. Par ailleurs, nous vous conseillons de créer les paramètres suivants : ■■

Date d’impression du document ou de la mission en cours (ou horodate) ;

■■ dans un premier temps, nous choisissons de créer un paramètre pour renseigner la date manuellement plutôt que d’utiliser le paramètre Horodate qui affiche les heures/minutes/secondes (voir page 314 pour plus d’informations sur ce paramètre). ■■

Description du projet ;

Figure 12‑10 Modification des paramètres partagés Figure 12‑11 Informations sur le projet 3 12

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Contacts : MOE, MOA, BET, BC, SPS (nom, adresse, e-mail, tel, logo des différents intervenants qui doivent figurer dans le cartouche) ; ■■

■■

Mission en cours.

Ces paramètres partagés ne sont pas encore liés au projet : nous devons à présent les ajouter aux paramètres du projet (malheureusement, nous devons le faire un par un !) et les affecter à la catégorie Informations sur le projet. Une fois ajoutés au projet, vous pourrez les renseigner dans la fenêtre Propriétés du projet (Gérer>Informations sur le projet).

Création d’un cartouche de base Création d’un cartouche Page de garde

Commencez par créer une nouvelle famille de type Cartouche à partir du gabarit Métrique A3.rft. Modifiez les unités de la famille (centimètres) et enregistrez cette dernière dans votre bibliothèque d’objets Revit sous Windows (Cartouche PG A3.rfa). Création des libellés

Vous allez à présent récupérer les informations décrivant le projet. 1. Sélectionnez l’outil Créer>Texte>Libellé, puis placez le curseur de la souris là où vous souhaitez afficher le libellé dans le cartouche. 2. Sélectionnez et appliquez les paramètres tels que ceux décrits sur la figure 12‑12. Attention, nous avons également besoin d’afficher des paramètres partagés. Dans la fenêtre Modifier le libellé, cliquez sur Paramètre et sélectionnez le paramètre partagé dans la liste. 3. Placez un deuxième libellé et procédez de même pour la mission et la date d’impression. 4. Créez enfin d’autres libellés qui afficheront les coordonnées du maître d’ouvrage (ici, CONTACT MOA), du maître d’œuvre (CONTACT MOE) et du maître d’œuvre mandataire (CONTACT MOE MANDATAIRE).

Figure 12‑13 Libellé Horodate en partie masqué

Figure 12‑12 Libellé contenant plusieurs paramètres

LIBELLÉ AVEC PLUSIEURS PARAMÈTRES Dans un même libellé, il est possible de choisir plusieurs paramètres. Si vous cochez l’option Couper, les paramètres seront séparés par un saut de ligne. Ajoutez un préfixe ou un suffixe (n’oubliez pas d’ajouter un espace après Préfixe ou avant Suffixe (par exemple, espace N° espace).

Figure 12‑14 Libellé blanc 313

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Libellé pour la date d’impression : création manuelle

Nous avons l’habitude de gérer nous-mêmes la date d’impression avec un libellé (paramètre partagé) créé comme précédemment. Cette solution manuelle est assez simple et permet de maîtriser la date affichée. Libellé Horodate (« Horror date » !) : création automatique

Pour les libellés, sachez qu’il existe un paramètre nommé Horodate, très utile car il affiche la date précise du jour. Le problème est qu’il affiche également l’heure, les minutes et les secondes… et que son format (JJ/MM/AAAA hh : mm : ss) n’est pas paramétrable. Pour contourner ce problème, nous avons mis en place une solution qui consiste à masquer la fin du libellé par un autre libellé blanc et opaque. Cependant, dans un cartouche, un libellé ne peut être masqué ni par une zone de masquage, ni par une zone remplie (même si c’est une famille imbriquée), ni par un texte. Il ne nous reste plus que la solution du libellé. Son opacité nous garantit qu’il couvre bien la zone occupée par hh : mm : ss ; le fait qu’il soit blanc permet de masquer l’information du paramètre dans le projet. Attention, il ne pourra pas être tout à fait blanc : choisissez les couleurs RVB (254, 254, 254) (figure 12-13 et 12-14). Faites également attention à choisir un paramètre dont l’information n’est pas trop longue et risque de sortir du cadre du cartouche. DATE MANUELLE OU DATE AUTOMATIQUE ? Les paramètres manuels présentent l’avantage de pouvoir maîtriser la date indiquée sur le cartouche, que nous ne souhaitons pas forcément modifier à chaque impression. Mais comme nous savons que sa saisie n’est pas automatique, nous devons régulièrement la contrôler et cela nous arrive de faire des erreurs… Si cela vous semble trop risqué, préférez le paramètre Horodate, créé automatiquement.

Création du logo : famille imbriquée

Dans un premier temps, placez des logos au format .png par un simple glisser-déposer. Cette méthode a l’avantage d’être très rapide pour votre premier projet. Par la suite, vous pourrez améliorer votre famille de cartouches et la rendre paramétrable d’un projet à un autre grâce à l’utilisation des familles imbriquées. Cette méthode vous permettra, pour chaque nouveau projet, de changer rapidement votre logo sur tous vos cartouches sans avoir à modifier la famille. Voici comment procéder. 1. Sélectionnez la commande Revit>Nouveau>Famille et choisissez le fichier de gabarit Annotation générique métrique. rft. Profitez-en pour modifier les unités en centimètres (millimètres par défaut). Supprimez la note textuelle positionnée par défaut sur la vue. 2. Cochez l’option Partagée dans les paramètres de la famille. Cette option est utile dans le cas d’une famille imbriquée. Lorsque nous Figure 12‑15 Cartouche page de garde 3 14

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serons dans le projet et que nous afficherons les propriétés du type du cartouche, nous pourrons choisir le logo du MOA à afficher dans notre cartouche. 3. Glissez-déposez l’image du logo (format PNG de préférence) sur la vue et placez-la au centre. Sélectionnez l’image et dans ses propriétés, cliquez sur la valeur Largeur (carré gris ). Créez un paramètre de type regroupé dans Cotes que vous nommerez Largeur. Créez un nouveau type que vous nommerez par exemple 4 cm et qui correspondra au logo pour une largeur de 4 cm. 4. Enregistrez la famille et chargez-la dans la famille de cartouches A3. Au besoin créez plusieurs types de cartouches A3 en associant de nouveaux paramètres de visibilité, par exemple, ou un paramètre qui contrôle la taille de votre logo. 5. Une fois le logo chargé et positionné dans le cartouche A3, sélectionnez-le et dans la barre des options, choisissez Libellé>Ajouter un paramètre. Créez un paramètre de type nommé Image du projet regroupé dans Graphismes (remarquez que le type de paramètre est par défaut renseigné Type de famille : Annotation générique). Création d’une image : famille imbriquée

Procédez de la même manière que pour le logo : créez une annotation générique (famille partagée), dans laquelle vous ajoutez une image avec un paramètre de largeur. Lorsque vous la chargerez dans le cartouche, associez-lui un paramètre Image du projet (figure 12-17).

Figure 12‑16 Libellé contenant des paramètres associés à la feuille et à la vue

Création d’un cartouche Page courante

Nous allons créer un nouveau cartouche contenant des informations différentes de la page de garde. Ce cartouche, nommé Page courante, vous servira pour des dossiers de présentation A3. À partir du cartouche Page de garde que nous venons de créer, complétez les informations en ajoutant un nouveau libellé (figure 12-16). Vous pouvez ne pas mettre l’échelle dans le libellé et l’afficher dans le titre de chaque vue. La figure 12-17 montre un exemple d’une page courante.

Création d’un cartouche avancé Création d’un cartouche avec des informations spécifiques

Nous allons créer un type de cartouche spécifique (dans la famille de cartouches de page courante créée précédemment), qui sera visible Figure 12‑17 Cartouche page courante ou non en fonction du type de cartouche. Ainsi, une seule famille sera chargée dans le projet, mais en fonction des besoins, certaines informations seront visibles ou non dans le cartouche. En effet, vous aurez parfois besoin d’informations spécifiques sur votre cartouche, par exemple des informations sur le projet, une autre date ou encore un tampon qui affiche « Provisoire ». 315

Par t ie 4  Édit i on du pr oj e t

Tampon « Provisoire »

Figure 12‑18 Libellé libre dans cartouche

Créez un texte nommé PROVISOIRE et dans ses propriétés, cliquez sur le carré gris situé en regard du paramètre Visible pour ajouter un paramètre d’occurrence nommé Visibilité Provisoire, regroupé dans Graphismes. Ici, vous avez le choix entre un paramètre de type ou d’occurrence, à choisir selon le nombre de feuilles concernées. Chargé dans votre projet, le cartouche imprimera par défaut le texte Provisoire. Vous n’aurez qu’à l’enlever lorsque vous imprimerez une version définitive du permis de construire. Libellé « libre » à renseigner dans le projet

Figure 12‑19 Libellé libre

Vous pourrez être amené à saisir d’autres informations sur le cartouche, sans qu’il soit nécessaire de les lier à des informations sur le projet ou de la feuille. Il ne serait pas souhaitable ici d’utiliser l’outil de texte, mais plutôt une annotation générique : cet élément sera imbriqué dans le cartouche, de manière à ce qu’il soit toujours placé au même endroit sur ce dernier. Ici aussi, définissez au préalable si vous souhaitez que l’information qu’il contient soit spécifique à la feuille (à l’occurrence) ou s’il est répété dans plusieurs feuilles (dans ce cas il est préférable de choisir un paramètre de type). Créez une nouvelle famille d’annotations génériques, placez au centre un libellé et ajoutez-lui un paramètre aux caractéristiques suivantes : paramètre de famille (ce qui, exceptionnellement, vous évitera de créer un paramètre associé au projet) ;

■■

■■

type de paramètre : Texte ;

paramètre de type ou d’occurrence selon votre besoin.

■■

Figure 12‑20 Libellé libre dans cartouche

N’oubliez pas de cocher l’option Retournement entre les paramètres uniquement avant de charger

la famille dans le cartouche. Placez le libellé libre dans le cartouche et dans les propriétés (de l’occurrence ou du type), cliquez sur l’icône située en regard de Libellé Libre. Dans la fenêtre Association aux paramètres de la famille, sélectionnez le paramètre de type texte nommé TEXTE libellé (figure 12‑20).

3 16

C ha pi t re 1 2   M i s e en pag e et imp r ession

Cartouche avec affichage des contraintes réglementaires

Nous souhaitons par exemple intégrer des informations importantes pour vérifier la faisabilité du projet. Pour cela, nous allons créer des paramètres partagés qui nous permettront de retrouver les informations du PLU tout au long de l’étude : les paramètres seront renseignés en début de projet et seront accessibles à tout moment dans les Informations sur le projet ou directement sur ce cartouche dans la liste des feuilles. Nous pourrons également les intégrer à un dossier de présentation ou de demande de permis de construire. 1. Sélectionnez la commande Gérer>Paramètres partagés et dans le groupe de paramètres partagés Informations sur le projet, créez un paramètre partagé nommé CONTRAINTES REGLEMENTAIRES de type Texte multiligne. 2. Sélectionnez maintenant la commande Gérer>Paramètres du projet et ajoutez le paramètre aux paramètres du projet en l’affectant à la catégorie Informations sur le projet. 3. Renseignez les informations du PLU dans le paramètre depuis la fenêtre Gérer>Informations sur le projet>Propriétés du projet. 4. Modifiez ensuite la famille de cartouches : insérez un libellé en choisissant le paramètre partagé CONTRAINTES REGLEMENTAIRES. 5. Ajoutez un cadre (lignes) et un titre (texte), puis groupez les trois éléments ensemble (lignes + texte + libellé). 6. Modifiez le groupe de détails puis sélectionnez tous les éléments. Dans les propriétés, décochez la visibilité de l’élément (il sera ainsi invisible par défaut) puis cliquez sur le bouton situé à droite de la case à cocher du paramètre Visible, pour créer un paramètre de visibilité nommé Visibilité contraintes réglementaires aux caractéristiques suivantes : ––Paramètre d’occurrence ; ––Regrouper les paramètres sous : Graphismes. 7. Chargez le nouveau cartouche dans le projet. Quand vous créerez une nouvelle feuille en intégrant ce cartouche, vous pourrez choisir dans les propriétés de l’occurrence d’afficher ou non les contraintes réglementaires.

Figure 12‑21 Affichage des contraintes réglementaires dans le cartouche

ATTENTION Paramètre de type ou d’occurrence ? Avant d’aller plus loin, demandez-vous si vous aurez besoin de contrôler une date différente pour chaque feuille ou au contraire une date commune pour plusieurs feuilles. Dans notre cas, il s’agit plutôt de la seconde solution. La première pourrait plutôt être appropriée aux plans de vente (avec des modifications de travaux modificatifs acquéreur (TMA), par exemple). Vous devrez vous poser ces questions à chaque création de paramètre.

Cartouche avec affichage d’une autre date (PC initial, PC modificatif)

Prenons l’exemple du dossier de demande de permis de construire (PC) ou du PC modificatif. Il se peut que la date du dossier soit figée et que celui-ci soit effectué en parallèle d’une mission APD, PRO, MARCHE, etc. Dans ce cas, la date du dossier ne correspond pas à la date de la mission en cours ou à la date d’impression.

317

Par t ie 4  Édit i on du pr oj e t

Le cartouche contient déjà le paramètre partagé DATE IMPRESSION. Nous allons ajouter les paramètres partagés suivants, regroupés par exemple dans Informations sur le projet : DATE_PC_initial, DATE_PC_MODIFICATIF (paramètre de type Texte) et NUMERO_PC_INITIAL (paramètre de type Texte). Pour chaque libellé contenant ces paramètres partagés, associez un paramètre de visibilité (paramètre de type). Dans la fenêtre de création des Types de famille, créez autant de types de cartouches que nécessaire affichant les libellés souhaités : un cartouche type Page courante_ Figure 12‑22 Page de garde avec cartouche PCM PC initial, un type Page courante_Mission en cours et un type Page courante_PC Modificatif. Enregistrez le cartouche et chargez-le dans le projet. Ajoutez les paramètres aux paramètres du projet en les associant à la catégorie Informations sur le projet. ASTUCE Vous pouvez placer plusieurs cartouches sur une feuille, comme nous le verrons pour les grands formats (cartouche en base A4 pour un papier au format A0), et lors de la mise en place du gabarit (création d’un tableau de bord des cartouches du projet).

Paramétrage de l’impression Pour imprimer à partir de n’importe quelle vue, utilisez le raccourci clavier Ctrl+P ou Fichier>Imprimer. La fenêtre Imprimer s’ouvre alors (figure 12‑23), permettant de procéder à un certain nombre de réglages. Rubrique Imprimante (1) : vérifiez l’imprimante sélectionnée, le format du papier et le mode d’impression (couleur, noir et blanc, etc.). ■■

Figure 12‑23 Fenêtre Imprimer

■■

Rubrique Étendue de l’impression (2) : voir section suivante.

■■

Rubrique Paramètres (3) : voir page 319.

■■ Rubrique Fichier (4) : permet de créer un fichier assemblé ou plusieurs fichiers séparés. Si vous souhaitez créer un document PDF de plusieurs pages, cochez l’option Combiner plusieurs vues/feuilles sélectionnées en un seul fichier. Cette option n’est disponible que si l’option Vues/feuilles sélectionnées est cochée dans la rubrique Étendue de l’impression. ■■

Rubrique Options (5) : permet de choisir le nombre de copies. LIENS ENTRE DES VUES ET DES FEUILLES D’UN DOCUMENT PDF (HYPERLIENS) Si vous imprimez plusieurs vues ou feuilles au format PDF, les marqueurs de vues deviennent des hyperliens. Pour accéder au plan, cliquez sur le niveau ; pour accéder à la coupe, cliquez sur le symbole.

3 18

C ha pi t re 1 2   M i s e en pag e et imp r ession

Étendue de l’impression Dans la rubrique Étendue de l’impression de la fenêtre Imprimer, plusieurs choix sont proposés. ■■

Fenêtre active : pour imprimer uniquement la vue en cours.

■■ Partie visible de la vue active : pour imprimer uniquement la partie visible de la zone de dessin. Cette option permet d’imprimer rapidement une partie d’un plan (sans avoir à créer de feuille), telle qu’elle est affichée à l’écran. Si vous souhaitez modifier l’échelle d’impression, allez dans la rubrique Paramètres, cliquez sur le bouton Configurer et définissez une valeur de zoom dans la fenêtre Configurations de l’impression). ■■ Vues/feuilles sélectionnées : permet de créer un jeu de vues/feuilles et d’imprimer toutes les vues/feuilles en une seule fois. Il peut être intéressant d’enregistrer des jeux de feuilles pour imprimer un dossier, cela vous évitera une prochaine fois de devoir sélectionner à nouveau les feuilles que vous souhaitez imprimer. Vous retrouverez également les jeux de feuilles lors des exports aux formats dwg ou dwf. Attention cependant, les jeux de feuilles ne se mettent pas à jour automatiquement : si vous ajoutez une nouvelle feuille, pensez à la sélectionner et à enregistrer à nouveau le jeu de feuilles.

Figure 12‑24 Fenêtre Jeu de vues/feuilles

Paramètres d’impression Positionnement du papier et zoom

Si vous avez choisi un format de cartouche adapté au format du papier, vérifiez que l’option Centre est bien cochée pour le paramètre Positionnement du papier et que le paramètre Zoom est réglé à 100 %. Vue des lignes cachées

Privilégiez au maximum le traitement vectoriel qui sera plus rapide et plus léger que le traitement raster. Si vous avez coché l’option Traitement vectoriel pour un jeu de feuilles, Revit utilisera le traitement vectoriel pour les plans, les coupes, etc., et le traitement raster pour les images (photos, images avec ombrages, etc.), les rendus, les nuages de points et toutes les vues où le traitement raster est mieux adapté. Il peut arriver (très rarement) que certains traits n’apparaissent pas à l’impression. Dans ce cas, essayez le traitement raster lorsque vous superposez sur la feuille le plan de plafond avec le plan d’étage (il peut arriver que les hachures ne sortent pas bien à l’impression en vectoriel). Options

Figure 12‑25 Configuration de l’impression

Certaines options sont cochées/décochées par défaut. Prenez le temps de vérifier qu’elles correspondent à vos souhaits (cadrages de vues visibles/invisibles, liens en bleu indiqués ou non (coupe active), etc.). 319

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Enregistrement d’une configuration

Pour gagner du temps les prochaines fois, enregistrez la configuration de l’impression. La figure 12‑25 montre les réglages effectués pour une configuration d’impression au format A3 avec une orientation paysage. Cliquez ensuite sur le bouton Enregistrer sous pour sauvegarder cette configuration.

Organisation des feuilles Généralités Dans l’arborescence, les feuilles seront organisées avec un préfixe de vue, de la même manière que les vues (par exemple, [IMPRESSION], [TRAVAIL], etc.). Pour chaque nouvelle feuille créée, saisissez par exemple [IMPRESSION] dans le champ PREFIXE_VUE.

Cas particulier : permis de construire Figure 12‑26 Arborescence des feuilles

Organisation des vues et feuilles du dossier PC

Le dossier PC arrive souvent en phase d’avant-projet définitif. À ce stade, vous avez déjà créé des vues et feuilles sous le préfixe [IMPRESSION] pour présenter votre projet aux différents interlocuteurs. Certaines ne vont pas nous servir pour le dossier PC mais nous les conserverons pour les missions suivantes. Celles qui nous intéressent (plan masse, coupe, etc.) seront placées sous un préfixe de vue spécifique, à savoir [PC], ce qui permettra de les distinguer des feuilles du projet. À noter qu’il est également possible de créer un sommaire spécial pour ces feuilles. Les vues seront renommées avec le numéro de la pièce graphique demandée au dossier de PC (par exemple, PC1a – Plan de situation). De même pour les feuilles, nous utiliserons un nom et numéro de feuille identiques (par exemple, PC1a – Plan de situation). Ainsi, les vues et feuilles placées dans l’arborescence seront très facilement identifiables. Lorsque vous démarrerez la phase PRO, il vous suffira de dupliquer les vues du PC et de leur appliquer un nouveau gabarit de vue nommé PRO (préfixe de vue, échelle, etc.). MISE EN GARDE Nous vous recommandons vivement de conserver le dossier de présentation qui vous servira pour la demande de permis de construire. En effet, si une demande de modification de permis survient en phase PRO ou après, votre modèle sera à jour et il vous suffira de vous servir des vues conservées sous le préfixe de vue [PC] pour préparer votre permis modificatif.

Mise en pratique : modification rapide du préfixe de vue de plusieurs feuilles

Éditez la nomenclature de listes des feuilles en veillant à ce que le champ PREFIXE_VUE apparaisse. Décochez l’option Détailler chaque occurrence et triez par PREFIXE_VUE. À présent, la nomenclature ne devrait contenir qu’une seule ligne. Renommez le préfixe de vue [IMPRESSION] en [PC]. Rétablissez les paramètres de la nomenclature en filtrant par PREFIXE_VUE égal à [PC]. Figure 12‑27 Modification du préfixe de vue 3 20

C h a p i t r e  13

Modèles de dossiers Pour chaque mission, vous devrez éditer un dossier pour le client, pour les bureaux d’études ou le bureau de contrôle, pour les entreprises, etc. Nous avons souhaité vous donner ici un aperçu des différents dossiers en fonction des missions. Pour chaque capture d’écran, nous indiquons les méthodes utilisées, qui renvoient à des thèmes abordés tout au long du livre. (Certaines feuilles peuvent être réutilisées d’une mission à une autre, nous ne les avons pas répétées.)

Premiers réglages Gestion des vues Pour toutes les vues, nous utilisons la méthode suivante : 1. Création de la vue, choix de l’échelle et du nom. 2. Rangement dans l’arborescence (phase, préfixe de vue, type de vue). 3. Réglage du filtre de phases. 4. Gestion des graphismes (échelle, style visuel, affichage des ombres, niveau de détail, zone de définition, plage de vue, visibilités/graphismes, etc.). 5. Application des filtres de vues. 6. Affichage des sous-projets, des fichiers liés (CAO, DWG, RVT…), etc. 7. Création d’un gabarit de vue si besoin d’appliquer les réglages à d’autres vues identiques. 8. Annotations.

Gestion des feuilles Pour toutes les feuilles, nous utilisons la méthode suivante. 1. Création d’une nouvelle feuille. 2. Choix du cartouche (page courante, page de garde, format). 3. Rangement de la feuille dans l’arborescence (préfixe de vue). 4. Paramétrage du cartouche (informations sur le projet, date, etc.). 5. Paramétrage des propriétés de l’occurrence (numéro et nom de la feuille). Tous les cartouches sont paramétrables (format A4, A3, A0, etc.) et possèdent des informations gérées par des paramètres de visibilité. Il est donc possible de travailler avec très peu de familles de cartouches. Gestion des vues sur les feuilles

1. Mise en place d’un quadrillage de guidage. 2. Ajout d’un titre de vue. 321

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Étude de faisabilité – Esquisse Page de garde et sommaire Le sommaire est une nomenclature placée sur la feuille (Liste de feuilles) (figure 13‑1). Les feuilles affichées dans le sommaire sont celles du dossier Esquisse (filtre par le paramètre Préfixe_Vue). Le cartouche de page de garde contient des informations qui n’apparaîtront pas dans le cartouche des pages courantes. Dans cette famille, certains éléments sont visibles selon le type de cartouche utilisé (paramètre de visibilité associé à un libellé, ou à une annotation générique pour les logos). Figure 13‑1 Page de garde avec sommaire

1 – Plan topographique Pour afficher uniquement le plan de cadastre ou le plan de géomètre, masquez votre projet en choisissant la commande Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme>Afficher le modèle>Ne pas afficher. Masquez également les catégories d’annotation (quadrillages, coupes, etc.) en passant par la fenêtre Visibilité/graphisme et conservez la visibilité de la limite de propriété.

2 – Photographies du site et plan de cadastre Réalisez un reportage photographique en indiquant sur un plan les endroits où ont été effectuées les prises de vue, à l’aide d’une référence de vue. Pour créer une vue en plan qui affiche le plan cadastral et les symboles de repérage des prises de vue, procédez comme suit. Figure 13‑2 Plan topographique

1. Dupliquez la vue LF_CADASTRAL (choisissez l’option Dupliquer avec les détails pour récupérer également le plan de cadastre inséré en .dwg. 2. Dans les propriétés de la vue, indiquez PREFIXE_VUE [IMPRESSION] et renommez la vue Plan de repérage. 3. Glissez la vue sur votre feuille en adaptant son échelle. Au besoin, recadrez-la et attribuez-lui un titre. 4. Créez une vue de dessin dans laquelle vous importerez l’image et placez cette vue sur la feuille avec un titre de vue qui affiche le nom de la photographie (qui est aussi le nom de la vue). 5. Ajoutez les références de vues sur le plan de cadastre pour indiquer l’emplacement des prises de vue. Pour plus d’information sur les références de vue, reportez-vous au chapitre 11, page 288.

Figure 13‑3 Photos du site et plan de cadastre 3 22

C ha pi tr e 1 3   M od èl es d e d ossier s

3 – Implantation et gabarit constructible Le volume du gabarit constructible est modélisé en volume in situ, dans un sous-projet séparé. Il faut donc vérifier la visibilité des éléments dans la vue. Pour cela, sélectionnez Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme et rendez visible le sous-projet GABARIT et la catégorie VOLUME. À ce stade du projet, les épaisseurs des couches de murs et sols (porteur, doublage, finition) ne sont pas encore définies. Utilisez le niveau de détail faible pour la vue en coupe.

4 – Plan masse existant et projet Les phases et les filtres de phases permettent d’afficher l’état existant et l’état projeté.

Figure 13‑4 Implantation et gabarit constructible

5 – Plans des niveaux et surfaces habitables Les plans des niveaux affichent la répartition des pièces en couleurs. Pour créer un schéma de couleurs, spécifiez la couleur souhaitée en fonction du paramètre que vous souhaitez mettre en évidence (par occupation, par typologie, par surface, pièce humide, programme, etc.).

6 – Surface de plancher Un schéma de surface dédié et une nomenclature permettent de détailler le calcul des surfaces de plancher. Utilisez les plans avec un schéma de couleurs afin de mieux visualiser graphiquement ce calcul. Une autre nomenclature affichant le total uniquement le met en évidence. Figure 13‑5 Plan masse existant et projet

Figure 13‑6 Plans des niveaux et surface utile

Figure 13‑7 Surface de plancher 323

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7 – Volumétrie maquette blanche Placez les vues isométriques ou en perspective sur les feuilles en adaptant la taille du cadre ou l’échelle de la vue. Pour mettre en valeur votre conception, choisissez le graphisme le plus adapté (filaire, lignes d’esquisse ou maquette blanche).

Dossier de demande de permis de construire (PC) Page de garde et sommaire

Figure 13‑8 Volumétrie maquette blanche

Il s’agit de reprendre le cartouche Page de garde et d’y insérer une nomenclature affichant la liste des feuilles avec le filtre [PC].

PC1 – Plan de cadastre, plan de situation, plan topographique Vous pouvez insérer sur la même feuille une ou plusieurs vues indiquant la situation du terrain, ou alors créer plusieurs feuilles. Dans notre cas, nous allons créer trois feuilles : PC1a – Plan de situation (vue aérienne), PC1b – Plan de cadastre et PC1c – Plan de géomètre. Elles seront placées sous le préfixe de vue [PC]. PC1a – Plan de situation

Figure 13‑9 Page de garde du permis de construire

Dupliquez une vue (cela peut être la vue de plan de géomètre, pour laquelle les réglages de visibilités/graphismes ont déjà été effectués) et insérez l’image aérienne. Mettez-la à l’échelle en vous appuyant sur votre limite de propriété. Choisissez de ne pas afficher le modèle pour ne garder visible que l’image. Localisez la parcelle grâce à une zone remplie : créez un type de zone remplie et un style de ligne adaptés. PC1b – Plan de cadastre et PC1c – Plan de géomètre

Pour le plan de cadastre et le plan de géomètre, nous pouvons récupérer les feuilles qui ont servi pour le dossier d’étude de faisabilité. Renommez les vues et les feuilles, puis appliquez-leur le préfixe de vue [PC].

PC2 – Plan masse PC2a – Plan masse existant et plan de démolition

Figure 13‑10 Plan de situation du dossier de permis de construire

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Nous pouvons ici aussi récupérer la feuille du dossier d’étude de faisabilité. Comme précédemment, renommez les vues et la feuille, puis appliquez-leur le préfixe de vue [PC].

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PC2b – Plan masse projet

Sur la feuille, placez la vue PC2b – Plan masse projet, rangée sous le préfixe de vue [PC]. Ajoutez également sur la feuille la légende des réseaux et annotez le plan à l’aide des cotes alignées ou des cotes d’élévation, ainsi que des étiquettes multicatégories pour définir les toitures, par exemple. Si vous devez indiquer des informations avec des textes ou des zones remplies, n’oubliez pas de créer un groupe de détails (Annotations masse 500), cela vous servira plus tard. Préparation de la vue

1. Ouvrez la vue Plan masse, rangée dans l’arborescence du projet au niveau suivant : Vues (PHASES/PREFIXE)>Projet Tranche 1> [IMPRESSION]. 2. Vérifiez les paramètres Phase de construction (valeur : Existante) et Filtres des phases (ici, Tout (cat) Nouveau (cat.) + Existant (cat.) + Démoli(r)), qui affiche tout ce qui est existant et nouveau

par catégorie (réglages indiqués dans la fenêtre Gérer>Styles d’objets) et

indique en rouge ce qui est démoli.

3. Ouvrez la vue E Plan masse pour copier puis coller le symbole de Nord dans la vue Plan masse (Modifier>Coller>Aligné sur la vue actuelle). 4. Procédez de la même manière pour afficher le plan géomètre au format. dwg, visible sur la vue LF_GEOMETRE.

Figure 13‑11 PC2b – Plan masse projet

5. Appliquez-lui la zone de définition Masse (Propriétés>Étendues>Zone de définition>Masse). 6. Sur la vue Plan Masse, masquez les éléments qui ne sont pas utiles ou affichez ceux que vous souhaitez faire apparaître. Voici une liste des éléments que nous décidons de masquer dans ce plan : Coupes, Plans de référence, Quadrillage, Point de base du projet, Zones de définition (clic droit puis Masquer dans la vue>Catégorie). 7. Ouvrez la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme et affichez les Volumes (des bâtiments existants). PC2c – Plan paysager

Deux vues sont placées sur cette feuille : le plan d’aménagement paysager et sa légende.

Figure 13‑12 PC2c – Plan paysager

PC3 – Coupe du terrain et de la construction et plan de repérage Utilisez le niveau de détail faible pour les coupes à l’échelle 1 : 200, ce qui fait ainsi ressortir en poché uni noir les murs et sols de l’enveloppe du projet. Nous avons choisi d’utiliser le filtre de phases Nouveau (cat.) + Existant (cat.) + Démoli(r) pour afficher en noir la topographie dans son état actuel et conserver la trace (en rouge transparent) de la topographie existante.

325

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Préparez un plan masse de repérage des coupes avec un filtre de vues associé. Dans notre exemple, les traits de coupe sont plus épais et sans symboles. Pour les paramétrer ainsi, commencez par masquer les extrémités de coupes et créez un filtre COUPES Figure 13‑14 PC3 – Coupes du terrain et de la (sans règle de filtrage) pour construction toutes les coupes, puis remplacez les graphismes. Pour modifier le graphisme des traits de coupe, vous êtes obligé de créer un filtre de vue dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme.

Figure 13‑13 Filtres de coupes

PC4 – Notices architecturales et paysagères Lors du dossier d’étude de faisabilité, nous avons pris en compte les contraintes réglementaires (gabarit constructible, nombre de stationnements, emprise au sol, etc.). N’hésitez pas à les reprendre pour les notices du dossier de demande de permis de construire. PC4a – Notice architecturale et paysagère

Dans Revit, vous pouvez intégrer les notices architecturales et paysagères de plusieurs manières : Pour un projet de maison individuelle, la notice tenant bien souvent sur une seule page, nous la rédigerons directement dans Revit. Tout le dossier étant réalisé dans Revit, vous aurez la garantie que la version de la notice et les images sont bien à jour. La méthode pour créer des notes textuelles a été abordée au chapitre 11, page 284. Consultez également l’aide de Revit si besoin. Nous vous conseillons vivement de bien nommer vos notes en fonction de leur style afin de les repérer facilement. ■■

Pour un projet de plus grande envergure, pour lequel la notice sera plus complexe et nécessitera une mise en page particulière, utilisez un logiciel dédié à la rédaction de texte ou aux présentations. Importez et intégrez ensuite la notice à votre dossier (en tant qu’image au format PNG). ■■

Vous pouvez rédiger et imprimer vos notices sans passer par Revit, mais vous y perdrez en rapidité car il vous faudra imprimer d’une part le dossier Revit et d’autre part, les pièces des notices. À vous de voir ce qui vous semble le plus pratique. PC4b – Implantation réglementaire Figure 13‑15 PC4a – Notices architecturales et paysagères

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Récupérez la feuille du dossier d’étude de faisabilité, renommez-la ainsi que les vues, et appliquez-leur le préfixe de vue [PC].

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PC4c – Contraintes réglementaires

Cette feuille vous permettra d’afficher les contraintes de votre parcelle (PLU, numéro de parcelle cadastrale, stationnements réglementaires, etc.). Ces informations sont renseignées dans des paramètres partagés ajoutés aux informations sur le projet.

PC5 – Élévations Vous pouvez réaliser des élévations directement dans Revit en utilisant l’affichage en style visuel ombré, par exemple, pour mieux faire ressortir les teintes ou les matériaux, et en ajoutant des notes d’identification pour la légende. Utilisez l’affichage des ombres et jouez avec les paramètres de Remplacements visibilité/graphisme. Il est également envisageable de travailler en postproduction pour enrichir encore plus le graphisme des élévations. Pour cela, créez des vues 3D à partir des élévations, puis calculez le rendu avec les matériaux (rendu cloud ou directement dans Revit). Dans le logiciel de traitement d’images, superposez l’image du rendu (au format. png) et la vue en élévation en mode lignes cachées pour faire apparaître les niveaux et annotations. Réimportez l’ensemble dans Revit en adaptant l’échelle dans la vue (Modifier>Échelle).

Figure 13‑16 PC4c – Contraintes réglementaires

PC6 – Insertions dans le site Vous pouvez créer un rendu dans Revit en ajoutant un arrière-plan mais il est préférable de retravailler l’image en postproduction dans un logiciel de traitement d’images. Vous pourrez ainsi mieux gérer les proportions, les premiers et arrièreplans, les lumières et les matériaux… Figure 13‑17 PC5 – Élévations

Figure 13‑18 PC5 – Élévations (images)

Figure 13‑19 PC6 – Insertion dans le site 327

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PC7 et PC8 – Photographies et insertions Pour les photographies, récupérez la feuille du dossier d’étude de faisabilité, renommez-la ainsi que les vues et appliquezleur le préfixe de vue [PC].

PC modificatif Le dossier de demande de modification d’un permis de construire en cours de validité (PCM) peut se faire à différentes phases du projet. Ceci implique de suivre une méthode assez simple mais rigoureuse pour ne pas perdre de temps à chercher informations et pouvoir ainsi imprimer le dossier rapidement.

