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Zitiervorschau

École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme Établissement Inter États d’Enseignement Supérieur et de Recherche

TOURISME ET VALORISATION DE LA CULTURE EBRIE EN COTE D’IVOIRE : Proposition d'un écolodge lacustre pour la promotion du tourisme à Abidjan. Mémoire pour l'obtention du Master II en Architecture Réalisé par Abou Jean-Martin Axel ALLEY

Juillet 2018

Directeur de mémoire Dr. Philippe Michalidès YAWO (Architecte-Enseignant-Chercheur-PhD en Architecture) Juillet 2017

SOMMAIRE EPIGRAPHE ............................................................................................................................. iii AVANT PROPOS ..................................................................................................................... iv ABSTRACT ............................................................................................................................... v DEDICACES ............................................................................................................................ vi

REMERCIEMENTS ................................................................................................................ vii

INTRODUCTION...................................................................................................................... 1 Contexte et problématique ...................................................................................................... 1 Objectifs de l'étude ................................................................................................................. 5

Hypothèses de travail .............................................................................................................. 5 Intérêt de l'étude...................................................................................................................... 5 Revue de littérature ................................................................................................................. 7

Approche méthodologique ..................................................................................................... 7

ETUDES DIAGNOSTIQUES ................................................................................................... 9 CHAPITRE 1: GENERALITE ET CONTEXTE DE L'ETUDE ......................................... 10

CHAPITRE 2: ETUDE DE LA CULTURE DES PEUPLES LAGUNAIRES ................... 29

CHAPITRE 3: LA LAGUNE EBRIE ET L'ÎLE BOULAY, LE FUTURE DU TOURISME A ABIDJAN ......................................................................................................................... 45

PARTI ARCHITECTURALE.................................................................................................. 59 CHAPITRE 1 : PROJET D'UN ECO-LODGE SUR L'ÎLE BOULAY ............................... 60 II.

Analyse et diagnostique du site ................................................................................ 64

CHAPITRE 2 : DESCRIPTIF ET CHOIX TECHNIQUES ................................................ 81 CHAPITRE 3 : ETUDE DE FAISABILITE ET IMPACTS DU PROJET .......................... 91

CONCLUSION ........................................................................................................................ 93 LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 95 LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. 95

LISTE DES CARTES .............................................................................................................. 97

LISTE DES ESQUISSES ........................................................................................................ 97

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 98 BIBLIOGRAPHIES ET WEB GRAPHIES............................................................................. 99

TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... 100 ANNEXES ............................................................................................................................. 105

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* EPIGRAPHE

« On ne connait pas totalement une science Tant qu’on n’en connait pas l‘histoire » Auguste COMTE 1798-1857

« Nous devrions essayer de ramener la nature, les maisons, et les êtres humains ensemble dans une unité supérieure » Ludwig MIES VAN DER ROHE 1886-1969

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AVANT PROPOS La Côte d'ivoire, pays qui témoigne toujours de sa grande richesse africaine, essaie de reconquérir peu à peu le marché du tourisme. Ayant de nombreux atouts sous exploiter tel que la lagune Ebrié. La Côte d'ivoire a encore des trésors à offrir à la population des nouveaux riches d'Afrique et même au-delà. Faire de l'Île Boulay un joyau touristique prisé dans l'optique de valoriser le tourisme en Côte d'Ivoire, résume en quelques sortes notre objectif pour ce projet. Cependant, la valorisation ne saurait commencer par une réélection de notre précieuse histoire, celle-là même qui raconte la vie et les traditions des occupants datant de la ville d'Abidjan. C'est ainsi que nous avons revisité l'architecture des peuplements Ashanti, celle-là même qui nous a guider pour notre démarche conceptuelle. En effet une architecture qui permet de s'intégrer, sans oublier de prendre en compte les réalisations du passé, afin d'ajouter une touche de modernisme, tout en gardant à l'esprit la dimension sensible de l'environnement dans l'optique d 'un développement durable. Un écolodge lacustre sur la lagune Ebrié, représente un moyen de développer le tourisme à Abidjan particulièrement d'offrir plus d'options efficaces de rentabilité pour le pays. Le programme proposé dans le projet découle d'une enquête sur le terrain et les observations sur le site. Le choix des matériaux c'est fait en gardant à l'esprit la dimension écologique. Nous voulons proposer une architecture légère avec des matériaux locaux tels que le bambou, la terre ou encore les feuilles de cocotiers. Pour les aménagements extérieurs, nous avons pris en compte la dimension écologique également en proposant des pistes cyclables et des grandes voies d'urgence. Des options comme du solaire alternatif sont également prévues pour le projet.

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ABSTRACT The Ivory Coast, a country that still bears witness to the great wealth of Africa, is trying to recapture the tourism market. Having numerous assets under exploit such as the Lagoon Ebrié. Côte d'Ivoire still has treasures to offer to the people of the new rich in Africa and even beyond. Making the island of Boulay a popular tourist jewel in order to enhance tourism in Côte d'Ivoire, summarizes in a few ways our objective for this project. However, valorisation can not begin with a re-election of our precious history, that same story that tells the life and the traditions of the occupants dating from the city of Abidjan. This is how we revisited the architecture of the Ashanti stands, the very architecture that guided us in our conceptual approach. Indeed an architecture that allows to integrate, not forgetting to take into account the achievements of the past, in order to add a touch of modernism, while keeping in mind the sensitive dimension of the environment in the perspective of Sustainable development. A lakeside eco-lodge on the Ebrié lagoon, represents a means of developing tourism in Abidjan especially to offer more effective options for profitability for the country. The program proposed in the project is a result of a field survey and observations on the site. The choice of materials is made with the ecological dimension in mind. We want to propose a light architecture with local materials such as bamboo, earth or coconut leaves. For the outdoors, we have taken into account the ecological dimension also by offering cycling paths and major emergency routes. Options like solar alternative are also planned for the project.

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DEDICACES

Aux familles ALLEY et VALENTIN, Pour l’amour toujours démontré et le soutien sans cesse renouvelé; Pour m’avoir appris tout ce que je sais aujourd'hui, Pour m’avoir également appris humilité et la persévérance dans la voie de la recherche et de l’œuvre créative,

En cultivant au fond de moi la confiance, le développement personnel, l’honnêteté, la spiritualité et l’intégrité. A ma fille Kealya Belvinda Taryam ALLEY, Pour la force et la joie qu’elle apporte chaque jour dans ma vie Je dédie ce mémoire.

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REMERCIEMENTS Nos remerciements vont à l'encontre de tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l'obtention de ce mémoire. Nous pouvons adresser nos vifs remerciements à:

 Docteur Philippe Michalidès YAWO, (Architecte-EnseignantChercheur-PhD en Architecture) pour le temps qu'il nous a accordé dans la réalisation de ce mémoire.  Monsieur Mehdi SALAMI, (Architecte) pour sa patience et son implication dans notre mémoire.  Monsieur Mohamed NDIAYE, (Architecte DPLG) pour son soutient inestimable tout au long de notre formation. J'exprime ma profonde gratitude et ma profonde reconnaissance à:  Mes parents, merci à vous pour tout et pour votre dévouement sans faille à notre éducation, je vous aime !  Mes frères et sœur, je vous aime et vous remercie pour votre présence dans ma vie.  Mes promotionnaires d'hier et frères d'aujourd'hui, Boubacar KAMOU, John KPODE, Audace KOUDJO, Ruddy AGODJOGBE, Jean GOUSSOUB.  Ma petite amie Michée Dora BAMBI, merci pour tous et surtout pour ta patience.  Maéva Mamadjibèye MORNONDE, merci pour tous tes sacrifices et merci d’être la mère aimante et attentionnée que tu es pour notre fille.  Toutes les personnes qui m'ont aidée à mener à bien cette étude: Armel MIKALO BI, Joël Koffi ADIHOU, Diane Ariane Akrébié AKRE, Fourrera Abdoulaye YATTA et Ariane MOGOMBAYE.

Merci à tous puisse le Tout puissant veillé sur vous !!!

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INTRODUCTION

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Contexte et problématique 1

Le tourisme dans le monde, chiffres et tendances. Le tourisme est aujourd'hui l'un des secteurs les plus florissants dans le domaine économique. En effet il représente à lui seul près de 10% du PIB1 mondial et emploie une personne sur 11 dans le monde. Cette importance économique se fait dotant plus ressentir dans les exportations où il représente 7% mais aussi 30% des exportations de services. Le tourisme pesait pour 1500 milliards de dollars en recette d’exportation pour l’année 2015. Tous ces chiffres ont poussé l'OMT2 à affirmer dans un article que "Aujourd'hui, le volume d'affaires du secteur touristique égale, voir dépasse celui des industries pétrolières, agroalimentaires et automobiles." Cependant pour améliorer l'impact économique du tourisme, chaque pays se doit de diversifier au maximum ses attraits touristiques en prenant en compte les tendances en vogue dans le monde. Pour se faire l'OMT a décidé d'aider les nouvelles destinations à se positionner de façon durable sur un marché touristique mondiale qui ne cesse de se complexifier au fil des années. De prime à bords il est force de constater que les acteurs du secteur s'appuient sur l'avènement de branches touristiques tel que le tourisme de plaisance ou encore l'écotourisme pour mieux s'adapter aux réalités actuelles. Honey .M affirmait dans son ouvrage ECOTOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT: WHO OWNS PARADISE ? que "Autour du monde, l’écotourisme a été acclamé comme une panacée : une façon de financer la conservation et la recherche scientifique, de protéger les écosystèmes vierges et fragiles, de profiter aux communautés rurales, de promouvoir le développement dans les pays pauvres, de renforcer la sensibilité écologique et culturelle, d’insuffler une conscience sociale et environnementale à l’industrie touristique, de satisfaire et d’éduquer les touristes.". Par ailleurs malgré son apparition à la fin des années 70, cette branche touristique prit son essor au début des années 90 au plus fort de la prise de conscience mondiale sur le réchauffement climatique. L'écotourisme de luxe, une perspective de développement pour l'Afrique En Afrique l'écotourisme ne cesse de gagner du terrain à cause de la richesse des écosystèmes du continent et des besoins en matière de lutte contre la pauvreté. Plusieurs pays comme le Cameroun font de l'écotourisme un atout indéniable de lutte contre la pauvreté. Dans le petit village de pécheurs d'Ebodjé dans la province Sud du Cameroun, la mise en place d'un projet touristique en 1999 avec le concours des acteurs touristiques locaux a permis aux touristes de découvrir un écosystème forestier fortement influencé par son environnement marin. Le point le plus intéressant de ce projet fut l'utilisation des revenus afin de contribuer à L’électrification du village. Néanmoins bien souvent l'écotourisme se transforme en une sorte de marque commerciale destiné à attirer les touristes. Afin d'éviter ce cas de figure Philippe Lemaitre du Département du développement du tourisme durable à l'OMT précise trois critères prépondérants pour pouvoir parler d'écotourisme ce sont:  Le bénéfice aux communautés locales ;  Le respect de l’environnement ;

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Produit Intérieur Brut Organisation Mondiale du Tourisme

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 La qualité de l'expérience du touriste dont le voyage s'inscrit dans une démarche cognitive. Aujourd'hui il est inenvisageable de penser à la mise en place d'une activité touristique sans y rajouter un volet écologique qui permettra une meilleure prise en compte des impacts environnementaux que sont :  La consommation démesurée des ressources naturelles ;  Les pollutions multiples (eau, déchets, visuelle, sonore);  La dégradation des écosystèmes trop fréquentés ou particulièrement fragiles (désert, littoral, fragmentation des milieux) et la perturbation de la vie sauvage dans les réserves sur-fréquentées. C'est d'ailleurs dans cette lancé que plusieurs acteurs du secteur touristiques ont intégrer à leurs activités un volet écologique. Ce nouvel ajout a occasionné la mutation de certaines branches touristiques comme l'écotourisme qui a évolué vers un écotourisme dit "de luxe". Cette branche touristique assez particulière est née de plusieurs constats faits par les acteurs du tourisme de luxe. En effet au fil des années les envies de la clientèle touristique haut de gamme ont clairement été influencées par les réalités climatiques du moment. Cet état de fait a poussé Sophie Flak 3a affirmé que « S'il s'agit globalement de réinventer toute l'hôtellerie durablement il faut pour la catégorie luxe, imaginer de nouveaux codes ». Dans cette même optique Carole Aïach-Soussan a affirmé dans son article parut sur le site lenouveleconomiste.fr que « ...le tourisme de luxe tendance écolo se doit de jongler avec les contradictions, ou tout simplement doit se réinventer. Il va s'agir de prôner l'authentique tout en étant international, de se positionner à la pointe de la modernité tout en respectant la tradition... ». L’idée de base de l'écotourisme de luxe est de permettre aux différents acteurs d'être de concert afin de participer à la préservation de l’environnement, ceci en s'appuyant sur 4 aspects importants :  Protéger la nature ;  Favoriser l'économie locale ;  Promouvoir les spécificités régionales ;  Fournir une prestation de qualité. La Côte d'Ivoire et ses potentialités touristiques Dès les années 80 la Côte d'Ivoire fut un pays apprécié pour le tourisme d'affaire et ce a cause des multiples investissements réalisés par le gouvernement afin de faire du pays une locomotive pour le développement de la sous-région. En effet ces investissements ont eu une répercussion directe sur le niveau de vie des ivoiriens en favorisant la construction de nombreuses infrastructures et autres bâtiments de qualité qui ont fait la renommée du pays. De grands groupes hôteliers comme le groupe Accor4 sont présent à Abidjan depuis 1979 les recettes du groupe en Côte d'ivoire représente 50% des recettes totale du groupe en Afrique et emploie près de 400 salariés. Cependant dès la lueur du second millénaire la succession de

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Directrice organisation et développement durable chez Accor Grand groupe hôtelier français

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plusieurs crises militaro-politiques 5dans le pays a eu pour effet de freiner l'engouement des touristes qui commençaient à s'intéresser aux autres aspects du tourisme ivoirien. A la fin de cette décennie de guerre et de crises politiques, les différents gouvernements qui se sont succédés ont procédé par étapes afin de regagner la confiance des touristes. La première étape consistait à se détacher de l'image d'un pays instable afin de motiver le retour des touristes. Puis il fut question pour le gouvernement ivoirien d'améliorer les infrastructures du pays. Le Directeur Général de Côte d'Ivoire Tourisme 6Jean-Marie SOMET a affirmé que "Les investissements globaux du secteur privé de 2012 à 2014, sont estimés à environ 140 milliards de francs CFA ayant servi à la construction de 114 réceptifs hôteliers de moyen standing, de 1à 3 étoiles". Il a aussi indiqué que ce gros investissement a contribué à la création de 3000 emplois directs et 9000 indirects. De plus depuis l'amélioration du climat économique et sécuritaire du pays a permis à plusieurs grandes sociétés internationales de s'installer à Abidjan. L'implantation de ces dernières a permis de créer plusieurs emplois directs et indirects. Tous ces facteurs ont eu pour effet d'améliorer de façon considérable le niveau et le mode de vie des ivoiriens qui sont de plus en plus friands d'infrastructures hauts de gammes. Néanmoins l’un des atouts du tourisme ivoirien encore sous exploité demeurent sa façade de plus de 500 kilomètres sur l'océan atlantique et ces 1200 km² de lagune. En effet les lagunes constituent l'une des plus grandes richesses de la Côte d'Ivoire. Elles occupent 60% du littoral, ce sont d'est en ouest : la lagune Ehi, la lagune Tendo, la lagune Aby, la lagune Kodouibé, la lagune Ouladine, la lagune Potou, la lagune Adjin, la lagune Ono, la lagune Aghien, la lagune Ebrié, la lagune Makey, la lagune Tiagba, la lagune Brigna et enfin la lagune Niouzoumou. Les principales lagunes sont reliées entre elles par les 2 canaux d'Asagny et d'Assinie, ils permettent ainsi de voyager par voie lagunaire depuis Assinie jusqu'a 40 kilomètres environs à l'ouest de Grand-Lahou. De tous ces lagunes la lagune Ebrié est la plus importante et baigne une grande partie de la ville d'Abidjan créant un grand nombre de baie et d'îles à la végétation luxuriante. De plus au-delà de ces aspects physiques, la lagune Ebrié est un nid culturel qui fut pendant longtemps le lieu de vie de plusieurs peuples Akans 7 qui se sont adaptés au fil des années à leur environnement en pensant des habitats propices à la vie lagunaire. Malgré tout ce potentiel ce n'est que très récemment que l’Etat ivoirien a décidé de valoriser cette lagune par le biais de plusieurs projets d'aménagement des principales baies de la ville d'Abidjan. Ces projets ont pour but de promouvoir et de développer le tourisme à Abidjan par la création d'infrastructures de qualités qui rendront la ville plus attractive. A la suite de tous ces constats une question principale nous anime :

Comment arriver à intégrer à la ville d'Abidjan l'écotourisme de luxe tout en valorisant la culture des peuples lagunaires ? De cette question découle les interrogations suivantes :

De 2000 à 2012, la Côte d’Ivoire était en proie à une série de crises militaro-politique qui ont divisé le pays en deux : le Sud sous contrôle gouvernemental et le Nord aux mains des Forces Nouvelles 6 Etablissement public à caractère industriel et commerciale crée par le décret N° 92-938 du 23 décembre 1992 7 Groupe ethnique ivoirien composé des Baoulés, des Agnis, des Attiés, des Ebriés et de plusieurs autres ethnies 5

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Quel type d'organisation spatiale serait la plus adapté afin de valoriser la culture des peuples lagunaires à Abidjan ? Quels aménagements architecturaux pourraient faire de notre éco-Lodge une destination d'avant garde pour l'écotourisme de luxe en Afrique de l'ouest ? Objectifs de l'étude

Objectif général L'objectif principal de notre étude est de contribuer à la diversification et à l'amélioration de l'offre touristique de la ville d'Abidjan. Objectifs spécifiques  Mettre en place un écolodge qui prendra en compte les spécificités de l'architecture traditionnelle des Akans lagunaires;  Prendre en compte dans notre réflexion les critères prépondérants de l'écotourisme de luxe afin d'intégrer au mieux notre projet à son contexte socioculturel;  Offrir aux touristes un ensemble d'équipements qui fera la promotion de l'écotourisme de luxe.

Hypothèses de travail

Hypothèse principale La création d'infrastructures touristiques de qualité dans de nouvelles branches touristiques contribuera à la diversification et à l'amélioration du tourisme à Abidjan. Hypothèses secondaires  La proposition d'un ensemble d'équipements qui tiendra compte des principes d'une architecture bioclimatique offrira aux touristes un cadre de voyage idyllique;

 La proposition d'équipements et d'activités qui respectent les critères de l'écotourisme de luxe contribuera à faciliter l'appropriation du projet par les autochtones.

Intérêt de l'étude

Intérêt de l'étude Le désir du gouvernement de faire de la Côte d'ivoire un pays phare dans l'économie sous régionale a susciter en nous le désir de proposer un projet innovant dont le but de serait d'apporter une réponse synthétique aux problématiques de valorisation du plan lagunaire abidjanais et de la culture des Akans lagunaires d'une part et d'autre part à celle de la diversification du secteur touristique ivoirien. De plus le contexte économique actuel de la sous région ouest africaine se prête bien à notre entreprise intellectuelle. De prime à bords nous observons que ces 15 dernières années le nombre de millionnaires en dollars Us en Afrique à progressé deux fois plus que dans le reste du monde selon le New

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World Wealth8. En effet pendant que le reste du monde avait une croissance de 73% du nombre de ces millionnaires, l'Afrique elle faisait un bond de 145%. En Afrique de l'ouest plusieurs pays sont concernés par ce boom économique, les plus touchés sont entre autre:  La Côte d'Ivoire qui affiche une croissance de 156% du nombre de ces millionnaires qui ont atteint le nombre de 2300, ce phénomène est une conséquence directe de la relance économique du pays;  Le Nigeria, ce géant économique du continent à multiplier par quatre le nombre millionnaires entre 2000 et 2014 atteignant ainsi les 15400 millionnaires ce qui équivaut à une croissance de 305%;  Le Ghana dont l'ascension reste la plus fulgurante sur ces 15 dernières années en ayant un pourcentage de 440 entre 2000 et 2014. Tous ces chiffres ramènent à un même constat qui est l'avènement d'une nouvelle classe de riche en Afrique. Toujours dans a même lancé nous avons observé depuis une dizaine d'année qu'un certains nombres de grands groupes hôteliers ont affirmé leurs envies de venir s'installer en cote d'Ivoire. Dés le retour du climat sécuritaire en 2012, ce sont des multinationales, des groupes panafricains et nationaux qui se sont lancé a la conquête du marché hôtelier ivoirien. Ce constat met en exergue la manne financière que pourrait représenter cette classe économique pour la Côte d'Ivoire si elle décidait d'accueillir à des fins touristiques ces populations, en mettant à leur disposition des infrastructures pour la promotion de l'écotourisme de luxe. Un tel choix pourrait rajouter le sobriquet de "Hampton's9 d'Afrique de l'ouest" aux nombreux sobriquets que porte déjà Abidjan. Dans de telles conditions les retombés toucheraient tous les niveaux de la société ivoirienne. Au niveau économique, un tel projet contribuera en premier lieu à créer de nombreux emplois directs et indirects pour la population ivoirienne. Au niveau socioculturel, l'intégration de l'écotourisme de luxe permettra aux autochtones de promouvoir leurs cultures tout en offrant un cadre luxueux et agréable. Au niveau environnemental ce projet participera à la valorisation et au développement du milieu lagunaire abidjanais. Limites de l'étude Cette étude pédagogique a été réalisée pour l’obtention du diplôme d’Architecte à l’Ecole des Métiers d’Architecture et de l’Urbanisme. Elle a donc une valeur académique et théorique. De plus, le temps imparti, l’étendue des travaux à mener et les moyens disponibles ont été un frein à pour la finalisation de certaines recherches. La complexité de la culture des Ebriés et l'absence d'une bonne documentation écrite sur cette dernière ont été les plus grands freins à notre étude. Afin d'être objectifs, nous nous attarderont dans notre étude sur les aspects culturels qui pourront avoir un impact direct sur l'architecture et la morphologie urbaine de notre projet.