Création des vues et feuilles Les étapes à suivre sont les suivantes. 1. Modifiez les préfixes de vue des vues et feuilles concernées par les modifications (Élévation Est, Plan masse, etc.). Les vues et feuilles qui avaient été placées sous le préfixe de vue [PC] sont désormais placées sous le préfixe [PCM]. Nous avions conservé les vues et feuilles du PC, ce qui nous fait gagner beaucoup de temps. En effet, le modèle a pu changer (évolution du projet dans les phases qui ont suivi le dossier PC), mais nous pouvons repartir sur une base déjà presque prête (plans et élévations à l’échelle, mise en page déjà faite, etc.). Les vues et feuilles du projet ne sont pas impactées, elles restent sous le préfixe de vue [IMPRESSION]).

Figure 13‑20 Tampon PC initial

2. Créez des feuilles avec un cartouche vierge pour insérer les feuilles originales au format. png si vous souhaitez constituer un dossier reprenant les pièces du PC initial. Créez un nouveau préfixe de vue PCinitial pour classer ces feuilles séparément. Ajoutez un tampon PC initial sur le cartouche à l’aide d’une annotation générique. Dans l’arborescence des feuilles, vous devriez obtenir l’organisation suivante : ––des feuilles avec le préfixe [PC], pour les feuilles conservées du PC initial mais non modifiées ici ; ■■

––des feuilles avec le préfixe [PC initial], pour les images du PC original (export au format JPEG du dossier PDF) ; ––des feuilles avec le préfixe de vue [PCM], pour les modifications apportées sur la maquette. Vous pourrez ainsi rapidement imprimer le dossier au format PDF en insérant les pages originales entre les pièces du PCM. 3. Pour terminer, modifiez les cartouches des pages du PCM : à l’aide d’une annotation générique, indiquez PC Modificatif et ajoutez le libellé du paramètre d’informations sur le projet Date PC initial, n° PC initial. ■■

Figure 13‑21 Arborescence des feuilles du PCM

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Liste des modifications Il nous reste maintenant à indiquer les modifications sur les vues et à les lister. Reportez-vous au chapitre 11, section « Exemple n° 4 : liste des modifications », page 289. 1. Dans les vues (vues du PC initial ou vues modifiées), annotez les modifications (numéro et commentaire) à l’aide d’une annotation générique dédiée. 2. Ajoutez la liste des modifications sur les feuilles (nomenclature bloc-notes). 3. Enfin, ajoutez une page de garde au dossier : créez un sommaire reprenant la liste des feuilles initiales et la liste des pièces modifiées, ainsi que la liste des modifications.

Missions PRO, DCE et MARCHÉ

Figure 13‑22 Ajout de la liste des modifications

Planches grand format (A0, A0+, A1, etc.) Cartouche Informations sur le projet, sommaire

Le cartouche des missions PRO, DCE et MARCHÉ est souvent plus grand que pour les missions précédentes. Nous conservons la possibilité de le rendre paramétrable, sur une base de format A4, ce qui nous aidera au pliage. Nous intégrons un cadre qui contiendra toutes les informations déjà vues, et nous ajoutons les coordonnées des autres partenaires (bureaux d’études, géomètre, bureau de contrôle…). Nous pouvons reprendre la liste des feuilles des missions précédentes et l’ajouter sur chaque cartouche. Révisions

Figure 13‑23 Page de garde et sommaire du PCM

Comme déjà évoqué, la nomenclature des révisions ne peut pas se placer dans le projet car elle existe uniquement dans une famille de cartouches. Pour contourner ce problème et pouvoir la placer à l’emplacement souhaité sur n’importe quel cartouche, nous créons un « mini cartouche » dédié aux révisions. Nous venons ensuite le placer sur la feuille dans le projet, en utilisant des contraintes d’alignement si besoin. Dossier MARCHÉ : emplacements pour les signatures des entreprises

Pour les signatures des entreprises, nous intégrons également au cartouche de base un autre cartouche contenant uniquement des cases avec un libellé pour le n° et le nom du lot. Ces informations sont également regroupées dans les informations sur le projet car elles pourront nous servir par la suite.

Figure 13‑24 Cartouche dédié aux révisions

329

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Figure 13‑27 Planche A0 surdim MARCHÉ

Figure 13‑25 Emplacements pour les signatures des entreprises dans le cartouche

Les vues en plan de plafond sont superposées aux vues en plan d’étage. Nous pouvons ajouter des vues complémentaires sur ces planches, par exemple créer une vue 3D à partir du plan d’étage en utilisant la zone de coupe, qui permet de mieux comprendre certains éléments du plan de niveau. Nous pouvons également réaliser des vues plus détaillées en utilisant des repères de détail. Sur cette planche, nous avons également ajouté une nomenclature de pièces.

Carnet de détails Nous pouvons réutiliser le cartouche A3 des missions précédentes avec un nouveau libellé (Carnet de détails) et un sommaire spécifique aux feuilles ayant pour préfixe de vue Projet_détails. Le carnet de détails se composera de légendes de murs (vues de détail), de légende des finitions de sols (choix de couleurs de pièces), de vues de détail, de nomenclatures, etc. Par exemple ici, nous avons réalisé une planche avec les finitions de sols (paramètre de la pièce). Cette solution nous permet d’avoir un plancher unique sur tout l’étage avec une finition de 2 cm d’épaisseur, non définie dans la structure du sol, mais l’information apparaît dans les propriétés de la pièce. (Si les épaisseurs de sols sont Figure 13‑26 Cartouche A0 sur base A4 avec révisions et signatures des entreprises 3 30

Figure 13‑28 Carnet de détails sur la page de garde

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modifiées, étant donné que cela aura aussi une répercussion en coupe, il faudra plutôt modéliser différents sols.) Ici, nous ajoutons des repères de détail spécifiques pour créer une légende des murs. La vue en plan utilise un filtre de vues pour ne conserver que ces repères de détail et faciliter la localisation. La nomenclature reprend ces informations : nous aurions également pu ajouter la surface ou le linéaire des murs concernés.

Figure 13‑29 Carnet de détails, repérage des finitions de sols

Figure 13‑30 Carnet de détails, légende des murs

Figure 13‑31 Carnet de détails, détail de l’escalier

Figure 13‑32 Carnet de détails, détail de la terrasse

Figure 13‑33 Carnet de détails, bureau du directeur

331

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Plans de vente La création des plans de vente (PDV) est un exercice très intéressant pour apprendre à maîtriser les outils de gestion des vues, de graphismes, d’annotations et de mise en page dans Revit. Les plans de vente étant souvent demandés à des stades différents du projet et en parallèle d’une mission, il convient de créer des vues et des feuilles avec un préfixe de vue différent que nous nommerons [PDV_], afin de les distinguer dans l’arborescence.

Cartouche Il peut être intéressant de commencer par créer le cartouche, ce qui vous permettra de faire un premier test sur un plan de vente et de créer des gabarits de vue (pour les plans et nomenclatures) pour les autres lots. Paramètres partagés

Le cartouche est souvent basé sur un modèle fourni par le maître d’ouvrage. Utilisez les outils Ligne, Zone remplie, etc., pour reproduire la base de la présentation. Vous devrez également créer des paramètres partagés d’informations sur le projet (VENTE_date, VENTE_nom commercial, etc.) et des paramètres partagés pour la catégorie Feuille (VENTE_Etage, VENTE_Lot, VENTE_Indice, etc.). Ces paramètres partagés seront placés dans des libellés sur le cartouche. Il faudra ensuite les ajouter au projet et les renseigner.

Figure 13‑34 Plan de vente

Symboles d’annotation

Vous pouvez intégrer au cartouche une échelle graphique et un symbole du Nord. Si vous n’avez pas de contrainte, intégrez-les directement dans la vue qui sera placée sur la feuille, c’est plus sûr mais moins homogène. Ajoutez les symboles dans la famille du cartouche et créez des paramètres pour pouvoir les choisir dans le projet. Pour l’échelle graphique, ajoutez un paramètre d’occurrence Echelle graphique : sélectionnez le symbole, puis dans la barre des options cliquez sur Ajouter un paramètre. Vous pourrez ainsi choisir l’échelle graphique à afficher sur la feuille en fonction du plan (la famille d’échelles graphiques doit être partagée pour être chargée directement dans le projet). ■■

■■ Pour le symbole du Nord, créez un paramètre d’occurrence de visibilité (Propriétés de l’occurrence) et créez-en autant que vous avez d’orientations d’appartements ou de lots

différents.

Attention, il faudra penser à choisir l’orientation du symbole du Nord et l’échelle graphique en fonction de la vue placée sur la feuille, ce qui peut être source d’erreurs. Figure 13‑35 Paramétrage de l’échelle graphique du plan de vente 3 32

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Plans Création des vues générales et dépendantes

Pour commencer, dupliquez les vues en plan d’étage des différents niveaux et placez-les sous le préfixe de vue [PDV_]. Nous allons tout d’abord nous intéresser au graphisme (murs pochés, mobilier en demi-teinte) et aux annotations (étiquettes de pièces, cotes, etc.) sur l’ensemble du plan de niveau. Ensuite, nous créerons autant de vues dépendantes que de plans de vente : sous chaque plan de niveau, nous aurons autant de vues dépendantes que d’appartements. Plan du lot : ajustement du cadrage de la vue

Pour chaque vue dépendante de logement, nous utilisons l’outil Modifier le cadrage pour mieux épouser les contours du lot.

Figure 13‑36 Flèche du Nord du plan de vente

) afin de masquer les éléments d’annotation autour, ainsi que le Vous pouvez réajuster le cadrage de l’annotation (outil cadre. Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser l’outil Ligne de correspondance pour marquer la coupure.

 Figure 13‑37 Propriétés de la feuille du plan de vente

Figure 13‑38 Modification du cadrage du plan de vente

333

Par t ie 4  Édit i on du pr oj e t

Figure 13‑39 Rotation du cadre de la vue

Figure 13‑40 Vues dépendantes du plan de vente

Astuce pour modifier le cadrage d’un bâtiment orienté dans une autre direction

Dans le cas d’un bâtiment qui n’est pas orienté selon le Nord géographique ou le Nord projet, nous devons appliquer une définition de zone pour conserver le sens de lecture des plans. Dans ce cas, la définition de zone bloque le cadrage et il n’est pas possible d’en modifier le contour. Nous vous conseillons de ne pas utiliser la définition de zone, et exceptionnellement, d’effectuer une rotation du cadrage de la vue, puis d’en modifier le contour. Modification du graphisme : murs pochés noirs (par type de mur)

Il peut arriver que le client vous demande un graphisme particulier pour les murs. Dans notre cas, le MOA souhaite que les murs porteurs soient affichés en motif uni noir et les cloisons séparatives en motif uni blanc. Pour afficher tous les murs porteurs en noir, (doublage et finition compris), on serait tenté de jouer sur le niveau de détail de l’affichage de la vue (motif de détail faible). Mais cet affichage joue également sur les autres éléments de modèle du modèle (les portes, les murs non porteurs, les fenêtres, etc.). La meilleure solution est alors d’utiliser les filtres de vues.

Figure 13‑41 Création d’un filtre de murs 3 34

Dans notre cas, nous avons créé deux filtres de vues : un pour les murs (Utilisation structurelle égale à Porteur), pour lequel nous appliquons un motif de coupe uni noir, et un autre pour les murs non porteurs pour lesquels nous appliquons un motif de coupe uni blanc.

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Modification du graphisme : murs pochés noirs (par couche)

L’outil Créer des éléments est spécialement dédié à ce type de modification. Pour plus d’informations, rendez-vous au chapitre 9, section « Création et division des éléments », page 242. Annotations

Nous vous conseillons de créer des nouveaux types d’étiquettes ou de cotes, différents de ceux que vous utilisez pour le projet et spécifiques aux PDV. Ainsi, si le client vous demande une police ou une taille particulière, vous serez ravi de pouvoir tout changer rapidement. De plus, les annotations demandées sur les plans de vente diffèrent souvent des annotations de plans PRO et DCE. Par ailleurs, si vous faites une modification dans votre projet, elle ne sera pas répercutée sur les plans de vente sans votre intervention. Créez des paramètres partagés avec le préfixe PDV afin de créer des étiquettes spécifiques et annoter librement les plans selon les demandes du MOA. Dans notre cas, nous créons une étiquette multicatégorie avec le libellé PDV_commentaire de type qui nous permettra d’annoter les éléments du modèle (portes, fenêtres, etc.). Plan de repérage

Nous créons tout d’abord un paramètre partagé PDV_LOT de type Texte dans un groupe de paramètres PLANS DE VENTE. Sur le cartouche, il pourra être utile d’avoir un plan de repérage du lot : dupliquez le plan d’étage global et modifiez ses réglages (échelle, motif de détail faible, visibilités/graphismes pour masquer le mobilier et d’autres éléments inutiles et enfin un schéma de couleurs par PDV_LOT). Si vous devez repérer un appartement sur un plan d’étage, utilisez une vue principale de repérage et des vues dépendantes avec des zones remplies pour chaque appartement. Il est possible que vous ayez besoin d’effectuer un repérage selon d’autres paramètres. Dans ce cas, il faudra utiliser un filtre de vue appliqué à la catégorie pièces.

Figure 13‑42 Repérage des lots

FILTRE DE VUE Affichage des pièces selon un critère Si nous souhaitons, sur une vue en plan, identifier avec une couleur toutes les pièces dont le nom est « Réunion », nous devrons effectuer trois opérations : 1. Appliquer un Choix des couleurs à la vue. 2. Créer un filtre de vue pour toutes les pièces, sans aucun critère spécifique mais dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme, vous devrez leur affecter un motif uni blanc. 3.  Enfin, vous terminerez par créer un filtre correspondant au critère « Nom est égal à Réunion », auquel vous affecterez un motif de couleur et de remplissage particulier (en rose sur la figure 13‑43).

Figure 13‑43 Filtre de vue pour les pièces 335

Par t ie 4  Édit i on du pr oj e t

CRÉATION RAPIDE DE NOMENCLATURES Vous pouvez créer rapidement des nomenclatures en effectuant un copier-coller (Ctrl+C puis Ctrl+V) d’une nomenclature sélectionnée dans l’arborescence. Attention, pour que cela fonctionne, il faut que la vue ouverte dans la zone de dessin soit une feuille ou une vue (pas une nomenclature…).

Création des nomenclatures

Il vous faudra un peu de patience pour créer autant de nomenclatures que de lots, voire parfois 3 à 4 nomenclatures pour le même lot. Par exemple, pour des logements, il est possible de créer une nomenclature pour le détail des pièces de vie, une autre pour le détail des pièces de nuit, une autre pour le total de surface utile et enfin une dernière pour les annexes (terrasse, balcon, jardin, cellier, etc.).

Il est alors important de fonctionner de manière méthodique : créez les nomenclatures d’un lot et testez-les sur la feuille. Lorsque vous êtes satisfait, créez un ou plusieurs gabarits de vue de nomenclature (en cas de modification à faire, il sera plus rapide de modifier le gabarit de vue). Créez ensuite les autres nomenclatures des autres lots en modifiant le nom et les filtres. Tri des pièces par ordre croissant (Service)

Si vous souhaitez ordonner les pièces dans une nomenclature (par exemple pour un logement : Entrée, Séjour, Cuisine, etc.), vous pouvez renseigner un paramètre d’occurrence avec un numéro. Dans notre cas, nous utilisons le paramètre Service des propriétés des pièces (figure 13‑44). Dans la nomenclature, nous effectuons un tri/regroupement par Service et par ordre croissant. ASTUCE Renseigner rapidement des valeurs de paramètres avec une nomenclature Exploitez au maximum la base de données de Revit en utilisant ce genre de méthode pour renseigner votre maquette. Par exemple, pour renseigner rapidement tous les services de toutes les pièces, créez une nomenclature de travail (que vous supprimerez ensuite) en ajoutant les champs Nom et Service. Effectuez un tri/regroupement par Nom sans Détailler les occurrences. En face de chaque nom, renseignez la valeur du Service : cette valeur de paramètre sera alors affectée à toutes les pièces du même nom.

Figure 13‑44 Pièces tirées par le paramètre Service

Arrondi des surfaces

Revit calcule le total à partir des surfaces de pièces réelles : il fait la somme des surfaces avec environ 16 chiffres après la virgule et ensuite il applique un arrondi sur le total. Ainsi, si vous avez deux pièces de 5,31 m² et 8,42 m², le total ne sera pas forcément de 13,73 m². ASTUCE Comme l’explique Yves Gravelin sur son blog (http://revitez.blogspot.fr), « Le total des sommes arrondies n’est pas égal à l’arrondi du total des sommes ». Vous trouverez sur son blog une astuce utilisant l’arrondi (valeur calculée round(x)) pour contourner le problème. Cette astuce consiste à créer tout d’abord un nombre à partir de la surface pour pouvoir appliquer une valeur calculée. Ensuite, il faut appliquer l’arrondi en connaissance du 3e chiffre après la virgule, qui passe alors au premier rang grâce à une multiplication par 100. En divisant à nouveau par 100, nous retrouvons la surface en m².

La même remarque pourrait s’appliquer aux cotes : une pièce cotée 2,51 m en largeur et 4,86 m en longueur pourra avoir une surface différente de 12,19 m².

3 36

C ha pi tr e 1 3   M od èl es d e d ossier s

Légendes Vous pouvez ajouter une vue de légende pour indiquer des équipements électriques, de chauffage, etc.

Visa/DET Visa à partir de plans AutoCAD Importez le plan de l’entreprise (au format. dwg) et superposez-le à vos plans. Utilisez les remplacements de graphismes pour mettre en évidence les différences et les nuages de révisions pour les mettre en valeur et les corriger avec l’entreprise.

Planches d’échantillons Pour plus d’informations, consultez le chapitre 10, page 264.

Suivi de chantier Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 10, page 268.

Figure 13‑46 Planche d’échantillons

Figure 13‑45 Visa escalier principal

Figure 13‑47 Mise à jour de la maquette Revit à partir des annotations sur la tablette de chantier

337

Par t ie 4

Édit i on du pr oj e t

Informations sur le projet Il peut être intéressant de créer une feuille avec un cartouche spécifique ne contenant que des paramètres relatifs aux informations sur le projet. Cette feuille, au format A4 par exemple, pourra être utilisée à tout moment pour visualiser ou envoyer des informations à vos collaborateurs (nom du projet, contacts, date du PC initial et modificatif, numéro et nom des lots, surface de plancher, etc.). Nous la retrouverons dans le fichier gabarit de l’agence. Cette feuille peut être utilisée comme Vue de départ (onglet Gérer).

Figure 13‑48 Feuille d’informations sur le projet

3 38

P a r t i e  5 BONNES PRATIQUES Cette dernière partie contient des astuces et des informations supplémentaires pour compléter et approfondir vos connaissances sur les outils de base de Revit. Nous reviendrons sur la création des familles à travers des exemples concrets. Si vous avez l’occasion de travailler à plusieurs sur une maquette au sein de votre agence et avec d’autres partenaires, le chapitre 16 consacré au travail collaboratif vous intéressera certainement. Enfin, vous apprendrez à utiliser et/ou à créer des outils complémentaires à Revit qui vous seront rapidement indispensables.

339

C h a p i t r e  14

Compétences essentielles Certains points abordés ici vous serviront à toutes les phases du projet et vous permettront d’optimiser votre travail. N’hésitez pas à consulter ce chapitre de temps à autre et à venir y piocher quelques idées. Loin d’être exhaustif, ce chapitre est à lire en complément de l’aide du logiciel (qui propose également des vidéos en ligne assez intéressantes) ou des autres ressources disponibles (blogs, vidéos, etc.), à consulter sans modération.

Retrouver un élément perdu Il arrive (très) souvent que l’on cherche un élément, soit parce que l’on ne le retrouve pas, soit parce que l’on ne le voie pas. Voici une liste, non exhaustive, des raisons (ordonnées selon leur degré de probabilité) qui font qu’un élément n’est plus visible dans les vues.

Dans tout type de vue ■■

Dans la barre de contrôle de la vue, affichez les éléments cachés (outil

■■

L’élément est en dehors de la zone cadrée : désactivez le cadre de la vue grâce à l’outil

).

barre de contrôle de la vue.

situé également dans la

■■ L’objet appartient à une catégorie masquée : affichez la fenêtre Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/ graphisme et vérifiez que l’option Visible est cochée pour la catégorie. ■■

L’élément est masqué par un autre élément : faites un rectangle de sélection, puis utilisez le filtre de sélection.

■■

L’hôte dont dépend l’élément invisible (étiquette d’annotation, par exemple) est masqué ou a été supprimé.

■■

Un filtre de vue a été appliqué et masque l’élément recherché (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/

graphisme>Filtre). ■■

Le niveau de détail choisi

de la vue.

n’affiche pas l’élément : essayez de changer le niveau de détail dans la barre de contrôle

■■

L’élément est un volume et l’option Afficher en volume

■■

L’élément est masqué par un volume : rendez la catégorie invisible dans la fenêtre Propriétés de la vue>Visibilités/

n’est pas activée.

Graphismes.

L’objet est positionné sur un hôte (par exemple, un plafond) qui n’est pas visible non plus dans la vue : le fait d’afficher la vue 3D peut vous aider à le retrouver (utilisez l’outil Zone de sélection, très utile dans ce cas). ■■

Vous êtes sur une vue 3D et l’élément est en dehors de la zone de coupe, laquelle est d’ailleurs peut-être masquée dans la vue (affichez les éléments cachés dans la barre de contrôle de la vue). ■■

■■

L’élément se trouve dans un fichier lié qui n’est pas affiché, qui est déchargé ou qui a été supprimé.

■■ L’élément se trouve trop loin pour que Revit ne puisse l’afficher. C’est parfois le cas lors de l’import d’un fichier .dwg : modifiez les unités d’importation et nettoyez le fichier AutoCAD.

341

Par t ie 5  Bonne s pr a t ique s

■■

Vous êtes en mode Esquisse et l’élément n’est pas encore visible tant que vous n’avez pas validé l’esquisse.

■■

L’élément est issu d’une famille et sa visibilité dépend d’un paramètre de visibilité Oui/Non qui est décoché.

■■

La propriété Discipline de la vue rend l’objet invisible (Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme>

Discipline). ■■

Un gabarit de vue est appliqué à la vue et rend invisible la catégorie ou sous-catégorie de l’objet.

Spécifique aux coupes et élévations ■■

Vous vous trouvez dans une coupe ou une élévation : la profondeur de la vue n’est pas assez étendue. Modifiez-la dans

Propriétés de la vue>Étendues>Décalage de la délimitation ou activez la ligne de coupe ou d’élévation sur un plan (clic droit puis Rechercher les vues associées) et étirez la zone.

L’élément masqué est un trait de coupe : vérifiez l’échelle choisie dans Propriétés de l’élément>Graphismes>Cacher pour une échelle plus petite que. Modifiez l’échelle temporairement dans la vue en cours (1:1) pour pouvoir sélectionner ■■

la coupe et modifier ses propriétés.

■■

Le trait de coupe de l’élévation a été déplacé par rapport au symbole (une bonne raison de ne pas utiliser l’outil !).

■■

La coupe est inversée : l’élément est derrière vous…

Lorsque le partage de projet est activé L’élément se trouve dans un sous-projet masqué dans la vue (Propriétés de la vue>Visibilités/Graphismes>Sousprojets). Il se peut également que le sous-projet soit fermé ou qu’il ne soit pas visible par défaut (Collaborer>Gérer la collaboration>Sous-projets). ■■

■■

L’élément a été supprimé par votre collègue !

Lorsqu’il y a des phases et des variantes ■■

L’objet appartient à une variante inactive

Graphismes>Variante). ■■

L’objet appartient à une phase

Propriétés de la vue.

 : affichez la variante dans la vue (Propriétés de la vue>Visibilités/

non affichée : changez la phase de construction ou le filtre de phase dans les

La plage de la vue n’est pas correcte : modifiez-la dans Propriétés de la vue>Étendues>Plage de la vue. Choisissez l’étendue Sans limite.

■■

■■

L’objet est caché par une annotation, une zone remplie ou de masquage dont l’arrière-plan est opaque.

Le trait de coupe est invisible dans certaines vues : dans les Propriétés de la vue de la coupe, vérifiez l’option Visible dans la variante. Le trait de coupe peut être visible uniquement dans une variante choisie. ■■

Remplacements de graphismes Dans une vue, il est possible de modifier le graphisme d’un élément ou d’une catégorie, grâce à différents outils. Certains outils prennent le dessus par rapport à d’autres, comme l’explique le schéma de la figure 14-1. À ce sujet consultez l’aide de Revit, à la section « Hiérarchie du remplacement de la visibilité des éléments ». 3 42

C ha pi t re 1 4   Comp ét en ces essen t iel l es

Figure 14‑1 Hiérarchie du remplacement de la visibilité des éléments

Éléments de référence Les niveaux, quadrillages et plans de référence sont des plans de construction 3D qui servent à modéliser le projet. Les niveaux sont des plans de construction horizontaux, qui servent de repères en altitude et se voient en coupe, élévation et vue 3D. Les vues en plan seront déterminées par ces niveaux (la hauteur du plan de coupe sera référencée par rapport à un niveau). Lorsque vous travaillerez dans une vue en plan d’étage, les éléments modélisés (murs, sols, etc.) se placeront sur le niveau associé à la vue (visible dans les propriétés de la vue, en grisé). Les éléments sont contraints aux niveaux où ils sont placés : cela signifie que si vous changez l’altimétrie du niveau, ils suivront. Les quadrillages sont des plans de construction verticaux numérotés, qui permettent de vérifier l’aplomb structurel entre les niveaux. Ils sont abordés au chapitre 5, « Esquisse du projet architectural », page 93. Les plans de référence sont des plans de construction librement positionnés par vous-même dans l’espace. Vous pouvez les voir sur plusieurs vues en plan ou en coupe (à partir du moment où la vue est perpendiculaire au plan de référence). Ils servent principalement à modéliser ou à repérer des éléments d’un étage à un autre dans le projet. Vous découvrirez également qu’ils sont indispensables lors de la création de familles. Notez par ailleurs que vous pouvez les nommer, changer leur couleur et choisir de les voir ou non à l’impression.

Niveaux Nom et élévation

Au démarrage du projet, vous devez définir les niveaux finis du bâtiment existant, et les niveaux finis du projet. Comme nous l’avons vu précédemment, les niveaux sont visibles uniquement en coupe (ou élévation). La case à cocher ( A ) de la figure 14‑2 permet d’afficher ou de masquer le symbole (marqueur de niveau). Cliquez sur les libellés pour le renommer et changer son altimétrie (plutôt que d’utiliser l’outil Déplacer qui est plus risqué).

343

Par t ie 5  Bonne s pr a t ique s

Marqueur de niveau

Le marqueur de niveau est un symbole d’annotation situé à l’extrémité de la ligne de niveau. C’est une famille chargeable que vous pouvez donc personnaliser : chargez la famille dans le projet, puis dans les Propriétés du type de niveau, choisissez un symbole. Base de l’élévation

Dans les Propriétés du type de niveau, choisissez la base de l’élévation : elle peut être relative au point de base du projet (le niveau 0 du projet, souvent situé au Rdc) ou au point de topographie (niveau NGF 0 si votre maquette est géoréférencée). Étendues 3D et 2D Concept

Les niveaux, les plans de référence et les quadrillages possèdent des étendues 2D et 3D : ■■

les étendues 3D vous permettent de voir les éléments de référence dans toutes les vues d’intersection ;

■■

les étendues 2D vous permettent d’ajuster les lignes des éléments de référence à la taille du cadre de chaque vue.

Si vous ne visualisez pas les quadrillages, les niveaux ou les plans de référence dans une vue, c’est que leurs étendues 3D sont trop restreintes : suivez la procédure expliquée ci-après. Agrandir les étendues 3D, réduire les étendues 2D

Rapidement, vous aurez envie de réduire la longueur des lignes de niveaux en élévation et en coupe, afin qu’elles ne gênent pas la lecture du projet. Attention, il faudra alors veiller à modifier l’étendue 2D du niveau dans chaque vue, et non son étendue 3D. Si vous ne respectez pas cette règle, vous risquez de croire que vos niveaux ont disparu dans d’autres vues… Nous vous expliquons ci-après la procédure pour éviter cela, et le cas échéant, la manipulation à effectuer pour retrouver les niveaux perdus. Imaginez un plan horizontal fini positionné dans l’espace : ses limites finies sont appelées « étendues 3D ». En coupe, les marqueurs de niveau affichent les extrémités des étendues 3D. Si vous agissez sur un point de contrôle, vous modifiez l’étendue 3D pour tout le modèle. Cette étendue devra être suffisamment large pour couvrir l’ensemble du modèle. Effectuez un clic droit sur la ligne du niveau sélectionné, puis choisissez l’option Agrandir les étendues 3D. Les étendues 3D s’ajustent alors au modèle. Pour le faire pour tous les niveaux du projet, sélectionnez tous les niveaux du projet (clic droit, puis Sélectionner toutes les occurrences>Dans l’ensemble du projet) et répétez la même opération. Lorsque vous êtes dans une vue, passez aux étendues 2D pour limiter la visibilité des niveaux : ils seront alors recadrés uniquement pour la vue : les étendues 3D resteront inchangées. Cliquez sur le texte 3D (figure 14‑2, E ) pour qu’il passe en 2D (Passe aux étendues 2D). Procédez ainsi pour chaque extrémité que vous souhaitez déplacer. Enfin, désactivez le cadenas (figure 14‑2, D ) attaché au niveau et déplacez l’étendue (figure 14‑2, C ) L’étendue 3D est symbolisée par un cercle vide, tandis que l’étendue 2D est symbolisée par un petit cercle plein. Les deux peuvent alors se dissocier et être déplacées indépendamment.

3 44

C ha pi t re 1 4   Comp ét en ces essen t iel l es

Vous remarquerez que lorsque le cadre de la vue est activé, les étendues passent automatiquement en 2D. RETROUVER L’ÉTENDUE 3D Il se peut qu’une ligne de niveau n’affiche pas l’option 3D. Pour résoudre ce problème, le cadre de vue étant désactivé, sélectionnez le niveau et notez l’annotation 2D au-dessus de ce dernier. Faites ensuite glisser l’étendue sur le point d’origine, l’annotation repasse alors en 3D.

Niveaux finis, niveaux de travail

Lorsque votre projet avancera, il est possible que vous ayez besoin de créer d’autres niveaux que les niveaux finis : des niveaux bruts, des sous-dalles ou d’autres niveaux de travail qui ne sont pas forcément des étages du bâtiment et ce, en fonction des besoins de modélisation. Ces niveaux n’auront d’ailleurs pas forcément de vue en plan associée.

Figure 14‑2 Étendue 3D de la ligne de niveau

Création de types

Nous vous conseillons de créer des nouveaux types de niveaux afin de mieux gérer ensuite leur affichage dans les vues : sélectionnez le niveau puis Propriétés de l’élément>Modifier le type>Dupliquer. Dans les vues d’impression, vous pourrez ainsi afficher uniquement les niveaux finis grâce aux filtres de vue. Création de filtres de vues

L’affichage de tous les niveaux (SD, BRUT et FINI) dans une vue peut vite devenir gênant : selon l’échelle de la vue et la taille des symboles d’extrémité, ils se superposent et deviennent illisibles. Afin de mieux les organiser, vous pouvez les aligner par type sur le côté, en suivant ces étapes : 1. Pour isoler un type de niveau (par exemple, SD) dans la vue, sélectionnez une ligne de niveau, puis effectuez un clic droit dessus et choisissez Sélectionner toutes les occurrences dans la vue. Isolez alors temporairement dans la vue (barre de contrôle de la vue>Masquer/isoler) toutes les occurrences de niveau appartenant au même type : décalez les niveaux du même type en un bloc (s’ils sont alignés, un repère en pointillé bleu apparaît) et procédez ainsi pour chaque type. 2. Réalisez un coude : le contrôle (figure 14‑2, de niveau.

B

) permet de déporter le segment

Lorsque vos niveaux sont alignés par type et bien positionnés en fonction de votre projet, appliquez les étendues 2D à des vues similaires (par exemple, pour toutes les coupes transversales). Sélectionnez les niveaux, puis dans l’onglet contextuel, choisissez l’outil Propager les étendues. Vérifiez cependant que dans la nouvelle coupe créée, le cadre est bien inactif.

SOS NIVEAUX PERDUS Vous pourrez rencontrer le problème suivant : les niveaux existent mais ils ne sont pas visibles. • Pour être sûr qu’ils existent, commencez par désactiver le cadre de vue (barre de contrôle de la vue). • Si vous ne les voyez toujours pas, vérifiez que la catégorie est visible dans la vue (Propriétés de la vue>Visibilités/graphismes). • Faites une coupe plus loin ou dans une autre direction. • Enfin, créez une nomenclature de niveaux. Si malgré cela vous ne voyez toujours pas les niveaux, c’est que l’étendue 3D est trop restreinte et alors vous ne coupez pas dans le plan : • Ouvrez une autre vue pour sélectionner un niveau visible, ou dessinez-en un nouveau qui servira de témoin et que vous supprimerez ensuite. • Sélectionnez la ligne de niveau puis clic

droit>Sélectionner toutes les occurrences>Dans l’ensemble du projet. • Effectuez à nouveau un clic droit sur la ligne de niveau pour choisir l’option Agrandir les étendues 3D.

Ce problème survient lorsque les étendues 3D n’ont pas été dessinées assez larges au départ ou si vous les avez déplacées dans les vues (au lieu d’agir sur les étendues 2D).

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Quadrillages Graphisme

Pour appliquer des graphismes différents aux quadrillages en fonction des bâtiments, modifiez le graphisme dans les Propriétés du type. Symbole

Pour afficher (ou masquer) le symbole à chaque extrémité du quadrillage, il suffit de cocher la case située à côté (visible lorsque Figure 14‑3 Propriétés du type de quadrillage la ligne de quadrillage est sélectionnée). Conservez les réglages par défaut dans la fenêtre Propriétés du type du quadrillage (figure 14‑3). Modifiez la valeur du paramètre Symbole pour choisir le symbole souhaité (parmi les familles chargées dans le projet) à l’extrémité de la ligne de quadrillage. Pour créer une nouvelle famille d’extrémité de ligne de quadrillage, modifiez une famille existante depuis l’arborescence du projet (catégorie Symboles d’annotation) ou créez-en une nouvelle à partir du gabarit de famille Extrémité de la ligne de quadrillage métrique.rft. Segment central

Il est possible de modifier le segment central à l’aide des paramètres présents dans la fenêtre Propriétés du type : ■■

Continu : choisissez l’épaisseur, la couleur et le motif de toute la ligne de quadrillage (figure 14‑4) ;

■■

Aucun : choisissez l’épaisseur, la couleur, le motif et la longueur des segments finaux ;

■■

Personnalisé : choisissez l’épaisseur, la couleur, le motif et la longueur des segments finaux et du segment central.

Pour modifier le motif de ligne, utilisez la commande Gérer>Paramètres>Paramètres supplémentaires>Motifs de ligne. Coude

Si vous êtes près d’un joint de dilatation, il peut être utile de déporter légèrement le symbole (bulle). Pour cela, cliquez sur l’icône située sous la bulle pour créer un coude. Noms des quadrillages

Figure 14‑5 Coude de quadrillage Figure 14‑4 Valeurs Continu, Aucun et Personnalisé pour le paramètre Segment central 3 46

Pensez à renommer les quadrillages (files verticales, files horizontales) afin de mieux repérer les éléments structurels. Pour cela, utilisez le champ Nom dans la fenêtre Propriétés du type ou cliquez directement dans la bulle. Attention, deux quadrillages ne peuvent pas avoir le même nom.

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Plans de référence Utilisez quelques plans de référence pour vous aider à dessiner des éléments du projet (n’en abusez pas non plus !). Vous les supprimerez au fur et à mesure lorsqu’ils ne vous seront plus utiles. Si vous leur donnez un nom (Propriétés>données d’identification ou en cliquant directement dans la zone en regard du plan de référence), vous pourrez vous en servir pour appuyer votre modélisation. Dans l’onglet Architecture>Plan de construction, choisissez Définir (indiquez le plan de référence dans la liste), puis Afficher le plan de construction (figure 14‑6). La visionneuse est une fenêtre qui s’ouvre en parallèle de la zone de dessin pour vous aider à dessiner dans le plan de construction. Attention, c’est une vue temporaire qui n’est pas une vue de l’arborescence. Utilisez-la autant que possible lorsque vous modélisez un composant ou un volume in situ, elle vous aidera beaucoup.

SOS QUADRILLAGES OU PLANS DE RÉFÉRENCE INVISIBLES DANS CERTAINES VUES Les quadrillages, les plans de référence et les niveaux possèdent des étendues 3D : reportez-vous à l’explication sur les étendues 3D de la section « Niveaux » de ce chapitre, page 343. Pour un quadrillage et un plan de référence, assurez-vous par ailleurs que votre vue est perpendiculaire à celui-ci.

Par défaut, les plans de référence seront invisibles à l’impression (Imprimer>Configurer>Configuration de l’impression : Options). Si vous ne voyez pas un plan de référence dans une coupe, vérifiez les points suivants. ■■ Le paramètre de visibilité de la catégorie est bien coché (Propriétés de la vue>visibilité/graphisme). ■■

La coupe est perpendiculaire au plan de référence.

■■

Les étendues 3D du plan de référence sont trop réduites.

N’hésitez pas à créer des sous-catégories de plans de référence. Affectez un style de ligne voire une couleur en fonction de leur importance. Pour cela, rendez-vous dans l’onglet Gérer>Styles d’objets>Objets d’annotations, sélectionnez la ligne Plans de référence et dans l’encadré Modifier les sous-catégories, cliquez sur le bouton Nouvelle. Donnez un nom à la nouvelle catégorie, validez et terminez en lui affectant une couleur et un motif de ligne.

Figure 14‑6 Modélisation à partir d’un plan de référence

Vues Être à l’aise dans les vues est essentiel : explorez tous les outils à votre disposition pour vous aider à mieux voir votre projet. Une vue 3D en coupe peut vous aider à mieux comprendre un plan, ou encore isoler un élément dans une vue 3D, mettre de la transparence ou masquer un élément. Utilisez l’affichage en mosaïque, basculez entre les fenêtres et utilisez les outils de zoom. Les vues vous servent à travailler mais aussi à communiquer : organisez votre arborescence en fonction (voir les conseils abordés au chapitre 2, « Organisation de l’arborescence », page 48).

CAPTURE La maquette se met à jour au fur et à mesure de vos modifications (déplacement, ajout ou suppression d’éléments) : les vues s’actualisent automatiquement. Si vous souhaitez faire une capture d’une vue à un instant t en tant qu’image enregistrée dans le projet, activez la vue puis effectuez un clic droit sur la vue dans l’arborescence et sélectionnez Enregistrer dans le projet en tant qu’image. Choisissez un nom et une résolution : une image est positionnée dans une vue de dessin, dans l’arborescence des vues sous Rendus.

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Plans d’étage

ATTENTION Familles découpables et non découpables Toutes les familles ne peuvent pas être représentées en coupe. Revit les appelle les « familles non découpables » : mobilier, luminaires, appareils sanitaires, etc. Dans la fenêtre des Remplacements visibilité/graphisme et Styles d’objets, la case de la colonne Coupe des catégories concernées est grisée. Pour plus d’informations à ce sujet, consultez l’aide de Revit.

ATTENTION Excepté pour les fondations, seuls les éléments situés 1,22 m plus bas que le plan horizontal bas sont affichés avec le style de ligne . Les autres sont affichés avec l’épaisseur de ligne de projection. Les fondations s’affichent toujours avec le style de ligne .

Plage de la vue

La plage de vue contrôle la manière dont s’affichent les éléments sur une vue. Elle est constituée de deux plages : la plage principale et la profondeur de la vue. Lorsque vous êtes dans la fenêtre Plage de la vue, un exemple de plage de vue est disponible en cliquant sur Vue) en utilisant le style , et rebasculez le niveau de plan de coupe à la hauteur précédente (souvent 120 cm). Affichez la fenêtre de dialogue Plage de la vue en sélectionnant la zone de plan de coupe et en appelant le raccourci clavier V+R. Si aucune zone n’est sélectionnée, la commande V+R affichera la fenêtre de dialogue de la vue en cours. Niveau en fond de plan Afficher un autre étage dans la vue en cours

Lorsque l’on travaille dans une vue en plan d’étage ou en plan de plafond, il peut être utile d’afficher en fond de plan un autre étage : choisissez le niveau que vous souhaitez afficher dans les Propriétés de la vue>Niveau en fond de plan. Dans la figure 14‑8, nous avons affiché le niveau 3 sur le plan du niveau 0. Notez que si vous souhaitez utiliser des niveaux sous-dalle comme niveau de référence pour la plage, il faut avoir créé au préalable dans l’arborescence une vue en plan d’étage associée à ce niveau.

Figure 14‑8 Niveau en fond de plan

Afficher une autre vue dans la vue en cours

Le précédent outil vous permet d’afficher les éléments du modèle situés à un autre étage. Cependant, vous pourriez avoir besoin de visualiser des annotations ou d’autres paramètres spécifiques à une vue (choix de couleurs, filtres de vues, etc.). Dans ce cas, nous vous conseillons de superposer les vues sur une feuille à l’impression. Régler l’affichage du niveau en fond de plan

Dans l’onglet Gérer>Paramètres>Paramètres supplémentaires>Demi-teinte/Niveau en fond de plan , choisissez le graphisme des lignes des éléments situés en fond de plan (demi-teinte, épaisseur, motif de ligne et transparence). Utiliser l’affichage du niveau en fond de plan pour afficher la projection d’un élément

Si vous souhaitez indiquer en pointillé dans la vue en cours l’emprise d’un skydôme, d’un débord de balcon ou de tout autre élément situé à un étage supérieur, utilisez l’outil Modifier>Vue>Traits. Choisissez un style de ligne dans

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l’onglet contextuel, puis sélectionnez la ligne que vous souhaitez indiquer. Lorsque vous désactiverez le niveau en fond de plan, la ligne en pointillé restera, et suivra toute modification ultérieure (si le mur se déplace, elle suivra). Pour choisir le style de ligne, allez dans la fenêtre des styles de lignes (Gérer>Paramètres>Paramètres supplémentaires). Toutefois, cet outil reste à utiliser de manière ponctuelle. Préférez la superposition d’un plan de plafond à un plan d’étage sur une feuille lorsqu’il y a beaucoup d’éléments à projeter (poutres, soffites, etc.), pour ne pas avoir à traiter chaque élément individuellement, avec le risque d’en oublier. Cadre de vue

Affichez et activez le cadre (outils le cadre au projet.

de la barre de contrôle de la vue). Déplacez les poignées bleues pour ajuster

FAIRE PIVOTER LA VUE Attention, vous ne devez jamais faire pivoter le cadre de la vue : utilisez les définitions de zone ou l’outil Rotation sur la feuille (il apparaît dans la barre des options lorsque vous cliquez sur la vue placée sur la feuille).

Zone cadrée non rectangulaire

La zone cadrée n’est pas forcément de forme rectangulaire. Lorsqu’elle est affichée, double-cliquez dessus afin d’en modifier les limites ou cliquez sur l’outil Modifier le cadrage de l’onglet contextuel. Cela peut s’avérer très pratique lorsque vous avez plusieurs vues associées à une même feuille et que vous souhaitez qu’elles ne se chevauchent pas (figure 14‑9). Attention cependant, une fois que vous modifiez le cadrage, vous ne pouvez plus affecter de définition de zone à la vue. Hors cadre

Figure 14‑9 Modification des limites du cadrage

Avant de lancer l’impression, vérifiez qu’aucun cadre de vue ou de texte ne dépasse du cadre du cartouche. En effet, il peut arriver qu’à l’aperçu avant impression, une feuille ne soit pas centrée bien que vous ayez coché l’option Centre dans la rubrique Positionnement du papier de la fenêtre Configuration de l’impression. Cela survient parfois lorsqu’un texte, une nomenclature ou encore un cadre de vue déborde du cartouche. Faites bien attention à ce point lors du placement des vues sur la feuille. Cadrage de l’annotation

Il existe un deuxième cadre invisible autour du cadre de la vue : le cadrage de l’annotation. Si vous avez des annotations qui dépassent du cadre de vue, c’est le cadrage de l’annotation qu’il faut réduire. Pour le rendre visible, sélectionnez la commande Propriétés de la vue>Étendues>Cadrage de l’annotation (figure 14‑11). Figure 14‑10 Texte hors cadre 3 50

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Dans quels cas utiliser le cadrage de l’annotation ? Pour gérer un premier cadrage autour du modèle et un second cadrage pour les annotations, en dehors de la zone de dessin, comme dans un repère de détail. Nomenclature : réglage des colonnes et division en plusieurs parties

Agissez sur la taille de la nomenclature lorsqu’elle est placée sur la feuille (figure 14‑12) : ■■ réduire la taille des colonnes grâce aux poignées bleues (1) ; ■■ ajuster la hauteur de la nomenclature pour afficher le nombre de lignes souhaitées (2) ;

scinder la nomenclature avec le symbole placé sur le cadre (3) ; ■■

Figure 14‑11 Cadrage de l’annotation

réassembler la nomenclature en faisant glisser le symbole de flèche placé en haut à gauche d’une partie de la nomenclature vers une autre partie (4). ■■

Définition de zone Concept

Les définitions de zones ont deux fonctions bien précises : ■■ Orienter le plan sur une feuille, indépendamment du Nord projet ou du Nord géographique. Si vous avez deux bâtiments orientés différemment, le Nord projet a été défini sur le bâtiment principal. La définition de zone vous permettra de créer des vues adaptées à l’orientation de l’autre bâtiment : plus facile pour le dessiner et le présenter.

Cadrer automatiquement la ou les vues sélectionnées. Dans le cas de plans de niveaux d’étage courants, il sera utile de les cadrer de manière égale et régulière, par exemple. ■■

Création et rotation

Figure 14‑12 Réglages de la taille de la nomenclature

TRAVAILLER SANS DÉFINITION DE ZONE : DANGER La définition de zone vous permet de travailler dans un plan orienté selon l’angle que vous souhaitez. Si vous ne travaillez pas dans une vue orthogonale à votre bâtiment, vous risquez d’avoir des murs qui ne seront pas perpendiculaires entre eux et de former un angle de 89.99°. Notez au passage que la cotation alignée sera impossible.

Pour dessiner une définition de zone, placez-vous dans une vue en plan, puis choisissez l’outil Vue>Créer>Zone de définition. Dessinez la forme d’un rectangle dans la zone de dessin. Pour effectuer une rotation de la définition de zone, sélectionnez-la puis utilisez l’outil de rotation Modifier>Rotation. Déplacez le centre de rotation (en sélectionnant la commande barre des options>Lieu ou en utilisant la barre d’espace)

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LE SYMBOLE DE ROTATION : ASTUCE Notez que le symbole de rotation placé sur le cadre de la définition de zone ne vous servira pas pour la rotation (manque de précision) mais il sera utile comme repère pour savoir comment sera orienté votre plan (le symbole sera toujours positionné en haut à droite).

sur un élément du projet (un mur) qui vous servira de repère. Spécifiez ensuite un angle en cliquant pour indiquer le rayon de début, puis le rayon de fin (les indications sont données dans la barre d’état). Application à une vue

Commencez par renommer la définition de zone dans la fenêtre Propriétés. Dans la vue où vous souhaitez appliquer la définition de zone, allez dans la fenêtre Propriétés de la vue>Étendues>Définition d’une zone et vérifiez que le choix est défini sur Aucun. Déroulez la liste pour choisir la définition de zone que vous souhaitez appliquer.

Le cadre de vue est alors contraint en dimensions et en orientation par la définition de zone. Pour modifier cette dernière, allez dans une vue où elle n’est pas appliquée ni masquée : vous pourrez alors la redimensionner à l’aide des poignées. REMARQUE Si le contour du cadre de la vue a été modifié avec l’outil Modifier le cadrage , il est impossible d’appliquer de définition de zone : il faudra d’abord Réinitialiser le cadrage .

Application à plusieurs vues

Les gabarits de vue ne contiennent pas de définitions de zone. Vous pouvez cependant appliquer une définition de zone à toutes les vues en les sélectionnant dans l’arborescence à l’aide de la touche Ctrl puis en choisissant la commande Propriétés de la vue>Étendues>Définition de zone. Il est important de bien nommer les définitions de zone afin de les retrouver facilement pour les appliquer à d’autres vues. Vue de travail : repérage des définitions de zone

Dans toutes les vues du projet, les définitions de zone seront masquées pour ne pas gêner et surtout pour éviter de les modifier par erreur ou de les supprimer. Nous vous conseillons alors de créer une vue de travail nommée Repérage des définitions de zone sous le préfixe de vue [REPERAGE]. Dans cette vue, désactivez le cadre de vue, affichez les définitions de zone et le modèle en demi-teinte. Cette vue pourra être intégrée au gabarit. Création et duplication Création d’un nouveau plan d’étage

Pour chaque niveau créé, vous pouvez associer une vue en plan d’étage de trois manières. Figure 14‑13 Préparation des définitions de zone

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Automatiquement lors de la création des niveaux : cochez l’option Réaliser une vue en plan>Types de vues en plan>Plan d’étage située dans la barre des options (plan d’étage, plan du plafond, plan structurel). ■■

À l’aide de la commande Vue>Créer>Vues en plan>Plan d’étage, en ayant pris soin de décocher au préalable l’option Ne pas dupliquer les vues existantes pour pouvoir créer des vues sur des niveaux déjà associés. Les réglages de graphisme ■■

de la vue créée sont alors ceux définis par défaut.

Depuis un plan d’étage déjà créé : effectuez un clic droit dans l’arborescence et choisissez Dupliquer la vue, Dupliquer avec les détails ou Dupliquer en tant que vue dépendante. Lorsque vous créez une nouvelle vue en dupliquant une vue

■■

existante dans votre arborescence, vous récupérez ses réglages (échelle, style visuel, niveau de détail, remplacements de visibilités/graphismes, etc.). N’oubliez pas qu’une vue doit avoir un nom unique et être placée sur une seule feuille à la fois. En fonction de vos besoins, vous devrez créer plusieurs vues d’un même niveau avec des informations, des graphismes ou des échelles différents. Renommez la vue de façon à vous y retrouver dans votre arborescence des vues. Et avant de dupliquer une vue, identifiez vos besoins et choisissez la solution la plus appropriée. Dupliquer

Cette option vous permet de créer une vue identique à une autre, sans les annotations. Dupliquer avec les détails

À la différence de l’option précédente, vous pourrez ici dupliquer la vue avec ses annotations. Attention, il s’agit d’une copie à un instant t : à partir de cet instant, les vues n’auront pas de lien entre elles en ce qui concerne les réglages de graphisme ou l’ajout de nouvelles annotations. Dupliquer en tant que vue dépendante

Les vues sont liées et dépendantes. Dans l’arborescence, la vue dépendante se place sous la vue « parente ». Vous pouvez créer autant de vues dépendantes que vous le souhaitez. Cette méthode est utile lorsque vous devez afficher une partie du niveau sur une feuille séparée (dans le cas de projets de grande taille ou pour des plans de vente, par exemple). Si vous modifiez l’échelle ou des réglages de graphismes, ou si vous ajoutez des annotations, les deux vues sont affectées. Retenez que, d’une manière générale, toutes les modifications apportées à une vue est répercutée sur les vues interdépendantes, sauf pour les propriétés suivantes : orientation, définition de zone… (liste complète disponible dans l’aide de Revit). Les vues dépendantes existent également pour des vues en coupe ou de détail. ASTUCE Voici un cas particulier : vous avez importé un plan au format .dwg dans une vue et vous avez modifié les couleurs et visibilités des calques (clic droit>Remplacer les graphismes dans la vue>Par élément, ou dans Propriétés de la vue>Remplacements visibilité/graphisme). Si vous avez plusieurs vues, vous devrez malheureusement refaire ces réglages dans chaque vue. Lorsque vous dupliquez une vue en tant que vue dépendante, vous conservez tous les réglages d’une vue, y compris les remplacements de graphisme : il ne vous reste plus qu’à rendre la vue indépendante en effectuant un clic droit sur cette dernière. Pour éviter cela, vous pouvez aussi faire les remplacements de graphisme des calques dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme, plutôt que de le faire pour l’élément (en passant par le clic droit).

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Coupes Symboles d’extrémité de coupe

Vous avez le choix entre trois positions pour l’affichage du symbole d’extrémité de coupe (figure 14‑14, A ) : cliquez sur le symbole A pour passer d’un affichage à un autre. Les affichages possibles sont les suivants :

Figure 14‑14 Réglages des coupes ■■

extrémité de la ligne de coupe : bleue (lien vers la vue par double-clic) ;

■■

marque de la ligne de coupe : noire ;

■■

aucun affichage.

Figure 14‑15  Paramétrage des symboles de coupe

Vous pouvez choisir quel symbole sera affecté pour l’extrémité ou la marque dans les Propriétés du type. Étiquettes de coupes

Pour modifier les symboles d’extrémité de coupe, sélectionnez la commande Gérer>Paramètres supplémentaires>Étiquettes de coupe. Symboles d’annotation

Chargez de nouvelles familles d’extrémités et de marques de ligne de coupe dans le projet ou modifiez les familles existantes (pensez dans ce cas à faire une copie). Figure 14‑16 Familles de symboles de coupe dans l’arborescence

3 54

Pour cela, ouvrez l’arborescence du projet et sélectionnez Familles>Symboles

d’annotation.

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Libellé de référence

Si vous avez plusieurs vues de détail faisant référence à une même vue (à un même détail), référencez cette vue : choisissez-la dans l’onglet contextuel lors du tracé du deuxième trait de coupe et indiquez-le sur vos plans grâce au paramètre de type Libellé de référence. Il faudra alors modifier la famille et ajouter un libellé à côté du symbole, reprenant le paramètre Libellé de référence des propriétés du type de coupe. Trait de coupe Masquer

Figure 14‑17 Libellé de référence

Cliquez sur l’icône située au milieu du trait de coupe (figure 14‑14, B ) puis faites glisser les points de contrôle pour augmenter ou réduire la coupure. Pour annuler la division, cliquez à nouveau sur l’icône.

Modifier le style

Pour modifier le style d’un trait de coupe, sélectionnez la commande Gérer>Styles d’objets>Objets d’annotation>Ligne de coupe. Appliquez des filtres aux vues pour effectuer vos modifications en fonction du type de coupe (projet, travail, etc.).

Figure 14‑18 Masquage du trait de coupe

Scinder le segment (coupe à baïonnette)

Cliquez sur la coupe et dans l’onglet contextuel, choisissez l’outil Scinder le segment . Modifiez les contrôles de chaque segment pour les déplacer. Cadrage de la vue Taille du cadre

Figure 14‑19 Scission du segment de coupe

Le cadre de la vue (figure 14‑14, C ) s’affiche en plan en pointillé bleu à côté du symbole et du trait de coupe. Il est indépendant de celui-ci (dans la largeur). Sélectionnez-le pour déplacer les contrôles ou choisissez directement la taille à l’aide de l’outil Taille du cadre de l’onglet contextuel. Affichez la vue à côté (affichage en mosaïque : Vue>Fenêtres>Fenêtres en mosaïques) pour visualiser les conséquences de ces modifications. Figure 14‑20 Coupe, contrôles et taille du cadre 355

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Dans une vue en plan, les pointillés bleus correspondant au cadre de la vue en coupe ne s’imprimeront pas. Ainsi, si le trait de coupe dépasse de votre feuille, n’hésitez pas à le rapprocher (poignée bleue) : il est indépendant de la vue. Agrandir la profondeur de vue (décalage de la délimitation éloignée)

Pour agrandir la profondeur de vue (figure 14‑14,

D

), faites glisser la poignée de contrôle ou sélectionnez la commande

Propriétés de la vue>Étendues>Décalage de la délimitation éloignée. Délimitation éloignée

Trois réglages sont possibles dans les Propriétés de la vue, concernant la profondeur de la vue en coupe (délimitation éloignée) : Aucune délimitation, Délimitation sans ligne ou Délimitation avec ligne. L’exemple de la figure 14‑21 illustre la différence (importante) entre ces trois choix : Dans le cas d’une délimitation avec ligne, on peut être facilement trompé sur la hauteur du faîtage… Préférez donc généralement les deux autres options. Attention, si vous choisissez l’option Aucune délimitation, la gestion de la profondeur de la fenêtre Options d’affichage des graphismes ne fonctionnera pas. Pensez à choisir un autre mode de délimitation. Pour plus d’informations, consultez l’aide de Revit (attention cependant, l’ordre est inversé entre l’explication et la boîte de dialogue). Partage horizontal de la vue

Figure 14‑21 Délimitation éloignée

Si votre vue en coupe est trop grande pour être placée sur la feuille et que vous souhaitez la diviser en plusieurs parties, cliquez sur l’icône de division située sur le bord du cadre (figure 14‑22, 1), puis déplacez les différentes parties de la coupe à l’aide des flèches de contrôle situées dans les cadres. Activez le cadre avant de cliquer sur l’icône de partage horizontal . Pour annuler la modification du cadrage de la vue, utilisez l’outil Réinitialiser le cadrage de l’onglet contextuel. Modifier le cadre de la vue

Comme pour les vues en plan, vous pouvez modifier la forme du cadre de la vue. Pour cela, sélectionnez le cadre, puis choisissez l’outil Modifier le cadrage de l’onglet contextuel. Pour annuler la modification du cadrage de la vue, utilisez l’outil Réinitialiser le cadrage de l’onglet contextuel. Inverser le sens de la coupe Figure 14‑22 Partage horizontal de la vue

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Cliquez sur le symbole E (figure 14‑14, E ) ou effectuez un clic droit et choisissez Inverser la coupe.

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Cadre et ligne de correspondance

Pour indiquer la limite de cadrage ou les divisions de la vue, sans afficher le cadre de la vue, tracez une ligne de correspondance (Vue>Composition de feuille>Ligne de correspondance). Le style de cette ligne peut être modifié grâce à la commande Gérer>Styles d’objets>Objets d’annotation>Ligne de correspondance . Attention, si vous utilisez l’outil Ligne de correspondance en plan, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un élément 3D. Vous devrez donc indiquer un niveau de contrainte inférieure et supérieure (ce qui n’est pas le cas en coupe). Modification des graphismes de la vue

Si vous souhaitez modifier l’aspect visuel d’une coupe, utilisez l’outil Options d’affichage des graphismes de l’onglet Vue>Graphisme. Vous pourrez, entre autres : modifier le style des lignes du modèle, jouer sur sa transparence ; ■■

■■

afficher des ombres ambiantes ;

■■

ajouter un effet « crayonné » aux lignes d’esquisse ;

Figure 14‑23 Ligne de correspondance

contrôler la profondeur des éléments ainsi que leur affichage (vérifiez que l’option Délimitation éloignée est spécifiée pour la vue) ; ■■

■■

paramétrer l’éclairage, l’exposition photographique ainsi que l’arrière-plan.

Rotation d’une coupe

Si votre coupe n’est plus parallèle au projet, vous ne pourrez plus coter les éléments. Il peut alors être utile de lui appliquer une rotation. Pour effectuer la rotation d’une coupe face à un mur non parallèle à la vue, sélectionnez la coupe, puis choisissez l’outil rotation (Modifier>Rotation). Appuyez sur la barre d’espace pour saisir le centre de rotation et cliquez pour le placer à l’extrémité du mur servant de référence. Cliquez à nouveau pour indiquer l’axe vertical et encore une fois pour spécifier l’angle de rotation le long du mur. Si vous devez faire pivoter la coupe sur elle-même, placez le centre de rotation sur les extrémités de la coupe (figures 14‑24 et 14‑25).

Figure 14‑24 Rotation de la coupe

Figure 14‑25  Rotation de la coupe à partir de son extrémité

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Visibilité des coupes dans les vues

Si les coupes sont invisibles dans la vue et que pourtant elles n’y sont pas masquées (ni par catégorie : Propriétés de la dans la barre

vue>Graphismes>Remplacements visibilité/graphisme, ni par élément : Afficher les éléments masqués de contrôle de la vue, ni par un filtre de vue), procédez comme suit. 1. Modifiez temporairement l’échelle de la vue sur 1/1. 2. Sélectionnez toutes les coupes du projet (rectangle de sélection, puis filtre).

3. Vérifiez le paramètre Cacher pour une échelle plus petite que dans les propriétés des coupes et choisissez l’échelle la plus petite : 1/5000.

Vue 3D Les vues 3D peuvent être de deux types : isométrique ou en perspective. Création de la vue Vue 3D isométrique

Sélectionnez la commande Ruban>Vue>Créer>Vue 3D par défaut. La première fois que vous cliquez sur l’outil, une vue 3D est ajoutée dans l’arborescence avec votre nom d’utilisateur (chaque utilisateur aura sa vue 3D). Vous pouvez la dupliquer ou la renommer si vous souhaitez appliquer des réglages et la conserver dans l’arborescence pour le projet. Utilisez l’outil ViewCube® ou le disque de navigation pour modifier l’orientation de la vue 3D isométrique. Vue 3D en perspective

Sélectionnez la commande Ruban>Vue>Créer>Vue 3D>Caméra. Choisissez entre une vue isométrique ou une vue en perspective : cochez l’option souhaitée dans la barre des options. Choisissez un niveau et une hauteur de décalage (hauteur des yeux). Comme précédemment, utiliser l’outil ViewCube® ou le disque de navigation pour modifier l’orientation de la vue 3D en perspective Zone de coupe libre (vue 3D axonométrique)

Pour chaque vue 3D isométrique, affichez une zone de coupe. Pour l’activer, sélectionnez la commande Propriétés de la vue>Étendues. Tirez sur les poignées de forme pour agrandir ou réduire la zone de coupe autour de votre projet. Affichez une vue en plan à côté de la vue 3D (en utilisant l’affichage en mosaïque) afin de mieux déplacer les poignées de contrôle de la zone de coupe (voir figure 14‑26). Zone de coupe définie à partir d’une vue (vue 3D axonométrique) Figure 14‑26 Zone de coupe

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Ouvrez une vue 3D isométrique et effectuez un clic droit sur l’outil ViewCube®. Choisissez ensuite l’outil Sélectionner une vue

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d’orientation>Plan d’étage>Niveau 0. Il s’agit en fait de la zone

de coupe qui sera activée exactement à l’emplacement du plan de coupe de la vue choisie. Pour chaque niveau du projet, créez une vue 3D orientée dans la même direction (cliquez sur un angle du cube, par exemple), verrouillez son orientation (dans la barre de contrôle de la vue), et enregistrez chaque vue 3D dans l’arborescence. Superposez-les ensuite sur une feuille comme dans l’exemple de la figure 14-27. Dans chaque vue, masquez la zone de coupe (clic droit>Masquer dans la vue>Élément) si vous ne souhaitez pas la voir (pour la retrouver, il suffira de cliquer sur l’ampoule située dans la barre de contrôle de la vue). Si vous souhaitez revenir à la vue de départ, décochez l’option Zone de

coupe dans les Propriétés de la vue pour la désactiver. Zone de coupe libre (vue en perspective)

Vous pouvez également appliquer une zone de coupe lorsque vous êtes dans une vue en perspective (caméra) : cochez l’option Zone de coupe dans les Propriétés de la vue. Pour modifier sa position et sa taille, utiliser l’affichage en mosaïque : sélectionnez la zone de coupe dans la vue caméra (figure 14-28, 1) et modifiez-la depuis une vue en plan (figure 14-28, 2). RAPPEL

Figure 14‑27 Zone de coupe à partir d’un plan

Éléments coupés pochés Dans le chapitre 6, nous avons présenté l’outil Matériau zone de coupe motif de détail faible, qui vous permet de pocher d’un matériau unique tous les éléments coupés (sols, murs, toits, escaliers, etc.).

Zone de sélection

Lorsque vous sélectionnez un élément (ou plusieurs), cliquez sur l’outil Zone de sélection de l’onglet contextuel. La vue 3D par défaut s’ouvre alors et l’élément sélectionné est isolé dans la zone de coupe. Jeu de déplacements

Revit permet de réaliser des vues 3D ou en perspective sur des éléments déplacés. Ces vues peuvent s’avérer bien pratiques pour présenter les étapes de construction d’un élément, par exemple, ou pour présenter

Figure 14‑28 Zone de coupe dans une vue 3D en perspective

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une partie du projet difficile à comprendre. Attention, un jeu de déplacements ne peut pas être annoté et il est impossible de déplacer des éléments 2D. 1. Sélectionnez un élément ou un groupe d’éléments puis choisissez l’outil Vue>Déplacer les éléments). 2. Indiquez les valeurs de déplacements en X, Y et Z ou déplacez la sélection manuellement. Comme dans un groupe, un élément peut être ajouté ou supprimé d’un jeu de déplacements.

Figure 14‑29 Vue 3D déplacée

3. Ajoutez des lignes de trajectoire pour indiquer le déplacement. L’épaisseur et la couleur de ces lignes sont paramétrables via la fenêtre Styles d’objets>Objets d’annotations>Catégo rie>Trajectoire de déplacement. En sélectionnant une ligne, choisissez si elle est droite ou brisée. Utilisez l’icône présente dans la barre de contrôle de la vue pour visualiser temporairement les éléments déplacés. Cadre de la vue

Placez sur la feuille les vues caméra ou isométrique créées en maquette blanche, rendu réaliste ou lignes d’esquisse. Lorsque vous placez une vue en perspective et que vous souhaitez modifier sa taille, sélectionnez-la puis cliquez sur Taille du cadre dans l’onglet contextuel. Cochez l’option Échelle (proportions verrouillées) pour conserver les proportions de l’image. Lorsqu’il s’agit d’un rendu ou d’une vue isométrique, modifiez l’échelle de la vue dans la barre de contrôle de la vue. Modification de la vue ViewCube®, barre et disque de navigation Figure 14‑30 Taille du cadre

Figure 14‑31 ViewCube® et disque de navigation

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Accédez à l’outil ViewCube® et au disque de navigation à partir de la barre de navigation qui apparaît sur un côté de la zone de dessin. L’outil ViewCube® permet d’orienter la vue en suivant la boussole (vue Est-Ouest, Élévation Est, etc.) et le disque de navigation permet quant à lui d’accéder à tous les outils de visualisation 3D combinés sur un objet (orbite, zoom, panoramique, etc.). S’ils ne s’affichent pas par défaut, activez ces outils grâce à la commande Ruban>Vue>Fenêtre>Interface utilisateur. Parcourez les options proposées pour ces outils afin de vous familiariser avec (figure 14-31).

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Lorsque vous utilisez le disque de navigation, d’autres options sont disponibles, par exemple des configurations adaptées à l’usage (visite d’un bâtiment, visionnage d’un objet, etc.). Pour utiliser le disque de navigation, positionnez-le dans la zone de dessin (il suit le curseur) à l’endroit où vous souhaitez appliquer l’action, puis pointez de manière continue sur l’outil choisi pour l’activer (il se colore en vert). Si vous laissez votre curseur sur la zone verte, une petite fenêtre affiche l’utilisation de l’outil ou une option supplémentaire. Verrouiller une vue 3D

Si le point de vue choisi ne doit pas être modifié, pensez à verrouiller la vue 3D (barre de contrôle de la vue>Vue 3D verrouillée ). Cette option permet également d’annoter la vue (étiquettes, cotes). Figure 14‑32 Options du disque de navigation

Déplacer une caméra

Si vous sélectionnez le cadre de la vue en perspective et que vous affichez le plan à côté (affichage en mosaïque), vous verrez l’emplacement de la caméra et vous pourrez ainsi la déplacer. Éclairage artificiel

Ajoutez des luminaires à votre projet et organisez-les par groupe afin de pouvoir rapidement en contrôler l’affichage (Fenêtres>Rendu>Lumières artificielles). Pour chaque luminaire, n’hésitez pas à employer les fichiers IES (données photométriques) qui décrivent les effets de l’éclairage et les rendent ainsi plus réalistes. Consultez l’aide de Revit pour tout ce qui concerne l’éclairage intérieur. Rendus Figure 14‑33 Afficher la position de la caméra en plan

Lorsque vous avez paramétré vos matériaux, placé des luminaires (pour un rendu nocturne), positionné des objets RPC, vous pouvez tester les différents modes de rendus : image fixe, rendu panorama ou panorama VR. Chacun des trois types de rendus vous donnera une perception différente de votre projet, n’hésitez pas à les essayer. ASTUCES AVANT DE LANCER UN RENDU Modification mineure sur le modèle Lorsque vous ne souhaitez pas calculer une image entière, effectuez un rendu en choisissant une Zone. Masquer les éléments inutiles Afin d’accélérer le rendu, masquez les éléments inutiles. Éventuellement, créez une vue 3D avec une zone de coupe. Impact du choix des matériaux sur le rendu Certains matériaux seront plus longs à calculer que d’autres. Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous au chapitre 15, section « Matériaux », page 384.

Figure 14‑34 Image de rendu intérieur avec luminaires 361

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Rendu dans Autodesk® A360

Vous pouvez lancer un rendu en image fixe sur votre ordinateur ou si vous avez un abonnement Autodesk, lancez-le dans le Cloud (Autodesk® A360) depuis le ruban : Vue>Présentation>Rendu dans le Cloud. Pendant tout le temps du calcul, vous pouvez continuer à travailler sur votre ordinateur. Accédez à votre galerie de rendus, par exemple pour les mettre à jour avec de nouveaux réglages directement depuis le Cloud ou pour les télécharger au format HTML. Les images fixes et les études d’ensoleillement peuvent se faire sur votre ordinateur ou dans le cloud d’Autodesk® A360, tandis que les rendus panoramas se feront uniquement dans le Cloud.

Rendu en image fixe ATTENTION Toutefois, si vous avez choisi un arrière-plan transparent, vous ne pourrez pas enregistrer l’image dans le projet. Pensez plutôt à choisir un fond uni blanc.

Depuis une vue 3D axonométrique ou après avoir positionné une caméra, lancez un rendu (Vue>Présentation>Rendu). Choisissez la qualité et la résolution de l’image, paramétrez l’éclairage et l’arrière-plan. Une fois terminé, enregistrez le rendu dans le projet ou exportez-le en tant que fichier image depuis la boîte de dialogue.