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Société mondiale de richesse du renseignement et des études de marchés basée e Afrique du Sud Région située au nord-est de l'île américaine de Long Island dans l'état de New York

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Revue de littérature Plusieurs scientifiques, chercheurs et autres bloggeurs ont effectué des études et des réflexions sur des sujets comme le tourisme dans le monde ou encore sur des branches particulières du tourisme comme l'écotourisme ou encore le tourisme durable. L'idée générale qui se dégageait de ces différentes études demeure celle selon laquelle le tourisme représenterait pour l'Afrique un tremplin pour son émergence économique. L'OMT dans son rapport annuel UNWTO TOURISM HIGHLIGHTS EDITION DE 2016 avait justement traité de ce sujet en mettant l'accent sur les répercussions économique et sociale du tourisme dans le monde en 2015. Les auteurs nous disaient par exemple que l'expansion du tourisme dans un pays avait des répercussions dans quasiment tous les secteurs d'activités. De plus les auteurs ont attiré notre attention sur les tendances clés du tourisme internationale en 2015 en nous disant par exemples que le premier motif de voyages des touristes restait celui des vacances et du plaisir. Ensuite ils nous ont édifié avec les résultats de 2015 en matières de tourisme et ce en fonction des destinations tout en rajoutant d'autres comme le ranking des principales destinations au monde et aussi le classement des plus grands pays dépensiers dans le monde. Pour conclure les auteurs nous ont présenté les prévisions du tourisme à l'horizon 2030. Quant au docteur Martha HONEY dans son livre ECOTOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT: WHO OWNS PARADISE ? Qui fut l'un des tout premiers livres à traiter du sujet, l'auteur procède à plusieurs études de cas utiles sur de nombreux pays comme les île Galápagos, la Tanzanie, le Kenya et l'Afrique du Sud. Dans ces études elle mettra l'accent sur la croissance de l'écotourisme dans la stratégie de chaque pays, dans son système politique ainsi que dans les politiques changeante de cette typologie touristique. Par ailleurs la consultation de plusieurs mémoires comme celui de M. Keassay FREAN réalisé en Juillet 2015 à l'EAMAU10 et dont l'intitulé était UN VILLAGE ECOTOURISTIQUE DANS LA LOCALITE DE MAN (A L’ OUEST DE LA COTE D’IVOIRE), dans lequel il tentait de contribuer à la relève du secteur touristique dans la ville de Man en Côte d'Ivoire. Dans ce travail il à commencé par nous montrer les faiblesses touristiques de la ville de Man avant de proposer des solutions en mettant en avant les potentialités de cette destination, il termina son étude en nous proposant un village touristique en symbiose avec son environnement.

Approche méthodologique

Afin de rédiger le mémoire de notre travail personnel de fin d'étude nous avons effectué une série de recherches à la bibliothèque de L'Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme ainsi qu'à la bibliothèque Nationale de Côte d'Ivoire sur un ensemble d'ouvrages traitant de sujet divers comme l'écotourisme, le tourisme durable ou encore sur la culture du peuple Ebriés. En plus de ces recherches nous avons eu à lire des articles sur des blogs et sur les sites officiels des organismes internationaux. Cependant pour mener à son terme ce travail nous effectuerons:  Des recherches bibliographiques et documentaires; 10

Ecole Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'Urbanisme

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 Des enquêtes et questionnaires sur le terrain. A la suite de ce travail de recueille de donner nous nous attèlerons à analyser et a solutionner avec des réponses architecturales les différents problèmes que nous auront décelé.

Recherches bibliographiques et documentaires En termes d’outils et de méthodes, afin d’établir un niveau élevé de connaissances et de maitrise des contours de notre sujet, il est adopté une démarche continue de lecture et d’analyse de projet. Cette recherche documentaire a été menée dans différentes bibliothèques dans le souci de faire une revue des écrits relatifs. Ces investigations se sont penchées sur des ouvrages traitant du touristique en général, du développement durable et en particulier de l’écotourisme. La revue de travaux antérieurs au-delà du cadre EAMAU a été possible grâce aux recherches sur l’internet via mémoire online et les articles scientifiques consultés sur des moteurs de recherches spécialisés tel que Persée, scholar.google.fr, books.google.fr … Aussi s’agit-il des ouvrages qui traitent du sujet du tourisme, de l’écotourisme, du développement durable et de la protection de l’écosystème. Ces recherches se sont effectuées dans les bibliothèques, institutions, directions et ministères suivants :  Côte d’Ivoire tourisme;  La bibliothèque nationale de Côte d'Ivoire;  La bibliothèque Michel COQUERY de l’EAMAU de Lomé ;  Sur L’internet et les encyclopédies pour ordinateur. Enquêtes et questionnaires sur le terrain Cette étape de l’étude a permis d’effectuer une collecte de données indispensables à nos analyses et la vérification de nos hypothèses afin d’atteindre nos objectifs. Avec des guides d’entretiens, nous avons interviewé le personnel et les responsables des différentes institutions et administration énumérées un peu plus haut. Ces enquêtes et interviews ont permis, d’une part, de comprendre et de cerner la conception des intervenants et opérateurs du secteur touristique ivoirien ainsi que leurs besoins. Le tableau suivant traduit le nombre d’acteurs institutionnel, de responsable en charge du tourisme et des intervenants nationaux et locaux que nous avons interrogé lors de nos enquêtes.

Difficultés rencontrées Les difficultés rencontrées pendant nos recherches ont concerné, d’une part la disponibilité des responsables des structures en charge du tourisme et aussi ceux des Parcs et réserves et, d’autre part les difficultés financières. Les entretiens avec ces responsables n’ont pas toujours été aisés. L’atmosphère actuelle de sortie de crise de la Côte d’ivoire n’a pas facilité les recherches sur le terrain. Nous avons été confrontés aux réticences des populations à donner certaines informations. La prise des photos et la réalisation vidéo n’étaient pas aisées. Par ailleurs, tout au long de notre travail, nous avons appréhendé le tourisme comme un système dont les composantes interagissent les unes sur les autres. Pour cette raison, nos analyses sont basées sur la méthode d’approche systémique.

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ETUDES DIAGNOSTIQUES

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CHAPITRE 1: GENERALITE ET CONTEXTE DE L'ETUDE Résumé

Dans ce chapitre, nous nous attèlerons à présenter le contexte générale de notre étude en nous attardant dans un premier temps sur la Côte d'Ivoire, son historique et ses caractéristiques physiques. Ensuite nous intéresserons au tourisme ivoirien à deux échelles différentes, d'abord à l'échelle du pays puis à celle de la ville d'Abidjan. Ces études se feront afin de mieux cerner l'impact et la place du tourisme en Côte d'Ivoire.

I.

Présentation générale de la Côte d'Ivoire 1. Historique de la Côte d'Ivoire

La Côte d'Ivoire est un pays francophone de l'Afrique de l'ouest qui tient dans un carré de 600 km de coté et qui se situe entre 4°30' et 10°30' de latitude nord et entre 2°30' et 8°30' de latitude ouest. C'est un pays dont l'histoire précoloniale reste assez méconnue du fait de la mauvaise conservation des vestiges archéologiques, une résultante du climat assez humide que connait le pays. Cependant les scientifiques et autres chercheurs qui se sont intéressés au peuplement du pays s'accordent pour dire que la majeure partie de ces habitants actuels sont arrivée par petits groupes à l'aube du XVème siècle. Majoritairement ces populations fuyaient les guerres et autres bouleversements que connaissaient le grand empire voisin du Songhaï et du royaume des Ashanti. Ce sont ces petits groupes qui ont été les précurseurs d'une grande partie des ethnies répertoriées en Côte d'Ivoire. Malgré le fait que ces ethnies soient arrivées par vagues successives tout au long de l'époque précoloniale du pays, les chercheurs ont tout de même pu les répertorier en 4 grands groupes ethniques ce sont:  Les Krous (Bété, Guéré, Bakwé, Dida, Aïzi, Krou, Wobé, etc.);  Les Gours (Sénoufo, Lobi, Loro, Koualango);  Les Mandés (Malinké, Dan, Tura, Dioula, Gouro, etc.);  Les Akans (Baoulé, Agni, Attié, Abbey, Ochin, Ebrié, etc.).

Source : wikimedia.org

Photo 1 : Peuples Krous

Source : wikimedia.org

Photo 2 : Peuples Gours

Source : pinterest.com wikimedia.org

Photo 3 : Peuples Mandés

Source : pinterest.com

Photo 4 : Peuples Akans

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Les premiers a être apparut sur les côtes ivoirienne et libérienne sont les Krous. Dès leur arrivée ils s'installèrent dans l'ouest actuel de la Côte d'ivoire. Ce n'est qu’au XVIème siècle que les Gours vinrent s'installer dans l'est ivoirien dans des villes comme Bondoukou et Bégho. Mais aussi dans le centre entre les fleuves Bandama et N'zi. Par la suite au début du XVIIème siècle les mandés qui fuyaient les troubles dans l'empire du songhaï, exercèrent une pression sur les Krous les obligeant à quitter le nord ouest ivoirien pour se rabattre au fur et à mesure vers le centre ouest et le sud ouest du pays. Cette pression sur les Krous avait été renforcée par l'arrivée des Akans durant le XVIIème siècle. Ces derniers étaient originaires du royaume Ashanti.

Carte 1: Carte historique des migrations ethniques vers la Côte d'Ivoire

Les premiers européens a avoir foulé le sol ivoirien furent les portugais en 1470. Dés leur arrivé ils mirent en placent le commerce de l'ivoire et créèrent les ports de San Pedro, Sassandra et de Fresco. C'est à cette même époque que les négriers britanniques introduisirent la traite des noires dans la région du golf de guinée. Puis en 1637 des missionnaires Français débarquèrent à Assinie. Cependant dès1705 à cause du manque de rentabilité du troque des esclaves contre des céréales, ces derniers repartirent pour la France après avoir construit et occupé le fort Saint-Louis. Par la suite en 1843 la France mettra la Côte d'Ivoire sous protectorat, ce traité sera le premier d'une vague de traité entre les années 1852 et 1889. En tout ce sont 10 traités qui seront signés avec les autochtones ivoiriens:  En 1852 le traité de Lefleguy et Csogo et le traité de Thiara;  En 1853 le traité de Potou, le traité de Picaniny Bassam et le traité de l'Ebrié;  En 1886 le traité avec les Ebrié de la lagune et le traité avec le pays Bouboury; 11

 En 1887 le traité avec le pays d'Indéniè;  En 1888 le traité avec le pays de l'Abron et du Bondoukou;  En 1889 le traité de l'Anno. Tout ces traités ont été d'une importance capitale pour la France lors de la Conférence de Berlin en 1885, conférence durant laquelle la France et l'Allemagne se discutèrent les terres ivoiriennes. Mais face aux archives coloniales françaises les allemands furent contrains à laisser la Côte d'Ivoire aux français. Le 10 mars 1893 la colonie de Côte d'Ivoire est crée et Grand Bassam en est la capitale le gouverneur Binger en prend la tète 2 ans plus tard. Afin d'améliorer l'assise française dans la colonie, Binger alternera entre négociations et répressions face aux nombreux troubles. Mais le gouverneur Binger sera surtout connu pour avoir développé l'administration des cercles qui permit de découper la colonie en 11 cercles dont 8 côtiers et 3 se trouvant à l'intérieur des terres. Face à ce constat la France décidèrent d'amorcer de nouvelles offensives musclées en direction de l'hinterland11 et de durcir sa gouvernance en nominant de nouveaux gouvernements:  Le gouvernement Clozel 1903 à 1907;  Le gouvernement Angoulvant de 1908 à 1916. Pendant les 2 guerres Mondiale le pays sera inclut dans la Fédération de l'Ouest Africain Français appelé l'Afrique-Occidentale Française (AOF). La France gardera tant bien que mal le contrôle sur l'AOF et en 1944 à la conférence de Brazzaville la France par gratitude face a la loyauté des africains durant les guerres commença des réformes:  En 1946 l'octroie de la citoyenneté française aux peuples africains et du droit à s'organiser politiquement;  Le 11 avril 1946 l'abolition du travail forcé par une loi;  En 1956, la loi cadre qui permit le transfert de nombreux pouvoir de Paris vers des autorités locales;  En 1958 la Côte d'Ivoire devient une république autonome par référendum. Toutes ces réformes atteignirent leur apogée le 07 août 1960 lorsque la Côte d'ivoire fut indépendante de la France.

Photo 5 : Félix Houphouët BOIGNY et Léopold Sédar SENGHOR le 07 août 1960

Source : wikimedia.org

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Zone continentale situé en arrière d’une côte ou d’un fleuve.

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2. Présentation de la Côte d'Ivoire

La Côte d'Ivoire est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l’ouest par le Liberia et la Guinée, à l’est par le Ghana et au sud par l’océan Atlantique. Elle a une superficie de 322 462 km2 et ces capitales sont Yamoussoukro (La capitale politique et administrative) et Abidjan (La capitale économique). Sa langue officielle est le français et sa monnaie, le franc CFA. Elle compte 14 districts dont 2 districts autonomes (Yamoussoukro et Abidjan).Ses 14 district sont subdivisés en 31 régions, 108 départements, 510 sous préfectures, 197 communes et 8198 localités. TABLEAU 1: TABLEAU DE PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE Union - Discipline - Travail Devise nationale L'Abidjanaise Hymne nationale Abidjan, Bouaké, Daloa, Korhogo, Plus grandes villes du pays Yamoussoukro, San Pedro, Gagnoa. 22 671 331 Hbts (RGPH 2014) Nombre d'habitants 70,3 Hbts/km² Densité Indice de développement humain 0,46 (IDH) 35 milliards USD en 2014 Produit Intérieur brut (PIB) 8,5% en 2014 Taux de croissance économique Concernant ces aspects physiques, la Côte d'ivoire qui est un pays de la zone tropicale a un relief relativement peu accidenté qui varie entre des plages de sable fins ou grossier et des plaines du sud vers des hauts plateaux du centre et du nords en passant par la zone rocheuse du sud ouest (Les collines de Grabo 390 à 424 mètres) et la zone montagneuse de l'ouest (Mont Nimba 1752 mètres et le Mont Tonkpi 1200 mètres). Le pays compte 4 climats ce sont: TABLEAU 2: TABLEAU DE PRESENTATION DES CLIMATS DE LA CI Précipitation Nombre de Localisation et périodisité des Types de climats s en mm/an saisons saions Au nord, Saison sèche (Octobre 2 saisons : Le climat 1000 - 1700 - Mai); Saison des pluies (Juin Sèche et pluvieuse soudanais Septembre). Au centre, Saison sèche 4 saisons : (Novembre - Mars); saison des 2 sèches, Le climat baouléen 1500 - 2200 pluies (en Juin et en 2 pluvieuses Septembre). Au centre ouest, saison des 2 saisons : Le climat des 1500 - 2200 pluies très longue et une Sèche et pluvieuse montagnes saisons sèche de courte durée. Au Sud, saison des pluies (Avril - Juillet); saison sèche 4 saisons : (Juillet - Septembre); saison 1300 - 2400 2 sèches, Le climat attiéen des pluies (Septembre 2 pluvieuses Novembre) et une saison sèche (Décembre - Mars). Source : weatherbase.com Données climatiques d'Abidjan (consulté le 22 mars 2017)

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Cependant ces 10 dernières années les météorologues ont observé un boulversement assez important de l'ordre des climats ceci à cause du rechauffement climatique. L'aspect du couvert végétal ivoirien est une résultante directe de la répartition par zone des climats et du relief. En effet la Côte d'ivoire est recouverte par un ensemble de forêts denses au sud qui s'éclaircissent au fur et à mesure que ce rapproche le centre pour devenir des forêts claires et des savannes dans nord. La variation la plus visible du couvert végétale ivoirien se fait le long d'une ligne qui suit approximativement l'isoyète 1300 mm . La Côte d'Ivoire est un pays avec une hydrographie variée qui lui permet un développement dans les domaines de l'énergie et du transport maritime. En plus de sa facade maritime de 566 km, nous observons la présence de plusieurs typologie d'étendue d'eau ou de cours d'eau ce sont entre autres :  1200 km² de lagunes répartit en lagunes;  4 fleuves majeurs (le Comoé, le Bamdama, le Sassandra et le Cavally);  Plusieurs affluents des 4 principaux fleuves et du Niger;  Des fleuves cotiers;  Des lacs de barrages hydro-èlectriques et naturels. Toute cette hydrographie constitu un atout de développement économique non négligeable pour le pays si le gouvernement fesait de ce volet une priorité de dévellopement. Cependant le développement économique ivoirien est depuis 1960, axé sur 3 principaux points à savoir:  Le libéralisme économique comme projet de société et forme d’organisation de l’activité économique;  La promotion de l’agriculture, en particulier les cultures de rente comme moteur de la croissance;  L’ouverture sur l’extérieur comme soutien à la croissance. Aujourd'hui l'économie ivoirienne se porte mieux grâce notamment à l'amélioration du climat des affaires et de la situation sécuritaire. Le pays a une croissance de 8 à 9% depuis quelques années (8,5% en 2014 selon le FMI) et un PIB en 2014 de 35 milliards USD qui se répartit comme suit:  En agriculture 25,9%;  En industrie 25,3%;  En services 50,8%. Avec une population de 22 671 331 habitants (RGPH 2014), l'avenir du pays s'annonce radieux. TABLEAU 3:TABLEAU RECAPITULATIF DU RGPH 2014 2,6% Taux d'accroissement annuel 11 708 244 soit 51,6% Population masculine 10 963 087 soit 48,4% Population féminine 11 408 413 soit 50,3% Population urbaine 11 262 918 soit 49,7% Population rurale 17 175 457 soit 75,8% Population avec la nationalité ivoirienne 5 490 222 soit 24,2% Population non ivoirienne Populations agée de 0 - 14 ans Populations agées de 15 - 64 ans Populations de 65 ans et plus

Source : RGPH 2014

9 481 351 soit 41,8% 12 609 533 soit 55,7% 575 987 soit 2,5%

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Carte 2: Carte administrative de la Côte d'Ivoire

Source: CNTIG, 2014

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II.

La ville d'Abidjan

1. Historique et présentation de la ville La ville d'Abidjan tient vraisemblablement son appellation de l'un des premiers peuples qui occupèrent les lieux: les Bidjans. Le préfixe "a" fut utilisé pour indiquer l'appartenance du lieu à ce peuple: "Abidjan" signifierait donc "le pays des Bidjans". Quant à son peuplement il reste assez flou concernant ces premiers occupants. Cependant les archéologues ont pu dater les plus anciens vestiges d'habitations de -10 000 à -15 000 ans avant Jésus-Christ. Les Bidjans qui font partie de l'ethnie des Tchamans (Ebriés) sont parmi les premiers habitants connus de la future ville d’Abidjan. En effet Abidjan s'est étendue dans un premier temps en suivant leur emplacement tout autour de la lagune puis dans un second temps, les différents plans d'urbanisme qu'elle a connu. La ville a connu plusieurs moments clés dans son extension, elles peuvent être résumé en 4 grandes étapes ce sont:  La ville coloniale, le 28 Novembre 1920 les colons prirent la décision de faire d’Abidjan la nouvelle capitale de la colonie au détriment de Grand Bassam qui depuis 1893 jouait ce rôle. Dès lors il paru nécessaire de doté la ville d'un plan d'urbanisme qui permettrait de tracer les différentes trames urbaines des quartiers du Plateau de Cocody et de Treichville. Ce fut le plan d'urbanisme de 1928.  La ville portuaire, en 1927 la construction du wharf de Port-Bouët permit de conforté Abidjan dans sa fonction de capitale et le 1er juillet 1934, Abidjan devint officiellement le chef lieu de la colonie. Mais c'est surtout l'ouverture du canal de Vridi en 1950 et l'ouverture à la circulation du pont Félix Houphouët-Boigny en 1957 qui annoncèrent la vocation économique future de cette ville. La construction de toutes ces infrastructures occasionna une forte demande en main d'œuvre. Afin de pouvoir penser des espaces de vie pour accueillir toute cette classe ouvrière, les autorités coloniales commandèrent à l'urbaniste Badani un plan d'urbanisme qui sera approuvé en 1952. A la suite de ce plan qui était très axé sur le développement industriel de la ville, l'état ivoirien maintenant indépendant commanda à son tour en 1960 à la SETAP (Société Technique d'Aménagement Planifié) un plan d'urbanisme destiné à corriger les manques du plan de Badani en pensant des quartiers avec des habitations descentes pour les ouvriers.  La ville nouvelle, en 1967 l'AURA (Atelier d'Urbanisme de la Région d'Abidjan) voit le jour et il lui est attribué la mission de réaliser un plan d'aménagement de la ville d'Abidjan à l'horizon 1980. C'est ainsi qu'en 1969 le Plan d'aménagement de l'agglomération abidjanaise est validé avant d'être modifié en 1974. En 1978 le développement excessif de l'habitat spontané remet en cause les plans anciens qui avaient proposé une planification concentrée. Ce fait obligea SCET (Société Centrale pour l'Equipement du Territoire) à établir un nouveau plan directeur dont la vocation première était de planifier les nouveaux quartiers de Yopougon, d'Adjamé et d'Abobo. L'un des facteurs majeurs qui permit vraiment le développement de ces quartiers fut la construction des grands axes routiers du nord de la ville.

 La mégapole, la crise économique de 1980 qui résultait du choc pétrolier et de la baisse

des prix du café et du cacao a eu raison des investissements effectués afin de mener à bien le plan d'urbanisme de 1978. En 1990 les nouveaux quartiers qui étaient détaché du 16

 centre ville ont évolué jusqu' à former un unique ensemble urbain de 30 kilomètres sur 30 kilomètres. Ainsi en 1997 le Schéma Directeur d'Urbanisme du Grands Abidjan (SDUGA) voit le jour. Il fut conçu avec l'aide de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Il s'inscrit dans le Programme National de Développement (PND) 2013 - 2015. Sa réalisation débuta en 2015 et doit s'achever en 2030 avec 2 phases intermédiaires en 2020 et en 2025.