Avant de quitter la boîte de dialogue, n’hésitez pas à utiliser le menu Image>Régler l’exposition qui vous permet de faire quelques réglages avant l’export. Rendu en panorama, panorama Stéréo ou VR

Les rendus panoramas ne sont disponibles que sur Autodesk® A360. Vous devrez utiliser vos crédits Cloud à partir d’une certaine résolution : testez la qualité minimale et gratuite dans un premier temps. Nous vous conseillons vivement de les tester pour mieux visualiser ou communiquer votre projet, le rendu est vraiment plaisant et peut vous guider dans vos choix architecturaux.

PANORAMA STÉRÉO OU FULL VR ? Un panorama stéréo se visualise avec un smartphone ou depuis une tablette. Les casques sont bon marché mais la visualisation est parfois saccadée, et il n’y a pas d’interactions avec le modèle. Un panorama Full VR sur un ordinateur nécessitera l’achat de matériel plus cher. En revanche, vous vous y retrouverez sur la qualité et des interactions seront possibles avec le modèle connecté à l’ordinateur.

Une fois le rendu terminé, Autodesk vous prévient et vous invite à vous rendre dans votre galerie de rendus sur le Cloud. Pour visualiser un fichier HTML, utilisez un simple navigateur web (même hors connexion) depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette. Pour visualiser un panorama stéréo ou VR, utilisez des lunettes ou un casque de réalité virtuelle à partir de votre smartphone ou de votre ordinateur. Pour plus d’informations sur les rendus en panoramas stéréo, rendez-vous sur le site http://pano.autodesk.com/.

Lier des panoramas à l’aide de PanoVisu

PanoVisu est un éditeur libre de visites virtuelles développé par Laurent Lang. Le package, développé en JavaScript, se télécharge simplement et ne nécessite aucune installation. À la racine du package se trouve le fichier EditeurPanovisu. jar. Double-cliquez sur ce dernier pour lancer l’éditeur. L’interface vous invite à déposer ou à ajouter des images

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panoramiques. Vous allez pouvoir créer des liaisons entre les panoramas, générer un plan de visite, etc. Attention, PanoVisu ne lit que des panoramas équirectangulaires ou cubiques. Au besoin, vous devrez transformer le panorama d’Autodesk dans l’un de ces deux formats. Une fois votre projet de visite terminé, PanoVisu va générer la visite et ainsi créer un package contenant toute la visite que vous lancerez à partir d’un seul et même fichier appelé html, lisible sur n’importe quel navigateur web. Figure 14‑35 L’interface PanoVisu

Moteur de rendu

Le logiciel met à votre disposition le moteur de rendu Raytracer, robuste, relativement intuitif et basé sur des comportements physiques lumineux précis et proches de la réalité (réflexion et diffusion de la lumière sur les surfaces). Vous pouvez lancer un rendu et l’arrêter à tout moment pour exporter l’image en cours de calcul. Lorsque vous choisissez Modifier dans le menu déroulant de la fonction Paramètre de la fenêtre Rendu, trois options s’offrent à vous : ■■

Rendu par passes : plus le nombre d’itérations sera important, plus le rendu sera long ;

■■ Rendu par durée : c’est vous qui fixez le temps de calcul, ce qui est relativement pratique si vous êtes tributaire du temps pour votre rendu ; ■■

Jusqu’à un résultat satisfaisant : à tout moment, vous aurez la possibilité de stopper le moteur lorsque le résultat vous satisfait.

Optimiser les performances de rendu

Le temps de rendu dépendra de la complexité des matériaux mis en scène, de la géométrie des éléments, de l’éclairage, et bien sûr de la taille de la résolution de l’image.

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De nombreux conseils à ce sujet sont donnés dans l’aide de Revit (Conseils d’utilisation : performances de rendu et matériaux) : on y trouve des explications concernant l’impact des couleurs, des motifs, des réflexions, des réfractions, etc.

Pensez à lancer un rendu avec une définition de faible qualité (Brouillon) ou utilisez l’outil Zone disponible dans la boîte de dialogue de rendu. Si certains éléments n’ont pas d’importance dans votre vue (comme les poignées des fenêtres), il peut être utile de réduire le niveau de détail de la vue. Visite virtuelle

Figure 14‑36 Onglet contextuel de la visite virtuelle

Pour créer une visite virtuelle, sélectionnez la commande Vue>Créer>Vue 3D>Visite virtuelle. Placez-vous sur une vue en plan et positionnez les caméras. Cliquez sur Terminer pour finir la visite. Elle se range alors dans l’arborescence sous le préfixe de vue ???>Visite virtuelle. Effectuez un clic droit et choisissez Afficher la caméra dans la vue en plan ou 3D, par exemple. Dans l’onglet contextuel, cliquez sur Modifier la visite virtuelle pour revenir sur les caméras. Déplacezvous d’image en image ou de caméra en caméra (une caméra représente une image clé).

La commande Ouvrir la promenade virtuelle vous permet de visualiser les images de la visite virtuelle, de réajuster chaque caméra ou encore de lancer l’animation en cliquant sur Lecture. La commande Redéfinir les caméras vous permet d’annuler les modifications effectuées sur les caméras. Faites-le sur une caméra uniquement, en cliquant sur le cadre de la vue puis sur Réinitialiser la cible dans l’onglet contextuel. Dans la barre des options, le menu déroulant Contrôles permet de choisir un des quatre éléments (Caméra active, Chemin, Ajouter l’image clé et Supprimer l’image clé) et de modifier la visite. Si vous choisissez Chemin, modifiez la forme de la trajectoire ; si vous choisissez Ajouter l’image clé, cliquez sur un endroit de la visite virtuelle pour ajouter une caméra. Dans la barre de contrôle de la vue, choisissez le style visuel et l’affichage des ombres. Dans les Propriétés de la vue, vérifiez l’affichage par catégorie (visibilité/graphisme), l’affichage des éléments, le niveau de détail, les paramètres de rendu (qualité du rendu), l’affichage de la trajectoire du soleil, le nombre d’images de la visite virtuelle, etc. Pour exporter le film, sélectionnez la commande Revit>Exporter>Images et animations>Visite virtuelle.

Nomenclatures L’utilisation des nomenclatures est essentielle dans Revit car celles-ci vous donnent un aperçu de la base de données et vous permettent de vérifier régulièrement les éléments de votre maquette : Quantités, Uniformité de l’information, Ordonnancement et Informations (règle du QUOI). Créez des nomenclatures pour toutes les catégories d’éléments (pièces, surfaces, portes, murs, etc.) et à toutes les phases du projet.

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Bases Création d’une table de composants

Pour créer une nomenclature, sélectionnez la commande Ruban> Vue>Créer>Nomenclatures>Nomenclature>Quantité . Nommez-la et choisissez la table de composants, la catégorie concernée et la phase. Onglet Champs

La fenêtre Propriétés de la nomenclature contient cinq onglets (figure 14-37). L’onglet Champs regroupe les différents paramètres disponibles pour la catégorie sélectionnée. Sélectionnez un champ dans la liste puis cliquez sur le bouton Ajouter pour le placer dans la colonne de droite Champs de la nomenclature (dans l’ordre). Les champs mentionnés dans cette colonne correspondent (de haut en bas) aux futures colonnes de la nomenclature (de gauche à droite). Utilisez les boutons Faire monter ou Faire descendre pour changer l’ordre des colonnes. Les champs disponibles sont spécifiques à la catégorie. Il est parfois possible d’en ajouter d’autres, propres à des catégories associées, grâce au menu déroulant Sélectionner les champs disponibles à partir de (Informations sur le projet, par exemple).

Figure 14‑37 Fenêtre Propriétés de la nomenclature, onglet Champs

ASTUCE Ajouter une image dans une nomenclature Le champ Image ou Image du type vous permettra d’ajouter une image dans une nomenclature afin d’ajouter un visuel à une occurrence ou à un type, par exemple (voir figure 14-43, page 367).

Onglet Filtre

L’onglet Filtre de la fenêtre Propriétés de la nomenclature fait apparaître une partie seulement des données grâce à l’utilisation de filtres (qui s’additionnent les uns aux autres). Par exemple, si vous souhaitez afficher dans la nomenclature les murs situés au rez-dechaussée, appliquez un filtre de Contrainte inférieure (est sur ou dessus) puis de Contrainte supérieure (est dessous, figure 14-38).

Figure 14‑38 Fenêtre Propriétés de la nomenclature, onglet Filtre

Attention, dans notre cas, nous pouvons choisir parmi la liste des niveaux existants dans le projet, mais lorsque vous devez utiliser un filtre faisant référence à un texte, il faut penser à respecter la casse pour que le filtre fonctionne. Nous pourrons ensuite afficher rapidement les éléments dans le modèle et appliquer un filtre de vues.

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Onglet Tri/Regroupement

L’onglet Tri/Regroupement permet d’organiser les lignes de la nomenclature en regroupant les informations par paramètre. Par exemple, on peut effectuer un tri par Occupation pour regrouper toutes les pièces appartenant au même appartement (même occupation) et ainsi avoir la liste des appartements dans l’ordre. Ajoutez des totaux généraux ou des totaux intermédiaires (disponibles avec l’option Pied de page) : vous obtenez alors le total de surface habitable par appartement, puis le total par projet.

Figure 14‑39 Afficher les murs du niveau Rdc

Cochez l’option Détailler chaque occurrence si vous souhaitez afficher chaque élément : on peut choisir d’afficher le détail des pièces des appartements ou d’afficher uniquement l’occupation. Reprenons l’exemple des murs : si nous cochons l’option Détailler chaque occurrence, nous obtiendrons la liste de tous les murs du projet avec leur surface correspondante. Or ce qui nous intéresse, c’est la surface par type et non par élément. Nous ne devons donc pas cocher cette option. Pour afficher un aperçu de la nomenclature, cliquez sur le bouton OK. Si besoin, ouvrez à nouveau la fenêtre à partir de n’importe quel bouton de la fenêtre Propriétés de la vue de la nomenclature (ils correspondent aux onglets). Dans une nomenclature de portes par exemple, il pourra être utile d’avoir un tableau récapitulant les portes à 1, 2 vantaux, tiercées, etc. : il s’agira des familles. Ensuite, nous aurons besoin d’avoir un détail des types de portes par famille. La figure 14‑40 illustre un réglage pour obtenir ce tableau. Onglet Mise en forme

Figure 14‑40 Fenêtre Propriétés de la nomenclature, onglet Tri/Regroupement

L’onglet Mise en forme permet d’afficher ou de masquer des colonnes (Champ masqué). Dans notre cas, nous masquons la colonne Famille car nous avons choisi de placer ce paramètre en en-tête dans l’onglet Tri/ Regroupement, et la colonne Contrainte inférieure car nous avons indiqué le niveau concerné dans le titre de la vue. Dans cet onglet, vous pouvez également gérer l’alignement du texte (Gauche, Centre ou Droite).

Pour les valeurs numériques (longueurs, surfaces), pensez à sélectionner l’option Calculer les totaux. Dans notre cas, le total des surfaces de chaque occurrence de mur sera ainsi calculé pour le type (puisque nous n’avons pas choisi de détailler les occurrences dans l’onglet Tri/Regroupement).

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Onglet Apparence

L’onglet Apparence permet de finaliser l’aspect graphique général de la nomenclature : affichage du titre et des en-têtes, taille des textes, lignes de contour et quadrillage. Pour visualiser un aperçu de l’aspect final de la nomenclature, placez-la sur une feuille. Personnalisation de la nomenclature Modification de l’apparence pour chaque colonne

L’onglet Apparence des Propriétés de la vue de la nomenclature permet de modifier l’aspect général de cette dernière. Il est également possible de personnaliser l’apparence de chaque colonne séparément. Pour cela, sélectionnez la colonne entière dans la vue pour accéder aux outils de l’onglet contextuel.

Figure 14‑41 Apparence finale de la nomenclature des murs

Modification du titre

Si vous souhaitez changer le titre de la nomenclature sans que son nom soit affecté dans l’arborescence du projet, utilisez l’outil Titres et en-têtes>Effacer la cellule de l’onglet contextuel. Ajout d’une image en en-tête

Vous pouvez ajouter une ligne vierge pour ensuite insérer une image. Pour cela, cliquez sur Lignes>Insérer>Insérer au-dessus puis sur Titres et en-têtes>Fusionner et enfin sur Insérer une image.

Figure 14‑42 Personnalisation de l’apparence de la nomenclature Figure 14‑43  Insérer une image dans la nomenclature

Gestion des unités

Pour les colonnes numériques, il est possible d’afficher les quantités dans des unités différentes de celles du projet. Pour cela, ouvrez l’onglet Mise en Forme, sélectionnez le champ souhaité et cliquez sur le bouton Format… (figure 14‑44).

Figure 14‑44 Modification des unités 367

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Mise en forme conditionnelle

La mise en forme conditionnelle est utile si vous souhaitez mettre en valeur une information car elle permet de définir un code de couleurs associé à une condition. La figure 14‑46 montre un exemple de paramétrage pour afficher en rose tous les murs dont la surface est supérieure à 50 m². Ajout d’un en-tête

Il peut parfois être difficile de comprendre une nomenclature lorsque les colonnes sont nombreuses (cas d’un calcul par étapes, par exemple, ou d’un calcul de la surface de plancher). Pour gagner en lisibilité, regroupez certaines colonnes sous un en-tête commun (par exemple, calcul des déductions, 1re étape, etc.). Pour cela, sélectionnez les en-têtes, puis cliquez sur l’outil Regrouper et renommez à votre convenance. Valeurs calculées et formules Figure 14‑45 Image d’en-tête ajoutée à la nomenclature des murs

Les valeurs calculées permettent d’appliquer des formules aux paramètres : addition, multiplication, pourcentage, etc. Les possibilités de formules sont assez riches et les applications sont variées. Vous pouvez utiliser les valeurs

Figure 14‑46 Mise en forme conditionnelle

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calculées et les formules dans le projet (nomenclatures ou paramètres globaux) mais aussi dans les familles.

Figure 14‑47  Regrouper les en-têtes

Vous trouverez la liste des formules disponibles dans l’aide de Revit (« Syntaxe et abréviations de formules valides »). Valeur calculée : unités

Certaines formules ne fonctionnent qu’avec des angles (cos, tan, etc.) et d’autres qu’avec des nombres (x^y, round(x), etc.). Les formules ne fonctionnent qu’avec des paramètres de type nombre : créez un autre paramètre pour modifier l’unité d’un autre paramètre si vous avez besoin de lui appliquer une formule comme dans l’exemple ci-après. Imaginons que pour les surfaces, nous puissions par exemple avoir besoin d’utiliser une formule arrondie (figure 14‑48). 1. Créez une première valeur calculée de type nombre : nommez-la Surface en nombre et spécifiez comme formule Surface /1. 2. Créez ensuite des valeurs calculées d’arrondis : ––au plus près : round(Surface en nombre) ; ––inférieur : rounddown(Surface en nombre) ; ––supérieur : roundup(Surface en nombre). Valeur calculée de type formule : multiplication ou division

Figure 14‑48 Nomenclature des pièces et arrondis

À partir d’un paramètre numérique existant, utilisez des formules de calcul. Par exemple, si vous souhaitez appliquer un ratio sur les pièces pour estimer la surface habitable en étude de faisabilité (5 % de surfaces de cloisons et gaines), effectuez simplement une multiplication (Surface*0.95) pour obtenir une surface pondérée (figures 14‑49 et 14‑50) : Cliquez sur le bouton Valeur calculée pour ouvrir la fenêtre du même nom. Saisissez un Nom pour la valeur calculée, un Type (le calcul doit respecter les unités) et une Formule. Pour ce dernier paramètre, respectez bien la casse ou utilisez l’icône pour éviter les erreurs de saisie. Si vous souhaitez afficher les totaux, vous verrez que le résultat est aussi calculé pour la colonne Surface*0.95. Le calcul est appliqué à chaque occurrence de mur, même si nous n’avons pas choisi de détailler chaque occurrence et que les pièces sont regroupées par Occupation, le calcul n’est pas visible. La formule mathématique sous-jacente est la suivante (les occurrences sont numérotées de a à c) : (Oa*0.95)+(Ob*0.95)+(Oc*0.95) =  (Oa+Ob+Oc)*0.95. Valeur calculée de type formule : addition ou soustraction

Appliquez d’autres formules aux paramètres numériques, comme des additions ou des soustractions. Attention cependant à respecter les règles de mathématiques : si vous utilisez une formule contenant une addition ou une soustraction, le calcul étant appliqué à chaque occurrence, vous aurez le résultat suivant : (Oa+1)+(Ob+1)+(Oc+1)=  (Oa+Ob+Oc)+3.

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Figure 14‑50 Nomenclature des pièces, surface pondérée Figure 14‑49 Valeur calculée

Formule Oui/Non

Appliquez une condition en fonction d’un choix. Imaginez que vous souhaitiez calculer le nombre de logements de votre projet. Si vous effectuez une nomenclature de pièces et que vous affichez le nombre total, vous obtiendrez le nombre de pièces et non le nombre de logements. Pour plus d’informations, reportez-vous au chapitre 5, section « Pièces », page 117. Formules à condition IF

Une formule avec une condition IF fonctionne ainsi : IF (condition, résultat si vrai, résultat si faux). ■■ Pour créer la condition, utilisez les opérateurs suivants : , =, AND, OR et NOT. Par exemple, on souhaite ajouter un volet roulant

électrique à la fenêtre si sa largeur est supérieure à 90 cm. La condition est donc la suivante : IF (Largeur>90,…). Pour le résultat si vrai ou le résultat si faux, reprenez la valeur d’un paramètre ou un nombre et lui appliquer des opérateurs. Dans le cas du volet roulant, on choisit un résultat sous forme de nombre : si la condition est vraie, on indique 1, sinon 0. ■■

La valeur calculée finale est donc la suivante : Volet roulant

électrique = IF (Largeur>90,1,0). Figure 14‑51 Volet roulant électrique

Nous utilisons également les formules conditionnelles pour le calcul des surfaces de plancher.

Formules à condition IF avec AND ou OR (instruction avec opérateur logique)

Dans une formule à condition IF et AND (par exemple, IF(AND(x = 1, y = 2), 8,3)0), la condition requiert deux ou plusieurs informations simultanées pour fonctionner.

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Dans une formule à condition IF et OR (par exemple, IF (OR(A =  1, B =  3), 8,3)), la condition fonctionne pour l’une ou l’autre des informations (il peut y en avoir plusieurs). Reprenons l’exemple du volet roulant électrique : si vous souhaitez que le volet roulant soit électrique si la fenêtre est plus large que 90 cm, ou si sa hauteur dépasse 180 cm, créez la valeur calculée suivante : Volet roulant électrique =  IF (OR(Largeur>90, Hauteur>180), 1,0). Formule à plusieurs conditions IF (instructions imbriquées)

Imaginez que vous souhaitiez installer un volet roulant électrique pour les fenêtres plus larges que 90 cm, mais qu’à partir d’une certaine largeur (180 cm) il faudra en prévoir deux. Pour cela, créez la valeur calculée suivante : Volet roulant électrique =  if(LargeurRegroupement et tri, choisissez par exemple un regroupement par Type de nomenclature. Vous pourrez ainsi facilement retrouver les nomenclatures de clés.

Exemple

Imaginez que vous souhaitiez renseigner des finitions de sols, murs et plafonds pour des pièces qui n’ont pas de paramètres communs et qui ne peuvent donc pas être facilement regroupées dans une nomenclature classique.

Figure 14‑55 Nomenclature de clés SMP

1. Commencez par créer une table de valeurs. Pour cela, dans l’onglet Vue>Créer>Nomenclatures, choisissez Nomenclatures/Quantités. Sélectionnez la catégorie Pièces, puis activez l’option Création d’une table de valeurs et nommez la table clé SMP.

2. Ajoutez les champs Finition du sol, Finition du mur et Finition du plafond. Validez et terminez en renseignant le champ Nom du paramètre dans la fenêtre Propriétés. 3. Cliquez sur la table, puis dans le menu contextuel, sélectionnez l’outil Lignes>Insérer une ligne de données

pour renseigner la table de valeurs.

Ajoutez la valeur de la clé SMP à la liste des champs de la nomenclature de pièces. Pour chaque pièce, choisissez parmi la liste des clés afin d’attribuer les revêtements de sols, murs et plafonds. Vous remarquerez que dans les propriétés de la pièce, les éléments seront renseignés automatiquement et verrouillés par la clé SMP.

Figure 14‑56 Nomenclature de clés avec pièces SMP 3 72

Figure 14‑57 Pièce SMP

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Pour vous donner un autre exemple, nous pouvons imaginer l’utilisation de cet outil pour renseigner des valeurs de paramètres pour les portes répondant aux contraintes réglementaires (acoustique, sécurité incendie, etc.). L’utilisation de cet outil est malheureusement limitée aux occurrences et aux paramètres du projet. Nomenclature imbriquée

Vous avez sans doute remarqué que lorsque vous créez une nomenclature, vous devez choisir une catégorie (Portes, Pièces, Murs, etc.). Si vous souhaitez faire apparaître plusieurs catégories, optez pour la création d’une nomenclature Multicatégorie (premier choix dans la liste) : vous pourrez ainsi afficher dans une même nomenclature des éléments appartenant à différentes catégories (poteaux, appareils sanitaires, portes, plantes, etc.). Cependant, les nomenclatures multicatégories ne permettent d’afficher que des familles chargeables. Le lien entre les catégories est donc assez limité dans les nomenclatures. En revanche, et c’est un cas particulier, si vous souhaitez créer une nomenclature qui affiche les appareils sanitaires dans les pièces, vous pourrez choisir la création de nomenclature imbriquée.

Figure 14‑58 Nomenclature imbriquée

Concept

Les nomenclatures imbriquées ne sont disponibles que pour les nomenclatures des pièces (et certaines nomenclatures MEP). Elles permettent d’afficher des informations relatives aux équipements présents dans les pièces (appareils sanitaires, électricité, portes, etc.). Dans notre cas, par exemple, nous souhaitons vérifier le paramètre Protection contre l’incendie des portes des locaux techniques. 1. Commencez par créer une nomenclature de pièces avec un filtre par Occupation (uniquement les locaux techniques) et un regroupement par Nom avec une ligne vierge entre chaque. 2. Dans l’onglet Nomenclature imbriquée de la fenêtre Propriétés de la nomenclature, choisissez la catégorie d’éléments que vous souhaitez afficher. Cliquez sur le bouton Propriétés de nomenclature imbriquée (figure 14‑59). La fenêtre des propriétés de la nomenclature imbriquée s’ouvre alors. Effectuez les réglages nécessaires dans les

Figure 14‑59 Propriétés de la nomenclature imbriquée

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onglets Champs, Filtre, Tri/Regroupement et Mise en Forme. Vous remarquerez que l’onglet Apparence n’existe pas dans cette fenêtre car l’apparence de la nomenclature imbriquée sera celle de la nomenclature parente. ATTENTION Les éléments imbriqués apparaissent sous chaque ligne de la nomenclature parente. Dans notre cas, nous avons deux portes dans le local entretien. La colonne de droite affiche la protection contre l’incendie. Si nous ajoutons un champ à la nomenclature de pièces, les colonnes de chaque nomenclature se superposent. Les informations risquent alors de se chevaucher et la lecture peut devenir difficile : réduisez au maximum les choix des champs à afficher.

Nomenclature : sélectionner les champs d’une autre catégorie

Pour les autres nomenclatures qui ne peuvent pas contenir de nomenclatures imbriquées, il est parfois possible d’afficher des informations complémentaires. Par exemple, pour les fenêtres et les portes, ajoutez les champs De la pièce et À la pièce, qui indiquent la position d’une porte entre deux pièces. Dans l’onglet Champs de la fenêtre Propriétés de la nomenclature, choisissez Sélectionner les champs disponibles à partir de>De la pièce.

Esquisse et utilisation des commandes Le mode esquisse permet de définir le contour d’un sol, d’un plafond, d’un toit ou encore de redessiner le profil d’un mur, d’une extrusion, etc. Dans ce mode, il est important de connaître quelques règles qui vous permettront de réaliser des esquisses correctes (figure 14-61). Option Chaîner : utile pour assurer un raccordement correct entre les éléments que vous dessinez, pensez à l’activer dans la barre des options lorsque vous dessinez des lignes. ■■

Figure 14‑60 Localisation des portes

Options Aligner , Décaler , Prolonger , Scinder pensez à consulter les indications de la barre d’état car l’ordre des éléments sélectionnés est important. ■■

Figure 14‑61 Mode Esquisse

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, etc. :

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Pièces et surfaces Ajout et suppression Pour ajouter une pièce ou une surface, sélectionnez l’outil Ruban>Architecture>Pièces et surfaces. Attention, une pièce doit être limitée par des murs ou par des séparations de pièces et une surface ne peut être limitée que par des séparations de surfaces. Lors de l’utilisation de l’outil Pièces et surfaces, l’onglet contextuel propose l’outil Placer des pièces qui détecte les zones fermées. Il peut arriver que des pièces ou surfaces soient non fermées ou non placées. Si vous supprimez une pièce (ou surface) par erreur, elle devient non placée : elle existe toujours dans la maquette mais elle n’est pas placée en plan. Si c’est un mur qui a été supprimé ou toute autre limite de pièce, la surface devient non fermée.

automatiquement

Figure 14‑62 Replacer une pièce

Replacer une pièce non placée

Pour replacer une pièce non placée, sélectionnez l’outil Pièce (Ruban>Architecture>Pièces et surfaces>Pièce) puis choisissez-la dans la liste proposée dans la barre des options (figure 14‑62). Vous récupérerez ainsi les propriétés qui avaient été renseignées. Supprimer les pièces et les surfaces non placées ou non fermées

1. Créez une nomenclature de pièces (ou de surfaces). 2. Sélectionnez une case où la surface indique Non fermée ou Non placée, puis cliquez sur Isoler dans l’onglet contextuel (figure 14‑63). ■■ Si vous ne souhaitez afficher que les pièces réellement placées, sélectionnez la commande Masquer de l’onglet contextuel. Attention, les pièces masquées restent dans le modèle et ne sont pas supprimées. 3. Cliquez sur les lignes tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé afin de les sélectionner, puis cliquez sur Supprimer (figure 14‑64).

Figure 14‑63 Isoler les pièces non placées / Afficher les pièces non fermées

Figure 14‑64 Supprimer les pièces non placées

Revit vous avertit que les pièces vont être supprimées du modèle. Créez une nomenclature de pièces et une nomenclature de surfaces non placées dans votre gabarit, elles vous serviront très souvent. Il peut être difficile de retrouver des éléments perdus dans l’espace 3D. La nomenclature peut vous y aider comme c’est le cas pour les pièces non fermées.

Figure 14‑65 Afficher les pièces non fermées

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Par t ie 5

Bonne s pr a t ique s

■■

En affichant les pièces dans la vue en plan d’étage : Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme>Catégories de

modèle>Pièces>Remplissage intérieur. ■■

Dans une nomenclature : cliquez sur la ligne de la surface non fermée et choisissez l’outil Mettre en surbrillance dans

le modèle de l’onglet contextuel.

Schémas de surfaces Concept et création

Les schémas de surfaces sont indépendants les uns des autres et ne prennent pas en compte les murs (qui sont des séparations de pièces et non de surfaces). Vous pouvez créer autant de schémas de surfaces que vous le souhaitez : imaginez à chaque fois une feuille de calque posée sur le plan, sur laquelle vous pouvez créer un nouveau coloriage. Notez que les vues en plan de surfaces et les nomenclatures sont associées à un schéma de surface (choix irréversible, à effectuer au moment de la création de la vue). Pour créer un schéma de surface, sélectionnez la commande Ruban>Architecture>Pièces et surfaces>Calcul des surfaces et des volumes. Les schémas de surface permettent de calculer la surface de plancher, les surfaces de pleine terre, l’emprise

au sol, ou encore à esquisser des surfaces de programme en étude de faisabilité (utile pour étudier plusieurs possibilités). Vous pouvez voir quelques exemples détaillés au chapitre 6, section « Vérification des contraintes réglementaires », page 127.

Vue associée

Pour créer la vue en plan associée, sélectionnez la commande Ruban>Vue>Créer>Vue en plan>Vue en plan de surface. Choisissez le type de plan de surface, puis le niveau. Revit vous propose alors de dessiner des lignes de séparation de surface, refusez la proposition (positionnez-les manuellement en choisissant les faces des murs ). Les séparations de surfaces automatiques créées par Revit répondent à des règles de calculs prédéfinies dans le logiciel. Elles sont appliquées en fonction du type de surface placée (propriété de l’occurrence : partie commune des bâtiments, zone de bureaux, etc.). Pour plus d’informations, consultez la section « À propos des règles des types de surfaces » dans l’aide de Revit.

Groupes Vous pouvez créer des groupes de modèles et des groupes de détails. Lorsque plusieurs éléments sont sélectionnés, l’outil Créer un groupe apparaît dans le Ruban. Cliquez dessus pour créer un groupe et nommez-le de manière à le retrouver facilement dans l’arborescence du projet (contrairement à l’arborescence de la figure 14-66).

Figure 14‑66 Groupes dans une nomenclature

3 76

Si vous souhaitez enregistrer un groupe dans la bibliothèque, sélectionnez la commande Revit>Enregistrer sous>Bibliothèque>Groupe ou effectuez un clic droit sur le groupe dans l’arborescence du projet et choisissez Enregistrer le groupe. Affichez les groupes de modèles dans les nomenclatures. Pour cela, utiliser la commande Vue>Nomenclatures>Nomenclatures/Quantités et choisissez la catégorie Groupes de modèles.

C ha pi t re 1 4   Comp ét en ces essen t iel l es

Exemple d’un groupe de détails : annotation d’un plan-masse Les groupes de détails sont indispensables pour une bonne utilisation de Revit : pensez à grouper systématiquement des annotations 2D comme des textes ou des lignes (sauf les étiquettes et les cotes). Si par exemple vous devez annoter un plan masse et indiquer des éléments non modélisés (qui seraient alors annotés avec une étiquette), vous pourrez récupérer ces informations pour un plan de toiture ou un plan de rez-de-chaussée. Les modifications apportées au groupe se répercuteront ainsi dans chaque vue.

Exclusion d’un membre d’une occurrence de groupe Si l’occurrence du groupe copiée dans une vue ne doit pas contenir exactement les mêmes informations, vous pouvez exclure un membre d’un groupe pour la vue en cours. Pour cela, sélectionnez l’élément à exclure à l’aide de la touche Tab et cliquez sur l’icône qui apparaît à côté de l’élément . situé à côté de Pour annuler l’opération, sélectionnez le groupe et cliquez sur l’outil l’élément exclu, ou sélectionnez la commande Ruban>Groupe>Rétablir tous les membres exclus. Figure 14‑67 Groupe de détails

Figure 14‑68 Groupe de détails, exclusion d’un membre

Figure 14‑69 Groupe de détails après exclusion d’un membre

Figure 14‑70 Groupe de modèles, appartements identiques 377

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Exemple d’un groupe de modèles : appartements identiques sur plusieurs niveaux Si vous souhaitez créer des appartements identiques, par exemple, les groupes de modèles semblent être une solution très pratique. En effet, une modification dans un appartement est répercutée sur tous les autres. Vous pouvez grouper les murs, portes, appareils sanitaires, etc. En revanche, ne groupez pas les pièces, qui contiendront des informations différentes d’un appartement à un autre (occupation). Cependant, notre expérience nous a montré que les groupes n’étaient pas toujours une bonne solution en termes de rapidité à cause de leur instabilité. En effet, Revit dissocie les groupes assez facilement lorsqu’ils peuvent présenter quelques différences (accroche aux murs de façades ou de refend). Veillez à les manipuler avec beaucoup de précaution.

Groupe de détails attaché à un groupe de modèles Si vous avez une annotation qui se répète pour le même groupe de modèles, vous pouvez créer un groupe de détails attaché . (figure 14‑71). Pour cela, créez le texte puis sélectionnez-le, ainsi que le groupe. Cliquez ensuite sur l’outil Créer un groupe Revit vous propose alors de nommer le groupe de détails. Pour l’affecter aux autres groupes de modèles, sélectionnez-les dans l’onglet contextuel. et cliquez sur l’outil Groupes de détails attachés Figure 14‑71  Groupe de détails attaché au groupe de modèles

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C ha pi t re 1 4   Comp ét en ces essen t iel l es

Particularité au sujet des valeurs de paramètres Imaginez un groupe de modèles que vous copiez plusieurs fois dans un projet. Il peut être utile que les informations soient strictement identiques pour tous les groupes, ou au contraire qu’on puisse différencier certaines informations pour chaque occurrence de groupe. Par exemple, vous avez un aménagement identique entre dix pièces, ce qui justifie un groupe. Cependant, dans l’une des pièces, vous souhaitez indiquer une légende différente sur la porte située dans chaque groupe (signalétique, par exemple). Ainsi, lorsque vous créez un paramètre, faites attention à l’option que vous choisissez : Les valeurs sont alignées par type de groupe ou Les valeurs peuvent varier en fonction de l’occurrence de groupe. Figure 14‑72  Valeur de paramètre alignée par type de groupe

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C h a p i t r e  15

Compétences avancées Définition du Nord projet (rappel) Au chapitre 4, nous avons détaillé la méthode permettant de définir le Nord projet au démarrage d’un projet, ou l’implantation de plusieurs bâtiments sur un site pour lequel le Nord géographique est déjà défini. Si vous ne l’avez encore jamais fait, consultez ce chapitre pour être guidé pas à pas. Si vous maîtrisez un peu le sujet mais que vous ne savez pas trop dans quel ordre effectuer les différentes étapes (très important pour que cela fonctionne), ce chapitre est aussi pour vous : nous y avons résumé les deux procédures pour choisir l’orientation. N’oubliez pas que la définition du Nord projet et du Nord géographique est à traiter en priorité avant de commencer la modélisation.

Commande Faire pivoter le Nord géographique Cette commande est utile si vous avez commencé à dessiner votre projet dans le sens de la vue, sans vous préoccuper de l’orientation réelle au départ et que maintenant vous souhaitez la définir. 1. Dessinez une ligne correspondant au Nord géographique à côté de votre projet. 2. Dans une vue (orientée Nord projet), sélectionnez la commande

Gérer>Emplacement du projet>Position>Faire pivoter le Nord géographique. 3. Pour définir l’angle de rotation, positionnez le centre de rotation sur l’extré‑ mité (figure 15‑1, 1) de la ligne de référence qui indique le Nord géographique, cliquez sur l’autre extrémité (figure 15‑1, 2) pour définir l’angle de départ et effectuez un troisième clic (figure 15‑1, 3) dans le sens vertical.

Commande Orienter le projet vers le Nord Si vous avez importé un plan de cadastre ou un plan de géomètre, avant de dessiner votre projet, cette commande vous sera utile pour orienter ce dernier ver le Nord.

Figure 15‑1 Faire pivoter le Nord géographique

1. Dessinez un mur à l’emplacement où sera positionné votre projet sur la par‑ celle : perpendiculaire à une route par exemple, ou toute autre orientation selon votre projet (il n’est donc pas forcément vertical ni horizontal pour vous). 2. Dans une vue orientée Nord projet, sélectionnez la commande Gérer>Emplacement du projet>Position>Orienter le projet vers le Nord. Choisissez l’option Aligner la ligne ou le plan sélectionné(e) et cliquez sur le mur dessiné.