Figure 1: De la ville coloniale à la mégapole

Source: Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

La vocation première du SDUGA est de mettre à jours les projets de hautes priorités pour le développement du transport afin de permettre aux 4 707 404 habitants de mieux se déplacer dans tout le district. Le district d'Abidjan a atteint une superficie de près de 2119 km² cet accroissement démesuré qui c'est fait en une quinzaine d'année est le résultat de l'afflux massif de population en provenance de l'intérieur du pays. Ces population fuyaient les guerres et autre crises militaro politique qu'a connu le pays de 2002 à 2011. Aujourd'hui 422 km² sont occupés par la ville d'Abidjan et ses 10 communes distinctes que sont:  Le Plateau: 7 488 habitants (RGPH 2014) le Plateau est le centre des affaires et le quartier administratif, et même politique malgré le transfert de la capitale à Yamoussoukro.  Cocody: 447 055 habitants (RGPH 2014). Commune résidentielle de standing, elle accueille l’Université et les ambassades. C’est le quartier huppé d’Abidjan.  Treichville: 102 580 habitants (RGPH 2014). Elle abrite la zone portuaire, beaucoup de commerces et de l’habitat.  Marcory: 249 858 habitants (RGPH 2014). Principalement résidentielle avec quelques activités industrielles et commerciales.  Koumassi: 433 139 habitants (RGPH 2014). Elle est de création récente, affectée à l’habitation populaire et qui abrite également une grande zone industrielle.

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 Port-Bouët: 419 033 habitants (RGPH 2014). Cette commune abrite de l’habitat et des industries liées au port. C’est la porte d’entrée d’Abidjan. Il abrite l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny et la base militaire française.  Yopougon: 1 071 543 habitants (RGPH 2014). Yopougon, est de création récente. Elle est la commune la plus étendue et la plus peuplée de Côte d’Ivoire, plus grande que Yamoussoukro, la capitale administrative et politique du pays.  Attécoubé: 260 911 habitants (RGPH 2014). Quartier d’habitation et de commerces. Situé sur un escarpement qui surplombe la Baie du Banco.  Adjamé : Adjamé : 372 978 habitants (RGPH 2014). Adjamé est devenu aujourd’hui le plus grand centre commercial populaire et l’un des pôles économiques de la ville.  Abobo: 1 030 658 habitants (RGPH 2014). Abobo est devenu aujourd’hui une commune vaste et peuplée. Elle est également la commune la plus pauvre d’Abidjan. Capital économique du pays, Abidjan abritait 20% de la population ivoirienne tout en occupant que 0,6 % de la superficie nationale. En termes d'occupations spatiale la ville est régie comme suit:  55 % pour l'habitat;  28 % pour les équipements;  17 % pour les activités. De plus il est important de noter dans son développement Abidjan reste une ville similaire aux grandes métropoles subsahariennes qui se développent souvent de façon assez rapide en phagocytant toute les terres environnante. Ce faisant Abidjan a vu sa surface quintupler en une trentaine d'années, mais cet étalement urbain très rapide c'est bien souvent fait au détriment des différents plans d'urbanisme et d'aménagement qui avait été pensé par l'Etat ivoirien. De ce fait Abidjan possède aujourd'hui plusieurs zones vierges inoccupées à cause des difficultés d'accès, pour y remédier l'Etat s'attèle depuis 2012 à la création d'un système routier performant dans le district d'Abidjan afin de mieux répartir les populations futures en densifiant la ville.

Figure 2: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965

Source: Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

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Figure 3: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965 *

Source : Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

Figure 4: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1984

Source : Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

Figure 5: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 2005

Source : Abidjan en mouvement Nicolas Jost 2009

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Carte 3: Carte du découpage communale du district d'Abidjan

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2. L'écosystème Abidjanais Le district d'Abidjan possède un écosystème très riche et varié avec un climat de type attiéen qui lui permet d'avoir 4 saisons distincts avec des précipitations qui varient entre 1800 mm et 2100 mm de pluie par an et par ricochet une humidité relative qui atteint dans le district une moyenne annuelle de 80%. Les températures varient entre une température annuelle minimale de 24°C et une température maximale annuelle de 28°C. TABLEAU 4 : TABLEAU DES VARIATIONS DE TEMPERATURE A ABIDJAN Jan Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sep. Oct. Nov. Déc. Annuel Mois

Température 24 25 25 25 25 24 23 22 22 24 25 24 min moy (°C) Température 27 28 28 28 27 26 25 24 25 26 27 27 moy (°C) Température 30 30 30 30 30 28 26 26 27 28 30 30 max moy (°C) Record min 17 16 17 20 17 16 16 16 20 20 17 17 température (°C) Record max 40 40 41 37 37 38 33 32 35 32 38 38 température (°C) Précipitation 10 30 70 130 220 220 100 40 90 120 130 70 moy (mm) Nombre de 2 4 6 9 15 19 11 11 12 13 10 6 jours avec précipitation Humidité 85 90 90 90 90 90 90 95 95 90 90 90 relative (%) Source : weatherbase.com Données climatiques d'Abidjan (consulté le 22 mars 2017)

24 26 28 16 41 1230 118 90,4

Le district d'Abidjan connait un ensoleillement quasi permanent de près de 6 heures de moyenne par jour ce fait rajouté aux caractéristiques climatiques favorise le développement d'une faune et d'une flore tropical assez diversifiées. Le district comprend en son sein plusieurs forêts ou aires protégées ce sont:  le parc national du banco;  la forêt classée d’Anguédédou;  la forêt classée Bedasso;  la forêt classée de Mbrago;  la forêt classée de Tagbadié. Toutes ces forêts sont irriguées par un réseau hydrographique très importants composé de plusieurs lagunes (la lagune Ebrié, la lagune Agnien et la lagune Potou), du lac Bakré et d'autres cours d'eau. On distingue:  le Banco, le Gbangbo et l'Anguédédou, de petites rivières de direction Nord-Sud;  la Djibi et la Bété, des rivières de direction Nord-ouest - Sud-est (NO-SE) qui se jettent dans la lagune Aghien;  l'Agnéby et la Mé, qui sont les deux plus grands cours d'eau de la région, ils sont de direction Nord-Sud.

III.

Le tourisme en Côte d'Ivoire

21

1. Présentation du tourisme en Côte d'Ivoire Après son indépendance obtenue de la France en 1960, la Côte d'ivoire fit du tourisme et de l'agriculture deux secteurs moteurs pour le développement du pays. Cependant la succession de plusieurs crises dans le pays endigua l'essor du tourisme qui lui est beaucoup plus en proie aux aléas du climat politique. Aujourd'hui le gouvernement ivoirien continu à mettre en place des réformes institutionnelles et économiques afin d'améliorer l'attractivité touristique du pays. 2000000

1 800 000

1800000

1 177 022

1600000 1400000 1200000

1990 1999 2000 2010

500 000

470 000

289 000

186 000

260 000

376 000

120 000

2013 2014 2015 2016

38 000

0

44826

200000

194100

800000 400000

1980

2012

1000000

600000

1970

2017

Graphique 1: Flux d'arrivée des touristes a l'aéroport FHB

En effet dès 2011, la séparation du ministère du tourisme et de l'artisanat en deux entités distinctes traduisit clairement les désira tas de l'Etat ivoirien quant à faire du tourisme un moteur de développement économique et sociale pour le pays. Pour se faire l'une des premières actions menées par le Ministère du Tourisme fut celle de promouvoir la destination Côte d'ivoire. Ensuite il fut question de :  Vulgariser le code du tourisme ;  Elaborer et de faire adopter un code d'investissement touristique ;  Promouvoir et vulgariser le code d'investissement touristique ;  Finaliser et faire adopter le Schéma Directeur. Toutes ces réformes ont permis au tourisme d'occuper une place plus importante dans l'économie ivoirienne en 2015 avec 4,8% du PIB de la Côte d'Ivoire soit 419 milliards FCFA. Notons aussi qu'il est prévu une hausse annuelle de 2,6% des recettes jusqu'en 2026. Tourisme; 4,80%

Services; 58,50%

Industries; 19,50% Agriculture; 17,50%

Graphique 2: Répartition par secteur du PIB

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En termes de type de tourisme, la Côte d'ivoire possède des attraits de plusieurs sortes ce sont:  Des atouts naturels; le pays possède un littorale de 520 kilomètres qui abrite plusieurs types de plages aux reliefs variés qui sont propices au tourisme balnéaire. Ces 300 réserves naturelles qui depuis 1996 font l'objet de plusieurs entreprises de protection menées par le gouvernement représentent un environnement idéal pour la pratique de l'écotourisme.  Des attraits humain et culturel; avec ces 60 ethnies réparties en 4 grands groupes ethniques sur toute l'étendue du territoire le pays offre une mosaïque culturelle très riche qui est la base du tourisme culturel. De plus la laïcité du pays et l'existence de somptueux édifices religieux à Yamoussoukro et Kong offre des potentialités dans le tourisme religieux.  Des atouts en termes d'infrastructures de distraction et d'affaires, en 2015 le pays comptais plus de 2.043 hôtels pour un total de 30.471 chambres. le pays qui est connu dans la sous région ouest africaine comme un haut lieu du tourisme des affaires. Les 600000 hectares de lagunes du pays offrent des spots de pèche idylliques pour les amateurs du tourisme sportif.

Graphique 3: Répartition du PIB touristique

Quant à la provenance des touristes elle reste assez locale car sur les 1 177 022 touristes de l'année 2015, 470 809 touristes étaient étrangers et 706 213 touristes étaient locaux. Ces touristes avaient une moyenne de séjour de 3 jours dans les établissements hôteliers du pays et il avait une préférence pour les hôtels arborant un standing moyen de 3 étoiles.

Graphique 4:Fréquentation des hôtels par standing

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Malgré le fait que toutes les villes du pays aient un fort potentiel touristique, 5 villes se détachent des autres en termes d'attractivité touristique.

Carte 4: Carte représentative des 5 villes les plus visitées de côte d'Ivoire

Source : travel.jumia.com

En sommes nous pouvons dire que le tourisme en Côte d'Ivoire tend à retrouver la place qu'il occupait dans les années 80. Cependant il est du devoir du gouvernement ivoirien de mettre en place un environnement propice au développement du secteur car ce dernier peut être aussi une locomotive de développement qui emmènera la Côte d'Ivoire à son émergence d'ici 2020. TABLEAU 5: TABLEAU RECAPITULATIF DU TOURISME EN COTE D'IVOIRE

Points forts Présence de la Côte d’Ivoire dans de grands rendez-vous du tourisme mondial FITUR en Espagne, ITB en Allemagne, Top Resa en France et le BITE en Chine. Dynamisme économique et stabilité retrouvée. Un pays hospitalier disposant d’une grande diversité culturelle avec des sites touristiques naturels et un riche patrimoine historique. La Côte d’Ivoire abrite l’un des plus grands édifices religieux du monde.

Points faibles

Vétusté des infrastructures touristiques Mauvais état du réseau routier mais en cours de modernisation

Le manque de professionnalisation des acteurs du tourisme et de l’hôtellerie Le manque de décentralisation administrative

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Carte 5: Carte récapitulatives des atouts touristiques du pays

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2. Etat des lieux du tourisme à Abidjan Abidjan est la ville de Côte d'Ivoire qui totalise le plus grand nombre de touriste par an depuis l'indépendance. Afin de répondre tant bien que mal à cette demande le gouvernement s'appuyait sur des hôtels tel que l'hôtel Ivoire ou le Golf Hôtel, ces deux hôtels qui ont été dés les années 70 les fleurons de l'hôtellerie et du tourisme abidjanais et ivoirien. Cependant la décennie de crises militaro-politique à eu raison de l'hôtellerie abidjanaise. Mais la croissance économique aujourd'hui retrouvée a suscité l'enthousiasme de plusieurs groupes hôteliers qui n'ont pas lésinés sur les moyens afin de prendre une place de choix dans l'industrie hôtelière de la ville. En effet la ville abrite aujourd'hui des enseignes de l'hôtellerie mondiale et nationales tel que :  Accor Hôtels: Ce groupe présent dans le pays depuis presque 10 ans possède depuis peu 5 enseignes hôtelières (Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, Novotel, Hôtel Pullman, Ibis Plateau et Marcory). Cet état de fait permet au groupe de garder une longueur d'avance sur les autres groupes hôteliers, de plus le groupe Accor prévoie un vaste plan d'investissement de 24 milliards FCFA.  Heden Hôtels & Ressorts: Ce groupe hôtelier ivoirien qui possède l'hôtel du Golf et l'ivoire Golf Club d'Abidjan qui lui sera réhabilité et étendu avec la construction d'un hôtel 5 étoiles pour un investissement totale de 150 milliards FCFA.  Carlson Rezidor: Le groupe hôtelier qui s'est installé dans la commune de Port Bouët près de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny 22 milliards FCFA a investi dans la construction du Radisson Blue, un hôtel 5 étoiles qui abrite 263 suites d'affaires pour les touristes et voyageurs.  Onomo  Azalaï group: 24 milliards FCFA ont également été investis par le groupe Azalaï, pour la construction d’un hôtel 4 étoiles d’environ 200 chambres à Marcory.  Mangalis Hôtel Group: Le groupe Mangalis filiale hôtelière du groupe immobilier Sénégalais Teylium à investi 24 milliards FCFA dans la construction de deux complexes hôteliers, un complexe de 3 étoiles de 180 chambres et un autre de 4 étoiles de 190 chambres dans la commune du Plateau. Il s’agit du Seen Hôtel en cours d’ouverture et du Noom hôtel en construction.  Hilton & Ressorts: Le jeudi 1er Octobre 2015, le géant hôtelier américain annonçait par le biais du gouvernement ivoirien un investissement colossal de 287 milliards FCFA dans la commune du Plateau. Le but de cet investissement est de faire de la commune du plateau le "Manhattan d'Afrique" en proposant un hôtel 5 étoiles, une bibliothèque Africaine et un vaste projet de rénovation de plusieurs bâtiment administratifs. Mis à part ces grands groupes plusieurs autres hôtels tels que l'hôtel Tiama au Plateau, l'Astoria Palace et l'hôtel Asonvon à Yopougon participent à l'augmentation de l'offre hôtelière dans la ville. De même plusieurs sites balnéaires et autres restaurants gastronomiques se trouvant sur les berges de la lagune Ebrié constituent un pôle d'attractivité pour le tourisme balnéaire et sportif qui étaient jusqu'il y a peu assez méconnu par les abidjanais eux même.

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Cependant la position du gouvernement concernant le devenir touristique de la ville d'Abidjan reste assez claire, la lagune Ebrié qui baigne la majeur partie de la ville doit être exploité à des fins de divertissements et surtout à des fins touristiques en ce sens le SDUGA12 vient à point nommé avec en son seins des zones prévue pour la construction d'infrastructures touristiques. Toujours dans le même sens le projet d'aménagement de la baie de Cocody initié par les gouvernements ivoirien et marocain en 2012 a permit d'enclencher le processus de valorisation du plan lagunaire Abidjanais à travers la construction d'infrastructures qui feront d'Abidjan un nouvel eldorado pour le touristique de plaisance. Le 13 Mars 2016, l'attentat terroriste de Grand Bassam qui faisait 19 morts et 33 blessés fut l'élément déclencheur à la base du nouvel engouement des abidjanais pour le tourisme balnéaire au niveau des berges de la lagune Ebrié. De plus l'ouverture massive d'équipements touristiques dans la zone de l'île Boulay et de la baie des milliardaires a permit à la ville d'Abidjan de redevenir un haut lieu du tourisme balnéaire en Côte d'Ivoire. Il est aussi important de noter que ce nouvel engouement a permit aux professionnels du secteur de s'accordent pour dire que la demande en matière de commodités et de standings dans les hôtels est en hausse à Abidjan. En effet l’E-tourisme devient aujourd'hui l'élément déterminant qui motive le choix des touristes. L'enquête mené par le site de voyage Jumia travel a permit de révéler les éléments de conforts qui motivaient les touristes dans le choix de leurs hôtels.

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Schéma Directeur d'Urbanisme du Grand Abidjan

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Carte 6 : Carte récapitulative des atouts touristiques de la ville d’Abidjan

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CHAPITRE 2: ETUDE DE LA CULTURE DES PEUPLES LAGUNAIRES Résumé

Dans ce chapitre, nous tenterons de comprendre la culture des peuples AKAN lagunaires en commençant dans un premier temps par nous attarder sur la culture AKAN en général. Puis nous nous intéresserons aux particularités de l'organisation sociale des AKAN lagunaires en accordant une attention particulière dans la dernière partie du chapitre à l'architecture du bâti chez les AKAN lagunaires de même qu'à l'organisation spatiale de leurs villages.

I.

Généralités sur les Akans

1. Historique et étymologie Comme susmentionné les Akans font partis des 4 grands groupes ethniques que compte la Côte d’Ivoire, ce groupe est originaire du royaume Ashanti qui fut un royaume très riche se trouvant majoritairement sur les territoires de l’actuel Ghana de 1670 à 1902. Cette richesse qui était essentiellement dû à la forte présence d’or sur toute l’étendue du royaume poussa les historiens à nommer la civilisation Akan la « civilisation de l’or ». C’est d’ailleurs le commerce de ce dernier qui contribua à la création du royaume dans un premier temps avant que la succession de plusieurs conflits entre le Denkyira13 et la coalition ethnique menée par Osei Tutu14 ne provoque Photo 6: Embout des cannes en Or plusieurs vagues de migration vers les terres voisines. Cette période d’instabilité fut l’élément déclencheur des deux grands mouvements migratoires vers la Côte d’Ivoire qui s’étaient effectués sur une période allant de 1680 à 1720:  Avant le 15ème siècle, en 1680 la migration du premier groupe Akan depuis le Ghana qui se joignit à un second groupe venu de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ces deux groupes s’installèrent sur les bords de la lagune Ebrié;  A partir du 15ème siècle plus précisément en 1700 commencèrent le grand exode qui était la résultante de la formation du royaume Ashanti. Les premiers de cette seconde vague migratoire furent les Abrons qui s’installèrent au sud de la ville actuelle de Bondoukou suivi en 1720 par les Agnis puis par les Baoulés en 1770 qui eux étaient conduit par Abla Pokou15, la nièce de Osei Tutu. Les Akans comptent aujourd’hui environ 20 millions de membres répartis entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire la population Akan atteint le nombre de 8,5 millions et se localise principalement dans les régions du sud-est, du centre et de l’est, ils occupent les 1/3 de la superficie de la Côte d’Ivoire soit 107 335 km².

Royaume du sud de l’actuel Ghana de 1620 à 1828. 4ème roi du royaume Ashanti, mais premier roi qui parvint à unifier les Ashantis. 15 Reine du peuple Baoulé qui les mena du royaume Ashanti à la Côte d’Ivoire. 13 14

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2. Répartition Ethniques des Akans Les Akans constituent le groupe ethnique le plus diversifié de la Côte d’Ivoire avec environs 13 ethnies qui sont répartis en 3 sous-groupes :  Les Akans forestiers, les Abrons et les Agnis représentent ce premier groupe il est situé à la frontière avec le Ghana ;  Les Akans du centre, ce sous-groupe est majoritairement composé des Baoulés qui constituent l’ethnie Akans la plus importante en nombre. On les retrouve au centre du pays dans le V baoulé ;  Les Akans lagunaires, ce groupe qui est constitué de plusieurs ethnies (les Abès, les Attiés, les N’Zimas, les Eotillés, les Essoumas, les Abourés, les Mbatos, les Ebriés (Tchaman), les Adioukrous, les Ahizis, les Alladians, les Avikams et les Abidjis. Ils se dispersent tous dans les forêts du sud du pays qui bordent les lagunes.

Carte 7: Carte montrant la migration des AKAN en C.I.

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3.

Etymologie, migrations et installation des Tchamans

Les Tchamans, comme sus mentionné sont une ethnie lagunaire qui se trouve dans la région d’Abidjan. Etymologiquement, Tchaman signifierait « ceux qui ont été choisis, les élus », Cependant cette ethnie est beaucoup plus connu sous le sobriquet d’Ebrié qui signifierait « gens sales », ce sobriquet leurs a été donné par raillerie par leurs voisins Abouré de Moossou. A son arrivé l’administration coloniale française officialisa ce sobriquet et alla jusqu'à nommer la lagune avec ce sobriquet, une lagune que les Tchaman eux appellent « Ndoupé » qui signifie « l’eau tiède ».

Photo 7 : Nangui Abrogoua, Chef des Tchaman au début de la colonisation

Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991

Bien qu’originaire d’Assandrè, dans la région de Kumasi dans l’actuel Ghana, les Tchamans se voient attribuer aussi une ascendance occidentales ou tout simplement autochtones. Mais il reste plus vraisemblable que les Tchamans à l’instar de la majeure partie des peuples lagunaires soit la résultante d’un brassage entre les cultures Akan et Krou qui ce sont toutes d’eux rencontrée sur les bords de la lagune Ebrié. En effet le sud-est de la Côte d’ivoire fut au XVIIIème siècle le terminus de plusieurs vagues migratoires, des Krou partis de Blèguè se fixèrent dans la forêt où se trouve aujourd’hui la ville de Tiassalé. C’est dans cette forêt qu’en 1701 suite à la bataille de Feyassè un group d’origine Akan se greffa aux Krou déjà présent pour former l’ethnie Tchaman. Après cette rencontre, la nouvelle coalition mit le cap plus au sud sur la région de Bago au nord de l’actuelle ville de Dabou. Cependant à cause de querelles incessantes et sous la pression de leurs voisins Abé et Attié, les Tchaman se déplaceront encore plus au sud pour s’installer sur les bords de la lagune Ebrié. Ces dernières migrations donneront le ton pour la mise en place des divisions socio-résidentiel appelées « goto » qui sont aujourd’hui l’une des caractéristiques du peuple Tchamans. Lors de l’éclatement de Bago, les Tchaman se constituent de 6 goto qui ce sont formés lors de leur établissement définitif à différents endroits sur les bords de la lagune Ebrié : les Bidjan, les Bobo, les Djèpo, les Gnangon, les Kwè et les Nonkwa. La scission de certains goto donnera naissance à d’autre goto. En effet les Bidjan se scinderont et donneront naissance aux Yopougon. Les Bobo quant à eux en deux autres goto, les Songon et les Badjin.

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Enfin un dixième goto sera formé et sera essentiellement composée de non Tchaman devenus par la suite Tchaman c’est le goto de Bia.

Carte 8 : Carte des mouvements migratoire des Tchamans dans les alentours d’Abidjan

Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991

En sommes les Tchaman sont composés de 10 goto qui se sont crée en plus du goto originel de Bago, ce qui nous donne en tout 11 goto.

II.

Organisation sociale chez les Tchaman

1. Les matriclans chez les Tchamans Les Tchaman sont répartit en 8 matriclans ou mando qui se répètent dans chaque goto, ce sont :  Abromando ;  Adjumando ;  Fiédoman ;  Gbadoman ;  Kouèdoman ;  Lokoman ;  Tchadoman. Les membres de chaque mando font preuve d’une très grande solidarité entre eux, cette solidarité transcende même les frontières du goto car à titre d’exemple un Fiédoman Bidjan se considèrera frère de tout Fiédoman de tout autre goto. Chaque mando est placé sous la responsabilité d’un doyen dénommé mandokro. Ce dernier est chargé d’assurer le règlement des litiges, de procéder à l répartition des erres entre les membres du clan, de gérer et d’accroitre le trésor de celui-ci. Mais le mandokro sert surtout de lien entre les classes d’âge, véritable lieu d’exercice du pouvoir et le reste du mando.

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2. Les classes d’âge ou « afétchué » Outre les mando, l’organisation sociale des Tchaman se base aussi sur les afétchué. Une classe d’âge ou afétchué regroupe tous ceux qui sont nés dans un espace de temps de 16 à 20 ans et prend en compte les deux sexes. La fratrie est subdivisée en 4 générations :  Les Blessoué  Les Gnando  Les Dougbo  Les Tchagba Chaque génération comprend elle aussi 4 sous-classes fixes « abè » dont les noms suivent :  Djehou (ainés)  Dogba (puinés)  Agban (cadets)  Assoukrou (benjamins)

Figure 6 : qualification, tranche d’âge et sous-classes chez les Tchaman

Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991

Le Tchaman change de qualifications et de tranche d’âge chaque 16 ans chaque, par contre il garde toute sa vie le même afétchué et le demeure aussi dans le même abè. La définition du non de génération qui est une association de l’afétchué suivi de l’abè obéi à des règles très strictes dont les deux les plus primordiales sont la date de naissance et le nom de génération du père. En effet un père et un fils ne peuvent appartenir à des générations qui se succèdent ils doivent être séparés par au moins une génération suivant l’ordre immuable des générations.

Figure 7 : Classes d’âge ou afétchué Chez les Tchaman

Source : Notre Abidjan, H. Diabaté et L. Kodjo, 1991

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Le cycle complet des 4 générations dure 60 ans, lorsqu’une génération est bouclée, la fête de génération « fatchué » est célébrée. Cette fête traduit le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Elle donne le droit de participer aux réunions et d’avoir des responsabilités dans le village. Le rôle principal des classes d’âge est de répartir les droits et les devoirs en s’appuyant sur l’âge. C’est toujours l’Homme le plus âgé du village qui exerce les fonctions d’akubènana16.

Source : wikimedia.org

Photo 8: Femmes Tchaman durant la fête de génération

3. La chefferie chez les Ebriés La vie politique Tchaman est essentiellement basée sur les générations. La gestion du village se fait par génération, quand une génération épuise son mandat, elle cède le pouvoir à la génération qui la succède. C’est le chef et les notables au sein de la génération qui accède au pouvoir. Il est désigné autour d’un conseil, une personne pour faire office de chef du village. Ce dernier est par la suite recommandé aux doyens d’âges qui peuvent l’accepter ou demander à la génération d’en proposer un autre.

Source : wikimedia.org

Photo 9 : Intronisation du chef du village Tchaman d’Anono

Le chef du village à le pouvoir politique et judiciaire, cependant il ne dirige pas seul, il est entouré de porte-paroles, de notables, des doyens d’âges. Le chef du village est l’intermédiaire entre l’extérieur et le village, il représente et défend les intérêts du village, il peut être destitué pour malversation, détournement de fonds et surtout pour adultère. Si le chef de village est destitué, son successeur et choisi au sein de sa génération. 16

C’est le patriarche doté de pouvoir essentiellement religieux

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III.

Etude de l'occupation spatiale et de l'architecture chez les Tchaman

1. Occupation spatiale chez les Tchaman Aujourd’hui les goto sont toujours présents et reste perceptible au plan spatiale dans la ville d’Abidjan. En effet, après leurs installations les différents goto suivirent un modèle de nomination de village assez simple qui consistait à rajouter le préfixe a- au nom de chacun d’entre eux. De ce fait Abadjin, Abidjan, Abobo, Adjèpo, Akwè et Anonkwa étaient respectivement les villages des Badjin, Bidjan, Bobo, Djèpo, Kwè et des Nonkwa. Cependant la totalité des goto ne suivirent pas ce modèle. Songon, Yopougon, Gnangon et Bia gardèrent pour nom de leurs villages le nom de leurs goto, ce qui demeura assez logique car les 3 premiers goto cités étaient nés de ruptures avec d’autre goto. C’est dans le but de rompre avec l’ordre apparent que ces derniers décidèrent de garder le nom de leur goto comme étant le nom de leurs villages. Quant au modèle de nomination, ces Tchaman se contentèrent de rajouter le suffixe –gon au nom du propriétaire des terres qu’ils occupèrent, ainsi à titre d’exemple le goto de Yopougon s’était formé sur les terres appartenant à Yopou. Après ces migrations, chaque goto se caractérisa par une unité résidentielle qui finit par rompre à cause de plusieurs faits sociaux tels que les problèmes démographiques, les querelles foncières entre membre d’un même village ou les bannissements à cause d’une faute grave. Ces villages à l’urbanisation assez particulière disséminés dans la ville font souvent tache d’huile dans cette dernière.

Carte 9 : Carte de la ville d’Abidjan montrant les villages Ebriés

Dans l’ensemble, les Tchaman habitent de gros villages organisés le long d’une artère centrale généralement situés sur une éminence, ce qui explique en partie le manque d’eau

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dont souffrent la plupart. Chaque village petit ou grand, possède trois édifices religieux : église catholique, temple protestant et temple harriste. Les « akubé » (villages) sont divisés en « akrobu » (quartiers) dont les noms tiennent compte de l’inclinaison du terrain sur lesquels ils sont bâtis. Cette inclinaison est résumée de trois manières :  Les quartiers hauts « atô » : les quartiers se trouvant souvent à l'entrée des villages ont y retrouve souvent les cimetières ;  Les quartiers du centre « adjamé » qui se trouve souvent sur une plaine relativement plate avec un dénivelé en direction de la lagune on y retrouve les édifices religieux ;  Les bas quartiers « até », ils se situent souvent sur les berges de la lagune ou en contre bas d'une proéminence géographique. Quand un village éclate et donne naissance à plusieurs autres, chaque nouveau village ajoute au nom de son quartier celui de sa fratrie. Les bâtiments de l’école sont groupés dans un quartier à part car ils sont souvent construits après l'installation du village.

IV.

Evolution de l'habitat chez les Ebriés

1. Habitat précolonial : Etude de l'organisation spatiale et de l'architecture à Kumasi (époque précoloniale) a. Présentation

Kumasi est la capitale historique de l’Etat Ashanti depuis la création de ce dernier en 1670 par son souverain Oseï Tutu. En 1695 la ville accède à sa notoriété lorsque l’Etat Ashanti devient la confédération Ashanti. De plus la victoire de 1701 sur le Denkyira contribua significativement au développement de la ville. Cependant lors de la troisième guerre AnglosAshanti de 1874, certaines parties de la ville dont le palais royal ont été détruit par les a En 1957 le Ghana devint indépendant et la ville de Kumasi demeura une ville d’une importance capitale, aujourd’hui elle est la deuxième ville la plus peuplée du pays et reste une ville avec un lourd passif historique.

Photo 10 : Vue sur une artère de circulation de la ville lors de l’invasion anglaise

Source : lisapoyakama.org

b. Organisation de l'espace villageois

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Contrairement aux autres villes précoloniales, Kumasi ne disposait pas de fortification. La ville n’a donc pas de contrainte dans son évolution. Kumasi, long de 3km sur 1km de large compte 3 parties essentielles :  Le noyau central abrite : Le Palais Royal ; La Résidence des femmes d’Ashantéhéné ; Le Quartier des Aristocrates.

Photo 11: Palais royal dans la ville de Kumasi

Source : lisapoyakama.org

 Les faubourgs comportent : Les cimetières des principaux chefs. Les divers quartiers ; Les petits gens ; Les serviteurs ; Les esclaves ;

Photo 12 : Faubourgs de la ville de Kumasi

Source : lisapoyakama.org

Chez les Ashanti, le Palais est également l’expression du Pouvoir Royal. A ce point de vue, il est unique mais avec trois dimensions :  C’est le cadre de la vie d’ici-bas ;  C’est le tombeau des Chefs ;  C’est le lieu de la résurrection des Chefs. C’est trois dimensions dont il est en question se matérialisent dans la composition générale du Palais afin d’intégrer celui-ci à la vie humaine avec ses trois dimensions : 37

temporaire, mortelle et spirituelle. La cour Royale se compose de ses trois expressions distinctes :  Le palais ;  Le tombeau des Rois ;  Le temple des divinités. c. Typologie architecturale

Elle est généralement de forme carrée clôturée par les quatre maisons rectangulaires de grandes hauteurs qui constituent l'ensemble des habitations de la concession.

Photo 13 : Photo d’une vue en plan et en axonométrie d’une maison traditionnelle de Kumasi

Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

Cette disposition des maisons permet d'obtenir une cour intérieure, au centre de la concession, d'environs 36 à 64 m² de surface. En termes d'utilisation, l'une des quatre maisons sert de cuisine tandis que les trois autres servent de lieux de vies pour le père de famille, ses femmes et ses enfants.

Photo 14: Photo montrant une section sur un habitat traditionnel Ashanti

Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

d. Méthodes et Matériaux de Construction

 Structure Murale : Les murs de ces habitats traditionnels sont de façon générale réalisée en terre mais suivant deux techniques différentes que sont : le torchis et le pisé. Des motifs de style « adinkra » sont modelés sur ces murs avec de la terre argileuse avant d’être recouvert par la suite par un enduit de chaux. 38

Photo 15 : Femme ashanti badigeonnant son habitat

Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

 La couverture : Elle se présente le plus souvent sous forme d’une toiture à double pentes très prononcées qui étaient à la base en chaux ou en paille, cela était fonction de la taille du bâtiment mais aussi du rang social des propriétaires.

Photo 16: Habitat traditionnel Ashanti avec une toiture a 2 pentes

Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

 Les ouvertures : La particularité des habitats traditionnels ashanti concernant les ouvertures est qu’elles sont aérées par le biais d’une cour centrale sur laquelle chacun des 4 bâtiments s’aère par le biais de porte et de fenêtres en claustras de terre cuite.

Photo 17 : Fenêtre ashanti en claustras de terre cuite

Source : whc.unesco.org/Auteur : Sébastien Moriset

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2. Habitat traditionnel et moderne : Etude de l'organisation spatiale et de l’architecture à Tiagba village a. Présentation

Tiagba est un village lacustre situé à 100 km à l’ouest d’Abidjan, il fait partie des rares villages lacustres que compte encore la Côte d’Ivoire.

Carte 10 : Localisation du village de Tiagba

Il est important de noter que Tiagba est un village Aïzi qui présente plusieurs similitudes architecturales et morphologiques avec d’autre village Ebrié d’où l’intérêt que nous lui portons. Bien qu’étant un patrimoine culturel le pays, ce village pour reste assez méconnu et mal documenté alors afin de nous enquérir des particularités architecturales des peuples lagunaires de Côte d’ivoire nous avons effectué un voyage de découverte dans le village le 27 janvier 2017.

Photo 18 : Panorama montrant le village de Tiagba depuis la lagune

Source : tourisme-ci.com

Photo 19 : Panorama montrant l’habitat sur pilotis caractéristique du village

Source : tourisme-ci.com

b. Organisation de l'espace villageois

Bien qu’étant une île, le village de Tiagba se présente comme la majeure partie des villages des peuples lagunaires. Le village qui a une superficie de 32 Ha est habité par environs 6000 40

personnes vivant majoritairement de la pêche et de l’agriculture. L’île a majeure partie de l’île reste cependant non-urbanisé, cependant dès l’entrée du village on découvre une panoplie de bâtiments religieux composé :  D’une Eglise catholique ;  D’une Eglise protestante ;  D’une Eglise Papa Nouveau.

Carte 11 : Carte des équipements structurants du village de Tiagba

Une grande rue allant du débarcadère jusqu’au parvis de l’Eglise Papa Nouveau structure le village, c’est la rue sur laquelle s’effectue toutes les activités économiques mais aussi socioculturelles. D’autres petites ruelles se détachent de cette première afin de permettre l’accès aux différentes concessions qui se trouve sur l’île

Photo 20 : Rue principale du village

Photo 21 : Rue secondaire du village

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c. Typologie architecturale

La typologie architecturale sur l’île reste assez variée. On y retrouve entre autres des maisons rectangulaires en R.D.C. et à étages allant des R+1 aux R+4 pour les plus hautes. Ces maisons sont majoritairement des concessions familiales dans lesquelles vivent plusieurs générations. Elles sont construites sur la terre, en milieu semi lacustre ou en milieu lacustre. Aussi nous observons une destruction progressive des habitats traditionnels qui sont remplacés par des bâtiments utilisant des matériaux plus moderne comme le béton et les tôles métalliques On a :  Les maisons en agglomérés de ciment: Ces maisons qui représentent la grande partis du cadre bâtis sur l’île se présente sous plusieurs formes différentes et restent en adéquation totale avec leur environnement;

Photo 22 : Maisons d’agglomérés de ciment avec des toitures en tôles métallique



Photo 23 : Maison sur pilotis en béton armé

Les maisons traditionnelles sur pilotis ou palafittes:

Photo 24 : Maisons traditionnelles sur la terre ferme et en milieu semi lacustre

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d. Méthodes et Matériaux de Construction

 La structure porteuse: elle est composée en premier de pieux en ébène rouge de grands diamètres qui sont enfoncés d’environs 2 mètres dans le sol. Puis des poutres d’ébène rouge sont posé dans les encoches prévues a cet effet sur le sommet des pieux, sur ces poutres des chevrons en ébène rouge ou en bambous seront posés et supporteront eux un enchevêtrement de tiges de palmier qui serviront de plancher dans le palafitte. 1 2 3 4 5

Photo 25 et 26 : Vues sur les pieux des palafittes 1- Plancher en en tige de palmier; 2-Chevron en ébène rouge ou en bambou ; 3- Poutre en ébène rouge ou en bambou; 4-Poteaux en ébène rouge ; 5-Pieux en ébène rouge

 Structure Murale: Les poteaux qui représentent la base de ces murs sont planté depuis le sol et vont jusqu’a la toiture, quant aux montants ils sont encastrés entre les tiges de palmier qui servent de plancher. Le bardage quant à lui est rattaché a tout ces éléments verticaux grâce à des fils de nylon, fil de pèche ou encore plus traditionnellement avec des lianes.

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3 Photo 27 : Vue sur un mur composé de tige de branches de palmier avec des montants réalisés en ébène rouge 1- Poteaux réalisé en ébène rouge; 2- Montants réalisés en tige de palmier; 3- Bardage composé de tige de palmier

 Eléments de liaisons: des lianes en différentes essences végétales ou en nylon sont utilisée pour lier les différents éléments des palafittes. Au niveau du bardage des murs les tiges sont attachées aux montants et aux poteaux par groupes de 2 ou 3.Tandis qu’au niveau du plancher plusieurs tiges sont attachées ensemble sur les chevrons. Il faut aussi noter que le diamètre des tiges de palmiers utilisées au niveau du plancher est plus important que celui des tiges utilisées en bardage pour les murs.

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Photo 28, 29 et 30: Vues sur quelques typologies de liaisons utilisée pour la construction d’un palafitte

 La couverture: On peut dire que la couverture végétale, généralement en deux pentes est mises en place sur une structure composé de poutres sur lesquelles sont posé des chevrons, cette structure est souvent réalisée en ébène rouge ou en bambou. Au dessus de cette dernière il sera attaché des pannes en tiges de palmiers sur lesquelles des feuilles de cocotiers ou de palmier tressées seront rattachées par petites bottes.

Photo 31 et 32: Vues sur la structure porteuse et sur la couverture d’un palafitte

 Ouverture: Elles sont peu nombreuses et se limitent à l'essentielles. On distingue trois types d’ouvertures ce sont des portes, des fenêtres et des trous d'aération. Elles sont souvent réalisée entre 2 poteaux et sont souvent dénuées de battant proprement dit à part au niveau de l’entrée principale ou un assemblage de tiges de palmier sur une structure en bambou servait de porte. Aujourd’hui des rideaux de bambou servent à donner de l’intimité aux occupants.

Mémoire GONCALVES Péroline Zoé, 2015

Mémoire GONCALVES Péroline Zoé, 2015

Photo 33 et 34: Vues sur des rideaux faits de lamelles de bambou liées par du fil de nylon

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CHAPITRE 3: LA LAGUNE EBRIE ET L'ÎLE BOULAY, LE FUTURE DU TOURISME A ABIDJAN Résumé

Dans ce chapitre, il sera question d'étudier l'environnement de notre futur projet à une macro échelle. Pour se faire nous présenterons dans un premier temps la lagune Ebrié tout en montrant son importance pour la ville d'Abidjan avant de s'attarder sur ces caractéristiques physiques afin de mieux comprendre cet écosystème. Puis dans un second temps nous nous attèlerons à découvrir l'île Boulay pour en cerner les dynamiques urbaines.

I.

Généralités sur la lagune Ebrié

1. Présentation de la lagune Ebrié La lagune Ebrié qui tient son appellation du nom de l'ethnie majoritaire qui peuple ces rivages à savoir les Ebriés, représente la plus vaste zone lagunaire humide de l'ensemble du littorale ivoirien, elle part de la ville de Grand-Bassam à Toukouzon. En effet cette étendue d'eau de plus de 523 km² s'étend sur plus de 140 km de long d'est en ouest et sur prés de 7 km de large du nord au sud.

Photo 35: Vue sur la lagune Ebrié depuis Yopougon

Photo 36: Vue sur la lagune Ebrié et le palais de la culture depuis le Plateau

Photo 37:Vue sur la lagune Ebrié depuis le village de Tiagba à l'ouest d'Abidjan

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Carte 12: Carte de présentation de la lagune Ebrié

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TABLEAU 6: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE Périmètre Longueur de l'axe médian Longueur de la rive Nord Longueur de la rive Sud Largeur Surface des îles Surface du plan d'eau Surfaces totales occupées Surface des baies

644 km 132 km 401 km 243 km 1 à 7 km. 85 km² 523 km² 608 km² 99 km²

Source : Le régime de la lagune Ebrié, François VARLET; Edition O.R.S.T.O.R.M

La lagune Ebrié avec ces 2,5 km3 de volume d'eau présente une profondeur moyenne relativement faible de 4,8 m. Par contre quelques baie et autres fosses atteignent une profondeur de 20 m ce sont entre autre:  La baie d'Abou-Abou;  L'entrée de la baie de Koumassi Est;  Le port d'Abidjan;  SE île Boulay;  Le lac Bakré. Elle a un coefficient de tortuosité (Ct)17 qui diffère en fonction des deux rives nord et sud. En effet la rive nord qui a un coefficient (Ct) de 3 accueille plus de rivières et de fleuves et présente beaucoup plus de baie, elle est donc de ce fait beaucoup plus longue que la rive sud qui elle a un coefficient (Ct) de 1,8. La lagune présente en tout une vingtaine de baies ayant plus de 1 km² de surface et une quinzaine d'îles dont les 4 plus vastes sont:  L'île Boulay;  L'île de Petit Bassam;  L'île Vitrée;  L'île Deblay. Toutes ces baies et ces îles sont propices au développement d'un écosystème lacustre très riche qui contribue dans un même temps à améliorer l'attractivité touristique de la lagune. Aujourd'hui la lagune est d'une grande importance pour la ville d'Abidjan car elle représente la raison même de l'implantation en ces lieux de la capitale économique du pays. Sa navigabilité, sa superficie et sa faune lagunaire sont quelques une des qualités qui ont fait de cette lagune l'icone de la ville d'Abidjan. En effet aujourd'hui la lagune abrite plusieurs infrastructures d'une importance capitale pour les abidjanais et ce dans plusieurs domaines tel que:

Le coefficient de tortuosité (Ct) est définit par le rapport entre la longueur de la rive à la longueur de l'axe médian. 17

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 



Le domaine économique, l'implantation dans ces eaux du Port Autonome d'Abidjan (PAA) couplé avec la panoplie de ports de pêche artisanale et industrielle a permit à la lagune de devenir une plaque tournante du transport maritime et de la pêche en Afrique; Le domaine culturel et touristique, les berges de la lagune abritent aujourd'hui le palais de la culture ainsi qu'une multitude d'hôtels et de complexes hôteliers qui font le bonheur des touristes. De plus la lagune est un berceau culturelle car elle est le lieu de vie de plusieurs ethnies Akans; Le domaine des transports, la lagune Ebrié représente un atout sans pareille pour le transport des abidjanais en effet elle facilite le transport entre plusieurs communes par le biais de bateaux bus, de pinasses et de pirogues. Des sociétés à la fois privées et publiques se chargent de transporter les ivoiriens a travers un vaste réseau de déserte lagunaire. Les deux sociétés les plus connus dans ce domaine sont la SOTRA et la STL.

Source: www.tourisme-ci.com

Photo 38: Vue sur un port de pêche à Abidjan

Source: avenue225.com

Photo 40: Vue sur le village Ebrié d'Azito

Source: Lebabi.net

Photo 39: Vue sur le Port Autonome d'Abidjan

Photo 41: Vue sur l'espace coca cola au Plateau

Source: blog.tripinafrica.com

Photo 42: Vue sur un bateau bus de la SOTRA traversant la lagune Ebrié

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Source: intellivoire.net

2.