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Phases de construction Par défaut, dans le fichier gabarit architectural, il existe deux phases : la phase existante et la phase nouvelle construction. Nous allons modifier ces phases et en créer de nouvelles pour gérer l’évolution du projet dans le temps. Nous préparerons ensuite différentes options (ajouter des filtres de phases et créer des remplacements de graphisme) pour pouvoir gérer l’affichage dans chaque vue des éléments existants, conservés, démolis ou nouveaux.

Construction et démolition Par défaut, les éléments modélisés sont affectés à la phase active de la vue en cours (Propriétés de la vue>Phase de

construction).

Pour notre projet, nous avons choisi de créer une phase 1 (Existante) et une phase 2 (Projet Tranche 1) à l’aide de la commande Ruban>Gérer>Phase de construction>Phases. Nous modélisons ainsi l’existant dans les vues où la phase active est la phase Existante. Nous intégrons le plan du géomètre, la topographie et la modélisation du bâtiment existant et du muret en limite de propriété. Si nous avions un scanning 3D du bâtiment existant (nuage de points), nous l’intégrerions également dans cette phase. Il est inutile de créer une phase de démolition : nous démolissons directement les éléments dans les vues où la phase active est la phase Projet Tranche 1. Pour démolir un élément dans la phase active, utilisez l’outil Modifier>Géométrie>Démolir . Dans la phase Projet Tranche 1, nous effectuons une copie de la topographie (ou plus exactement une zone nivelée à partir de la topographie existante). Enfin, nous modélisons le projet dans la phase Projet Tranche 1.

Filtres de phases Les filtres de phases permettent de gérer l’affichage des éléments en fonction de leur phase de création et de démolition (Ruban>Gérer>Phase de construction>Phases>Filtres des phases)(2). Nous préférons supprimer ou renommer les filtres de phases présents dans le gabarit et créer ceux dont nous aurons besoin (figure 15‑2). Le nom du filtre doit être clair et explicite (par exemple, description de la fonction). Ainsi, le filtre Nouveau + Existant + Démoli (r) (4) nous servira à afficher les éléments de la phase en cours et les éléments existants non démolis sans modification de graphisme. En revanche, les éléments démolis apparaîtront avec un remplacement de graphisme défini dans les remplacements de graphismes. ATTENTION Si vous souhaitez récupérer les filtres de phases d’un fichier A vers un fichier B : utiliser l’outil Gérer>Transférer les normes du projet et choisissez les paramètres des phases (les filtres correspondent aux filtres de vue).

Figure 15‑2 Filtres des phases 3 82

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Remplacements de graphismes La fenêtre des remplacements de graphismes (Ruban>Gérer>Phase de construction>Phases>Remplacements de graphismes) permet de gérer l’affichage des traits de coupe ou de projection des éléments, lorsque le critère Remplacé est défini dans le Filtre des phases. Par exemple, pour le filtre Nouveau (cat.) + Existant (r), les éléments

nouveaux seront affichés normalement. Si vous souhaitez afficher les éléments existants en demi-teinte, cochez l’option correspondante sur la ligne de la phase Existant.

Le terme Existant utilisé dans la fenêtre Remplacements de graphismes ne correspond pas forcément à la phase Existante. Il définit et rassemble tout ce qui sera antérieur à la phase active. Imaginons que vous créez 5 tranches : pour la 5e tranche, les éléments existants correspondent aux éléments des 4 tranches précédentes.

Gestion dans les vues Organisation de l’arborescence (rappel)

Lors de la préparation du projet (voir chapitre 2, page 50), nous avons organisé l’arborescence des vues du projet en fonction de la phase, puis d’un préfixe de vue. Cette organisation nous permet de dessiner les éléments du projet dans la phase en cours : si vous dessinez un élément dans une vue où la phase associée est Existant, l’élément sera par défaut créé en phase Existant. Vous pourrez modifier cet élément et également définir sa phase de démolition dans ses propriétés. Application des filtres dans les vues État existant

Étudions ici l’exemple de la figure 15‑3. Le bâtiment existant y est représenté à gauche. ■■

Phase de construction active dans la vue : phase Existante. Tous les éléments sont créés dans cette phase.

■■ Filtre de phases appliqué : affichage de tous les éléments par catégorie. ■■ Au-dessus du plan, se trouve la nomenclature de murs existants.

Plan de démolition

Le plan situé au centre de la figure correspond au plan (Niveau de détail faible) des éléments existants et des éléments démolis en phase Projet (en pointillé rouge). ■■

Phase de construction active dans la vue :

Projet Tranche 1.

Filtre de phases appliqué : Existant (remplacé) (grisé) + démoli (remplacé) (pointillé rouge).

■■

Une nomenclature affiche les murs démolis (même filtre de phases que pour la vue en plan).

Figure 15‑3 Affichage des phases dans les vues

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ATTACHEMENT DES MURS LIÉS À DES PHASES DIFFÉRENTES Remarquez la présence de murs d’isolation en doublage des murs existants : les murs sont dessinés à des phases différentes. Afin que les fenêtres réalisent un percement sur tous les murs, indépendamment des phases de construction, ils sont attachés les uns aux autres (option Attacher la géométrie ).

Phase Tranche 1

Le plan projet est représenté à droite sur la figure 15‑3. ■■

Phase de construction active dans la vue : Projet Tranche 1.

■■ Filtre de phases appliqué : Existant (par catégorie) + Nouveaux (par catégorie) (les éléments démolis ne sont pas affichés).

La nomenclature affichée utilise le même filtre de phases et affiche seulement les murs créés en phase Projet Tranche 1.

Matériaux Les matériaux sont essentiels pour l’affichage des éléments de modèles dans les vues, aussi bien en plan, qu’en coupe ou encore en vue 3D. Lorsque vous lancerez un calcul d’image en rendu réaliste, si les matériaux sont bien paramétrés dès le départ, vous aurez la satisfaction d’avoir une image au rendu très réaliste et ne demandant que très peu (ou pas du tout) de post-traitement.

Concept La gestion des matériaux dans Revit mérite une attention particulière pour pouvoir les exploiter dans un processus BIM. Avant de les créer, il est important de comprendre ce qu’est un matériau dans Revit et ce qu’il contient. Composition

Un matériau est une entité composée de trois parties : une identité, un graphisme et des ressources (apparence, thermique et physique – optionnelles). Identité

Figure 15‑4 Composition d’un matériau

Pour renseigner l’identité d’un matériau, cliquez sur l’onglet Identité du navigateur de matériaux (Gérer>Paramètres>Matériaux) et renseignez au minimum les champs suivants : Nom, Description et Classe. Lorsque vous souhaiterez compléter votre bibliothèque de matériaux, il pourra être utile de préciser également les champs suivants : Fabricant, Coût et Lien URL vers le site du fabricant. Le champ Note d’identification servira à identifier les matériaux en façade ou en plan à l’aide d’une étiquette (par exemple pour les façades du dossier de demande de permis de construire). Plus vous ajouterez d’informations, plus vos matériaux seront exploitables dans un processus BIM.

Graphisme

L’onglet Graphiques (figure 15‑5) permet de paramétrer l’apparence du matériau dans les vues (plans, coupes, etc.) pour les styles visuels en ligne cachée, ombré ou en couleurs uniformes.

3 84

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Choisissez un motif de surface et un motif de coupe pour l’affichage dans les vues. Cliquez sur le motif pour en choisir un autre dans une liste ou en créer un nouveau. Pour le style ombré ou en couleurs uniformes, vous pouvez choisir d’utiliser l’apparence de rendu : Revit calculera une couleur moyenne de l’apparence de rendu. Vous pouvez également choisir une couleur et lui appliquer une transparence : elle s’ajoutera au motif de surface choisi précédemment. Aligner les motifs de hachures (style lignes cachées)

Utilisez un motif de remplissage de modèle pour pouvoir l’aligner à un élément du projet. Par exemple, si vous choisissez un motif de modèle bardage horizontal pour un mur, vous pourrez sélectionner une ligne du bardage grâce à la touche Tab dans le modèle et l’aligner au linteau d’une fenêtre (figure 15‑7).

Figure 15‑5 Paramétrage de l’apparence d’un matériau

Utilisez l’outil Aligner pour faire correspondre les motifs de hachures des murs coplanaires (figure 15‑8). Alignement de la texture et du motif

Si vous avez choisi un motif de remplissage de modèle, cliquez sur le bouton Alignement de la texture de la rubrique Motif de surface de l’onglet Graphiques (figure 15‑9). Vous pourrez ainsi centrer une image de rendu (utile pour un faux plafond acoustique, par exemple). Ressources

Un matériau est composé de trois ressources.

Figure 15‑6 Motifs de surfaces et motifs de coupes

Apparence : graphisme obtenu lors du calcul d’une image en rendu réaliste ou pour l’affichage d’une vue en style visuel Réaliste ou Lancer de rayon. ■■

Figure 15‑7 Motif de modèle

Figure 15‑8 Aligner les motifs de modèles

Figure 15‑9 Alignement de la texture et du motif

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RAPPEL Seule l’apparence est obligatoire. Pour ajouter des ressources thermiques et/ ou physiques, cliquez sur + à droite des onglets.

■■

Physique : données utiles pour le calcul de la structure.

■■

Thermique : données utiles pour le calcul thermique. ATTENTION Les ressources peuvent être partagées. Gardez bien à l’esprit que les ressources peuvent être partagées entre plusieurs matériaux : si vous modifiez la ressource d’un matériau et qu’elle est affectée à un autre matériau, la modification sera répercutée sur les deux. Le nombre indiqué au-dessus de l’icône de la ressource partagée, sous l’onglet Apparence du navigateur de matériaux, vous précise le nombre de matériaux qui partagent une ressource :

.

Bibliothèques

Il existe deux types de bibliothèques dans Revit : celle des matériaux et celle des ressources (figure 15‑12). Au départ, vous pouvez utiliser les bibliothèques par défaut (elles ne sont pas modifiables) pour constituer au fur et à mesure vos propres bibliothèques. Ces fichiers auront pour extension adsklib, prenez soin de les enregistrer dans votre bibliothèque Revit sur le serveur de l’agence. Figure 15‑10 Ressources d’un matériau

Si vous souhaitez verrouiller une bibliothèque pour que d’autres utilisateurs ne puissent pas la modifier, penser à passer le fichier en mode Lecture seule sous Windows. Pour gérer les bibliothèques (ouvrir, créer, supprimer, etc.), cliquez sur l’icône située en bas de la fenêtre du navigateur.

Figure 15‑11 Composition d’un matériau dans Revit

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Figure 15‑12 Bibliothèques de matériaux et de ressources

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Bibliothèque de matériaux

Il existe deux bibliothèques de matériaux par défaut : Autodesk et AEC. Il est également possible de créer vos propres bibliothèques (utilisateur, favoris et agence). Bibliothèque de ressources

Par défaut, Autodesk vous propose deux bibliothèques de ressources : une bibliothèque d’apparences (Assetlibrary_base. adsklib) et une bibliothèque de ressources physiques (et thermiques, PhysicalMaterial.adsklib). Il est aussi possible ici de créer vos propres bibliothèques (utilisateur, favoris et agence). SUPPRESSION DES RESSOURCES Ce que l’aide nous apprend. Dans la fenêtre de l’éditeur de matériaux, il est possible de supprimer des ressources physiques et thermiques associées à un matériau mais pas une ressource d’apparence. Une ressource est supprimée du projet si elle n’est plus associée à un matériau, mais une ressource présente dans une bibliothèque peut rester en place même si aucun matériau ne lui est associé.

Navigation et création Pour visualiser et éventuellement modifier des matériaux (identité, apparence, etc.) en vue de les utiliser, vous devrez utiliser trois fenêtres dans Revit, ce qui peut être assez déroutant au départ. Présentation des fenêtres Navigateur et éditeur de matériaux

Pour ouvrir l’éditeur et le navigateur de matériaux, sélectionnez la commande Ruban>Gérer>Paramètres>Matériaux. La fenêtre Matériaux comporte trois parties, accessibles à l’aide des icônes ou  : ■■

le navigateur de matériaux du projet ;

■■

la bibliothèque de matériaux (Autodesk, AEC, favoris, etc.) ;

■■

l’éditeur de matériaux.

Le navigateur de matériaux vous permet d’afficher les matériaux du projet et ceux des bibliothèques. Lorsque vous sélectionnez un matériau dans une liste, ses propriétés sont affichées dans l’éditeur de matériaux. Étant donné que vous ne pouvez pas modifier un matériau d’une bibliothèque de base, pensez à le charger dans votre projet grâce à l’icône avant de le modifier. Pour plus de facilité, utilisez le champ de recherche ou filtrez l’affichage grâce à l’icône de l’éditeur de matériaux (pour afficher uniquement les matériaux utilisés, modifier l’apparence de l’affichage, etc.).

Figure 15‑13 Navigateur et éditeur de matériaux

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Navigateur de ressources

Depuis le Navigateur des matériaux, cliquez sur l’icône pour ouvrir la fenêtre Navigateur de ressources (figure 15‑14). Elle permet de visualiser les ressources de votre document, les favoris ou encore les ressources des bibliothèques existantes ou créées. Éditeur de ressources

L’éditeur de ressources se situe dans une troisième fenêtre, accessible via la commande Ruban>Gérer>Paramètres>Paramètres supplémentaires>Ressources de matériaux.

Figure 15‑14 Navigateur de ressources

Pour modifier une ressource, vous devez d’abord ouvrir le navigateur de puis sélectionnez une ressource ressources en cliquant sur l’icône dans la liste pour la charger dans l’éditeur de ressources (figure 15‑15). Vous pourrez ainsi modifier chaque ressource séparément, ce qu’il est possible de faire depuis l’éditeur de matériaux. Création et édition des matériaux et des ressources Création d’un nouveau matériau

Pour créer un nouveau matériau ou dupliquer un matériau existant, cliquez sur l’icône de la bibliothèque de matériaux. Il apparaît alors dans la liste des matériaux du projet, effectuez un clic droit dessus pour le renommer. Dans l’éditeur de matériaux, renseignez les paramètres des onglets Identité et Graphiques. Ajout ou création d’une hachure (.pat)

Vous pouvez créer un nouveau motif de hachures en passant par la boîte de dialogue Modifier

les propriétés du motif. Deux types s’offrent à vous : de base ou personnalisé.

Dans le premier cas, vous allez pouvoir créer des hachures parallèles et des hachures croisées. Indiquez un angle pour les lignes ainsi que les espacements entre ces dernières. Les motifs sont relativement simples.

Figure 15‑15 Éditeur de ressources

Vous avez également la possibilité d’importer un motif de hachures. Il s’agit d’un fichier ayant l’extension .pat. Sélectionner l’option Personnalisé en regard de Type, puis cliquez sur Parcourir pour importer le motif. N’oubliez pas de régler le paramètre d’échelle d’importation pour adapter le motif de hachures à votre projet.

CONSEILS POUR L’ISOLATION Si vous souhaitez faire apparaître l’isolant dans vos murs, sols ou toits en coupe, nous vous conseillons de ne pas utiliser les outils suivants : • Ligne d’isolation (Ruban>Annoter>Détail) : il s’agit d’un outil en 2D à réserver pour les vues de détail… Préférez une hachure dans l’épaisseur de l’isolant, qui suivra les modifications de dessin et d’épaisseur de mur. • Motif de coupe : évitez d’utiliser un fichier .pat représentant la natte isolante. En effet, son affichage ralentit grandement le fonctionnement de Revit. De plus, vous devrez avoir autant de motifs que d’épaisseur d’isolant.

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C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Si vous souhaitez créer un motif « de toutes pièces », utilisez un plug-in intégré à Revit ou suivez le tutoriel figurant dans l’ouvrage Revit pour le BIM – Initiation générale et perfectionnement structure, aux éditions Eyrolles. Il existe également un moyen de générer un fichier .pat à partir d’un dessin que vous aurez réalisé sur AutoCAD. Vous trouverez dans les fichiers numériques le script permettant de réaliser vos propres hachures : 1. Dans AutoCAD, depuis l’onglet Gérer> Applications>Charger une application, choisissez le fichier HatchMaker.lsp. 2. Dessinez le motif de hachures dans un carré de 1 par 1 situé au point 0 d’origine (n’utilisez que des lignes et des points) (figure 15‑16). 3. Lancez la commande SAVEHATCH après avoir sélectionné les éléments du motif, puis suivez les instructions pour enregistrer le motif au format .pat. Chargez-le dans Revit (figure 15‑17). 4. Le fichier créé permettra de générer un motif de dessin dans Revit. Si vous souhaitez le transformer en motif de modèle, ajouter deux lignes comme dans la figure 15‑18.

Figure 15‑16 Création d’un motif de hachures sur AutoCAD

Figure 15‑18 Modification du fichier .pat pour créer un motif de modèle

Ajout d’une image

Vous pouvez personnaliser l’apparence d’un matériau en lui attribuant une image. 1. Ouvrez l’onglet Apparence de l’éditeur de matériaux, développez le menu situé sous Informations qui peut s’appeler Générique Bois, Métal ou autre, selon le matériau) et cliquez sur l’image pour ouvrir l’éditeur de textures. Cliquez dans le champ Source pour spécifier un nouveau chemin. 2. Réglez l’échelle de l’image à l’aide de la commande Échelle>Taille de l’échantillon. 3. Réglez la luminosité, la répétition du motif et la rotation de l’image. Attention, pensez à cocher l’option Lier les transformations de texture si l’image est liée à un motif de relief (Apparence>Relief). Lorsque vous enverrez le fichier Revit à quelqu’un, pensez également à lui transmettre les fichiers de texture associés à votre projet. L’idéal est donc d’enregistrer les images spécifiques au projet dans le dossier de l’affaire ou d’avoir une bibliothèque spécifique à l’agence. Pour plus d’informations, consultez l’aide de Revit, section « Conseils d’utilisation : stockage des fichiers image ».

Figure 15‑17 Création d’un motif spécifique 389

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Modification des ressources

Lorsque vous dupliquez un matériau, vous partagez ses ressources (apparence, physique et thermique) avec sa copie. Aussi, pensez à dupliquer également les ressources à l’aide de l’outil Dupliquer cette ressource . ATTENTION Si vous avez choisi de dupliquer la ressource, Revit lui attribue automatiquement un nom incrémenté de (1), (2), etc. Pour nommer la ressource comme vous le souhaitez, ouvrez-la dans le navigateur de ressources. Le nouveau nom apparaîtra après réouverture du navigateur de matériaux ou si vous sélectionnez un autre matériau dans la liste.

Si la ressource affectée à un matériau ne vous convient pas, modifiez-la grâce à l’outil Remplace cette ressource du navigateur de ressources. Sélectionnez alors une ressource dans la liste et appliquez-la à votre matériau en cliquant sur l’icône (ou effectuez un clic droit sur la ressource et choisissez Remplacer dans l’éditeur). Modifiez la ressource directement dans l’éditeur de matériaux, ce qui revient exactement au même que si vous utilisez l’éditeur de ressources. Si vous cliquez sur une ressource physique pour la modifier, le navigateur de ressources affiche uniquement les ressources physiques (il en va de même pour les ressources d’apparence et thermiques). Figure 15‑19 Ressources dupliquées

Ajout d’un matériau à une bibliothèque

Si le matériau créé vous convient, effectuez un clic droit dessus et choisissez Ajouter à afin de l’ajouter à votre bibliothèque de matériaux.

GESTION DES MATÉRIAUX DANS LE PROJET Purger les matériaux non utilisés Si vous souhaitez purger les matériaux, utilisez l’outil Purger les éléments non utilisés ou passez par le navigateur de matériaux et affichez les matériaux non utilisés dans le projet pour pouvoir les supprimer. Attention, si vous supprimez des matériaux utilisés, Revit n’affichera pas d’avertissement ! Matériau par catégorie Dans la fenêtre Gérer>Styles d’objets, affectez un matériau à une catégorie ou à une sous-catégorie. Par exemple, définissez un type de vitrage pour la sous-catégorie Verre de la catégorie Fenêtres pour homogénéiser les matériaux des éléments que vous souhaitez identiques. Pour que cela fonctionne, le matériau de l’élément dans la famille (vitrage dans cet exemple), doit être défini Par catégorie dans ses propriétés. Si, pour une fenêtre particulière, vous avez besoin d’un vitrage spécifique, il sera alors possible de lui appliquer un paramètre associé au paramètre de la famille. Astuce pour affecter rapidement un matériau Si vous devez affecter le même matériau à deux éléments, copiez (Ctrl+C) le nom du matériau indiqué dans les propriétés du premier élément, puis collez-le (Ctrl+V) dans les propriétés du second élément. Cette astuce vous évite de passer par le navigateur de matériaux. Si vous souhaitez affecter un matériau par catégorie, saisissez .

3 90

Figure 15‑20 Ajout d’un matériau à la bibliothèque

C ha pi tr e 1 5

Compét en ces avan cées

Quantitatifs Création d’une nomenclature de relevé de matériaux

Tous les composants pour lesquels vous avez défini un matériau peuvent être répertoriés et quantifiés dans une nomenclature. Vous pouvez, par exemple, créer un relevé de matériaux (Vue>Créer>Nomenclature>Relevé de matériaux) pour afficher la liste des matériaux utilisés pour les murs et leurs surfaces. Créez un échantillon de chaque mur, effectuez un rendu pour chacun que vous enregistrerez dans l’arborescence du projet. Dans la nomenclature de relevé de matériaux, affectez une image à chaque matériau (elles se verront une fois la nomenclature positionnée sur une feuille). Ajout d’un paramètre

Figure 15‑21 Relevé de matériaux de mur

Si vous souhaitez ajouter un paramètre à vos matériaux, passez par la création d’un paramètre de projet (ou partagé) que vous affecterez à la catégorie Matériaux. Une fois le paramètre créé, retournez dans l’éditeur de matériaux et cliquez sur le nouveau Bouton qui est apparu en bas à gauche de la fenêtre Paramètres personnalisés. Vous pouvez alors renseigner la valeur du paramètre pour chaque matériau, et l’afficher dans une nomenclature.

Figure 15‑22 Paramètre Matériau recyclé

Figure 15‑23 Ajout d’un paramètre de matériau

Rendu En fonction de l’avancement de votre projet, vous serez amené à réaliser des rendus réalistes, avec seulement la volumétrie en esquisse, en maquette blanche (rendez‑vous au chapitre 6, « Vérification de la conception », page 127), ou vous aurez envie de montrer une ambiance avec des matériaux et des éclairages (rendez‑vous au chapitre 14, « Compétences essentielles », page 341). 391

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Matériaux dans les familles La gestion des matériaux entre le projet et les familles peut vite devenir difficile si vous multipliez les fichiers. Vous trouverez quelques conseils dans la section suivante.

Familles : théorie et cas pratiques En théorie Le domaine des familles dans Revit est un sujet très vaste ! Nous les présentons ici dans les grandes lignes, afin de vous donner quelques clés pour commencer à les apprivoiser et à créer vos propres familles. Vous trouverez de nombreuses explications complémentaires dans le livre Les familles de Revit pour le BIM écrit par Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet, paru aux éditions Eyrolles. Les bibliothèques d’objets proposés par défaut dans Revit ne contiennent pas tous les objets dont vous aurez besoin dans vos projets. Rapidement, vous serez donc amené à en modifier ou à en créer de toutes pièces. Vous pourrez également être tenté de télécharger des objets déjà créés sur des sites web, et si parfois vous pourrez y trouver votre bonheur, il vous faudra souvent y apporter votre touche personnelle. C’est pourquoi quelques connaissances de base sur les familles vous permettront de satisfaire vos besoins. Pour plus d’informations sur les bibliothèques et le fichier gabarit, reportez-vous au chapitre 2, page 45. Pour ce qui est des bibliothèques d’objets à télécharger, reportez-vous au fichier Annexe, disponible en téléchargement sur www.editions-eyrolles.com/dl/0067576. Tout d’abord, il est essentiel de bien maîtriser l’organisation des éléments en catégories, familles, types et occurrences. Lorsque vous créez une famille (chargeable ou in situ), le choix de la catégorie est important pour plusieurs raisons : son export en IFC, la gestion de sa visibilité dans les vues du projet et dans les nomenclatures. Par exemple, si vous avez créé une jardinière dans la catégorie Fenêtres, et que vous décidez de masquer les fenêtres dans la vue, la jardinière sera également masquée… et elle apparaîtra dans la nomenclature de fenêtres. Ensuite, ce sont des familles que vous chargerez dans votre projet, et ce sont des occurrences que vous positionnerez dans les vues. Chaque occurrence appartient à un type : si vous modifiez un paramètre de type, toutes les occurrences de ce type seront affectées. Par exemple, si vous voulez ajouter à la fenêtre 60 × 90 un paramètre de type pour indiquer que le volet roulant (VR) est électrique, toutes les fenêtres 60 × 90 auront ce paramètre. Mais si vous souhaitez que certaines fenêtres 60 × 90 soient équipées d’un VR à commande manuelle, vous devrez créer deux types : 60*90 VR élec. et 60*90 VR man.. Si deux occurrences (ou plus) ont une information en commun, il est préférable de créer un type, cela vous fera gagner du temps si ce paramètre est modifié par la suite. Par ailleurs, vous constaterez que certaines familles ne peuvent se placer que dans une famille hôte. Par exemple, les fenêtres et les portes seront placées sur des murs : il s’agit d’une contrainte de comportement qui ne pourra jamais s’annuler. Ces contraintes sont données dès le départ, lors de la création de la famille. D’autres contraintes et paramètres seront créés ultérieurement lors de la modification de la famille : ils seront affectés au type ou à l’occurrence (matériau, largeur, etc.). Presque tous les éléments de la maquette sont des familles, que ce soient des éléments 3D ou 2D. Il est difficile au départ de bien faire le choix entre 3D et 2D, et lorsque l’on débute sur un logiciel de modélisation 3D, il est courant de se poser la question suivante : « Faut-il modéliser cet élément en 3D ? ». Disons qu’il faudra essayer de dessiner au maximum les éléments en 3D, dans la limite du raisonnable et de votre mission d’architecte (inutile de modéliser les boulons, par exemple, sans parler des problèmes que cela impliquerait pour la taille du fichier). 3 92

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Pour répondre à cette question, posez-vous les questions suivantes : pour qui modélisez-vous dans un processus BIM ? Pour quels acteurs ? Et dans quel but ? Est-ce inclus dans ma mission ? Comment imbriquer la modélisation dans le processus BIM et les missions de vos partenaires ? Dans combien de vues vais-je voir cet élément ? Faudra-t‑il localiser ou quantifier l’élément modélisé en 3D ? On entend ici par « modélisation » la représentation graphique et les informations que vous y associerez. Revit fonctionne comme une base de données avec une visualisation graphique des éléments. Lors de l’export au format IFC, l’ensemble de ces informations seront transmises. Éditeur de familles

Lorsque vous créez ou modifiez une famille existante, l’interface change car vous entrez dans l’éditeur de familles. Celui-ci est différent selon que vous êtes dans une famille de modèle ou une famille d’annotation (les onglets du ruban ne sont pas les mêmes). Quelle que soit la famille que vous créez, les deux fenêtres que vous utiliserez souvent se trouvent dans l’onglet Créer>Propriétés : ■■

Catégories et paramètres de familles

■■

Types de familles :

 ;

.

Lorsque vous créez une famille de modèle, l’unité est le millimètre. Habituez-vous à cela car vous n’aurez pas le temps de le modifier à chaque fois, et Revit fera tout seul la conversion lorsque la famille sera chargée dans votre projet, qu’il soit en centimètres ou en mètres. Dans la zone de dessin, la vue ouverte présente souvent des plans de référence. S’ils ne sont pas visibles, activez la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme, nous les utiliserons pour créer la famille. Pendant la création de la famille, votre projet reste ouvert en arrière-plan, et vous pouvez y revenir avec l’outil Basculer entre les fenêtres (onglet Vue ou barre d’accès rapide) et la combinaison de touches Ctrl+Tab. Catégories et sous-catégories de familles

Pour que la maquette soit organisée, les éléments sont intégrés à une structure hiérarchisée, indispensable à la maquette numérique : la base de données. On a donc une classification propre aux éléments de Revit : Catégorie/Famille/Type/ Occurrence. Les familles appartiennent donc à une classification plus générale, à savoir les catégories. Concept

Les catégories de Revit sont nombreuses, vous pouvez en voir la liste : ■■

dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme des Propriétés de la vue ;

■■

dans le menu Gérer>Styles d’objets ;

■■

lorsque vous créez une nouvelle nomenclature, par exemple (Vue).

Vous trouverez des catégories liées à l’architecture et aux autres disciplines : sol, toit, fenêtre, plafond, poteau porteur, équipement de génie climatique, etc. Lorsqu’une famille est créée à partir d’un gabarit de famille, c’est celui-ci qui définit la catégorie. Elle peut être modifiée . via la fenêtre Catégories et paramètres de famille 393

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Chaque catégorie présente des sous-catégories. Par exemple, la catégorie Fenêtres comporte les sous-catégories Appui/ linteau, Cadre/Meneau, Poignée, Verre, etc. Ainsi, une poignée qui a été créée en famille imbriquée dans la famille de fenêtres sera placée dans la sous-catégorie Poignée et il faut que cela soit précisé dans ses propriétés (figure 15‑24). Alors que les catégories sont définies par Autodesk et non modifiables, vous pourrez vous-même créer des souscatégories. Figure 15‑24 Sous-catégorie Poignée

Les sous-catégories affinent la gestion de l’affichage et des graphismes dans les vues. Vous pouvez ainsi masquer les poignées dans le projet (Gérer>Styles d’objets) ou dans la vue (Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme), indépendamment du reste de la fenêtre. Les sous-catégories sont très utiles aussi nous vous conseillons de les utiliser (ou d’en créer de nouvelles si besoin) dès que vous créez une famille. Création d’une sous-catégorie

Prenons l’exemple d’un élément que vous aurez modélisé à partir d’une famille de mobiliers. Par défaut, il n’existe que deux sous-catégories pour le mobilier : Lignes aériennes et Lignes cachées (figure 15‑25). Figure 15‑25 Sous-catégories de la famille Mobiliers

L’élément sélectionné appartient à la catégorie Mobiliers et sera donc représenté avec le style, l’épaisseur des lignes et le matériau de cette catégorie.

ATTENTION Il est conseillé de ne pas affecter de matériau dans les familles et de laisser le libre choix dans le projet. Pour cela, le paramètre Matériau doit être affecté aux éléments de la famille. Lorsque le matériau est sélectionné , c’est le matériau de toute la catégorie qui s’applique (à préciser pour tout le projet via la commande Gérer>Styles d’objets). Par exemple, tous les vitrages de fenêtres seront identiques, il est donc préférable de régler ce matériau une fois pour toutes. Si toutefois vous avez un vitrage sablé ou un vitrage coloré pour un type de fenêtre, vous pourrez alors le préciser pour chaque type de famille (pour des cas particuliers).

Dans la fenêtre Gérer>Styles d’objets, vous pouvez ajouter une nouvelle sous-catégorie. Lorsque la famille sera chargée dans le projet, elle apparaîtra dans la liste des catégories disponibles dans la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme. Paramètre de type ou d’occurrence

Lorsque vous créez ou modifiez une famille, faites toujours attention aux paramètres et posez-vous la question suivante : « Est-ce un paramètre de type ou d’occurrence ? ». Pour plus d’informations sur la différence entre un paramètre de type ou d’occurrence, rendez-vous au chapitre 1, page 35. Par ailleurs, lorsque vous créez un paramètre d’occurrence, son nom

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indique (Par défaut) dans la fenêtre des types de familles. Catalogue de types de familles

Vos familles peuvent évoluer séparément sur différents projets et dans votre bibliothèque. Il peut alors être utile d’exporter des types de familles pour les réimporter dans une autre famille (option disponible uniquement dans l’éditeur de familles). Imaginons une famille de fenêtre avec trois types. Cette famille est chargée dans différents projets. Dans l’un d’eux, trois nouveaux types sont créés pour cette famille et pourraient servir aux autres projets.

Figure 15‑26 Catalogue de types de familles

Certaines familles de la bibliothèque de base sont créées avec un catalogue de types, ce qui permet de ne pas charger tous les types d’une famille et de choisir uniquement ceux dont vous avez besoin afin de ne pas alourdir votre fichier de projet (figure 15‑26). (Il est conseillé de créer des catalogues de types de familles à partir de 5 ou 6 types.) Pour exporter les types de familles, sélectionnez la commande Menu Revit>Exporter>Types de familles : un fichier .txt est alors créé, placez-le dans la bibliothèque avec la famille.

■■

■■

Pour importer les types de familles, sélectionnez la commande dans le ruban Insérer>Importer>Importer les types de

familles ou rechargez la famille directement depuis l’arborescence du projet. Familles imbriquées

Une famille imbriquée est une famille chargée dans une autre famille (par exemple, une poignée dans une porte ou un logo dans un cartouche). Vous pouvez aussi imbriquer une annotation 2D dans une famille 3D : par exemple, si vous souhaitez insérer un symbole PMR dans la place de stationnement, vous devez imbriquer une famille d’annotations génériques. Créez donc cette dernière et placez-la dans la vue en plan directement dans la famille. Vous devrez associer l’annotation à un libellé (barre des options) si vous souhaitez changer de symbole, par exemple. L’option Partagée disponible dans les paramètres de la famille, permet de gérer différemment l’imbrication de la famille. Ces possibilités sont expliquées un peu plus loin dans ce chapitre. EXEMPLE DE FAMILLE IMBRIQUÉE PARTAGÉE Imaginez une table avec des pieds. Si la famille de pieds est imbriquée dans la famille de la table, vous pourrez ensuite lui associer un nouveau paramètre (ou Libellé dans la barre des options). Si vous chargez une autre famille de pieds, vous pourrez créer des nouveaux types de tables avec des pieds différents. Si les familles de pieds sont en plus des familles partagées, vous pourrez les charger dans le projet sans passer par la famille de la table et avoir le choix dans la liste des pieds.

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Gabarit de famille MODIFIER OU CRÉER UN FICHIER .RFT Voici une astuce pour les utilisateurs avancés : si vous souhaitez améliorer un gabarit de base (par exemple, ajouter des paramètres partagés), vous pouvez créer une nouvelle famille à partir d’un gabarit de base, ajouter les paramètres partagés à la famille, enregistrer la famille dans votre bibliothèque et modifier l’extension du fichier dans Windows en .rft. Cette astuce peut également être utile pour créer un gabarit qui n’existe pas (par exemple, étiquette de garde-corps.rft).