Photo 43: Vue sur un bateau bus de STL traversant la lagune Ebrié

Caractéristiques physiques et état actuel de la lagune Ebrié

Etant relié à la mer par le canal de Vridi et par le GRAU de grand Bassam, la lagune Ebrié présente des caractéristiques physiques fortement influencé par le milieu marin. En effet la salinité, la température et la hauteur des eaux sont quelques une des caractéristiques liées de façon inéluctable à l'océan atlantique. a. La salinité de la lagune Ebrié

La salinité de la lagune Ebrié est à l'image de celle d'un estuaire car sa répartition dépend de sa bathymétrie et de la morphologie locale, de ces apports d'eaux douces et de son évaporation ainsi que de la salinité en mer et des caractéristiques des marées. Quant à la circulation du sel dans le système lagunaire abidjanais elle se fait suivant un écoulement superficiel d'eau moins salée vers la mer tandis que en sens inverse une eau plus salée s'écoule en profondeur. Le mélange entre ces deux eaux se fait grâce aux courants alternatifs de marées qui fournissent l'énergie nécessaire au mélange. Nous pouvons aussi noter que selon une étude menée sur une période d'environs 200 jours par la revue CAMES, le maxima en taux de salinité de la lagune est de 30,5 PSU pour un minima de 4 PSU.

Figure 8: Courbe d'évolution de la salinité de la lagune Ebrié en fonction des jours

Source : Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007

b. La température de la lagune Ebrié

Concernant la température des eaux de la lagune elle reste légèrement plus basse que celle du milieu marin en affichant un maxima de 30,7°C et un minima de 27,1°C et elle a un lien direct avec les saisons du climat attiéen de la région des lagunes, en effet les hausses de températures sont souvent dus aux différentes saisons sèches tandis que les baisses de températures elles sont liées aux saisons des pluies.

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Figure 9: Courbe d'évolution de la température de la lagune Ebrié en fonction des jours

Source: Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007

c. La hauteur des eaux de la lagune Ebrié

La hauteur d'eau quant à elle est étroitement liée à la lune et au soleil. En effet ce niveau a une variation moyenne de 1,01 mètres par an voyant ainsi son marnage18 en vive eau varier de 0,55 m à 0,80 m tandis qu'en morte eau le marnage vari entre 0,30 m et 0,35 m. Cependant outre cette liaison avec les astres les marées de la lagune sont les résultantes de 2 facteurs que sont:  Les crue des fleuves, l'Agnéby la Mè et la Comoé sont les 3 principaux cours d'eau qui se jettent dans l'océan par le biais de la lagune Ebrié influençant au passage le niveau de ces eaux lors de leurs crues;  Les saisons, les saisons que connait la région des lagunes influencent beaucoup sur le niveau de l'eau de la lagune. En effet les précipitations lors des 2 saisons de pluies accroissent considérablement le niveau de la lagune durant ces périodes tandis qu’à l'inverse durant les saisons sèches, la hauteur des eaux atteint son niveau le plus bas sous l'effet de la chaleur.

Figure 10: Courbe d'évolution Du niveau d’eau de la lagune Ebrié en fonction des jours

Source : Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007

Aujourd'hui la lagune Ebrié est à l'image de toutes les eaux de surface du monde en ce qui concerne le réchauffement climatique. De prime à bords, depuis une dizaine d'année le niveau des eaux de la lagune ne cesse d'augmenter provoquant des inondations et de l'érosion dans plusieurs quartiers et faubourgs de la ville. De plus l'occupation anarchique des berges et la mauvaise gestion de l'assainissement dans la ville d'Abidjan ont fait de la lagune Ebrié une décharge pour les objets ménagés de tout genre. Cet état de fait est d'ailleurs l'un des aspects 18

La dénivellation entre la haute marée et la basse marée.

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les plus défavorables à l'exploitation touristique de la lagune Ebrié. Cependant l'Etat ivoirien œuvre depuis quelques années à assainir de façon radicale la lagune, plusieurs projets sont en cours présentement.

Photo 44: Vue sur des Agents d'assainissement de la Mairie Photo 45: Vue sur des déchets sur les berges de la lagune

II.

Présentation de l'île Boulay

1. Historique et localisation de l'île Boulay L'île Boulay est l'une des îles se trouvant sur la lagune Ebrié elle fait partie de la commune de Yopougon et a une superficie de 2000 hectares. Elle se trouve à la limite du 2ème et 3ème tiers de cette lagune et est limité au nord par le village d'Azito, à l’est par celle de Songon à l'ouest par celle de Treichville et enfin au sud par la zone du lac Bracké. Cette île fut dès l'arrivée des Ebriés transformée en terres coutumières avant d'être au fil des années une terre d'accueil pour les populations en provenance des pays de la sous-région désireuses de pratiquer la pêche artisanale. 2. Cadre physique de l'île L'écosystème de l'île Boulay reste très influencé par sa proximité avec la lagune Ebrié de ce fait l'île possède un relief relativement plat, une hydrographie inexistante car il n'existe aucuns cours d'eaux sur l'île, un climat de type attiéen similaire à celui de la ville d'Abidjan avec 2 saisons de pluies et 2 saisons sèches. Cependant concernant sa topographie nous pouvons tout de même noter la présence de légères pentes qui favorisent l'écoulement naturel des eaux pluviale vers la lagune. De plus l'île entière se trouve sur une plaine alluviale composée de sédiments de la famille des crétacés et de roche métamorphisée. Sa pédologie est essentiellement constituée de deux types de sols à savoir :  Les sols sablonneux qui sont d’un jaune très clair et que l'on retrouve sur les plages de l'île ainsi que sur la couche superficielle de la majeure partie de la surface de l’île ;  Les sols limoneux argileux très propices à l'agriculture qui sont très souvent recouvert par du sable mit à par les quelques zones hautes où ils affleurent.

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Photos 46 et 47 : Vues sur une plage sablonneuse et sur des coquillages jonchant un sol limoneux argileux

Quant à la biodiversité et à la végétation l'île est parsemée de plusieurs essences végétales tel que : les palmiers sauvages, les bambous, des cocotiers, des fromagers ainsi que plusieurs arbres de moyennes et de grandes tailles. Aussi il est important de noter la présence de mangroves sur toute la berge ouest et aussi dans le sud-ouest de l'île Boulay. Mise à part ces essences naturelles, les populations autochtones y pratiquent l'agriculture sur quelques parcelles de terre. Toute cette végétation luxuriante tant sur l'île que sur ses berges et ses rivages favorisent le développement d'une faune aquatique assez riche qui fait le bonheur des abidjanais amateurs de pêche.

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Carte 13: localisation de l'île Boulay

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III.

Dynamiques spatiale et économique sur l'île Boulay

1. Etudes démographiques et économique de l'île La population de l'île Boulay demeurent relativement faible vue la superficie de l'île. En effet avec une population en 1998 de 4709 Hbts, l'île avait en 2014 une population estimée à 7488 Hbts soit une densité au kilomètre carré de 374,4 Hbts/Km². Cette densité reste faible par rapport a celle de la ville d’Abidjan qui est de 14 528 Hbts. / km². Nous pouvons aussi noter que cette assez équilibré concernant les sexes. TABLEAU 7: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE Hommes Femmes Total

1998 Nombre Pourcentage 2 461 52,26% 2 248 47,74% 100% 4 709 a. L'ethnographie

2014 Nombre Pourcentage 3 913 52,26% 3 575 47,74% 100% 7 488

Quant à l'ethnographie de l'île, elle reste majoritairement habitée par des non ivoiriens. En tout ce sont presque 10 ethnies et nationalités qui se côtoient nous pouvons citer entre autres :  Les Ebriés, ce sont les premiers propriétaires terriens de l'île qui par la suite en cédèrent une partie aux autres populations monnayant une somme d’argent ;  Les Baoulés et les Agnis, ces populations quant à elles sont arrivées sur l'île de façon assez méconnue néanmoins tout comme les Ebriés elles sont les propriétaires des quelques parcelles et lopin de terre qui subsistent hors du joug de l'Etat ivoirien ;  Les expatriés, ces populations qui sont originaires de presque tous les continents sont surtout présents sur l'île par le biais de plusieurs biens immobiliers (hôtels, villa secondaire de vacances, maisons d'hôtes, etc.) on les retrouve majoritairement sur la rive sud de l'île en face de la baie des milliardaires ;  Les Ashantis, ce sont majoritairement des pécheurs qui vivent en communautés regroupées en campements ou en villages majoritairement situés sur les rives nord et est de l’île ;  Les Togolais et les Béninois, ces deux peuples sont majoritairement des commerçants tenanciers des petits commerces disséminés ici et là sur l’île ;  Les Burkinabés, ils sont majoritairement des agriculteurs et des conducteurs de véhicules de transport en communs qui sillonnent toutes l’île ;  Les Maliens, ce peuple quant à lui représente l'une des plus faibles communautés ce sont souvent des manœuvres ou des commerçants. b. Les dynamiques économiques de l'île

L'économie de l'île est basé d'une part sur un secteur primaire axé sur les 2 domaines que sont l'agriculture et la pèche. Le premier cité demeure l'un des secteurs économiques les plus importants car, la SICOR (Société Ivoirienne de Coco Râpé) y possède plus de 870 hectares qu'elle exploite depuis 1996. De plus la pratique par certaines populations autochtones d'une agriculture de subsistance contribue à améliorer le quotidien économique des populations. La 54

pêche pratiquée au niveau de l'île reste quant à elle artisanal et permet de subvenir à une demande locale.

Photo 48: Vue sur un pécheur aux abords de l'île

Photo 49: Vue sur une cocoteraie de la SICOR

D'autre part le secteur tertiaire avec les hôtels, les petits commerces et le transport constituent un atout indéniable pour l'économie de l'île. En effet l'île Boulay compte une dizaine d'hôtels répartit sur toute l'île. Ces hôtels qui offrent souvent un service d'hébergement, un service de restauration ainsi que des aires de jeux et de distraction. Nous pouvons citer à titre d'exemple les hôtels comme Azito Palace, Eden City et Maria Ressort ainsi que des maisons d'hôtes comme L'escale de la baie, Serenity House toutes ces infrastructures hôtelières se regroupent principalement au nord, à lest et au sud de l'île Boulay.

Photo 50: Vue sur Azito Palace depuis l'embarcadère à Yopougon

Source: Agoda.com

Photo 51: Vue au crépuscule sur le Maria Ressort

Comme sus mentionné le transport est un aspect très important sur l'île de ce fait, il représente un aspect économique non négligeable surtout qu'il est une source d'emploies pour bon nombres d'habitants de l'île. Outre le transport, le commerce participe aussi à dynamiser

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le secteur économique sur l'île avec la présence dans certains villages de marchés ou de petits commerces.

Mémoire Moumini OUTTARARA 2016

Photo 52: Vue sur un petit commerce dans le village de SISPA

Mémoire Moumini Outtarara 2016

Photo 53: Vue sur les passagers d'une pinasse

2. Etudes des dynamiques spatiales sur l'île L'île Boulay est la plus vaste île se trouvant sur la lagune Ebrié avec ses 20 km² de surface, elle est occupée en majeur partie par une végétation abondante, par les plantations de la SICOR ainsi que par des villages et des campements. Ces villages qui sont au nombre de 11 sont :  Johnnykro ;  Ossibissa ;  SICOR ;  Mangokro ;  Baoulékro ;  Jean Kouamékro ;  N'zimakro;  Zézikro;  N'ganikro;  N'gbossroya;  Awrankro. Cependant outre cette occupation principalement naturelle et rurale qui est en contraste avec la ville d'Abidjan. L'île a en son sein des hôtels et des résidences secondaires qui se situent en majorité sur les berges sud de l'île face à la baie des milliardaires. a. Le régime foncier sur l'île

Le régime foncier en vigueur sur l'île reste assez complexe et fait l'objet de conflits entre plusieurs acteurs. En effet l'île est aujourd'hui convoité par 2 principaux groupes d'acteurs nous pouvons citer entre autre :  Le ministère du tourisme et le port autonome d'Abidjan, ces deux acteurs sont juridiquement parlant les propriétaires terriens de l'île Boulay en s'appuyant sur le SDUGA qui leur octroie chacun une partie de l'île Boulay ;  Les populations autochtones, les Ebriés et la SICOR sont coutumièrement parlant les propriétaires de l'ensemble des terres de la majeure partie de la ville d’Abidjan, de la

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commune de Yopougon et aussi de l'île Boulay. Ces terres, si elles n'ont pas été vendues ou cédées à l'Etat ivoirien ou à une tiers personne demeurent la propriété des Ebriés; Cependant nous observons aujourd'hui que l'Etat ivoirien retire peu à peu la gestion du foncier aux autochtones. Cette observation se fait surtout dans le secteur des équipements hôteliers où l'Etat par le biais du ministère du Tourisme loue des parcelles de terrains aux hôtels ou autres équipements hôteliers, jusque-là les autres secteurs sont eux épargné par le joug de l'Etat. b. Les dynamiques urbaines de l'île

Les villages de l'île qui sont pour la plus part des villages de pêcheurs ont la particularité d'avoir une morphologie urbaine de faible hauteur qui est portée vers le rivage de la lagune de ce fait la majeur partie des villages se structurent souvent autour d'une rue de faible largeur parallèle à la berge qui est desservi par un réseau de sentier serpentant dans le bâtis. Sur cet axe central nous retrouvons aussi des commerces ainsi que la majeure partie des infrastructures que compte chaque village.

Photo 54: Vue sur une rue du village de Djonikro

Outre ces infrastructures et ces commerces, les habitations des différents villages s'organisent souvent en concession qui sont elles même composées d'une maison principale et de plusieurs maisons secondaires gravitants autour d'une cour centrale. La typologie architecturale du bâti reste assez mixte même si nous observons une prédominance d’un habitat traditionnel fortement influencé par la culture architecturale traditionnelle des AKAN. TABLEAU 8: TABLEAU DES TYPES DE CONSTRUCTION SUR L'ÎLE

Type de construction Villa moderne Maison simple Concessions Case traditionnelle Baraque Autres Total

Total 17 54 184 54 626 56 991

Source : Mémoire Moumini OUATTARA 2016

Pourcentage 01,71% 05,45% 18,57% 05,45% 63,17% 05,65% 100%

Ces types de constructions diffèrent surtout au niveau des matériaux de constructions qui reste variés. Des villas modernes avec

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Carte 14 : Diagnostique de l’île Boulay

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PARTI ARCHITECTURALE

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CHAPITRE 1 : PROJET D'UN ECO-LODGE SUR L'ÎLE BOULAY 1.

I.

Présentation du projet

Etudes de cas et de projets similaires a. Eden lodge Nos by Madagascar

Description Le site dénommé « Baobab Beach » est unique, et l’arrivée du bateau (30mn de l’île de Nosy Be) est à couper le souffle : une plage de sable blanc aux eaus cristallines, parsemés de majestueux baobabs pluricentenaires, et surplombée par une forêt primaire luxuriante. L’Eden Lodge incarne les valeurs d’un nouveau concept d’hotellerie haut de gamme préservant un environnement fragile et orienté vers le développement durable : il est ainsi le premier hôtel au monde 100% solaire.

Source : archdaily.com Photo 55 : Plan de masse de l’Eden Lodge

Le domaine de l’Eden Lodge s’étend sur plus de 8 hectares, et les 8 lodges, en combinant une construction traditionnelle, en matériaux locaux, et une luxueuse tente , s’insère totalement dans l’environnement pour offrir chacun, 75m² d’espace privatif, directement sur la plage. Ce projet a été concut avec un savoir faire local qui à été améliorée.

Source : archdaily.com

Photo 56 : Construction d’un bungalow par les autochtones

Source : archdaily.com

Photo 57 : Vue sur un bungalow

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Le séjour permet aux visiteurs d’observer une faune extraordinaire ,plusieurs espèces de lémurienssauvages, dont les lémuriens nocturnes envahissent quotidiennement les arbres fruitiers du lodge, de même que des perroquets et autres magnifiques oiseaux endémiques à Madagascar. Quand ce ne sont pas les dauphins voire même les baleines pendant leur migrationqui nagent à quelques dizaines de mètres du rivage.

Source : archdaily.com

Photo 58 : Vue sur la plage du de l’hôtel

A l’Eden Lodge, le vrai luxe est l’enchantement que procure en permanence le simple fait d’être là : confortablement installé, au milieu de cette nature incroyable et de la biodiversité de ce Madagascar encore vierge.

Source : archdaily.com

Source : archdaily.com

Photo 59 et 60 : Vue sur quelques aménagements de l’hôtel

Activités  Plage  Excursion  Observation faune et flore  Sports nautiques écologiques  Massage aux huiles essentielles Engagements  Energie solaire  Protection faune et flore  Gestion de l’eau  Gestion des déchets  Développement des populations locales Synthèse et points forts retenus pour notre projet  Intègration du projet à son environnement (architecture bio-climatique)  Utilisation d’une main d’œuvre local  Utilisation de l’énergie solaire

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b. Ecoresort de luxe Six Senses Ninh Van Bay au Vietnam

Description Le six Senses Ninh Van Bay est un ensemble de 58 villas luxueuses en totale harmonie avec la nature. On accède à ce paradis après 15mn de bateau depuis la ville côtière de Nha Trang. Sable blanc, mer transparente, formations rocheuses impressionnantes et collines verdoyantes constituent les cadre exceptionnel de ce ressort où le luxe cotoie l’écologie.

Source : booking.com

Photo 61 : Vue sur la baie de l’hôtel

Plusieurs types de villas sont proposées toutes spacieuses, avec piscine privée, grans salon, salles de bains avec baignoire en plein air ou donnant sur la baie….Le bois et le bambou dominants procurent une atmosphère chaleureuse et très nature. La Beach Villa est à quelques mètres de la plage, tandis que la Spa villa dispose de la salle de massage privée.d’autres villas ont même un escalier menant dans l’eau de mer, où de jolis poissons colorés attendent tranquillement les snokelers.

Source : booking.com

Source : booking.com

Photo 62 et 63 : Vue sur quelques villas de l’écoresort

Le service dépasse les 5 étoiles de cet hôtel, avec de petites attention en plus et un personnel très aimable. Un spa au chemin de pierres bordé d’eau prodigue de nombreux soins et massage relaxant. Professeurs de yoga ou de spa viennent donner des cours ou des stages. Les repas peuvent être pris dans plusieurs ambiances différentes, près de la piscine avec vue sur la mer, sur la jetée… Desdînersavec les pieds dans le sable et éclairés à la bougie sont aussi organisés. Un veritable havre de paix et de beauté.

Source : booking.com

Source : booking.com

Photo 64 et 65 : Vue sur quelques aménagements de l’écoresort

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Activités  Plongée masque et tuba  Centre de plongée sous-marine PADI avec de très beaux sites de plongée à proximité  Spa : nombreux traitements et massages dans un très beau cadre  Canoë  Cours de yoga  Sunset cruises Engagements  Approche hollistique écologique  Traitrements et réutilisation des eaux usées  Mise en plaçe d’un réseau autonome d’eau potable  Utilisation de produits locaux ou éclogiques  Création d’un potager bio  Utilisation des déchets organiques du restaurant pour du compostage Synthèse et points forts retenus pour notre projet  Traitement et réutilisation des eaux usées  Utilisation de produits locaux ou écologique  Utilisation des déchets organique du restaurant pour du compostage 2. Choix et justification du site Deux principaux facteurs nous ont motivés dans le choix du site pour notre projet.

a. Le Shèma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA)

Le présent schéma est la synthèse d’une étude commandé par le Ministère de la construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme (M.C.L.A.U.) à l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (J.I.C.A.). L’objectif de cette étude était de formuler pour la zone du Grand Abidjan, un plan de développement durable et conforme au plan national de développement. De plus ce schéma sert aujourd’hui de base pour l’intégration de nouveaux équipements dans la ville d’Abidjan de par le zoning dont il fait état. Afin de nous conformer au cadre urbain dressé par l’état ivoirien nous avons jugé nécessaire de choisir un site qui se trouverais dans une zone pré destiné au tourisme.

Carte 15 : Plan cadre de l’occupation des sols du grand Abidjan 2030

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b. Sa position géographique

Le site que nous avons choisi pour abriter notre projet se situe sur l’île Boulay en face du village Ebrié d’Azito palace. Il a une superficie de plus de 6 hectares et a une façade lagunaire au nord d’environ 160 mètres. La proximité entre la ville d’Abidjan et l’île Boulay demeure un atout indéniable pour l’attractivité de l’équipement touristique que nous proposons. En effet de par sa position occidentale, le site s’ouvre sur la commune de Yopougon et reste accessible via une chaloupe en à peine 10 minutes. De plus notre site se situe dans la zone touristique définie par le Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA), de ce fait il cadre avec les ambitions de développement du gouvernement ivoirien qui sont de faire de la ville d’Abidjan une métropole de développement pour toute la sous-région.

II.

Carte 16: Carte de situation des sites de notre projet

Analyse et diagnostique du site

1. Présentation du site Le complexe hôtelier Azito Palace renferme en son sein un programme assez simple qui se répartie sur deux sites.

Photo 66 : Vue sur l’entrée du site d’extension à Yopougon

Photo 67 : Vue sur le site du projet sur l’île

Site d’extension Le premier site que nous nommerons site d’extension se situe dans le village d’Azito dans la commune de Yopougon et a une superficie de 1200 m². Il fait face à l’île Boulay et sert principalement d’embarcadère pour rallier le second site qui se trouve sur l’île

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Boulay. L’environnement immédiat de ce site se compose majoritairement de plusieurs bars et maquis ainsi que de quelques rares habitations.

Photo 68 et 69 : Bars se trouvant de part et d’autre du site d’extension

De ce fait les occupants de ce site devront subir une pollution sonore assez importante. Concernant la topographie de ce site une pente générale variant entre 6% et 0% facilitera implantation de notre futur embarcadère.

Carte 17 : Carte d’analyse du site d’extension du projet

s

Site du projet Le second site qui sera le site principal pour notre projet se trouve sur l’île Boulay entre les villages de N’ganikro et de Johnykro.

Photo 70 et 71 : Vues sur le chemin menant au village voisin de Johnykro et sur la limite est du terrain

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Cette proximité avec ces deux villages créer plusieurs nuisances sonores liées aux activités qui s’y déroulent. De plus l’abondance de végétation aux alentours du site favorise la bio climatisation de ce dernier grâce notamment au phénomène de photosynthèse. Quant à la pente générale de notre site elle varie entre 0 et 6 % ce qui nous donne un site relativement plat qui facilitera la construction des différents bâtiments.

Carte 18: Carte d’analyse du site du projet

2. Etat des lieux

Le site de notre projet abrite depuis les années 1980 le complexe Hôtelier Azito Palace qui a été saccagé lors de la crise postélectorale de 2011. Malgré cet état de fait les clients adeptes des beaux endroits qui jonchent les berges de la lagune Ebrié ont continué de manifester leurs intérêts pour ce site qui fut laissé presque à l’abandon. Aujourd’hui le complexe hôtelier est dans un état de délabrement assez important qui laisse tout de même entrevoir des potentialités très intéressantes si le site faisait l’objet d’une analyse et d’une réflexion architecturale. Site d’extension Le site d’extension du projet abrite aujourd’hui plusieurs bâtiments et espace couverts qui servent à accueillir et restaurer la clientèle, ce sont essentiellement :

Photo 72 et 73 : Vues sur l’intérieur du site d’extensions et sur les aménagements qui s’y trouvent

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      

1 administration/cuisine/toilettes 1 Espace barbecue 1 Espace de jeux pour enfant 4 Espaces de consommation 1 Billetterie/Glacier 1 Bar 2 Espaces couverts de consommation

Carte 19 : Carte d’état des lieux du site d’extension du projet

Site du projet Comme mentionné plus haut, notre site est aujourd’hui dans un état de délabrements assez avancé, il est aujourd’hui recouvert d’une végétation endémique principalement composé de bambou, de cocotiers et de plusieurs types de graminée. Le site abrite en son sein :

    

Photos 74 et 75 : Vues sur le site du projet et sur les équipements qui s’y trouvent

9 Bungalows simples de 1 chambre + 1 salle d’eau 1 restaurant avec ces annexes 1 bar 1 piscine 1 terrain de Basket-ball

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Carte 20 : Carte d’état des lieux du site du projet

III.

Démarche conceptuelle, organigrammes et esquisses 1.

Concept du projet

Le concept de notre projet découle d'une analyse de l'évolution de l'habitat traditionnelle chez les Tchaman, depuis la case traditionnelle pré coloniale ashanti jusqu' à l'habitat traditionnel observé dans les villages. Dans ce projet il est question pour nous de concevoir un écolodge qui mettrait en avant toutes les richesses dont regorge le milieu lagunaire abidjanais d’une part et d’autre part qui valoriserait la culture architecturale du peuple Tchaman. Toutes ces études et observations sus effectuées nous permettent de dire que cette culture à su tant bien que mal traverser les époques bien qu’elle c’est adaptée au fur et à mesure en y intégrant de nouveaux matériaux. L’intégration du savoir faire des Tchaman en matière de construction en milieu lacustre et semi lacustre sera un élément prépondérant dans notre projet. En effet nous avons voulu arriver à imaginer une « architecture africaine » qui s’inspirera du mode d’habiter et de construire des Tchaman. "Architecture Africaine" Pour nous l’architecture africaine est tout comme la danse ou le théâtre un moyen d’expression et de transmission de la culture africaine. Elle représente pour chaque peuple, un grand livre d'histoire ouvert qui leur permet de garder le contact avec les alleux à travers la transmission des techniques de construction assez simple et efficace et même à travers le maintien de certains contrats sociaux interethnique. Cependant aujourd’hui dans un contexte de mondialisation de plus en plus affirmé, il serait préjudiciable de ne pas jeter les prémices de certaines réflexions sur le mode de conservation de nos cultures architecturales. Nous pensons en effet que si aujourd’hui bon nombre d’africains ont du mal à se sentir à leurs aises dans leurs propres habitations et dans leur propre villes, cela est en grande partis du au fait que ces habitations et ces villes ne reflètent pas la culture et le mode habiter de ces derniers. E. ELLONG et D. CHEHAB dans leur livre 68

DE LA CASE A LA VILLA, nous disent « Un homme au contact ave une autre culture étrangère apprend très rapidement cette langue nouvelle, mais reste très longtemps attaché à ces pratique de l’espace habité. ». Tout ces constats nous pousse a nous poser deux questions a ce stade de notre entreprise intellectuelle: Cette conservation de la culture et du patrimoine doit-elle- se faire au détriment de certains besoin tout aussi fondamentaux ? Doit-elle se faire au détriment de « la modernité » ?

‘‘La modernité’’

La modernité dans l'architecture Africaine ? Ou plutôt l'architecture Africaine dans la modernité ? Nous nous sentons plus sensible avec la seconde interrogation, tout simplement parce qu’à notre avis la modernité n'est pas une question de région du monde encore moins de typologie architecturale. Pour nous la modernité c'est l’évolution, le métissage, le partage, l'échange entre deux personnes, entre 2 peuples, ou encore entre 2 architectes. Vu sous cet angle il est logique et même assez pertinent de se poser la question de savoir si : Concevoir une architecture moderne signifie de facto que nous faisons de l'architecture Africaine ? Oui à une condition, la condition étant que votre architecture aux apparences modernes renferme en elles des valeurs africaines imprégnées des réalités bioclimatiques telle est notre philosophie architecturale. En sommes le concept que nous choisissons de développer sur ce projet tient en une phrase :

"Concevoir une architecture africaine aux allures modernes".

Figure 11 : Démarche conceptuelle des bâtiments du projet

Afin de mener à bien notre entreprise conceptuelle nous avons décidé d’aborder le projet suivant une démarche symbolique en analysant les grandes changements architecturaux qu’on connu les Tchaman tout au long de leur histoire.

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Ce faisant nous avons analysé dans un premier temps l’habitat traditionnel dans le royaume ashanti et avons conclu que cet habitat très imposant avait deux traits symboliques à savoir la forme de sa toiture et la grandeur de son espace habitable. D’où les lignes symboliques que nous retenues.

Figure 12 : Symbolisme de la case Ashanti

Dans un second temps nous nous sommes attardés sur l’habitat traditionnel des Tchaman en Côte d’Ivoire. Les particularités de cet habitat sont entre autre le fait qu’il soit sur pilotis compte tenue de son environnement lacustre. De plus cette habitat s’est compressé en terme de hauteur de a zone habitable mais a tout de même garder la forme rectangulaire des cases et la toiture à deux pentes.

Figure 13 : Symbolisme de la case Tchaman en Côte d’Ivoire

Dans cette même logique de compression de l’espace habitable nous avons décidé de confondre l’espace habitable et la toiture afin d’avoir une forme aux lignes beaucoup plus pure qui serait néanmoins en conformité avec sont environnement, d’où la symbolique définitive de notre projet.

Figure 14 : Symbolisme de l’ensemble des bâtiments du projet

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2. Programme et organigrammes Pour la mise en symbiose de notre aménagement et de notre concept, nous avons décidé de nous inspiré de l’allure morphologique d’un village. Dans la conception de cet aménagement, nous avons voulu préserver la totalité des essences végétales présentent en mettant l’accent sur le caractère naturel de notre site. A cet effet seul les arbres se trouvant sur l’emprise des bâtiments et autres aménagements seront coupés. De façon générale l’aménagement du site se ferra avec des formes organiques, de plus notre site serra entièrement cyclable. Afin de mener à bien notre démarche conceptuelle nous avons scindée cette dernière en 3 étapes bien distinctes :  Création d’un zoning : Ce zoning sert dans un premier temps à répartir sur l’ensemble du site du projet les bâtiments afin d’emmener les futures clients à profiter du site dans sa globalité. De plus ce découpage a aussi pour objectif de regrouper de part et d’autre du site deux groupes distincts d’espace, à savoir les espaces allouer au volet loisirs de l’écolodge et ceux allouer aux volet hôtelier;  Création de voies structurantes: La fonction première de ces voies est de permettre l’accès des secours en cas d’urgence et aussi de faciliter la livraison des vivres et autre consommables aux différents équipements du site.  Création de voies secondaires : Le but de ces voies est de fluidifier les déplacements entre tous les équipements. Pour la forme de ces voies nous nous sommes inspirés du caractère organique des voies existantes sur le site.

Figure 15 : Organigrammes de fonctionnement des espaces

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3. Programmes détaillés des espaces a. Espace d’accueil

Cet espace qui se trouvera dans la commune de Yopougon aura pour fonction principal, celle d’embarcadère pour toute la clientèle en partance pour le second site qui se trouve sur l’île Boulay. Afin de faciliter l’attente entre les différents départs du bateau pour l’île nous intègrerons au bâtiment une salle d’attente, une billetterie et un snack-bar sur deux niveaux qui offrira un beau panorama sur l’île.

Esquisse 1: Esquisse du R.D.C. de l’espace d’accueil

Nous ajouterons aussi au bâtiment certaines pièces telles que des bureaux et un entrepôt afin de recevoir les livraisons à destination de l’écolodge sur l’île. Enfin des pièces annexes comme les toilettes et les locaux techniques seront-elles aussi intégrées au bâtiment.

Esquisse 2 : Esquisse de l’étage de l’espace d’accueil

TABLEAU 9 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ACCUEIL

Désignation Dégagement Billetterie/ Accueil Reserve Cuisine Monte-charge Bureau du DTA SAS Local panneaux solaires Magasin Entrepôt Hall/Attente Local technique Toilette Handicapé Toilette Total

Nombres 1 1 1 1 1 1 1

Surface Unitaire 23.97 m² 7.00 m² 7.32m² 11.73 m² 0.59 m² 9.96 m² 3.17 m²

Surface totale 23.97 m² 7.00 m² 7.32 m² 11.73 m² 0.59 m² 9.96 m² 3.17m²

1 1 1 1 2 4

2.96 m² 20.68 m² 69.66m² 8.08 m² 3.02 m² 1.70 m² 179.81 m²

2.96 m² 20.68 m² 69.66 m² 8.08 m² 6.04 m² 6.80 m²

1

1.85 m²

1.85 m²

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b. Espace pour l’administration

Le rôle principal de ce bâtiment serra d’accueillir la clientèle au niveau de l’île tout en permettant de centraliser la gestion de l’équipement dans son entièreté. En plus de ces fonctions d’accueil et d’administration, ce bâtiment disposera aussi d’une infirmerie et d’un ensemble de pièce de services pour répondre aux besoins des futurs utilisateurs.

Esquisse 3 : Esquisse de l’espace administration

TABLEAU 10 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ADMINISTRATION

Désignation Hall principal Bureau Directeur Salle d'eau Directeur Bureau 2 Bureau 3 Réception Toilettes hommes Toilettes femmes S.A.S. toilettes hommes S.A.S. toilettes femmes Toilettes handicapé Infirmerie Salle d’hospitalisation Dégagement Total

Nombres 1 1 1 1 1 1 2 2 1 1 1 1 1 1

Surface Unitaire 35.58 m² 8.26 m² 1.72 m² 14.75 m² 23.79 m² 7.88 m² 1.49 m² 1.49 m² 2.30 m² 2.30 m² 4.73 m² 8.93 m² 9.51 m² 14.13 m² 163.84 m²

Surface totale 35.58 m² 8.26 m² 1.72 m² 14.75 m² 23.79 m² 7.88 m² 2.98 m² 2.98 m² 2.30 m² 2.30 m² 4.73 m² 8.93 m² 9.51 m² 14.13 m²

c. Espace d’hébergements

Ces espaces représentent le cœur de notre projet, nous proposons 4 principaux types de bungalows afin de répondre aux différentes demandes de la future clientèle de l’écolodge.  Le bungalow de type 1 : Ce bungalow qui peut être comparé à une chambre d’hôtel toute simple aura en son sein une chambre et une salle d’eau accessible par le biais de 2 terrasses qui feront office d’espace de vie.  Le bungalow de type 2 : Il sera composé de deux pièces principales, un espace de vie et un espace de nuit articulés tout les deux de par et d’autre d’une séparation faite de tiges de bambou entremêlées dans un jardin sec composé de gravier. Une salle d’eau et un dressing viendront compléter le programme pour faire de ce bungalow une suite de standing.

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 Le bungalow de type 2 handicapé : Ce bungalow serra la réplique du bungalow de type 2 avec certaines dispositions d’accessibilités et d’aménagement pour faciliter le séjour des potentielles clients handicapés moteurs.  Le bungalow de type 3 : Cette typologie de bungalow que nous avons conçu dans l’esprit d’une petite villa de vacance est doté de deux chambres avec des toilettes et des dressings ainsi que d’un espace de vie et d’une kitchenette. L’extérieur de la villa sera composé d’une terrasse non couverte, d’une pergola et d’une piscine. Il faut aussi noter que l’ensemble des bungalows seront orientés coté lagune afin d’offrir une vue sur ce magnifique plan d’eau.

Esquisse 4: Esquisse du bungalow de type 1

Esquisse 5: Esquisse du bungalow de type 2 et type 2 handicapés

Esquisse 6 : Esquisse du bungalow de type 3

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Désignation Terrasse/entrée S.A.S. Espace de nuit Salle d'eau Dressing Espace de détente Sous total Terrasse/entrée Espace de vie Local panneaux solaire Espace de nuit Salle d’eau Dressing Espace de détente Sous total Terrasse/Entrée Espace de vie Espace de nuit Salle d'eau Dressing Espace de détente Local panneaux solaires Sous total Terrasse Pergola Piscine Chambre principale Dressing Salle d'eau Séjour/SAM/kitchenette Chambre 1 Salle d’eau chambre 1 Toilette visiteur Sous total Total

TABLEAU 11: ESPACES D'HEBERGEMENTS Nombres Surface Unitaire Bungalow type 1 (x16) 1 6.06 m² 1 1.56 m² 1 16.20 m² 1 3.73 m² 1 1.36 m² 1 9.82 m² 38.73 m² Bungalow type 2 (x6) 1 10.54 m² 1 15.46 m² 1 1 m² 1 23.51 m² 1 3.83 m² 1 1.54 m² 1 17.59 m² 73.47 m² Bungalow type 2 handicapés (x3) 1 10.21 m² 1 15.69 m² 1 22.93 m² 1 4.41 m² 1 1.32m² 1 21.03m² 1 1m² 76.59 m² Bungalow type 3 (x6) 1 67.95 m² 1 10.89 m² 1 18.27 m² 1 15.75 m² 1 1.41 m² 1 5.11 m² 1 28.09 m² 1 12.24 m² 1 4.49 m² 1 1.60 m² 165.80 m²

d. Espace de restauration

Surface totale 6.06 m² 1.56 m² 16.20 m² 3.73 m² 1.36 m² 9.82 m² 10.54 m² 15.46 m² 1 m² 23.51 m² 3.83 m² 1.54 m² 17.59 m² 10.21 m² 15.69 m² 22.93 m² 4.41 m² 1.32 m² 21.03m² 1m² 67.95 m² 10.89 m² 18.27m² 15.75 m² 1.41 m² 5.11 m² 28.09 m² 12.24 m² 4.49 m² 1.60 m² 354.59 m²

Notre espace de restauration est scindé en deux fonctions attractives bien distinctes que sont :  Le restaurant de 50 couverts : Ce restaurant a été intégré au projet afin de rendre notre écolodge autonome en termes d’équipement, ce restaurant se veut être un ambassadeur de la culture culinaire locale en y rajoutant un aspect écologique afin de respecter l’

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 Un bar lounge : Ce bar lounge sera le fleuron de l’animation nocturne de notre écolodge, il pourra t’être un espace utilisé pour des soirées à thèmes, des soirées karaoké et bien d’autres types d’animations. Ces deux locomotives sont liées par tous les équipements de services que sont les toilettes, la cuisine et ces différentes annexes.

Esquisse 7 : esquisse des espaces de restauration

Désignation Restaurant Bar lounge Bar SAS Reserve Cuisine Office Plonge Chambre froide Cave/Réserve lounge Dégagement SAS Toilette handicapé Toilettes Total

TABLEAU 12: ESPACES DE RESTAURATION Nombres 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 6

Surface Unitaire 93.35 m² 111.63m² 37.75m² 2.40m² 6.82 m² 16.89m² 4.55 m² 6.99m² 7.80m² 13.34m² 16.16m² 3.24m² 4.18 m² 1.46m² 341.29m²

Surface totale 93.35m² 111.63m² 37.75m² 2.40m² 6.8 m² 16.89m² 4.55m² 6.99m² 7.80m² 13.34m² 16.16m² 6.48 m² 8.36 m² 8.79m²

e. Espaces commerciaux

Dans notre projet nous proposeront des espaces commerciaux dispatché sur toute l’étendu de l’écolodge. Ils seront conçus comme des ensembles de 2 commerces composés chacun d’un espace de vente, d’un débarras et d’une toilette. Ces 2 commerces seront liés par un parvis qui sera un espace de transition avec l’ensemble du site.

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Esquisse 8 : Esquisse de l’espace commerciale

Désignation Espace de vente Espace de vente SAS Rangement Toilette visiteur Espace tampon Total

TABLEAU 13: ESPACES COMMERCIAUX Nombres 1 1 2 1 2 1

Surface Unitaire 24.03m² 23.88 m² 1.80m² 1.00 m² 2.56 m² 62.65 m² 120.25 m²

Surface totale 24.03m² 23.88 m² 3.60 m² 0.97 m² 5.12 m² 62.65m²

f. Espace de travail

A l’instar de l’espace de restauration, l’espace de travail est pensé pour être un point d’attraction pour notre projet, afin de répondre à la forte demande en salle de réunion et de conférence dans la ville d’Abidjan. Dans cet espace nous proposerons aussi des espaces de pause-café, des sanitaires et des locaux techniques.

Esquisse 9 : Esquisses de l’espace de travail

Désignation Hall/espace pause-café

TABLEAU 14: ESPACES DE TRAVAIL Nombres 1

Surface Unitaire 59.03 m²

Surface totale 59.03m²

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Kitchenette Reserve Local panneaux solaires Toilette Homme Toilette Femme Toilette Handicapé Salle de réunion Salle de conférence Local Technique Débarras SAS Local panneaux solaires Loge Total

1 1

6.97 m² 5.72 m²

6.97 m² 5.72m²

1 1 1 2 1 1 1 1

7.56m² 7.41m² 2.78m² 69.96 m² 122.66 m² 7.33 m² 3.38m² 7.00m²

7.56m² 7.41m² 2.78m² 139.92m² 122.66 m² 7.33m² 3.38m² 7.00m²

1

7.25m² 379.72 m²

7.25m²

1

1

1.60m²

1.11m²

1.60m²

1.11m²

g. Espaces de bien être

Nous avons pensé cet espace afin d’offrir à la clientèle de l’écolodge des espaces de détente. Ce sont des salles de massage, une salle de fitness et un sauna agencés autour d’un espace d’attente, de toilettes et de vestiaires. Le bâtiment sera intégré dans un environnement assez boisé afin de créer a l’intérieure de ce dernier une ambiance apaisée propice aux activités de bien-être.

Esquisse 10 : Espace de bien être

Désignation Espace tampon Salle de massage Hall/Accueil Espace tampon Sauna Salle de fitness Vestiaire SAS Toilette Femme Toilette Homme Toilette Handicapé Total

TABLEAU 15: ESPACES DE BIEN ETRE Nombres 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 1

Surface Unitaire 6.70 m² 9.98m² 28.18 m² 3.25 m² 9.83 m² 30.94m² 3.57 m² 4.22 m² 1.40 m² 1.43 m² 2.76 m² 115.81 m²

Surface totale 6.70 m² 19.96m² 28.18 m² 3.25 m² 9.83 m² 30.94 m² 7.14 m² 4.22 m² 1.40 m² 1.43. m² 2.76. m²

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h. Espaces sanitaires

Plusieurs toilettes ont été disposées sur l’ensemble des 6 hectares du site de l’écolodge afin de permettre aux clients et autres promeneurs d’en profiter. Quant aux vestiaires nous les avons implantés près de la piscine et de la plage.

Esquisse 11 : Esquisse des toilettes

Esquisse 12 : Esquisse des vestiaires

Désignation Toilette Toilette handicapé SAS Rangement Sous total SAS Salle d’eau WC Douche Casiers Sous total Total

TABLEAU 16: ESPACES SANITAIRES Nombres Surface Unitaire Toilette publique 4 2.73 m² 2 3.68 m² 2 2.76 m² 2 0.92 m² 25.64 m² Vestiaire 2 2.90 m² 2 3.68 m² 2 2.73 m² 4 2.73 m² 2 0.92 m² 25.92 m² 51.56 m²

Surface totale 10.92 m² 7.36 m² 5.52m² 1.84 m² 5.80 m² 7.36 m² 5.46 m² 5.46 m² 1.84 m²

i. Espaces du personnel

Cet espace a été pensé afin de permettre aux employer qui seront de veille d’avoir un espace ou se retrouver et se reposer. Pour se faire nous avons intégré au bâtiment des espaces dortoirs hommes et femmes avec des sanitaires séparés, une kitchenette, et un espace séjour.

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Esquisse 13 : Esquisse de l’espace du personnel

TABLEAU 17: ESPACES DU PERSONNEL

Désignation Espace dortoir Salon/SAM Kitchenette SAS WC Douche Entrée Total

Nombres 2 1 1 2 2 2 1

Surface Unitaire 31.78 m² 27.58 m² 5.13 m² 2.33m² 1.64 m² 1.65 m² 3.45 m² 110.96 m²

Surface totale 63.56 m² 27.58 m² 5.13 m² 4.66 m² 3.28m² 3.30m² 3.45 m²

j. Espaces de loisirs et de détente

L’ensemble du site a été pensé comme un grand ensemble de loisirs et de détente qui permettra aux visiteurs de se balader et de profiter de la nature verdoyante. Cependant en plus de cet aspect nous avons alloué une zone à cette effet cette zone renfermera en son sein un terrain multidisciplinaire, une piscine, une aire de jeu pour enfant et un parc de piquenique. TABLEAU 18: ESPACES DE LOISIRS ET DE DETENTE

Désignation Terrain de tennis Terrain de basketball Piscine Total

Nombres 1 1 1

Surface Unitaire 259.02m² 514.71 m ² 164.704m² 938.43 m²

Surface totale 259.02 m² 514.71 m² 164.70 m²

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CHAPITRE 2 : DESCRIPTIF ET CHOIX TECHNIQUES 1.

I.