Concept

Les gabarits de familles sont des fichiers au format .rft. Lorsque vous concevez une nouvelle famille, vous êtes invité à choisir un fichier de gabarit de famille qui contiendra des paramètres liés à la catégorie de votre nouvelle famille. Lorsque vous créez une porte, choisissez le gabarit Porte métrique.rft. Il contient un mur (élément hôte) dans lequel vous placerez votre fenêtre, des vues et des paramètres spécifiques à la catégorie Portes. En choisissant ce gabarit, vous aurez la certitude qu’elle fonctionnera correctement (toujours placée dans un mur) et de pouvoir la faire apparaître dans les nomenclatures de portes. Si vous ne connaissez pas encore la catégorie de famille de l’objet à concevoir, commencez par utiliser le gabarit de base

Modèle générique métrique.rft. Vous pourrez ensuite choisir la catégorie via la commande Créer>Propriétés>Catégorie et paramètres de famille. Cela vous permettra de lui associer des paramètres liés à la catégorie, de « ranger » votre famille

dans l’arborescence du projet et de la faire apparaître dans les nomenclatures. En revanche, certaines propriétés n’existeront pas : une fenêtre créée de cette façon n’aura pas de mur hôte. Pour plus d’informations sur ce sujet, consultez l’aide de Revit, section « À propos des gabarits de familles ».

Paramètres

Tout au long de cet ouvrage, nous parlons de paramètres : paramètres d’occurrence, de type, de famille, de projet ou encore partagé. Les paramètres définissent la géométrie 3D d’un élément ou contiennent l’information, essentielle à la maquette numérique. Certains paramètres sont déjà créés pas Autodesk (paramètres intégrés) et constituent une base à laquelle vous pouvez ajouter les vôtres. Catégorie et paramètres de famille

Lorsque vous créez ou modifiez une famille, cliquez sur l’onglet Créer>Propriétés>Catégorie et paramètres de famille dans l’éditeur de familles. Cette fenêtre affiche le choix de la catégorie de famille (modifiable après choix du gabarit initial) et certains paramètres associés à la catégorie. Ceux-ci ne sont pas personnalisables, ils dépendent du gabarit de famille utilisé au départ (fichier .rft). Le comportement d’une famille est donc un choix important à faire au départ de la création d’une famille : sur un mur, une face, etc. Basée sur le plan de construction

Ce paramètre permet de construire un élément qui, une fois chargé dans le projet, peut se positionner sur un plan de construction (la face d’un mur, un sol, etc.).

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Couper avec des vides une fois chargée

Compét en ces avan cées

ATTENTION

Dans le projet, cette option permet d’effectuer un percement dans l’élément qui recevra la famille (ou d’autres éléments que vous choisirez). Si vous avez modélisé un vide dans la famille, utilisez la fonction Modifier>Géométrie>Couper la géométrie et sélectionnez les éléments pour faire le percement.

Attention, si vous souhaitez couper plusieurs éléments dans le projet, ne coupez rien dans la famille : contentez-vous de créer le vide et de cocher cette option.

Partagée

L’option Partagée est utile dans la création de familles imbriquées. Prenons l’exemple de la famille Fenêtres : elle peut présenter plusieurs familles imbriquées (la bavette, la poignée ou encore le volet roulant). Si la poignée est une famille Partagée, elle sera visible dans le projet comme si elle était chargée directement dans celui‑ci vous pourrez l’étiqueter, et la voir dans les nomenclatures séparément de la famille hôte. Voici un autre avantage : si vous chargez d’autres familles de poignées dans le projet, vous pourrez directement choisir une autre poignée pour la fenêtre sans passer par la famille de la fenêtre (il faut pour cela que la poignée soit associée à un libellé dans la famille de la fenêtre). Cette possibilité est vraiment intéressante dans le cas du logo pour le cartouche : pour plus d’informations, reportez‑vous au chapitre 12, section « Création du logo : famille imbriquée », page 314. Cela vous évite de charger tous les logos dans la famille de cartouche alors que finalement ils sont plutôt associés au projet. Lorsque la famille imbriquée est modifiée, il faut la recharger dans la famille hôte, puis charger cette dernière dans le projet. Pour éviter le passage par la famille hôte, vous pouvez cocher l’option Partagée dans la fenêtre Créer>Propriétés>Catégorie et paramètres de famille>Paramètres de famille. ATTENTION Petite note pour les utilisateurs de Revit un peu plus avancés : si la famille imbriquée est partagée, il n’est plus possible d’associer de paramètres de la famille imbriquée aux paramètres de type de famille. Cela nécessite donc une réflexion différente dans la mise en place des contraintes…

Lorsque vous modifiez une famille et que vous la rechargez dans le projet, le message suivant apparaît :

Figure 15‑27 Charger dans le projet et remplacer la version existante et ses valeurs de paramètres

La première option vous permet de recharger la famille avec ses nouveaux paramètres et types. La seconde option prend aussi en compte des modifications de valeurs (par exemple, dans la fenêtre des types, vous avez changé un chiffre ou un matériau) (figure 15‑27). Lorsque vous modifiez une famille partagée imbriquée dans une famille, au moment de la recharger dans le projet, prenez garde au seconde message affiché qui est un peu plus complexe et vous propose de faire ce choix également pour la famille imbriquée (figure 15‑28).

Figure 15‑28 Famille imbriquée : charger dans le projet et remplacer la version existante et ses valeurs de paramètres

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Voici une table avec 4 chaises (famille .rfa, figure 15‑29) chargée dans un projet (1). La nomenclature de mobilier nous indique que nous avons seulement une occurrence de mobilier (2). Pour compter les chaises, il faudrait mettre un paramètre de type multiplié par le nombre (par déduction), ou sinon, en modifiant la famille (3) de table puis, de la chaise, et en choisissant l’option Partagée dans la famille de chaise imbriquée (4). Nous rechargeons alors la chaise dans la famille Table et chaises.rfa et dans le projet. La nomenclature de mobilier nous fait alors apparaître les 5 éléments (5). Imaginons à présent que nous souhaitons changer un paramètre dans la famille de la chaise (6). Si nous rechargeons la famille, nous pouvons choisir deux options : La recharger directement dans le projet sans passer par la famille de la table : dans ce cas, nous choisissons de remplacer la version existante et ses valeurs de paramètres si ceux-ci ont été modifiés. ■■

Figure 15‑29 Familles de tables et chaises imbriquées

■■ La recharger dans la famille Table et chaises. rfa, puis nous choisissons de remplacer la version

existante et ses valeurs de paramètres si ceux-ci ont été modifiés. Nous rechargeons ensuite la famille Tables et chaises.rfa dans le projet : un premier message nous demande de remplacer la version existante et ses valeurs de paramètres si ceux-ci ont été modifiés pour la famille Tables et chaises. rfa, et un second message (7) nous demande si nous souhaitons également remplacer la famille imbriquée. C’est ici qu’il faut faire attention à faire le bon choix : dans notre exemple si nous choisissons de ne pas la remplacer, elle reste telle qu’elle était (bois foncé), alors que si elle est remplacée, elle apparaît telle qu’elle est à présent dans la famille (bois clair).

Imaginez que la chaise soit imbriquée dans d’autres familles ou simplement positionnée de manière isolée dans le projet. Vos choix seront également répercutés sur ces éléments. Ayez toujours une attention particulière à la gestion des familles et encore plus lorsqu’elles sont imbriquées et partagées. Toujours verticalement

Cette option permet de concevoir un élément qui ne pourra jamais être incliné dans le projet, ce qui est très utile pour modéliser un candélabre, par exemple, qui sera toujours vertical même si le trottoir est en pente. Point de calcul de la pièce

Une fois coché, ce paramètre crée une liaison entre la famille et la pièce dans laquelle elle s’insère. Lors de la création d’une nomenclature de porte, par exemple dans la fenêtre Propriétés de la nomenclature, vous accèderez aux champs : De la pièce, À la pièce, vous permettant ainsi d’indiquer les noms des pièces qui séparent la porte. Dans le cas d’une famille de mobiliers, vous n’aurez que le nom de la pièce à laquelle le meuble appartient. 3 98

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Familles découpables

Lorsque vous placez un élément dans une vue en plan ou en coupe, l’élément est coupé au niveau du plan de coupe. Faites attention lorsque vous créez une famille ou lorsque vous importez une volumétrie SketchUp dans un composant ou un volume in situ et que vous choisissez une catégorie. En effet, il peut arriver que certaines catégories ne soient pas découpables et soient toujours affichées en projection (comme le mobilier, les plantes, les appareils sanitaires ou encore les luminaires). Les modèles génériques sont non découpables, tandis que les meubles de rangement le sont. Rendez-vous dans la fenêtre Styles d’objets de l’onglet Gérer, vous constaterez que dans la colonne Épaisseur des lignes>Coupe, les catégories non coupables apparaissent grisées. Pour plus d’informations, consultez l’aide de Revit, sections « À propos des familles découpables » et « À propos des familles non découpables ». Plans de référence

Lorsque vous démarrez une famille, deux plans de référence sont généralement proposés au centre de la zone de dessin : le plan de référence Gauche/droite et le plan de référence Avant/Arrière, qui serviront dans la géométrie de l’élément. Lorsque vous modélisez une famille, vous pouvez dessiner autant de plans de référence que vous le souhaitez, et les différencier en créant des sous-catégories. Si vous les définissez comme références, ils serviront de points d’accrochage ou pourront permettre l’attache d’une cote (Propriétés de l’élément>Autre>Est la référence>Référence importante ou Référence moins importante). La référence importante sera proposée en priorité, la référence moins importante sera présentée si vous appuyez sur la touche Tab. Si vous ne souhaitez pas utiliser les plans de référence dans le projet, vérifiez la valeur du paramètre (Pas référence). Si dans une famille il vous manque un axe de symétrie ou un axe pour la cotation, par exemple, ajoutez simplement un plan de référence dans la famille. Si l’option Définit l’origine est cochée pour deux plans de référence, le point d’insertion dans le projet sera l’intersection de ces deux plans. Enfin, certains plans de référence possèdent des propriétés particulières dans certaines familles (par exemple, la Fermeture du mur dans une famille de fenêtres). Verrouiller les cotes libellées

Lorsque vous créez une famille avec des contraintes, vous pouvez avoir besoin de verrouiller les cotes dans la zone de dessin afin de vous assurer de ne pas les modifier involontairement. Dans l’exemple de la figure 15‑30, nous avons contraint un volume dans ses trois dimensions et la cote Hauteur est verrouillée. Si nous essayons de tirer sur les poignées de forme situées sur les faces du dessus et du dessous, un message d’erreur apparaît (« Les contraintes ne sont pas satisfaites ») et nous ne pouvons pas poursuivre. En revanche, nous pouvons tirer sans problème sur les poignées de forme des deux autres dimensions. Pour verrouiller une cote, cliquez sur le cadenas situé à côté de la cote ou cochez l’option Verrouiller sur la ligne du paramètre concerné dans la fenêtre des types de familles. À noter que lorsque la famille est chargée dans le projet, le verrouillage des cotes libellées n’a aucune incidence sur son comportement.

Figure 15‑30 Verrouiller les cotes libellées

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En pratique Étude d’une famille de la bibliothèque de base : exemple de la table de réunion

Figure 15‑31 Table réunion pour 6, 8 et 10 personnes

Avant de créer des nouvelles familles, il peut être intéressant d’ouvrir une famille proposée dans la bibliothèque pour essayer d’appréhender son fonctionnement et les paramètres qui définissent son comportement. Amusez-vous à modifier les valeurs des paramètres et essayez de comprendre pourquoi une contrainte n’est plus satisfaite lorsque la valeur dépasse un certain seuil. Lorsque vous êtes dans la fenêtre Propriétés du type, cliquez sur le bouton Types de familles. Nous retrouvons ici les paramètres associés des familles imbriquées. Attachons-nous en particulier aux paramètres P, C1 et C2, définis par différentes formules expliquées ci-après. La première formule utilise une condition (de la forme if (, then, else)) : P = if ■■

(C1,(Largeur/3)-250mm,(Largeur/2) -350mm). ■■ Cette formule signifie que la distance P (espace

entre l’axe de la chaise latérale et le bord de la table) est égale au tiers de la largeur de la table Figure 15‑34 Contrainte de visibilité C1 pour la chaise située au centre (-250mm) si la chaise du milieu est visible (C1). Sinon, c’est la moitié de la largeur (-350 mm). Dans la première condition, c’est une table avec trois chaises (car P n’existe pas, les chaises latérales ne sont pas visibles). Dans la seconde condition, il n’y a que deux chaises (les chaises latérales). ■■ La deuxième formule, C2 = Largeur>1300mm, est plus simple : les chaises latérales ne sont visibles qu’à partir d’une certaine largeur (1300mm).

Enfin, la dernière formule, C1 = or(Largeur1600mm), implique un opérateur logique : C1 est visible en dessous d’une largeur de 1301mm et au-dessus de 1600mm (cas de 1 ou 3 chaises visibles).Nous venons d’étudier différentes notions essentielles concernant les familles. Cela permet

Figure 15‑35 Table de réunion très grande !

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de comprendre la logique de création d’un paramètre et des contraintes, mais aussi de se rendre compte que finalement, peu de paramètres définissent une famille d’apparence complexe. N’hésitez pas à tester les limites de cette famille… et à l’améliorer ! Nous vous invitons également à vous rendre dans l’aide en ligne de Revit et à saisir dans le champ de recherche « Exemples de formules ». Vous arriverez alors sur l’exemple d’une famille de brise soleil intégrant une multitude de formules spécifiques. Création d’une famille à partir de FormIt avec affichage contrôlé FORMIT ET SKETCHUP Les deux outils sont assez similaires, tout comme les méthodes : reportez-vous au chapitre 16 pour plus d’informations sur l’interopérabilité entre Revit et SketchUp.

ÉQUIVALENCES DE LANGAGE Dans SketchUp, il existe des groupes et des composants. Dans Formit, il existe également la notion de groupes. Importés dans Revit, ils deviennent des familles.

Certaines familles n’ont pas vocation à être paramétrables : fauteuil de dentiste, ventilateur, etc. Il s’agit plus d’un « maillage » que d’une succession d’extrusions aux dimensions variables. Nous allons ici utiliser FormIt pour traiter ce genre de cas. De plus, nous y ajouterons une gestion particulière de l’affichage de la famille, à savoir, une visualisation « simplifiée et allégée» en plan ainsi qu’en élévation, et une réelle visualisation du modèle 3D en vue 3D. 1. Commencez par modéliser la géométrie du fauteuil dans FormIt (unités métriques). Vous pouvez tout aussi bien importer un modèle provenant de Sket‑ chUp, cependant, nous vous recommandons d’éviter de générer des groupes ou des composants dans SketchUp. En effet, lors de l’import dans Formit, les groupes et les composants sont conservés, de plus, lors de l’import dans Revit du fichier FormIt, Revit créera autant de familles que de groupes contenus dans FormIt. 2. Importez le modèle SketchUp du fauteuil « éclaté » dans un nouveau fichier FomIt. Sélectionnez le groupe généré par Formit et double-cliquez dessus pour afficher la fenêtre Propriétés. Donnez un nom à ce groupe qui sera celui de la famille une fois importée dans Revit. Affectez-lui une catégorie : ici Furniture. Enregistrez votre fichier (format .axm). 3. Dans Revit, dans un projet ouvert, ou dans un nouveau projet, importez le fichier FormIt : onglet

Compléments>FormIt Converter>Import ­FormIt to RVT. Une fois le fichier converti et importé,

vous constaterez qu’il porte le nom du groupe que vous lui avez donné dans FormIt précédé de ForFigure 15‑36 Création d’une famille Revit à partir de FormIt mIt_Groupe_. De plus, la catégorie Mobilier lui est affectée. Éditez la famille en double-cliquant dessus. Sélectionnez tous les éléments, déverrouillez-les, décochez Contraindre et replacez-les tous au centre des plans de référence, dans la fenêtre Propriétés>Graphisme>Remplacements visibilité/graphisme. Cliquez sur Modifier et décochez toutes les options sauf celle indiquant Élevé. Ainsi, tous les éléments 3D n’apparaîtront que sur une vue 3D en niveau de détail élevé. Enregistrez la famille avec un nom plus explicite pour vous, par exemple : MOB-FAUTEUIL-DENTISTE.rfa. Remarquez qu’une fois la famille placée dans un projet elle n’est visible que dans une vue 3D en niveau de détail élevé.

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AVERTISSEMENT Il semblerait que le paramétrage de la visibilité des lignes de modèles importées de FormIt dans Revit ne fonctionne pas. Pour notre exemple, nous choisissons de les supprimer. De plus, vous remarquerez que les éléments importés sont tantôt regroupés en symbole d’importation ou en extrusion de type Mobilier et qu’il n’est par conséquent pas toujours possible de pouvoir affecter un matériau à ces éléments.

Nous allons à présent créer les représentations 2D du fauteuil : 1. Éditez la famille. Positionnez-vous dans la vue en plan et à l’aide de l’outil Créer>Modèle>Ligne de modèle, dessinez une représentation simplifiée du fauteuil en plan. Sélectionnez toutes les lignes créées et dans la fenêtre Propriétés>Graphisme s>Remplacements visibilité/graphisme, cochez Plan/Plan de faux-plafond et Niveaux de détail Faible et Moyen. Groupez éventuellement les lignes de modèles créées. Enregistrez la famille et rechargez-la dans le projet. 2. Vérifiez que la famille s’affiche bien en plan (niveau de détail faible et moyen seulement). Nous allons à présent créer une représentation pour les élévations : 1. Sélectionnez le menu Fichier>Nouveau>­Famille> Eléments de détail métrique.rft. Dessinez une représentation du fauteuil en élévation, enregistrez la famille sous le nom EDM-FAUTEUIL-DENTISTECOTE.rfa et chargez-la dans la famille du fauteuil. 2. Positionnez-vous sur la vue d’élévation Gauche. Placez la famille d’annotation par le biais du menu Annoter>Composant de détail. Il ne vous reste plus qu’à charger la famille du fau‑ teuil dans un projet. Vous devez obtenir le résultat suivant : 1. En plan : des lignes de modèle. 2. En coupe : une représentation simple en éléments de détail. 3. En 3D et niveau de détail élevé : l’élément modé‑ lisé.

Figure 15‑37 Famille de fauteuil avec affichage contrôlé

4. En 3D niveau autre : l’affichage simple identique à celui du plan. Création de famille : modèle générique paramétrable Création de la famille

Vous pouvez concevoir une famille simple, un volume paramétrable dans ses dimensions et avec un matériau. Pour démarrer, créez une nouvelle famille à partir du gabarit Modèle générique métrique.rft. Enregistrez-la dans votre bibliothèque, puis choisissez une catégorie via la commande Modifier>Propriétés>Catégorie et paramètres de famille.

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UNE BONNE HABITUDE À PRENDRE Unités des familles Par défaut, les gabarits de familles (fichiers .rft) sont souvent paramétrés en millimètres. Autant s’y habituer et jongler avec les différentes unités, surtout si vous devez travailler en BIM. Vous n’aurez ni le temps ni l’autorisation de modifier les unités de tous vos collaborateurs ! Sens de l’extrusion Selon l’ordre du clic de début et de fin, le sens de l’extrusion créée sur le plan de référence se fera selon des règles différentes : • du haut vers le bas : extrusion vers la droite ; • du bas vers le haut : extrusion vers la gauche ; • de la gauche vers la droite : extrusion vers le haut ; • de la droite vers la gauche : extrusion vers le bas.

Création d’une extrusion paramétrable

1. Dans la vue Niveau de réf, commencez par placer quatre plans de référence de part et d’autres des plans déjà créés. PROPRIÉTÉS DE LA VUE EN PLAN DANS UNE FAMILLE Pour afficher les propriétés de la vue en plan, depuis l’arborescence, sélectionnez le nom de la vue. Vous aurez ainsi accès aux paramètres habituels d’une vue en plan (comme la plage de vue par exemple).

2. Placez ensuite des cotes, notamment des cotes d’égalité pour conserver les plans de référence Gauche/Droite et Avant/Arrière au centre du volume. 3. Sélectionnez les deux cotes précédentes et renseignez le paramètre

Libellé dans la barre des options : Largeur = 938 et Longueur = 1553 (figure 15‑38).

Vous pouvez choisir que ces dimensions soient des paramètres de type ou d’occurrence : testez les deux options pour comparer. Si le paramètre est un paramètre d’occurrence, dans la fenêtre Types de familles , il sera ajouté le suffixe (par défaut) au nom du paramètre : ce sera la valeur attribuée par défaut au paramètre lorsque la famille est chargée dans le projet. 4. Faites de même en élévation : placez un plan de référence et une cote indiquant la hauteur du volume. ■■

Figure 15‑38 Positionnement et affectation de cotes libellées aux plans de référence

ATTENTION Selon le sens dans lequel vous avez dessiné votre plan de référence (de gauche à droite ou de droite à gauche), l’extrusion ne se fera pas dans le même sens.

4 04

5. Créez ensuite une extrusion via la commande Créer>Forme>Extrusion. Utilisez directement l’outil d’esquisse Rectangle pour dessiner sur vos plans de référence (il est préférable de prolonger vos lignes d’esquisse au‑ delà des plans de référence, et ensuite d’aligner et de verrouiller chacune de lignes sur ces derniers). Contrôlez l’extrusion dans l’autre vue (utilisez l’outil Aligner pour aligner l’extrusion sur le plan de référence et verrouillez le cadenas proposé). 6. Déplacez les plans de référence pour modifier votre volume, tirez sur les poi‑ gnées de forme dans la vue 3D ou ouvrez la fenêtre des types de familles et modifiez les valeurs de cotes.

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Ajout d’un matériau pour tout le volume

Pour compléter votre famille de volume simple, ajoutez un paramètre de matériau. Pour cela, sélectionnez-le, puis dans la fenêtre des propriétés, en face de Matériaux, cochez l’option Associer aux paramètres de famille. Cliquez sur Ajouter un paramètre et nommez-le Matériau. Enregistrez puis chargez la famille dans le projet et enfin testez-la. Ajout d’un matériau par face

La méthode qui suit permet d’affecter des matériaux différents sur chaque face. Nous conservons le paramètre créé précédent pour affecter un matériau qui s’appliquera à toutes les faces dans un premier temps. Nous modifierons ensuite le matériau de certaines faces. Dans notre cas, nous choisissons de modifier seulement deux faces.

Figure 15‑39 Volumes avec un paramètre de matériau

1. Ouvrez la fenêtre Types de familles pour créer un nouveau paramètre Matériau Face 1 de type Matériau, puis un second paramètre Matériau Face 2. ■■

Selon l’usage que vous en ferez ensuite dans le projet, spécifiez si le paramètre

Matériau Face 2 est un paramètre de type ou d’occurrence.

2. Sélectionnez l’outil Modifier>Géométrie>Peindre et appliquez les matériaux sur les faces. Les paramètres créés apparaissent dans la liste des matériaux. 3. Chargez la famille dans le projet et affectez des matériaux aux paramètres. 4. Si vous le souhaitez, vous pourrez quantifier la surface de matériau via la commande Vue>Créer>Nomenclatures>Relevé de matériaux. Choisissez la catégorie du volume créé, c’est-à-dire ici Modèle générique). Figure 15‑40 Volume avec un matériau différent par face

Figure 15‑41 Création d’un nouveau paramètre Matériau Face 2

Figure 15‑42 Liste des matériaux dans la famille

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Paramètres de visibilité et formules

Nous avons placé sur le volume de base, deux volumes simples, un petit cube ainsi qu’un polyèdre. La visibilité de ces deux volumes est liée aux paramètres de type Oui/Non appelés respectivement PetitCube et PetitTriangle. La formule not(PetitCube) permet de lier les deux paramètres (figure 15‑43). Ainsi, il suffit de cocher (ou non) le paramètre PetitCube pour que l’autre paramètre prenne la valeur opposée. Testez ces paramètres de visibilité depuis n’importe quelle vue en cliquant sur l’icône Aperçu de la visibilité située dans la barre de contrôle de vue. Si nous avions voulu que le PetitCube ne s’affiche que si le côté du cube principal est supérieur à 200 mm, nous aurions indiqué dans le champ Formule le code suivant = Longueur>200.

Figure 15‑43 Paramètres de Types de familles

Par ailleurs, la hauteur de l’extrusion du PetitCube et du PetitTriangle est contrainte par le paramètre TierceHauteur qui est égale au paramètre Hauteur/3. ATTENTION

Figure 15‑44 Aperçu de la visibilité

4 06

• Faites attention à l’orthographe des paramètres dans les formules car Revit respecte « la casse ». • N’utilisez pas le trait d’union dans le nom d’un paramètre, il sera interprété comme le signe « moins », ni la barre oblique qui sera considérée comme une division, ni l’étoile qui sera considérée comme une multiplication. • Les unités doivent être compatibles entre elles. Il existe cependant une astuce pour transformer un paramètre de type Surface en Longueur : elle consiste à entrer dans le champ Formule la ligne suivante : ParamètreSurface/1. • Les paramètres d’occurrence ne peuvent pas être utilisés dans les paramètres de type. • Lorsqu’une formule fait référence à plus d’un paramètre, le paramètre se grise.

C ha pi tr e 1 5

Compét en ces avan cées

Angles

Lorsque vous souhaitez ajouter à une famille la notion d’angle, comme un panneau de porte en 3D dont l’angle d’ouverture dépendrait d’un paramètre d’angle, les lignes de références sont faites pour cela. Elles comportent quatre plans de référence (figure 15‑45) sur lesquels vous allez pouvoir vous appuyer pour contraindre vos extrusions. La ligne de référence servira d’accroche pour la cotation d’angle liée à un paramètre. Vous allez pouvoir aller encore plus loin dans l’utilisation des formules liées aux familles. Nous vous invitons par exemple à consulter le chapitre 10 du livre Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet, paru aux éditions Eyrolles.

Figure 15‑45 Ligne de référence

Création de famille : parking Choix du gabarit et des paramètres de famille

1. Sélectionnez la commande Revit>Nouveau>Famille et choisissez le fichier de gabarit de famille Parking métrique.rft. 2. Cliquez sur Catégorie et paramètres de famille et décochez tous les paramètres de famille (figure 15‑46). 3. Modifiez l’échelle de la vue Niveau de réf. (par exemple, 1:50). Enregis‑ trez la famille dans votre bibliothèque d’objets Revit avant de commencer. Pour créer une famille, vous devrez systématiquement utiliser des plans de référence et leur associer des contraintes. Les éléments devront également s’appuyer dessus pour pouvoir répondre aux contraintes que vous souhaitez leur soumettre. 1. Sélectionnez la commande Créer> Référence>Plan de référence, posi‑ tionnez ensuite quatre plans de réfé‑ rence et attribuez‑leur les valeurs indiquées sur la figure 15‑47. 2. Placez des lignes de cotes entre chaque plan de référence et imposez une contrainte d’égalité entre elles (symbole EQ). Figure 15‑46 Catégorie de famille Parking

Figure 15‑47 Plans de référence dans la famille

407

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N’hésitez pas à prolonger exagérément vos plans de référence, ils n’en seront que plus visibles, surtout lorsque des lignes symboliques sont amenées à se superposer dessus. Contraintes de dimensions

Dans cette famille de parkings, nous souhaitons ajouter des contraintes de dimensions (largeur et longueur) afin de paramétrer la dimension des stationnements dans le projet. 1. Placez les cotes de contraintes et définissez les paramètres associés. Une fois la première cote placée, sélectionnez-la et cliquez sur dans la barre des options. 2. Créez deux paramètres LONGUEUR et LARGEUR avec les caractéristiques suivantes (figure 15‑48) :

Figure 15‑48 Caractéristiques du paramètre LARGEUR

■■

Paramètre de la famille ;

■■

Nom : LARGEUR (ou LONGUEUR) ;

■■

Type ;

■■

Type de paramètre : Longueur ;

■■

Regrouper les paramètres sous : Cotes ; Cliquez sur le bouton Modifier l’infobulle pour ajouter une infobulle qui apparaîtra au survol de la souris. Maintenant que les plans de référence sont contraints par les paramètres LONGUEUR et LARGEUR, nous pouvons y accrocher la représentation graphique de la place de parking en plan, grâce aux lignes symboliques. 1. Dessinez des lignes symboliques en vous appuyant sur les plans de réfé‑ rence (Annoter>Détail>Ligne symbolique>Sous-catégorie>Parking). Si le type de ligne ne vous convient pas, vous pouvez le modifier via la commande Gérer>Paramètres>Styles d’objets . , sélectionnez le plan de réfé‑ 2. Choisissez l’outil Modifier>Aligner rence gauche, par exemple, puis la ligne symbolique qui se trouve dessus et verrouillez-les ensemble à l’aide du cadenas qui s’affiche. Procédez de même pour les quatre lignes. 3. Vous pouvez accessoirement dessiner deux autres lignes symboliques au centre (style ligne cachée) pour symboliser la place. Utilisez le raccourci clavier SI (Accrochage à l’intersection ) pour vous accrocher sur l’intersection des plans du haut.

Figure 15‑49 Lignes symboliques 4 08

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Famille imbriquée (symbole PMR)

À présent, vous pouvez imbriquer dans cette famille une autre famille de type Parking métrique.rft afin d’afficher ou non le symbole handicapé. Vous pouvez le placer et le forcer à se positionner à une distance fixe par rapport à un plan de référence. ATTENTION Vos contraintes de cote doivent impérativement s’appuyer sur des plans de référence et non sur une ligne symbolique. Si vous ne respectez pas cette règle, vos contraintes liées à vos paramètres risquent de ne plus fonctionner.

Pour paramétrer la visibilité du symbole PMR, procédez comme suit : importez le symbole dans la famille de parkings, sélectionnez-le et dans la fenêtre des propriétés, cliquez sur l’icône en regard du paramètre Visible. Créez un nouveau paramètre aux caractéristiques suivantes : ■■

Paramètre de la famille ;

■■

Nom : Affichage symbole PMR ;

■■

Type ;

■■

Type de paramètre : Oui/non ;

■■

Regrouper les paramètres sous : Graphismes.

Figure 15‑50 Contraintes sur plan de référence

Lorsque vous placerez la famille de parkings dans le projet, assurezvous de définir la topographie comme élément hôte. Ainsi, les places de stationnement suivront la pente. Quelques astuces Mise à l’échelle globale (homothétie)

Si vous souhaitez appliquer un paramètre de mise à l’échelle globale d’une famille, réaliser une homothétie, par exemple, vous devrez passer par une famille de catégorie Plantes. En effet, cette dernière est la seule à posséder, de base, ce type de paramètre. Vous trouverez des explications complémentaires dans le livre Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet paru aux éditions Eyrolles.

Figure 15‑51 Place de parking sur une topographie en pente

409

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TRACER DES LIGNES SYMBOLIQUES DANS UNE FAMILLE À PARTIR D’UN TRACÉ DU PROJET Si vous souhaitez récupérer le tracé de lignes de détail du projet et les récupérer dans une famille en tant que lignes symboliques, Revit affichera le message suivant : « Impossible d’effectuer de copie entre la famille et le projet ». La solution consiste à coller une première fois les lignes de détails dans une famille de profils métriques, puis de cette dernière, copier à nouveau les lignes et à les coller dans la famille cible (mobilier métrique, par exemple).

Visibilité d’un élément

Il est possible de jouer sur la visibilité d’un élément de plusieurs manières différentes : Création d’un paramètre de visibilité : sélection de l’élément dans la famille, puis dans ses propriétés, création d’un paramètre associé (Oui/Non, de Type ou d’Occurrence). ■■

Création d’un paramètre de visibilité dépendant d’une formule : comme dans le premier cas, l’élément est visible ou non visible, mais cette fois selon une formule définie dans la fenêtre des types de familles (utilisée pour la visibilité des chaises dans la famille de table de réunion). ■■

■■ Utilisation des paramètres de visibilité   : la visibilité sera gérée selon le type de vue (en plan, vue en coupe) ou le niveau de détail de la vue. Ce réglage est utilisé, par exemple, dans les familles de portes pour la visibilité de la poignée.

Utiliser les outils de création de volumes

Si vous souhaitez créer une famille de mobiliers, modèles génériques, portes, etc., tout en utilisant les outils de modélisation de volumes (Créer une forme>Solide, Forme vide), nous vous conseillons de partir d’un gabarit de famille Modèle générique métrique (adaptatif).rft. Dans ce cas seulement, vous aurez ainsi la possibilité de changer la catégorie de votre famille (ce qui n’est pas le cas d’une famille Volume conceptuel créée à partir du gabarit Volume métrique.rft).

Familles : monter en compétences Lorsque l’on débute avec Revit, on comprend vite que tout objet est une famille. Et bien souvent, on se sent rapidement bloqué car on se croit incapable de créer des familles. Pas de panique ! Il est possible d’en créer dès le premier jour, et plus vous allez progresser dans Revit, mieux vous saurez gérer les familles. Cependant, il n’est pas facile au départ de savoir par où commencer, quelles erreurs éviter, ni où se trouvent nos marges de progression. Nous pouvons comprendre que vous n’ayez pas forcément vocation à devenir expert en familles, il est important que vous ayez une vision globale de la complexité et des niveaux de difficultés. Vous pourrez également privilégier des méthodes rapides de « bricolage » en attendant de monter en compétences. Quoiqu’il en soit, vous aurez toujours besoin de savoir créer une famille de base, de modifier une famille pour l’améliorer ou la simplifier.

Quel choix dois-je privilégier ? La qualité de votre projet dépend de la qualité de vos échanges et du temps que vous allez passer à faire chaque modification. Et ceci dépend directement de la qualité de votre maquette et donc des éléments qu’elle contient. Si les familles qu’elle contient sont correctes d’un point de vue « BIM », votre maquette sera saine et constituera une bonne base d’échange avec vos partenaires. 4 10

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Dans l’ordre de préférence, nous privilégierons : ■■

l’insertion d’une famille de la bibliothèque de base (niveau 5, 6 et parfois 7) ;

■■ la famille de la bibliothèque de base modifiée ou améliorée par vos soins (niveau 5, 6, 7) ; ■■ la création d’une nouvelle famille par vos soins (c’est l’occasion d’apprendre et de viser le niveau 7 !) ; ■■ le téléchargement d’une famille générique, puis son insertion dans le projet après vérification et nettoyage (niveau 3, 4, 5, parfois 6 ou 7) ;

le téléchargement d’une famille de fabricants, puis son insertion dans le projet après vérification et nettoyage (niveau 3, 4, 5, parfois 6 ou 7) ; ■■

■■

l’insertion d’une volumétrie dans une famille de mobiliers (niveau 3) ;

Les méthodes expliquées en niveau 1 et 2 ci-après sont à éviter. Nous vous les expliquons quand même, pour que vous ayez une vision globale des possibilités avec une compréhension des améliorations à chaque niveau.

Exemple d’une table et étapes de progression

Figure 15‑52 Étapes de la création d’une famille de tables

Au travers d’un exemple, vous verrez qu’il est possible de créer une famille plus ou moins complexe selon votre niveau de compétences et ce, même lorsque vous débutez. Voici un exemple de table, avec une base évasée et un plateau, modélisée dans un autre logiciel (fichier .skp, .dxf ou .dwg), que nous aimerions importer dans notre projet. Nous allons vous montrer qu’il est possible d’insérer cet objet dans votre projet Revit de plusieurs manières différentes selon votre niveau de compétences. Plus vous progresserez, plus vous créerez des familles compatibles avec un processus BIM.

Figure 15‑53 Différentes étapes de création d’une famille de tables avec des niveaux de complexité différents

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Par t ie 5

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La figure 15‑53 montre les 6 étapes de la création de la famille de tables. Chaque étape comporte un niveau de complexité différent, expliqué en détail par la suite. Dans les trois premières solutions, la volumétrie SketchUp est directement importée dans Revit. Pour les trois autres solutions, il s’agit d’une création de toutes pièces directement dans Revit (il est tout à fait possible de s’appuyer sur la volumétrie SketchUp et de la supprimer ensuite). Si la volumétrie du mobilier est complexe, fuyez la première solution, évitez la deuxième et préférez la troisième. Si elle est simple, choisissez la première solution si vous n’avez que trois minutes à lui accorder, en gardant à l’esprit que vous visez la dernière solution pour progresser sur le sujet. Niveau 1 : insertion directement dans le projet

Depuis l’onglet Insérer>Lier CAO (ou Importer CAO), choisissez les réglages d’import (ne cochez pas Vue active uniquement, choisissez les Unités d’importation). Cette méthode, la plus simple, n’est pourtant pas conseillée pour plusieurs raisons : non seulement vous ne pourrez pas maîtriser sa visibilité, son apparence, ses dimensions et ses informations, mais vous ne pourrez pas non plus la faire apparaître dans une nomenclature (quantités, informations). Elle ne sera ni reconnue comme un mobilier dans votre projet ni dans un export IFC.

Figure 15‑54 Création de la famille de tables, niveau 1 : import brut

Niveau 2 : insertion dans un composant in situ

Depuis l’onglet Architecture>Création>Composant>Créer in situ, choisissez la catégorie Mobilier, puis nommez l’objet à créer. Dans un second temps, insérer l’objet depuis l’onglet Insérer>Lier CAO (ou Importer CAO). Contrairement à la première méthode, vous pouvez ici attribuer une catégorie à la famille (utile pour la fenêtre Remplacements visibilité/graphisme des Propriétés de la vue, nomenclatures, etc.). Cependant, cette méthode n’est pas conseillée dans un processus BIM car elle est limitée en termes d’évolution possible et elle est difficile à partager.

Figure 15‑55 Création de la famille de tables, niveau 2 : import d’un composant in situ 4 12

C ha pi tr e 1 5   Compét en ces avan cées

Niveau 3 : insertion dans une famille de mobiliers (.rfa) Importation du volume

Créez une nouvelle famille de mobiliers (Nouveau>Famille, puis choisissez le gabarit de famille Mobilier métrique.rft). Dans l’éditeur de famille, choisissez Insérer>Importer CAO. Cette méthode est un premier pas vers la création de la famille. Il peut parfois être utile de décomposer l’objet (mais pas toujours !) pour le transformer en éléments Revit. Cependant, avec cette méthode, vous verrez que vous vous heurterez vite à des problèmes de graphisme (beaucoup de traits) et d’import (bloc décomposé, déformé, etc.).

Figure 15‑56 Création de la famille de tables, niveau 3 : insertion dans une famille

Création des lignes symboliques

Si l’élément importé n’a pas une représentation graphique satisfaisante (trop de traits), vous pouvez choisir de ne pas l’afficher dans la vue en plan (paramètres de visibilité), et dessiner des lignes symboliques. Si vous avez une zone de masquage, il est possible de décocher l’option Dessiner au premier plan pour laisser les lignes symboliques au premier plan. Ceci est détaillé dans l’exemple précédent du fauteuil de dentiste. Niveau 4 : création d’une famille de mobilier simple

Créez une nouvelle famille de mobiliers (Nouveau>Famille), puis choisissez le gabarit de famille Mobilier métrique.rft. Dans l’éditeur de famille, sélectionnez Créer>Formes.

Figure 15‑57 Création de la famille de tables, niveau 4 : création d’une famille simple 413

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Choisissez les outils à votre disposition pour modéliser votre objet : pour notre table, nous avons choisi Raccordement pour le pied et Extrusion pour le plateau. Si besoin, vous pouvez importer votre modèle SketchUp dans la famille le temps de la modélisation pour vous appuyer dessus et prendre des mesures. Avec cette méthode vous mettez un pied dans la création de famille. Vous aurez rapidement envie d’aller plus loin pour ajouter des paramètres de dimensions et de matériaux, par exemple. Niveau 5 : création d’une famille paramétrable

Comme pour le niveau précédent, commencez par créer une nouvelle famille de mobiliers (Nouveau>Famille), puis choisissez le gabarit de famille Mobilier métrique.rft. Créer des paramètres (hauteur, dimension, visibilité) dans une famille implique de suivre une procédure précise et ordonnée, qui fonctionne en trois temps : création de plans de référence, puis création de contraintes sur ces plans de référence (cotes auxquelles seront associés des paramètres), et enfin modélisation (verrouillée sur les plans de référence).

Figure 15‑58 Création de la famille de tables, niveau 5 : création d’une famille paramétrable

Création des plans de référence et contraintes

Dans notre cas, nous n’avons pas de plan de référence en plan, mais nous pouvons en placer deux en élévation (Créer>Référence>Plan de référence). Nous créons ensuite deux cotes qui seront associées à deux nouveaux paramètres. Pour ajouter un paramètre, cliquez sur l’icône Créer un paramètre de l’onglet contextuel après avoir sélectionné la cote. Pour les deux cotes, créez les deux paramètres suivants : Hauteur table et Épaisseur plateau (figure 15‑58). Modélisation

Replacez-vous en plan, puis choisissez les outils de raccordement et d’extrusion comme dans le niveau 4 (sans vous préoccuper de la hauteur pour le moment). Au moment de dessiner les esquisses de raccordement ou d’extrusion, des cotes d’esquisses apparaissent : rendez-les permanentes et attribuez-leur des paramètres (Rayon_base pied, Rayon_haut pied, Rayon plateau) comme dans la figure 15‑59. Après avoir validé les esquisses en cliquant sur

, vous pouvez paramétrer l’épaisseur de l’extrusion. Dans la fenêtre

Propriétés, cliquez sur la case en regard de Fin de l’extrusion et associez le paramètre créé auparavant, Épaisseur plateau.

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Modification du plan de construction

En élévation, sélectionnez et renommez le plan de référence intermédiaire Base plateau pour pouvoir l’attribuer en plan de construction de la base du plateau : sélectionnez l’extrusion, puis cliquez sur Modifier le plan de construction dans l’onglet contextuel. Il pourra également être utilisé pour la construction du haut du raccordement en choisissant l’outil Définir (le plan de construction) . La prochaine fois, vous pourrez anticiper cette étape et renommer le plan de référence avant la modélisation : vous pourrez le choisir au moment de la création de l’extrusion ou du raccordement.

Figure 15‑59 Création de la famille de tables, niveau 5 : création d’une famille paramétrable, paramètre Rayon plateau

Figure 15‑60 Création de la famille de tables, niveau 5 : création d’une famille paramétrable, association de paramètre

Figure 15‑61 Famille paramétrable, choix du plan de construction

Choix des matériaux

Pour pouvoir attribuer un matériau à votre mobilier, nous vous conseillons de ne pas l’appliquer dans la famille, mais plutôt de laisser le matériau défini par défaut et de créer un paramètre Matériau pour le choisir plus tard, quand l’objet sera placé dans le projet. Sélectionnez chaque extrusion, puis cliquez sur la case Associer aux paramètres de la famille située en face de Matériau dans les Propriétés de l’occurrence (figure 15‑62). 415

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Figure 15‑62 Création d’une famille paramétrable, création d’un paramètre Matériau_plateau

Créez un paramètre de type (ou d’occurrence si chaque table a un matériau différent). Créez une sous‑catégorie dans Gérer>Styles d’objets que vous affecterez à l’extrusion pour pouvoir gérer les matériaux des sous‑catégories dans le projet (plateau, pied). Création des types

Allez dans la fenêtre Types de familles (Ruban>Fichier>Propriétés) pour créer des types et faire varier les valeurs des paramètres (hauteur, épaisseur, etc.) pour chaque type. Vous pouvez activer l’aperçu de la visibilité dans la barre de contrôle de la vue pour voir les modifications dans la zone de dessin.

Figure 15‑63 Création d’une famille paramétrable, création des types

Niveau 6 : création de familles imbriquées paramétrables

Pour aller encore plus loin, on pourrait imaginer vouloir changer de forme de pied ou de plateau, et les choisir dans une liste. Pour cela, nous allons créer des familles que nous allons imbriquer dans une famille commune, que nous appellerons « famille hôte ». Dans cet exemple, nous verrons comment faire pour 2 pieds et 2 plateaux, vous pourrez en faire autant que vous le souhaitez. 4 16

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Compét en ces avan cées

Création des familles et imbrication dans la « famille hôte »

Nous allons suivre la méthode expliquée pour le niveau 6 (sans plan intermédiaire) pour créer 4 familles imbriquées : Pied

rectangulaire, Pied rond évasé, Plateau rectangulaire et Plateau rond.

Nous chargerons ensuite ces 4 familles dans une cinquième et nouvelle famille, qui sera la « famille hôte », appelée Table

paramétrable. Charger une famille dans une famille, c’est le principe de l’imbrication de familles. Placement des familles imbriquées

Attention, bien que nous ayons chargé 4 familles, nous n’en placerons que deux : une pour la base et une pour le plateau. Pour positionner la base à l’intersection des plans de référence (centre de la « famille hôte »), nous utilisons l’outil Aligner : n’oubliez pas de verrouiller la position avec le cadenas qui vous est proposé (figure 15‑65).

Figure 15‑64 Charger dans la famille

Figure 15‑65 Alignement et contrainte

De cette manière, alignez les deux familles. Passez en élévation pour créer un plan de référence horizontal afin de définir le plan de construction du plateau : renommez le plan, placez une cote pour laquelle vous créez un paramètre Hauteur_base, puis alignez le plateau sur ce plan de référence. Association de paramètres

Pour que les bases soient à la bonne hauteur, il faut sélectionner chacune d’entre elles, puis dans les Propriétés du type, cliquer sur la case Associer aux paramètres de la famille en face de Hauteur, et enfin choisir le paramètre Hauteur_base. À noter que si c’était un paramètre d’occurrence, l’outil Aligner aurait été suffisant.

Figure 15‑66 Alignement et contrainte en élévation

Si vous voulez pouvoir choisir les dimensions et le matériau de chaque élément dans le projet, vous pouvez tout à fait créer des nouveaux paramètres pour chaque paramètre de la famille imbriquée, en cliquant sur la case située au bout de chaque ligne. Ces paramètres se retrouveront alors dans la fenêtre des types de familles et dans le projet. Création des libellés

Chaque élément positionné doit apparaître dans une liste de choix afin de pouvoir décider quel plateau ou quelle base nous allons afficher selon le type de table (ou l’occurrence). Pour cela, il suffit de sélectionner un élément, puis dans la barre des options, d’ajouter un paramètre en face de : créez deux paramètres, Base et Plateau. 417

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Création des types

Dans la fenêtre des types , nous allons pouvoir créer 4 types : base ronde évasée avec plateau rectangulaire, base rectangulaire avec plateau rectangulaire, base ronde évasée avec plateau rond et base rectangulaire avec plateau rond. Vous pourrez choisir dans la liste parmi les familles chargées. Niveau 7 : famille partagée, paramètres de visibilité et souscatégories Figure 15‑67 Types avec choix de la base et du plateau

Vous pourrez toujours aller plus loin dans la création des familles. La connaissance de ces trois notions est un bon début pour devenir expert.

Famille partagée

Lorsqu’une famille est partagée, elle est visible dans le projet comme si elle y était chargée directement, sans passer par la « famille hôte ». Par exemple, une poignée de porte apparaîtra dans la nomenclature des portes (si elle appartient à la catégorie Portes), vous pourrez créer des types directement dans le projet et elle sera étiquetable. Pour qu’une famille soit partagée, il faut cocher la case prévue à cet effet dans la fenêtre Catégories et paramètres de familles . Attention, ce choix n’est pas anodin car l’association de paramètres n’est plus possible pour des familles partagées. Pour plus d’informations concernant les familles partagées, rendez‑vous au début de ce chapitre dans la partie théorique, section « en théorie : catégorie et paramètres de famille ». Paramètre de visibilité

Pour chaque élément, définissez sa visibilité, par l’une trois méthodes suivantes : ■■

création d’un paramètre de visibilité de type Oui/Non ;

■■

définition des paramètres de visibilité

■■

affectation à une sous‑catégorie (méthode expliquée ci‑après).

;

Ces trois options sont utilisées pour des usages différents et peuvent se combiner.

Figure 15‑68 Paramètres de visibilité

Le premier choix vous permet de définir selon le type ou l’occurrence si un élément sera visible. Par exemple, il est utilisé sur une porte, « avec ou sans occulus ». Il faut sélectionner l’élément, puis dans les Propriétés de l’occurrence, associer un paramètre de visiblité (cliquez sur la case située au bout de la ligne, en face de Visible). Le deuxième choix, disponible dans l’onglet contextuel, vous permettra de rendre visible l’élément ou au contraire de le masquer selon la vue : type de vue (plan, élévation) ou selon son niveau de détail (faible, moyen, élevé, figure 15‑68). 4 18

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Compét en ces avan cées

Cette possibilité est intéressante lorsque l’on souhaite qu’un élément ne soit pas visible en plan, par exemple, ou qu’il soit invisible en niveau de détail faible (une poignée de porte, par exemple). Le troisième choix expliqué ci‑après vous permet de gérer la visibilité de la poignée indépendamment de celle du cadre de la fenêtre, par exemple (elle peut être invisible, en demi‑teinte dans une vue, par exemple). Sous-catégories

Pour chaque élément de la famille, il est possible de lui attribuer une sous‑catégorie dans les Propriétés de l’occurrence : l’avantage est de pouvoir gérer la visibilité indépendamment, ou le remplacement de graphismes (fenêtre des Remplacements visibilité/graphisme dans les Propriétés de la vue). C’est également très utile pour gérer les matériaux par catégorie et sous‑catégories (dans le projet, Gérer>Paramètres>Styles d’objets). Pour créer de nouvelles sous‑catégories, sélectionnez Gérer>Paramètres>Styles d’objets>Modifier les sous-

catégories>Nouvelle.

Soyez précis dans le nom et n’en abusez pas pour autant, car vous risquez d’avoir une très longue liste de sous‑catégories dans vos projets ensuite…

Outils et conseils Bibliothèques d’objets

Comme expliqué dans la section précédente « Quel choix dois‑je privilégier ? », page 410, les bibliothèques d’objets toutes prêtes ne sont pas toujours du même niveau, comme vous le découvrirez rapidement par vous‑même. Cependant, elles s’améliorent d’année en année, et la qualité des objets présentés devient de plus en plus intéressante. Cela ne vous dispensera pas pour autant de maîtriser le sujet pour le juger par vous‑même, et avoir la satisfaction de créer librement l’objet de vos rêves. Bibliothèques de base Autodesk

Nous avons constaté que les objets de la bibliothèque de base sont souvent (à ce jour) de meilleure qualité que les objets trouvés en ligne. Il vous faudra cependant parfois intervenir dessus pour ajouter un paramètre ou supprimer les matériaux. Lors de l’installation de Revit, vous pouvez choisir les bibliothèques de familles à installer, en fonction du pays. Si vous souhaitez en installer d’autres ultérieurement, retournez dans Panneaux de configuration>Programmes

et fonctionnalités>Autodesk Revit Content Librairies>Désinstaller/ Modifier>Ajouter ou supprimer des fonctionnalités et choisissez la

bibliothèque que vous souhaitez ajouter. N’hésitez pas à fouiller dans les différentes bibliothèques, certaines sont plus riches que d’autres !

Lorsque vous chargez une famille dans Revit (Insérer>Charger la famille), le dossier s’ouvre directement à l’emplacement de la première bibliothèque choisie. Pour retrouver l’emplacement de la bibliothèque de base de Revit, rendez‑vous dans Fichier>Options>Emplacement fichiers>Emplacements… Ajoutez la bibliothèque de votre agence et placez‑la en haut de la liste pour que Revit ouvre directement le dossier lors du chargement d’une nouvelle famille dans le projet.

Figue 15‑69 Tennis de table.rfa

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Bibliothèques en ligne

Dans les fichiers annexes, vous trouverez des liens vers des bibliothèques d’objets à télécharger en ligne. Vous pourrez trouver des objets génériques ou de marques de fabricants. Selon la source, vous constaterez que la qualité varie. Malheureusement, nous trouvons encore trop souvent des familles de niveau 3, c’est-à-dire une volumétrie non paramétrable car directement issue de l’importation d’un fichier .dwg. Cependant, c’est déjà une bonne base pour enrichir votre maquette (à condition de ne pas trop la polluer non plus !) et faire avancer votre projet. Espérons que rapidement ils progressent et nous proposent des objets de niveau 7, comme certains le font déjà très bien. Ressources utiles

Vous trouverez quelques conseils dans ce chapitre et tout au long du livre, puisque tout est famille dans Revit… Dans la continuité, nous ne saurons trop vous conseiller l’excellent ouvrage Les familles de Revit pour le BIM de Vincent Bleyenheuft avec la contribution de Julien Blachère et Christophe Onraet, paru aux éditions Eyrolles. Par ailleurs, voici un conseil que nous donnons souvent en formation à nos stagiaires : la meilleure façon d’apprendre, c’est de commencer par observer et décortiquer ce qui existe déjà. Alors enfilez une blouse et munissez-vous d’un microscope : ouvrez des familles de la bibliothèque de base, et observez-les. Amusez-vous à les comprendre, à les tester, à les imiter, comme le ferait un biologiste face à un élément de la nature. L’aide de Revit, les blogs en ligne et de nombreuses sources sont également à votre disposition. Enfin, patience, rigueur, persévérance et curiosité seront quatre des qualités essentielles que vous saurez mettre en avant pour devenir un expert des familles… Amusez-vous bien ! Pour aller plus loin

Et si vraiment votre soif d’apprendre ne s’arrête plus, jetez un œil du côté des volumes conceptuels, des composants adaptatifs et de Dynamo… vous découvrirez encore d’autres mondes à explorer !

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Travail collaboratif L’architecture est collective et partagée. Si les outils aident à la concevoir ensemble, et à la communiquer à tous, elle est avant tout conçue par des humains et pour des humains. Travailler ensemble autour du projet n’est pas nouveau : c’est ce qui se faisait déjà au début de l’histoire de l’architecture, avec plus ou moins de difficultés dans les échanges. La diversité croissante des méthodes de travail et des outils sont un frein à la communication et à la fluidité des échanges. Le processus BIM tend à les simplifier en rendant possible l’interopérabilité entre les logiciels : ils peuvent alors communiquer entre eux grâce au format d’échange IFC. C’est ici tout le sens du collaboratif. En faisant bon usage du numérique, il peut aider à la conception du projet architectural et renforcer les rapports humains. Plus les échanges seront fluides entre les métiers, plus le projet avancera de manière efficace, et plus les relations entre les interlocuteurs seront agréables. En proposant une synthèse et une organisation des informations réunies de tous les acteurs participant à la construction, la maquette numérique facilite les échanges entre les acteurs, ainsi que la compréhension du projet. En anticipant la construction à travers la représentation du projet, il est plus facile de réduire les coûts et d’optimiser la construction. La qualité architecturale du bâtiment sera d’autant plus évidente que la mise en place du travail collaboratif aura été une réussite.

Niveaux du BIM Chaque acteur du projet, sans exception, peut prendre part au travail collaboratif. Les moyens et outils mis en œuvre vont alors dépendre des besoins, de la mission et de la taille de l’entreprise : par exemple, l’entreprise de peinture n’aura pas les mêmes

Figure 16‑1 Différents niveaux du BIM 421

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attendus que ceux du bureau d’études thermiques. Mais ensemble, les différents acteurs peuvent communiquer et enrichir la maquette numérique. On parle de « degré de maturité des échanges » entre les acteurs (bureaux d’études, architectes, MOA, etc.) ou encore de « niveaux BIM ». La figure 16‑1 montre ces différents niveaux. BIM Niveau 0 : tous les acteurs travaillent en 2D et échangent leurs fichiers en exportant depuis leurs logiciels métiers vers des formats compatibles avec d’autres logiciels, lisibles par leurs interlocuteurs (.pdf, .xls, .dwg, .dwf, etc.). Ces derniers se saisissent de l’information et renvoient à leur tour leurs documents mis à jour en conséquence. En plus d’être chronophages, ces ressaisies et échanges de fichiers entraînent des risques d’erreurs importants, de la perte d’information et rendent la synthèse quasiment impossible. D’un point de vue humain, cela peut générer de la fatigue, des tensions et de la démotivation. Le projet perd alors en qualité.

■■

BIM Niveau 1 : à ce stade, quelques éléments commencent à apparaître en 3D. C’est plus facile pour comprendre le projet, le communiquer et pour la synthèse, qui reste partielle. ■■

BIM Niveau 2 : le grand changement de ce niveau vient du fait que la donnée est intégrée aux éléments. Par exemple, les dimensions d’une sont directement inscrites dans ses propriétés. Si la fenêtre est modifiée, les informations sont mises à jour. Il est désormais possible d’exporter en IFC, en plus des formats d’échange déjà utilisés auparavant. L’IFC permet d’aller plus loin dans l’échange de la maquette puisqu’il exporte la 3D avec toutes ses informations. Les autres acteurs du projet envoient leurs fichiers IFC, ce qui permet de faire la synthèse des maquettes. Il faut juste s’assurer d’avoir la dernière version de chaque maquette à jour. À ce niveau, l’architecte, ou un autre acteur, peut mettre à disposition sa maquette sur son serveur de données et permettre à chacun des acteurs de récupérer la maquette des uns et des autres et d’y déposer la sienne. ■■

■■ BIM Niveau 3 : c’est l’étape ultime où il n’y a plus de problème de version de maquette : chacun travaille sur le Cloud, sur lequel les maquettes sont directement liées entre elles. Tout se passe en temps réel. Le BIM Niveau 3 est abordé ici sous l’angle de l’IFC et de l’openBIM, puisqu’il concerne tous les acteurs de la construction.

Mais ces échanges fonctionnent également en « Close BIM », c’est-à-dire au format natif Revit et pour un nombre restreint de métiers. Ceci est possible grâce à Autodesk Revit Server, la solution d’Autodesk pour la bonne gestion d’une seule et même maquette partagée par les acteurs MEP (fluides, électricité), Structure et Architecture. Au sein d’une même entreprise, plusieurs personnes peuvent travailler sur un même fichier (dans la même maquette Revit). Il faut alors mettre en place le partage de projet interne à Revit. Tous les collaborateurs peuvent, sous réserve d’une gestion des droits, accéder et modifier tous les éléments de la maquette. Nous allons expliquer ci-après comment mettre en place le partage de projet interne à Revit (figure 16‑2, 1).

Figure 16‑2 Collaboratif interne à Revit

Il peut aussi y avoir plusieurs maquettes (figure 16‑2, 2), sur lesquelles travaillent plusieurs personnes. Ces maquettes sont liées entre elles et se regroupent au sein d’un même projet. Imaginez un projet où les architectes travaillent à plusieurs en simultané grâce au principe de partage de projet. Les ingénieurs Structure travaillent sur leur propre maquette. Et finalement, les deux maquettes sont liées entre elles.

La mise en place du collaboratif se dessine alors à deux niveaux : maquettes liées et partage de projet. La gestion de la taille du fichier, et des responsabilités des missions des acteurs peut impliquer le choix d’une solution par rapport à une autre. Nous expliquerons ci-après la mise en place des maquettes liées. 4 22

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Le collaboratif dans Revit (Close BIM) Nous allons à présent vous présenter les deux manières de travailler en collaboratif dans Revit : ■■

en mettant en place le collaboratif aux travers des sous-projets (fichier central et fichier local) ;

■■

en utilisant des maquettes liées (à la manière des X-refs dans AutoCAD).

Les deux méthodes peuvent se combiner : cela permet de mettre en place un travail collaboratif efficace entre collaborateurs du même métier (architectes, par exemple) ou de métiers différents (architectes et ingénieurs). Au sein du même projet, il peut y avoir des maquettes par bâtiment liées entre elles, ou une seule maquette. Dans chacun de ces deux cas, il peut y avoir également des sous-projets. Comment savoir si on travaille en maquettes liées et en sousprojets ? Tout dépend de la puissance de vos ordinateurs, de la taille du projet, du nombre de personnes à travailler sur le projet et des métiers exercés par ces personnes : en travaillant en maquettes liées, on évite de faire des modifications involontaires et on cadre mieux les responsabilités.

Le collaboratif dans Revit : partage de projet en interne Concept et création des sous-projets

Les sous-projets permettent de diviser le projet en plusieurs parties dans un même fichier. Il s’agit davantage d’une approche logique du projet et du travail collaboratif, que d’une technique purement liée au logiciel. Le partage de projet peut se faire à tout moment, les sous-projets peuvent évoluer tout au long du projet en fonction des besoins. Pourquoi créer des sous-projets ?

La création de sous-projets est indispensable pour que plusieurs personnes puissent travailler simultanément sur un projet. En effet, ils aident à mettre en place un travail en équipe organisé et efficace. Dans le cadre d’un travail collaboratif, la division du projet en différentes parties permet de contrôler sur chaque partie la modification des éléments par l’utilisateur désigné comme étant le « propriétaire » du sous-projet ainsi que le contrôle de ses autorisations (rôle qui peut être rempli par un BIM Manager). Aucun utilisateur n’étant administrateur, il faudra se mettre d’accord sur les autorisations de chacun (elles peuvent être modifiées à tout moment). Au-delà du travail collaboratif, les sous-projets présentent d’autres intérêts dans la gestion d’un projet. ■■ Améliorer la fluidité en autorisant l’ouverture partielle ou totale d’un projet (dans le cas de plusieurs bâtiments, il est possible de ne charger qu’un seul bâtiment à l’ouverture du fichier ou pendant le travail).

Optimiser les échanges entre votre PC et le serveur : vous travaillez en local tout en ayant une sauvegarde sur votre serveur, sans oublier le fait qu’il n’y a pas de perte en cas de déconnexion.

■■

■■

Gérer la visibilité des parties du projet dans les vues (gestion des visibilités et graphismes).

La création de sous-projets est donc incontournable lorsque vous souhaitez travailler à plusieurs sur un même projet, et elle peut également s’avérer très utile si vous travaillez seul. Créer des sous-projets

Le découpage du projet en sous-projets peut être lié au programme, à la logique constructive, aux équipes, etc. Ainsi, il est possible de créer des sous-projets par bâtiment (A, B, C), site, quadrillages et niveaux partagés, ou encore par Structure, Fluides, VRD, Enveloppe/Façade, Aménagements intérieurs… 423

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Faciles à créer, renommer ou supprimer à tout moment du projet, vous pouvez utiliser les sous-projets selon votre logique habituelle de travail en équipe. Par ailleurs, les différents éléments peuvent passer d’un sous-projet à un autre sans aucun problème. Pour créer des sous-projets, procédez comme suit. 1. Sélectionnez la commande Collaborer>Gérer la collaboration>Sous-projets ATTENTION Gabarit et sous-projets • Il est impossible de créer des sous-projets dans un fichier gabarit.rte. • Il est impossible de créer un fichier gabarit.rte à partir d’un projet qui comporte des sous-projets. Vous devez créer un nouveau fichier Revit en ignorant les sous-projets.

2. Revit place par défaut les éléments de référence (quadrillages et niveaux) dans le sous-projet Quadrillages et niveaux partagés, et tous les autres éléments dans Sous-projet 1. Pour commencer, créez les sous-projets suivants : ––Quadrillages et niveaux partagés (créé par défaut) ; ––SITE (il s’agit du sous-projet Sous-projet 1 renommé) ; ––BATIMENT. Les sous-projets seront conçus par un seul utilisateur.

Fichier central, fichier local Nom d’utilisateur (ou nom de session)

Lorsque vous enregistrerez vos fichiers locaux et travaillerez avec les sous-projets, votre nom de session sera visible. Si vous êtes sous souscription Autodesk, ce nom de session est normalement le login lié à la licence Revit et il est automatiquement renseigné dès lors que vous lancez une session Revit. Ce nom de session est modifiable via la commande Revit>Options>Propriétés générales>Nom d’utilisateur. Choisissez un nom simple à reconnaître si vous travaillez à plusieurs pour faciliter le travail collaboratif (par exemple, poste 78 n’est pas très facile à retenir pour vos collègues…). Concept

Figure 16‑3 Synchronisation du fichier central

La création des sous-projets entraîne le partage du projet. Le fichier se transforme alors en fichier dit « central ». Celui-ci réunit l’ensemble des informations de chaque fichier local et permet leur mise à jour. Une fois créé sur le serveur, il sert uniquement de relais aux fichiers locaux, enregistrés sur les disques locaux des membres de l’équipe. Pour une bonne organisation de votre travail, nous vous conseillons d’enregistrer le fichier central sur le serveur de l’agence et d’enregistrer votre fichier local sur votre poste local.

Synchronisation

Chaque intervenant travaille sur son propre fichier local et synchronise vers le fichier central. Les modifications de chacun sont répercutées dans tous les fichiers locaux via la synchronisation par le fichier central. En synchronisant, vous enregistrez également votre fichier local (l’option Enregistrer le fichier local avant et après la synchronisation avec le fichier central doit être cochée).

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Visibilité des mises à jour

Avant de synchroniser, visualisez les mises à jour effectuées par les autres utilisateurs à l’aide de la commande Barre de contrôle

de la vue>Partage du projet>Afficher les mises à jour du modèle. Sur la figure 16‑4, avant synchronisation, nous constatons

que l’arbre a été supprimé par un autre utilisateur (en rouge) et le mur modifié (en bleu). Création du fichier central Création du premier fichier central

Avant de commencer, assurez-vous d’avoir terminé l’étape précédente de création des sous-projets. 1. Sauvegardez le fichier (Revit>Enregistrer) : il sera automati‑ quement enregistré en tant que fichier central. Nous vous conseil‑ lons de préciser qu’il s’agit d’un fichier central dans le nom de fichier (par exemple, NOM AFFAIRE_MISSION_Date_Central. rvt). Vérifiez également le nombre de sauvegardes maximales si l’espace de votre serveur est restreint (figure 16‑5). Pour plus d’informations à ce sujet, rendez-vous à l’annexe A, « Gestion des fichiers ». 2. Dans la fenêtre Sous-projets, sélectionnez les sous-projets de votre choix et cliquez sur le bouton Non modifiable. Création automatique

Figure 16‑4 Identification par couleur des modifications dans le modèle central

ATTENTION Précautions à prendre avec le fichier central Le fichier central ne doit être ni déplacé ni renommé sous peine de perdre son rôle de fichier central (les fichiers locaux deviennent alors obsolètes). Si cela arrive malgré tout, enregistrez à nouveau le fichier en tant que fichier central puis recréez vos fichiers locaux. Utilisation restreinte du fichier central Le fichier central n’est jamais ouvert sauf pour deux raisons : vérification des erreurs (cocher l’option Vérifier à l’ouverture du fichier) et enregistrement pour la phase suivante.

Comme indiqué précédemment, le fichier central est automati‑ quement créé lors du premier enregistrement du fichier après la création des sous-projets. Par ailleurs, le partage est aussi auto‑ matiquement activé. Création manuelle

Vous pouvez également créer un fichier central à partir de n’importe quel fichier (fichier local ou central qui contient des sous-projets), en choisissant l’option Définir comme modèle central après au moment de l’enregistrement (figure 16‑5). La création manuelle du fichier central est utile lorsque vous changez de mission, par exemple, car elle permet de conserver un historique du projet. Figure 16‑5 Option d’enregistrement du fichier central

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Création d’un fichier central détaché (libre)

Figure 16‑6 Création d’un fichier détaché

Figure 16‑7 Options du fichier détaché

Vous pouvez créer un nouveau fichier central, détaché du projet précédent, afin de travailler librement et faire des recherches sans que cela ne soit répercuté dans le projet. Nommez explicitement ce fichier afin de l’identifier rapidement (par exemple, affaire_date_FICHIER DETACHE.rvt). Pour détacher un fichier, cochez l’option Détacher du fichier central dans la fenêtre Ouvrir permettant d’ouvrir le fichier central (figure 16‑6). Lorsque vous créez un fichier central détaché, le projet ne conserve pas le nom du projet à partir duquel il a été créé. Revit l’ouvre sans nom : vous le renommerez lorsque vous l’enregistrerez. De plus, vous pouvez choisir d’ignorer les sous-projets et leur visibilité, ce qui s’avérera très utile pour créer un fichier de gabarit (figure 16‑7) ou revenir à un fichier non partagé. Création des fichiers locaux Création du premier fichier local

1. Ouvrez le fichier central et sélectionnez la commande Revit>Enregistrez sous. Revit crée alors automatiquement un fichier local. 2. Nommez le fichier en indiquant votre nom d’utilisateur ou de session (par exemple, NOM AFFAIRE_MISSION_Date_Utilisateur 1.rvt). Création automatique d’un autre fichier local

Le fichier local créé précédemment lors de l’enregistrement du fichier central est lié à l’utilisateur qui est à l’origine de la création du projet et des sous-projets. Si un autre membre de l’équipe veut créer son fichier local pour le même projet, il lui suffit d’ouvrir le fichier central à partir du menu Revit en laissant cochée la case Créer un fichier local. Un nouveau fichier local sera alors automatiquement créé à l’emplacement spécifié dans Revit>Options>Emplacement fichiers>Chemin par défaut des fichiers utilisateur (figure 16‑8). Le fichier créé sera automatiquement renommé avec le nom de la session Revit. Pour l’enregistrement de tous vos futurs fichiers locaux, nous vous conseillons de créer un dossier sur votre ordinateur à un emplacement Figure 16‑8 Emplacement par défaut des fichiers locaux autre qu’un répertoire système (bureau, etc.). Vous pourrez ainsi facilement supprimer tous les fichiers devenus obsolètes au fil du temps. En effet, ces fichiers ne sont que des fichiers de travail (le fichier central qui est sur le serveur est sauvegardé). Certains préfèrent d’ailleurs créer un nouveau fichier local quotidiennement (qui peut écraser ou non celui de la veille) pour être sûr d’être toujours à jour avec le fichier central. Au final, vous ne conserverez que les fichiers centraux de vos affaires pour vos archives.

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Création manuelle d’un fichier local

Si exceptionnellement vous ne souhaitez pas enregistrer le fichier local à l’emplacement prévu pour vos fichiers locaux, sélectionnez la commande Ouvrir un fichier et décochez l’option Créer un fichier local (figure 16‑9).

Figure 16‑9 Option Créer un fichier local

Choisissez ensuite la commande Revit>Enregistrer sous>Projet et indiquez l’emplacement de votre fichier local. Pensez à mentionner votre nom d’utilisateur. ATTENTION Ouverture d’un fichier Revit Évitez d’ouvrir un fichier en double-cliquant dessus à partir de l’explorateur Windows, mais préférez une ouverture à partir de l’interface de Revit : vous aurez ainsi accès aux options d’ouverture (créer un fichier local, ouvrir des sous-projets, etc.).