Principes constructifs

Matériaux de construction a. Le bambou

Plante de la famille des graminées provenant des régions tropicales ou subtropicales, le bambou est un matériau renouvelable avec des particularités physiques qui en font un matériau de très grande qualité pour la construction. Le bambou comprend 80 genres et plus de 1300 espèces. On en rencontre de toutes les tailles, de tous les diamètres de couleurs, formes et feuillages différents. Il a une croissance exceptionnelle, et peut gagner de 1 à 2 mètres par an selon les espèces et la qualité du sol. Il détient le record de vitesse pour sa croissance pouvant dépasser 1 mètre par jour et atteint parfois plus de 40 m de hauteur. Il fixe bien plus de CO2 que les arbres et libère 30% d’oxygène de plus. Très facile de culture, le bambou atteint sa taille maximale qu'au bout de 4 ou 5 ans. Il est résistant, il a résisté à la bombe d'Hiroshima et son adaptabilité au climat et aux sols en fait un matériau de choix dans notre projet.

Photo 76 : Carte délimitant les zones où pousse le bambou

Dans le domaine de la construction, il offre plusieurs qualités intéressantes et possibilités. Les constructions en bambous sont à la fois solides, esthétiques et écologiques. De nombreuses études ont prouvées la résistance du bambou. Par rapport aux ouvrages en béton et en acier, les constructions en bambous sont plus légères et malléables résistants plus aux intempéries.

Photo 77: Vue sur un pont en bambou

Photo 78:Vue sur une structure en bambou

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Dans notre contexte de projet bioclimatique et de développement durable il convient très bien à la construction au vu de la rapidité de croissance et de ses nombreuses capacités. L’espèce de bambou que nous jugeons comme étant la mieux adaptée pour notre projet est le bambou de Chine. Les bambous seront coupés à la main, séchés à l’air libre, assemblés et travaillés manuellement à proximité de leur lieu de culture. b. Le béton armé

Le béton est un matériau résistant à la compression mais ne supportant pas la traction. L’acier quant à lui est résistant à la fois à la compression et à la traction. C’est le mélange de c’est deux matériaux qui donne le béton armé très résistant à la fois en traction et en compression. Le béton armé est facile à manipuler et est accessible à tous, il permet d’avoir des infrastructures rigides pouvant supporter d’énormes charges sur de longues portées avec une durée e vie s’étalant sur plusieurs années. Bien dosé, il peut survivre à différentes catastrophes naturelles et est résistant au feu. Néanmoins, selon l’utilisation, la difficulté de calcul du béton est très délicate. Il a également un cout élevé de par l’utilisation du ciment. Le béton armé est également très lourd et il est difficile d’y apporter des modifications une fois la mise en œuvre terminée. Ici dans le cadre de notre projet, afin d’assurer une longévité et une solidité à nos bâtiments, il a été utilisé pour les fondations.

Photo 2 : Armature et coffrage du béton armé

c. Le béton d’argile

Le béton d’argile ou encore béton de terre est un matériau de construction à base de terre crue argileuse traditionnellement connue sous les termes de pisé ou de torchis. Il est composé d’argile (20% à plus ou moins 5%), de sable (2% à 5%), de gravier (45% à 70%) et d’eau (environ 10% du poids sec). Il est généralement utilisé pour la réalisation d’un dallage de 10 centimètres d’épaisseur maximale. Il possède une très forte inertie thermique grâce à la terre. Il a une très bonne diffusivité de la chaleur à travers le matériau et une très bonne régulation de l’humidité par le sol. Le béton d’argile offre également un confort acoustique et olfactif. Son bilan carbone maitrisé en fait un matériau écologique. Cependant, il n’est pas adapté pour la réalisation d’un ouvrage de structure (mur porteur, poutre, poteau, dalle de compression, …). Ses propriétés physiques sont :  Poids spécifique du béton d’argile en place : de 1800 à 2000 kg/m3 environ  Conductivité thermique : 1 à 1.1 W/mC°  Chaleur spécifique : 900 J/Kg C°  Humidité d’équilibre : 3% 82

 

Classement au feu : MO Performance mécanique : > 20 MPA

Photo 3 : Application du béton d’argile

d. Le pisé

Le pisé est un système constructif en terre cure comme la bauge ou le torchis. On le met en œuvre dans des coffrages traditionnellement appelés banches. La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve souvent des constructions en pisé réalisée avec des terres fines. Ses caractéristiques physiques sont :

 Chaleur spécifique : .0, 85 KJ Kg-1  Conductivité thermique : 1,10 Wm-1K-1  Capacité thermique volumique : 510 Wh m-3  Perméabilité : µ= 10  Coefficient de déphasage pour un mur de 40 cm : 10 à 12 heures  Résistance au feu faible. Outre ses aspects écologiques et économiques indéniables, le pisé est un matériau qui offre de nombreuses qualités. Robuste et durable, le pisé a l’avantage de résister aux épreuves du temps à la condition d’être correctement entretenu. De plus, c’est un matériau respirant qui régule l’humidité de la construction et qui emmagasine la chaleur environnante grâce à son inertie, ce qui permet de réaliser des économies d’énergies. Par ailleurs, le pisé est un très bon isolant phonique. Toutefois, le pisé s’avère être un matériau complexe à entretenir et à rénover. Il supporte mal l’humidité et nécessite des produits bien spécifiques en cas de travaux. Au fil du temps, il est possible de voir apparaitre des fissures et des salpêtres sur un mur en pisé. Enfin, nous regrettons le manque de professionnels qualifiés ayant le savoir-faire nécessaire pour s’occuper des murs en pisé.

Photo 4 : Réalisation de mur à base de pisé

83

e. L’acier inoxydable

Couramment appelé acier inox ou inox, l’acier inoxydable est un alliage d’acier (moins de 1.2% de carbone) avec plus de 10.5% de chrome dont la propriété est d’être peu sensible à la corrosion et de ne pas se dégrader en rouille. Il présente de nombreux avantages. Malléable à chaud, il peut être gravé. Il est non corrosif et écologique. Demandant peu d’entretien, il est quasi indestructible et indéformable. L’inox est aussi entièrement recyclable.

Photo 5 : Exemple d’acier inoxydable

f. Les feuilles de cocotiers Le cocotier est une espèce de palmier de la famille des Arecaceae, c’est une plante monocotylédone. Son fruit est la noix de coco et ces feuilles son longues et aérées. Encore appelée palme de cocotier, ces feuilles plongées dans l’eau de mer et tressées pour conserver puis séchées au soleil, représente un matériau de construction pour les pays en bordure de mer, elles permettent de réaliser des murs et des toits d’habitations. Aussi elles sont utilisées pour la réalisation des chapeaux, sacs ou servir de décoration. 2.

Préparation du site et détails de mise en œuvre a. Les fondations et le plancher bas Deux différents types de fondations seront utilisés pour la construction de nos bâtiments. D’une part nous utiliserons le principe de pose illustré plus bas. Dans ce principe il consiste a poser sur un lit de terre stabilisée du grava composé de cailloux lavés. Ensuite il s’agira de recouvrir ce système dit hérissons par un film plastique qui sera lui-même surplombé par une isolation en polystyrène qui sera recouverte elle aussi du béton d’argile d’épaisseur 10 cm. Au-dessus de tous ces éléments, il sera posé la finition du sol qui varie en fonction des pièces. Cette typologie de fondation serra utilisée dans l’ensemble des bâtiments se trouvant sur la terre ferme. Quant aux bâtiments se trouvant sur l’eau ils auront une fondation réalisée en pieux de béton armé hydrofuge qui supporteront une plateforme qui sera réalisée en ébène rouge au-dessus desquelles sera posé un plancher en teck. Notons qu’il existera deux types de poteaux différents, il y aura les poteaux qui seront destinés à soutenir la plateforme d’une part et d’autre part les poteaux sur lesquels se reposeront les fermes en bambou.

Figure 16 : Détail du plancher bas

Figure 17 : Détail du complexe de béton d’argile

84

Figure 18 : Détails des fixations poteaux-poutres des bungalows sur pilotis

b. Les cloisonnements intérieurs et murs extérieurs Nous utiliserons 3 types de séparations dans notre projet :  Mur hydrofuge en bambou de 15 cm: Ce mur sera composé de tige de bambou de diamètre 6 centimètres assemblées à la verticale sur des traverses elle aussi en bambou de diamètre 6 centimètres recouvert par une plaque BA 13 hydrofuge. Ces murs pourront ensuite être recouverts par du carrelage.

Figure 19 : Détail du mur hydrofuge en bambou

 Mur en bambou de 12 cm: Ils seront utiliser à la fois pour l’extérieur et pour l’intérieur de nos bâtiments. En extérieur, ils seront inclinés à environs 60 degrés et seront composés de montants en bambou de diamètre 6 centimètres sur lesquelles des bambous seront attachés à l’horizontale par groupe de 2 ou 3 avec des lianes de rotin.

Figure 20 : Mur intérieur en bambou

Figure 21 : Mur extérieur incliné en bambou

 Mur en pisé de 20 cm d’épaisseur pour l’isolation entre certaines pièces dans les bâtiments. 85

c. Plafond

Le faux plafond de notre projet serra réalisé en bambou de diamètre 6 cm. Ce plafond serra réalisée avec la même technique d’assemblage utilisée au niveau des murs en bambou, c'est-àdire qu’une liane de rotin sera utilisée pour attacher les tiges de bambou aux traverses prévues à cet effet. Ces traverses seront quant à elles rattachées aux murs inclinés en bambou par emboitement.

Figure 22 : Détail sur le plafond

d. Couverture et charpente

La couverture de l’ensemble des bâtiments du projet seront réalisées en feuilles de cocotier. On coupera les feuilles en pleine maturité, puis on les fera sécher avant de les entrelacer entre elles pour les superposer sur toute la toiture du projet. Elles seront fixées sur la toiture grâce à un fin fil de nylon et on les recouvrira d’un fin filet pour amoindrir l’effet du vent sur les toitures.

Figure 23 : Détail sur la couverture

e. Menuiseries et ouvertures

La majeure partie des menuiseries du projet seront réalisées en teck et en tige de rotin natté, par contre certaines fenêtres comporteront du verre et auront un cadre en bambou.

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3. Voirie et réseaux divers a. Voirie

Afin de promouvoir le caractère écologique et bioclimatique de notre projet, l’ensemble du site sera parcouru par des voies piétonnes et cyclables, il sera disposé sur le site un réseau de spots à vélo afin de permettre aux clients de l’hôtel de se déplacer plus aisément. L’ensemble des voies de 5 mètres du site servant à la circulation d’urgence sera traité avec un sol pavé de béton. Quant aux voies de secondaire se trouvant sur la terre ferme, elles seront réalisées en gravillons de granite. Le quai sera réalisé avec des pieux de béton armé hydrofuge sur lesquelles seront fixés une structure en ébène rouge sur laquelle un plancher en planche de teck sera assemblé. b. Eaux pluviales

L’évacuation des eaux pluviales aux niveaux des toitures à forte pentes de nos bâtiments se fera par le biais de gouttière en bambou qui sera par la suite redirigées vers des caniveaux qui suivent le dénivellement naturel de notre site en direction de la lagune Ebrié. Quant aux eaux de surface elles seront elle aussi évacuée par ce même réseau de caniveaux en s’appuyant sur le relief déjà favorable du site. c. Eaux usées et déchets

La gestion des eaux usées et eaux vannes se fera par le biais de deux systèmes distincts en fonctions des bâtiments ce sont :  Les jardins phytoépurateurs réalisés sur la terre ferme et sur l’eau ;

Figure 24 : Jardin phytoépurateur implanté sur la terre ferme

Figure 25 : Jardin phytoépurateur flottant

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 Les mini stations d’épuration, Ces eaux subiront un traitement par une approche biologique; ce qui permet de les traiter avant leur rejet dans la lagune Ebrié. L’évacuation se fera par des tuyaux en PVC. Quant à l’évacuation au niveau des bungalows sur pilotis un système de mini stations d’épuration individuelle serra mis en place. d. Adduction d'eau

Au vue de la proximité de la nappe phréatique avec la surface du sol, l’adduction d’eau se fera par un forage sur le site. Un château d’eau permettra de constituer des réserves en eau potable. e. Réseau électrique

L’ensemble des bâtiments du site seront alimentés par l’énergie électrique vendue par la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE). Néanmoins nous prévoyons d’utiliser des panneaux solaire pour suppléer cette fourniture d’électricité en cas de délestage des locaux seront prévue dans certains bâtiments à cet effet prévu à cet effet. f. Sécurité incendie

La sécurité incendie sera assurée par des extincteurs judicieusement disposés dans les différents bâtiments. De plus des bouches d’incendies seront prévues à des endroits stratégiques au niveau de chaque espace et un contrôle assidus et professionnel des installations de protection incendie sera recommandé. g. Estimatif du projet

L’estimation financière de notre projet se ferra sur la base des surfaces en m² de nos bâtiments, elles seront ensuite multipliées par le coût estimé d’un mètre carré de surface des différents bâtiments. Ce coût sera fonction, du standing et aussi du coût des matériaux utilisée. L’estimation se ferra donc avec l’idée que les matériaux peuvent être disponibles localement. Afin d’avoir un coût estimatif au plus proche du coût réel de construction nous avons procédé aux calculs du coût de construction des différents composants du bâtiment. Nous avons consigné les calculs de ces différents prix dans les tableaux ci-dessous :  Détail de prix pour un mur hydrofuge en bambou de 4 m² et d’épaisseur 15 centimètres : TABLEAU 19: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR HYDROFUGE EN BAMBOUS Désignation Tiges de bambou D= 6 cm Contre plaqué BA 13 hydrofuge + fixation 2m x 2m Carrelage en faïence + pose (m²) Botte de lianes de rotin Vernis cellulosiques Total

Nombres 35

Prix Unitaire 500

Prix totale 18 000

4

6000

24 000

Désignation Tiges de bambou D= 6 cm

Nombres 35



1

1 8

15 000 1 000 2 000

15 000

1 000 16 0000 74 000 FCFA

Détail de prix pour un mur en bambou de 4 m² et d’épaisseur 12 centimètres : TABLEAU 20: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR EN BAMBOUS Prix Unitaire 500

Prix totale 18 000

88

Botte de lianes de rotin Vernis cellulosiques Total

1 8

1 000 2000

1 000 16 000 35 000 FCFA

Désignation Poutres et chevrons en ébène rouge Planches de teck Total

Nombres

Prix Unitaire

5

18 000

Désignation ARGILUX (m²) Complexe de pose (m²) Total

Nombres 1 1

Prix Unitaire 32 800 5000

Prix totale 32 800 5000 37 800 FCFA

Désignation Lot de feuilles de cocotiers Tiges de bambou D= 6 cm Botte de lianes de rotin Total

Nombres 8 4 1

Prix Unitaire 500 500 1000

Prix totale 4 000 2000 1000 7000 FCFA

Désignation Espace d’accueil Espace d’administration Espace d’hébergement sur la terre ferme Espace d’hébergement sur pilotis Espace de restauration Espaces commerciaux Espaces de travail Espaces de Bien-être Espaces sanitaires Espaces du personnel Espaces de détente et de loisirs Forage Châteaux d’eau

surface 179.81 m² 163.84 m²

Prix /m² 120 000 120 000 175 000

225 797 250

994.8 m²

190 000

189 012 000

100 000

93 843 000

 Détail de prix du mur de pisé : Pour une surface de 1m² et une épaisseur de 0,2 m, nous avons environs 9500 FCFA, ce coût prend en compte, l’extraction, la manutention et la main d’œuvre.  Détail de prix pour un plancher en teck sur des pieux en béton armé de 1 m² : TABLEAU 21: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN TECK 2

8000

Prix totale 34 000

54 000 88 000 FCFA

 Détail de prix pour un plancher de 1 m² pour 45 centimètres en ARGILUX sur un complexe de pose : TABLEAU 22: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN ARGILUX

 Détail de prix pour une couverture en feuille de cocotiers sur une charpente en Bambous: TABLEAU 23: DETAILS DE PRIX POUR LA COUVERTURE

L’évaluation totale du cout du projet sera fera en fonction des prix au mètre carré de construction en Côte d’Ivoire. TABLEAU 24: TABLEAU D’ESTIMATION DU PROJET

1290.27 m² 341.29 m² 360.75 m² 379.72 m² 115.81 m² 102.64 m² 110.96 m²

160 000 120 000 160 000 190 000 100 000 110 000

-

5 000 000 5 000 000

938.43 m²

Prix totale 21 577 200 19 660 800

54 606 400 43 290 000 60 755 200 22 003 900 10 264 000 12 205 600 5 000 000 5 000 000

89

Sous total 1 V.R.D. Sous total 2 Frais d’études Imprévus Total

-

763 015 350 FCFA 16% du sous total 1 885 097 806 FCFA 10 % du sous total 2 2% du sous total 2 991 309 543 FCFA

122 082 456 88 509 780,6 17 701 956,1

Le présent estimatif est arrêté à 991 309 543 FCFA, notons que ce cout reste indicatif et que avant la mise en œuvre du projet des ingénieurs spécialisés et d’autres professionnels fourniront un estimatif plus précis. D’autre couts seront ajouter à nitre estimatif afin d’avoir le cout global du projet, ce sont entre autre : Coût Global = coût estimatif + coûts de maintenance + coûts d’entretien + coûts d’exploitation FCFA.

II.

Phasage du projet

Afin de maitriser au mieux la réalisation de ce projet nous avons décidé de scinder le projet en deux phases bien distincts dont le déroulé sera consigné dans le tableau ci-dessous :

 Phase 1 : Dans cette phase il serra question de réaliser les espaces d’accueil et d’administration, les espaces d’hébergement, l’espace de loisirs et l’espace de restauration.  Phase 2 : Cette phase sera consacré a la réalisation des espaces du programme restant à savoir, les espaces de bien être, de travail afin de rajouter d’autre locomotives hôtelières aux projets. Années Phase I Phase II

TABLEAU 25: TABLEAU DE PHASAGE DU PROJET 2019 2020 2021 2022 2023 Recherche Début Mise en des de services Etude travaux promoteurs d’avantDébut et de projet des financements travaux

2024 Mise en services

90

CHAPITRE 3 : ETUDE DE FAISABILITE ET IMPACTS DU PROJET I.

Impacts du projet

Dans ce paragraphe nous résumerons les impacts à la fois positifs et négatifs de notre écolodge sur son environnement sur le plan social, économiques et environnemental. TABLEAU 26 : TABLEAU DES IMPACTS DU PROJET Impacts positif Impacts négatifs  Promotion de la main d’œuvre locale ;  Risque d’acculturation;  Promotion et maintient  Intrusion sociale ; des traditions et de la  Risque culture Tchaman ; Impacts sociaux d’envahissement par la  Promotion de la future clientèle. gestion participative ;  Brassage culturel entre les futurs clients et les autochtones.  Redynamisation de l’économie locale ;  Accroissement de la  Incertitudes sur les production et de la revenus positifs du projet; Impacts économiques consommation locale;  Instabilité des saisons  Amélioration de la touristiques qualité de vie locale par la création d’emploie directs et indirects.  Permettre aux touristes

Impacts environnementaux

II.

de s’imprégner de l’atmosphère naturelle de l’île et de la lagune Ebrié  Inciter à la conservation et à la restauration de l’habitat traditionnel  Promotion des matériaux locaux

 Pollution liées à l’exploitation du site;  Perturbations possibles de l’écosystème local

Modes de financement et de gestion du projet

Concernant le financement de notre projet nous avons opté pour les deux modes de financements que sont l’autofinancement et les fonds d’aides. Ces choix sont justifiés par le caractère privé de ce projet et aussi par le fait que le projet offre des possibilités d’auto construction. Concernant le financement par les fonds destinés à la promotion des projets d’éco tourisme, notre projet pourra être soumis au programme ST-EP (Sustainaible TourismEliminating Poverty) qui est un programme initié par l’OMT lors du sommet mondial sur le 91

développement durable à Johannesburg en 2002 ; dont L’une des missions est l’identification et le financement de projets concourant à la réduction de la pauvreté à travers les pays en voie de développement par le tourisme durable. Concernant la gestion du projet, elle sera confié à des professionnel du secteur touristique et hôtelier, cependant il serait très souhaitable que la population locale soit formée dans une certaines mesure et intégrée au projet.

92

CONCLUSION

93

Notre étude menée dans le souci d’apporter une réponse synthétique aux problématiques de diversification de l‘offre touristique Abidjanaise et de la valorisation de la culture du peuple Tchaman, c’est faite dans un premier temps en analysant le secteur touristique ivoirien qui après une décennie de crises politiques est en pleine reprise. Lors de cette analyse il nous est apparu que la ville d’Abidjan qui est un haut lieu de tourisme d’affaires possède un atout touristique naturel encore sous exploité, en l’occurrence la lagune Ebrié. Cette lagune qui baigne une bonne partie de la ville et qui à toujours été la colonne vertébrale de celle-ci possède des potentialités touristiques comme le tourisme de plaisance, le tourisme sportif et l’écotourisme de luxe. Tout ces atouts mis en symbiose avec le contexte économique actuel qui se veut très favorable et ouvert sur l’extérieur ont permit l’émergence d’une nouvelle clientèle susceptible d’être attirée par de nouveaux réceptifs hôteliers qui prôneraient une architecture bioclimatique ayant en plus un attrait culturel, un attrait « africain ».

Pour répondre à cette demande que nous avons jugée important dans un second temps adopté une approche culturelle par l’analyse de l’histoire et la culture du peuple dont la lagune porte le nom, à savoir le peuple Tchaman plus communément appelé Ebriés. Cette analyse bien que assez succincte au vue du patrimoine culturel que représente la culture Tchaman, nous à permit de découvrir des techniques et autres matériaux de constructions jusqu’à lors délaissés au profil de matériaux nouveaux tel que le béton armé et l’acier. Puis nous avons tenté à travers notre projet de contribuer à la valorisation de cette dernière, en proposant un équipement touristique qui se veut moderne et bioclimatique. Cet équipement, qui doit répondre à une demande déjà bien réelle a été conçu sur la base de l’évolution de l’habitat traditionnel Ebrié, depuis sa source en pays Ashanti jusqu’à son établissement sur les berges de la lagune Ebrié. Cette étude menée, dans le but de contribuer au développement du tourisme à Abidjan en général et particulièrement sur l’ile Boulay, sur ce besoin qu’a la ville d’Abidjan de diversifier son offre touristique et surtout de faire de la lagune un moteur de développement pour la région. Nous espérons avoir réussi à apporter une réponse synthétique et claire à notre problématique avec ce projet qui se veut être un pont entre la modernité et le traditionnel, entre le luxe et l’écologie.