Reconnaître un fichier central ou local Avant ouverture du fichier dans Revit

Lorsque vous ouvrez un fichier depuis l’interface Revit :

Figure 16‑10 Icônes affichées selon l’activation du partage de projet

si l’option Créer un fichier local est cochée : il s’agit d’un fichier central et vous allez créer un fichier local ; ■■

si l’option est décochée : il peut s’agir d’un fichier local ou d’un fichier non partagé (qui ne contient pas de sous-projets). ■■

Fichier ouvert dans Revit

Si vous comparez deux fichiers du même projet, un central et un local, vous ne verrez aucune différence hormis les icônes d’enregistrement et de synchronisation disponibles dans la barre d’outils d’accès rapide qui vous renseignent sur le type de projet (figure 16‑10). Lorsque vous travaillez en local et que vous souhaitez savoir à quel fichier central fait référence votre fichier Revit pour la synchronisation, vérifiez le chemin grâce à l’outil Synchroniser et modifier les paramètres (figure 16‑11).

Figure 16‑11 Emplacement du fichier central pour la synchronisation

Propriétés et emprunts des sous-projets

Lorsque vous travaillez à plusieurs, la répartition en sous-projets implique une distribution des tâches : les utilisateurs seront soit propriétaires, soit emprunteurs des sous-projets. Selon leurs statuts, ils seront autorisés ou non à modifier certains éléments. Ceci permettra à tous de travailler efficacement, sans se gêner et en évitant des incohérences ou les doublons. Par exemple, il sera impossible de déplacer une fenêtre si celle-ci a déjà été déplacée par un autre utilisateur auparavant : il faudra demander une autorisation à cet utilisateur. N’oubliez pas que la répartition en sous-projets peut également s’avérer utile même si vous 427

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travaillez seul : soyez rigoureux lorsque vous dessinez, vous n’en tirerez que des avantages. Devenir propriétaire ou emprunteur d’autres éléments

Comme pour les sous-projets, il est possible de devenir propriétaire ou emprunteur d’une vue, d’une norme de projet ou encore d’une famille (dans le projet). Pour Revit, il s’agit dans tous les cas de « Sous-projets », et ceux mentionnés précédemment sont différenciés comme étant « créés par l’utilisateur ». Dans la fenêtre Sous-projets, vous pouvez choisir d’afficher la liste des sous-projets en cochant les différentes options disponibles. Propriétaire Figure 16‑12 Modification d’un sous-projet pour en devenir propriétaire

En tant que propriétaire d’un sous-projet, l’utilisateur peut effectuer toutes les modifications sur cette partie du projet, sans que les autres puissent intervenir. Les autres utilisateurs ne peuvent pas modifier le sous-projet sans un accord préalable du propriétaire que Revit appelle des requêtes de modification (voir la section « Requêtes de modification », page 430). Pour devenir propriétaire d’un sous-projet, sélectionnez-en un dans la fenêtre Sous-projets (Collaborer>Gérer la collaboration) et cliquez sur le bouton Modifiable (figure 16‑12).Vous pouvez également sélectionner un élément, puis effectuer un clic droit dessus et choisir Rendre les sous-projets modifiables. Lorsque vous être propriétaire d’un sous-projet, votre nom de session apparaît dans la colonne Propriétaire (il est inutile de synchroniser le sous-projet pour que les autres membres de l’équipe voient votre nom s’afficher dans cette colonne). Pour ne plus être propriétaire d’un sous-projet, cliquez sur le bouton

Non modifiable de la fenêtre Sous-projets (il est possible que

Revit vous demande de synchroniser au préalable). Vous pouvez également abandonner tous vos droits à l’aide de la commande

Ruban>Collaborer>Synchroniser> Abandonner les données en ma possession (inutile de synchroniser systématiquement après un abandon, sauf si Revit vous le demande). VOCABULAIRE

Figure 16‑13 Synchronisation des sous-projets

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Sous-projet modifiable et non modifiable Un sous-projet non modifiable signifie que personne n’en est propriétaire. Cette erreur de traduction peut porter à confusion car nous pourrions même dire l’inverse : puisque personne n’est propriétaire, tout le monde peut le modifier…

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Emprunteur

Vous devenez emprunteur d’un sous-projet lorsque vous modifiez un élément. Cela signifie que vous êtes propriétaire uniquement de la partie modifiée, tant que vous n’avez pas synchronisé dans le fichier central. Si vous êtes une petite équipe, vous pouvez travailler en tant qu’emprunteurs uniquement, vous n’aurez ainsi pas à valider les multiples requêtes de modification. Si vous voulez être emprunteur d’un élément sans le modifier, cliquez sur l’icône proposée à côté de l’élément sélectionné (possible uniquement si le sous-projet n’a pas de propriétaire). Vous pourrez ainsi « bloquer » l’élément, même si vous n’en êtes pas propriétaire. Lorsqu’un membre de votre équipe deviendra propriétaire du sous-projet auquel l’élément appartient, il ne pourra pas le modifier sans votre autorisation. Pour savoir si un utilisateur est emprunteur d’un élément, ouvrez la fenêtre Propriétés de l’élément et vérifiez le paramètre Données d’identification>Sous-projet>Modifié par (figure 16‑14). Pour être emprunteur de plusieurs éléments, sélectionnez-les (à l’aide d’un rectangle de sélection ou des touches Ctrl ou Tab), effectuez un clic droit et choisissez Rendre les éléments modifiables.

Figure 16‑14 Sous-projet modifié par…

Gestion des droits de modification

Pour éviter les requêtes inutiles et optimiser le travail collaboratif, il est utile de savoir quel utilisateur est propriétaire/ emprunteur de tel projet/élément. Visibilité des propriétés et emprunts

Vous pouvez afficher dans chaque vue les droits (propriétaire ou emprunteur) de chaque utilisateur en les mettant en évidence à l’aide de couleurs différentes (Barre de contrôle de la vue>Affichage du partage de projet>Propriétaires, figure 16‑15). Sélection d’un objet modifiable uniquement

Dans la barre des options, l’option Modifiable uniquement permet de ne sélectionner que les éléments dont vous êtes propriétaire ou emprunteur (une infobulle apparaît au survol de l’élément par la souris vous informant si vous pouvez ou non le modifier).

Figure 16‑15 Mise en évidence des droits des utilisateurs

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Libérer ses droits d’emprunteur ou de propriétaire

Si vous ne voulez plus être propriétaire d’un sous-projet, vous pouvez le rendre Non modifiable (Collaborer>Gérer la collaboration>Sous-projets). Pour abandonner vos droits sur plusieurs sous-projets, cliquez sur Collaborer>Synchroniser>Abandonner les données en ma possession. La fenêtre Synchroniser avec le fichier central vous permet de vérifier les paramètres de synchronisation (figure 16‑16).

Nous vous conseillons de procéder à la synchronisation à la fermeture du fichier, afin que les autres utilisateurs puissent travailler en votre absence sans être gênés par des requêtes de modification. Figure 16‑16 Paramètres de la synchronisation

Requêtes de modification

Lorsque vous travaillez à plusieurs, le fait d’affecter un sous-projet à chaque utilisateur limite le nombre de requêtes de modification. Celles-ci s’affichent lorsqu’un utilisateur tente de modifier un élément qui appartient à un autre utilisateur. Vous pouvez accepter la requête grâce à l’icône active dans la barre d’accès rapide aux sous-projets (à côté de la barre de contrôle de la vue). Lorsqu’une personne de votre équipe vous envoie une requête, accédez directement à sa demande grâce à l’icône (figure 16‑17, 1). En revanche, si c’est vous qui essayez de modifier un élément dont vous n’êtes pas propriétaire, vous pouvez placer la requête (figure 16‑17, 2) et attendre que l’utilisateur concerné l’accepte. Cette action permet de ne pas abandonner la propriété des éléments et la synchronisation dans le fichier central. Il se peut cependant que Revit vous demande de synchroniser en cas de modification trop lourde. Figure 16‑17 Placer une requête avec le fichier central

Gestion des sous-projets

La gestion des sous-projets n’est pas évidente lorsqu’on débute avec Revit. Nous vous conseillons de vous familiariser rapidement avec eux car ils sont indispensables, surtout lorsqu’on travaille à plusieurs (mais aussi tout seul). Les sous-projets présentent de nombreux avantages au-delà du travail collaboratif, notamment pour la gestion du fichier du projet (taille, affichage). Nous allons ici aborder leur gestion (pour les rendre actifs/inactifs et gérer leur visibilité). Modélisation dans un sous-projet Appartenance d’un élément à un sous-projet

Si vous avez dessiné un élément mais que vous ne l’avez pas placé dans le bon sous-projet, vous pouvez modifier son appartenance à n’importe quel moment. Nous vous conseillons de préparer des vues 3D avec un sous-projet isolé par vue : cette méthode vous permettra de vérifier rapidement quels éléments ne sont pas placés dans les bons sous-projets 4 30

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(Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme>Sous-projets). Masquez tous les sous-projets à l’exception de celui que vous souhaitez afficher, puis renommez la vue 3D avec le nom du sous-projet affiché dans la vue. Pour attribuer un élément à un autre sous-projet, sélectionnez l’élément, puis choisissez la commande Propriétés de l’élément>Données d’identification>Sous-projet. Sous-projet actif

Attention, il ne suffit pas d’être propriétaire ou emprunteur pour dessiner dans le bon sous-projet. Choisissez le sous-projet dans lequel vous souhaitez dessiner dans la barre d’accès rapide aux sous-projets (sous la zone de dessin) ou via la commande Collaborer>Gérer la collaboration>Sous-projet actif. Ainsi, chaque élément modélisé sera affecté au sousprojet actif. Si vous vous êtes trompé, vous pouvez tout à fait replacer un élément dessiné dans le bon sous-projet à l’aide de la fenêtre Propriétés de l’élément. Visibilité des sous-projets inactifs

Dans la fenêtre Sous-projets, vous pouvez afficher en demi-teinte les sous-projets inactifs grâce à l’option Graphismes de sous-projets inactifs grisés (figure 16‑18), ou utiliser l’option Ruban>Collaborer>Gérer la collaboration> Sous-projets inactifs grisés (figure 16‑19). Si vous n’êtes pas encore à l’aise avec les sous-projets, cela peut être une solution pour vous éviter de dessiner dans le mauvais sous-projet.

Figure 16‑18 Option Graphismes de sous-projets inactifs grisés

Option Modifiable uniquement

Vous n’avez peut-être pas encore remarqué l’option Modifiable uniquement, cachée en bas de l’interface entre l’accès rapide aux variantes et les options de sélection. Une fois cochée, cette option vous empêche de sélectionner les éléments appartenant aux sous-projets dont vous n’êtes pas propriétaire. Pensez-y si vous souhaitez faire une blague à un collègue un lundi matin…

Figure 16‑19 Sous-projets inactifs grisés

Visibilité des sous-projets dans les vues Chargement des sous-projets à l’ouverture du fichier

Il est possible de préciser les sous-projets que nous ne souhaitons pas ouvrir à l’ouverture d’un projet en cliquant sur la flèche située à côté du menu Ouvrir et en choisissant Spécifier. Une autre méthode consiste à indiquer lors de l’enregistrement d’un fichier les sous-projets que vous souhaiterez ouvrir à la prochaine ouverture du fichier (figure 16‑20). Gestion de la visibilité

Lors de la création d’un sous-projet, vous pouvez choisir de le rendre visible ou non par défaut dans toutes les vues du projet. Pour cela, cliquez sur Nouveau dans la fenêtre des sous-projets et cochez ou décochez la case de visibilité. Vous pouvez également le faire ultérieurement à partir de la fenêtre Sous-projets. Si vous souhaitez

Figure 16‑20 Spécification des sous-projets à ouvrir à l’ouverture du fichier 431

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choisir pour chaque vue d’afficher ou non un sous-projet, sélectionnez la commande Propriétés de la vue>Visibilité/ graphisme>Sous-projets.

Le collaboratif dans Revit : maquettes liées Nous vous invitons à vous rendre au chapitre 4 où différentes études de cas ont été abordées quant à la mise en place, la liaison et le partage de coordonnées entre des maquettes liées dans un fichier site (page 89). Nous abordons ici plus en détails quelques règles concernant la gestion des maquettes liées. Par exemple, comment récupérer et afficher les données des maquettes liées. En effet, les informations de la maquette liée peuvent être utilisées en direct dans la maquette hôte et être visibles avec les nomenclatures, choix de couleurs, étiquettes, etc. SITE PARTAGÉ À L’EXPORT Si vous êtes amené à exporter vos maquettes Revit liées en conservant leurs emplacements, vous devrez cocher une option à l’export : • pour un fichier IFC, elle sera appelée IFCSITE ; • pour un fichier DWG, il s’agira dans ce cas du système de coordonnées partagé. Notez par ailleurs que vous pouvez également exporter chaque fichier lié dans un fichier IFC séparé.

Lier une maquette Revit Quelques conseils

Nous vous conseillons de placer la maquette liée dans un sous-projet dédié : cela vous permettra de mieux gérer les visibilités et l’ouverture du fichier hôte (il est possible de fermer le sous-projet à l’ouverture pour gagner du temps).

Si le lien est modifié, vous pouvez le recharger via la fenêtre Gérer>Gestion des liens ou depuis l’arborescence du projet. Si vous n’utilisez pas le lien, vous pouvez le décharger (attention, sans le supprimer). Vous pourrez le recharger ultérieurement quand vous en aurez besoin. Sachez que vous pouvez le décharger uniquement pour vous (option disponible lorsque vous êtes en projet partagé). Si vous devez ouvrir la maquette liée, Revit peut vous indiquer que le lien va être déchargé car il ne peut pas l’ouvrir dans la même session Revit. Ouvrez un deuxième Revit si ce n’est pas votre souhait. Site partagé

Lorsque vous travaillez en maquettes liées, il est préférable de travailler en site partagé et de ne pas les positionner manuellement les unes par rapport aux autres : vous gagnez en temps, en précision et en sécurité. Le workflow est expliqué au chapitre 4, page 83. Pensez à verrouiller l’emplacement des liens, et en cas de déplacement volontaire, à réenregistrer la nouvelle position dans le lien. Affichage et récupération des données Propriétés de type de la maquette liée : type de référence

Imaginez une maquette A liée dans une maquette B, elle-même liée dans une maquette C. Pour que A soit visible avec B dans C, il faudra que le lien soit défini sur Attachement. À l’inverse, si vous souhaitez qu’il ne soit pas visible, il devra être défini sur Superposition. Dans la maquette B, allez dans Gérer>Gestion des liens, puis choisissez l’option qui vous convient en face du lien Revit. Vous pouvez aussi sélectionner le lien de la maquette A dans la vue 3D, puis dans la fenêtre Propriétés>Modifier le type, choisissez le Type de référence. 4 32

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Cette fonction est identique pour un fichier Revit lié ou un IFC. En revanche, il ne sera pas possible d’afficher un fichier .dwg ou .skp lié (sauf en passant par une vue liée). Propriétés des éléments

Vous ne pouvez pas modifier les éléments d’une maquette liée, mais vous pouvez connaître leurs propriétés : lorsque vous utilisez la touche Tab de votre clavier, vous pouvez sélectionner un élément de la maquette liée et vérifier ses propriétés qui apparaissent grisées.

COPIER-COLLER UN ÉLÉMENT D’UNE MAQUETTE LIÉE Vous pouvez sélectionner un élément d’une maquette liée (avec la touche Tab) et le copier (Ctrl+C), puis choisissez Modifier>Coller au même emplacement dans votre maquette !

Visibilité des paramètres

Plusieurs outils permettent d’afficher les informations des éléments dans la vue en plan, comme un choix de couleurs ou des étiquettes. Ces réglages peuvent s’appliquer à la vue hôte (c’est-à-dire à la vue en cours) en prenant en compte aussi les éléments de la maquette liée : ■■

lorsque vous réalisez un choix des couleurs dans la vue en plan, vous pouvez cocher l’option Inclure les éléments des

liens dans la boîte de dialogue de Modification du choix des couleurs  ;

lorsque vous souhaitez étiqueter un élément, il suffit de positionner l’étiquette sur l’élément en question. Lorsque vous utilisez l’outil Annoter>Étiquette>Tout étiqueter, vous pouvez cocher l’option Inclure les éléments dans les fichiers liés dans la boîte de dialogue qui s’ouvre. ■■

Gestion des vues liées

Dans le fichier Site.rvt, vous pouvez paramétrer l’affichage des vues des fichiers liés. Dans la fenêtre Propriétés de la vue>Visibilité/graphisme, cliquez sur l’onglet Liens Revit. La colonne Paramètres d’affichage peut prendre plusieurs valeurs. ■■

Par vue d’hôte : le fichier Site.rvt gère l’affichage des éléments.

Par vue liée : sélectionnez la vue du fichier lié à afficher ; dans ce cas, c’est la vue du fichier lié qui s’affiche et qui prend le dessus sur tous les autres réglages.

■■

■■

Personnalisé : vous pouvez panacher l’affichage de la vue, par exemple afficher la vue liée mais imposer la phase, etc.

Propriétés de type de la maquette liée : pièces

Vous pouvez dessiner toutes les pièces dans chaque maquette ou les positionner dans la maquette globale (site ou bâtiment principal). Si la maquette liée est positionnée plusieurs fois sur le même site, vous choisirez donc plutôt la seconde option. Pour cela, il faudra sélectionner le lien Revit dans la zone de dessin puis, dans les Propriétés du type, cocher l’option Limite de pièce. Propriétés de type de la maquette liée : phases

Pour que l’affichage des phases soit correct, pensez à vérifier ces deux conditions : ■■

la maquette liée est associée aux phases de la maquette hôte (sélectionnez le lien, puis allez dans Propriétés du

type>Affectation des phases) ; ■■

les phases et filtres des phases de la maquette hôte et de la maquette liée sont strictement identiques (noms et réglages). 433

Par t ie 5  Bonne s pr a t ique s

Nomenclatures

Lorsque vous créez une nomenclature, vous pouvez cocher l’option Inclure les éléments dans les liens de l’onglet Champs des Propriétés de la nomenclature.

Figure 16‑21 Nomenclature de pièces (fichier Site) et de fenêtres (fichiers liés)

Dans notre exemple de nomenclature de fenêtres, nous avons ajouté la colonne Lien RVT : Nom de fichier, afin de pouvoir trier les fenêtres par fichier Revit séparé. Quant à la nomenclature de pièces, comme ces dernières sont saisies dans le fichier Site.rvt, le paramètre d’occupation a été renseigné et fait office de tri par bâtiment. Pour gérer les phases et les variantes dans les nomenclatures, ouvrez la fenêtre d’une nomenclature. Dans l’onglet Vue>Graphismes>Visibilité/graphisme, sélectionnez la ligne du fichier lié et dans la colonne Paramètres d’affichage, cliquez sur Par vue d’hôte. La fenêtre Paramètres d’affichage des liens RVT s’ouvre. Dans l’onglet Outils de base, sélectionnez Personnalisé et dans l’onglet Variantes, choisissez la variante à afficher. Ne s’afficheront ainsi que les murs de la variante dans la nomenclature du fichier lié (figure 16‑23). REMARQUE SUR LES VARIANTES

Figure 16‑22 Affichage des fichiers liés

Quand un fichier lié contient des variantes et que les pièces sont créées dans le fichier Site.rvt, vous devrez créer des variantes dans ce dernier.

Nomenclature des fichiers liés

Vous avez la possibilité d’afficher les fichiers liés Revit dans une nomenclature : Vue>Nomenclatures>Nomenclatures/Quantités et sélectionnez la catégorie Liens RVT. Copier-contrôler des éléments d’une maquette liée

Figure 16‑23 Nomenclature du fichier lié et variantes

4 34

Lorsque l’architecte et les ingénieurs utilisent Revit comme logiciel commun (Onglets Architecture, Structure et MEP), ils peuvent travailler directement au sein du même fichier ou en maquettes liées : c’est ce qu’on appelle le Close BIM. Les échanges s’effectuent donc au format natif .rvt sans passer par un import/ export au format IFC.

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Voici les étapes que l’on rencontre couramment : l’architecte est le premier à mettre en place une maquette, puis dans un second temps, le bureau d’études structure récupère la maquette de l’architecte et va effectuer un copier-contrôler (Collaborer). Il va ainsi gagner du temps de modélisation en récupérant des éléments déjà modélisés par l’architecte (niveaux, quadrillages, sols, murs, etc.) Il pourra conserver un contrôle dessus afin d’être alerté en cas de modification de ces éléments. Les maquettes étant liées entre elles, lorsque chacun de son côté mettra à jour le lien (onglet Gérer>Gestion des liens), il verra apparaître les modifications apportées par l’autre collaborateur.

Le collaboratif en openBIM Méthodes On voit petit à petit apparaître des cahiers des charges BIM faisant état des bonnes règles à respecter (définissant l’information échangée entre les acteurs à chacune des phases du projet et la responsabilité associée.). Dans ce qui suit, nous vous présentons quelques méthodes à mettre en place en travail collaboratif BIM Niveaux 2 et 3. Cette liste n’étant pas exhaustive, nous vous invitons à vous rapprocher d’un référent BIM ou d’un BIM Manager. « Ces protocoles BIM seront ensuite mis à disposition des équipes projets souhaitant intégrer une dimension BIM et des mesures d’accompagnement spécifiques pour leur utilisation seront déployées. » – Bertrand Delcambre, Mission numérique du bâtiment, décembre 2014 Audit des bureaux d’études

Pour commencer, il s’agit de réaliser un audit afin de savoir sur quels logiciels travaillent les bureaux d’études, comment s’effectuent les échanges de maquettes, de quels éléments a besoin chacun des acteurs… Ces différents points ont leur importance et feront que la collaboration se déroulera dans de bonnes conditions. Préparation du modèle Informations sur le projet

Vous verrez un peu plus loin dans la section « Géoréférencement : récupération des coordonnées partagées (X, Y) du plan de géomètre », page 444, les étapes concernant la géolocalisation du projet. Celle-ci vous sera peut-être demandée ou fortement recommandée lors de vos échanges. Vous devrez dessiner la limite de propriété puis renseigner l’adresse du projet, les coordonnées Lambert, le niveau NFG, ainsi que les données d’analyse d’énergie. Niveaux

Pour que l’export IFC soit correct, il est important de bien définir les niveaux du projet (sous dalle, brut, fini, etc.). Sélectionnez les niveaux finis et cochez l’option située en face de la propriété Étage du bâtiment dans la fenêtre des propriétés de l’élément. Ainsi, le bureau d’études récupérera une maquette IFC exploitable pour son calcul de structure. Paramètres

Si des paramètres partagés spécifiques sont précisés par la maîtrise d’ouvrage, essayez de les utiliser. Si vous avez créé des paramètres partagés, veillez à échanger le fichier .txt associé avec vos partenaires. 435

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Zones, pièces, surfaces et espaces

À partir d’un cahier des charges BIM ou d’un échange préalable entre les différents acteurs du projet, ces éléments devront être renseignés du mieux possible : schémas de surfaces, noms de zones ou espaces, noms de pièces, occupations, service, finitions, etc. Ils servent à tous les interlocuteurs du projet (économistes, bureaux d’études, entreprises, etc.) et tout au long du cycle de vie du bâtiment. Catégories

Soyez cohérent lorsque vous modélisez la maquette : chaque élément modélisé doit être affecté à une catégorie bien définie (il ne doit pas y avoir d’élément de modèle générique). Murs et sols

Le travail collaboratif avec un bureau d’études structure impliquera de préparer ensemble une méthode de travail concernant les éléments structurels. D’une manière générale, tâchez de respecter les points suivants : 1. Cochez l’option Structure dans les propriétés des murs et des sols lorsque ces derniers sont structurels. Dessinez les cloisons à l’aide de l’outil Mur architectural. 2. Justifiez l’alignement des murs sur l’axe porteur avant de transmettre le modèle au bureau d’études structure. 3. Pour le dessin d’une trémie, choisissez l’outil Ouverture de cage plutôt que modifier l’esquisse d’un sol. 4. Pour les murs, nommez clairement tous les types en précisant si ce sont des murs extérieurs ou des murs intérieurs. Composants in situ

D’une manière générale, les composants in situ sont à éviter car ils alourdissent le modèle et contiennent très peu d’informations orientées BIM. Toutefois, il se peut que vous soyez amené à les utiliser pour modéliser des objets atypiques ou uniques, spécifiquement créés dans le cadre d’un projet. Ils peuvent être paramétrables mais leur comportement reste limité. Contrairement aux familles chargeables, vous ne pourrez pas les décliner en différents types, les imbriquer les uns dans les autres, etc. Méfiez-vous, il se peut que l’export de ces composants in situ vers un format IFC soit incorrect. Matériaux

N’hésitez pas à utiliser des matériaux de base Revit contenant des informations physiques et thermiques. Ce sont autant d’informations que vous n’aurez pas à renseigner lors d’un travail collaboratif avec des bureaux d’études fluides et structure. Pour plus d’informations, consultez le chapitre 15, section « Matériaux », page 384. Plomberie et sanitaires

Les bibliothèques de base proposées pour l’architecte ne fonctionnent pas toujours avec la partie MEP. Il existe des bibliothèques téléchargeables d’appareils sanitaires et d’équipements électriques qui serviront au BET fluides (avec des raccordements). Nous vous conseillons de bien les nommer pour que le BET puisse facilement les remplacer pour son étude. Contrôle et coordination des maquettes BIM en openBIM

Un certain nombre d’outils permettent de contrôler et détecter les conflits entre les différentes maquettes IFC (notamment Tekla BIMSight, EveBIM et Solibri Model Checker que nous vous recommandons, ou encore Autodesk Navisworks). 4 36

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Interopérabilité avec AutoCAD À chaque phase du projet, vous aurez besoin d’exporter les différentes vues de ce dernier, pour vous-même ou pour des interlocuteurs différents utilisant des outils variés. Inversement, vous aurez besoin d’importer des éléments dans votre maquette Revit, provenant de vos interlocuteurs ou de vous-même.

Préparation d’un fichier CAO : cas général Lors de l’importation d’un fichier .dwg ou .skp, vous devez prêter attention à plusieurs points, et il est parfois nécessaire de le préparer au préalable (voir de le modifier si besoin (réajustement de calques, suppression des références externes inutiles, etc.). Nettoyage du fichier AutoCAD

Quel que soit le fichier à importer, il est toujours conseillé de l’ouvrir (dans AutoCAD ou SketchUp) et il peut être utile de le « nettoyer ». Au préalable, et avant toute modification, pensez toujours à faire une copie du fichier et à le placer dans votre dossier LF (linked files). Voici quelques étapes que vous pouvez suivre : 1. Purgez le fichier. 2. Gelez les calques qui seront inutilisés lors de l’import dans Revit. 3. Vérifiez l’unité du dessin et la position de l’origine. Si vous n’avez pas besoin de conserver l’origine du dessin, nous vous conseillons de faire une sélection de tous les éléments du dessin que vous souhaitez conserver et de les copier dans un nouveau fichier. Importation ou liaison d’un format CAO

Lors de l’insertion d’un fichier CAO, vous pouvez choisir Importer ou Lier : la première option ne vous permettra pas de remettre à jour le fichier si le lien est modifié, il faudra le réimporter à nouveau. Il est donc très important de toujours utiliser l’outil Lier CAO lorsque les plans seront amenés à être rechargés par la suite, après modifications (nouvelle version du plan du géomètre, de l’ingénieur Structure, des VRD, plan paysager, etc.). La commande Gérer>Gestion des liens vous permet de recharger, décharger ou supprimer un lien obsolète. Insérer dans la vue active uniquement (et autres options)

L’option Vue active uniquement est proposée au moment de l’import du fichier : si elle est cochée, le plan n’apparaîtra que dans la vue active, sinon il sera présent dans toutes les vues du modèle (positionné en 3D). Cette option permet de choisir les vues où il sera visible : par un simple copier-coller aligné dans la vue actuelle, le plan sera aussi visible dans d’autres vues.

AVERTISSEMENT Attention cependant, il ne faut pas abuser de cette méthode : à chaque fois que vous copiez le lien dans une vue, vous créez une occurrence de celui-ci. Cela peut avoir pour conséquence d’alourdir votre modèle, et peut créer des erreurs dans votre fichier Revit.

Vérifiez les autres options avant d’importer un plan .dwg. Par exemple, ne cochez pas l’option Automatique pour l’échelle (il est beaucoup plus sûr d’indiquer l’unité du fichier AutoCAD lorsque vous la connaissez).

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REMARQUES IMPORTANTES Fichier importé invisible Il arrive parfois qu’un fichier AutoCAD importé dans Revit soit invisible. Dans ce cas, plusieurs vérifications doivent être effectuées : • vérifiez l’échelle d’importation (elle doit correspondre à celle du fichier AutoCAD) ; • vérifiez le positionnement choisi à l’import dans Revit : réalisez un zoom étendu ; • dans AutoCAD, affichez tous les calques et effectuez un zoom étendu pour vérifier qu’aucun élément n’est perdu, puis purgez le fichier ; • le fichier importé est peut-être masqué par autre chose, pensez à changer son ordre de tracé pour le mettre au premier plan. Problème d’échelle Si vous avez importé un fichier AutoCAD en vue d’élévation ou de coupe, il est possible que les rapports d’échelle ne soient pas corrects : • vérifiez toujours les dimensions en X et en Y ; • masquez temporairement les sols ou passez le plan AutoCAD au premier plan (barre des options).

Gestion de l’affichage des calques dans la vue

Pour masquer un calque ou connaître le calque associé à un élément, sélectionnez un fichier .dwg affiché dans une vue et choisissez la commande Modifier>Nom du fichier>Requête de l’onglet contextuel. Décomposer un plan CAO

Figure 16‑24 Fichiers AutoCAD A et B

Vous pouvez décomposer un plan .dwg importé et le transformer en lignes à l’aide des outils Décomposition partielle ou Décomposition totale disponibles dans l’onglet contextuel lorsque le lien est sélectionné dans la zone de dessin. Attention toutefois, cela n’est possible que si le plan est importé (choisissez Importer et non Lier CAO). Cette fonctionnalité ressemble à celle proposée par l’outil Décomposer dans AutoCAD. Si le fichier AutoCAD contient des références externes, la décomposition permet de les séparer. Les textes et les zones hachurées du plan .dwg se transforment en notes textuelles et en zones remplies dans Revit. La décomposition peut parfois résoudre des problèmes d’affichage d’épaisseurs de traits ou de hachures. Gestion des xréfs (références externes)

Imaginez que vous souhaitiez importer dans Revit un fichier AutoCAD nommé Fichier A.dwg, qui contient un fichier lié en X-ref (référence externe) nommé Fichier B.dwg.

Figure 16‑25 Fichier B en association

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Dans AutoCAD, au moment de l’insertion du fichier B dans le fichier A, vous devrez choisir le type de référence en Association (et non en Superposition). Par ailleurs, si le fichier a déjà été importé et que vous souhaitez modifier le type de référence, affichez la Palette de référence externe (Options de référence externe).

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Exportation au format .dwg

Pour exporter un fichier .dwg, sélectionnez la commande Revit>Exporter>Formats CAO>DWG. Vous pouvez choisir d’exporter des vues (2D, 3D), des feuilles (séparées ou en jeux comme pour l’impression). Dans la fenêtre Exportation au format DWG, cliquez sur le bouton la configuration d’exportation (figure 16‑26).

Figure 16‑26 Configuration d’exportation au format DWG

pour sélectionner

Les paramètres d’exportation peuvent être enregistrés en tant que configurations d’exportation : une fois les premiers réglages effectués, vous pourrez vous en resservir par la suite (comme pour les paramétrages d’impression). Onglet Calques

Vous pouvez paramétrer le nom et la couleur (ID) des calques qui apparaîtront dans AutoCAD : Revit va créer un calque par catégorie d’élément (appareils sanitaires, murs, quadrillages, cotes, etc.).

ÉCHELLE D’IMPRESSION Lorsque vous exportez un fichier depuis Revit, malgré le fait que vous aviez bien choisi l’unité dans les options d’exportation, il se peut que dans l’onglet présentation d’AutoCAD, l’échelle proposée soit en pouces et pieds. Pour les modifier, dans AutoCAD directement, il faut choisir Personnaliser… dans la liste des échelles, puis cliquer sur Réinitialiser et enfin choisir Échelles métriques.

La configuration d’exportation est liée au projet et non à la session Revit : si elle n’est pas dans votre gabarit, vous devrez la recharger ou utiliser l’outil Transférer les normes du projet. L’option Exporter les options de calque (figure 16‑27) peut prendre trois valeurs.

Exporter les propriétés de la catégorie BYLAYER et les remplacements BYENTITY :

■■

les éléments de la même catégorie seront sur le même calque. Les remplacements de graphismes appliqués dans la vue seront conservés. Sur un export de coupe, nous avons trouvé 24 calques.

Exporter toutes les propriétés BYLAYER mais pas les remplacements : les éléments de

■■

Figure 16‑27 Modification de la configuration d’exportation au format DWG

la même catégorie seront sur le même calque. Les remplacements de graphismes appliqués dans la vue ne seront pas conservés. Sur un export de coupe, nous avons trouvé 24 calques.

Exporter toutes les propriétés BYLAYER et créer des calques pour les remplacements : les éléments de la même catégorie seront sur le même calque. ■■

Les remplacements de graphismes appliqués dans la vue seront conservés et des calques spécifiques seront créés. Sur un export de coupe, nous avons trouvé 37 calques.

EXPORTER LA CONFIGURATION D’EXPORTATION Revit ne crée pas de fichier externe pour la configuration d’exportation, le seul moyen de la partager entre projets est d’utiliser l’outil Transférer les normes du projet et de choisir

Paramètres de configuration d’exportation DWG.

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Si vous souhaitez créer votre propre norme de noms de calques, modifiez directement les valeurs dans les colonnes. Les modifications relatives aux noms de calques et aux couleurs seront enregistrées dans la configuration d’exportation. Onglet Solides

Choisissez l’option Solides ACIS (Unités : Centimètres, Base du système de coordonnées : Partagé) lorsque vous souhaitez exporter une vue 3D pour

Figure 16‑28 Polymaille ACIS

vous en servir dans SketchUp, par exemple. Cette option permet de conserver au mieux les facettes. La figure 16‑28 montre la comparaison entre les deux exports (ouverture dans AutoCAD) à partir d’une sphère modélisée en volume in situ dans Revit. L’aspect des deux sphères est assez différent et le nombre de faces est décuplé dans l’export en polymaille. L’import dans SketchUp révèle un autre problème : certaines faces sont manquantes (figure 16‑29)

Le solide ACIS peut être lissé dans SketchUp (outil Lissage des arêtes) afin de revenir à une sphère identique à

l’originale (figure 16‑30). Autres onglets

Parcourez les autres onglets (Lignes, Motifs, Textes et polices, Couleurs, Unités et coordonnées) de la fenêtre Modifier la configuration d’exportation DWG/DXF pour affiner les réglages. L’onglet Général est important pour

choisir l’exportation des pièces, les espaces et surfaces en polyligne, les calques non traçables, les éléments masqués et la version du format .dwg par défaut.

Figure 16‑30 Lissage des arêtes dans SketchUp

Figure 16‑29 Polymaille ACIS et import dans SketchUp

Préparation du plan de géomètre pour la création de la topographie Au préalable, et avant toute modification, pensez toujours à faire une copie du fichier et à le placer dans votre dossier LF (linked files). Purgez le fichier et vérifiez l’unité du dessin et la position de l’origine. Selon le fichier que vous recevez du géomètre, il peut contenir des informations qui sont renseignées de mani