94

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1: TABLEAU DE PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE .............................. 13 TABLEAU 2: TABLEAU DE PRESENTATION DES CLIMATS DE LA CI ............................ 13 TABLEAU 3:TABLEAU RECAPITULATIF DU RGPH 2014 ................................................. 14 TABLEAU 4 : TABLEAU DES VARIATIONS DE TEMPERATURE A ABIDJAN .................. 21 TABLEAU 5: TABLEAU RECAPITULATIF DU TOURISME EN COTE D'IVOIRE ............. 24 TABLEAU 6: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE ........ 47 TABLEAU 7: TABLEAU RECAPITULATIF DES MESURES DE LA LAGUNE EBRIE ........ 54 TABLEAU 8: TABLEAU DES TYPES DE CONSTRUCTION SUR L'ÎLE .............................. 57 TABLEAU 9 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ACCUEIL .......................... 72 TABLEAU 10 : TABLEAU DU PROGRAMME DE L’ESPACE D’ADMINISTRATION ........ 73 TABLEAU 11: ESPACES D'HEBERGEMENTS...................................................................... 75 TABLEAU 12: ESPACES DE RESTAURATION ..................................................................... 76 TABLEAU 13: ESPACES COMMERCIAUX ........................................................................... 77 TABLEAU 14: ESPACES DE TRAVAIL .................................................................................. 77 TABLEAU 15: ESPACES DE BIEN ETRE .............................................................................. 78 TABLEAU 16: ESPACES SANITAIRES ................................................................................... 79 TABLEAU 17: ESPACES DU PERSONNEL ........................................................................... 80 TABLEAU 18: ESPACES DE LOISIRS ET DE DETENTE ..................................................... 80 TABLEAU 19: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR HYDROFUGE EN BAMBOUS ........... 88 TABLEAU 20: DETAILS DE PRIX POUR UN MUR EN BAMBOUS .................................... 88 TABLEAU 21: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN TECK ................................. 89 TABLEAU 22: DETAILS DE PRIX POUR UN PLANCHER EN ARGILUX ........................... 89 TABLEAU 23: DETAILS DE PRIX POUR LA COUVERTURE .............................................. 89 TABLEAU 24: TABLEAU D’ESTIMATION DU PROJET ...................................................... 89 TABLEAU 25: TABLEAU DE PHASAGE DU PROJET ......................................................... 90 TABLEAU 26 : TABLEAU DES IMPACTS DU PROJET........................................................ 91

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Peuples Krous Photo 2 : Peuples Gours Photo 3 : Peuples Mandés Photo 4 : Peuples Akans ..................................................................................................................... 10 Photo 5 : Félix Houphouët BOIGNY et Léopold Sédar SENGHOR le 07 août 1960 ............. 12 Photo 6: Embout des cannes en Or........................................................................................... 29 Photo 7 : Nangui Abrogoua, Chef des Tchaman au début de la colonisation .......................... 31 Photo 8: Femmes Tchaman durant la fête de génération ......................................................... 34 Photo 9 : Intronisation du chef du village Tchaman d’Anono ................................................. 34 Photo 10 : Vue sur une artère de circulation de la ville lors de l’invasion anglaise ................ 36 Photo 11: Palais royal dans la ville de Kumasi ........................................................................ 37 Photo 12 : Faubourgs de la ville de Kumasi............................................................................. 37 Photo 13 : Photo d’une vue en plan et en axonométrie d’une maison traditionnelle de Kumasi .................................................................................................................................................. 38 Photo 14: Photo montrant une section sur un habitat traditionnel Ashanti .............................. 38 Photo 15 : Femme ashanti badigeonnant son habitat ............................................................... 39 95

Photo 16: Habitat traditionnel Ashanti avec une toiture a 2 pentes ......................................... 39 Photo 17 : Fenêtre ashanti en claustras de terre cuite .............................................................. 39 Photo 18 : Panorama montrant le village de Tiagba depuis la lagune ..................................... 40 Photo 19 : Panorama montrant l’habitat sur pilotis caractéristique du village......................... 40 Photo 20 : Rue principale du village Photo 21 : Rue secondaire du village ....................................................................................................................................... 41 Photo 22 : Maisons d’agglomérés de ciment avec des toitures en tôles métallique................. 42 Photo 23 : Maison sur pilotis en béton armé ............................................................................ 42 Photo 24 : Maisons traditionnelles sur la terre ferme et en milieu semi lacustre ..................... 42 Photo 25 et 26 : Vues sur les pieux des palafittes .................................................................... 43 Photo 27 : Vue sur un mur composé de tige de branches de palmier avec des montants réalisés en ébène rouge .......................................................................................................................... 43 Photo 28, 29 et 30: Vues sur quelques typologies de liaisons utilisée pour la construction d’un palafitte ..................................................................................................................................... 44 Photo 31 et 32: Vues sur la structure porteuse et sur la couverture d’un palafitte ................... 44 Photo 33 et 34: Vues sur des rideaux faits de lamelles de bambou liées par du fil de nylon.. 44 Photo 35: Vue sur la lagune Ebrié depuis Yopougon .............................................................. 45 Photo 36: Vue sur la lagune Ebrié et le palais de la culture depuis le Plateau ......................... 45 Photo 37:Vue sur la lagune Ebrié depuis le village de Tiagba à l'ouest d'Abidjan .................. 45 Photo 38: Vue sur un port de pêche à Abidjan Photo 39: Vue sur le Port Autonome d'Abidjan ................................................................................................................ 48 Photo 40: Vue sur le village Ebrié d'Azito Photo 41: Vue sur l'espace coca cola au Plateau ...................................................................................................................................... 48 Photo 42: Vue sur un bateau bus de la SOTRA traversant la lagune Ebrié ............................. 48 Photo 43: Vue sur un bateau bus de STL traversant la lagune Ebrié ....................................... 49 Photo 44: Vue sur des Agents d'assainissement de la Mairie Photo 45: Vue sur des déchets sur les berges de la lagune ........................................................................................................ 51 Photos 46 et 47 : Vues sur une plage sablonneuse et sur des coquillages jonchant un sol limoneux argileux ..................................................................................................................... 52 Photo 48: Vue sur un pécheur aux abords de l'île Photo 49: Vue sur une cocoteraie de la SICOR ............................................................................................................ 55 Photo 50: Vue sur Azito Palace depuis l'embarcadère à Yopougon ........................................ 55 Photo 51: Vue au crépuscule sur le Maria Ressort................................................................... 55 Photo 52: Vue sur un petit commerce dans le village de SISPA Photo 53: Vue sur les passagers d'une pinasse ............................................................................................................ 56 Photo 54: Vue sur une rue du village de Djonikro ................................................................... 57 Photo 55 : Plan de masse de l’Eden Lodge .............................................................................. 60 Photo 56 : Construction d’un bungalow par les autochtones Photo 57 : Vue sur un bungalow ............................................................................................................................. 60 Photo 58 : Vue sur la plage du de l’hôtel ................................................................................. 61 Photo 59 et 60 : Vue sur quelques aménagements de l’hôtel ................................................... 61 Photo 61 : Vue sur la baie de l’hôtel ........................................................................................ 62 Photo 62 et 63 : Vue sur quelques villas de l’écoresort ........................................................... 62 Photo 64 et 65 : Vue sur quelques aménagements de l’écoresort ............................................ 62 96

Photo 66 : Vue sur l’entrée du site d’extension à Yopougon Photo 67 : Vue sur le site du projet sur l’île ................................................................................................................ 64 Photo 68 et 69 : Bars se trouvant de part et d’autre du site d’extension .................................. 65 Photo 70 et 71 : Vues sur le chemin menant au village voisin de Johnykro et sur la limite est du terrain .................................................................................................................................. 65 Photo 72 et 73 : Vues sur l’intérieur du site d’extensions et sur les aménagements qui s’y trouvent..................................................................................................................................... 66 Photos 74 et 75 : Vues sur le site du projet et sur les équipements qui s’y trouvent ............... 67 Photo 76 : Carte délimitant les zones où pousse le bambou .................................................... 81 Photo 77: Vue sur un pont en bambou Photo 78:Vue sur une structure en bambou ..................................................................................................................................... 81

LISTE DES CARTES

Carte 1: Carte historique des migrations ethniques vers la Côte d'Ivoire ................................ 11 Carte 2: Carte administrative de la Côte d'Ivoire ..................................................................... 15 Carte 3: Carte du découpage communale du district d'Abidjan ............................................... 20 Carte 4: Carte représentative des 5 villes les plus visitées de côte d'Ivoire ............................. 24 Carte 5: Carte récapitulatives des atouts touristiques du pays ................................................. 25 Carte 6 : Carte récapitulative des atouts touristiques de la ville d’Abidjan ............................. 28 Carte 7: Carte montrant la migration des AKAN en C.I. ......................................................... 30 Carte 8 : Carte des mouvements migratoire des Tchamans dans les alentours d’Abidjan....... 32 Carte 9 : Carte de la ville d’Abidjan montrant les villages Ebriés ........................................... 35 Carte 10 : Localisation du village de Tiagba............................................................................ 40 Carte 11 : Carte des équipements structurants du village de Tiagba ....................................... 41 Carte 12: Carte de présentation de la lagune Ebrié .................................................................. 46 Carte 13: localisation de l'île Boulay ....................................................................................... 53 Carte 14 : Diagnostique de l’île Boulay ................................................................................... 58 Carte 15 : Plan cadre de l’occupation des sols du grand Abidjan 2030 ................................... 63 Carte 16: Carte de situation des sites de notre projet ............................................................... 64 Carte 17 : Carte d’analyse du site d’extension du projet.......................................................... 65 Carte 18: Carte d’analyse du site du projet .............................................................................. 66 Carte 19 : Carte d’état des lieux du site d’extension du projet ................................................ 67 Carte 20 : Carte d’état des lieux du site du projet .................................................................... 68

LISTE DES ESQUISSES

Esquisse 1: Esquisse du R.D.C. de l’espace d’accueil ............................................................. 72 Esquisse 2 : Esquisse de l’étage de l’espace d’accueil............................................................. 72 Esquisse 3 : Esquisse de l’espace administration ..................................................................... 73 Esquisse 4: Esquisse du bungalow de type 1 ........................................................................... 74 Esquisse 5: Esquisse du bungalow de type 2 et type 2 handicapés .......................................... 74 Esquisse 6 : Esquisse du bungalow de type 3 .......................................................................... 74 97

Esquisse 7 : esquisse des espaces de restauration .................................................................... 76 Esquisse 8 : Esquisse de l’espace commerciale ....................................................................... 77 Esquisse 9 : Esquisses de l’espace de travail ........................................................................... 77 Esquisse 10 : Espace de bien être ............................................................................................. 78 Esquisse 11 : Esquisse des toilettes .......................................................................................... 79 Esquisse 12 : Esquisse des vestiaires ....................................................................................... 79 Esquisse 13 : Esquisse de l’espace du personnel ..................................................................... 80

LISTE DES FIGURES

Figure 1: De la ville coloniale à la mégapole ........................................................................... 17 Figure 2: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965 ............................................ 18 Figure 3: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1965 ............................................ 19 Figure 4: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 1984 ............................................ 19 Figure 5: Carte d'étalement urbain de la ville d'Abidjan en 2005 ............................................ 19 Figure 6 : qualification, tranche d’âge et sous-classes chez les Tchaman ............................... 33 Figure 7 : Classes d’âge ou afétchué Chez les Tchaman.......................................................... 33 Figure 8: Courbe d'évolution de la salinité de la lagune Ebrié en fonction des jours .............. 49 Figure 9: Courbe d'évolution de la température de la lagune Ebrié en fonction des jours....... 50 Figure 10: Courbe d'évolution Du niveau d’eau de la lagune Ebrié en fonction des jours ...... 50 Figure 11 : Démarche conceptuelle des bâtiments du projet ................................................... 69 Figure 12 : Symbolisme de la case Ashanti ............................................................................. 70 Figure 13 : Symbolisme de la case Tchaman en Côte d’Ivoire ................................................ 70 Figure 14 : Symbolisme de l’ensemble des bâtiments du projet .............................................. 70 Figure 15 : Organigrammes de fonctionnement des espaces ................................................... 71

98

BIBLIOGRAPHIES ET WEB GRAPHIES

Ouvrages DIABATE H. et KODJ L. , (1991). NOTRE ABIDJAN, IVOIRE Media, 256 p. HONEY M. (1999). ECOTOURISM AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT: WHO OWNS PARADISE? Washington, D.C: Island Press, 405 p. BAHAMON A. et ALVAREZ A.M. , (2009). HABITAT LACUSTRE, L’INEDITE, 144 p. OMT, (2016). UNWTO TOURISM HIGHLIGHTS EDITION DE 2016, UNWTO Publications, 16p.

Revues et articles HAERINGER, P. (2000) Abidjan. IN DUREAU, F., DUPONT, V., LELIEVRE, E., LEVY, J.-P. & LULLE, T. (Eds.) METROPOLES EN MOUVEMENT. UNE COMPASSION INTERNATIONALE. Paris, Anthropos. LE PAPE, M. (1985) DE L’ESPACE ET DES RACES A ABIDJAN, ENTRE 1903 ET 1934. CAHIERS D’ETUDES AFRICAINES, 25.

Mémoires Fréan KEASSAY, UN VILLAGE ECOTOURISTIQUE DANS LA LOCALITE DE MAN A L'OUEST DE LA COTE D'IVOIRE, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte, EAMAU, juin 2015. Sisso Koffi, DENSIFICATION ET QUALITE DE VIE: PROPOSITION D’UN ENSEMBLE URBAIN MIXTE A ABIDJAN COCODY, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte, EAMAU, juin 2015. Péroline GONCALVES, TOURISME ET CULTURE: PROPOSITION D'UN CENTRE D'ARTISANAT ET D'HEBERGEMENT A GANVIE AU BENIN, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte, EAMAU, juin 2015. Maxime Kobenan ADINGRA, RENFORCEMENT DU TRANSPORT LAGUNAIRE A ABIDJAN, PROJET D'UNE GARE LAGUNAIRE, mémoire pour l’obtention du diplôme d’architecte-urbaniste, EAMAU, 2011. Adama Koffi MOUMINI, PROBLEMATIQUE D'INTEGRATION DE L'ÎLE BOULAY DANS LA DYNAMIQUE URBAINE ET ECONOMIQUE D'ABIDJAN: PROPOSITION D'UN PLAN D'URBANISME DE DETAIL, mémoire pour l’obtention du diplôme d’urbaniste, EAMAU, juillet 2016.

99

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii

EPIGRAPHE ............................................................................................................................. iii AVANT PROPOS ..................................................................................................................... iv ABSTRACT ............................................................................................................................... v DEDICACES ............................................................................................................................ vi

REMERCIEMENTS ................................................................................................................ vii

INTRODUCTION...................................................................................................................... 1 Contexte et problématique ...................................................................................................... 1 Objectifs de l'étude ................................................................................................................. 5

Hypothèses de travail.............................................................................................................. 5 Intérêt de l'étude ..................................................................................................................... 5 Revue de littérature ................................................................................................................. 7

Approche méthodologique ..................................................................................................... 7

ETUDES DIAGNOSTIQUES ................................................................................................... 9 CHAPITRE 1: GENERALITE ET CONTEXTE DE L'ETUDE ......................................... 10 I.

II.

1. 2. 1. 2.

III.

1. 2.

Présentation générale de la Côte d'Ivoire ............................................................. 10 Historique de la Côte d'Ivoire ......................................................................... 10

Présentation de la Côte d'Ivoire ...................................................................... 13

La ville d'Abidjan ................................................................................................. 16

Historique et présentation de la ville .............................................................. 16 L'écosystème Abidjanais ................................................................................ 21

Le tourisme en Côte d'Ivoire .............................................................................. 21

Présentation du tourisme en Côte d'Ivoire ...................................................... 22 Etat des lieux du tourisme à Abidjan .............................................................. 26

CHAPITRE 2: ETUDE DE LA CULTURE DES PEUPLES LAGUNAIRES ................... 29 I.

1. 2. 3.

Généralités sur les Akans ..................................................................................... 29

Historique et étymologie ................................................................................ 29 Répartition Ethniques des Akans .................................................................... 30 Etymologie, migrations et installation des Tchamans .................................... 31

100

II.

1.

Organisation sociale chez les Tchaman ............................................................... 32 Les matriclans chez les Tchamans.................................................................. 32

2. 3.

Les classes d’âge ou « afétchué » ................................................................... 33

La chefferie chez les Ebriés ............................................................................ 34

III.

Etude de l'occupation spatiale et de l'architecture chez les Tchaman ................ 35

IV.

Evolution de l'habitat chez les Ebriés................................................................. 36

1.

Occupation spatiale chez les Tchaman ........................................................... 35

1. Habitat précolonial : Etude de l'organisation spatiale et de l'architecture à Kumasi (époque précoloniale) ................................................................................. 36 a.

Présentation ................................................................................................. 36

c.

Typologie architecturale ............................................................................. 38

b. d.

Organisation de l'espace villageois ............................................................. 36 Méthodes et Matériaux de Construction ..................................................... 38

2. Habitat traditionnel et moderne : Etude de l'organisation spatiale et de l’architecture à Tiagba village .................................................................................. 40 a.

Présentation ................................................................................................. 40

c.

Typologie architecturale ............................................................................. 42

b. d.

Organisation de l'espace villageois ............................................................. 40 Méthodes et Matériaux de Construction ..................................................... 43

CHAPITRE 3: LA LAGUNE EBRIE ET L'ÎLE BOULAY, LE FUTURE DU TOURISME A ABIDJAN ......................................................................................................................... 45 I.

1. 2.

Généralités sur la lagune Ebrié............................................................................. 45 Présentation de la lagune Ebrié ...................................................................... 45

a.

b. II.

c.

Caractéristiques physiques et état actuel de la lagune Ebrié .......................... 49

La salinité de la lagune Ebrié ...................................................................... 49 La température de la lagune Ebrié .............................................................. 49

La hauteur des eaux de la lagune Ebrié ...................................................... 50

Présentation de l'île Boulay .................................................................................. 51

101

1. 2.

III.

1.

2.

Historique et localisation de l'île Boulay ........................................................ 51

Cadre physique de l'île.................................................................................... 51

Dynamiques spatiale et économique sur l'île Boulay ......................................... 54 a.

b. a.

b.

Etudes démographiques et économique de l'île .............................................. 54 L'ethnographie............................................................................................. 54

Les dynamiques économiques de l'île ......................................................... 54

Etudes des dynamiques spatiales sur l'île ....................................................... 56 Le régime foncier sur l'île ........................................................................... 56 Les dynamiques urbaines de l'île ................................................................ 57

PARTI ARCHITECTURALE ................................................................................................. 59 CHAPITRE 1 : PROJET D'UN ECO-LODGE SUR L'ÎLE BOULAY ............................... 60 I.

1.

2.

II.

Présentation du projet ........................................................................................... 60 a.

b. a.

b.

Etudes de cas et de projets similaires ............................................................. 60 Eden lodge Nos by Madagascar .................................................................. 60

Ecoresort de luxe Six Senses Ninh Van Bay au Vietnam ........................... 62

Choix et justification du site ........................................................................... 63 Le Shèma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA) ............... 63

Sa position géographique ............................................................................ 64

Analyse et diagnostique du site ................................................................................ 64 1. 2.

III.

1.

Présentation du site ......................................................................................... 64 Etat des lieux .................................................................................................. 66

Démarche conceptuelle, organigrammes et esquisses........................................ 68

Concept du projet............................................................................................ 68

‘‘La modernité’’ ........................................................................................................... 69 2. 3.

Programme et organigrammes ........................................................................ 71

a.

b.

Programmes détaillés des espaces .................................................................. 72

Espace d’accueil.......................................................................................... 72 Espace pour l’administration ...................................................................... 73 102

c.

Espace d’hébergements ............................................................................... 73

e.

Espaces commerciaux ................................................................................. 76

d. f.

g.

h. i. j.

Espace de restauration................................................................................. 75 Espace de travail ......................................................................................... 77

Espaces de bien être .................................................................................... 78

Espaces sanitaires........................................................................................ 79

Espaces du personnel .................................................................................. 79

Espaces de loisirs et de détente ................................................................... 80

CHAPITRE 2 : DESCRIPTIF ET CHOIX TECHNIQUES ................................................ 81 I.

1.

Principes constructifs ........................................................................................... 81 a.

b. c.

d. e. 2.

f.

a.

b. c.

d. 3.

e. a.

b. c.

Matériaux de construction .............................................................................. 81 Le bambou .................................................................................................. 81

Le béton armé ............................................................................................. 82 Le béton d’argile ......................................................................................... 82

Le pisé ......................................................................................................... 83 L’acier inoxydable ...................................................................................... 84 Les feuilles de cocotiers .............................................................................. 84

Préparation du site et détails de mise en œuvre .............................................. 84 Les fondations et le plancher bas ................................................................ 84

Les cloisonnements intérieurs et murs extérieurs ....................................... 85 Plafond ........................................................................................................ 86

Couverture et charpente .............................................................................. 86 Menuiseries et ouvertures ........................................................................... 86

Voirie et réseaux divers .................................................................................. 87

Voirie .......................................................................................................... 87 Eaux pluviales ............................................................................................. 87

Eaux usées et déchets .................................................................................. 87

103

d.

Adduction d'eau .......................................................................................... 88

f.

Sécurité incendie ......................................................................................... 88

e.

II.

g.

Réseau électrique ........................................................................................ 88 Estimatif du projet....................................................................................... 88

Phasage du projet ................................................................................................. 90

CHAPITRE 3 : ETUDE DE FAISABILITE ET IMPACTS DU PROJET .......................... 91 I.

II.

Impacts du projet .................................................................................................. 91 Modes de financement et de gestion du projet ..................................................... 91

CONCLUSION ........................................................................................................................ 93 LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ 95 LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. 95

LISTE DES CARTES .............................................................................................................. 97

LISTE DES ESQUISSES ........................................................................................................ 97

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. 98 BIBLIOGRAPHIES ET WEB GRAPHIES............................................................................. 99

TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... 100 ANNEXES ............................................................................................................................. 105

104

ANNEXES

105